Bien que Ryuji arbore presque toujours un regard triste, un peu mélancolique, les habitants de Konoha savent que c’est quelqu’un d’agréable et de gentil. Il est toujours prêt à rendre service. Malgré cela, beaucoup savent également qu’il cache une face bien plus sombre, mais personne n’arrive à savoir ce qu’il cache sous son visage taciturne. Il est adoré par les enfants, surtout les plus jeunes pour ses bulles toutes drôles.
Quelques personnes savent aussi qu’il peut péter un plomb quand on parle de son père. Mais personne ne sait pourquoi, puisqu’il est un sujet tabou pour lui.
Fils d’exilés de Nami, j’ai grandi dans Hi no Kuni. Pas dans un endroit fixe, nous étions plus en errance. Nous n’allions même jamais dans de grandes villes. Même si je n’ai jamais vu le pays d’originaire de mes parents, je le connaissais par cœur. Mon père parlait sans cesse de ses racines, tandis que ma mère voulait l’oublier. En effet, pour elle Nami était perdu tant que le Daimyo Tagani serait en place. Mais mon père ne l’oublia jamais. Il était un ninja, il n’avait pas les capacités de ma mère. Il avait des habilités différentes. Du peu que je me souvienne des histoires de ma mère, il était expert en foudre et en soin. Capable de créer de véritables torrents de foudre et d’électricité. Il vivait sur l’archipel certes, mais vivait loin de tout et s’était installé au départ avec ma mère après l’avoir rencontrée. Elle possédait le pouvoir de fabriquer des bulles de savon. Elle s’en est souvent servie d’ailleurs pour m’endormir quand j’étais enfant. Utilisant son savoir-faire pour créer des bulles enchanteresses et un beau spectacle dans le ciel.
Je crois qu’il n’aurait jamais voulu que je sois capable des prouesses de ma mère. Le problème, c’est que j’en suis aussi capable. Si bien qu’à 5 ans, j’ai commencé à produire à mon tour des bulles. Ce jour-là, il a explosé au point que je m’en souviens encore. M’ordonnant de ne jamais recommencer, je ne compris pas pourquoi. Il ne voulait pas que je les fasse quel qu’en soit la raison. A partir de ce moment, les relations avec lui furent bien plus froides. Durant toute mon enfance, il ne m’adressa la parole que pour me donner un ordre. En tant qu’enfant, je fis quand même des bulles en cachette, évidemment. Il me réprimandait sévèrement à chaque fois, si bien que je finis par avoir peur de mon pouvoir. Finalement, seule ma mère semblait réellement s’occuper de moi. Elle attendait aussi que mon père se soit éloigné pour vendre les marchandises qu’il fabriquait ou pour chasser pour me montrer quelques-uns des secrets de l’awadatsu.
Je devais avoir onze ou douze ans, quand des shinobis portant le symbole de Nami apparurent devant ma famille. Ils souhaitaient que nous rentrions à Nami pour préparer une rébellion. Ma mère était très connue à Nami de par sa maitrise des bulles de savon, elle était même surnommée comme le Dragon-renard à bulles. Cependant, en fuyant Nami no Kuni, elle avait choisi de tourner le dos à son passé et de changer totalement de vie, ce qu’elle fit avec mon père. De ce fait, ma mère refusa catégoriquement mais lui... Lui finit par accepter et nous abandonna là sans autre forme de procès. Il avait d’abord refusé. Les shinobis étrangers semblaient avoir accepté cette décision. Mais finalement, en me réveillant il avait disparu. Il avait juste laissé une lettre à ma mère pour lui dire qu’il avait rejoint leur cause pour notre futur. Cependant son départeut l’effet d’une bombe pour ma mère, qui en fut complètement abattue.
Après plusieurs jours à attendre espérant son retour, malgré la lettre, nous finîmes par reprendre la route, mais cette fois, ma mère me demanda de ne jamais révéler mon utilisation des bulles de savon, tout du moins aux étrangers. Car en attendant, elle continua à me former aux jutsus des bulles. J’appris même à soigner grâce au chakra, bien que ce ne soit que la base. Ma mère pensait que c’était nécessaire. Ma vie, sans mon père, était plus heureuse. En effet, je me sentait enfin libre sans lui. En plus de cette liberté nouvelle, malgré les décisions de ma mère de cacher nos pouvoirs, Heiwana, ma mère, choisit d’arrêter de se déplacer et trouva une petite maison dans un petit village assez éloignée des grosses villes. Ainsi nous avions un véritable endroit où avancer. Elle continua le commerce d’objets taillés de mon père. Mais cette fois dans une vraie boutique, pas sur un étal. La vie me sembla plus belle aussi.
Alors que tout semblait se passer à merveilles. Ma mère apprit, il y a deux ans, une terrible nouvelle qui la fit perdre pied. J’ai compris qu’elle avait gardé la tête haute après le départ de mon père, parce qu’elle savait que malgré qu’il soit reparti à Nami affronté le Daimyo, il était en vie. Elle avait gardé le secret espoir qu’il nous reviendrait. Mais apprendre sa mort l’a anéantie. Si bien qu’elle perdit toute volonté de se battre et ne retrouva pas son sourire. La mort de mon père me fit le détester encore plus. J’ai donc pris sur moi pour continuer le commerce de mes parents et m’occuper de ma mère. Je ne vécus pas cette nouvelle avec soulagement, en fait, ce fut le contraire, je le vécus comme une deuxième blessure, un second abandon. Finalement, je fis fermer notre commerce, car le nombre de clients diminua subitement. Je finis par vivre de petits boulots, j’aidais les personnes âgées, je travaillais aux champs. Parfois même j’aidais en cuisine pour quelques jours et pour quelques dizaines de ryos. Cependant, j’arrivais toujours à nous nourrir, ma mère et moi, décemment.
Lorsque l’an dernier, le village de Konoha a rouvert et que l’on a fait appel aux shinobis du pays pour aider à sa réouverture, je me suis porté volontaire. J’avais sans doute envie d’autres choses, utiliser mes dons pour autre chose que pour faire des petits spectacles de nuit. J’ai donc plié bagage, repris la vieille charrette qu’on avait utilisé durant notre vie nomade et pris le chemin de Konoha. J’ai même décidé d’emmener ma mère. Je ne voulais et ne pouvait pas la laisser seule. J’ai même fini par rejoindre le rang des ninjas du village de la feuille. J’ai appris ça à ma mère et pour la première fois en deux ans, j’ai vu son visage s’illuminer, j’ai vu un regard différent, celui de la fierté. J’ai même vu, j’en suis persuadé, un sourire. Depuis, elle semble reprendre un peu goût à la vie quand elle me voit aller en mission en tant que Shinobi. Je mène une vie tranquille et heureuse avec ma mère. Mais qu’on ne parle plus de lui, cet enfoiré nous a abandonné deux fois et je ne compte pas lui pardonner les souffrances qu’il a infligé à ma mère.
Alternative : nous vous proposons si vous le souhaitez d'au moins répondre au trois questions ci-dessous :
→→ Qu'est-ce qui a poussé votre personnage à s'engager dans votre village ? Le besoin d’aider et surtout de changer de vie pour permettre à sa mère d’aller mieux. Elle semble d’ailleurs revenir peu à peu à la vie depuis que je me suis engagé comme shinobi pour Konoha.
→→ Que pense-t-il de la destruction de la prison ? Franchement, même si j’ai pu en entendre parler. Personnellement, je n’ai aucun avis. Cela risque d’être un problème à terme pour le village, c’est tout ce qui compte.
→→ Quelles sont ses motivations ? Protéger ma mère, protéger le village et tous ceux qui en ont besoin. Je ne veux pas d’un pays à l’image de Nami où l’oppresseur dirige le pays.