Rise avait finalement raison... Se plonger dans la lecture ne lui permettrait pas de réaliser des techniques impressionnantes, jusqu'à présent... Il devait changer sa méthode d'apprentissage et pour cela, il devait pratiquer encore et encore. Quittant le cocon familial qu'il s'était forgé avec Rise, l'ainé se dirigea au niveau des plages d'entraînement... Des terrains recouvert de sables à perte de vue.

Il était temps. Le sunajin déposa à même le sol son livre sur cet art dès plus sombre et l'ouvrit afin de se remémorer quelques sceaux. Il décida de commencer par répéter plusieurs fois les sceaux en les dessinant, puis se sentant fin prêt, il s'élance. Enfin.

L'art occulte. Sa spécialité et sa seule réelle maîtrise dans ce bas-monde. Concentrant et malaxant son chakra à son paroxysme, il posa sa paume à même le sable. Une lueur noire l'entoura, un dessin apparaissant au sol. Il s'agissait là de l'art des sceaux.

De là apparurent un cadavre. Décomposé, mais se mouvant plutôt bien. Il lui manquait quelques parcelles de peau par-ci et par-là, du sang noir et purulent coulait sur certaines parties de son corps, mais il était réanimé. La vue d'une de ces immondices pouvait ébranler n'importe qui mais pas le Sunajin.... Il y était habitué, il avait vu ses parents réanimés de la même manière qui plus était.

Rappelant sa créature, peu satisfait par ce qu'il voyait, le Sugawara décida de recommencer encore et encore. Jusqu'à ce qu'il puisse trouver une perfection dans son art spécialisé.

— Tu vas voir, Rise, je suis capable de bien plus.

Disait-il à voix haut, seul. Ainsi, il continua son cheminement à plus d'une dizaines de reprises, sentant le chakra de son corps s'épuisait petit à petit.

Mais, il n'abandonna pas du tout. Sa dernière créature réanimée ressemblait trait pour trait à la première.... A l'exception de... Sa capacité. Pour la teste, le genin prit une peau de rat qu'il tenait là dans sa besace et la fit touche le cadavre. La peau se retrouva bien rapidement nécrosée...

Il y avait encore des progrès à faire, mais en regardant la dernière créature invoquée... Akihiko trouvait que celle-ci sembler être au point. La peau de rat était rapidement devenue nécrosée de toute part... Le shinobi souhaitait rendre ses cadavres plus puissants, qu'il ne soit pas aussi faible qu'il n'y paraissait. Rise avait détruit facilement les deux cadavres qu'il avait invoqué, précédemment. Sur celui-là, elle risquait de s'y mordre les doigts.

Cependant, une voix le dérangea. Tournant son regard, il constata une personne de petite taille s'approcher de lui, hurlant que ce n'était pas possible, l'appelant même fanatique de cadavres. Cette expression le fit grincer des dents, annulant son sceau pour révoquer le cadavre. Mieux valait qu'elle ne le voit pas, surtout ne le touche pas.

— Qui es-tu ?

Probablement une shinobi du village, si elle venait ici. Tout du moins, il préférait s'en assurer. Le Sunajin soupira... Les jugements hâtifs quant à ces capacités n'allaient pas tarder à se faire entendre, il allait tenter de faire en sorte qu'elle garde cela pour elle.

Que pouvait-il lui dire ? Rien de plus, finalement. Akihiko ne comptait pas se présenter, en tout cas. Autant entrer dans le vif du sujet, directement selon lui.

— Pourras-tu garder ce que tu as vu pour toi ? J'aimerai éviter les jugements aussi hâtifs que le tien de la part d'autres sunajins.

Evidemment, il se fichait pas mal de ce qui pouvait être dit sur lui. Tout du moins, il souhaitait protéger sa cadette. L'humain était idiot, il n'en était pas dupe et le Blasphémateur souhaitait éviter que tout ne vienne se répercuter sur elle. Elle n'avait rien demandé après tout, quand bien même ses capacités étaient les mêmes que lui.

Le genin posa son regard, sans sentiments, sur la jeune femme. Son oeil rouge était pointé sur elle, mais il n'y voyait rien avec. Un trait physique impressionnant.

Évidemment, le jeune homme n’était pas quelqu’un des plus sociables et encore moins lorsque l’on approchait d’une façon comme elle venait de faire. Allait-elle juger le fait qu’il puisse ressusciter les cadavres ? Avait-elle juste bien vu ? Akihiko pouvait toujours démentir, lui dire qu’elle avait mal vu probablement. Il émettait ainsi plusieurs hypothèses qu’il mettait de côté, il répondrait en conséquence à ce qu’elle lui dirait après tout.

Finalement, elle s’excusait. Le sunajin posa son unique œil valide sur la ferme de petite taille, il fallait l’avouer. Elle racontait que ce qu’elle avait vu, les cadavres, avait de quoi surprendre tout en précisant que la chaleur l’irriter. Que faisait-elle a Suna dans de cas ? Pour lui, la chaleur n’était clairement pas dérangeante, il y était habitué désormais.

Le Borgne la regarda se servir dans sa besace pour prendre une gourde d’eau, il remarqua qu’elle avait saisi celle-ci avec ses manches. Pourquoi ne pas utiliser ses mains ? Une question à élucider... ou pas.

— Akihiko.

Mieux valait rester poli et courtois, après tout. Le genin ne savait que répondre... Ses capacités pouvaient être mal vus à travers le monde, et bien qu’il se fichait de l’opinion des autres, protéger sa cadette était une priorité.

Le jeune nécromancien chercha ainsi les mots juste.

— Non. Tout du moins, ce n’est pas commun. Les gens se montrent rapidement jugeurs, je préfère donc me protéger en évitant de dévoiler ce que je suis capable de faire.

En lui parlant, Akihiko remarqua qu’elle semblait plus curieuse que craintive... Elle n’était pas dans le jugement.’

— Il faut connaître les bases et maîtriser l’art des sceaux. La moindre erreur peut être fatale.

Lui avait perdu un œil, il aurait pu perdre bien plus finalement.

Etait-elle accoutumée aux art des sceaux ? Peu ne voulait apprendre cet art qui s'avérait bien plus complexe que de maîtriser le Ninjutsu ou bien le Taijutsu. Akihiko lui avait préféré le Fuinjutsu à tout autre domaine, qui plus est avec son art de la Nécromancie, tout se mélangeait plutôt bien.

La femme face à lui, portant le prénom d'Hina, posait invraisemblablement beaucoup trop de questions. Elle voulait savoir des choses sur la réincarnation des morts, Akihiko se demandait s'il pouvait lui en parler ouvertement. Que risquait-il ? Elle avait déjà vu clairement l'apparition des cadavres, alors bon....

— Non. Pour t'expliquer.... Ce sont de véritables cadavres que je scelle puis réinvoque à l'aide du sceau crée au préalable. Des sceaux de scellement, plus précisément, tu comprends ?

Finalement, c'était bien plus complexe que cela. Mais, il se contentait de résumer afin qu'elle puisse comprendre, s'il savait que le Sugawara pouvait invoquer n'importe quel mort, elle serait probablement perdue. Ou elle pourrait prendre peur.

Elle s'excusait, d'ailleurs. Elle avait tendance à poser trop de question lorsque quelque chose l'intriguait. Elle continua sur sa lancée... Le clan Itsuru. Si ses connaissance étaient bonnes, ce clan était affilié au village et était axé sur la technologie.

Akihiko ne s'y était jamais intéressé. Du peu qu'il avait pu entendre, le clan Itsuru possédait des prothéses. Et, elle le lui montrait. Ce n'était pas des bras qu'elle avait, mais bel et bien des prothèses aux bras.

— Pourquoi les cacher ? Ton clan est issu de Suna, tous connait vos capacités alors nul doute que cela ne choquera pas.

Comparé à lui et sa Nécromancie. Ramener les morts n'avait jamais été bien vu dans le monde, peu importe où il pourrait aller. Akihiko comptait garder cela secret le plus longtemps possible.

Evidemment. Il n'en avait pas douté une seule seconde, le monde était souvent moqueur et lâche de jugement bien trop hâtifs, malheureusement. Akihiko comprenait les paroles de l'Itsuru : les gens avaient souvent peur de ce qu'il ne comprenait pas, de ce qu'il pensait être mal. C'était le cas des capacités nécromancienne du sunajin, comme ça l'était des prothèses de la jeune femme qui se tenait devant lui.

— Le jour où tes prothèses sauveront leurs vie, nul doute qu'ils ne verront plus cela comme une abomination.

Si tel était le cas. Si son envie était de servir et protéger ce village, contrairement au Sugawara qui avait d'autres desseins. Il souhaitait contrôler au mieux ses sceaux afin de pouvoir redonner la vie à des morts ayant pleinement leur conscience et capacités.

Mais, était-ce réellement possible ? Probablement pas, non. C'était bel et bien un art dès plus complexe dans le monde, à n'en pas douter.

— C'est ça. Mais, je ne trouve également pas tes prothèses effrayantes et je ne te vois pas comme une abomination. Ce sont là nos forces et nos faiblesses, mais nous devons nous montrer forts mentalement en ce moment.

Elle s'excusait, à nouveau. Toutefois, elle s'intéressait réellement aux capacités du Sugawara, et ça l'intriguait évidemment. Peu se montrait envieux d'en apprendre plus sur la Nécromancie.

— Il est tellement compliqué d'expliquer précisément la Nécromancie. J'ai mis une dizaine d'années à maîtriser correctement cela, et je ne suis pas encore au maximum de ce que je peux faire, j'en suis sûr.

Il avait encore tout à apprendre. Il serra la main d'Hina. Pris d'un élan qu'il ne se connaissait pas jusqu'à présent... Il lui proposa de la raccompagner.

— Faisons un bout de chemin ensemble, si tu le désires. Je t'avoue que... je te trouve intriguante.

Alors qu'ils commencèrent à marcher, le Sunajin se vit un peu plus curieux.

— Qu'est-ce-qui t'a poussé à rejoindre Suna ?

Le sunajin se montrait curieux envers la jeune femme qui était à ses côtés, finalement il décida de faire un bout de chemin en sa compagnie. Il était temps pour lui de rentrer également, retrouver sa cadette et lui démontrer qu'il pouvait faire bien plus qu'il ne faisait déjà. Il n'avait pas encore atteint ses limites, d'ailleurs en avait-il réellement ? Akihiko ne le pensait pas, son imagination était sa seule limite.

Alors qu'ils commencèrent à s'avancer, le Sugawara s'intéressa donc à l'Itsuru, lui demandant pourquoi cette-dernière avait rejoint Suna. La réhabilitation du village caché des Sables était clairement toute récente, enseveli par des criminels et autres bandits de bas-étage, les effectifs militaires avaient rapidement su faire le ménage à force de force et dissuasion parolière.

La réponse ne tarda pas à arriver et il ne fut pas surpris. Parfois, la curiosité était un vilain défaut, dans d'autres cas, une très belle qualité. Par cette simple question, le Nécromancien en apprenait un peu plus sur son interlocutrice et il nota tout cela dans un petit coin de sa tête : amnésique, membre du clan Itsuru en l'occurence.

— Je vois... Pour ma part, je suis un enfant du Vent. Orphelin, j'ai vécu avec ma soeur jusqu'à ce que le renouveau de Suna nous permette de nous établir définitivement quelque part.

Plus bavard qu'à l'accoutumée, il sentait qu'il pouvait parler aisément avec cette Hina. Qu'il pouvait lui parler sans avoir peur de représailles, ou d'autre chose.

— Quelle cette vague idée de ton passé, dont tu as parlé ? Enfin, je ne veux pas me montrer trop permissif dans ta vie privée, je comprendrai si tu ne souhaites pas en parler. Je n'ai pas pour l'habitude de m'intéresser aux autres.

Finissait-il par avouer alors, et c'était une dure vérité. Mis à part Rise, Akihiko ne s'intéressait à personne d'autres.

Surprise. Le Nécromancien s'intéressa vaguement à cette jeune femme qui l'accompagnait. Son amnésie, ses capacités, il y avait certaines choses qui intéressait le jeune Genin, ainsi il allait en savoir un peu plus sur cette vague idée de qui elle avait pu être avant cette amnésie.

Dans son cas, Akihiko ne saurait comment réagir. Oublier la mort de ses parents, mais il en oublierait qui était sa soeur jumelle et ça... Il ne pouvait l'accepter. Il fallait faire attention. Puis, il imaginait qu'Hina ne savait pas du tout ce qui l'avait rendu amnésique. Elle expliquait un peu ce qu'elle avait voulu dire par là.

— Tu ne sais rien de ce qui à amener ton amnésie ?

Demanda-t-il alors, toujours en marchant en direction du centre-ville du village.

Il y avait de quoi s'inquiéter, malgré tout. Lui ne serait pas aussi enjoué que l'Itsuru, mais elle avait son clan pour l'accompagner après tout. D'ailleurs, parlant de son clan...

— Et ton clan ne peut t'apporter d'aides concernant ton passé ?

Toutefois, elle trouvait un certain avantage avec son amnésie. Sa curiosité la poussait à en apprendre plus, à découvrir des choses qu'elle connaissait peut-être par le passé mais dont elle ne se souvenait plus. Notamment la Nécromancie du sunajin.

D'ailleurs, elle eut un peu de mal à prononcer le terme.

— Et bien! C'est vrai que ce n'est pas le terme le plus facile à dire.

Dit-il en riant légèrement. Rare était de le voir sourire pourtant. Elle avait réussi un autre succès avec sa personnalité, félicitations.

— Mis à part retrouver ta mémoire, j'imagine, tu as d'autres objectifs au sein du village ?

Demanda-t-il. Lui avait les siens, qu'il ne savait pas s'il partagerait encore, mais peut-être que Hina allait être plus bavarde concernant ses propres objectifs.

Il était curieux, pour une fois.

Encore une fois, il mitraillait la pauvre Itsuru de questions. Les rôles avaient subitement été inversés, mais Akihiko avait besoin finalement de s'attacher à quelqu'un d'autre que sa jeune cadette. Il devait se trouver une personne avec qui il tisserait un lien positif. De toute manière, Hina avait découvert son terrible secret et elle ne l'avait pas jugé, non elle s'en était même montré curieuse quant à l'utilisation de sa capacité.

C'était étrange de savoir cela, et le Sugawara avait eu envie de creuser un peu plus l'idée de se faire un ami au sein du village. Il devait évidemment se faire des bons liens pour atteindre certains objectifs qu'il s'était fixé. Le duo arrivait quasiment près du Canyon d'Ocres, arrivant sur la route commerciale où plusieurs personnes pressaient le pas pour rejoindre le village caché avant la tombée de la nuit.

Car, la nuit pouvait s'avérer plus qu'hostile en dehors du village. Entre la faune et la flore mais également les criminels de bas-étage, il fallait mieux se retrouver rapidement à l'abri.

— Je vois.

Être reconnue. Akihiko ne partageait pas cette envie de reconnaissance, il était shinobi mais.... n'avait pas envie de reconnaissance mais uniquement de pouvoir. Le pouvoir allait lui permettre de devenir plus puissant et maîtriser au mieux la Nécromancie.

D'ailleurs, elle demandait s'i était également shinobi. Continuant sur le fait qu'il allait devoir faire des missions pour le village et demandant comment allait-il pouvoir cacher ses capacités, Akihiko haussa ses épaules.

— Je vais me débrouiller, j'imagine. Je maîtrise le Doton et je pense pouvoir me contenter de cette capacité pour le moment. Tu es la seule, actuellement, au village à savoir mes capacités nécromanciennes, je ne suis pas prêt à l'annoncer au reste du village.

Avoua-t-il. Puis, ils arrivèrent enfin aux portes du villages.

— Je vais te laisser. J'ai des choses à faire, c'était un plaisir Itsuru Hina. J'espère que nous nous recroiserons.

Citation :

-| Hors-Rp |- Fin de notre Rp, merci à toi Akihiko pour ta participation et ta rapidité de réponses.

Le Doton lui permettait amplement de cacher ses capacités occultes, il ne voulait clairement pas montrer celles-ci tant qu'il n'était pas sûr que le village caché était prêt à l'accepter tel qu'il était. Akihiko possédait une capacité bel et bien sombre, cependant... il y avait là une certaine once de gentillesse en lui, il l'avait bien démontré en discutant assez longuement avec cette Itsuru Hina.

Hina avait été intéressante, assez sympathique et ouverte d'esprit, elle possédait également un secret avec ce bras mécanisé. Le clan Itsuru... Akihiko avait mis ce clan en tête de position des clans dont il souhaitait en apprendre le plus. Alors qu'ils étaient arrivés aux portes du village, et avaient passé le Canyon d'Ocres, il regarda Hina. Il était temps de se quitter.

— Bien, je suis ravi de l'entendre. Ton secret sera tout aussi bien gardé.

Avoua-t-il.

Tant qu'elle ne souhaiterait pas en parler, il ne comptait évidemment pas en parler pour le moment. Pas même à sa cadette, Rise. Akihiko était doué pour garder des secrets, il en avait tellement. Mais, là, il s'agissait d'un des premiers secrets qu'il cacherait également à sa jumelle.

Il hocha doucement la tête.

— Je n'hésiterai pas, si le besoin s'en fait alors ressentir.

Akihiko offrit un sourire discret à la jeune femme avant de s'en aller à son tour. Lui tournant le dos, le Sugawara continua sa route jusqu'à sa demeure où il résidait avec sa soeur jumelle. Il était bien content de la retrouver, en sachant que son secret allait être bien garder.

Toutefois, il n'avait pas la confiance absolue.

Il était très dur d'avoir la confiance du Blasphémateur, seul Rise l'avait, mais il était bien plus rapide et facile de la perdre. Alors, il allait attendre de voir comment les choses allaient se dérouler.