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Notre Adorable Voisinage [Mission solo - D]
 :: Kaminari no Kuni :: Kumogakure no Sato :: Quartiers résidentiels Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Okaya Saiko
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Kumo
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Okaya Saiko
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Le soleil était déjà haut dans le ciel quand j'ouvris les yeux, réveillée au son du village qui se remettait lentement en marche après une nuit calme et sereine. La mienne de nuit n'avait pas vraiment été calme et sereine puisque je l'avais passée dans un estaminet du centre-ville et que je peinais à me souvenir de mes moindres faits et gestes. Surtout concernant ce qui s'était déroulé après avoir quitté l'établissement... Une bonne soirée ma foi si l'on ignore les égratignures striant mon bras, une douleur lancinante à l'épaule gauche, le tout sans que j'arrive à me remémorer pourquoi et couronné par un merveilleux mal de crâne ! Peut-être que le saké et la liqueur de melon ne m'avait pas bien réussit tout compte fait, ce n'était pas vraiment une de mes habitudes de boire autant. Peu importe j'allais devoir faire avec car cette gueule de bois et cette humeur massacrante allaient sans doute m'accompagner pour le reste de la journée. Sans compter que si j'avais su que l'on me confierait une mission aujourd'hui, faire la fête n'aurait pas été mon premier choix...

Peu importe, je n'avais encore que peu de mission à mon actif et même si le peu de missions de rang D que l'on m'avait jusqu'alors attribuer ne s'étaient pas avérées très intéressante je devais bien passer par là. Les oisillons ça tombe du haut des arbres, l'argent certainement pas ! Enfin soit, ce coup-ci je devrais jouer le rôle de médiatrice auprès de voisins turbulents vivant dans le village. Une petite mission sans grande importance de prime abord, mais qui pourrait bien se révéler pénible et surtout bruyante. Décidément j'avais choisi mon jour moi : j'allais non-seulement devoir supporter les cris des uns et des autres alors que j'avais déjà la tête en vrac, tout en réfléchissant à trouver une solution à leurs problèmes. En six lettres ? Génial !

M'envolant alors pour les quartiers résidentiels de Kumo, je survolais ce petit village que je commençais à connaître maintenant : ses montagnes, ses passerelles ou encore ses vents ascendants lorsque l'on approche du quartier commerçant. C'était presque devenu une routine matinale, une petite habitude oui, d'arpenter par la voix des airs le village et le voir se remettre en marche, des choses simples mais qu'ils m'étais venue d'apprécier. Voir les commerçants ouvrir leurs boutiques ou bien observer les passants se rendre à leurs activités quotidiennes, c'était peut-être bidons mais je m'émerveillais de découvrir le fonctionnement de cette organisation relativement nouvelle pour moi. Malgré les quelques déboires que j'avais eu au début avec les Hoankan, la milice du village, ils trouvaient particulièrement bizarre que je survole ainsi le village et craignaient sans doute de l'espionnage ou du moins du repérage afin de planifier je ne sais quels méfaits. Après tout ils ne faisaient que leur boulot, je vous l'accorde... D'ailleurs je me demandais pourquoi ce n'était pas eux qu'on avait envoyé régler ce petit problème de voisinage plutôt qu'une jeune genin à peine crédible. Ils devaient être débordés c'est ça. Faut dire, ces gens-là m'ont l'air d'être débordés rien qu'à enfiler leurs chaussures, alors comprendre qu'un ninja avec des ailes survole sans aucune arrière-pensée le village c'était pas si évident je comprend... Une bande d'incapable si vous me demandez mon avis mais bon, ce n'est pas le sujet. En m'entendant ruminer, je me surpris moi-même. Râler pour un rien ne me ressemblait pas vraiment toutefois, aujourd'hui fallait pas venir me chercher des noises, j'étais vraiment pas d'humeur!

Je n'eus aucun mal à trouver le quartier concerné par ces disputes entre voisins : vous n'aviez qu'à tendre l'oreille. En m'approchant, je commençais à discerner deux groupes se querellant à un croisement de rue. Décidant de ne pas atterrir sous leurs yeux, je me posais dans une rue adjacente : si je voulais leur faire entendre raison, les effrayés directement en me posant devant eux n'allait pas vraiment arranger les choses. Arrivant à leur hauteur, je décidais de commencer par observer les protagonistes et peut-être essayer de comprendre la raison de leur différent. Une dizaine de personnes étaient situés de part et d'autre de la rue, se lançant des insultes toutes plus puériles les unes que les autres : décidément les kumojins disposaient d'un langage très fleuri ! Au bout d'un moment je finis par comprendre que des enfants étaient au centre de ce conflit sans vraiment en comprendre les tenant ou aboutissant de l'affaire et surtout sans en voir aucun dans les parages. M'interposant entre les groupes pour demander le silence, les hurlements venaient renforcer mon mal de crâne et personne ne semblait remarquer ma présence puisque personne n'avait bougé et les cris ne s'arrêtaient pas non plus. J'avais beau réclamer le silence tout le monde s'en foutait ! Décidant qu'un électrochoc était peut-être venu, je déployais mes ailes violemment faisant sursauter les plus proches de moi et en déclarant d'une voix que je me voulais la plus sévère possible pour qu'on me prenne au sérieux :

Silence ! Taisez-vous tous ! Quelqu'un peut-il me dire ce qui se passe ici ? Visiblement, mon petit numéro associé à mon humeur massacrante de la journée avaient eu l'effet escompté puisque les deux groupes avaient cessé de s'égosiller et fixaient mes ailes avec des regards que j'avais du mal à interpréter. Je suis envoyée par les ninjas du village suite à des plaintes vous concernant, commençais-je, j'ai cru comprendre que vous aviez un problème de voisinage et je viens en parler avec vous.

Toi ? Un ninja ? C'est quoi tes ailes espèces de mutants, on n'a pas besoin de gens comme toi pour venir jeter de l'huile sur le feu ! C'est la doyenne qui venait de prendre la parole, une vieille harpie avec un air sauvage et qui visiblement, souffrait un tantinet de xénophobie et d'un manque notable d'ouverture d'esprit... Il semblerait pourtant qu'elle ait raison : ils n'avaient certainement pas besoin de moi pour jeter de l'huile sur le feu, sur ce point là ils se débrouillaient très bien tout seul.

Ce manque d'ouverture d'esprit me chagrinait et me faisait comprendre que mon intégration dans le village allait être plus difficile que ce que j’eus imaginer jusque là. Continuant de me fustiger ainsi, les autres la rejoignirent rapidement et le calme qui n'avait duré qu'une toute petite minute s'était envolé. Au moins les deux groupes semblaient maintenant s'entendre sur deux points : de quel droit je venais les déranger dans leur lynchage collectif et comment une hybride à mi-chemin entre oiseau et humaine pouvait ne serait-ce qu'exister ou encore faire partie des ninjas du village ? Décidément j'étais mal barrée...

Sans parler de cette migraine à vous fendre le crâne en deux qui n'avait pas l'air de vouloir se dissiper!
Okaya Saiko
(#)Jeu 19 Nov - 11:28
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Réfléchissons... Comment réussir à les calmer ne serait-ce que pour commencer les pourparlers ? Ma foi je savais être très patiente lorsque la situation l'exigeait, je pourrais très bien attendre qu'ils se fatiguent, mais on m'avait envoyée ici pour régler les problèmes et pas pour en créer des nouveaux. J'avais bien repéré cette vieille dame qui semblait diriger le premier groupe, néanmoins en ce qui concerne l'autre groupe je n'aurai pas su déterminer qui en était le leader. Je devais déjà avancer avec ce dont je disposais, y aller étape par étape et je savais parfaitement par où commencer ! Réussir à parler en tête-à-tête avec Mamie Geignarde, c'était ça l'objectif. Pourtant, cette vieille folle n'allait pas se laisser déloger si facilement alors je devais agir rapidement : d'un bond je parcourais la distance qui me séparait d'elle, l'agrippais fermement par les épaules et en deux battements d'ailes nous nous retrouvions déjà hors de portée des autres. Les négociations commençaient merveilleusement bien : je venais littéralement de kidnapper une grand-mère !

Après m'être suffisamment éloignée du troupeau et m'être assurée qu'ils n'avaient pas réussi à nous suivre, je reposais Mamie qui n'avait toujours pas fermé son clapet et qui s'égosillait à plein poumon. Pas encore fatigué la vieille, quel coffre ! Élevant la voix pour me faire entendre, je réussis finalement à la faire taire, ou du moins la faire gémir moins fort afin qu'elle puisse au moins entendre ce que j'avais à lui dire :

Madame, je vous en prie calmez-vous ! S'il vous plaît ! Qu'elle est votre nom et que se passe-t-il ?

Que je me calme ? Tu as sombre idiote, la prétention de me demander à moi, de me calmer ?! Alors que tu viens de m'enlever sous les yeux de mes proches ? Elle n'avait pas vraiment tord, on devait bien lui accorder ça. Tu vas voir ce qu'il t'en coûte de te frotter aux Mashiho. Un nom enfin ! Mes fils sont des ninjas tu sais ! Des vrais! Pas comme toi usurpatrice, alors gare à toi : quand ils apprendront ce que tu as fait à leur Mamie chérie, tu seras dans de beaux draps jeune fille. J'avouais avoir du mal à comprendre comment on pouvait caractériser cette grand-mère furibonde de «Mamie chérie» mais passons.

Je lui répondis le plus doucement possible possible pour lui inciter le silence que j'étais bel et bien une ninja, comme pouvait en attester mon bandeau à la taille et que je n'avais voler à personne. Lui expliquais encore que mes ailes : je les tenais de mon clan, que c'était un jutsu séculaire de ma famille et que j'étais tout ce qu'il y avait de plus humaine. En ponctuant mes explications par des « je suis venue pour vous aider » et des « tout va rentrer dans l'ordre » madame Mashiho vint enfin à se calmer. Pas trop tôt, j'avais la tête grosse comme une pastèque avec toutes ces jérémiades. Elle se confondait en excuse mal à l'aise d'avoir tenu ces propos et comprenant ma situation délicate.

Tout ce que je veux savoir, lui demandais-je, c'est quel est votre différent et quand tout cela à commencer madame Mashiho ?

Très bien... ceux avec qui nous ne cessons de rentrer en conflits ce sont nos voisins : ces imbéciles de Tashiho. Nous ne nous sommes jamais vraiment aimés, depuis qu'ils ont emménagés tout récemment en face, néanmoins en tant qu'adultes responsables, nous nous efforcions de nous supporter et de rester cordiaux. Cependant, cela fait maintenant deux semaines que mon petit-fils a disparu et je suis persuadée que c'est à cause de leur morveuse de fille qu'il a fugué. Une adolescente qui chauffe tout ce qui bouge. Qui s'habille comme une femme sortie tout droit d'un bordel, une vraie sal...

Je vois ce que vous voulez dire !
L'interrompis-je, ce vieux discours tenus par tous les anciens sur comment une jeune fille devait s'habiller et devait cacher son corps sinon elle était considérée ni plus ni moins comme une geisha, c'était bien la dernière chose que je voulais entendre aujourd'hui. Souhaitant recentrer la discussion je lui demandai plutôt. Pourquoi pensez-vous que c'est avec elle qu'il a fugué et surtout pourquoi ne pas l'avoir signalé aux autorités ?

Ce n'est pas si simple, il a atteint sa majorité maintenant et puis quel déshonneur pour notre famille qu'il nous abandonne ainsi, ne veuille plus de nous, vous comprenez ?
Oh oui ! Je ne comprenais que trop bien puisqu'au pays j'étais exactement celle qui avait quitté son clan pour découvrir le monde !  Mais c'est justement leur traînée de fille qui lui a mis toutes ses idées dans la tête : tout d'un coup il voulait voyager, explorer le monde avec elle alors que jusqu'à maintenant il comptait devenir ninja comme ses parents...

C
'était donc ça ! Deux familles qui s'étripaient parce que leurs progénitures, une fois tombées amoureuses l'une de l'autre, avaient décidées de décamper ensemble, désireuses de se faire leurs propres expériences. Je commençais à comprendre les différents tenants et aboutissants du conflit, sans pourtant savoir comment j'allais faire pour les réconcilie, n'étant pas la mieux placer pour leur faire la morale... Ou peut-être que si justement ! J'étais bien placée et je pouvais leur expliquer mon point de vue qui serais proche de celui des fugitifs, j'allais toutefois devoir rencontrer l'autre famille pour savoir si leur version était la même !
Okaya Saiko
(#)Jeu 19 Nov - 19:19
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Okaya Saiko
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C'était donc, accompagnée de cette petite madame Mashiho, une vieille dame avec un caractère à piétiner des pâquerettes, que nous revînment à l'intersection où je l'avais, comment dirais-je... kidnappée ? Enlevée ? Forcée de m'accompagner contre son gré ? Finalement, cela s'était révélé plutôt bénéfique puisqu'au prix de nombreux efforts j'avais réussi à la calmer et à en tirer quelque chose. La mission avançait. En arrivant devant sa maison je me rendis compte que... Eh merde ! Il fallait s'y attendre : sa famille avait été chercher un Hoakan pour signaler sa disparition. J'avais pourtant eu l'impression de leur faire une faveur en les débarrassant de cette grand-mère aigrie par une vie bien trop longue. Maintenant j'allais devoir m'expliquer auprès de la milice kumojin, pour une petite mission de rang D j'allais attirer un peu trop l'attention sur moi. Lorsqu'ils nous aperçurent arriver, des doigts se pointèrent et les cris recommencèrent. Il fallu que la vieille viennent à mon secours, les calme et leur explique la situation pour que cela ne cesse. Merci madame, grâce au ciel elle n'était pas trop débile, au moins elle avait pris ma défense devant sa famille, semblait réceptive à mes efforts de médiations et me permettais d'épargner ma salive. Après tout j'allais avoir besoin du soutien des deux familles pour résoudre ce conflit et avoir la matriarche de mon côté était plutôt bon signe. Pendant que de son côté mamie clarifiait la situation avec sa déscendance, le garde dépêché sur les lieux vint à moi et me demanda de lui clarifier la situation. Ils comprenaient vite, mais il fallait leur expliquer longtemps à ces petits soldats.

Salut beau blond ! Alors, comment te dire, je vais la faire simple pour que tu puisses comprendre. La vieille juste là, c'est celle que ces messieurs-dames étaient en train de te signaler comme disparue. Sauf qu'en faites c'est le petit fils qui a disparu. Enfin pas disparu il a fugué avec la voisine. Voisine faisant partie d'une famille avec qui, ils ne peuvent pas se voir. Tu suis toujours ? Ok. Donc, moi on m'a envoyé ici pour essayer de limiter le tapage, parce que justement ces deux familles elles se font la guerre et les voisins n'en peuvent plus. Sauf que tu vois, comme ils ne voulaient pas m'écouter tout à l'heure, j'ai dû leur emprunter leur grand-mère, rien de grave. Mais elle est là maintenant donc tu n'as pas à t'en faire et tu peux tranquillement retourner compter tes abdos au poste de garde, j'ai la situation bien en main. Du moins, je l'espérais...

Dans une moue que je ne saurais qualifié, entre incompréhension, mépris, je-m'en-foutisme avéré, ou un peu des trois, il se contenta d'un regard noir rendant son air encore plus patibulaire et se détourna de la situation. Un coup d'œil en direction de ma taille lui avait fait comprendre que j'étais bien une kunoichi du village et c'était tout ce qui lui importait... Éloigner le garde : fait ! Heureusement que celui-ci n'était pas trop zélé. Avec un autre j'aurai pu avoir quelques soucis vu la manière dont je venais de le traiter. Pour ma défense je peux vraiment les pas voir ces gardes depuis la fameuse fois ou avec mes sœurs... Pardon je m'égare ça se sera une autre histoire. Bref, aujourd'hui j'avais déjà super mal aux cheveux, ça je vous avais peut-être déjà dit, alors garde plus, humeur de chien égal, ce qui vient de se passer.

Maintenant, je devais aller rendre visite aux voisins d'à côté et croiser les histoires. Toquant à la porte de leur demeure, c'était une femme approchant la cinquantaine qui vint m'accueillir. Entrouvrit la porte. Se rendit compte de qui venait leur rendre visite, puis referma tout aussi rapidement la porte. C'était pas gagné, je ne devais vraiment pas inspirer la confiance aujourd'hui. Toquant une seconde fois c'est le mari ce coup-ci qui vint m'ouvrir et j'allais pas spécialement être mieux reçue :

Casse-toi de là, sale mutante dégénérée, ah celle-là je ne l'avais pas encore entendue. T'as déjà embrouiller la famille d'à côté, crois moi tu ne veux pas te frotter à nous, bizarrement cela me rappelait quelque chose...

Excusez-moi monsieur Tashiho, m'exclamais-je en empêchant la porte de se refermer une deuxième fois sur moi, je suis envoyée par les ninjas pour retrouver le fils de vos voisins ainsi que votre fille ? Ou du moins, on m'a demandé de venir traiter les querelles intestines de ce quartier et de faire en sorte que tout cela, arrête de nuire à votre adorable voisinage qui n'a rien demandé. Il s'esclaffa. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'impression que ce monsieur se payait me tête. Écoutez monsieur c'est pour vous aider que je suis là, la dame d'en face m'a expliqué que vos enfants avaient fugué ensemble et je venais poliment écouter votre version des faits. Riant toujours plus fort cet homme à l'hygiène douteuse me laissa entrer dans sa maison sans plus d'explication.

Wow, j'avais rarement vu un tel capharnaüm. Tout dans cette maison était sale. Des vêtements répugnants jonchaient le sol au côté de divers paquets de chips, une odeur insoutenable se dégageait de cette propriété. Garde ton calme Ayako, bouche-toi le nez et on y va. Arrivant alors dans ce qui semblait être une chambre, une jeune femme était alitée, à son chevet était assis sur un tabouret un homme et plusieurs autres personnes les entouraient debout. En rentrant dans cette chambre le groupe s'était détourné de la jeune femme et me dévisageait en silence. La jeune femme, visiblement enceinte de plusieurs mois et arrivant au terme de sa grossesse semblait souffrir le martyr. Ok, on résume : les deux fugitifs étaient dans la pièce et l'une était sur le point d'accoucher pendant qu'un gros dégueulasse se fendait la poire et qu'une dizaine de personnes me scrutaient intensément sans rien dire. C'était officiel : je ne comprenais absolument plus rien à cette affaire !
Okaya Saiko
(#)Lun 23 Nov - 16:33
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Là, quelqu'un allait devoir m'expliquer... La scène qui se déroulait sous mes yeux, n'avait tout simplement aucun sens, comme le reste de ma journée jusqu'à maintenant d'ailleurs. Ce monsieur qui, en plus de puer l'alcool, trouvait la situation visiblement plutôt à son goût. Il allait sans doute pouvoir me fournir une explication, pour cela fallait-il encore qu'il se calme. Les regards fixes du reste de la pièce que je présumais faire partie de cette famille de barjo me mettaient extrêmement mal à l'aise et actuellement je n'avais qu'une seule envie : retourner dans mon lit, sous ma couette et ne plus bouger. C'est ce que j'aurai dû faire ce matin et de toute façon cette mission ne rimait à rien : je ne voyais vraiment pas quelles explications pourraient m'aider à donner un sens à tout ce bazar. Une quinte de toux eu raison de son fou rire. Peinant à retrouver son souffle je lui demandais de m'expliquer sa version des faits sur les disputes incessantes avec la famille d'en face.

Vous n'y êtes pas du tout, la mutante, s'il pouvait arrêter de m'appeler par ce gentil sobriquet ça m'arrangerais. La jeune femme sur le lit c'est ma fille, il se retourna vers elle, dit bonjour à notre invitée Erika ! Le jeune homme que vous voyez là, c'est mon beau-fils, le mari d'Erika, qui est un Mashiho et le petit fils de l'autre folle déjantée que vous avez emmenée ce matin. Il réprima un autre fou rire Pour faire simple, nos enfants avaient effectivement pris la fuite il y a quelques semaines. Néanmoins, ça n'avait duré que deux ou trois jours puisqu'un soir, peu après, ils étaient de retour sur notre perron, avec Erika grosse comme une baleine et l'autre zouave tout penaud. Apparemment cela peut arrivé ce genre de choses, des sortes de grossesses foudroyantes quand on est dans le déni ou je ne sais quoi...

Oui je me souviens, quelque chose de similaire était arrivé à une jeune fille de mon clan, expliquais-je en me replongeant dans mes souvenirs. Il y a quelques années, elle était tombée enceinte très jeune d'un homme sans s'être marié. Étant totalement dans le déni, elle n'avait pas remarqué les signes et son ventre n'avait pas vraiment gonflé non plus comme il l'aurait dû. Elle avait finalement pris connaissance de sa situation que quelques jours avant d'accoucher.

Le père confirma :

Tout-à-fait jeune fille, c'est exactement la situation qui s'est produite pour Erika.

Je commençais à y voir plus clair dans cette histoire. Lentement les éléments venaient s'imbriquer pour former une situation vraiment... loufoque ? Navrante ? Les amants étaient revenus discrètement au village, car ils avaient besoin d'aide pour l'accouchement. Afin de légitimer cette union ils s'étaient mariés en cachette au préalable. Au vu, de l'état dans lequel le père était, j'en déduisis que depuis leur retour, il s'efforçait de garder toujours la bouteille sous le coude, parce qu'au final c'est dans l'ivresse qu'il dissimulait sa honte.

Et les Mashiho, ils sont au courant ?

Bien sûr que non ! Ma pucelle de beau-fils fait tout pour les éviter et n'a aucune envie de leur dire. Après l'accouchement, ils repartiront sur la route et à la rigueur tant mieux. Je préfère encore que le bruit court que ma fille ait fugué plutôt que les gens apprennent la vérité sur ce bébé...

Les hommes et leur fameuse fierté, leur honneur... Cela m'avait toujours dépassé, ce père était prêt à ne plus jamais revoir sa fille et son petit-fils plutôt que d'admettre qu'elle était tombée en cloque sans mariage. Il fallait quand même avoir un grain non ? J'avais le contexte maintenant, mais cela n'expliquait toujours pas pourquoi les deux familles se disputaient du matin au soir. Interrogeant l'ivrogne à ce sujet, lui semblait plus intéressé par le fond de la bouteille qu'il venait de ramasser, mais il continua :

Selon les dires de l'autre vieille folle, c'était de ma faute si les jeunes avaient quitté la ville et depuis elle ne fait que de râler du matin au soir. Un coup c'est pour du tapage nocturne, alors que ce n'est que ma fille qui gémit de douleurs, un coup c'est parce que j'aurai soi-disant vomi devant chez elle, or je ne sais même pas comment elle a su que c'était moi d'abord, un coup elle vient traiter ma fille de tous les noms et pleure de ne plus jamais revoir son petit-fils. Alors, tu comprends, je ne me laisse pas faire, je lui réponds, ça je m'en doute que tu ne dois pas te laisser faire l'ami, et puis nos familles s'emmêlent et ça dégénère... En attendant si son abruti de progéniture n'avait pas engrossé ma Erika on en serait pas là !

Elle était là ! La raison de tous ces problèmes ! Il en avait fallu du temps, pour qu'ils finissent par la cracher cette raison, mais maintenant je la connaissais. J'avais seulement à faire en sorte que les deux familles discutent et acceptent la situation. Autant dire que je n'avais pas encore terminé, mais je touchais au but... J'avais horreurs des secrets. Je ne comprenais pas comment des personnes pouvaient ainsi, durant toute leur vie, mentir et souhaiter emporter avec eux dans la tombe leurs secrets. Qu'à cela ne tienne, je n'avais qu'une seule chose à faire, balancer tous les secrets à mémé-d'en-face et le tour était joué. Ou mieux !

Bon mon bonhomme, commençais-je en m'adressant au futur papa, tu viens avec moi on a une réunion avec mamie ! sur un ton qui n'acceptait aucune protestation. Pourtant, il ne semblait pas vouloir me suivre. Ok, s'il fallait en arriver au chantage aucun souci. Moi, je vais tout lui dire à ta grand-mère donc dans tous les cas elle apprendra la vérité. Tu préfères lui dire toi-même ou qu'elle l'apprenne de ma bouche. T'as fais des conneries maintenant t'assumes. On m'a envoyée régler vos problèmes alors que depuis le début tu aurais juste pû tout expliquer à ta famille... Vous m'écœurez tous ! Alors, maintenant vous me suis et on va traverser la rue pour leur expliquer.

C'est la queue entre les pâtes que ce jeune homme et son beau-père me suivirent jusque chez sa grand-mère. Une très longue et ultime dispute s'en était suivie et je suppose que les voisins pensaient que c'était encore et toujours ces mêmes conflits intestinaux au quartier, qui n'avaient de cesse de ruiner leur adorable petit voisinage depuis deux semaines. Pourtant, même si de nombreux jurons et de nombreuses larmes sortirent cette fois là, c'était bel et bien la dernière fois (avant la prochaine) que ces deux familles allaient s'entre-déchirer. Désormais elles n'en formeraient plus qu'une seule de famille. Bon je l'avoue, les repas tous ensemble ça sera folkloriques au début. Toutefois, au bout du compte, ils allaient tous finir par assumer leurs conneries respectives et arrêter de brailler à longueur de journée les uns sur les autres.

Après tout, qu'est-ce que c'était agréable le silence... Je venais de regagner mon petit chez moi et même si j'avais dû supporter tout l'après-midi durant, ces disputes jusqu'à en tourner chèvre, je pense que ma mission était plus ou moins accomplie ; mais à quel prix ? À mon retour, je pus trouver une jolie lettre avec un tampon de la milice Kumojin, me remémorant mon comportement avec l'autre gros nigaud, je décidais à mon tour de faire face à mes responsabilités et de... ne pas ouvrir cette lettre et l'enfouir mettre au milieu d'une pile de papier qui traînaient. En y repensant c'était quand même fou ce qui était arrivé à cette femme, être enceinte sans s'en rendre compte... Si ça devait m'arriver je ne sais pas comment je réagirais. Demain, j'irai faire des recherches là-dessus, voir si certains ouvrages de l'Aiguille faisaient référence à ce genre de choses.
Okaya Saiko
(#)Lun 23 Nov - 19:01
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