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Désignée volontaire [Genkishi/Amaya]
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Aburame Miyako
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Ils préparaient ça minutieusement, jusqu’au plus petit détail. Ils savaient pouvoir compter sur les shinobis qu’ils envoyaient pour ce genre de mission délicate, mais il fallait prendre soin de ne pas les envoyer vers une mort certaine. C’était là leur priorité. Tetsu, Nami et Mizu, trois pays primordiaux dans le développement de l’influence de Hi. Trois pays qui avaient chacun une situation bien différente. Et trois pays qu’il faudrait convaincre de leur bonne volonté.

Miyako avait été désignée pour gérer la mission diplomatique auprès de la jeune Daimyô de Tetsu. Une mission intéressante et importante, mais Ô combien complexe pour celle qui, depuis plus d’un an, oscillait entre une vie de manager et une vie de bureaucrate. Retrouver le terrain l’excitait autant qu’il la terrifiait. Elle se sentait prête, mais avait peur de décevoir celui qui avait mis tant d’espoir et de confiance en elle : Genkishi. Qu’est-ce qu’il se passera si, finalement, elle n’était pas à la hauteur de tout ce qu’on lui avait confié ?

Jin, quant à lui, allait être envoyé avec une équipe à Mizu. Un choix que l’Aburame avait trouvé curieux : si elle avait pleinement confiance dans le bâtard Kobayashi, ce n’était pas celui qui brillait le plus par sa force au combat, et la Pays de l’Eau n’avait pas une réputation des plus accueillantes. Pourtant, le Hyûga avait semblé sûr de son choix, si bien que Miyako finit par accepter. Avec le recul, elle se dit qu’il n’était pas si mauvais, et qu’il avait un atout de choix pour se battre et surtout pour fuir si la situation l’exigeait : son pacte des Hiboux. Au fond, peut-être n’était-elle pas encline de l’envoyer là-bas parce qu’elle avait peur de ce qui pourrait lui arriver. Tenryû n’avait pas été tendre quant à la situation qui animait Mizu depuis quelques mois…

La mission à Nami, enfin, s’avérait finalement la plus complexe. De nombreux shinobis ont été envisagés pour mener la mission, et tous auraient pu convenir. S’informer auprès de la population, s’approcher du Daimyô et fomenter une révolte était à la portée de beaucoup de Konohajins, d’autant que le village regorgeait de talents divers. Mais le choix de l’Hokage s’était porté sur un profil plus mystérieux, plus étrange, plus discutable même : Ushinatta Amaya. Le Hyûga n’avait jamais caché son intérêt pour cette kunoïchi redoutable, qui continuait parfois d’œuvrer en silence pour lui, mais qui, surtout, passait le plus clair de son temps dans l’anonymat total d’une civile pilier de bar. Son récent fait d’arme avait ravivé la flamme de Genkishi, qui voyait un immense potentiel en elle. Le plus dur n’était pas de convaincre Miyako, ni de se convaincre lui-même, non : le plus dur était de la convaincre elle. Amaya avait toujours refusé d’entrer officiellement dans les rangs des shinobis de Konoha, et Genkishi avait mis un point d’honneur à tout faire pour la convaincre.

Ainsi, il avait voulu la mettre à la tête de la mission de reconnaissance de Nami. Si Jin et moi, au fond, ne pouvions discuter les ordres, il n’en était pas réellement de même pour elle. Certes, elle restait fidèle au Hyûga et agissait pour lui ; certes, elle vivait à Konoha et se pliait aux lois de l’Ombre ; mais d’un point de vue purement militaire, Genkishi ne pouvait rien lui demander qu’elle ne puisse refuser. Il allait devoir la convaincre d’enfiler son plus beau bandeau de Konoha pour se rendre au Pays des Vagues.

- Tu penses qu’elle va dire quoi ?

Assise sur l’appui de fenêtre, Miyako jouait avec ses cheveux en attendant l’arrivée d’Amaya. Le soleil brillait encore malgré l’heure avancée, dehors : les équipes étaient censées partir le lendemain à l’aube. Amaya et Jin avaient été convoqués pour un briefing et pour leur présenter leur équipe, mais à des moments séparés. La première avait cependant était convoquée bien avant, afin de permettre une discussion plus approfondie et un jeu de conviction auquel l’Aburame avait hâte d’assister.

On frappa finalement à la porte, et la serveuse entra dans le bureau. Miyako la salua avec un grand sourire, ne bougeant pas de son appui de fenêtre. L’Ombre allait entrer en jeu.
Aburame Miyako
(#)Dim 15 Nov - 22:43
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Hyûga Genkishi
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- Oui bien évidemment.

Fit l'Ombre en fronçant les sourcils, surpris de la question qui paraissait bien vide de sens de sa nièce. Il ne doutait en effet pas de la réaction d'Amaya. Elle avait en effet déjà accepté des missions de ce genre auparavant, une de plus ou de moins ne changerait pas la donne. Quant à la variante de cette fois-ci ... Disons qu'elle n'était pas insurmontable. Et elle comme lui avaient des préoccupations bien plus importantes que ces enfantillages ... Chose qu'il lui rappellerait sans hésitation si d'occasion elle venait à contester sa demande.

- Entre.

Fit l'Ombre à la kunoichi qui venait d'arriver. Celle-ci se présentant, l'Hokage joignit ses mains devant lui, hochant la tête d'un air approbateur et véritablement bienveillant. Voilà maintenant deux jours qu'elle s'était rendue à Mogasashi pour y découvrir les cadavres encore fumants d'habitants de Hi no Kuni. L'enquête quant à l'identité de ceux qui avaient frappé ce village de la pire des manières avançait péniblement mais pas un instant ne passait sans qu'une colère sourde ne s'agite en lui, mué qu'il était par le désir de venger le sort de ces civils innocents qui avaient payé de leur vie les pulsions écoeurantes de bouchers insolents.

- Content de te revoir Amaya... Merci encore pour ton aide et ta coopération ces derniers jours.

En exécutant les ordres ce soir là elle avait accepté de s'écarter pour le bien du village et du pays de ses aspirations à vivre une vie simple -en dehors de ses escapades- même momentanément. Et pour cela il ne pouvait que lui en être reconnaissant ... Cependant comparer son malaise, qu'elle avait dû subir en faisant son rapport sous l'oeil inquisiteur des shinobis de Konoha à la caserne suite à leur entrevue officieuse durant laquelle elle lui avait remis sa trouvaille que tous deux avaient lu, à la terreur et la souffrance qu'avaient enduré les villageois de ce hameau était bien risible ...

- Je t'ai demandé de venir en ce début de soirée car nous souhaitions te confier une nouvelle mission.

Incitant Amaya à s'emparer du même dossier qu'il avait présenté quelques temps auparavant à l'Aburame, il continua sur sa lancée.

- Les recherches se poursuivent et j'espère que nous tiendrons bientôt une piste tangible afin de faire regretter le jour où ces tueurs auront osé provoquer un tel massacre. Cependant d'ici là, la passivité de Konoha n'a que trop duré. Le carnage de Mogasashi en a été la preuve. Nous ne pouvons pas continuer d'attendre le prochain assaut de nos ennemis.

Se raclant la gorge, l'Hyuga continua, sourcils froncés.

- Il est temps pour le Yuukan de réapprendre à nous craindre.

La laissant feuilleter le dossier, il continua sur sa lancée.

- Comme tu l'as sûrement entendu ces dernières années également, Nami s'est muée en île où le Seigneur local règne en dictateur total, terrifiant sa population et matant toute révolte avec la plus grande sévérité. Hi a jusqu'à maintenant laissé ce voisin despote agir à sa guise par intérêt commercial ou diplomatique. Cependant au vu des derniers événements, il est temps de commencer à y étendre notre influence. Afin de rajouter un rempart supplémentaire pour protéger nos cotes, afin de garder un oeil attentif sur ce qu'il advient dans cette région du monde mais ... également afin de rétablir l'ordre naturel des choses. Sûrement les Namijins ont-ils trop souffert des affres de celui censé veiller sur eux.

D'autant que Nami pourrait être un lieu de choix pour tout opposant au village ... Amaya avançant dans le dossier, elle put tomber sur la photo de deux Genins du village, laissant présumer de la suite.

- Il conviendrait dans un premier temps seulement de sonder l'entièreté de la situation ... les dégâts causés par le régime ... mais également son instabilité et son opposition. Que celle-ci soit muette ... ou non. Si le contrat te convient, tu seras assistée de ces deux shinobis. Car bien que je connais tes talents pour disparaitre au su et à la vue de tous, toute assistance pour couvrir plus de terrain avant que le Daimyo des Vagues ou d'autres individus tout aussi mal intentionnés ne se rendent compte de notre présence pourra-t-être utile.

Taisant l'identité des heureux élus ou des motifs de leur sélection, il attendit la première réaction de la jeune femme. S'enfonçant dans son fauteuil, il garda dans son champ de vision la silhouette de l'albinos toujours posée à sa fenêtre alors que pour une fois la porte reliant son bureau à celui de sa secrétaire était soigneusement fermée.
Hyûga Genkishi
(#)Mar 17 Nov - 1:41
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Ushinatta Amaya
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J'étais convoquée une fois de plus dans le bureau du Hokage. Etait-ce pour une nouvelle requête ou pour parler du drame de Mogasashi ? Rien que de repenser au contenu du message j'en avais la nausée. Comment rejeter la faute de cette boucherie aux shinobis et a leur existence ? Ils s'étaient déplacés le plus vite possible pour venir en aide au village attaqué ! Ce « Jinsei » s'inventait seulement un bouc émissaire pour faire passer leur exaction sous couvert de « c'est pour le bien de l'Humanité », « Les shinobis sont le fléau de l'humanité » et toutes ces conneries ! Sous entendaient-ils que parce que force armée il y avait dans les pays, cette même nation était en danger ? Ils préféraient que tout soit en roue libre ? Sans aucun encadrement ? Belle utopie ! Avant même la renaissance des villages shinobis il existait des forces armées militaires et bien heureusement, quand je repensais au genre d'ordures qu'on avait pu stopper. Bref, c'était a gerber.

Je frappai à la porte en attendant le signal du Hyuga qui vint aussitôt et entrai dans la pièce en saluant l'Ombre ainsi que son bras droit d'un signe de tête respectueux.

« Hokage-sama, Miyako-san. »

Les politesses étant échangées, les raisons de ma présence s'explicitèrent rapidement. J'étais appelée pour une nouvelle mission dont j'appris les détails via le dossier qui m'était transmis et que je feuilletais avec attention.
Nami, dictateur en tant que Daimyo, rébellion étouffée dans l'oeuf … une situation relativement similaire à Mizu où j'avais pu poser les pieds donc. A ceci près que le pays des Vagues se situait encore plus près des côtes de Hi. Une menace d'autant plus probable. Je comprenais où le Hokage voulait en venir. Comme il le disait si bien, il était temps pour le pays de dresser ses défenses et assurer ses arrières. Même si je n'étais pas dans sa tête j'imaginais bien que la pilule du village de Mogasashi ainsi écrasé avait dû mal a passer pour l'Ombre. C'était une mise en lumière cruelle d'une faille dans le système. Une surveillance trop laxiste et une assurance que les villages du pays étaient vulnérables. Les forces armées sur place ne suffisaient pas.

Sur le papier j'étais donc d'accord avec lui : il fallait agir. Mais lorsque je tournais une page supplémentaire et constatais les deux photos des shinobis accrochées – dont une tête que j'avais déjà croisée ce soir là – je refermais aussitôt le dossier, enfonçant ma langue dans ma joue avec une pointe d'agacement l'espace d'un instant avant de poser un regard sérieux à l'Ombre de la Feuille.

« C'est une bonne stratégie, pour ce que mon avis peut valoir. Mais, avec tout le respect que je vous dois... Le village est-il en pénurie de shinobi expérimentés pour que vous vouliez m'envoyer à leur place ? Je suis certaine que certains n'attendent que d'être appelés. »

Je lançai un regard à l'Aburame qui ne semblait pas vraiment étonnée par ma réponse comparé au Hokage.

« C'est une cause juste et je suis honorée que vous ayez pensé a moi mais je pense que vous devriez plutôt piocher parmi vos gradés pour encadrer cette équipe. »

Gérer une équipe shinobi … moi ? Ça devait être une mauvaise blague.

« Nous avons déjà eu cette conversation il y a déjà quelques temps. Vous savez pertinemment que je n'ai pas l'intention de travailler en équipe. Je n'ai aucun problème à me rendre à Nami en solo, si vous le souhaitez, mais s'il faut être responsable d'une équipe, vous devriez vous adresser à quelqu'un d'autre. »

Je déposai le dossier sur le bureau, au fond de moi étonnée et irritée.
Pourquoi cet acharnement à vouloir me voir rejoindre les rangs ? Il n'y avait pas assez de shinobis dans ce village ? Je ne comprenais pas. Il était le mieux placé pour savoir pourquoi j'avais fait ce choix de vie. On ne pouvait pas juste me foutre la paix ?!
Dans certains moments comme celui là j'avais juste envie de fuir... mais pour retrouver quoi ? Fuir comme à l'époque du foyer des orphelins pour se retrouver à survivre dans la rue ? Super bonne idée ! Vouloir faire quelque chose de sa vie et s'enrôler dans l'armée, y rencontrer une escouade qui est devenue un semblant de famille et la voir se faire décimer sous vos yeux ? Nouvelle bonne idée !
En soit je ne rejetais pas ses années. Elles m'avaient endurci, ça oui. Mais je demandais seulement un semblant de normalité. La possibilité de faire un break avec tout ça sans devoir me décarcasser H24 ni avoir la responsabilité d'autres vies entre les mains. Je n'étais pas douée là dedans. Ça allait forcément mal finir.
A moins que...

« … Néanmoins si vous continuer à vous buter sur mon profil, je pourrais accepter vos conditions... si vous en faites autant avec les miennes. »

Mon regard démontrait une certaine détermination, inflexible, tandis que je faisais, au fond, un pas de plus vers l'objet de mes angoisses, prête à le combattre plutôt qu'a fuir, pour une fois, même si j'en tremblais intérieurement...

« Si je dirige cette mission, je ne le ferais pas sous mon identité ni mon apparence. Je veux pouvoir rentrer et conserver ma vie de civile en dehors des missions de ce genre. Personne ne saura qu'Amaya n'est pas qu'une serveuse... Personne à part vous... et Yamato... »

Je déglutis en prononçant son nom parce que ça me coûtait à moi aussi.

« Avec moi, il est le seul survivant de notre équipe au sein de l'armée. J'ai travaillé avec lui pendant près de cinq ans sur le terrain. Si je dois gérer une équipe je préfère qu'il soit là pour me servir de filet en cas de besoin. Voyez le comme un chaperon qui m'assistera. Un point de repère pour que j'évite de tout foirer. »

C'était peut être anodin à leurs yeux mais une épreuve pour moi a surmonter. Ça en serait aussi probablement une pour Yamato de bosser de nouveau avec moi... et ça en constituait une en plus dans mon cas. C'était a double tranchant. Déjà que bosser en équipe ça ne m'enchantait pas a cause de mes démons du passé mais alors avec Yamato, qui était au cœur de celui-là... Je soupirai intérieurement. C'était un pari risqué mais peut être un coup de fouet. Un déclic pour passer a autre chose et surmonter ce choc post traumatique. Ptet que Yamato en lâcherait même sa bouteille. Mais ce n'était pas a moi d'en décider.

« Je peux tout aussi bien laisser ma place à quelqu'un d'autre. »

Au Hokage de voir s'il tenait vraiment à me voir affectée à cette mission, ou non...
Ushinatta Amaya
(#)Mar 17 Nov - 10:45
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Aburame Miyako
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Miyako ne put réprimer un sourire. Elle n’avait pas l’habitude de voir des Konohajins tenir tête à Genkishi, même si Amaya restait respectueuse en tous points : elle n’était pas condescendante et n’outrepassait pas son rang – qui, rappelons-le, était à l’heure actuelle « néant ». Et pourtant, force était de constater que l’Hokage était assez convaincant pour qu’elle accepte à demi-mot de remplir son rôle de chef équipe. A demi-mot, car il y avait deux conditions.

La première était de faire cette mission sous une autre identité, une éventualité que le Hyûga avait envisagée et qu’il se chargera d’expliquer. Il n'était pas très enclin à garder Amaya sous couverture, mais il était encore moins enclin à perdre l'atout que représentait la kunoïchi. La seconde condition, en revanche, fit plisser les yeux de l’Aburame.

Yuki Yamato était un Jônin du village, l’un des meilleurs. Un profil atypique, mais une arme de choix pour Konoha. Miyako avait effectivement entendu parler de cette histoire de passif dans l’armée, mais elle n’avait pas imaginé qu’elle pousserait son lien jusqu’à le mettre dans une équation à résoudre. L’identité secrète n’allait pas poser de problèmes. Yamato, en revanche… L’Aburame se redressa, prenant une pose plus protocolaire : droite derrière l’Hokage. Elle remit ses cheveux en place avant de prendre la parole.

- Amaya-San, vous avez été d’une aide précieuse lors de l’attaque de Mogasashi. Vous avez apporté des informations plus que précieuses, sans compter qu’avoir endossé le rôle d’éclaireuse a été primordiale dans la sécurisation des lieux. Sachez d’ailleurs que la petite fille et son chien sont totalement hors de danger… physique, en tout cas.

Milly et Tenryu, ainsi que les équipes envoyées sur place la nuit du massacre, l’avaient ramenée saine et sauve. Elle n’avait pas été blessée, pour une raison inconnue, et son interrogatoire allait démarrer. Interroger une victime de cet âge est un exercice des plus complexes, qu’il fallait manier avec une extrême précaution. Miyako sortit d’un dossier posé non-loin la lettre qu’elle avait récupérée au centre des cadavres.

- Pour être très honnête avec vous, ces découvertes ont précipité les choses. Si Nami, entre autre, était un projet, la menace potentielle du Jinsei nous oblige effectivement à accélérer nos plans.

Au fond, rien ne permettait de dire si la « menace » du Jinsei était réelle, ou simplement l’œuvre d’un déséquilibré, d’un criminel ou d’un évadé qui tentait de terroriser le pays. Si ça se trouve, le Jinsei, c’est un vieux mec de soixante-douze ans qui se prend pour un dindon, et sortir les grands moyens semblait pour le moment excessif. Même s’il fallait prendre ce drame au sérieux, il fallait, somme toute, toute proportion gardée.

- Sécuriser nos frontières, s’assurer des alliés et étendre notre influence et notre réputation sont les piliers nécessaires à la reconstruction d’un Pays du Feu puissant.

Pourquoi lui disait-elle tout cela ? Parce qu’elle devait comprendre et se convaincre. Parmi tous les shinobis envoyés en mission, elle seule avait la possibilité de dire non. Et « non » n’était pas une possibilité pour le Hyûga.

- Mais considérer la menace sérieusement est aussi de nos prérogatives. La lettre mentionne que ce Jinsei est à l’origine de l’attaque d’Arashi. Notre objectif, maintenant que le village est pleinement fonctionnel, est également d’expliquer et de comprendre le drame qui nous a amenés ici aujourd’hui. De comprendre comment et pourquoi une prison de cette envergure a pu tomber, de la main du Jinsei ou peu importe de qui d’autre.

Enfin, le nœud du problème. Miyako savait parfaitement où elle allait et les raisons qui l’avaient poussée à dire tout cela.

- Yuki Yamato devrait se voir confier pendant que vous seriez à Nami de se rendre, lui, à Cha no Kuni pour entamer une enquête sur la prison d’Arashi. Il nous faut quelqu’un de confiance et d’expérimenté pour cette mission délicate. Aussi comprendrez-vous que, en l’état, il ne semble pas être disponible pour vous accompagner. Vous est-il réellement indispensable ?

Miyako avait appuyé sur le mot « semble ». Elle pouvait très bien le rendre disponible : mais la question était sincère : pourquoi le voulait-elle tant ? Et surtout : jusqu’où serait-elle prête à aller pour l’avoir avec elle ? Elle avait posé un simili-ultimatum : soit ses deux conditions étaient remplies, soit quelqu’un d’autre prenait sa place.

Mais n’avait-elle pas déjà refusé de faire équipe avec quiconque ? Faire cavalière seule, pourtant, ne faisait plus parti de ses conditions.
Aburame Miyako
(#)Mar 17 Nov - 22:54
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Hyûga Genkishi
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Guettant la moindre de ses réactions de ses yeux blancs, l'Hyûga ne réagit pas lorsqu'elle esquissa son agacement à l'apparition du profil des deux Konohajins. Il ne tiqua pas non plus lorsque la frustration sous-jacente de la kunoichi s'échappa quelque peu, ni même lorsqu'elle se permit de poser ses propres conditions. Aurait-elle été l'une de ses gradés sûrement aurait-elle fait montre de plus de révérence. Mais là était le point. Elle ne l'était pas... Du moins ... Pas encore.

Ces dernières années leur relation lui avait parfaitement convenu. Disposer d'un électron libre de la sorte ne se référant à personne d'autre qu'à lui pas même au Daimyo ou aux autres membres du Conseil Seigneurial avait été un atout majeur. Cependant maintenant que l'entièreté des pouvoirs militaires et diplomatiques lui avaient été légués, il était temps qu'Amaya retourne enfin dans les rangs.

L'Ombre n'y voyait pas là un manque de respect de sa part à l'adresse de la jeune femme. Au contraire, tout comme pour le reste de ses shinobis, il souhaitait et espérait la voir s'épanouir. Elle était libre de mener ses projets et le train de vie qu'il lui sierait en parallèle de sa vie de militaire. Mais, enfin, son potentiel ne serait plus bêtement gâché à récurer une antre sordide du quartier commeçant.

Quelle était cette vie "simple" qu'elle faisait semblant de tant affectionner ? Souhaitait-elle vraiment continuer à mener ce mensonge ? Il était illusoire de penser qu'elle n'aspirait qu'à rendre les armes quand dès qu'elle en avait l'occasion elle acceptait sans sourciller toute mission vouée à la protection de sa patrie et de ses habitants. Ces dernières années, Mizu, Mogasashi en étaient en effet témoin... Et sûrement commençait-elle à le ressentir également.

Silencieux, Miyako se permit de répondre avant lui, s'adressant à la jeune femme de manière claire et concise. Habitué à mener ce genre d'entrevue, l'Hyûga se délecta pour une fois de n'avoir pas à s'exprimer, appréciant le ton posé et rationnel de son ancienne élève. Bien trop accoutumé à monopoliser la parole, Miyako n'avait que peu souvent l'occasion de démontrer ses talents d'oratrice en sa présence et pourtant... d'ici quelques années elle le surpasserait en la matière sans aucun effort, car elle détenait quelque chose qui lui faisait tant défaut : une réelle compassion envers les autres. Bien évidemment il ne lui en toucherait pourtant jamais mot.

Appréciant la chute plus que directe -un trait familial probablement-, il lui fut également reconnaissant de lui avoir laissé gracieusement le premier et le plus facile des points. Le sujet de Yamato aurait sûrement amené d'une bien drôle de façon par l'Ombre s'il avait dû lui révéler les sueurs froides qu'avait eu le Yuki en s'imaginant lui adresser la parole.

- Quant à l'anonymat, libre à toi d'apparaître à leurs yeux sous l'identité avec laquelle tu seras la plus à l'aise...

Marquant une courte pause, l'Hokage se racla légèrement la gorge, habitué à se refraichir à ce moment des entretiens en portant à ses lèvres la tasse présente sur son bureau.

- Il y a cependant une raison annexe à tes compétences qui me fait te pressentir plutôt qu'un autre pour cette mission : l'expérience de nos habituels échanges.

S'avançant dans son fauteil pour mettre sa main sur le dossier, il décala légèrement l'une des photos avant de tapoter pensivement dessus.

- Kazama Tenryu.

Fit-il avant de s'éloigner légèrement à nouveau.

- Le Mizujin dont nous parlions à ton retour de Mizu. Malgré son investissement apparent, le doute ne peut que subsister quant à sa réelle allégeance. Miyako m'assure de son dévouement envers notre cause... Cependant j'aimerais en avoir le coeur net... Et comparé à bien d'autres, je ne doute pas qu'au moindre écart de sa part, tu sauras quoi faire.

Hyûga Genkishi
(#)Mer 18 Nov - 0:25
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Ushinatta Amaya
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Miyako-san, le Bras Droit de l'Hokage, fut la première a prendre la parole après mon discours. Elle me remercia pour mon implication en tant qu'éclaireuse à Mogasashi – même si au final je n'avais malheureusement pas pu faire grand chose... - et m'appris par la même occasion que la gamine et son chien étaient entre les murs de Konoha, saufs. Je n'en doutais pas mais c'était un soulagement d'en avoir la confirmation. Il faudrait du temps à cette petite pour passer a autre chose et, si elle n'évoluait pas dans un environnement propice, elle serait sans doute a jamais marquée par cette tragédie – il était même probable qu'elle le soit quand même... -

L'Aburame m'expliqua ensuite que si Nami était déjà en projet, cette attaque avait précipité leurs plans, ce qui était compréhensible. Elle parlait aussi du besoin de comprendre les faits à la prison d'Arashi afin d'espérer en savoir plus sur ce groupe appelé « Jinsei » qui avait réussi un tel exploit sur un complexe pourtant bien gardé.
Je suivais ses explications avec attention, certaine de ne pas louper la moindre petite ligne en bas de page et comprenais assez rapidement où elle voulait en venir : Yamato allait être envoyé à la prison dans le même temps que ce départ à Nami, il ne pouvait pas être présent, même si tout semblait relatif à l'entendre. Elle me demandait donc si sa présence était vraiment indispensable... ce qui me figea un instant tandis que mon regard s'égara. C'était comme recevoir un coup de massue.
Bien sûr que non je n'avais pas besoin de ce type ! C'était ce dont je voulais me persuader mais force était de constater que dans une situation pareille, ça me rassurait d'être en présence de quelqu'un que je connaissais bien et sur qui je pouvais me reposer si jamais je perdais mes moyens au mauvais moment, frappée au visage par les affres du passé. Je ne voulais pas risquer la vie des shinobis dont je pourrais être a charge. Je n'avais aucune idée de ma réaction sur le terrain s'ils venaient a se faire attaquer. Sans doute que je perdrais les pédales... ou pas....qui sait...

Je n'aimais pas me retrouver dans ce bureau a parler littéralement de ce qui me filait des crises d'angoisses et donc me rabaissait tout autant que m'humiliait, mais je savais au fond de moi que c'était peut être un mal nécessaire. Un exercice indispensable bien que pénible. Se montrer vulnérable à d'autres, quand on vivait dans la rue c'était signer son arrêt de mort. C'était pourtant avec cette idée que j'avais grandi et m'étais forgée. Normal que ça piquait de s'exposer de la sorte mais j'étais étonnamment confiante malgré tout.

J'allais lui formuler une réponse quand l'Ombre pris la parole à son tour pour m'autoriser l'anonymat de la façon dont je le souhaitais, ce qui était déjà un début. J'avais d'ailleurs l'impression que ça lui coûtait. Il n'en montrait rien mais, comme la plupart des Hyuga, il aimait bien tout contrôler et que les choses aillent dans son sens. Je me demandais si son entêtement a me vouloir pour cette mission n'était pas due au simple fait de me faire passer officiellement de son côté, pour se conforter dans le contrôle de ses pions a disposition. Et puis, comme s'il avait lu dans mes pensées, il me désigna la photo du shinobi que j'avais déjà aperçu l'autre soir. Kazama Tenryu, c'était lui le fameux Mizujin dont il m'avait déjà parlé. Le Hokage doutait de son allégeance et espérait que je le surveille : il  savait que je n'hésiterais pas a m'en charger s'il débordait. C'était donc pour ma fibre d'assassin qu'il espérait me voir diriger cette équipe ? Non seulement je devais gérer une team mais en plus gérer un potentiel traître dans nos rangs ? … Il savait que la trahison était un point sensible. C'était d'ailleurs son argument premier quand il m'avait proposé d'officier pour lui dans l'ombre. «  Tu pourrais faire en sorte que personne d'autre ne soit victime de trahison. » ou quelque chose dans le genre avait-il dit. Je posais un regard lourd de sens dans ses pupilles claires. Il misait là dessus pour me convaincre. C'était du bonus. J'étais presque certaine qu'il avait collé ce Tenryu à la mission dans l'unique but de m'y faire participer, en jouant là dessus... Cet esprit de manipulateur et tacticien – si cela était avéré – ne me plaisait pas beaucoup mais ne me surprenait pas. Après tout, il faisait un très bon supérieur dans l'armée pour ces mêmes raisons. Rien était laissé au hasard, on ne pouvait le nier.

Prenant le temps de digérer tout ça pendant son discours, je leur répondis une fois terminé a commencé par le Hokage :

« Je crois comprendre votre raisonnement, Hokage-sama. Je vous remercie également pour votre compréhension quant à mon désir de dissimuler mon identité. »

Mon regard se tourna ensuite vers l'Aburame.

« Quant à vous, je comprend parfaitement votre position, Miyako-san. Si Yamato est assigné à une autre mission je ne suis pas en droit de le contester et le comprend. En revanche, et même si ça me coûte de le dire je vous l'avoue... je pense qu'effectivement il est indispensable pour mener cette opération sans accroc. Le connaissant, il ne doit avoir aucun mal a gérer une équipe là où c'est mon baptême de l'air depuis de nombreuses années. Je ne veux pas commettre d'impair ni risquer la vie des jeunes shinobis par mon incompétence en la matière. Mes paroles vous semblent peut être disproportionnées mais je vous assure que je garde des séquelles de la décimation de mon équipe sous mes yeux impuissants. »

Ça me coûtait même d'en parler, je me sentais aussitôt tendue à ce simple rappel.

« Ce n'est pas par manque de confiance en moi que je formule cette requête mais bien dans un soucis de protection des shinobis constituant cette « équipe ». Je me moque de devoir faire face à mes démons et perdre mon sang froid pour moi même, mais je ne peux tolérer que cela se répercute sur les autres. »

Ma vie n'avait que peu d'importance depuis tout ça. Je me moquais de mourir au front d'un côté mais ce qui me maintenait en vie c'était bel et bien cette possibilité de changement. De venir en aide à ceux qui en avaient besoin en supprimant leurs menaces pour qu'ils n'aient pas a vivre la même chose.

« Si je vous dis tout ça ce n'est aucunement pour vous convaincre ni m’apitoyer mais simplement pour que vous compreniez les enjeux derrière tout ça. Alors je me répète... Yamato est assigné à une autre mission ? Pas de problème, je le comprend, positionnez quelqu'un d'autre à ma place. Mais si c'est effectivement moi que vous voulez pour cette mission... Yamato vient avec moi. »

Ushinatta Amaya
(#)Mer 18 Nov - 12:05
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Aburame Miyako
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Konoha
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Grade / Profession : Jônin - Bras droit de l'Hokage
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Allouer autant de ressources pour une mission de reconnaissance n’était pas vraiment la bonne chose à faire. Konoha ne manquait pas de shinobis, mais les gradés avec de l’expérience, du vécu et de la puissance ne se trouvaient pas à chaque coin de rue. Depuis plusieurs décennies, les ninjas devaient se former en autodidacte, au sein de leur clan ou avec des enseignants ayant un temps relatif à consacrer à leurs élèves éphémères. Rouvrir Konoha, c’est avoir recréé une académie, ravoir lancé des systèmes pédagogiques pour permettre aux jeunes recrues de s’épanouir et s’améliorer. Ca prenait du temps et ça coûtait de l’argent.

Konoha se devait donc de préserver ses forces le temps que les dernières recrues puissent être au niveau. Yamato était l’une de ces forces. Amaya également. Il n’y avait qu’une seule différence…

- Très bien. Yuki Yamato appartiendra à votre escouade. Mais vous en serez la responsable… sous l’identité que vous voudrez, comme Hokage-sama vient de le dire.

La différence, c’était qu’Amaya, elle, n’était pas shinobi. Elle possédait tout le bagage nécessaire à être une gradée d’exception, et pourtant elle ne l’était pas. Si elle refusait, il faudrait de toute façon envoyer un autre gradé, qui aurait très bien pu être le guerrier Yuki. Céder à sa négociation ne lésait pas Konoha, et permettrait – peut-être – de la convaincre de rejoindre le rang. Un gain de temps et d’argent, en somme, car l’ancienne militaire était, elle, déjà formée.

- Vous partirez demain à l’aube. Votre périple devrait durer une dizaine de jours, prévoyez donc assez pour cette durée. Je me charge de prévenir Yamato.

Miyako ferma le dossier qu’elle avait en main et se dirigea vers son propre bureau, laissant Genkishi seul avec sa « protégée ». Elle sortit un parchemin et de quoi écrire : elle se chargerait de convoquer les trois personnes supplémentaires, dont Yamato. Ecrivant l’ordre de mission et apposant le sceau de l’Hokage directement, elle se dirigea ensuite vers la volière.

Quelques minutes plus tard, les trois oiseaux s’envolèrent dans le ciel sombre du village. Est-ce que cette entrevue était une réussite ? Totalement. Amaya se bornait à refuser toute implication dans la vie directe du village, se contentant d’assurer quelques missions sporadiques pour Genkishi et Genkishi uniquement. Aujourd’hui, la tâche était de la convaincre, en plus de réaliser une mission officielle du village, de prendre sous son aile une équipe. Même si elle avait imposé deux conditions, dont l’une à laquelle ils s’attendaient, elle avait cédé : elle serait à la tête d’une équipe Konohajin en mission à Nami.

Quant à Yamato… Elle trouverait bien quelqu’un d’autre pour Arashi. Elle eut un léger sourire, pendant que le vent soufflait dans ses cheveux. Du haut du palais, elle jeta un regard au village qui s’illuminait peu à peu à mesure que la nuit tombait. Le lendemain, et pour la première fois depuis plus d’un an, elle quitterait le village pour une mission, elle aussi. La première étape pour rendre au pays ses lettres de noblesse.
Aburame Miyako
(#)Dim 22 Nov - 19:06
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