Rang : C Participants : @Hyûga Isshin & @Oz'i Titre de la mission :Le Sanctuaire secret Enoncé : Hushita Akiro, historien de grande renommé et directeur de la bibliothèque de Konoha s'est entretenue récemment avec un vieux collègues travaillant à Yu no Kuni. Ce dernier affirme avoir récemment découvert un sanctuaire secret lors de ses explorations à proximité de Furo. Il soupçonnerait même que ce sanctuaire dans lequel il n'a pu entrer aie un lien avec le clan Kinoko.
Souhaitant en avoir le coeur net, le village vous envoi à Yu no Kuni pour mener l'enquête et tenter de découvrir à votre tour ce sanctuaire caché. Yu étant un pays s'étant dernièrement dynamisé autour des fouilles archéologiques, il est nécessaire d'agir rapidement afin de rapatrier ce patrimoine avant qu'ils ne tombent entre de mauvaises mains.
Le clan Kinoko semblait avoir le vent en poupe ces temps-ci, cela devait bien faire la troisième mission en lien avec son clan que Oz’i recevait. Cette fois-ci, la mission avait été demandée par le directeur de la bibliothèque de Konoha, rien que ça. L’homme d’âge mûr semblait avoir reçu une info de premier ordre sur un potentiel sanctuaire en lien avec le clan Kinoko, une chance inespérée de jouer les archéologues et de récupérer de vieux document et des artefacts ayant peut être appartenu à de très anciens Kinoko, peut être même les premiers, ceux s’étant séparé du clan Kobayashi après l’apprentissage de leurs dons unique de manieur de champignon.
C’est donc motivé par l’idée d’en apprendre plus sur son clan qui réveilla Oz’i de bon maitn, il valait mieux partir très tôt, pour ne pas arriver trop tard à Yu No Kuni, le fameux pays des sources chaudes. Un pays en bordure de Hi, dont la proximité rendait “ logique “ la présence de traces du passage d'ancêtre Kinoko. Un lieu qu’il n’avait pas encore eu la chance de découvrir, ce serait une grande première pour lui, et peut-être une chance de profiter des bains en fin de mission. Ce qui était tout de fois peu vraisemblable, étant donné qu’il devait agir en toute discrétion pour mettre la main sur ce patrimoine Kinoko avant les archéologues de Yu.
Arrivé au porte de Konoha, le ninja manieur de champignon se présenta au garde des portes, pour signer la paperasse habituelle pour une sortie hors du village et du pays. Après quoi, il se dirigea vers un gros arbre planté non loin des portes, situé pile poile ou il fallait pour avoir une vision des allées et venues. Sortant sa fameuse pipe en bois, il prépara son tabac magique et alluma le réservoir de sa pipe. Tirant de grosse bouffer en attendant son futur partenaire, qu’il ne connaissait pas encore, l’esprit d’Oz’i vagagondait au gré de ses pensées colorées.
Il ne fallut pas bien longtemps pour que son collègue du jour se présente à lui, un homme somme toute sympathique, sa tunique du massif Yomosue détonnait toutefois dans le paysage Konohajin, ce qui fit sourire le fumeur de pipe. Lui aussi avait un style bien à lui et se retrouvait souvent comme l'hurluberlu de service, l’excentrique. Par politesse, il s’inclina pour saluer son camarade et d’une voix enjoué il lui dit:
« Oy oy oy ! J’me présente Oz’i , nous ferons équipe sur cette mission. Tu es déjà au jus sur la mission ? Pas besoin de topo ? La seule chose que j’ai à ajouter, il vaudrait mieux pour nous que l’on cache tout signe nous identifiant comme Konohajin. Nous allons couper l’herbe sous l’pied de Yu no Kuni, il ne faudrait pas créer d’incident diplomatique, c’est une vraie galère niveau paperasse .. Et puis … Le Hokage … Ouch… Effrayant ! »
La dernière fois qu’il avait vu le Hokage en tête à tête, cela ne s’était pas passé comme prévu, le nombre d'incidents qu’il avait engendré , sans oublier son caractère très spécial, disons que le chef du village n’était pas un grand fan. Depuis il avait tout de même changé, enchaînant les missions, les menant à bien sans moufté, mais toujours à sa manière. Néanmoins les résultats étaient là, Oz’i malgré ses excentricités était un bon ninja, n’en déplaise à certains.
Une fois les présentations terminées, ils allaient pouvoir se lancer et partir en direction de Yu. Le chemin prendrait quelques heures, mais les routes qui y mènent étaient directes et plutôt calmes. Ce voyage allait se faire en un claquement doigt. Avant de rejoindre le sanctuaire, ils allaient devoir rendre visite au collègue de Hushita Akiro. Cela permettrait aussi d'en apprendre un peu plus sur la situation, et l'avancer de l'équipe adversaire, les archéologues de Yu.
Yu no Kuni, le pays des sources chaudes, voisin du pays du feu, recelait de mystères. La missive mettait en évidence un plausible sanctuaire occulte dans les terres reculées du pays frontalier. Un lien de causalité rajouta les Kinoko dans l’équation pour un brin de mysticisme supplémentaire. Cette responsabilité ravissait les attentes de l’historien et compilateur de savoirs. Honoré, il voyait en cette tâche un moyen de pouvoir crédibiliser ses compétences. Par ailleurs, n’ayant jamais quitté sa montagne depuis sa naissance, cette quête prenait une tournure de rite initiatique et annonçait le glas de ses hypothèses farfelues au sujet des frontières internationales.
Une fois son barda préparé pour cette aventure grandiloquente, l’ancien berger prit son destin en main.
Après une vérification sommaire de son attestation de déplacement, un bien étrange personnage s’adressa à lui. Le fumeur parlait vite, s’adressait comme étant le Oz’i du contrat et agissait bizarrement.
« Hyûga Isshin. » répondit-il de manière plus calme. « J’ai en effet eu vent de ces informations, je te remercie. Tu sembles mieux connaître que moi les règles à ce sujet, je te suis dans ce cas-là… C’est ma première mission d’ampleur ».
Tels le jour et la nuit, les deux hommes ne se ressemblaient pas du tout. Si l’un était bavard, énergique, et même excentrique, l’autre restait mesuré, calme et peut-être aussi plus sérieux. D’un signe de tête, le politologue laissa son camarade ouvrir la marche en direction de la sylve. “Oz’i” paraissait confiant, expérimenté. Comme s’il partait à l’aventure depuis tout petit. Cette confiance qu’il dégageait, malgré une apparence équivoque, attira l’attention des pupilles ambrées du hobereau.
« Notre première halte s'effectuera à Furo, n’est-ce pas ? »
La vie en société, l’ermite ne connaissait que peu. Habitué à vivre aux côtés de ses bêtes ou de sa préceptrice, la civilisation accablait ses épaules de responsabilités nouvelles. Un mal pour un bien quand il voyait les bienfaits d’une telle implication sociétale pour ses projets futurs.
« Oz’i. Pardonne-moi d’être indiscret, mais quel est ton lien avec ce contrat ? Es-tu un archéologue ou un scientifique ? » dans l’idée de ne pas attendre une confession sans raison, Isshin prit les devants « Je suis historien. Je m’applique à percer les mystères de ce monde pour les offrir à mes pairs. J’imagine que toi aussi, en quelque sorte ? »
Le paysage muait. L’horizon se voila derrière un rideau de végétation opaque. Le sentier arpenté s’enfonçait de plus en plus dans ce poumon verdoyant qu’incarnait le pays du Feu pour mener, au final, vers Yu. Un pays connu pour sa monarchie et ses actions radieuses à l’encontre du peuple.
Oz’i faillit avaler sa pipe quand le jeune homme lui donna son nom, Hyuga … Rien que ça. Le Kinoko avait déjà eu quelques accrochages avec certains de ses membres, sans compter le Hokage. S’amusant prêt des des quartiers Hyuga, il s’était fait littéralement jeter plus loin, les yeux de poissons morts n'appréciait que très peu “ l’art “ Kinoko, faire pousser des champignons géants laissant échapper des spores hallucinogènes, ils n’aimaient vraiment pas ça.
Un large sourire carnassier se dessina sur son visage, l’idée de pouvoir s’amuser un peu au dépend d’un Hyuga semblait le mettre en joie. Son nouveau partenaire n’était décidément pas prêt pour ce qui allait suivre.
Son collègue était extrêmement polis et semblait avoir la tête sur les épaules, bien plus que lui en tout cas. Posant une question qui n’en n’était pas vraiment une, le prénommé Isshin se demandait si la première halte se ferait à Furo. C’était bel et bien le cas, ils allaient devoir rentrer en contact avec le collègue du chef de la bibliothèque, pour en apprendre plus sur ce fameux sanctuaire et sur la concurrence qui souhaitait aussi mettre la main dessus.
« Effectivement, on va devoir se rendre à Furo, retrouver la personne qui aurait découvert un sanctuaire Kinoko ! Par contre il faut se dépêcher, il est hors de question que les Yujins mettent la main sur ces trésors cachés avant nous !»
Motivé comme jamais, Oz’i se montrait impatient. Il aurait voulu être déjà sur place, voir toutes les merveilles cachées dans ce sanctuaire millénaire. Son clan n’avait aucun document sur ce lieu, rien indiquait nul par la présence d’un sanctuaire Kinoko. Ce qui voulait dire que cet endroit était là bien avant le réseau mycélien… Ce qui remonte à très loin.
Sans doute intrigué par la présence d’un hurluberlu comme lui, son collègue lui posa quelques questions, sur son lien avec cette mission. De toute évidence, Oz’i ne portait pas son appartenance au Kinoko sur son visage, ce qui était une bonne chose. Il faut dire qu’il était bien plus “flashy” que la plupart des siens, difficile de ne pas remarquer un énergumène comme lui.
« Mon lien avec cette mission ? Orrrf… Je suis juste GENIAL ! hehe ! Ils avaient besoin du ninja le plus GENIAL! du village pour cette mission, voilà tout... »
Mettant subitement une pose sur son discours sans queue ni tête, il observait son collègue très attentivement pour voir sa réaction quant aux bêtises qui lui donnaient en réponse à une question toute simple. Était-il du genre Sanzo ou bien Genji. La suite de la mission le dirait.
Néanmoins pour ne pas plonger dans ses vieux travers d’étrange et ingérable fungus, il finit par répondre sérieusement à ses questions avec un petit sourire en coin. Un changement de comportement si brusque, qu’il allait très certainement surprendre le Hyuga.
« Mon lien avec ce contrat est très simple, je suis un membre du clan Kinoko. S’il y a un sanctuaire inconnu des miens à Yu No Kuni, il faut absolument qu’un des nôtres soit présent et puis... Nous sommes du genre à piéger nos sanctuaires, nos bases secrètes, donc c’était aussi plus prudent de m’envoyer. Sinon, je suis aussi un Mycologiste, il est possible que l’on trouve des souches de champignons disparus depuis longtemps dans ce sanctuaire. Deux pierres trois coups comme on dit pas haha.»
Le voyage jusqu’à la frontière de Yu se fit sans encombre, aucun bandits , aucun souci. Le paysage du pays des sources chaudes était plutôt agréable et de la ou les deux shinobis de Konoha se trouvaient, on pouvait déjà voir la vapeur s'échapper de bâtisse au loin . Les fameuses sources chaudes .
Furo était maintenant droit devant eux, ils allaient pouvoir retrouver ce fameux collègue de travail du professeur Akiro, dont-ils ne connaissaient même pas le nom, juste une indication sur l’endroit où le trouver. Une vieille bibliothèque fermée au public, mais toujours utilisée par des professeurs et des étudiants en archéologie .
En entrant dans la capitale de Yu, une forte odeur de chaux prenaient le nez, la température était agréable et l’endroit très vivant. De toute évidence, l'activité première de cet endroit était les nombreux onsens disséminés un peu partout, mais il y avait aussi les échoppes souvenirs et les restaurants avec leurs spécialités locales qui semblaient très bien marché au vu des nombreux clients, même en ce début de soirée. Les rues de la ville étaient magnifiques, éclairées par des lanternes en papier , ce qui donnait un style très authentique . Se tournant vers son collègue, Oz’i lui chuchota en se grattant l’arrière de la tête.
« Soyons discrets,cachons notre appartenance à Konoha. Il faut maintenant retrouver le fameux collègue du professeur Akiro. On devrait pouvoir le trouver dans une vieille bibliothèque de la ville. »
Raclant sa gorge et affichant maintenant un large sourire, Oz’i se mit à sautiller sur place, comme un enfant excité par son arrivée dans un lieu magique. Son jeu de comédien était de plus en plus rodé, d’une voix enjoué et assez forte il dit à son collègue en lui faisant un clin d’oeil:
« Ouaaaa ! Regarde moi toutes ses lanternes colorées ! MAGNIFIQUE ! Oh … Ça sent les grillades ! Miam miam ! Bon on commence par quoi ? On mange ou on va se baigner dans un onsen ?! Oh regarde ! Y’a des souvenirs à acheter ! Viens on va par là ! »
Il venait d’offrir grâce à cette petite comédie, le statut de touriste à leur petit groupe. Les Yujins voyaient maintenant eux de simples touristes et non plus d’étranges étranger.
L'exubérant répondit par la positive au sujet de la première escale et souligna la priorité de leur mission : Yu et ses archéologues ne devaient pas mettre la main sur l’hypothétique sanctuaire.
Oz’i se décrivit comme un shinobi génial pour justifier sa présence. Une révélation qui ne brisa point la sérénité de l’écrivain. Motivé par cette absence de réaction, l’exotique personnage se montra plus sérieux. Le premier Kinoko d’Isshin, cette idée arracha un rictus timide au jeune homme, qui plus est un mycologue.
« Oh. » lâcha-t-il surpris. « Un Kinoko, quelle chance ! Je comprends mieux la raison de ta présence ici. »
Le trajet, calme, dura une poignée d’heures, tout au plus. L’itinéraire, à défaut de connaître l’apparition de bandit, fut articulé autour des questions que l’ancien berger posait.
« Oz’i. Serait-il possible de me parler, un peu plus, des tiens ? Je dois admettre que je ne cerne pas encore tous les rouages du village. J’aurai aimé en apprendre plus sur votre culture, vos traditions, vos mœurs, tout ce qui peut s’apparenter de près ou de loin à ces experts des fongus. »
Une invitation claire comme de l’eau de roche. Les informations en tête, l’encyclopédiste pourrait d’une part en faire profit et d’autre part s’avérer plus utile pour la mission. Après tout, son comparse venait de lui expliquer qu’il y avait un monde où le sanctuaire était piégé.
La différence entre Yu et Hi sautait aux yeux. Des volutes de fumée s’échappaient des nombreuses sources thermales du pays. La chaleur caressait la peau de l’immaculé. Pour autant, les deux genin ne devaient pas tomber dans les travers d’un contrat sous couverture. Mené par le shinobi plus expérimenté, l’artiste laissa libre court à son imagination. Après l’ouverture d’un calepin dédié, le touriste dépeignait la beauté du paysage.
Le maître des champignons se tourna vers lui pour lui susurrer la marche à suivre.
« Entendu. Nous pouvons toujours nous faire passer pour des touristes ; la monarchie du pays s’est toujours intéressée à cet aspect. On pourra se fondre dans le paysage voir communiquer sans appréhension avec les villageois. »
L’acteur studio prit le relais. Sautillant sur place, son congénère se donna en spectacle.
« Allons acheter des dango, j’ai ouïe dire qu’ils étaient les meilleurs du pays, ici. » répondit-il
Alliant la parole aux actes, le groupe se dirigea en direction de la première échoppe du coin. Certains regards réprobateurs saisirent le groupe, et ce, malgré l’absence de signes ostentatoires liés au village de la feuille.
« Monsieur, bonjour. Nous aimerions vous commander quatre dango, s’il vous plaît. — Hmpf. 180 ryôs. » un prix anormalement élevé. — J-... Je ne vous ai commandé que quatre friandises, je ne comprends pas. — Les taxes, mon bon monsieur. A force de voir 1000 et 1 têtes inconnues, on doit supporter l’inflation. On ne vit pas tous en centre-ville ! Certains ont des familles à nourrir, mon bon monsieur ! — Navré, voilà votre somme. » bégaya le naïf.
Charlatan ou réelle personne en difficulté financière ? Le hobereau ne put répondre à cette interrogation. Le Hyûga offrit les deux bâtonnets de mochi à son partenaire. Sous les impulsions imprévisibles de l’émérite Oz’i, le groupe s’adonna à tout un tas de distractions : onsen ; achat de souvenirs et de gris-gris ; restaurants ; dessins et bon nombre d’autres choses.
Après un début de journée mouvementé où le loufoque résolvait bon nombre de ces fantasmes de touriste qualifié, le binôme passa devant une bibliothèque. Une œillade échangée et les deux pérégrins comprirent.
Durant le voyage en direction de Yu no Kuni, le jeune Hyuga s'était montré très intéressé par les origines de Oz’i, par son clan et son histoire. Bien que vêtu comme un berger, Isshin semblait finalement plus proche du rat de bibliothèque avide de savoir que du gardien de mouton. Bien évidemment ce comportement ne pouvait que faire sourire le Kinoko, il était rare que l’on s'intéresse autant à son clan, souvent mis de côté par les grandes familles de Konoha.
Sur le chemin jusqu’à Yu, Oz’i lui raconta l’histoire des Kinoko, de leurs débuts. Les premiers Kinoko étant des Kobayashi aillant chercher à maîtriser un arcane différent, ils finirent par en contrôler les champignons. Très vite repoussée par les leurs, pour ce pouvoir qui n’était finalement pas aussi digne que la maîtrise du mokuton, de leurs points de vue. Le clan des manieurs de bois se fractura en plusieurs groupes, ceux ayant commencé à contrôler les champignons se regroupèrent pour former ce que nous connaissons maintenant comme les Kinoko. Les Kinoko sont pour certains, une branche secondaire des Kobayashi, même si les Kinoko eux même ne se considèrent pas comme tel, mais bel et bien comme un clan distinct .
* * *
Cette mission se passait plutôt bien, les deux genins jouaient les touristes, ce qui était plutôt agréable surtout pendant ces heures de travail. Oz’i s’en donnait à coeur joie, le Hyuga ne pouvait que suivre le mouvement. De toutes les missions auxquelles il avait participé, celle-ci était pour le moment la plus agréable à accomplir, quoi que les hostilités n'étaient pas encore lancées, le groupe devait encore trouver la fameuse bibliothèque.
En continuant de jouer les touristes, les deux Konohajin finirent par tomber sur ce qui semblait être une bibliothèque très ancienne et à première vue, en grande décrépitude. Croisant le regard de son collègue, Oz’i lui fit un signe de tête avant de dire à haute voix:
« Oh ! On dirait une ancienne bibliothèque, j’me demande si on peut visiter ce lieu ...Historique hein ? »
Continuant son jeu de comédien, le Kinoko prit les devants et entra dans la bibliothèque. Celle-ci avait bien meilleur mine une fois à l’intérieur et n’avait semble t-il rien à envier à celle de Konoha, elle était aussi bien fourni en livre, c’est se que ses grandes étagères rempli à craquer de livre en tout genre laissaient penser.
Avant même de pouvoir faire un tour des lieux, les deux ninjas furent arrêtés dans leurs élans par ce qui semblait être un vieux bibliothécaire, sans un cheveux sur le cailloux et une longue barbe blanche lui arrivant jusqu’à la ceinture. Le vieux avait des yeux étrangement perçants, dérangeants derrière ses fines lunettes planter sur son nez écrasé. Sans que Oz’i ou Isshin puissent se présenter, le vieille homme beugla:
« Pas de touriste ici ! C’est une bibliothèque ! Pas un musée ! Allez Oust ! Du balais ! tsss ... »
De toute évidence, les touristes n’étaient pas admis dans ce lieu, ou bien étais-ce un genre de rejet uniquement dû à leurs statuts d’étranger. Oz’i lança un regard à son collègue, l’invitant à parler avec cet étrange personnage. Avec un autre rat de bibliothèque, peut-être que ce vieux bougon se montrerait plus enclin à la conversation.
L’historien avait assimilé l’ensemble des informations que le maître des fongus lui fournit : l’histoire ; les coutumes ; les mœurs et la situation actuelle de son clan au sein du village. Ces précieuses données allaient être ajoutées à l’encyclopédie dès le retour de l’essayiste dans sa chaumière isolée.
Poussé par la hardiesse de son camarade, le binôme pénétra la bibliothèque à première vue délabrée. Une douce surprise saisit le groupe qui s’attendait à une vieille bibliothèque de quartier. Abécédaires, atlas et autres ouvrages attendaient d’être feuilletés dans les nombreux rayons à dispositions. L’allégorie de la structure - ou ce qui en ressemblait - se plaça en garde-fou. L’injonction de la gargouille tomba avec rapidité, à l’image d’une habitude ou du radotement d’un vieillard sénile.
Oz’i laissa carte blanche à l’écrivain. Une responsabilité qu’il saisit sans complainte.
« Pas de touriste ici ! C’est une bibliothèque ! Pas un musée ! Allez Oust ! Du balais ! tsss. — Il y a méprise. Confondrez-vous l’érudit du badaud, mon bon monsieur ? »
Sans lui laisser la peine de répondre, Isshin fit un pas en avant et reprit son monologue.
« Nos collègues scientifiques se retourneraient dans leur tombe à vous entendre parler de la sorte à vos confrères. Avec mon acolyte que vous voyez là, nous traversons le monde pour mettre en lumière les injustices monarchiques. Nous redonnons la parole au peuple et mettons en lumière les traitements liberticides de l’élite. Nous voulions, en nous rendant ici, confronter la vision de Yu à l’international avec celle de ses citoyens… Mais peut-être qu’il n’y a aucune anguille sous roche. Navrés, nous repartons, mon bon monsieur. — Ah ! Euh … Attendez, attendez. Ne partez pas. J-je suis désolé. Vous savez, beaucoup de touristes passent ici en pensant que cette bibliothèque est un stand à souvenirs… — Nul grief. Quid de la situation ? — … »
Un silence, en certaines occasions, valait mille mots.
« Je vois, nul besoin d’en parler ou de craindre un retour du bâton. Tenez, voilà un essai en politique de ma confection à ajouter à votre magnifique collection. Le royaume par-delà les monts prouve que nous ne sommes point des charlatans. Nous aurions besoin de nous entretenir avec d’autres historiens, voir des cartographes ou des archéologues. Pouvez-vous nous conseiller ? — Mer-merci ? Montez à l’étage. Vous trouverez Sakyuki. Un historien de renom et archéologue à ses heures perdues. Sa renommée n’a d’égale sa fougue, il est même en lien étroit avec le directeur de la bibliothèque de Hi no Kuni. »
Un conflit réglé sans heurts. Après de brèves salutations, le binôme prit la direction des escaliers.
Oz’i écoutait d’une oreille, les deux érudits échangés des politesses, de toute évidence il n’était pas assez calé niveau élocution pour que le vieux converse avec lui aussi, du moins pas au même niveau qu’avec le Hyuga. Attendant de son côté, se grattant l’arrière de la tête, tout en se demandant s’il serait bien vu de sortir sa pipe et de fumer dans ce lieu de savoir. Ça serait un coup à donner une crise cardiaque à ce pauvre monsieur.
Après quelques échanges sur la politique et le partage d’un de ces livres maison, Isshin grâce à son éloquence réussit à débloquer l’info que le petit groupe de konoha recherchait. C'est-à-dire l’endroit exact où se trouvait le collègue du chef de la bibliothèque Akiro, un certain Sakyuki, d’après les dires du vieux bougon.
En montant à l’étage de cette bibliothèque, les deux Konohajins trouvèrent un homme un peu plus jeune que Akiro , mais avec un style très similaire, à croire que les érudits allaient tous chez le même tailleur. En les voyant arriver, l’homme devient extrêmement pâle, comme s’il voyait les ennuis arriver. Pourtant c’était lui qui avait contacté le professeur Hushita, il devait se douter qu’il enverrait des gens pour en apprendre plus sur ce fameux sanctuaire.
Par politesse et par respect, Oz’i s’inclina devant l’homme plus âgé que lui. D’une voix calme et posé, il dit :
« Bien le bonjour monsieur Sakyuki. Désolé d’interrompre vos … Enfin...Désoler de venir à vous à une heure aussi tardive, mais nous n'avons que peu de temps.»
L’homme au cheveux grisonnant et au lunette ronde, très semblable à monsieur Akiro, se frottait nerveusement les mains. L’ambiance était devenue étrangement pesante, et l’homme semblait stressé plus que de raison. Essayant de ranger le foutoir qu’il y avait sur le bureau devant lequel il se tenait, Sakyuki finit par bégayer quelques mots :
« Vous… Vous devez être de ...Konoha je présume… Akiro à donc bel est bien envoyé une équipe. Je … Vous… Je n’aurais peut-être pas dû me montrer aussi enthousiaste. Il ne s’agissait pas vraiment d’un sanctuaire… Tout au plus un petit tombeau… Je … Enfin … Yu se charge de ça. »
Voilà donc ce qui arrivait à ce pauvre homme, le gouvernement du pays était très certainement passé par là. Il devait avoir poussé l’homme à se rétracter sur ces histoires de sanctuaires, du moins à ses collègues “ étrangers “. Une façon de garder pour eux seuls, ce que pouvait bien renfermer cet endroit sacré. Oz’i avait compris la supercherie, le Hyuga très certainement aussi. Une nouvelle fois il fit signe à son collègue, s’il y avait un moyen d’arriver à leurs fins en utilisant le dialogue, le Kinoko n’aurait pas à user de ses jutsus pour faire changer d’avis l’archéologue à lunette.
La situation se répétait. L’autoritarisme muselait les pontes de la science pour de vils profits. Quelle indignité. L'œillade appuyée d’Oz’i lui intima de jouer avec la rhétorique, auquel cas, il comptait gérer la chose à sa manière.
Brève respiration.
« Nous comprenons. Inutile pour vous de tremper dans ce genre d’histoire. Nous avons bien vu que la situation aux pays des vapeurs n’est pas si radieuse que cela. Et si je ne puis parler au nom du village ou de mon clan, je peux vous dire que tôt ou tard le joug de la servitude cessera et un avenir radieux attendra votre nation. »
Le Hyûga s’approcha de l’agrégé en histoire.
« Il existe un monde où vous ne dites rien, mais nous réussissons quand même à atteindre ce pour quoi vous nous avez convié. » Le regard du genin se balada sur la pile de documents rangés à la va-vite. « Konoha ne s’est jamais montré ingrat. Vous savez, tout autant que moi, que si Yu met la main sur cette nécropole, les données récupérées seront scellées, au mieux et dans le pire des cas détruites. »
Les iris ocrés se plongeaient dans les bésicles de Sakyuki.
La quête de la vérité outrepassait tout. Le politologue le savait et jouait sur cette corde sensible. Quel chercheur respectable laisserait quiconque jeter des années d’enquête intensives à la poubelle ? Quel chercheur accepterait de voir son travail muselé, réduit au silence, non-partagé ? Sakyuki posa son regard sur l’orateur puis sur son acolyte, attrapa une carte manuscrite enroulée sur elle-même et l’ouvrit. Par prévention, il regarda à sa droite, puis sur sa gauche et tapota à quelques reprises une position plus au sud.
« Partez… Maintenant… Je ne veux pas d’ennuis. V-vous ne serez pas seuls. Une expédition, de leurs côtés, est déjà prévue. »
L’encyclopédiste laissa l’opportunité à son partenaire de réagir, il quitta par la suite le bureau de leur témoin - sans omettre de le saluer, courtoisie et bienséance obligent.
« Tu as vu comme moi la position. Ne tardons pas. Une course contre la montre. Nous devons faire profil bas et agir avec discrétion. Il ne faut pas que le village paye les pots cassés d’une possible altercation avec les autorités de la vapeur. »
Comme à son habitude, le shinobi laissa les rênes à son camarade quant à la marche à suivre. Dans ce genre de situation, avec autant de responsabilités, l’expérience primait.
Oz’i observait son collègue usé de sa verve pour convaincre Sakyuki, l’Hyuga savait effectivement très bien parler, il était doué pour ce qui était de faire dire des choses aux gens. Un bon orateur était aussi un bon interrogateur, celui-ci ferait sans doute fureur dans la salle d'interrogatoire du palais de konoha. Se grattant le menton, le Kinoko se demandait si son camarade était aussi doué pour ce qui était des actions plus physiques, il était un Hyuga, ce devait être forcément le cas, mais son style détonnant avec son clan, il était tout à fait possible que ce ne soit pas le cas. Ou bien peut-être que celui-ci avait développé son art du Bukijutsu, en usant de ces encyclopédies comme d'armes de pugilat ou simple armes de lancer. Une nouvelle fois, le Kinoko s’était perdu dans ses pensées, il eut juste le temps de voir le collègue du chef de la bibliothèque de Konoha montré à Isshin une position sur une carte posée sur son bureau.
Sakyuki qui semblait toujours aussi effrayé, le demanda de partir, visiblement ils n’étaient plus les bienvenus dans cet bibliothèque. Voyant qu’il n’y avait plus rien à tirer de cet homme , le Hyuga le salua avant de partir pour l’étage en dessous. Il ne manqua pas de dire à Oz’i à quel point la situation était urgente , le Kinoko acquiesça, il était parfaitement d’accord avec son collègue. Néanmoins, avant de descendre le rejoindre, le Kinoko peiné de voir l’ami et collègue du professeur Akiro dans cette état s’avança vers lui et souffla une petite fumée de spore violette. En inhalant cette fumée, le visage de Sakyuki se détendit, celui-ci s’asseya sur la chaise de son bureau avec un petit sourire en coin, avant de finalement s’endormir paisiblement. Le Kinoko attrapa la carte que l’archéologue avait utiliser pour montrer l’endroit ou devait être le sanctuaire et dit d’une petite voix:
« Bonne nuit monsieur Sakyuki et encore merci. .»
Oz’i désencit les escaliers de la bibliothèque avec un petit sourire satisfait. Il regarda le vieux bougon et réfléchit un instant avant de finalement lui souffler ses spores au visage à lui aussi, celui-ci ne remarqua même pas l’étrange fumée rosé. Il inhala à son tour les spores et finit par s’endormir derrière son pupitre de lecture. En voyant son collègue se demandant à quoi il jouait, le Kinoko lui dit :
« Il vaut mieux pour eux et pour nous qu’ils ne racontent pas aux autorités que des étrangers sont venu ici posé de drôle de question. Quand ils se réveilleront, ils ne sauront même plus ce qu’ils ont fait la veille. Ni vu ni connu comme on dit. Avec cette carte nous pourrons nous repérer dans ce pays des faux semblants, direction le sanctuaire héhé ! »
Oz’i sorti de la bibliothèque accompagné de Isshin, ils devaient tous deux encore jouer les touriste avant de sortir de la ville des onsens sans attirer l’attention. Direction les petits boui-boui à l'entrée de la ville, une dernière brochette et le petit groupe est parti. Direction le sanctuaire, qui n’était pas bien loin d’ailleurs, mais le pays étant inconnu pour eux, ils devaient faire attention et se montrer discrets.
Une inhalation de spore rosée plus tard et la gargouille chut contre son pupitre. Le maître des fongus expliqua son tour de passe-passe à son acolyte. Cette capacité renversante satisfaisait les desseins du Hyûga. Pourtant, son visage se crispa lorsque Ozi montra la carte de Sakyuki. Ils ne devaient pas faire ça.
La senestre de l’historien s’enroula entre le cubitus et l’humérus du Kinoko pour le retenir et l’empêcher de quitter la bibliothèque.
Si la force exercée suffisait à le maintenir auprès de lui tant qu’il ne faisait pas usage de la force, la figure d’Isshin transpirait bienveillance affermie.
« Nous ne devons pas faire cela. Je conçois que le fait d’endormir les deux hommes est une bonne idée. Emporter la carte avec nous, n’en est pas une. D’une part, cela laisse des traces de notre présence : un vol non signalé dont personne ne sait comment il a pu être pris… Inutile de te faire un dessin. D’autre part, ces messieurs se mettent en danger pour nous transmettre leurs informations. Par extension, ils comptent sur nous et notre sérieux. Ne le mettons pas dans plus de trouble qu’ils ne sont déjà. Il nous a montré l’emplacement. Je peux, très rapidement, faire un petit croquis de la carte, si tu estimes que nous avons réellement besoin d’elle. Je te laisse la lui remettre, Oz’i. »
Le berger dégageait un sérieux certain. Il vivait ses dires.
La constriction cessa pour offrir à son camarade sa mobilité d’antan. Si l’homme le lui remettait la carte, comme convenu, il se chargerait d’en faire un petit croquis approximatif. Le cleptomane n’aurait qu’à reposer l’objet du délit à son endroit initial et la mission pourrait suivre son cours sans problème. Les deux shinobi devaient veiller à ne pas entacher les relations du village à l’international.
Oz’i qui se voyait déjà parti à la recherche des merveilles que pouvait bien renfermer le sanctuaire, se prit un gros stop de la part de son collègue. Finalement celui-ci se montrait aussi coincé que son ancien partenaire de mission Sanzo. L’emprunt de la carte indiquant l’endroit de la découverte de l’archéologue semblait lui titiller les poils de nez. Écoutant l’homme de lettre déblatérer tout un tas de raison pour ne pas embarquer la carte avec eux , Oz’i souffla avant de lui répondre :
« Tu penses vraiment que prendre une carte, parmi un millions d’autres sur un bureau bordélique, laisserait une quelconque trace de notre passage ? … Mmmh … Je ne suis pas convaincu. Mais si cela te dérange tellement, pas de problème. Prends cette carte et griffonne nous un truc sympa, hésite pas à mettre des couleurs ! »
Le Kinoko attendit que son collègue recopie la fameuse carte, avant de retourner dans la bibliothèque, comme si cela n’était pas plus suspect au yeux des gens autours d’eux. Il remonta à l’étage , et déposa la carte à l’endroit exact où il l’avait prise, l’archéologue Sakyuki dormais toujours à point fermé. En sortant un nouvelle fois de la bibliothèque, Oz’i regarda son partenaire en lui faisant une petite grimace, lui montrant ainsi son mécontentement.
« C’est bon ? Heureux ? On vient de perdre du temps pour une fichu carte … dont personnes auraient remarqué la disparition, sur son bureau il y en avait des tonnes du même style… Il s’agissait que d’une carte lambda du pays… Arf… Pourquoi je t’ai écouté .»
Oz’i sans un mot se dirigea vers la sortie du village, sans passer par les petits stands à brochette à l'entrée . Ils avaient perdu bien assez de temps comme ça, le fungus aurait le droit à sa brochette une fois rentrer à Konoha.
Le paysage de Yu no Kuni était très différents de celui de Konoha, on pouvait facilement trouver l’endroit magnifique si on ne tenait pas compte du gouvernement pourri jusqu’à l’os qui gérait les lieux. Le Kinoko et le Hyuga étaient passés au travers d’une petite forêt avec des arbres qui laissait une odeur très différente de ceux que Konoha, ce qui surprit le manieur de champignons, dans d’autre circonstance il se serait bien arrêté pour prendre quelques échantillons d’écorce.
A bien y réfléchir, le comportement de Yu pour cacher ce sanctuaire était étrange, par le passé et encore récemment avec la découverte d’une ville antique dans les souterrains du pays, ils avaient laissé scientifiques et historiens venir enquêter. Peut-être qu’ils avaient plus d'informations sur ce sanctuaire que les Konohajins, peut-être que l’endroit cachait quelque chose d’énorme .Une arme ? Quelque chose capable de changer la donne pour le pays. Tellement d'hypothèses et si peu de réponses.
En se déplaçant discrètement et à une allure de shinobi, Oz’i et Isshin arrivèrent au fameux sanctuaire. En suivant la carte qu’avait reproduite le Hyuga , ils y étaient arrivés sans encombre. En regardant les alentours, le Kinoko fut soulagé de ne voir personne, pas de ninjas de Yu, pas d’archéologues non plus. Il était toutefois déçu par se “ sanctuaire “ il s’agissait bien plus d’une grotte qui ne payait pas de mine.
En entrant dans cette grotte que l’archéologue Sakyuki lui avait montré sur la carte, le Kinoko ne pouvait être que déçu par ce qu’il voyait. Ce n’était rien de plus qu’une grotte, peut-être autrefois utilisée par des gens pour se protéger de la pluie ou de bêtes sauvages, mais rien ne laissait penser qu’il s’agissait d’un sanctuaire Kinoko, oublié depuis longtemps. L’endroit était vide, il n’y avait pas de statue représentative , ou de trace d’un quelconque culte, on était très loin d’un sanctuaire. Déçu , Oz’i se tourna vers son collègue, cherchant des réponses que lui-même ne connaissait pas. Peut être qu’un érudit dans son genre aurait une réponse sur cet endroit vide que des archéologues avaient identifié comme sanctuaire Kinoko . Le Hyûga hocha les épaules, lui aussi surpris de ne rien trouvé d'exceptionnel.
En se grattant l’arrière de la tête et en balayant du regard l’endroit, Oz’i se demandait s'il n'y avait pas eu quelque chose, mais que les équipes de Yu avaient tout embarqué avant leur arrivée. C’est ce qui était le plus logique, sinon il n’y aurait pas eu autant de mystère sur cet endroit . L’équipe de Konoha était arrivée trop tard, peut-être que Sakyuki le savait déjà, c’était pour cette raison qu’il avait fini par leur donner l’emplacement de ce sanctuaire, car il savait que l’endroit avait déjà été vidé par les archéologues de Yu .
Déçu et ne sachant comment réagir à cet échec complet, Oz’i s'asseya en tailleur sur le sol, bougonnant dans son coin , tandis que son collègue continuer d’observer l’endroit, cherchant un petit truc à ramener à Konoha, certainement pour ne pas rentrer les mains vides pour l’une de ses premières missions. Pour essayer de se calmer, le Kinoko sortit sa fameuse pipe en bois et commença à la remplir de son drôle de mélange avant de finalement l’allumer. Il tira deux trois bouffer dessus , puis recracha une épaisse fumée colorée. Qu’elle ne fut pas leur surprise quand cette fumée fut comme aspiré par l’un des murs de la grotte , comme s’il y avait quelque chose derrière.
Oz’i ce redressa beaucoup trop vite qu’il en perdit l'équilibre et tomba sur le coter, il se releva d’un bon et s’approcha du mur avec son collègue. Il souffla une nouvelle fois de la fumée dessus , et le phénomène se reproduisit. En observant de plus prêt, le Kinoko constata la présence d’un renfoncement avec un peu de terre à l’intérieur, ce qui était étonnant. Puis il se souvenu des pièces cachées à la résidence mycélienne, il fit pousser un champignon dans le creux du mur ce qui eut pour effet de le faire bouger et de libérer un passage vers une pièce cachée. Excité Oz’i s’exclama :
« Haha ! Même les anciens étaient de vrais petits cachotiers ! »
En se faufilant dans ce passage, Oz’i fut émerveillé par ce qu’il trouva de l’autre côté, une grande pièce illuminée par des champignons phosphorescents . Dans cette pièce, on pouvait découvrir ce qui semblait être un petit sanctuaire, de grandes statues de pierre à l'effigie d’anciens Kinoko, très certainement, étaient placées un peu partout. Il y avait aussi des espèces de champignons qu’Oz’i n’avait encore jamais vu , qui avait poussé sur les murs. Par réflexe , il s’empressa d’aller en récupérer quelques échantillons, un assez grand nombre, car il ne pourrait peut-être pas revenir d’aussi tôt ici.
Ce sanctuaire ne semblait pas avoir bougé depuis des années, les archéologues de Yu n'avaient pas pu entrer ici, ils ne devaient avoir aucun Kinoko sous la main pour pouvoir accéder à cette pièce. A cet instant, Oz’i oublia la mission, l'émerveillement devant le passé de son clan était beaucoup trop grand. Heureusement, les Yujins avaient dû emporter que des artefacts sans grande importance, la véritable découverte se trouvait ici.
Au fond de la pièce, il y avait une petite bibliothèque, qui semblait être remplie de vieux livres en très bon état malgré le temps resté ici. Il fallait absolument récupérer tous ses ouvrages inestimables pour le clan !
« Hey ! ouvre ton sac ! On embarque tous ces livres ! On laisse rien, c’est l’histoire de mon clan qui se trouve ici, Yu n’a pas à avoir accès à tout ceci ! »
Oz’i ouvrit le sac sans même attendre l'approbation de son camarade, il le remplit de tous les livres présents, au point que le sac pesait maintenant au moins trente kilos facile . Puis il continua sa recherche, mettant dans son propre sac échantillons de champignons et statuettes cérémonials. Ils avaient presque tout vidé, il ne restait plus que les meubles. Avant de partir , le regard du Kinoko fut attiré par ce qui semblait être un tableau. En s’approchant il constata qu’il s’agissait d’un rouleau de parchemin encadré . Il sortit du cadre le parchemin qui semblait être plus vieux que tout le reste. Dessus était écrit… : “ Technique clanique interdite “ . Oz’i les yeux brillants compris tout de suite de quoi il s’agissait, certainement d’une partie d’un rouleau de technique millénaire.
Il était temps de partir, mais avant de partir il allait devoir rendre cette pièce inaccessible à d'autres. De toute manière, il n’y avait plus rien ici. Mais pour être certain qu’aucun Yujins ne salisse le sol de ce sanctuaire, Oz’i posa des parchemins explosifs un peu partout dans la pièce, préparant un piège explosif pour quiconque essayerait de rentrer ici en forçant l'entrée cachée.
« Il est l’heure de rentrer à Konoha, nous avons tout ce qui nous faut. Fait bien attention aux livres tient bien ton sac, c’est pas le moment de tout perdre en chemin. »
Oz’i et son collègue Isshin partirent pour Konoha sans tarder, sortant de la grotte au pas de course. Le voyage du retour fut bien plus rapide que l'aller, certainement dû au fait que le Kinoko accéléra le mouvement pour mettre à l'abri tout ce qu’il avait trouvé avec son partenaire de mission.
En arrivant à Konoha le duo fila en direction de la résidence mycélienne pour mettre à l’abri les précieux ouvrages Kinoko et les différentes statuettes . Oz’i confia tout cela à Baba Jima qui s’empressa de cacher tout cela dans la pièce secrète du réseau mycélien. Le duo Konohajin retourna au palais du Hokage pour leurs rapports et leur expliquer que les artefacts et les livres trouvés dans le sanctuaire étaient en lieu sûr et seraient étudiés par les Kinoko du réseau mycélien avant d’être remis en partie à Konoha. Pour montrer sa bonne foi, Oz’i donna le parchemin avec les techniques interdites au Hokage.
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