“Est-ce que vous croyez au destin ?” C’est la question que l’on reçoit au moins une fois dans une vie. Une question permettant simplement de vous classer parmi les croyants et ceux qui ne le sont pas.
Pourtant bien que difficile de croire qu’une force inconnue dispose de nous comme des pions dans le cycle perpétuel de la vie est objectivement difficile à croire.
Pourtant, il y a parfois des moments où les questions demeurent légitimes.

Aujourd’hui et comme souvent en tant que Shinobi Tenryu était convié à partir en mission.
Un binôme qu’il formerait avec Sanzo du clan Nara qu’il avait déjà rencontré lors d’une précédente mission qui s’était terminée de manière un peu dramatique.
Depuis lors, le Kazama et le Nara ne s’étaient plus recroisés et il avait été décidé aujourd’hui qu’ils partiraient pour le sud du pays. Une zone qu’ils connaissaient bien puisque leurs précédentes mission en commun s’y était déroulé.

Enfin, ils étaient déjà passés par la baie de Nukin mais n’avaient pas vraiment eu le temps de s’y attarder.
Cela représentait toutefois un avantage pour la mission à venir et c’était très certainement pour cela que le Bureau des Missions les avait envoyés là-bas.
Comme beaucoup de missions, le point de rendez-vous avait été fixé aux portes du village et c’est donc à l’heure que Ten’ s’y présenta.

Il ne savait pas trop comment aborder ces retrouvailles, Sanzo s’était muré dans le silence au dénouement de la mission précédente.
Comment allait-il réagir à cette nouvelle opportunité de travailler aux côtés de Tenryu ?
Le garçon aux pupilles écarlates n’en avait pas la moindre idée, et ça en devenait un peu angoissant car de leur travail d’équipe dépendait le salut des marchands de la baie.
Ainsi lorsque leurs chemins se croisèrent à nouveau, il salua son homologue, simplement.

- Sanzo … Comment vas-tu ?

L’atmosphère était plutôt étrange, et le mieux à faire serait d’en discuter.
Cela tombait donc plutôt bien qu’ils aient plusieurs heures de route à engloutir à allure ninja.
L’ambiance fut assez pesante jusqu’à ce qu’ils sortent de la forêt pour s’engager dans les plaines qui avaient été le théâtre de leur affrontement.
La nature en portrait d’ailleurs encore les stigmates.

C’est d’ailleurs précisément à l’endroit de l’affrontement que le Kazama s’arrêta.

- Au sujet de la dernière fois… Il chercha ses mots. Je tenais à m’excuser, tout c’est passé si vite, et j’ai agi par vieux réflexes… J’aurais sans doute dû plus croire en vous deux.

Ce jour-là, il s’était sentit lui et ses compagnons en danger et avait décidé par précaution d’éliminer sans sommation l’une des menaces. Vieille habitude qui s’était éprise de lui lors des affrontements de Mizu no Kuni.
Il décidait donc ici de se montrer parfaitement honnête envers le Nara.

- As-tu déjà connu la guerre Sanzo ?

Feat:

Les tentatives de discussion du Kazama n’eurent pas vraiment le résultat escompté. Malgré des vécus très opposés, et une histoire, son histoire racontée sans détour, la mission se déroulerait dans le strict relationnel nécessaire.
Il n’y aurait donc plus aucun échange entre les deux shinobis qui ne soient nécessaire.

C’était triste d’en arriver à ce stade, mais Tenryu ne pouvait aller contre les idéologies des gens, et si son acte passé était de trop aux yeux du Nara, il ne pouvait pas en réduire les aprioris.
Il avait toutefois du mal à s’imaginer la suite et le silence qui en résultait.
Ten’ vit donc comme une opportunité l'arrivée d’un gradé de la feuille alors qu’ils arrivaient aux abords de la Capitale. Ce dernier annonça que le duo allait être séparé et que la suite de l’investigation de la Baie était confiée à Tenryu tandis que Sanzo devait remplir un autre objectif à l’Ouest du pays.

Sans un mot, le chemin des deux Genin se séparèrent et Ten’ continua sa route vers le Sud.
Ce trajet, il l’avait déjà réalisé une fois avec Sanzo justement, et avec Oz’i un hurluberlu intriguant.
Tous les trois avaient participé aux installations militaires d’un phare censé protéger Hi d’une éventuelle invasion par la mer.
C’est sur le retour de cette fameuse mission que Ten’ avait supprimé un ennemi voulant porter atteinte à leurs vies.

Cette fois-ci le trajet se déroula sans embuche, et l’ex-Mizujin pu rallier le village touristique très prisé.
Un village où les petits commerçants vivaient des dépenses des gens venues se détendre au soleil et profiter d’un cadre de vie paradisiaque.
Un premier regard lui permettait de voir que les choses semblaient être paisibles, le coin n'avait pas été transformé en chaos suite à l’arrivée des bandits arnaqueurs. Il s’agissait très certainement d’une façade visant à ne pas faire fuir les touristes.

L’ordre de mission était assez clair en la matière, Tenryu devait se rendre auprès d’un marchand dont l’identité était Mori Toga, un sculpteur du coin victime des escroqueries des troubles fêtes.
La première partie de la mission consistait donc à trouver ce sculpteur au milieu des autres marchands et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y en avait un certain nombre. Dessinateur, peintre, glacier. Il y en avait pour tous les goûts et tous semblaient travailler dans une certaine harmonie, conseillant les passants d’aller voir untel ou untel en fonction des besoins évoqués.

Ce n’est qu’après une bonne vingtaine de minutes à observer et découvrir les lieux que le konohajin tomba face à l’échoppe du fameux Toga.
Une échoppe construite en bois et sur laquelle l’inscription “Mori Sculpture” avait été gravé.
Il y avait nettement moins de monde que devant les autres stands. Ten’ pensa dans un premier temps qu’il s’agissait peut-être d’un défaut d’intérêt de la part des visiteurs, le petite sculpture étant moins attrayante qu’un cornet de glace. Pourtant, il prit le temps d’observer Mori Toga avant de se présenter à lui.

Il s’agissait d’un vieux monsieur que l’âge avait assurément usé. Mais ce qui se faisait remarquer le plus était son attitude complètement abattue. Il était certain qu’un homme ainsi assis derrière son stand ne donnait pas forcément envie de s’y arrêter, pourtant connaissant l’objectif de la mission Tenryu savait pourquoi le vieillard était dans cet état.
Il lui appartenait donc de l’aider en réussissant la mission qui lui avait été confiée.

Il s’approcha donc du stand et y découvrit une multitude de petites sculptures de bois et de pierre. Un travail d’orfèvre qui n’était pas récompensé à sa juste valeur en termes de vente.

- Bonjour, Monsieur Mori Toga ?

La réaction du vieille homme fut lente, il posa son regard tardivement sur le balafré l’observant curieusement avant de répondre d’un timide:

- Oui… Que puis-je pour vous jeune homme ?

Il avait toqué à la bonne porte, ce qui en soit était déjà une première étape de validée.
Désormais il devait tâcher de comprendre la situation, pour cela il devait mettre en confiance le vieillard.

- Je suis Kazama Tenryu, je suis un shinobi de Konoha.

Mori sembla regagner un élan de jeunesse, et un éclat d’espoir dans son regard jusqu’à présent vitreux conforta le Kazama dans le fait qu’il avait toute l’attention du sculpteur.

- De Konoha !
- En effet, nous répondons à votre appel, concernant votre problème.
- Et vous êtes venu seul ?

Il semblait déçu, comme si la venue de Konoha dans la baie était une bonne chose, mais que cette présente ne serait pas suffisante pour parvenir à retrouver le calme et la sérénité.

- Je ne suis jamais seul répondit Tenryu un peu étonné par la question du vieil homme.

Il s’agissait là d’une réponse fortement étrange qui ne manqua pas de susciter inquiétude chez le vieux sculpteur. Pensait-il que Ten’ était plusieurs dans sa tête ? Après réflexion, il était vrai que le Genin aurait pu choisir une autre formulation.

- Ne vous en faites pas Monsieur Mori ! Une bande d’escroc ne fera pas un pli. Racontez-moi plutôt ce qui se passe ici ?
- Cela c’est passé il y a plusieurs mois, de nouveaux marchands sont arrivés dans la baie, au départ, nous les avons accueillis avec l’hospitalité qui caractérise les gens de cette région. Nous les avons aidés à installer leurs stands et à s’intégrer pour que leurs ventes prospèrent.

Jusqu'ici, rien ne semblait anormal dans l’histoire de Toga, pourtant, le Kazama savait que l’histoire allait s’assombrir.

- Puis, petit à petit nous avons eu des échos de clients qui avaient rencontré des problèmes avec ces marchands là. Des toiles qui s'effacent, des poteries qui se désagrègent.
Puis le phénomène est devenu de plus en plus récurrent.
Ce que nous pensions comme d'éventuelles erreurs ou défauts de conception comme cela peut arriver parfois, s’est avéré être systématique et la fréquentation de la zone a commencé à chuter.

C’était donc la façon dont procédaient les bandits, ils vendaient des produits qu’ils savaient comme défectueux.

- Nous avons, avec certains de mes confrères, décidé d’agir et  de confronter la vérité. Sans trouver d'échos. Les choses sont allées plus loin lorsque certains clients ont essayé de répondre à l’escroquerie par la force. Nombreux ont été envoyés à l'hôpital, et cette zone marchande d’ordinaire très abondamment visitée a vu la fréquentation reculer de jour en jour.
Nous avons donc décidé d’agir à nouveau, en plus grand nombre et avec plus de poigne, ma fils, un rude gaillard qui travaille le bois comme personne a été l’une de leur victime. Le bras sectionné, il est aujourd’hui dans un état délicat à l'hôpital de la capitale.

Tenryu commençait à peindre le tableau des événements dans un coin de sa tête. Les signes montraient que l’activité d’escroquerie de cette bande était organisée par des Shinobis. Ce qui expliquait leurs entêtements, mais également le fait que la liste des blessés étaient si conséquente.

- Depuis, de nombreux marchands ont fait marche arrière et se contentent du peu de gens qui continuent de venir. Mais à ce rythme il ne restera bientôt rien de notre belle et rayonnante zone marchande....
- Je comprends mieux votre désarroi, ne vous en faites pas. Je vais vous débarrasser de cette racaille et permettre à vos collègues de reprendre une activité normale.

Une phrase qui sonnait comme une promesse.

Mori Toga était émue par l'engouement et la résolution qu’avait été celle de l’ancien Mizujin.
Le Genin de la feuille ne laisserait plus ses gens se faire malmener par une bande de petits délinquants.
Ainsi, il demanda à Toga de bien vouloir l’accompagner jusqu’aux escrocs à qui il devait botter le cul.
Les déplacements du Mori se faisait de plus en plus rare, c’est une masse de marchand qui s'agglutina à la suite des deux hommes de tête, curieux de savoir ce qui pouvait pousser le vieux sculpteur à quitter son échoppe.

Leur marche les mena face à trois bâtisses de bois, bien plus imposantes que le reste des stands présent sur la zone.
Ils avaient non seulement réduit pratiquement à néant les années de travail acharné des commerçants, mais ils avaient en plus profité pour se construire de beaux endroits pour entuber les touristes.

- Mori-san, combien sont-ils au juste ?
- Tr...Trois Tenryu-kun. Un par magasin, un forgeron, un dessinateur et un sculpteur d’argile.
- Très bien, restez ici, vous autres. N’approchez plus.

Laissant les civils à bonne distance, le shinobi avança jusqu’à ce trouver au milieu des trois magasins, des rires gras émanaient de l’un deux, celui du peintre.
Vêtu de son jogging traditionnel et de sa casquette, il n'aurait aucun mal à se faire passer pour un touriste.
Quitte à les démolir, autant que ça soit habillement mis en scène n’est-ce pas ?

Il rentra donc dans le magasin tandis que les rires machiavéliques continuaient à se prononcer depuis l’arrière boutique.
Manquant de patience, il s’évertua à capter l’attention.

- Bonjour !! Il y a quelqu’un ?

Avec un tel rire, cette question était stupide, mais qu’importe, trois hommes sortirent de l’arrière boutique.

- Bonjour mon gars ! Je suis le peintre de ce magasin, que puis-je pour toi ?
- Je recherche un tableau, c’est pour ma grand-mère, elle est venue ici il y a très longtemps, je voudrais lui offrir une peinture de la baie.
- J’ai exactement ce qu’il te faut, suis-moi.

Le bandit entraîna le Kazama dans les rayons de son magasin et lui présenta un tableau qui, il fallait le reconnaître était particulièrement réussi.
Tenryu était convaincu, et puis de toute façon, il devait la jouer ainsi. Il paya pour ce tableau avant de demander conseil.

- J’ai un petit frère qui fait la collection de certaines armes, et ma mère adore faire la cuisine dans des poteries de qualité, auriez-vous par hasard des connaissances qui pourraient me vendre de tels produits.
- Bien entendu ! Mais deux camarades ici présents tiennent les boutiques d’à côté, ils auront surement de quoi vous satisfaire.

Tout comme chez le premier bandit, Tenryu s’aventura dans chacun des magasins et y acheta un produit, un beau plat en argile chez le second, un couteau affûté chez le troisième.
Une fois ses trois achats effectués, il se retrouva au milieu de la rue avec les trois faux commerçants le remerciant pour ses achats.

Le Kazama était doué pour jouer la comédie, mais ces trois-là n'étaient pas mauvais non plus dans leurs registres.
Au loin, les civils observaient la scène.
Tenryu se retourna alors vers les trois escrocs:

- Vous savez pourquoi tous ces gens regardent par ici ?
- Le succès, vous attire parfois quelques jalousies… Que voulez-vous.
- Je comprends, je vous remercie ! Ma famille sera très contente.

"Au plaisir !"saluèrent-ils le Kazama.
Tenryu n’avait alors fait que quelques mètres lorsqu’il entendit les hommes repartir en fou rire de plus belle.
Ils allaient même jusqu’à se moquer des gens qui venaient à l’instant de leur acheter quelque chose ? Cette fois c’était trop !

Ne comprenant pas l’attitude, ou du moins, faisant semblant de ne pas comprendre la situation, Ten’ s’arrêta et regarda le contenu des sacs qu’il avait achetés. Le plat d’argile, n’était plus qu’un amas d’argile sans forme, le couteau capable était même plus capable de tailler la peau et la tableau de peinture avait laissé place à une toile blanche.

- Qu’est-ce que ! Rendez-moi mon argent !
- Hahahahahaha, tu offriras ce tableau blanc à ta grand-mère mais jamais tu reverra ton argent mon gars !

Le regard naïf du Kazama se transforma en regard assassin tandis que ses pupilles écarlates dévisageaient les trois individus.
Ces abrutis étaient bien trop occupés à rire pour observer ce qui était en train de se passer.
Malaxant son chakra et réalisant une série de signes incantatoires, le shinobi de Konoha fit déferler un puissant souffle Suiton sur le magasin de peinture. De l’eau à haute-pression qui perfora les planches de bois, les sectionna avant de les emporter plusieurs mètres plus loin.

- Mo… Mon magasin ! ENFOIRE ! T’es qui bordel ?!
- Kazama Tenryu, Shinobi de Konoha.

La panique s’installa sur leurs visages.

- Vous êtes sur les terres du Feu juridiction de Konoha, vous pensiez pouvoir créer votre petit business, et malmener la population sans que l’on intervienne ? Je vous laisse deux options...
- Fais le sauter ! s’écria le peintre à l’encontre du potier

S’exécutant, ce dernier fit un mudra et l’argile contenue dans le sac du garçon à la chevelure argentée se mit à rougeoyer.
Il eut tout juste le temps de lancer le sac dans les airs qu’une détonation eut lieu, le souffle le repoussa de plusieurs mètres et le projeta au sol.
Au même moment, le peinture dégaina un parchemin et qui dessina dessus rapidement pour donner naissance à une nuée d'oiseaux prenant le konohajin pour cible. Ils avaient l’air d’être en parfaite coordination, mais les attaques manquaient de puissance et de vivacité.
Cette lenteur permis à Tenryu d'ériger un bouclier Suiton qui bloqua l’assaut des oiseaux d’encre du peintre.
Dernière ombre au tableau, le troisième qui approchait avec une épée chargée de chakra. Pas de temps à perdre avec ce genre d’individus dérangeant au corps corps, Ten’ le repoussa à l'aide d'un jet d’eau qui propulsa l’ennemi jusque dans son propre magasin.
L’estocade passée, il avait à nouveau l’attention des trois guignols.

- Comme je disais, vous avez deux options. Soit vous pliez boutique et vous laissez l’ensemble de votre argent ici. Soit, je vous botte le cul et votre argent restera ici et vous serez jugez par les autorités de Hi, dans les deux cas votre business ici prend fin.
- Hahaha, et tu crois que tu vas pouvoir te débarrasser de nous tout seul ? On va t’harceler jusqu’à ce que tu en puisses plus.
- Jusqu’à présent je me débrouille pas trop mal… Donc je prends le risque.

La bataille continua pendant plusieurs minutes, Tenryu parvenant à déjouer les assauts simplistes des bandits. Il comprenait que les civils n’aient rien pu faire face à eux, mais Sanzo et lui se seraient ennuyé s’ils avaient dû faire face au trio ensemble.
La plaisanterie avait assez duré. Dézippant la fermeture éclair de son sweat, il laissa ce dernier tomber en arrière.
Autochtone comme bandit purent alors observer le haut de son corps maculé de cicatrices, face à ce spectacle, les bandits avaient fait une pause dans leur salve d’attaque offensive.

- Vous comprenez à présent le fossé entre vous et moi ? Un duo d’aspirant pourrait vous étaler. Je vous laisse une dernière chance de plier boutique.
- Va te faire foutre ! Ta réserve de chakra n’est pas illimitée !
- Vous avez raison, mais c’est pour ça que je vais en finir maintenant.

Il mordit le bout de son pouce et dessina un trait de son sang sur la paume de sa main opposée, puis composant une série de signes, il déposa sa main au sol ce qui eut pour effet de dégager un impressionnant écran de fumée.
Une voix grave se fit alors entendre de tous tandis que le nuage se dissipait….

- Hmmm… Qu’est ce que je fiche ici moi ?
- Désolé Tsuno, j’ai fait appel à toi.
- Et t’es qui au juste ?
- Kazama Tenryu, mais tu peux m’appeler Ten’.
- Oh, c’est toi l’avorton qui a tapé dans l’oeil du Maître. Très bien, je vais t’aider.

La fumée complètement disparu, la peur se lisait à présent parfaitement sur le visage des bandits, perché à dix mètres au-dessus du sol, Tenryu se tenait sur le crâne d’une salamandre géante de couleur Orange.

- C’est quoi ce bordel … pesta de peur le prétendue “forgeron”.
- Tsuno, tu vois les trois guignols en bas ? Tu peux raser les deux taudis derrière eux ?
- Tu les veux morts ou vifs ?
- Vifs de préférence, mais tu peux mettre la dose.
- Très bien.

La bouche de la salamandre se gonfla, tandis que les trois bandits commencèrent à supplier que tout ceci s’arrête.Ils avaient compris la leçon disaient-ils. Pourtant, rien allait arrêter la salamandre qui cracha un jet d’eau d’une puissance torrentielle qui ravagea les deux magasins de bois encore debout et qui les emporta eux à des dizaines de mètres de là.
Ce qu’ils ignoraient encore et qu’ils comprirent lorsqu’ils essayèrent de s’enfuir était que l’eau crachée par Tsuno contenait de multitudes de toxines que la salamandre pouvait décider de mélanger ou pas à ses techniques.
La toxine du jour, la paralysie totale. Ainsi il comprendrait à l’intérieur de leur propre corps ce que les marchands avaient vécu face à la paralysie de leurs activités.

- Merci pour ton aide Tsuno.
- Pas d'soucis Ten', ça fait du bien de se défouler parfois !
- Je suis heureux de voir que tu es plus coopératif de Shian...
- Hoahoahoa, c'est vrai que c'est un grincheux de nature.

La salamandre disparue ensuite dans un nouvel écran de fumée. L'affrontement était terminé.
Il renfila son sweat sous les applaudissements des civils avant d’aller observer les décombres des magasins détruits. Trois coffres forts furent trouvés, un dans chaque ruine.

- Il sera compliqué de déterminer à quel client appartient l’argent restant, ainsi, prenez les planches de bois encore en état et embellissez vos propres échoppes. Quant à l'argent... Que les administrateurs du coin s’en servent pour attirer à nouveau les touristes.

Chacun retourna alors à ses occupations, tandis que d’autres s’occupèrent des coffres.
Tenryu quant à lui retourna au stand du sculpteur qui souhaitait lui remettre quelques choses en guise de remerciement.
Cela dura quelques heures, le temps nécessaire à quelques soldats de la Capitale pour venir récupérer les trois bandits encore paralysés. Lorsque la nuit tomba, Toga n’avait encore pas finit sa petite cachotterie. Cela força le Kazama à rester dormir sur place. Il trouva un endroit plutôt calme sur la plage, au plus près de l’eau qu’il aimait tant.

Au petit matin, il fut réveillé par les premiers rayons de soleil et retourna à l’étale du sculpteur.
Quelques minutes plus tard, le vieil homme en sortit le sourire radieux. Il tandit une sculpture au Kazama, une sculpture le représentant sur le dos de Tsuno. Elle devait faire une trentaine de centimètres de haut et était étonnante de détail.

- Tu possèdes la pièce originelle, dorénavant, je vendrais des miniatures et raconterais la légende de Tenryu, l’homme aux salamandres.
- Va pas trop vite en besogne vieillard, rétorqua Tenryu. Si tu te fais du fric sur mon dos, je veux 2%.
- Entendu rigola le sculpteur.

Les deux hommes se quittèrent ensuite et Tenryu retourna à Konoha pour y faire son rapport.
Une mission accomplie qui aboutissait avec un partenariat commercial.
Il ignorait si ces sculptures allaient se vendre et si ces 2% lui rapporteraient quelque chose, mais celle qui possédait en tout cas serait un élément crucial de sa décoration intérieure.