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Le manifestant ▬ PV.
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Shitai Kodama
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Il passe une éponge à la base de sa nuque, faisant sa toilette comme chaque matin. L'eau stagnante lui donnant l'image d'un beaux jeune homme d'apparence angélique. Pourtant, il y'a cet éclat dans le regard, cette noirceur dans la pupille, qui ne cesse d'inquiéter tout ceux qui savent vous décrypter un homme. Et ils sont nombreux chez les ninjas. Ainsi, simple Genin parmi tant d'autre, il camoufle ses pulsions les plus sombres, et n'arbore que ses plus beaux atours. Enfilant une veste de kimono jaunâtre, à revers de soie noirs, et un hakama gris à force d'être porté. Rien que le plus beaux ? Mais dans les moyens d'une pupille de l'état, et d'un salaire de ninja de basse caste.

Il y'a pas beaucoup d'égalité dans la pauvreté, juste des degrés. On croit s'être abaissé au dernier dessous, jusqu'à passer au niveau suivant.

Il enfile ses mitaines noires, avant de sortir. Aujourd'hui, c'est son jour de garde à l'hôpital, en tant que volontaire, il n'a pas toujours la vie facile ; Mais c'est grisant d'aider son prochain, et de déjouer la faucheuse, même si c'est pour quelques instants. Il se laisse aller à sa promenade matinale, qui le mènera jusqu'à l'aiguille, qui se situait plus haut dans la montagne. Il passe devant quelques boutiques, avec des stands débordant jusque sur les trottoirs. C'est le quartier commerçant. Il aime sa rumeur continuelle et bourdonnante, qui fait comme les mouches au cul des palefreniers.

Il finit d'acheter des Dangyô, car l'appétit vient en mangeant selon le dicton populaire, et se dirige lentement vers l'hopital, prenant le temps de saluer certains de ses patients une fois arriver aux abords de l'aiguille. Il est quelqu'un d'agréable, qui ne prend pas la tête, et qui s'attire rapidement la sympathie des autres, malgré un tempérament lugubre, et des compétences dans le domaine de la mort. Il a choisit la vie il y'a longtemps déjà.

La première fois qu'il avait vu le ciel autrement qu'à travers des barreaux.

- Kodama, réveille toi, il faut changer les pansement de Miss Ayiko. Fit son collègue en le voyant rêvasser à travers une fenêtre ouverte d'une chambre anonyme. Il se demande s'il est encore le héros de l'histoire, quand on vient frapper à la porte en grande hâte.

- Kodama, je sais que tu es ninja de formation, on a un soucis viens nous aider ! Fait un des chef infirmier qui est en charge des volontaires de l'hôpital.

- Je vois. Expliquez moi la situation en chemin... Dit-il d'un ton posé, remontant les manches de sa blouse blanche. Lui qui pense être appelé pour une urgence médicale, va en avoir pour son comptant d'émotions. Et d'un brin de déception. Après tout sauver les autres est une vocation, ça ne s'invente pas.

Et puis de toute manière, sauver quelqu'un, même de lui même, c'est sauver quelqu'un.

- Cela fait des heures qu'il proteste devant le bureau d'admission, lui fait l'infirmier en chef dans le dédales de couloirs qui composent le bâtiment, grignoté à l'image d'un fromage. Il perturbe les autres patients, et cela commence à bien faire. Il faut que tu me règle la situation ... Termine-t-il par dire en pressant le pas.

Déjà plus loins, à l'angle du couloir blanc et aseptisé, on entendait du bruit. Des voix. Il dépasse son confrère et se précipite pour découvrir l'individus en question. Un grand escogriffe brun à la main ensanglantée. Il vocifère des menaces, attise la haine, et jacte des slogans bon marché contre l'administration.
Shitai Kodama
(#)Mar 24 Nov - 17:40
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Okaya Saiko
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C'est l'esprit légèrement embrumé que j'écarquillais les yeux alitée à l'hôpital de Kumo. Comment je m'étais retrouvé dans cette situation déjà ? C'était plutôt simple : on m'avait envoyée sur une mission périlleuse, une mission que peu de ninja aurait acceptée, une mission que seuls les plus valeureux pouvaient endurer... Je devais garder pour une journée la dizaine de chats d'une grand-mère partie en vadrouille ! Tu parles d'une mission toi, j'avais beau avoir toujours adoré les animaux, avoir grandi dans une réserve avec des bêtes sauvages, les chats s'étaient trop pour moi. Tout chez eux m'horripilait, leurs poils, leurs griffes, leurs petits yeux vicieux... mais une mission c'est une mission et j'avais dû courageusement faire face à mon anxiété. Les chats et les oiseaux on ne pouvait pas s'entendre de toute façon.

J'étais donc rentrée couvertes de griffures plus ou moins profondes sur l'ensemble de mon corps. Pour celle sur mes bras et mes jambes, j'avais pu les soigner grâce à mes compétences en iroujutsu, mais concernant celles dans mon dos et sur mes ailes, c'était plus complexe. Je m'étais donc rendu à l'hôpital pour qu'on puisse les soigner, car bien que superficielles si elles s'infectaient c'était problématique... Je revenais donc tous les matins depuis trois jours, afin de faire changer mes pansements, cela assez avait bien cicatrisé mais c'était nécessaire. Cet endroit, je commençais un peu à le connaître de par mes récents allers-retours, mais également de par le temps que j'avais consacré dernièrement à l'étude de la médecine ninja, au sein des bibliothèques de l'Aiguille jouxtant le centre hospitalier.

C'était donc patiemment assis sur le bord d'un lit que j'attendais pour qu'un interne ou une infirmier, vienne me changer ces stupides bandages. Je savais que c'était difficile de refuser une assignation, mais la prochaine fois que le rouleau de mission contiendrait les mots « gardiennage » et « chat », j'allais sans doute être victime d'une grippe foudroyante ! M'extirpant alors de ma rêverie un vacarme assourdissant retenti dans le couloir. Je passais la tête dans entrebâillement de la porte pour voir que le ramdam provenait du bout du couloir, à l'entrée au niveau de l'accueil des patients... Visiblement l'homme qui s'insurgeait contre le système était le même qui faisait déjà des siennes il y a une demi-heure lors de mon admission, mais que j'avais ignoré à ce moment. Sauf que maintenant, il pestait deux fois plus fort et semblait totalement possédé. Cela faisait maintenant une bonne vingtaine de minutes que j'attendais qu'on vienne s'occuper de moi, mais personne ne venait et la curiosité commençait à s'emparer de moi... Allez ! D'un pas ferme je décidais d'aller voir de plus près ce qui se tramait.

Arrivant à la hauteur du vestibule, notre émeutier avait désormais la main en sang et même si l'hémorragie semblait contenue il me semblait nettement plus pâle qu'il y a une demi-heure. Il avait dû perdre pas mal de sang, continuait de s'exciter, mais pourtant s'essoufflait à vue d'œil. Je ne lui donnais clairement pas une autre demi-heure avant de tomber dans les pommes. Me dirigeant vers un distributeur automatique, j'achetais une brique de jus de fruit, après tout même si le fait qu'il finisse par tomber dans les pommes et se taire m'enchantait et ravirait sans problème l'ensemble des personnes se trouvant dans cette pièce, il fallait bien aider ce pauvre homme. Qu'à cela ne tienne, après m'être saisi du jus de fruit, je me redirigeais vers le bureau des admissions où était planté cet agitateur. Si l'hôpital ne voulait pas l'aider pour je ne sais quelle raison, moi ça n'allait pas me prendre très longtemps, j'avais déjà perdu assez de temps ce matin pour des stupides griffures qui peinaient à finir de cicatriser si en plus le personnel était mobilisé pour contenir cet homme j'étais pas prête de sortir moi.

U
ne fois à côté de notre perturbateur je lui enjoignais de se calmer pour pouvoir tranquillement soigner sa main grâce à mon chakra. Une infirmière s'interposa pourtant :


Miss Ayiko ce n'est pas votre travail, ce monsieur va attendre gentiment que ce soit son tour et arrêter de déranger toute la salle.
acheva-t-elle dans un regard meurtrier pour l'homme blessé.

Ayaaaaako avec un a pas un i, ça fait trois jours que je vous le dis... la corrigeais-je. Cela ne me dérange absolument pas je ne devrais pas en avoir pour longtemps et vous semblez déborder avec le reste des patients aujourd'hui ne vous inquiétez pas.

Commençant par lui tendre la brique, il s'en saisit et la but d'une traite de sa main valide. Moi qui pensais qu'on allait enfin avoir une petite minute de répits le temps qu'il se calme s'était raté ! Il ne paraissait cependant pas vouloir coopérer et je ne pouvais réussir à attraper sa main pour le soigner. Un sacré bonhomme celui-là ! Faisant signe à un jeune homme à la crinière blanche comme les murs arborant une blouse, qui venait d'entrer dans la salle de me rejoindre ; je lui demandais sèchement de s'activer.

Toi là-bas, bouge-toi ! Je ne vais pas y arriver toute seule, ce pauvre homme va pas tarder à tomber dans les pommes et je suis en train de faire ton bouleau alors magnes-toi et immobilise-le !
Okaya Saiko
(#)Mer 25 Nov - 11:29
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Shitai Kodama
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La jeune dame a raison d'agir comme cela. Il faut un peu lui rentrer dans le lard, à Kodama, pour le faire se mouvoir. A l'opposé d'un personnage au comportement mobile, il est plutôt le genre d'endormis qui ne se rend compte que trop tard des choses. Qu'on l'offense, et la colère mettra des heures à monter. Qu'on lui fasse une crasse, et il s'escrimera à vous trouver des excuses, jusqu'au moment ou vous recommencerez. Bonne patte, voir même un peut trop ; Il est surtout ce genre de personnage lunaire qui n'a que peu d'intérêt à redescendre sur terre. Pour quoi le faire ? Une vie de reclus, à perpétuité sois disant, pour des crimes qu'il n'a même pas commis ? Son innocence gâchée le protège encore d'être un destructeur de l'humanité, plutôt qu'un protecteur des opprimés. Il se laisse tout doucement, et inexorablement glisser sur la pente de la déshumanisation, cependant. Plus le temps avance, plus l'injustice de sa situation le broie, le concasse, lui fait quitter le moule que l'on a crée pour lui.

Pas étonnant qu'il mette autant de temps à réagir, sachant tout ce qui préoccupe cette tête bien faites. Des sujets, des hauts, des bas, des débats. Qui sont aussi éloigné de la réalité, que chevillé au corps de la vérité absolue.

- Je m'en fous ! C'est toujours pareil, regardez ! Cette fille là est arrivé après moi, et on la fait passer avant moi ... TOUT SIMPLEMENT INNACEPTABLE... Fait le manifestant en s'époumonant contre la patiente qui l'a alpagué. Cette diversion fortuite, il va l'utiliser sans attendre. Attrapant une seringue dans sa blouse, mélange d'herbes anesthésiantes et relaxante, il charge en direction des deux patients, et en une fraction de seconde, plante d'un geste expert cette aiguille dans le postérieur de sa "victime". Sans un mot, sans une parole, sans annonce, sans ambages. Il est comme ça, le Ninja-en-blanc. C'est ce type de personne qui ne vois aucun problème à ses actes, tant qu'il arrrive à ses fins. Tout ça ... Parce qu'elle est plus ... riche ! Termine-t-il par dire en titubant un peu, avant de tomber, rattraper in extremis par le jeune genin.

- Infirmier ?! Qu'il lâche, sans prêter attention à celle qui a rendu tout ça possible. Personne aux alentours, je vais m'occuper de cette paluche. Qu'il finit par dire, pour lui plus que pour les autres. Formant les mûdras, il effectue la technique de soins mineur qu'il possède dans son répertoire, et la main, ensanglanté, semble se réparer d'elle même. D'abords les chaires, ensuite les tendons, pour finir la peau, bougent d'elle même pour se ressouder. La main disloquée finit par être toute neuve. Un travail de chef, il faut en convenir.

Il se tourne enfin vers la jeune Ayako, qu'il détaille pour la première fois depuis le début de leur rencontre. Elle est plutôt charmante, bien qu'excentrique. Elle semble être une fieffé donzelle, avec beaucoup de fierté.

- Merci bien, mademoiselle, pour votre aide salutaire... Nous prenons le relais maintenant ... Désolé de la gêne occasionnée ... Fait-il en s'inclinant bien bas, en un signe de pardon, et de calme. Ses grands yeux noirs sont pour autant, toujours aussi vides. Toujours aussi fades. Toujours aussi ... Dérangeant. Qu'a-t-il derrière la tête, ce ninja medecin ? Je me nomme Kodama, je suis interne ici.

- Des... Privilégiés ... Tous ça c'est la faute du ... système... Bougonne encore le patient endormis dans les bras de Kodama.
Shitai Kodama
(#)Mer 25 Nov - 12:53
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Okaya Saiko
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Une piqûre tranquillisante ? Ces gens se foutaient de moi, ce n'était pas possible. Depuis le début n'importe qui pouvait tranquilliser cet homme et cesser de le faire gémir ainsi pendant des heures, mais non. Il fallait que ce soit une patiente qui intervienne, puis qu'un interne, ayant tout l'air d'être un sacré empoté le pique. L'important c'était que maintenant ce pauvre homme était parti retrouvé Morphée dans un dernier soupir contre ce système. D'une certaine manière je ne pouvais que lui donner raison... Je savais qu'il était au moins là depuis que j'étais arrivé ce matin, mais je n'osais imaginer combien de temps le personnel de cet hôpital avait-il dû supporter cet énergumène avant de l'aider.

P
uis il y avait ce ninja qui était un intervenu. Kodama l'interne, c'est ainsi qu'il s'était présenté. Ma foi, je ne savais que penser de celui-là : peu réactif ça c'était sûr, ce qui semblait bizarre pour un ninja. Peut-être un tantinet dans la lune ? Ou pensif du moins, quelqu'un de réfléchi alors j'espérais. Il me dévisageait et sans détourner le regard je l'observais attentivement à mon tour. Il était jeune, bien trop jeune pour être interne depuis longtemps ici puisque je lui donnais à peine la vingtaine. Malgré le fait qu'il me dépassait largement de la tête et des épaules et en dépit de sa stature, il m'avait semblé particulièrement agile, long à la détente, mais assez agile dans ses mouvements. Utilisant une technique d'iroujutsu plus que correcte il avait soigné la main de ce manifestant qui s'éloignait désormais sur une civière vers une chambre le temps qu'il reprenne connaissance. Quelque chose me chagrinait concernant cet homme, sans savoir quoi je chassais cette pensée de ma tête et en plantant mon regard des les yeux de l'interne je lui répondis :

Enchantée, moi c'est Ayako avec deux « A » comme vous l'avez peut-être entendu. Je jetais d'abord un regard assassin à l'hôtesse d'accueil qui avait mal rempli mes formulaires le premier jour, puis le ramenais sur le jeune médecin en devenir. C'est impressionnant qu'il vous faille tant de temps pour gérer un patient comme cela. Cela vous a pris deux minutes à peine de le soigner avec un jutsu, cinq si vous l'aviez désinfecté, bandé sommairement et renvoyé chez lui et pourtant voilà sans doute des heures qu'il hurlait dans vos couloirs ! achevais-je dans un soupir. Je suis juste venue me faire changer mes bandages alors j'espère que ça ne va pas mettre autant de temps. En arrivant en début de matinée, j'espérais quand même repartir avant midi ! Si vous êtes surchargés vous me le dites, vous demandez l'aide des ninjas médecins du village ou je vous dépanne ! Je vous donne un coup de main pour aujourd'hui ça ne me pose pas de problème, mais ne laissez pas quelqu'un se vider de son sang sous prétexte qu'il est rude et bruyant ! Il était devenu livide ce pauvre bougre, de la même couleur que vos cheveux presque !

Sans attendre de réponse, je me redirigeais vers ma chambre espérant m'être bien fait comprendre. Il m'arrivait rarement de râler comme ça en public. J'en n'étais pas moins une personne honnête et franche, quelqu'un qui arrache le pansement d'un coup sec et qui passe à un autre bobo. Jamais rancunière pourtant, c'était comme cela que l'on m'avait éduqué : toujours parler franchement et ne jamais tenir rigueur à son interlocuteur d'en faire avoir fait de même. En ménageant la chèvre et le choux on n'avançait à rien. Oui il fallait de la diplomatie et du tact avec les patients, il ne fallait pas pour autant leur donner de faux espoirs.

Enfin ! soufflais-je.

On toquait à ma porte pour venir me donner un coup de main avec mes blessures. Maudits soient ces chats, ils m'auraient griffer au visage que j'aurai souffert, mais je m'en serai débrouillée tout seul. En plein dans les ailes je n'étais pas vraiment contorsionniste... Si je ne pouvais voir le visage de la personne qui s'apprêtait à entrer je pouvais deviner aux hurlements traversant les murs, que l'autre ahuri n'était pas resté endormi très longtemps. Quel dommage !
Okaya Saiko
(#)Jeu 26 Nov - 10:59
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A la bonne heure, le voilà entrain de se faire remonter les bretelles. Tout ça pour avoir voulu donner un coup de main ? Malgré un caractère passif, et une politesse chevillé au corps, il allait répondre quand la jeune patiente se retourna pour vaquer à ses occupations. Il venait de se prendre un savon, et en plus ne pouvait rien trouver à redire ... Une infirmière passant par là, lui mit la main sur l'épaule et lui tint ce discours, la compassion était palpable dans sa voix : Allons Kodama, ne te laisses pas décourager. Tu sais notre métier est difficile, nous avons affaire à toute la misère du monde. Personne ne souhaite être blessé, ou malade. Alors la plupart passe leur frustration sur le personnel, ne t'en fais pas ... Tu vas t'y faire très vite ! qu'elle lâcha enfin, souriant de manière ostensible alors que le jeune homme semblait un peu triste de la situation. Qu'il le soit pour lui, ou pour les autres, importait peu.

Enfin, son partenaire du jour vint le chercher, il était son garde fou quelque part. Bien qu'expérimenté, le jeune eisen-nin était surtout novice dans l''organisation d'un hôpital. Quand il était en prison, c'était lui qui se chargeait des blessures dues à une bagarre générale, ou bien à une vendetta personnel. Il avait tout loisir de s'organiser comme il le souhaitait. Et puis tout le monde était bien content d'avoir ses talents à disposition, alors personne ne se plaignait.

Ici, c'était différent. Engoncés dans leur petit confort personnel, les humains restaient des humains, et avaient la critique facile. Comme Ayako. D'ailleurs ... Viens, tu vas t'occuper de changer les pansements de Miss Ayiko. Chambre 316. Et frappe avant d'entrée ! Moi je vais m'occuper de Monsieur Mokkichi. Je serai chambre 319 si tu as le moindre soucis.

Prenant une lente inspiration, Kodama se dirigea vers la salle en question.... Et quel ne fut pas sa surprise, de découvrir qu'elle était occupée par la petite dame qui lui avait fait la leçon. Faisant fi de ses aprioris sur elle - de toute façon il lui avait déjà pardonné d'avoir crier sur lui comme ça, il dit de sa voix détaché et froide : Je ne vous dis pas bonjour, nous nous sommes déjà vu. C'est moi qui vais m'occuper de vos pansements, je m'appelle toujours Kodama. Shitai Kodama.

Il se rapprocha de quelques pas, et lui dit pour finir : Si je vous fais mal, n'hésitez pas à me réprimander Mais nous allons prendre soin de vous, ne vous inquiétez.. Sa voix faisait comme un sourire, sourire qui illuminait déjà son visage. D'un mouvement délicat, il entreprit de retirer les vieux pansements souillés de sang, il devait vérifier l'état d'avancement de la cicatrisation pour commencer.

- Ca me semble bien, je pense que vous n'aurez pas besoin d'un autre passage chez nous ... Lâcha-t-il en voyant l'état des blessures.
Shitai Kodama
(#)Jeu 26 Nov - 11:34
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Okaya Saiko
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C'était une blague ? Je ne saurais dire si c'était l'hôpital où le destin qui avait un drôle de sens de l'humour, mais la blague n'était que peu distrayante. Celui qui venait d'entrer dans ma chambre était ce même interne à qui j'avais passé un sermon juste avant. Je lui souriais en m'efforçant de rendre ce sourire aussi faux que possible. Je n'étais pas une très bonne menteuse de toute façon a quoi bon faire semblant. Qu'il me change mes pansements et je pourrais me tirer d'ici. Heureusement, il m'apprenait une bonne nouvelle, c'était la dernière fois que je venais faire changer mes bandages ! C'est vrai que je commençais à en avoir un peu marre de revenir ici et de perdre mon temps. De toute façon, le complexe se trouvait au sein de l'aiguille et donc non loin de la bibliothèque où je passais le plus clair de mon temps quand je n'étais pas en mission donc ça ne m'avait pas dérangé tant que cela, mais quand même si c'était terminé tant mieux. Tu retiens Ayako, les chats on fait une croix dessus.

Un silence relativement gênant était venu s'installer entre mon infirmier et moi-même. Il devait probablement attendre des excuses pour mon attitude de tout-à-l'heure, si c'était le cas il pariait sur le mauvais cheval, ou le mauvais pigeon plutôt. Je n'allais certainement pas m'excuser d'avoir été franche avec lui. Quoi qu'il en fut, le temps qu'il finissait ce qu'il avait à faire, je décidais pour casser le malaise qu'après tout je pouvais toujours engager une conversation sur la pluie ou le beau temps. M'élançant alors :


Grosse journée aujourd'hui ? C'est étrange, je viens assez régulièrement à l'Aiguille et je ne vous avais jamais vu. Jamais croisé dans les couloirs des bibliothèques ou de ceux du complexe, jamais croisé dans le village non plus vous êtes arrivé récemment à Kumo ?

Écoutant sans grand intérêt sa réponse les couloirs grouillaient d'activité et en entendait le personnel courir dans tous les sens. Une certaine effervescence régnait dans cet endroit, je la remarquais pourtant davantage que lors de mes précédentes visites, étais-ce donc un jour particulier ? Notre petit perturbateur de la chambre d'à côté avait-il été l'étincelle qui avait mis le feu au poudre dans cette fourmilière où tout le monde s'affairait à son poste dans une mécanique bien huilée.

Mes bandages changés, je me relevais et remerciais le jeune homme en y ajoutant un léger signe de tête. Il était tout juste sorti de l'adolescence, néanmoins sans que je sache pourquoi il paraissait avoir déjà vécu pas mal de choses en dépit de son jeune âge. Peut-être même davantage que moi, après tout, hormis la vie à la réserve et mon petit périple pour arriver jusqu'à Kumo, ma vie n'avait pas été très palpitante, plutôt banale même. Maintenant que je travaillais avec les ninjas du village, les choses avaient changé et c'était pour le meilleur. Sortant de ma chambre, je dus m'écarter rapidement pour laisser passer un brancard avec notre hurluberlu dessus. Il hurlait, se débattait dans tous les sens et semblait si énervé que l'équipe médicale l'avait sanglé à sa couchette. Il l'emmenait dans un autre endroit, visiblement ce patient était plus complexe qu'il n'y paraissait de prime abord. J'en déduisis que les calmants n'avaient que peu d'effet sur lui puisqu'ils n'avaient pas choisi de lui en procurer une autre dose.

Me retournant vers Kodama, je l'interrogeais encore :

Savez-vous ce qui se passe avec cet homme ? Il semble possédé, c'est étrange. Où peuvent-ils bien l'emmener maintenant... Il m'a l'air de souffrir d'un mal plus complexe qu'une vulgaire main blessée, sauf que, compte tenu de ses cris, on ne pouvait deviner ce qui se passait. Me remémorant ce qui s'était déroulé un peu plus tôt il y avait quelque chose qui clochait chez lui. En y réfléchissant, cet homme m'avait paru extrêmement blême plus tôt, pourtant sa blessure à la main, bien que profonde, s'était avéré assez simpliste, il n'aurait pas pu perdre autant de sang... Qu'en pensez-vous ?

Curieuse de connaître l'opinion de mon interlocuteur là-dessus ; je me demandais comment il allait réagir et testais par la même occasion ces connaissances et ses réflexions médicales. Une pierre deux coups comme on dit. C'était bien connu, c'était dans le feu de l'action que l'on pouvait juger les autres. Ce Kodama, m'avait paru être un piètre ninja médecin, cependant peut-être m'étais-je trompé ?
Okaya Saiko
(#)Ven 27 Nov - 12:21
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