Déjà quelques temps que le Sugawara avait rejoint le village caché dans le Sable, afin d'en apprendre plus sur ses capacités mais jusqu'à présent, il n'avait rencontré aucune personne capable de Nécromancie. Etait-il le seul avec sa jumelle à maîtriser ses obscures arcanes ? À même en comprendre le sens des sceaux ?
Il décida alors de pousser un peu plus ses recherches. De prime abord, le shinobi fit des recherches d'ouvrages sur les différentes capacités répertoriées, mais il n'y en avait pas énormément. Rien d'intéressant à se mettre sous la dent pour l'intellectuel qu'il était, finalement...
Dans la bibliothèque du village caché, assis sur une chaise, il feuilletait différents livres. Plus ou moins intéressant. Sur la table, il y avait là au moins une dizaine de livres sur tout les sujets possibles. Finalement, il décida de baser sa lecture sur l'histoire du Pays qui l'avait vu naître.
Bien plus culturel qu'intellectuel, Akihiko souhaitait en savoir plus sur le pays du Vent. Il était intéressant de savoir exactement d'où il pouvait venir, finalement... L'histoire s'avérait fort enrichissante, tout comme celle du village des Sables qui avait rouvert ses portes aux shinobis.
Le banditisme avait fait rage, mais les Sunajins pouvaient compter sur leur ténacité pour stopper cette possible future guerre facile. Sa curiosité et son envie de savoir ne s'arrêtèrent pas là néanmoins, il voulait continuer encore à assoiffer sa soif de connaissance.
Le Sunajin finit par se détendre après une lecture intense, s'affalant alors au dossier de sa chaise. Il prenait une petite pause dans ses lectures, après avoirs mis tout les livres sens dessus dessous sur la table. Ses yeux obsèdent la bâtisse, plutôt sommaire comparé au Palais du Kazekage. Il venait de rejoindre l'équipe une, celle du Shodaime et ne savait pas si cela restait une bonne idée.
Été de l’An 150 ~ Suna Gakure no Sato ~ Bibliothèque ~ Jour
Tu avais fini ta journée de garde et tu avais décidé de prendre les devants. En effet, tu avais demandé à devenir une diplomate, comme ton oncle avant toi. Mais ce n’est pas pour lui que tu fais ça. Bien sûr, tu étais passée par chez toi pour prendre une bonne douche et te changer. Désormais, tu n’étais plus une kunoichi mais une civile alors tu as le droit de t’habiller comme bon te semble. Troquant ta tenue de ninja contre quelque chose de plus décontracté, tu devais quitter ton appartement afin de te rendre dans le quartier du bâtiment du chef du village. C’est dans ce quartier que se trouve la bibliothèque. Tu veux te renseigner sur l’histoire du pays mais plus particulièrement sur les clans. Tu es toi-même membre d’un de ces clans prestigieux, mais tu aimerais comprendre certaines choses. Ton oncle a refusé de te former là-dessus estimant que tu devais trouver les réponses par toi-même. En soi, cela ne te pose aucun problème. Tu as marché dans les rues du village jusqu’à destination puis, tu y entres sans trop te poser de question. Il fait quand même meilleur à l’intérieur vu que les constructions du village sont faites pour ne pas garder la chaleur à l’intérieur des habitations, des demeures ou des lieux publics. Ton esprit curieux était réveillé et tu avais envie d’en savoir plus. Tu en auras peut-être besoin un jour.
Tu baisses les yeux sur les quelques règles pour pénétrer le bâtiment et tu hoches la tête. Tu es du genre à suivre les règles à la lettre afin de n’attirer aucun problème. Tu estimes en avoir déjà assez et que tu n’as pas besoin que d’autres viennent se greffer dessus. Marchant le plus discrètement possible, tu lèves les yeux vers les rayons. Voilà de quoi t’occuper un long moment avec tout ça mais cela ne veut pas dire que tu aimeras tout lire. Et encore moins aujourd’hui. En cet instant, tu savais ce que tu voulais et tu te mets donc à la recherche de ce que tu voulais. Après presque une dizaine de minutes, tu finis par apercevoir une personne assise sur une chaise, affalée même dessus tandis qu’il a les yeux au ciel. Tu marches vers lui avec le sourire.
« — Tout va bien ? »
Tu as toujours le sourire et tu restes quelqu’un de chaleureux. Tu le regardes simplement avant de regarder la pile de livres. Eh bien, il a un appétit d’ogres concernant la lecture. Cela te fait sourire de plus belle. Tu places tes mains sur tes hanches tout en l’observant. Il avait un trait du visage qui te dit quelque chose pourtant, tu ne te rappelles pas l’avoir vu. Ou alors, tu es bigleuse. Tu ne juges pas et tu ne le regardes pas avec agressivité. Tu reportes ton regard sur les livres avant de dire simplement pour détendre l’atmosphère.
« — Eh bien, eh bien, en voilà un appétit d’ogre ! »
Tu gardes le sourire, mais tu retires tes mains de tes hanches pour les laisser pendre à côté de ton corps. Tu n’as rien d’un model, mais tu prends soin de ton corps. Par la danse, tu entretiens ta cardio et les missions gèrent le reste ainsi que tes entraînements. Dans le fond, cela te simplifie beaucoup de chose et tu peux profiter de la vie. Tu vis simplement malgré ton appartenance à un clan de Kaze relativement connu. Tu restes silencieuse le temps qu’il te réponde.
Les yeux vers le plafond, son unique oeil contemplait la bâtisse plus qu'impressionnante. Les architectes avaient fait un village réellement bien bâti, tout ici était parfait et représentait d'ailleurs un luxe par rapport à ce qu'il avait pu vivre avant de devenir un sunajin à part entière. Le Sugawara reposait son oeil, c'était fatiguant de lire finalement peu importe ce que les gens pouvaient penser.
Une voix le sorti de ses pensées, se redressant légèrement, il avait pensé en premier lieu à la bibliothécaire du village. Mais, ce n'était pas le cas. Il aurait été surprenant de voir que la bibliothécaire était une si jolie femme, habillée dans ce genre de tenue. Akihiko avait plutôt l'image d'une vieille femme aigrie pour ce rôle là en tête. Le sunajin observa attentivement son interlocutrice, elle était une jolie femme, à n'en pas douter une seule seconde et cette tenue la mettait clairement en valeur.
— Oh... Oui, je me reposais.
Répondit-il alors. Akihiko continua d'observer la jeune femme, mais finit par détourner le regard vers la dizaine de livres qui étaient sur la table... Apparemment, ce n'étai pas correct d'observer aussi longuement une personne mais le jeune genin n'avait pas l'habitude de toutes ces courtoisies et autre politesse.
Après tout, il avait vécu avec sa cadette une grande partie de sa vie dans le désert. Uniquement tout les deux.
— Je voulais en savoir plus sur le village et le pays... Vous voulez peut-être un de ces livres ? Je n'ai pas pensé que d'autres les voudraient.
Finissait-il par avouer. Pour le coup, Akihiko avait été un fin égoïste. Il n'avait pas du tout pensé que d'autres voulaient en savoir plus et avait pris tout les livres possibles sur l'histoire kazejin et sunajin du rayon. Repensant à la politesse, il sut qu'il fallait se présenter.
Été de l’An 150 ~ Suna Gakure no Sato ~ Bibliothèque ~ Jour
En soi, tu n’as rien de plus que les autres. Tu es juste toi. Tu restes debout et tu observais l’ensemble. Ce n’était pas la première fois que tu venais ici. Toi aussi, tu aimes lire et apprendre des nouvelles choses, mais il est clair que ce n’est pas à travers un livre que tu apprendras à te battre. Cependant, tu estimes que chaque chose à son temps et que chaque chose à sa place. Tu gardes le sourire et tu ne portais même pas ton bandeau vu que tu n’es pas en service. Cependant, le fait de porter de telle tenue montre ton appartenance à un clan qui dispose d’une grande renommée, son symbole y est même brodé dessus. Tu détestes afficher la richesse des tiens, mais il faut bien t’habiller. Tu attends d’avoir un peu plus de soldes pour modifier quelque peu ta garde-robe afin d’être un peu plus neutre dans tes tenues. Malgré tout, tu te sens à l’aise dedans et c’est peut-être la matière qui donne cette impression. Tu n’étais pas gênée par le fait qu’on te regarde. Tu en es même habituée vu qu’il t’arrive souvent de danser dans les rues de Suna accompagné de la troupe.
Ta voix simple, sans prétention ni agressivité semblait l’avoir sorti de ces songes et tu te montres plutôt chaleureuse. Tu aimes bien voir de nouvelles têtes et même si tu n’es qu’un pion de plus sur l’échiquier du village caché, tu apprécies vivre ici. Certes, il fait chaud et les températures montent assez rapidement dans le désert qui englobe le pays de Kaze, mais tu as toujours vécu dans ce pays chaud et la tenue explique aussi pourquoi elle est aussi « légère » et décontractée. Il faut savoir s’adapter et depuis de nombreuses années, tu t’adaptes aux autres, te cachant dans la masse pour te faire la plus discrète possible.
« — J’aimerais bien mais si vous souhaitez, on peut le consulter ensemble si vous ne l’avez pas encore lu ou consulter. »
Non, ce n’est pas une proposition indécente et tu ne cherches pas à l’avoir dans ton lit. Tu as bien d’autre chose à penser qu’à ça. Tu le regardes amusée tout en gardant un sourire amical et chaleureux. Maintenant que tu y penses, il a des airs de quelqu’un que tu as rencontrés, mais tu cherches où. Tu ne te souviens pas de tout le monde, mais tu as ,en général, une bonne mémoire des visages. Tu le regardes avec insistance et curiosité avant de réaliser que tu as oublié tes bonnes manières. Prenant un air désolé, tu finis par faire une révérence après qu’il se soit présenté. Cela peut arriver à tout le monde après tout alors pas de jugement.
« — Oh pardon. Excusez-moi, j’en ai oublié mes bonnes manières. »
Tu gardes ta révérence avant de redresser ta tête pour avoir le courage de te présenter. Il faut dire que tu n’aimes pas être dans une telle situation. En temps normal, tu es la première à te présenter. Pas cette fois. Prenant une inspiration, tu finis par reprendre la parole afin de te présenter à ton tour. La politesse et le respect n’est pas à sens unique.
« — Ravie de faire votre connaissance, Akihiko. Je suis Tegami Ayane ! »
Tu finis par te redresser avant de te dire que tu avais déjà entendu ce nom. Puis rapidement, cela te revient. Rise. Avait-il un lien avec ta consœur de l’académie ? Il faut dire que ta mission avec elle t’avait éveillé des souvenirs, agréables comme néfastes, et tu avais apprécié ton contact avec elle. Puis, tu lui demandes la permission de prendre place à la table où il était assis. Tu n’as contre les nouvelles rencontres, au contraire.
« — Sugawara… Votre nom me dit quelque chose. Vous avez un lien avec Rise ? »
Akihiko était à Suna depuis quelques temps, mais se rendait compte qu'il était souvent... isolé. Il n'avait jamais pensé à s'intégrer plus que cela dans le village, à parler aux gens depuis qu'il était arrivé. Non, le genin était souvent resté dans son coin, à étudier les arts occultes de la Nécromancie ou bien à traînasser avec sa cadette.
Il lui proposa de ne pas se gêner à prendre un livre, après tout... Il n'était pas le seul à vouloir étudier dans le village. Cette ravissante femme souhaitait un dès livre probablement et Akihiko n'allait pas le lui en empêcher. Au contraire, même puisqu'il lui proposait de prendre un des livres.
L'inconnue proposait de consulter le livre ensemble s'il n'avait pas encore lu celui-ci. Il haussa doucement les épaules, pourquoi pas après tout. Elle pourrait également l'aiguiller sur certaines choses si elle en avait la connaissance. Les Tegami semblaient tous différents, lorsqu'il repensait à la Shodaime.
— Bien sûr, pourquoi pas.
Répondit-il, plutôt neutre. Cela ne le dérangeait pas le moins du monde, du coup. A son tour, elle se présenta. Tegami Ayane. Il avait compris son nom avec le symbole de son clan, son prénom était découvert désormais. De la main, il accepta le fait qu'elle prenne place à ses côtés.
Alors qu'elle prenait place, Ayane demandait s'il avait un quelconque lien avec Rise. Apparemment, sa cadette était plus ou moins connue dans le village.
— Oui. Il s'agit de ma jeune soeur jumelle.
Il aimait préciser qu'elle était plus jeune que lui, qu'il avait même quelques secondes d'avances sur elle.
— Vous la connaissez ?
Demanda-t-il alors, il aimait en savoir plus sur les relations qu'entretenait sa cadette. Mais, parlant de ça... Il tiqua sur quelques chose.
— Nous pouvons nous tutoyer... Si vous le souhaitez, évidemment.
Plus pratique pour discuter, notamment s'ils consultaient le livre ensemble.
Été de l’An 150 ~ Suna Gakure no Sato ~ Bibliothèque ~ Jour
Tu n’as pourtant rien de plus que le nom qui te lie à la cheffe du village. Pourtant, il n’est rare qu’on te rattache à cette dernière. Tu n’abuses pas de ton nom et tu comportes comme tu devrais le faire même si tu n’étais pas une Tegami. La preuve, dernièrement, tu affiches plutôt la casquette de la diplomate que de la kunoichi. Mais qu’importe finalement vu que tu apprends à te battre et à te défendre au sein de l’armée que tu as choisie de rejoindre. La raison t’est propre et quelque personne sont au courant dont ton meilleur ami et la cheffe en personne. Ton propre senseï ne l’est pas. Pas encore du moins et il ne t’a pas encore posé la question. Tu n’as pas honte de le reconnaître. Aux côtés de la personne que tu venais de rencontre, Akihiko, tu restes souriante et joyeuse. Tu ne veux pas lui mettre un coup de pression. Ce n’est pas ton rôle et sincèrement, cela la ferait très mal surtout en ce lieu de culture où la lecture est importante. Dès qu’il a accepté, tu tires une seconde chaise en face de lui pour venir t’asseoir. Tu joins tes mains devant toi tandis qu’il répond à tes questions.
Apparemment, c’est son frère jumeau. C’est bon à savoir et puis, au moins, la prochaine fois, si Rise parle de lui, tu sauras de qui il parle. Si le sujet vient sur le tapis bien sûr. Puis il te retourne la question en te demandant si tu la connaissais. C’est le moins qu’on puisse dire et tu as eu l’occasion de faire une mission avec elle à l’académie. Tu ne l’as pas mise de côté, au contraire. Tu lui as fait visiter les lieux afin qu’elle ne se perde pas et vous avez eu trois jours pour faire connaissance puisque vous avez en quelque sorte donné des cours à des aspirants entrant en première année. Tu avais passé un bon moment malgré tout et tu l’avais apprécié. Elle n’est pas une personne que tu pourrais qualifier d’amie, mais elle t’a paru très sympathique. Puis, il demande pour le tutoiement. Tu le regardes avec le sourire avant de lui répondre.
« — Bien sûr. C’est quand même plus simple comme ça et puis, nous sommes probablement tous les deux des Shinobis de Suna. Nous serons donc probablement amenés à nous recroiser voir à travailler ensemble à l’avenir. »
Tu as bien précisé probablement, car tu ignores tout de lui, mais tu as eu une pensée logique. Si Rise est kunoichi, pourquoi pas son jumeau ? Tu verras bien ce qu’il va te répondre. Bien sûr, tu tapes au pif pour le coup et tu n’as pas accès au listing des personnes étant liées à l’armée de Kaze. Tu n’étais qu’une simple genin même si tu commences à te démarquer comme diplomate. Qui sait, peut-être qu’un jour tu deviendras la diplomate officielle du village caché du pays du vent. Mais tu as encore le temps avant d’en arriver là et tu dois encore progresser niveau militaire, car tu es peut-être à la traîne. Cependant, tu fais tout pour te rattraper petit-à-petit auprès d’un des haut gradé du village, mais tu ne le cries pas sur tous les toits. Tu sais tenir ta langue quand il faut et quand tu l’estimes nécessaire. Tu te mets à regarder les titres des livres et tu en attrapes un que tu places devant toi.
« — J’ai fait une mission à l’académie avec ta sœur, donc je la connais un peu ! »
Tu lui as même offert des beignets en guise de petit-déjeuner. Tu as le cœur sur la main selon certains, mais tu dirais que tu es prévoyante. Tu n’es pas là pour te mettre des personnes à dos, car tu veux vraiment rester neutre et t’entendre avec tout le monde. Cependant, tu sais que c’est impossible. Il arrivera un moment où tu auras des personnes que tu ne pourras plus du tout supporter. Mais pour le moment, tu n’as pas trop à te plaindre. Tu fais ce que tu peux pour t’entendre avec tout le monde.
« — Tu veux un coup de main pour tes recherches ? »
Tu n’avais pas encore ouvert le livre devant toi et tu savais pourquoi tu étais là. Tu cherchais des informations sur les clans qui sont loyaux à Kaze et indirectement à Suna. Tu connaissais forcément le tien mais les trois autres ? Si tu veux devenir une diplomate, tu dois forcément passer par la case recherche. En ton sens, c’est obligatoire.
Rise avait fait bien plus de connaissance qu'elle depuis leur arrivée puisqu'elle avait déjà rencontré Chikkou et Ayane, que lui venait tout juste de rencontrer. Akihiko devait probablement se dévoiler un peu plus, sortir et rencontrer du monde mais ce n'était clairement pas sa façon d'être. Il était bien trop... isolé désormais et il devait se contenter de ça pour le moment.
En tout cas, il apprenait que cette Ayane avait effectué une mission avec sa jumelle à l'Académie. Il hocha doucement la tête. Elle avait également accepté le tutoiement, heureusement car Akihiko n'aimait pas réellement le vouvoiement. Après tout, ils étaient tout les deux shinobis du Sable comme elle le disait.
Le Sugawara posa son unique oeil sur la jeune femme, qui s'était installée à ces côtés. Evidemment, son nom de famille l'avait fait tiqué. Tegami tout comme celle du Shodaime, elles faisaient parti du même clan.
— J'imagine que toi et la Shodaime Kazekage faites partie du même clan ? Vous avez un lien de parenté ?
Demanda-t-il. Il était possible que le lien soit si éloigné qu'ils n'aient en commun que le nom de leur clan. C'était possible. La Tegami demandait s'il avait besoin d'aide dans ses recherches.... Il était vrai qu'il souhaitait en savoir plus sur les clans qui l'entouraient.
— Pourquoi pas... J'essaye d'en savoir plus sur les clans du villages et du pays, mais également sur ceux du monde. La lecture sera longue, mais ce livre ne parle que du Pays du Vent.
Il doutait pouvoir trouver des livres sur les clans d'ailleurs, généralement, ces informations là étaient souvent gardé bien secret par les clans et les pays auxquels ils étaient affiliés.
— Par exemple, les Tegami... Tu peux me parler un peu plus de ton clan?
Demanda-t-il, en espérant en savoir plus que ce que les livres ne pouvaient raconter.
Été de l’An 150 ~ Suna Gakure no Sato ~ Bibliothèque
Assise en face de lui, tu avais déjà pris un livre. Tu connaissais une partie de l’histoire de Kaze et de son village caché, mais tu n’as rien d’une grande archiviste. Bien que tu apprécies les livres à leur juste valeur, tu avais décidé de faire autre chose. Celui de devenir diplomate et cela commence petit-à-petit à grandir dans ton esprit. Et pourquoi pas ? Ton oncle a tout d’un grand diplomate. Il n’y a pas de honte à vouloir suivre ses pas. Même si la plupart des membres de ton clan ne te voient pas devenir Kunoichi. Et pourtant, tu n’as pas encore dit ton dernier mot, loin de là. Le livre posé devant toi n’était toujours pas ouvert et tu voulais en savoir un peu plus sur les clans de ce pays. Rapidement, il te demande si tu as un lien avec la Kazekage. Oh… À vrai dire, tu commences à être habituée et tu ne peux pas en vouloir à toutes ses personnes qui ne font que répéter cette même question. Tu gardes le sourire avant de faire non de la tête.
« — Le seul lien que j’ai avec la cheffe du village est notre nom et notre appartenance au clan Tegami. ».
C’est entièrement vrai. Jusqu’à ton arrivée dans le village caché du sable, tu ne la connaissais même pas. Elle est encore une parfaite inconnue pour toi, même si vous avez eu l’occasion de discuter un peu toutes les deux. Pour toi, elle est ta supérieure et tu lui dois obéissance et loyauté comme te dirait ton oncle. Et c’est ce que tu fais. Tu ne la côtoies pas tous les jours et elle n’est même pas à la tête de l’équipe dont tu fais partie. Tu as bien sûr une équipe mais aucun chef d’équipe de disponible pour le moment. Cependant, tu n’es pas abandonné puisque tu suis des cours et des apprentissages auprès d’un jûnin du village. Mais tu tais cette information pour des raisons plus qu’évidentes. Cela te permet de progresser rapidement, te formant ainsi à différentes maîtrises dont tu pouvais ignorer l’existence. En soi, tu as beaucoup appris depuis que tu es arrivée dans ce village et en aucun cas, tu ne regrettes ta décision. C’est bien la tienne.
« — Je cherche aussi justement à en savoir un peu plus sur les clans loyaux à Kaze ! ».
Pas pour les mêmes raisons, mais tu étais assez au courant de l’histoire de ton propre pays ainsi que de ton clan. Comme ces derniers, tu étais loyale à Kaze mais aussi à la daimyo séculaire qui régit le pays depuis bien avant ta naissance. Tu repenses à la discussion que tu avais eue avec Hazure justement concernant la cheffe du pays. Elle m’avait demandé si c’était la moniale qui m’avait poussé à devenir kunoichi… Pourtant, même si ton oncle à probablement des liens avec cette dernière, ce n’est pas ton cas. Tu la connais forcément par son nom et sa réputation, mais tu ne la connais pas personnellement. À vrai dire, tu crains le jour où tu feras sa rencontre… car tu ne sais pas du tout à quoi t’en tenir… Par contre, tu ne t’attendais pas à ce qu’il te demande de lui parler de ton clan.
« — Oh ? ».
Tu es surprise sur le moment, mais tu finis par reprendre ton sourire sur le visage. Tu aurais dû t’y attendre, mais tu sais que tu ne peux pas tout lui révéler. Chaque clan à ses secrets qui ne doivent jamais être révélés. Cela fait partie de la vie d’un clan. En soi, tu ne lui apprendras rien de nouveau. Tu ne peux tout simplement pas. Si jamais, cela se sait, c’est ta tête qui risque d’être séparé de ton corps et tu tiens encore à ta vie.
« — Je pourrais te raconter des tas de choses sur le clan Tegami. Mais ce sont des choses qui se trouvent dans des livres d’histoire. Que veux-tu savoir sur le Clan Tegami ? ».
Le plus simple serait qu’il t’explique ce qu’il cherche à savoir sur les clans. Par ailleurs, si jamais tu ne trouves rien ici peut-être, iras-tu demander directement à la cheffe du village. Après tout, tu veux juste en savoir plus afin de ne pas brusquer les différents clans le jour où tu vas devoir faire de la diplomatie dans un conflit qui peut les concerner. C’est d’autant plus valable pour ton propre clan mais pour le moment, ton oncle gère très bien les affaires du clan et tu ne prévois pas d’en prendre la tête. Souvent, tu te demandes comment sortir de leur influence. Car même si pour beaucoup, c’est un prestige, ce prestige a un prix qui t’enferme de plus en plus. Du moins, c’est l’impression que tu as mais que tu préfères taire.
Leur nom de famille et l'appartenance au clan Tegami. Il n'y avait aucun lien entre la Shodaime et Ayane, jusqu'à présent, Akihiko avait toujours pensé que tout membre d'un clan avait un certain lien de parenté, qu'il soit proche ou très lointain. Ce n'était donc pas le cas, de ce qu'il en apprenait. Il y avait une pointe de déception, toutefois il n'en montra rien. Son regard était posé sur la belle Ayane, espérant qu'elle puisse lui en apprendre plus sur son clan, loyal au village caché de Suna.
Il y avait énormément de Tegami au sein du village, tout comme les Itsuru et les Hizori, formant alors les clans loyaux au village caché du Sable. Mais, y avait-il d'autres clans au sein même du Pays du Vent ? Il se posait évidemment la question. Elle était d'ailleurs là pour les mêmes raisons que lui, ils allaient pouvoir s'entraider éventuellement.
Le Sugawara ne cacha pas son envie de profiter de l'occasion d'en savoir plus sur le clan Tegami. Il y avait énormément de choses à savoir sur un clan : les liens entre eux, leurs coutumes, leurs histoire des dernières années.
Evidemment, la plupart des véritables informations se retrouvaient dans les livres d'Histoires, cependant...
— J'imagine pouvoir trouver ce que je souhaite dans les livres, mais rien ne vaut les paroles d'un membre de ce clan. Généralement, les livres sont écris par des gens extérieurs.
Lui répondit-il. Il continuait de la regarder, croisant ses doigts entre eux.
— Alors... Raconte-moi l'histoire de ton clan, leurs capacités...
Il savait les origines du clan, le Pays du Vent, et les capacités de maîtriser la Lumière. Cependant, il n'arrivait pas à comprendre comment les Tegami pouvaient contrôler une telle chose. Ayane allait peut-être pouvoir l'éclairer à ce sujet, il tendait l'oreille en espérant une réponse de sa part.
Été de l’An 150 ~ Suna Gakure no Sato ~ Bibliothèque
Tu es courtoise et bien élevée. Peut-être, est-ce dû à ton éducation ? Mais qu’importe. Ce n’est pas parce que tu viens de la classe haute comme certaines personnes pourraient le dire, tu ne te considères pas comme supérieure. C’est même plutôt l’inverse. Cependant, tu gardes ça pour toi et tu avais toujours cette impression d’être à la traîne. Tu as quand même un professeur particulier qui semble t’apporter son aide et sa dureté autant que possible. Malgré tes échecs, tu ne t’es pas arrêté et tu as continué. Tu es parfois têtue et il le sait très bien. Cependant, ce n’est pas quelque chose que tu cries sur tous les toits. Tu as des secrets comme tout le monde. Tu restes attentive aux questions de ton camarade et tu sais qu’il n’est pas le seul à se poser la question sur ton lien avec la Kazekage. Mais tu ne peux pas mentir, faire comme si elle était liée à toi. Tu ne fais pas partie des personnes qui attire l’attention dans le but de se passer pour ce que tu n’es pas. Tu es une Tegami mais pas la sœur ou la cousine de Hazure. Tu ne fais pas ce que tu veux même si de nombreux membres de l’armée Sunajine pense que tu es libre de faire ce que tu veux. Sauf que ce n’est pas parce que tu portes son nom que tu fais la loi. Tu n’es qu’un genin de plus dans le village et tu es loin de faire tout ce que tu veux. Tu fais ce qu’on te dit de faire et tu obéis en respectant l’ordre des grades et des rangs. C’est comme ça et pas autrement.
C’est pour dire, tu ne te mêles même pas aux autres Tegami du village. Il faut dire que tu es loin de tous les connaître. Ton clan est tellement vaste que tu te demandes comment fait ton oncle pour tous les connaître ou les reconnaître. Mais qu’importe finalement. Puis tu montres un plus grand sourire lorsque ton interlocuteur parle rien ne vaut les paroles d’un membre du clan. Tu ne peux pas lui donner tort et tu finis par hocher la tête. Tu peux bien répondre à ses questions, mais tu sais que tu ne peux pas tout dire. Certaines choses doivent rester internes au clan et comme tous les clans, les Tegami ont aussi des secrets. Il t’observe et tu gardes le livre devant toi tandis que tu gardes ce sourire sur le visage. Le même sourire qui avait accueilli Rise lors de ta mission avec elle. Puis, il te demande de lui raconter l’histoire de ton clan. Tu sembles d’abord hésitante, car tu n’es pas un archiviste et tu n’as pas non plus pris le temps de te renseigner sur toute l’histoire de ton clan. Bien sûr qu’on t’en a enseigné une partie mais cela reste sommaire et rien ne vaut la parole des ancêtres de ton clan. Peut-être qu’un jour, tu vas devoir en raconter beaucoup plus pour apprendre de leurs anecdotes et histoire. Tu hoches la tête.
« — Mon clan est originaire des Montagnes se trouvant du côté Est de Kaze. Pendant de très longtemps, les Tegami étaient considérés comme des ermites, des personnes asociales se cachant au fin fond des cavernes refusant tous contacts avec l’extérieur… Pourtant, mon clan fut au commencement une grande famille marchande dont la puissance n’égalait que sa soif d’exploration voulant mettre la main sur toutes les marchandises les plus convoitées. Les conflits qui traversèrent les âges a longtemps décimé les nôtres et le chef de clan a pris la décision de nous isoler dans les lieux les moins accessibles de Kaze. Loin de tous conflits, loin de tous brigands et loin de tout pillage. Mais en plus d’être des marchands, mon clan était avant tout des illusionnistes, des élus capables d’utiliser le don rare du contrôle de la Lumière qui continue à faire notre gloire aujourd’hui. ».
C’est vraiment un très gros résumé. Mais tu aimes ton clan et tu aimes son histoire. Pour toi, si la décision de s’isoler revenait sur le tapis, tu suivrais comme les autres à moins que tu ne sois déjà mariée à ce moment-là. Pour le moment, tu n’as pas trop à te plaindre, car tu n’as pas de moitié ni de fiancé. Cependant, tu sais que cela peut changer un jour ou l’autre. Tu t’y attends clairement et tu redoutes le moment où l’annonce arrivera jusqu’à toi. Le plus tard sera le mieux en ton sens, tu dois te concentrer sur la raison de ta présence à Suna. Pourtant, tu avais une voix plutôt calme et douce alors que tu reprends l’histoire de ton clan. Tu ignores s’il reste des preuves de cette histoire, mais tu pars du principe que oui vu que cela t’a été conté par tes ancêtres, des membres du clan bien plus âgés que toi. Tu te revois un peu plus jeune alors que tu venais d’arriver dans le clan. Tu es peut-être la nièce du chef de clan, mais tu étais mis au même tarif que les autres et tu ne t’es jamais plainte. Tu reprends la parole et tu tentes de te souvenir de tout
« — Après avoir été victimes des conflits, nous étions devenus des protagonistes, louant nos services aux plus offrants finissant même par servir Kaze, ses seigneurs féodaux et Suna. Jusqu’à l’année dernière, nous vendions nos services et nos compétences aux plus offrants, permettant au clan de récupérer une certaine richesse. Lorsque Suna a été rétabli, les Tegami ont cessé l’activité de mercenariat pour s’engager dans la refonte et la protection de Suna. C’est la raison pour laquelle tu croises de nombreux Tegami dans le village. ».
Ton clan disposait d’une très grande richesse et les différents chefs ont su profiter des situations pour redorer le blason des élus d’Amaterasu. Du moins, c’est comme ça que de nombreux religieux nous perçoit. Il est vrai que manipuler la lumière n’a rien de commun et cela a forcément attiré l’attention sur les Tegami. Pourtant, tu ne te sens pas encore réellement concernée par les affaires de ton clan. Tu devais encore trouver ta voie, trouver ta place parmi ce dernier et ne plus être la nièce de Rikotsu. Ta loyauté envers Suna et Kaze t’a pourtant été transmise par tes parents puis ton oncle. Pour rien au monde, tu ne changerais de loyauté. C’est comme si cela était inscrit dans tes gènes. Tu avais fini ton histoire et tu n’étais pas au courant des détails.
« — Le chef du clan est un diplomate du nom de Tegami Rikotsu, mon Oncle, un des nombreux conseillers de la moniale, notre Daimyô séculaire. Chaque année, le clan organise la nuit étoilée. C’est une fête où tous ceux qui en trouvent l’emplacement sont conviés. Les membres du clan les plus illustres s’affrontent dans un combat dont le principe consiste à produire la lumière la plus éblouissante. Mais cela a aussi un but éducatif pour nos plus jeunes membres… ».
Cette fête annuelle n’a rien de violent ou de provocatrice mais c’est une façon de s’amuser gaiement. Car oui, tu trouves que ton clan reste un clan joyeux, avenant mais qui sait prendre les armes lorsque cela est nécessaire. C’est dans ce but que les arts shinobi ont été développés au sein des tiens. Tu es d’ailleurs là pour les suivre et devenir une kunoichi aguerrie, une Tegami fiable et capable. Ce que tu es loin d’être. Mais tu as le temps… Ou pas. Tu sais qu’il se passe quelque chose, mais tu ignores encore quoi. Peut-être le sauras-tu un jour ?
« — Est-ce que tu as des questions ? ».
Tu te sens à l’aise dans ce rôle de conteur. Car finalement, c’est le nom que l’on donne aux ancêtres, ceux chargés de nous apprendre notre histoire, celle du clan dans sa globalité. Bien sûr, tu n’es pas sûre que cela soit vrai vu qu’il n’y a aucune preuve des conséquences des conflits ayant par exemple décimé une partie de ton clan. Cela peut très bien être quelque chose d’inventer pour expliquer quelque chose de dissimulé. Mais tu ne le sauras probablement jamais. Tu observes ton interlocuteur simplement.
Il aimait en savoir plus sur les clans, ayant ainsi l'occasion d'en apprendre sur un des clans importants et majeurs du village : le clan Tegami, les manipulateurs de la Lumière. Rien que leur capacité était intéressante et surtout intrigante. Akihiko avait le moyen d'en savoir plus auprès d'Ayane, qui se trouvait passionnante, à n'en pas douter.
La jeune femme, genin, commença alors son petit résumé du clan Tegami et Akihiko se permit de prendre une position plus confortable pour écouter les paroles d'Ayane. Originaire des Montagnes, le clan Tegami était reconnu pour être un clan isolianniste, cependant auparavant, le clan était reconnu comme de puissants marchands. Ce fut suite aux conflits et les pertes qu'il avait essuyé que le clan avait décidé de s'isoler dans les recoins inaccessibles du Pays du Vent.
S'en était suivi une période faste où le clan avait proposé ses services en mercenariat. Les richesses avaient augmenté, mais tout s'était arrêté lors de la refonte du village caché du Sable et où le clan Tegami avait décidé d'être les "pré-fondateurs". Cela expliquait donc la présence majoritaire des Tegami dans le village.
- Oh, je vois. Il s'agit là d'une histoire enrichissante.
Répondit-il sincère. Ayane lui avait fait un résumé complet sur l'histoire des Tegami autant récente que ancienne, il y avait tout de complet. Bien mieux que les ouvrages qui permettaient d'en apprendre plus sur les clans.
Mais, elle avait parlé que succinctement des capacités de maîtrise de la Lumière.
- Ton clan maîtrise la Lumière ? Comment cela se définit-il ?
Ayane avait demandé s'il avait des questions, et évidemment, il en avait. Notamment sur leurs capacités et leurs possibilités.
Désireux de devenir un tacticien redoutable, Akihiko devait en apprendre plus sur les clans du village. Les Tegami en faisaient partis.
Été de l’An 150 ~ Suna Gakure no Sato ~ Bibliothèque
Tu aimes ton clan et tu apprécies le contact que tu as avec chacun de ces membres mais parfois, tu es dépassée par les idées de ton Oncle ou des autres membres. Ce qui fait que tu es un peu en retrait de tout ça. Mais cela ne te gêne pas. Depuis la mort de ta mère, tu ne t’es jamais senti réellement intégré malgré les efforts de ton oncle en ce sens. Il faut dire que tu étais déjà âgée lorsque tu es arrivée au sein de ce dernier alors beaucoup de chose t’échappe encore aujourd’hui. Mais tu restes quelqu’un qui sert le clan avec dignité et honneur. Après tout, ce sont les membres de ce clan qui t’ont appris à te servir de ton don héréditaire même si ta mère avait commencé dès la première manifestation. Tu avais donc parlé de ton clan sur un ton très doux et surtout avec le sourire sur le visage. Tu es toujours comme ça et on ne te peut pas te reprocher ta bonne humeur. En réalité, la seule personne qui sait quand cela ne va bien, c’est bel et bien ton meilleur ami. Lui te connaît mieux que personne et vice-versa. Cependant, tu n’es pas fermée à d’autres possibilités, notamment te faire des amis qu’ils soient d’un clan ou non. Peu importe à tes yeux. Mais là, encore, tu as encore beaucoup de chemin à faire et tu en es consciente.
De plus, tu avais l’impression de te revoir quelques années en arrière alors que tu écoutais un Ancien des tiens. À vrai dire, ton sourire s’est même élargi en y pensant. Tu ne sembles pas avoir oublié le moindre mot de l’histoire de ton clan. Tu aimais ton clan à ta façon même si ce n’était pas forcément de cette façon-là que les autres le voient. Tu t’étais arrêté à aujourd’hui mais ton clan est tout de même rémunéré par la daimyô pour leur investissement. Pourtant, les Tegami sont loin d’être pauvres et ces années de mercenariat ont permis de bien remplir les caisses. Mais tu te fiches bien de la richesse puisque tu n’en bénéficies pas. Tu as encore beaucoup à apprendre et tu le sais. Mieux que personne car même les membres de ton clan ne cessent de te le répéter. Même la Kazekage… Il te dit que c’est une histoire enrichissante mais c’est une histoire parmi tant d’autre. Ton clan n’a rien d’exceptionnel si ce n’est que ce talent inné avec la lumière. Tu gardes le sourire et tu le remercies de vive-voix.
« — Merci Akihiro. Et toi alors, est-ce que tu as une histoire à raconter ? ».
Tu avais déjà essayé d’en savoir un peu plus avec Rise mais elle est restée très discrète et tu ne lui en veux pas. Tu comprends même tout à fait. Seulement, elle comme lui sont désormais des ninjas de Suna et on t’a toujours appris à accepter ce passé qui est le tien. Ce dernier t’a forgé, t’a façonné de sorte à affronter la vie que tu as aujourd’hui. Tu n’as pas honte de ton passé. Oh bien sûr que tu as des hontes mais ce n’est certainement pas ton passé. Sauf peut-être le fait de n’être pas encore parvenue à faire le deuil de façon définitive sur tes parents. Tu es orpheline de parents, mais tu as trouvé du réconfort ailleurs et cela a changé ta vie. Tu écoutes sa question sur la maîtrise de la lumière. À vrai dire, tu te poses toi aussi la question.
Machinalement, tu places ta main devant toi qui se met alors à briller sans pour autant aveugler. Tu observes cette dernière avec un air mélancolique. Il est vrai que la lumière n’est pas courante à maîtriser et que cela fait la renommée internationale de ton clan d’appartenance, mais tu ne sais pas vraiment quoi lui répondre. Tu te rappelles avoir posé la question aux Anciens qui t’avait raconté des tas de trucs mais rien de concret en ton sens. Cela te donnait plus l’impression que cela pouvait plaire aux enfants maintenant que tu es une jeune adulte. Tu finis par serrer le poing et la lumière disparaît, laissant la peau pâle reprendre sa place. Puis, tu poses ta main sur la table et tu reprends la parole.
« — Le clan Tegami maîtrise la Lumière depuis toujours selon nos Anciens. Mais certaines légendes parleraient que ce don nous aurait été offert par la déesse Amaterasu en personne faisant de nous ses élus. Malheureusement, il n’y a aucun écrit ni aucun recueil allant en ce sens à ma connaissance. La plupart des membres du clan Tegami vénère la déesse du Soleil et déité lumineuse. ».
Tu cherches alors une explication à une définition. Aussi loin que remontent tes souvenirs, tu ne te souviens pas de ça. De plus, tu ne maîtrises pas vraiment ce don. Pas encore en tout cas. Tu espères un jour y arriver, mais tu vas devoir faire preuve de patience et de courage, car ton oncle t’avait prévenu que cela sera loin d’être simple. Mais il a confiance, car tu restes une Tegami. Tu sais que tu as une affinité avec cette dernière, mais tu ne l’as pas encore suffisamment développé. Et puis, tu es un membre du clan encore bien jeune dans le sens où tu n’aurais probablement jamais connu ton clan si tes parents n’avaient pas perdu la vie…
« — Je ne peux pas t’en dire plus, j’en suis désolée ! ».
Toi aussi, tu aimerais en savoir plus, mais tu es encore beaucoup trop jeune pour comprendre. Et puis, pour le moment, tu dois encore travailler à la maîtrise de ce don si particulier. Tu en as conscience, mais tu ne sais pas vraiment comment t’y prendre. Peut-être, devrais-tu demander conseil auprès de la seule personne qui est, elle aussi, membre du clan Tegami.
Il était plutôt satisfait d'entendre le récit de la Tegami, en savoir plus sur un des clans majeurs qui avaient reconstruit le village où il se trouvait désormais. Le village qui les avait accueilli, sa jumelle et lui. Il ne pouvait en être que reconnaissant, prêt à se battre corps et âme pour celui-ci... Quand bien même, sa jumelle restait la priorité dans sa vie. C'était à elle qui donnerait son dernier souffle, personne d'autre. Enfin, elle décidait de s'intéresser à lui, à son histoire. En avait-il une vraiment ? Pouvait-il parler librement de l'accident de son œil ? De la Nécromancie ? Pouvait-il lui faire confiance ?
Suna était encore jeune. Les mœurs n'étaient pas tant que ça libéré, quand bien même la technologie y était très développée. Ramener les morts d'outre-tombe restait mal-vu dans le Monde.
- Pas vraiment. Rise et moi sommes orphelins, nous avons survécu toutes ces années durant dans le désert à la recherche de quoi subsister. Je n'avais que pour objectif que de protéger ma jumelle, ni plus, ni moins. Cet objectif vaut encore aujourd'hui, même si nous avons rejoint Sunagakure no Sato. Tous n'avons pas forcément d'histoire, malheureusement.
Mensonges. Encore une fois.
Bien sûr qu'ils avaient une histoire. Comme cette perte d'œil, commun aux deux Sugawara. Comme leur maîtrise de la Nécromancie. Tous avait une histoire, finalement.
Le sunajin tenta de changer le sujet, d'extirper quelques autres informations concernant les Tegami. Ils maîtrisaient la Lumière, c'était quand même dingue et une maîtrise incroyable.
Ayane lui expliquait d'où provenait leur capacité à maîtriser la Lumière, sans pouvoir le prouver réellement, mais elle ne pouvait pas lui en dire plus.
- C'est quand même une capacité énorme, de maîtriser la Lumière. Tu dois être une kunoichi, très forte.
Lui dit-il.
- Et, quels sont tes objectifs à l'avenir ? J'ai pu parler à quelques-uns... Et leur objectif ne sont pas souvent bien différent.
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Seika Itoe