~ Il n'y à que peu de temps, qu'Hina est de retour dans sa ville natale. Elle redécouvre avec une certaine joie non dissimulé les rues étroites, pour certaines parsemées de tables remplies d'épices aux odeurs divers et variés. Les gens qui s'entremêlent, discutes, rigoles ou boivent ensemble. Pourtant, des années en arrière ces fameuses rues, elle les connaissaient par-coeur. C'était un autre temps, une autre histoire.
~ La jeune femme aurait pu être folle de joie, d'avoir retrouvé sa vieille mère Aiko. Avachi par le poids de l'âge. Mais ça pauvre maman retrouva là une personne complètement différente. Bien que Triste et en colère de retrouver sa progéniture amnésique, elle pouvait à nouveau resserrer sa propre fille dans ses bras tout menus et ça, pour elle ça n'avait pas de prix. Elle s'en était mordu les doigts, du départ soudain de celle-ci. Mais qui est-elle pour aller contre la décision d'un clan dont elle est soumise.
~ Plusieurs jours durant, Hina ne quitta son domicile. Une vieille maisonnette délabré, dans un quartier qui n'avait pas bonne mine. Les voisins étaient gentilles pour une partie d'entres eux, d'autres l'étaient clairement moins, de vraies têtes de cons... Des vols, des bagarres, des magouilles, des gosses chiants et malpolies, toute une ribambelle de problème qui pesait sur ce petit bout de ville et que visiblement, les autorités prenaient soin d'éviter. Non loin, par contre se trouvait le quartier ou ce situe le temple du clan Itsuru. Passage, de temps à autres, obligés de la jeune demoiselle qui depuis sa transformation physique en était devenu une Shinobie du clan.
~ D'ailleurs, elle se ressassa son passage lorsqu'elle rentrâme de son voyage avec ces confrères du clan. Complètement déboussolé, à la recherche de réponse et le seul endroit tout indiqués était ce fameux temple. Ils s'étaient tous faits méchamment engueuler d'avoir entreprit ce voyage sans en avoir euts l'autorisation et d'ailleurs en plus d'en rajouter une couche, Hina fût considéré comme un semi-échec. La seule chose qui la rattache encore au clan, sont ses nouveaux bras. Sans ça, à la poubelle Hina, elle en aurais été renié. Tout ça, parce que des imbéciles ont foiré une opération au cerveau qui lui a fait perdre tous ses souvenirs, aussi précieux soit-il.
Hina - Bande d'abruties !
~ Pensa-t-elle à voix haute. Poser assisse, les jambes balançant dans le vide, en haut des vieux escaliers faits de bois et de terre miteuse et sèche. Sous le coup de la colère, elle arracha un petit morceaux de terres dures et le lança non sans avec une force certaine contre une paroi rocheuse.
Hina - Me faire subir ça, et me sortir que je suis un "Semi" échec, batard...
~ Grommela-t-elle en fixant ses deux mains métalliques.
Comme par magie, Yori était apparu de nulle part. Devant elle. Une trainée de poussière s’envola sous un coup de vent derrière lui, alors qu’il avait un sourire affable pour la jeune femme qui se morfondait dans son coin. Ses souvenirs datant pratiquement d’une décennie étaient encore frais dans sa tête. Elle était devenue une belle jeune femme. On était clairement loin de la gamine qui gambadait ça et là, sourire aux lèvres. Même sa moue n’enlevait rien à son charme, vraiment. Une véritable pépite en dépit des transformations qu’elle avait dû subir malgré elle. Une période assez stressante pour sa mère que le jônin avait également retrouvé par le plus grand des hasards lorsque Suna avait rouvert ses portes aux civils et aux shinobis.
- « Tu es devenue très belle avec les années, Hina. J’imagine que tu dois avoir quelques prétendants, maintenant non ? »
Le sourire de l’héritier des Hizori s’élargit un peu plus. Avec la jeune femme, il pouvait clairement se relâcher… Quoique… Était-ce vraiment exact ? Pouvait-il se laisser aller de la sorte ? Le bonheur de l’avoir retrouvé suite à des messages qu’avait fait parvenir sa mère au jeune homme l’avait un peu transporté, d’où le fait qu’il avait momentanément oublié qu’en plus d’avoir été transformé pour devenir pleinement une Itsuru, elle avait également perdu la mémoire. Si la méthode pouvait sembler barbare, Yori en tant que descendant des Hizori ne pouvait pas les pointer du doigt. Son clan n’était clairement pas mieux ! Le pèlerinage d’Amaterasu était tellement dangereux qu’il serait mal avisé de critiquer quoique ce soit.
- « Pardon. Je suppose que tu as dû m’oublier… Je m’appelle Yori. Hizori Yori et je suis un bon ami de ta famille. C’est ta mère qui m’a aidé à te retrouver. »
De sa famille, oui, mais pas forcément de son clan ; même si les Hizori n’avaient aucun problème avec les Itsuru. Sur cette déclaration, le jônin joignit ses mains devant lui et s’inclina de façon très respectueuse devant sa cadette comme pour lui faire comprendre qu’il était là en ami et qu’il n’y avait pas de mouron à se faire. Après tout, le fait qu’un homme qu’on ne (re)connaissait et qui débarquait d’on ne sait où pour discuter comme si de rien était, pouvait effectivement susciter de la méfiance et à raison. Du reste, c’était la raison pour laquelle le sableux avait instinctivement gardé une distance notable entre elle et lui pour qu’elle ne se sente ni agressée, ni en danger. Le strict minimum dirait-on. D’ailleurs…
~ Soudainement, une voix douce et masculine, vint tinté le silence de son timbre. Sortant avec surprise, la jeune femme de ses pensées et de son agacement. Elle se tourna rapidement en direction de la voix et vit la présence d'un homme qui émane une certaine aura de prestance. Pourtant, il n'était pas mieux habillé qu'un autre, mais il y avait ce petit on ne sait quoi qui imposait une certaine forme de respect.
{?} - tu es devenue très belle avec les années, Hina. J’imagine que tu dois avoir quelques prétendants, maintenant non ?
~ Surprise, elle laissa apparaitre un visage étonné et gêné. Son interlocuteur n'avait pas sa langue dans la poche et d'emblée, fît éloge de la beauté de la jeune femme. Interrogeant, de ce fait, pour savoir si du coup, d'autres personnes avaient cherché à courtiser celle-ci. Cherchait-il à la draguer ? Sur sa fin de phrase, Hina stupéfaite, leva son index pour lui faire un signe de refus et au moment de sortir le son de son premier mot, il la coupa instantanément :
{Yori} - Pardon. Je suppose que tu as dû m’oublier… Je m’appelle Yori. Hizori Yori et je suis un bon ami de ta famille. C’est ta mère qui m’a aidé à te retrouver.
~ Voilà ce qui explique tout, c'était donc une connaissance. Il sait donc pour la perte de mémoire, la mère d'Hina lui avait dit. ça facilitais en soi le dialogue, ce n'est pas un inconnu.
~ Aucun mépris ou d'agacement dans le ton de sa voix, elle sauta de sa petite hauteur et atterrie avec la grâce d'un félin. Elle se tapota les vêtements de la poussière qui s'y était collé et s'avança d'un pas sûr en direction de son interlocuteur. Elle lui tendit la main pour lui serrer la sienne. Puis réalisa qu'elle avait encore du mal à présenter ses stigmates aux inconnus et retracta rapidement celle-ci vers elle en les cachant sous ses longues manches noires et s'inclina rapidement en signe de respect.
{Hina} - Aucune méprise Hizori-sama, j'en avais marre de rester assise. {Hina} - Ma mère est une vraie pipelette, vous êtes donc au courant de ma fâcheuse amnésie. Désolé que vous en soyez incommodé, ça m'embête plus que vous...
~ Elle était rudement solennelle avec Yori, elle sentait qu'il y avait une sorte de fossé entre eux deux. Militairement peut-être ? Ou fait peut-être partie d'une caste supérieure ? Va vraiment savoir, mais cette aura qu'il dégage force le respect, va comprendre pourquoi.
{Hina} - Et je souhaitais vous dire que non, je ne m'intéresse pas, pour l'instant à une histoire d'amour. {Hina} - Une balade vous conviendrait-il ?
~ L'invitant de ses deux bras camouflés à prendre la direction indiquée. Elle le fixa quelques petites secondes silencieusement et avec un petit sourir tout mignon lui demanda.
{Hina} -Dite voire, Hizori-sama. Vous m'avez dit être un ami de la famille, vous parlez d'une amitié avec mes parents ou d'une relation amicale avec le clan ?
C’est avec une certaine rudesse que Yori la retint par l’une de ses manches avant de poser ses mains sur ses épaules pour la retourner vers lui. Il était rare de le voir aussi vivace et intrusif, mais il décida sur l’instant qu’il ne se gênerait plus une seule seconde s’il sentait un certain fossé se creuser davantage entre eux. Il était absolument hors de question qu’il la laisse s’éloigner encore et encore ou éprouver de la gêne. Sa transformation n’était peut-être pas à son gout, mais Yori ne se voyait pas la refouler pour autant. Cela ne changerait rien à la relation qu’ils avaient et qu’il voulait à tout prix remettre au gout du jour.
- « Et n’use pas de tant de politesse. Mon prénom sans suffixe suffit amplement… »
Le manieur de sable était généralement peu expressif, réservé, se contenant généralement d’un simple sourire sans embêter personne. Mais pour une fois, une lueur à la fois vivace et inquiète brillait dans son regard complètement vivant. Il passa d’ailleurs ses légères mains de ses épaules à son minois qu’il prit en coupe, avant de se rapprocher un peu plus d’elle. Ses grands yeux clairs et sa joliesse lui rappelaient cette bouille d’enfant épanouie qu’il avait connu et qu’il avait apprécié côtoyer pendant un bon mois. Les souvenirs affluèrent tout doucement dans son esprit, avant qu’il ne se rappelle qu’il avait apporté quelque chose.
Un rien…
Un rien qui pourrait éventuellement provoquer un déclic, ou tout du moins, l’aider à retrouver tout doucement la mémoire. C’est sous cette pensée qu’il lâcha son visage et qu’il se mit à fouiller l’intérieur de son kimono avant d’en ressortir une ancienne photographie qu’il avait gardé. Le cliché en couleur montrait une Hina, gamine, confortablement assis sur les épaules d’un Yori plus jeune qui était lui-même debout aux côtés de sa mère, sourire aux lèvres. Ledit cliché datait d’une bonne décennie, mais il était bien conservé, preuve que le manieur de sable l’avait chéri comme tous ses souvenirs qui lui étaient chers.
- « Quoique tu me considérais comme ton grand frère dans le temps, ce qui n’était pas mal dans un sens. Et je me suis également toujours considéré comme tel, d’ailleurs. »
Affichant de nouveau un doux sourire, c’est lentement que Yori prolongea sa main de libre vers l’une des siennes. Il en saisit une délicatement et resserra doucement sa poigne contre la sienne pour qu’elle sente sa chaleur. Métallique ou pas, il pouvait sentir la sienne et était sûr et certain qu’elle était toujours la même qu’auparavant. S’il fallait qu’il l’aide personnellement, le jônin le ferait sans hésiter une seule seconde. En attendant, il fit en sorte d’ouvrir la paume de la jeune femme pour poser la photo au creux de sa main, puis il la lâcha pour ne pas trop abuser de son approche un peu abrupte, mais somme toute sincère.
- « Je suis surtout un ami de tes parents, même si j’imagine bien que mon clan n’a rien contre le tien. Tout du moins aux dernières nouvelles ! » Qu’il finit par répondre, non sans un petit rire.
~ Après le dernier mot de la demoiselle, son sympathique interlocuteur lui empoigna l'une de ses longues manches, alors qu'elle commença à entamer la balade. Hina n'eu le temps de comprendre ce qu'il se passa, qu'elle se retrouva volte-face devant notre homme.
{Yori} - Et n’use pas de tant de politesse. Mon prénom sans suffixe suffit amplement… {Hina} - Euh... Bha... Euh, d'accord...
~ Bafouilla-t-elle, ne saisissant pas trop le geste de Yori. Qui était ma fois, relativement entreprenant avec la demoiselle. Elle afficha sur son visage gêné, un sourire étonné. C'est alors, que l'homme présent devant elle avait peut-être mal interprété les signes de surprises de la demoiselle, qui dès lors posa ses deux mains sur les épaules de celle-ci avant d'en poser une d'entre elles sur le côté du visage et approcha, les yeux grands ouverts, le sien faisans un face-face très proche...
~ De ce fait, le visage de la demoiselle n'affichait plus un sourire gêné, mais une grimace d'incompréhensions et fût rouge écarlate. Que chercha-t-il à faire en faisans cela ? En très peu de temps, mille scénarios, tous les plus improbables que les autres défila dans sa petite tête. Les plus récurrents était que Yori embrasse Hina, qu'il ne serait peut-être pas qu'un "ami", mais un "petit copain" ? "Non, non, non !" pensa avec stupeur la jeune fille.
~ Dès lors où son corps réagit en concordance avec ses pensées. La tête partie soudainement, par reflexe légèrement en arrière. Quant à l'homme, lui, retira sa main du doux visage de la demoiselle et fouilla dans une poche de sa tenue. Sortant un bout de papier, une photographie pour être exacte. Qu'il passa à la demoiselle en lui empoignant l'une de ses mains métalliques et lui déposant en disans avec un sourire :
{Yori} - Quoique tu me considérais comme ton grand frère dans le temps, ce qui n’était pas mal dans un sens. Et je me suis également toujours considéré comme tel, d’ailleurs. {Yori} - Je suis surtout un ami de tes parents, même si j’imagine bien que mon clan n’a rien contre le tien. Tout du moins aux dernières nouvelles !
~ Il avait fini par la lâcher, la demoiselle regarda un temps la photo ou effectivement, elle se voit petite sur les épaules de son interlocuteur. Un grand-frère, plutot qu'un amoureux, sous cette pensée de soulagement, un temps penaude, ce mit soudainement à éclater de rire...
{Hina} - Pouhahaha ha ha ha ! {Hina} - C'était donc ça. Durant un instant, j'imaginais un truc plus improbable.
~ elle s'abaissa légèrement en avant, se tenant les jambes et lâcha un long soupir de satisfaction. Elle n'était clairement pas prête pour une relation amoureuse et encore dix fois moins quand celle-ci surgit soudainement. Yori était un "grand-frère" pour la Hina du passé. Non qu'elle ne rechignera pas de reprendre cette relation avec lui, mais à l'avenir elle souhaiterait évité une nouvelle situation comme il y a quelques minutes. Elle se redressa et dit avec un grand sourire :
{Hina} - Le malaise que tu as créer... J'en ai encore le cœur qui palpite. {Hina} - S'il te plait, me refais plus ce coup là. J'ai crus un moment que tu allais m'annoncé que tu était mon "petit-copain" et que tu allais m'embrassé. {Hina} - Je savais plus ou me mettre moi... Ah Ah AH
Pendant un instant, Yori s’immobilisa. Il lui fallut quelques bonnes secondes pour comprendre le fameux malaise dont elle voulait parler. Avec une toute autre personne, l’homme aurait sans doute rougi suite à ses dires, mais avec la jeune Hina, c’était bien différent. Si elle avait encore du mal avec lui à cause de sa mémoire, lui se rappelait tout, notamment de ses bourdes mais surtout sa bonne humeur. Sa frayeur lui arracha donc un petit sourire malicieux et amusé, si bien qu’il prit un air joueur tout en se faisant la réflexion que l’asticoter un peu serait amusant dans un certain sens. Pour lui tout du moins, on s’entend.
- « Et si c’était finalement le cas ? Nous sommes tous deux adultes après tout et rien ne m'empêche de te courtiser en soi… »
Sans aucune gêne, l’héritier des Hizori se rapprocha un peu plus d’elle et passa une main autour de sa taille comme si de rien était. En quelques secondes seulement, il fit en sorte de l’étreindre contre lui, non sans le sourire qui allait avec : charmeur à souhait. S’il n’était absolument pas un homme à femmes, Yori savait néanmoins jouer de ses charmes. Il était conscient qu’il en avait un minimum en dépit de ce qu’on pouvait penser de lui et de son apparence parfois timorée. Il était peut-être loin d’incarner les clichés de virilité habituels qu’on pouvait voir çà et là, mais il constituait tout de même un bon parti pour moult donzelles…
- « Tu refuserais de m’épouser si jamais je demandais ta main ? Pourquoi ? Parce que je suis moche ? Ou alors trop vieux pour toi… ? »
Ses yeux furent plus que jamais brillants d’une lueur assurée. Curieuse aussi. Le jônin pouvait parfois un regard puissant, intimidant. Il se disait même que lorsqu’il valait mieux fuir lorsque son regard devenu froid, glacial, vide. Mais là n’était pas le plus important. Ce qui était intéressant, c’est que son bras resserra sa prise autour de sa taille comme pour ne lui laisser aucune échappatoire, tandis que leurs torses s’écrasaient l’un contre l’autre. Avec son visage plus que jamais proche du sien, la jeune Hina pouvait sentir le souffle chaud de son ainé et surtout cette fragrance légère et agréable qu’il dégageait, preuve qu’il prenait soin de lui.
- « Moi je dirai même que ta mère nous donnerait sa bénédiction. Vous serez sous ma protection, vous ne manquerez plus de rien… Que demander d’autre ? »
La tension était remontée d’un cran pour la gamine et le sableux était curieux de voir sa réaction.
~ Une nouvelle fois, Yori retenta une approche tactile vers la demoiselle. Cependant, bien qu'il se soit d'avantage coller à elle, ce n'était plus de la timidité qui s'affichait, mais de l'agacement. Plissant légèrement les yeux et affichant un sourire grinçant. Elle pris de sa main droite, le bras du même côté de notre homme. Elle fit en sorte de saisir le bras qui l'entourait par la taille et chercha à se dégager de son étreinte. De l'autre main, avec son index, le posa sur le front de celui-ci et le poussa un peu plus loin de son visage à elle.
{Hina} - C'est bon le dragueur, j'ai saisie...
~ Quand elle senti l'étreinte ce relâché, elle sauta un petit pas en arrière pour garder une certaine distance avec son interlocuteur. Question de se préparer si celui-ci n'avait toujours pas saisi le geste. Sait on jamais, des personnes qui ne savent pas lâcher l'affaire, il en existe plein. Fait-il partie de ceux-ci ? Probablement pas, ça se voyait qu'il jouait à un jeu.
{Hina} - Ma mère peut donner son approbation si elle le souhaite, ça ne change en rien que ça ne m'intéresse pas. Puis va pas me faire croire qu'avec l'assurance que tu dégages et ta tête de beaux gosses, tu n'arrives pas à avoir les femmes qui te conviennent. {Hina} - Je préfère te voir comme un grand frère, que comme un petit copain. Les histoires amoureuses ne m'intéressent guère pour l'instant. J'ai déjà à faire avec mes souvenirs.
~ Affichant ensuite une expression plus amicale. Hina se tapota le haut de son pantalon ample et remis l'ensemble de ses cheveux désorganiser vers l'arrière. Puis repris :
{Hina} - Tu m'as donc connus toute petite et tu as même connus mon père avant son tragique décès. Qu'est-ce que tu faisais à l'époque ? D'ailleurs j'étais comment ? Je veux dire par là, mentalement ?
~ Mille questions se bousculèrent dans sa tête, mais commençons par le commencement. Yori n'était sans doute pas quelqu'un de presser par le temps et Hina n'avait absolument rien de prévus. Chaque question à son temps, rien en sert de presser le pas. Elle avait là devant elle un des éléments clés de son passé et il fallait en tirer un maximum d'information. Question de comprendre qui était elle et comment était elle. Hina ne s'attendais pas à de grande révélation, mais qu'importe, toutes informations sont bonnes à prendre.
- « Je rigolais tu sais. Même si j’aurai juré que tu rougirais et que tu perdrais tous tes moyens… »
Yori eut finalement un sourire. Il ne pensait pas qu’elle chercherait à s’extirper de son étreinte de la sorte, ni qu’elle montrerait des signes d’agacement. Il avait certainement trop fait et se garderait de l’embêter de la sorte pendant un moment. En même temps, difficile de résister à l’appel de la taquinerie quand il s’agissait de quelqu’un qu’on appréciait terriblement. Hina était donc l’une de ces rares personnes qui pouvait se targuer de pouvoir côtoyer le jônin sans aucun filtre ni aucune retenue. Avec ses proches, il était comme monsieur tout le monde : normal, collant, parfois irritant, mais somme toute affable à attachant.
- « Je ne suis pas un dragueur… Ces temps sont bien trop troubles pour investir dans une relation et puis, mon travail est un poil dangereux… »
Sur ces aveux qui en disaient à la fois trop et pas assez, le manieur de sable riva son regard au sol et eut un soupir assez long. Former un couple avec une personne ne lui avait trotté à l’esprit que récemment, lorsque ses parents l’avaient convié à chercher une épouse et à leur faire des petits-enfants. Pour avoir frôlé la vie d’ascète, il était un peu étranger à ce genre de pression sociale. Qui plus est, les temps sombres qui se profilaient avec l’affaire internationale d’Arashi par exemple le préoccupait beaucoup en tant que jônin. Mourir au combat en laissant une veuve et des orphelins derrière lui ? La perspective était triste et effrayante…
- « Enfin… Toujours est-il que j’ai poussé le bouchon plus loin. Toutes mes excuses. »
L’héritier des Hizori tendit sa main vers Hina dans le but de l’ébouriffer gentiment, mais suspendit son geste, avant de l’abandonner. Il se contenta d’un sourire sincère et lui fit signe de le suivre avant d’entamer une petite marche. Celle qu’elle voulait initier au tout début de leur petite conversation : « Joyeuse et pétillante ! Une vraie boule d’énergie qui adorait ses proches ! La photo le prouve non ? » Là-dessus, Yori eut un petit rire. Sur la photo, c’était bien elle qui lui avait demandé d’être installée sur ses épaules. De plus, elle l’embêtait très souvent et tirait ses manches en réclamant des friandises avec sa bouille la plus mignonne.
- « Mais quand j’y repense, tu étais très rusée pour avoir ce que tu voulais et plutôt inventive quand tu faisais des bêtises çà et là. Mais tout le monde t’adorait, moi le premier. Ta mère me reprochait de te gâter un peu trop avec des cadeaux quand j’en avais l’occasion. Bref, tu étais comme n’importe quelle petite fille épanouie... »
Le bon vieux temps, clairement. Ces souvenirs presque nostalgiques, lui scotchèrent un sourire aux lèvres. Ils lui rappelèrent son propre vécu, lorsque son frère était encore vivant et qu’ils faisaient les 400 coups ensemble. A cet instant précis, un frisson presque désagréable le fit frissonner. Penser à son défunt cadet lui faisait parfois cet effet, sans compter qu’Hina aurait pu elle aussi mourir. Il y avait pensé, avait été attristé pendant un moment ; mais la vie réservait parfois de bonnes surprises au moment où on s’y attendait le moins. D’ailleurs, une fois arrivé à un carrefour, il vit une échoppe ambulante qui avait ouvert un peu plus tôt.
- « Ça te dit de manger un bout ? Si ça te trouve, il y aura des dangos et je me souviens que tout comme moi, tu en raffolais énormément ! »
~ Yori se complaisait de simili-excuses, qui fit esquissé un tout petit rire moqueur à la demoiselle. Qui, regardant du coin de l'oeil affichait l'expression souriante d'une personne pas convaincue. Après tout, il pouvait bien dire ce qu'il souhaitait, Hina ne le connaissait plus assez, suffisamment, pour être dupe. Mais même si en elle, elle voulait aussi le taquiné un peu, sentait qu'il était sincère et ce contenta de lançer un petit :
{Hina} - M'ouais...
~ Le ton, redevenant plus bon enfant. Yori invita d'un petit geste de sa main à le suivre et lui raconta donc un peu de son passé. Elle fût un peu surprise, elle ne s'attendait pas vraiment être ainsi. Dans sa tête, elle s'imaginait être plus "sauvage" et prompt à faire des âneries. Comme quoi des fois, les idées de ce que l'on a sur soit peuvent être complètement fausse. Où alors, par gentillesse, extrapole peut-être un peu trop sur son innocence d'enfant.
~ Par politesse et surtout par curiosité, elle ne dit pas un mot. Marchant d'un pas assuré au côté de son interlocuteur. Ils arrivèrent à un carrefour, ou la vie était plus présente. Avec des rues grouillantes de civils et de marchants. De temps à autre un Shinobie déambula dans la foule. Elle avait appris que cette activité dans la ville n'est que récente, que l'ouverture des frontières avaient grandement favorisé le commerce et le tourisme.
{Yori} - Ça te dit de manger un bout ? Si ça te trouve, il y aura des dangos et je me souviens que tout comme moi, tu en raffolais énormément !
{Hina} - Oh ! Que oui !
~ A la simple annonce de cette friandise, le ventre de la demoiselle fit un grognement d'appétie. Elle est, effectivement, très amatrice de cet aliments qu'elle à ré-découvert il n'y a pas très longtemps après son retour chez elle. Sa mère sait que la jeune femme est une gourmande et raffole des sucreries. Heureusement pour Hina que ça n'atteint pas sa ligne.
{Hina} - Et vu que tu es un homme galant, je suis certaine que tu vas m'en offrir n'est-ce pas ? Hum... ?
~ Dit-elle en lançant un regard provocateur, pour ensuite presser le pas. Cherchant impatiemment, ou ils pouvaient trouver un stand de Dangos. Comme un félin qui aurait senti la bonne odeur de son repas favoris.
- « Qu’est-ce que je disais ? Tu es toujours aussi rusée pour avoir ce que tu veux ! »
Là-dessus, Yori eut un petit rire devant sa demande qui confirmait ses dires : en le plaçant de façon ingénieuse dans la posture du « galant », elle le forçait d’une manière ou d’une autre à l’être et à accéder à sa demande. Une ruse psychologique, vieille comme le monde, mais qui marchait toujours autant, surtout auprès des incrédules qui auraient surement fondu devant sa jolie bouille de gamine. A croire qu’elle n’avait même pas encore atteint la majorité, ce qui était pourtant le cas et ce qui arrachait un doux air à l’Hizori. Pendant un instant, il se fit la réflexion qu’elle pourrait être une merveilleuse agente à son service pour des espionnages çà et là, mais il préféra balayer cette pensée de son esprit. Hina serait clairement la dernière shinobi qu’il enrôlerait au sein de son escouade. Il tenait trop à elle.
Son unité était trop dangereuse pour qu’il la prenne sous son égide.
- « Enfin… Ce n’est pas comme si je pouvais te refuser ça… »
L’héritier des Hizori mima une bouille faussement boudeuse, les joues gonflées pendant quelques secondes, avant de se remettre à sourire. Il ferait tout pour la voir épanouie. Il avait même proposé pendant un temps à sa mère de venir loger à la demeure clanique des siens où il y avait assez d’espace et de confort, mais cette dernière avait toujours refusé son offre. Maintenant qu’Hina était plus ou moins de retour parmi eux, accepterait-elle, enfin ? Le jônin voulait veiller sur ces deux femmes et avoir toujours un œil sur elle de sorte à ce qu’elles ne manquent de rien. L’offre était également sans équivoque en ce sens que les sableux étaient bien connus pour aider qui était dans le besoin. Il n’y aurait sans doute aucun amalgame. Enfin… Vu ses blagues osées faites tout à l’heure, Hina serait surement suspicieuse…
Il valait mieux attendre encore un peu.
Alors qu’il la suivait tout en cogitant à toutes ces choses, Yori finit par sentir exactement d’où venait l’odeur de dangos. L’échoppe ambulante qu’il avait repéré depuis le tout début était la bonne. Il retient alors par l’épaule le petit chat qui virevoltait devant lui en quête d’un endroit où se sustenter convenablement et lui fit signe de le suivre en point d’un doigt inquisiteur le yatai où ils pourraient trouver leur bonheur. Il prit en premier la direction de l’endroit et s’engouffra sous les bâches avant de saluer le vendeur et de s’asseoir sur le banc devant la multitude de plats qu’il proposait. Il y avait de tout : des amaguri, de l’oden, des okonomiyaki, des ramens, des yakitoris ainsi que bien entendu, des fameux dangos. Le brun eut alors un sourire et commanda du saké, avant de se tourner vers la jeune Itsuru :
- « Fais-toi plaisir, Hina. C’est moi qui offre. »
{Yori} - Fais-toi plaisir, Hina. C’est moi qui offre.
~ Les paroles de notre homme, ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde. A la fin de son mot, son ventre gargouilla de plaisirs. Un mélange parfumé vint tinter les narines de la demoiselle. Divers plats et aliments invita Hina à se faire un bon gueuleton. Elle pris un lot de baguette en bois, les séparèrent et d'un ton enjoué lança en regardant joyeusement son voisin de tablé :
{Hina} - Bon Appétit !
~ Elle n'hésita pas à sauter sur les quelques brochettes de Dangos présents à sa portée. Elle savait bien qu'elle démarrait son repas par un désert, ce qui surprit un peu le chef présent devant eux. Mais elle s'en foutait, le plaisir avant tout. Hina avala avec appétit et précipitation deux brochettes, les six boules de riz furent engloutie à toute vitesse. Elle n'avait même pas encore fini d'avaler sa dernière bouchée qu'elle attrapa un Yakitori dans la foulée et fourra la viande directement dans sa bouche, la baguette de bois pendante au bord de ses lèvres, elle chercha à reprendre un autre Yakitori. Réagissant comme une morte de faim, alors que ce ne fût pas le cas. Mais... Les bonnes manières à table, ce n'est pas le fort de la demoiselle et ça, tous pouvaient le constater à côtés d'elle.
{Hina} - Hey ! Chef chai chuper bon.
~ Lança-t-elle la bouche pleine, mais avec un grand sourire qui illumine son visage. Le patron était tiraillé entre le plaisir de voir une personne appréciée ses plats et celui d'être dégouté des manières peu commodes de sa cliente. Hina, elle, passait un bon moment. Ca faisait un bout de temps qu'elle ne s'en était pas mis pleins la panses comme ça. Elle attrapa le gobelet en bois ou de l'eau ce trouva à l'intérieur et avala à pleine gorgé, pour ensuite lâcher un grand et bruyant soupir de satisfactions. Avec sa bouche salie comme une gosse qui n'avait pas mangé proprement, elle tourna sa tête vers son voisin.
{Hina} - Franchement, merci ! {Hina} - Ca fait un bail que je ne m'étais pas autant empiffré. Ma mère, fait toujours de bons plans, mais les quantités sont toujours limitées. {Hina} - Du coup, manger sans limite, ça fait grave du bien de temps en temps. {Hina} - Et je le dois à toi, frangin. Donc, vraiment... Merci !
~ Ses derniers mots étaient sincères. Elle n'est pas facilement dupe, mais voyais clairement que Yori était une personne qui prêtait une attention particulière à sa personne. La photo ne mentait pas non plus d'ailleurs, si par leurs passés communs, elle l'avait considéré comme un grand-frère, après ses évènements, il n'y avait aucune raison à ce que cette relation ne continue pas ainsi. De ce fait, en l'appelant "Frangin" elle reconfirma à son homologue son statut de grand-frère auprès d'elle.
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