Les locaux du Kagakusha.

C’était plus grand que je ne l’imaginais. Une section était spécialement réservée pour la division d'exploration, tandis que l’autre pour les scientifiques qui raffolaient d’expérience en tout genre. Entre les deux, on y trouvait une salle d’opération avec une table ronde, ainsi qu’une immense bibliothèque. La Raikage n’avait visiblement pas lésiner sur les moyens, cela prouvait qu’elle prenait cette unité spéciale très au sérieux et qu’elle comptait lui donner tous les moyens nécessaires pour qu’elle puisse mener à bien ses missions et concrétiser ses projets.

Sourire aux lèvres, je me baladais tranquillement dans le quartier général pour bien m’imprégner de ce qui allait être ma nouvelle maison. Oui, nouvelle maison. Car, à partir d’aujourd’hui, j’allais passer la grande majorité de mon temps dans ces locaux. Et le restant soit dans le pays soit à l’étranger, évidemment. Après tout, c’était pour cela que j'avais décidé de rallier la cité de Kumo. L’espoir d’avoir des grands moyens pour mener à bien mes projets. L’espoir de pouvoir accomplir ce pour quoi mon équipe et moi avions consacré notre vie. L’espoir d’accomplir le rêve d’Hanako, ma défunte épouse.

En ralliant la cité des nuages, je ne pensais pas pouvoir obtenir l’aide des autorités aussi facilement, encore moins aussi rapidement. Aussi, maintenant que la Raikage avait accompli sa part du marché, il m’incombait d’accomplir la mienne. Servir Kumo en mettant toutes mes connaissances et mes recherches à sa disposition. Je n’aurais jamais pensé un jour tronquer ma liberté, mais c’était le prix a payé.

Bref, après avoir fini de faire plusieurs fois le tour des lieux, je m’accordais un petit moment de répit en allant m’installer devant mon bureau. C’était petit comparé à celui de notre supérieur, Senbaru Yasue, mais c’était normal. Cela ne me dérangeait de toute évidence pas le moins du monde. Enfin, je jetais un petit coup d’œil au tas de parchemin que j’avais apporté et déposé sur mon bureau. Certains étaient pour ainsi dire inutiles, tandis que d’autres avaient une certaine importance pour mes projets. Aussi, je les classais naturellement. Je déposais les plus importants dans un tiroir à part, avant de glisser un de mes kunai spéciaux et de fermer le compartiment. J’apposai enfin un sceau de Fuinjutsu pour le sceller le tout.  

Quelques instants plus tard, je me levai pour me préparer un petit café. C’était à ce moment que je remarquai la présence de formulaires d’inscriptions pour les ninja désirant rejoindre le Kagakusha. Je n’étais pas certain que les Kumojins allaient se ruer pour intégrer cette unité spéciale, mais il fallait trouver un moyen de la rendre attractive et de convaincre les gens de son utilité. Je réfléchissais d’ores et déjà à une stratégie. Est-ce que je devrais me rendre à la grande place publique et me donner en spectacle Ou au contraire organiser des petites événements en lien avec cette organisation ? Peut-être qu'il faillait que j'en discute avec Yasue ?...

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Sympa ces formulaires.

Je les feuilletais tranquillement devant mon bureau, prenant ainsi connaissance des profils de nos futurs recrues. J’en profitais par ailleurs pour les classer selon les affectations, mais aussi séparer les formulaires vierges de ceux qui ne l’étaient pas. J’ignorais la personne qui avait entamé ce travail, mais ce n’était pas très professionnel de sa part d’avoir déposé ce pile de document près de la table à manger. Cela ne pouvait évidemment pas être l’œuvre de Yasue, non clairement pas. Peu importait. J’avais du temps à tuer, alors autant me rendre utile.  

Ainsi donc, je poursuivais la lecture et la classification des formulaires d’inscriptions, du moins jusqu’à ce qu’une petite voix féminine ne vienne m’interrompre dans ma tâche. Je levai naturellement la tête, avant de lui faire un signe d’avancer, le tout avec un sourire aux lèvres. Elle dit se prénommée Ayako et elle souhaitait intégrer la division « recherche », mais ne savait pas trop à qui s’adresser. Elle devait probablement être impressionnée par les locaux et son personnel, même si la plupart n’étaient à vrai dire pas destiné à travailler ici. Oui, il allait probablement falloir un peu de temps avant qu’on ait un personnel digne de ce nom.

« Salut, Ayako ! Moi c’est Raesthra. Ne t’en fais pas, je vais m’occuper de ton inscription. » Fis-je, d’un sourire rassurant.

En principe, ce n’était pas à moi de le faire, mais pourquoi pas, surtout que j’avais les formulaires avec moi. Alors que je m’arrêtais à inviter la jeune fille à prendre place devant moi, une autre demoiselle se manifesta. Elle s’adressa d’abord à la jeune Ayako, une de ses connaissances visiblement, avant de se tourner vers ma personne. Elle se prénommait Miyazawa Yuri et la Raikage l’aurait, d’après ses mots, guidée vers moi pour l’aider à intégrer le Kagakusha. La jeune femme s’exprimait clairement, visiblement détendue et très à l’aise, contrairement à sa comparasse, qui donnait l’impression d’être un peu plus timide. Que ce soit l'une ou l'autre, elles n'avaient pas à s'en faire, avec moi tout se passera bien, toujours. Fin, espérons...

« Enchanté également. Eh bien je suis très content de voir qu’il y ait encore des jeunes filles telles que vous qui soient intéressées par le Kagakusha. C’est très rassurant de savoir que je ne me retrouverais pas avec des vieux schnoques qui ont perdu leur sens de l’humour et le gout à la vie, Ahaha ! » Fis-je, d’un léger rire. « ... Plus sérieusement, soyez la bienvenue au Kagakusha ! Avec des jeunes gens telles que vous, l'unité ne peut que bien renaître de ses cendres et resplendir de nouveau ! Allez, venez, allons officialiser votre intégration ! » Ajoutai-je, en emportant deux formulaires d’inscriptions avec moi.

Je me dirigeai au fond de la pièce principale, là où il y avait une table ronde destinée pour les réunions de l’unité exploration. Je m’installai et fis naturellement signe aux demoiselles de prendre place.

« Je vous propose de remplir ces formulaires pour commencer, ne négligez aucune question. Puis, ensuite on discutera un peu pour faire amples connaissances, après tout nous allons former une vraie équipe à partir de maintenant. Enfin, nous terminerons avec une petite visite des locaux. Cela vous convient ? » Conclus-je, en déposant les formulaires devant les deux Genins.

Comme elles pouvaient le voir, la plupart de questions étaient très basiques et ne leur demandaient aucune réflexion. Les trois dernières pourraient en revanche = leur paraître quelque peu compliquées, du moins si elles n’étaient pas encore certaines de leur choix d’intégrer le Kagakusha...

Les deux demoiselles acceptaient de répondre au questionnaire. Je me demandai alors si cela aurait changer quelque chose de préciser que ce n’était pas forcément obligatoire ? A première vue, je dirais que non. En effet, Ayako avait visiblement peu confiance en elle, ou simplement du moins trop timide pour refuser d’y répondre. Yuri paraissait quant à elle, au contraire, plus extravertie mais tout à fait le genre à se soumettre aux formalités, car elle se doutait qu’elles leurs importances Finalement, en acceptant de répondre à ces quelques lignes d’interrogations, elles s’évitaient des longs et interminables entretiens avec le Senbaru.

Quoi qu’il en fût, je leur laissai tout le temps nécessaire pour remplir ces fameux questionnaires. Si elles avaient pu naturellement répondre rapidement aux premières interrogations, les trois dernières les firent s’arrêter dans leur élan. Il leur fallait réfléchir, du moins un petit peu. J’en profitai alors pour aller chercher trois gourdes d’eau. Il fallait dire qu’il faisait un peu chaud dans la salle, allez savoir pourquoi.

Une fois de retour, c’était avec mon habituel sourire aux lèvres que je déposais les gourdes devant elles, les invitant à s’hydrater si elles en ressentaient le besoin. Je souhaitais qu’elles soient le plus à l’aise possible, après tout c’était avec elles que j'allais probablement mener mes prochaines missions.

Enfin, quelques temps plus tard, Ayako m’interpella en me tendant son formulaire. Elle avait terminé et était visiblement satisfaite de ses réponses. Elle enchaîna ensuite avec deux interrogations, avant de me confier que ce qui l’intéressait à titre personnel c’était la médecine et les méthodes ninja qui en découlaient, autrement dit l’Iroujutsu.

« ... Je me nomme bien Raesthra, en effet. Alors comme ça tu t’intéresses à l’Iroujutsu ? Qu’est-ce qui t’attire dans cet art ? Sa faculté à soigner les gens ? La force surhumaine qu’elle procure ? Ou d’autres aspects plus sombres ? » Finis-je par répondre, d’un sourire amusé.

Pourquoi pas, hein ? Si jamais c’était ce qui l’intéressait dans cet art, alors elle ne devrait pas avoir honte de le dire. Après tout, qui sommes-nous pour juger ? Personnellement, je partais du principe que chacun était libre de faire ce qu’il souhaitait, de mener ses recherches comme il l’entendait, c’était du moins ainsi que je menais et mènerai toujours ma vie. Et bien entendu, j’assumerai toujours les conséquences de mes actes, toujours.

Alors que je m’apprêtais à lire le questionnaire de la Genin, Yuri m’interpella à son tour et me fit savoir qu’elle avait aussi terminé le sien.

« Bien, c’est parfait. J’espère qu’il ne vous a pas trop donné de fil à retordre. » Répliquai-je, sourire aux lèvres.

Je pris une gorgée d’eau, avant de jeter un regard rapide aux réponses d’Ayako, me focalisant essentiellement sur la dernière partie.

« ... Tiens, tu me fais penser que j’ai oublié de répondre à ta question, je m’en excuse… En ce qui me concerne, je suis archéologue et historien depuis une vingtaine d’années. Oui, c'est ça. Bien des sujets m’intéresse, mais j’entends principalement diriger mes recherches sur les Bijuu, le chakra et de manière générale l’histoire des shinobis. » Glissai-je, avant de reporter mon regard sur le questionnaire.

J’appréciai grandement les réponses d’Ayako. C’était tout à fait le genre de personne qui aurait trouvé sa place parmi les miens. J’avais très hâte de travailler avec elle. Cependant, il y avait un point que je trouvais assez curieux, notamment lorsqu’elle parlait de la gloire perdue de Kumo. Cela soulevait disons quelques interrogations, mais je m'abstins de toute remarque à ce sujet pour ne pas l’embarrasser devant son camarade.

« … Je suis persuadé que la section scientifique sera très ravie de te compter parmi leur rang. » Fis-je, simplement, sourire aux lèvres.  

Je passais alors sur le formulaire de Yuri. Elle semblait avoir beaucoup voyager, un point que nous avions donc en commun. Elle n’avait visiblement pas de projet personnel à proprement parler, mais surtout des projets qui avaient vocation à toucher un grand nombre de personne. Chercher, travail et expérimenter pour servir l’intérêt commun, voilà à peu près ce à quoi elle aspirait. En outre, elle avait quelques principes et un éthique pour éviter de perdre sa cause en vue. Son profil était très intéressant et finalement restait assez complémentaire avec celui de sa collègue et amie.

« ... Eh bien, je crois que je ne pouvais pas rêver mieux comme partenaires. Il me tarde de travailler à vos côtés. Si vous avez des questions n’hésitez pas. » Fis-je, avant de prendre une petite gorgée d’eau.

Je me levais alors de ma chaise, m’étirant très brièvement, avant de me redresser.

« … Tenez, cela me fait penser que j’ai une question pour vous deux. Rien à avoir avec le Kagakusha, mais vos réponses m’intéressent. » Commençai-je, d’un large sourire. « Qu’est-ce qu’un shinobi, selon vous ? Vous vous identifiez comme telle ou non ? » Conclus-je, d’un air amusé.

Bon ça faisait deux interrogations, mais ce n’était pas trop grave, n’est-ce pas ? Ce n’était pas le genre d’interrogation que je posais à n’importe qui et je n’attendais pas spécialement une réponse précise….

Après quoi, nous pourrons entamer les visites des locaux…

Ayako faisait partie de ceux qui préféraient soigner la vie d’un allié comme d’un ennemi que de devoir en ôter une. Cela en disait donc beaucoup sur sa personne. Restait donc à voir si elle pensera ainsi dans quelques années, surtout si elle restait Kumojin. En effet, la vie de ninja n’était pas une chose aisée, puisqu’on était pour ainsi dire souvent amené à devoir trancher entre deux choix, dont l’un était perçu comme négatif et l’autre positif. Ceci dit, rien ne disait que la Betsumei renoncerait, pour une raison ou une autre, à sa philosophie.

Quoi qu’il en fût, Ayako poursuivit en nous confiant qu’elle était encore qu’au début de son apprentissage et qu’il lui restait encore beaucoup à apprendre, ce qui la motivait d’autant plus à travailler et atteindre ses objectifs. Elle dit également que Yuri avait su l’aider et l’aiguillé dans ses interrogations, aussi dorénavant elle se concentrera avant tout sur la médecine et l’Iroujutsu. Elles avaient donc cela en commun, et même si elles n’entendaient pas forcément exploiter la médecine de la même manière, finalement les deux kunoichis avaient tout pour faire un duo redoutable au sein de l’unité scientifique.

« Comme quoi, il ne faut jamais hésiter de parler de ses projets avec les autres, c’est la meilleure façon de trouver des solutions et d’avancer. Ne t’en fais pas, le village va tout mettre en œuvre pour que vous ayez tout ce dont il vous faut. Aussi, ce ne sera qu’une question de temps avant que tu ne fasses d’énormes progrès. » Finis-je par glisser, d’un sourire sincère.

Yuri insistait quant à elle sur sa nature altruiste, elle désirait en effet principalement aider les autres. Elle avait un certain nombre de connaissance dont elle souhaitait mettre au profit de l’intérêt commun. Une noble cause, c’était le moins qu’on puisse dire, et je ne manquais naturellement pas de le lui faire savoir.

« C’est une noble cause que de servir le bien commun. Finalement, je pense ce sera l’un des principaux défis de cette unité. Si on garde cela bien en tête, Kumo et peut-être tout Kaminari connaîtront une évolution majeure dans les années à venir, tout du moins j’en suis persuadé. » Fis-je, d’un air optimiste.  

Certes, c’était bien pour un objectif purement personnel que j’avais rallié Kumo, mais un contrat me liait à Itoe et au village, aussi je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire ce qu’on attendait de moi, ce serait la moindre des choses. Cela ne constituera jamais un obstacle pour mes objectifs, non bien au contraire.  

Quoi qu’il en fût, je décollai mon postérieur de la chaise, leur posant une dernière question avant d’entamer la visite des locaux. Une interrogation purement personnelle, même l’occasion pouvait donner l’impression que c’était une question piège. Alala c’était tout moi ça…

Quoi qu’il en fût, Ayako invita son partenaire à passer avant elle, chose que Yuri fit sans l’once d’une hésitation. Sa réponse était splendide, elle résumait pour ainsi dire parfaitement ma pensée sur la question. Aussi, même si ce n’était pas spécialement ce que je recherchais, c’était toujours bien de voir qu’ils y avaient d’autres personnes qui se refusaient de concevoir la vie telle que nos ancêtres avaient voulu qu’on le conçoive.

« … Je t’avoue que j’appréhendais aussi un peu mon engagement, mais finalement je suis aussi très heureux de travailler pour Itoe-sama. Comme tu le dis si bien, elle inspire confiance, et comme vous pouvez le voir, elle n’a pas perdu de temps pour nous mettre à disposition tout ce qu’il nous faut pour travailler dans des bonnes conditions. » Glissai-je, d’un léger sourire.

Je gardais dans un coin de la tête les ancêtres samouraïs de Yuri et j’écoutais attentivement la réponse d’Ayako. Une réponse aussi contrasté. En effet, elle énuméra les priorités du shinobi, avant de préciser qu’elle ne le voyait pas forcément patriotique, prenant son propre exemple pour illustrer la chose. Cependant, ses missions, telles qu’elle le présentait, nécessitaient une loyauté sans faille, chose avec laquelle je n’étais pas spécialement d’accord, mais c’était sa façon de concevoir la chose. Malgré tout, sa vision demeurait assez contrastée comparée à la conception qu’on pouvait tirer des livres d’histoires et qui était probablement partagée par beaucoup aujourd’hui.

Enfin, lorsqu’elle me retourna la question, je sortis mon fameux paquet de chips de melon et commençais à leur faire signe d’avancer pour entamer la visite.  

« … Justement, j’espérais en apprendre à ce sujet avec vos réponses, merci d’avoir jouer le jeu. Personnellement, grossièrement, je distincte deux sortes de shinobis, voire même trois. D’une part, les patriotes, pour ne pas dire fanatiques, qui sont prêts à tout pour leur village et leur pays, ceux-ci méprisent souvent les autres, ou finissent tôt ou tard par les mépriser, du moins à en croire certains historiens. » Fis-je, dans un premier temps.

J’ouvris le paquet de chips et leur proposai naturellement de se servir. Rien que le parfum devrait les inciter à gouter, à moins qu’elles ne soient trop timides, ou tout simplement pas intéressée par ce genre d’encas.  

« … Et les autres, qui, à mes yeux, ne sont en réalité ni plus ni moins que de mercenaires en quête de pouvoir, de gloire, de reconnaissance, de moyens pour réaliser des objectifs plus ou moins personnels, ou en définitive tout autre chose qui mériterait qu’ils se battent et, pour certains, qu’ils se sacrifient pour un village ninja. En réalité, c’est plus complexe que cela pour cette catégorie, mais j’imagine que pour faire simple on peut résumer la chose ainsi. » Repris-je, d’un air songeur.

Nous étions passés dans une autre pièce, longeant un petit couloir qui débouchait sur la grande bibliothèque.

« Et une dernière catégorie qui ne fait que suivre le cours des choses… Finalement, rien est moins sûr, Ahaha » Ajoutai-je, d’un léger rire.

Ceux-là n’avaient rien demandé à personne, mais ils se voient entraînés par la force des circonstances, sans possibilité de revenir en arrière, du moins pas sans sacrifice. Finalement, comme dit, c’était loin d’être simple, tout comme j’étais encore loin d’être convaincu par mes propres croyances… Mais c'est une question que chacun devrait certainement se poser avant de se targuer d'être shinobi...

« … Du coup, comme vous le voyez, cette pièce sera la bibliothèque. Ces espaces vides seront comblées très prochainement normalement. La pièce au fond fera office de salle des opérations, autrement dit c’est là qu’auront lieux les grosses réunions avec le boss. » Glissai-je, tout en dégustant mes chips.

Je leur laissai naturellement le temps d’admirer cette immense pièce qui se trouvait au milieu du QG, et qui constituait un passage obligatoire pour passer de la section scientifique à la section exploration et inversement…

Alors qu’on poursuivait la visite des locaux, en nous dirigeant notamment vers la bibliothèque, je proposais en cours de route mes fameuses chips au melon aux filles. Si Ayako accepta volontiers, Yuri préféra décliner mon offre. Aussi, je me dis naturellement qu’elle ne savait pas ce qu’elle loupait, mais je n’insistais pas, puisqu’elle n’avait pas l’air de refuser par simple timidité. Je tenais toute de même le paquet de sorte à ce qu’elle puisse venir se servir sans problème, si l’envie lui prenait, après tout faut dire que le parfum qui s’en dégageait était particulièrement enivrant.

Quoi qu’il en fût, on arriva assez rapidement au sein de la grande pièce qui abritait la bibliothèque et la salle des opérations. J’ignorais qui avait choisi le nom de ce dernier, il faut dire que ça faisait très militaire quand même, quoique… Enfin, je confiais aux jeunes femmes qu’il ne fallait pas s’inquiéter que la pièce soit encore vide, car il allait falloir un peu de temps pour le remplir. C’était d’ailleurs pour cette fin que le Senbaru avait rallié la capitale, me semblait-il.  

En parlant de Yasue, Ayako s’interrogeait sur qui il était et se demandait naturellement pour qu’elle raison il n’était pas là pour les accueillir. C’était légitime de se poser la question. Yuri, ayant une partie de la réponse à la question de la Betsumei, lui rétorqua en lui partageant l’identité du Senbaru. Elle-même avait appris son identité par le biais de la Raikage et dit, pour le moment, ne pas savoir grand-chose à son sujet. Quant à moi, je leur proposais de nouveau des chips, en tendant le paquet devant elles, ayant même oublier que Yuri n’en voulait pas, à moins qu’elle ne change d’avis ? Dans tous les cas, c’était par pure reflexe. Puis, je tentais de répondre du mieux que je pouvais à leurs interrogations.

« Oui, il s’agit bien de Senbaru Yasue. Il me semble qu’il est actuellement indisponible, il doit avoir affaire à l’extérieur du village. Mais on devrait le rencontrer bientôt je pense, ne serait-ce que pour qu’il valide et débloque les fonds pour nos projets. » Fis-je, avant de reprendre la visite.

On reprit un autre couloir qui menait cette fois-ci vers les locaux des scientifiques, la section qui intéressait les deux filles. Je leur laissais regarder les espaces de travail plutôt bien organisés, avec d’une part les bureaux et d’autre part des portes qui donnaient accès aux différentes laboratoires.

« Ils sont plutôt chouette vos locaux, vous ne trouvez pas ? » Glissai-je, d’un fin sourire. « Je vais vous laisser choisir vos box de travail et Omura va se charger de vous faire visiter les laboratoires, ne vous inquiétiez pas, c’est bientôt fini. » Ajoutai-je, en regardant le scientifique venir vers nous.

Il arriva et se présenta rapidement, avant de demander aux filles si elles voulaient faire une petite pause et finir la visite toute de suite. Quant à moi, mon rôle s’arrêtait donc ici, pour le moment…

« Eh bien, je vous dis à plus tard. » Fis-je, d’un léger sourire, en levant légèrement la main droite, avant de retourner aux locaux du Kaitakusha.

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