- Ordre de Mission:
Des vols de marchandise de toutes sortes sont régulièrement commis depuis quelques semaines aux alentours de Mizu no Kuni. Les voleurs attaquent souvent les cargaisons d’objets de valeur mais il peut arriver que des cargaisons de nourriture soient également attaquées. Les témoins ayant vu les voleurs ne sont pas tous d’accord sur la description du ou des individus. Certains racontent qu’il n’y a qu’un seul voleur et qu’il use de malice pour stopper les cargaisons. D’autres disent plutôt que c’est un groupe de mercenaires qui s’amuse à voler tout ce qui leur plait. Tous, cependant, s’entendent sur le fait qu’ils ont été surpris par l’attaque et qu’ils se réveillaient quelques minutes plus tard, démunis de leurs biens.
Sachant tout cela, un homme transportant des marchandises de grande valeur vous a missionné pour l'accompagner de Seigyoku jusqu'à Nantou. Vous ne savez pas ce qu'il transporte mais le marchand est anxieux et exerce une certaine pression sur vous. Restez sur vos gardes.
Gardant ses distances pour ne pas gêner ceux qui travaillaient, les mains logées dans ses poches comme à ses habitudes, Jin assistait au chargement des marchandises dont il devait assurer l'arrivée à Nantou. Ville qui se situait, non pas à l'autre bout de l'île où ils se trouvaient mais à l'extrémité de la grande île de l'archipel qu'était Mizu no Kuni. Pour y parvenir, un peu de navigation sera donc nécessaire mais, selon Jin, la traversée maritime ne sera pas le plus dur à gérer. Même si les mers étaient peu sûres en ce temps trouble, les plus grands dangers se terraient sur la terre ferme. Et, long était le chemin terrestre qu'ils allient devoir parcourir jusqu'à destination. Le Kaerichi se demandait d'ailleurs pourquoi le marchand qui l'avait engagé n'avait pas opté plutôt pour un transport maritime. D'autant plus que la vile de départ et d'arrivée possédaient toutes deux un port. Sans doute que l'homme craignait que ses marchandises ne finissent à tout jamais au fond de l'eau. Après tout, mieux valait des marchandises volées et pouvant être récupérées que perdues pour toujours.
Ils n'étaient pas encore partis que Jin pensait déjà ne jamais mener sa mission à bien. Égoïste qui n'avait cure de la dignité même, le Kaerichi n'aura le moindre scrupule à laisser en plan le marchand et ses biens, si jamais les choses prenaient une tournure qui ne lui convenait pas. Après tout, il ne convoitait point la récompense pécuniaire en cas de réussite de la mission car ce n'était pas ce qui le motivait dans cette affaire. Jin n'était pas un mercenaire. N'éprouvant le moindre plaisir dans les joutes physiques, il ne vivait pas de ses compétentes en combat pour subvenir à ses besoins mais plutôt des emplois pour un humain "ordinaire". Choix de vie qui lui permettait de se rapprocher des faibles d'esprit qui étaient ses "jouets" de prédilection. Et puis, il préférait une tâche qui nourrissait l'esprit plutôt que les muscles.
Si Jin avait accepté la mission actuelle c'était donc pour une motivation purement personnelle que son employeur ignorait. Employeur qui vint d'ailleurs vers lui, accompagné d'un homme que le Kaerichi n'avait pas remarqué jusqu'alors et pourtant celui-ci dégageait une forte présence.
« -
Cet homme nous accompagnera. Je l'ai engagé également mais ne vous inquiétez pas, votre part reste inchangée ; si nous parvenons bien entendu à destination avec tous mes biens ! »
« -
Je ferai tout mon possible pour que vous et vos biens arriviez à destination, Monsieur ! »
Mensonge. En vérité, Jin n'avait cure de la vie de l'homme qu'il allait escorter, ni de ses biens d'ailleurs même si, au cas où le voyage tournerait en catastrophe, le Kaerichi n'était pas contre l'idée de se servir dans les marchandises.
« -
Moi c'est Kazaragi Jin. J'espère que la route nous sera favorable ! »
Tout en gardant les mains dans ses poches, Jin fixa l'homme arborant la même couleur de chevelure que lui d'un regard qui se voulait amical. Jin voyait en vérité son compagnon de route comme un possible obstacle à son objectif. Il espérait toutefois ne pas devoir l'éliminer car il n'avait la moindre envie de se salir les mains pour si peu …