Cette fois-ci, le moment était venu. Enfin de retour au pays de la feuille après cet… inattendu évènement, j’étais de nouveau disponible et prêt pour organiser mon enquête et traque de l’incendiaire, Ikoichi Nakata. Ancienne prisonnière d’Arashi, elle a perpétré plusieurs de ses crimes à travers le pays du feu. Larcins et meurtres le tout camouflé sous différentes explosions et autres incendies. Une terroriste qu’il fallait arrêter le plus rapidement possible. Et cette tâche était la mienne.
Mais pour réussir cet objectif, je n’allais pas pouvoir réussir seul. Il me faudrait enquêter dans les dernières zones où elle aurait été vue, regrouper des infos, repérer les alentours… Des talents qui me faisaient défaut du fait de mon manque de capacités en dehors du combat brut. C’est pourquoi j’avais choisi de partir à la recherche de camarades pour me donner un soutien durant cette mission, camarades que j’allais retrouver maintenant. Un maître du bois possédant le pacte des hiboux. Ses compagnons animaux seront utiles pour scanner la zone, et son don pour préparer des leurs ou contenir les dégâts. Et une membre du clan des manipulateur d’esprit, qui sera capable de sonder et m’assister dans la recherche d’information. Du potentiel à exploiter, et de l’expérience pour m’appuyer. De quoi construire quelque chose, l’on espère. Les deux se trouvaient déjà aux portes alors que j’arrivais pour le départ. Un dernier briefing les attendait avant que nous partions.
« - Merci d’être venu. Comme je vous ai prévenu pour cette convocation, vous êtes ici afin de m’aider pour trouver et capturer la criminelle Ikoichi Nakata. C’est une incendiaire, meurtrière, et surtout, une ancienne de la prison Arashi. Le seul indice que nous avons c’est sa dernière localisation : Kanetsu. Nous irons donc là-bas pour trouver des informations qui nous aideraient à la capturer.
Le Hokage la veut vivant pour l’interroger, cependant, si votre vie se retrouve en danger, la force léthale est autorisée. Une dernière chose : Pas d’initiative solitaire. Nous ne savons pas grand-chose d’elle, un seul faux pas et vous serez sa prochaine victime. Si je considère que vous faites entrave à la mission, je n’hésiterais pas à vous renvoyer à Konoha et vous coller un rapport. Si vous avez des questions, vous les poserez en route : nous partons maintenant. »
Sans plus attendre, je fis les premiers pas pour prendre la route, m’assurant que les deux allaient commencer à me suivre, pour ensuite commencer les grandes foulées en direction de notre destination. J’étais dur, mais si nous voulions nous en sortir indemne, la discipline était d’ordre. Et je serais intransigeant dessus…
On m'avait assigné à une mission de traque afin de retrouver une dangereuse criminelle qui s'était évadée suite à la destruction de la prison d'Arashi. J'avais un peu le trac car cela allait être ma toute première grosse mission, je me devais d'être à la hauteur. Mais j'étais à la fois excitée, excitée à l'idée de pouvoir montrer de quoi moi, Inoue Yamanaka étais-je capable. Pour cette mission nous étions un groupe composé de trois personnes. Miyazaki Jin, un Chunin du village. D’après ce que l’on raconte il serait capable d’utiliser le mokuton, c’était un garçon blond, possédant une cicatrice sur l’œil gauche. Il était de nature assez discrète, je n’en savais pas plus sur lui. Le leader du groupe, le Jonin du village Yuki Yamato, ou la représentation du charisme en personne, il était imposant mesurant quasiment un mètre quatre vingt dix, il était lui aussi blond et possédait un cache-œil recouvrant son œil droit, c’était un très bel homme et pour être honnête il me faisait un peu d’effet. On pouvait deviner que l’homme était un guerrier redoutable de par sa stature. J’espérais qu’à nous trois nous arrivions à faire du bon travail et à arrêter notre cible.
En parlant de notre cible, il s’agissait d’une criminelle redoutable portant le nom Ikoichi Nakata, c’était une pyromane adepte des incendies criminels mais pas seulement, c’était également une ninja sensorielle pouvant dissimuler sa présence, mes techniques du clan allaient être mis à rude épreuve face à une adversaire pareil. Enfin bref, le capitaine Yamato pris la parole pour nous expliquer de manière brève les tenants et les aboutissants de la mission et ce qu’il attendait de nous. Il ne prononça que le strict nécessaire et il était assez froid et dure dans sa manière de parler. On n’était pas là pour rigoler et je le compris très vite. Nous allions nous rendre à Kanetsu une ville que je connaissais bien car c’est la bas que j’habitais avant de me rendre à Konoha, ma grand-mère se trouvait également la bas. Une fois que le capitaine Yamato prit la tête de la course vers Kanetsu je m’empressai de le suivre et de ne pas trainer pour ne pas être la dernière
Cela devait être la première fois qu’il faisait officiellement la connaissance de l’épéiste, néanmoins son nom ne lui était pas complètement inconnu. Il s’agissait d’un manieur de glace, mais surtout l’un de ses supérieurs. Cela faisait longtemps d’ailleurs que Jin n’avait pas directement été mis sous les ordres d’autrui. S’il devait bien admettre que cela avait quelque chose d’étrange, il n’en était pas moins soulagé. Enfin, ce n’était pas à lui de diriger les opérations et prendre toutes les responsabilités.
Droit, il écouta donc les instructions de Yamato sans un mot. Visiblement, ce dernier aimait aller droit au but et ce n’était pas pour le déranger. Plus perturbante en revanche, était de se retrouver avec deux blonds partageant visiblement une blessure au niveau de l’œil sur la même mission. Coïncidences ou pas, cela restait cocasse. Mais ils n’étaient pas seuls. A leur côté se trouvait une jeune femme à la chevelure flamboyante. Yamanaka Inoue. Son nom à lui seul en disait beaucoup. Quant à leur cible. Disons que sa spécialité pouvait raviver quelques mauvais souvenirs chez lui.
Mais pas le temps de réagir plus aux paroles du chef : celui-ci se mit déjà en route. Pressé. Le chûnin soupira intérieurement avant de suivre le mouvement. Visiblement, les présentations pouvaient attendre, les détails également. Plusieurs dizaines de minutes s’écoulèrent donc ainsi en silence jusqu’à ce que finalement Jin ne prenne la parole.
« Et donc ? Quels sont les plans ? Comment voulez-vous vous y prendre une fois sur place ? »
De ce qu’il avait cru comprendre, il n’y avait pas beaucoup d’informations sur leur cible. De plus, Kanetsu était une ville relativement vaste. Allaient-ils y trouver des survivants ou des informateurs ? Que savait-il exactement des dernières activités de cette dernière ? C’était le genre d’informations que Jin aurait bien aimé savoir et ne tarderait pas à demander si son chef d’équipe ne les amenait pas par lui-même.
En attendant, il jeta un regard en direction de leur coéquipière et sourit.
« Miyazaki Jin, enchanté. Ravie de faire équipe sur cette mission, je n’ai pas eu la chance de voir beaucoup de Yamanaka à l’œuvre ces derniers temps. »
Et s’il devait être tout à fait honnête, c’était tant mieux. Pas le genre de clan qu’il appréciait fréquenter et encore moins affronter. Mais cela n’enlevait en rien sa curiosité. Et puis, il les savait redoutablement efficaces pour la récolte d’information.
La course en direction de Kanetsu se faisait sans repos. Je me sentais mal d’avoir du laisser de côté cette mission qui m’avait été confiée, mais en même temps, les affaires de Nami semblaient bien plus sérieuses. C’est pourquoi je ne préférais rattraper le temps perdu autant que possible. Pourtant, l’interruption de l’autre homme du groupe semblait me rappeler à l’ordre. Effectivement, maintenant que j’y pense, mis à part le nom que j’avais laissé dans leur lettre de convocation, je n’avais pas pris le temps de communiquer avec eux. Une certaine perte de temps selon moi, mais en même temps, il valait mieux être clair…
« - De ce que j’ai reçu, la dernière fois que son profil ait été vu remonte à il y a une semaine. Kanetsu est notre meilleure chance de la retrouver en inspectant les derniers lieux qu’elle a attaqué. Même si la plupart des demeures ont été réduites en cendre, il ne faut pas éliminer l’éventualité d’une preuve pour la retrouver. Non seulement cela, mais nous avons également la collaboration des autorités locales, ils pourront nous fournir leur rapport d’enquête. Et avec ça, les personnes qui pourraient avoir jouer les informateurs. Il nous suffira juste de leur faire comprendre que soit ils sont coopératifs eux-même... Soit nous prendront l'information nous même. »
Un léger regard lancé en direction de la plus jeune du groupe. Ses talents allaient nous servir spécifiquement lorsque nous devrons vérifier les informations qu’on nous donne, si jamais ils n’étaient pas coopératifs…
« - Si vous avez des idées d’autres pistes à explorer, n’hésitez pas à proposer. Cependant, rappelez vous qu’elle reste consciente que des personnes sont à ses trousses. Si jamais nous faisons trop de bruit, elle pourrait s’enfuir… »
Un rappel de la situation qui n’avait pas intérêt à tomber dans l’oreille d’un sourd. Jin avait eu bon en me demandant des précisions, j’aurais préféré tout faire sur place, mais on n’était jamais à l’abri d’oreilles indiscrètes… Autant prévoir un plan dés maintenant, ainsi que des directives. Après deux heures de trajet, nous étions enfin arrivés à la ville en question. Les rues étaient bondées comme d’habitude, ce qui était pour nous arranger afin de nous fondre dans la foule. J’avais l’adresse du dernier lieu victime de l’attaque de la pyromane, il nous suffisait de nous y rendre afin d’y inspecter les lieux. La durée du trajet, je prenais note des différents lieux que nous pourrons visiter après coup. Principalement les sombres allées dans lesquelles se trouveraient les bars d’informateurs… Finalement, nous étions arrivés dans un lieu bien plus isolé que d’autres, probablement parce que personne ne voulait passer près des ruines d’un incendie. L’odeur de cendre était encore présente malgré que cela faisait plusieurs semaines que la demeure avait pris feu, difficile de savoir si c’était dut à la nature chakratique ou non… Dans tous les cas, il n’y avait plus grand-chose à faire si ce n’est de commencer à chercher, tout en regardant les rapports…
« - La victime était l’un des grands noms de l’exploitation minière du pays du feu, autant dire qu’elle roulait pas mal sur l’or. Beaucoup ont conclu à un vol de biens et ensuite destruction des lieux pour couvrir les traces. Le même mode opératoire que notre incendiaire. Fouillez les lieux, et si vous trouvez quelque chose, hésitez pas à le rapporter. »
Les ordres donnés, nous pénétrons à l’intérieur de la demeure en cendre.
Spoiler:
(Durant ce tour, on doit faire en sorte de construire une histoire de mobile nous permettant d’appâter Ikoichi et construire quelque chose permettant d’utiliser en tant qu’avantage contre elle. Vous êtes libre de choisir du moment que c’est cohérent, et j’apporterais mes propres idées au prochain tour).
Le manieur de Mokuton se montrait particulièrement attentif aux informations données par son supérieur. Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup de données. On pouvait même dire qu’ils partaient de zéro. Restait donc à examiner sa dernière position connue, effectivement. Arrivé sur place, le chûnin scruta les ruines en silence. C’était rare de voir des lieux aussi détériorés et il n’était pas certain de savoir quoi chercher exactement. Il se tourna vers son chef et demanda alors.
« Auriez-vous une photo ? »
C’était bête, mais cela pourrait être utile pour trouver des témoignages, mais aussi pour partager leur recherche avec des alliés un peu inhabituels. Il désigna d’une main l’ancienne demeure en expliquant alors.
« Je souhaiterais invoquer des amis ailés pour qu’ils puissent analyser le terrain de puis le ciel et voir aussi s’ils trouvent quelque chose. Ils pourront aussi survoler la ville et même ses alentours pendant que nous sommes ici. Qui sait, peut-être qu’elle n’est pas si loin, ou que quelque chose d’autre se trame. »
C’était une idée comme une autre. Et en attendant, cela ne l’empêcherait pas de fouiller et interroger les lieux de son côté. Ceci étant dit, et si le Jonin accepte, Jin ne se fit pas plus attendre. Il invoqua trois petits hiboux loin des regards et leur confia leur tâche. Ceci étant fait, il s’aventura enfin dans la demeure, non sans consulter les informations la concernant. Aussi douée soit-elle, son plan avait dû être murmurent préparer pour réussir un tel exploit au milieu d’une ville en étant recherché. Surtout que la cible avait les moyens d’installer un bon nombre de dispositifs de sécurité. Avait-elle opéré toute seule ? Peu probable. Elle avait sans doute elle quelques aides extérieures. Enfin, c’était ce qu’il imaginait en tout cas. Bien vite, l’un de ses hiboux revint à lui et se posa sur son bras. Jin retourna trouver ses partenaires afin de partager ses réflexions et constatation.
« Visiblement depuis le ciel, il est clair que l’incendie a démarré pratiquement au centre de la demeure et a été contenu à celle-ci. La victime avait les moyens de se protéger. Les lieux sont grands, ils vivaient dans le luxe et devaient donc avoir quelques rivaux et ennemis. Pour les avoir, nul doute qu’elle devait soit connaître leur habitude, soit faire appel à une personne les connaissant ou prendre le temps de les observer. Je pense qu’on en apprendra davantage en cherchant des témoins ou des relations. Si ce n’était personnel alors quelqu’un a dû la payer… Il y a donc un moyen de la contacter. Sinon, on doit pouvoir retrouver le lien entre elle et ces pauvres gens. »
Qu’on soit clair, Jin n’était pas un spécialiste de la traque. C’était rarement son rôle dans une équipe. C’était donc des pistes qu’il lançait à ses camarades, bonnes ou mauvaises. Il partait du principe qu’il valait mieux communiquer que garder pour soi.
Mes partenaires et moi arrivions sur les lieux du crime, la maison de la victime en cendre. L’incendie avait eu lieu il y a plusieurs jours déjà mais il y avait quelque chose qui laissait penser que cela était plus récent que ça. Je ne saurai l’expliquer, c’était une simple impression. Yamato-sensei nous donna alors ses instructions toujours avec charisme et un certain leadership. La victime était un grand nom de l’exploitation minière et malgré ce que l’on voulait nous faire croire il était certain que cela n’était pas un accident. Une fois les instructions données et les infos sur la victime assimilées, je pénétrai à l’intérieur de la demeure en cendre.
Il ne restait pratiquement rien, cela allait être compliquer de trouver une preuve dans ce tas de cendre. D’après les dires ça serait un accident ou un vol qui aurait mal tourner. Mais ça ne tenait pas la route. Un vol ? Mais dans ce cas pourquoi prendre la peine d’organiser une telle mise en scène. Un voleur même doué se serait contenté de prendre ce qu’il à prendre et de s’enfuir. La victime étant quelqu’un d’important elle avait certainement des objets de valeurs et pas qu’un peu donc il était illogique de réduire en cendre un potentiel butin. Je marchai dans la demeure, en me creusant la tête en essayant de trouver une logique à ceci.
Un accident alors ? Je ne voulais pas trop y croire. J’étais maintenant au centre de la maison et je vis ce qui s’apparentais a un genre de salon avec des morceaux de canapés qui étaient assez difficilement reconnaissable. Le chunin vint alors nous rejoindre et nous fis par de sa découverte apparemment grâce à ses amis volants, il réussit à déduire que l’incendie avait visiblement commencer au centre de la propriété. Et à cet instant je venais de ticter l’incohérence. Un incendie accidentel dans un salon ? Non cela clochait. Je fis alors pars de mes doutes à mes coéquipiers.
J’eu alors une idée, moi qui étais persuadée que l’incendie était criminel j’allais pouvoir vérifier mes doutes. C’était surement une technique ninja qui avait causé l’incendie et qui dit technique ninja dit chakra. Le chakra est une énergie composée de deux autres énergies, l’énergie physique yang et l’énergie spirituelle Yin. Le principe de la Transposition du clan Yamanaka est de convertir sa conscience en énergie spirituelle afin de la projeter sur une cible et prendre possession d’elle. L’énergie spirituel est une énergie dégager par l’esprit et ma technique sensorielle me permet de détecter les consciences et esprits. J’eu alors l’idée que si je concentrais et affinais mon contrôle du chakra afin de me concentrer sur les cendres de la maison j’arriverais à déceler des résidus chakratique si l’incendie avait été causé par une technique.
Je me mis alors à exécuter le mudra de la chèvre afin de malaxer mon chakra tout en fermant les yeux. Je me mis alors à concentrer mon attention et mon chakra sur la maison en elle-même. Sur le gros plan je pouvais apercevoir mes coéquipiers mais ce n’était pas ça qui m’intéressait. Je devais voir l’arrière-plan, je me mis alors à affiner et concentrer mon chakra de manière à pouvoir détecter quelques choses sur le petit plan. Je me mis alors à transpirer et une veine pouvait se voir sur ma tempe. Je me mis également à saigner du nez., l’effort était intense mais il paya. Je n'arrivais pas à détecter les traces résiduelle chakratique par contre j'avais déceler une autre présence présente en ses lieux autres que celle de la victime. Lorsqu'un esprit passe dans un endroit il laisse toujours des traces ne serait-ce qu'infime de son passage, traces que j'avais réussi à percevoir grâce a ma concentration. L’incendie avait bel et bien commencé à partir de la et de plus par une technique ninja. Je m’écroulai alors a genou en haletant de fatigue. Après avoir repris mon souffle je fis par de ma découverte aux deux ninjas.
Après qu'ils étaient arrivés sur place, je finis par donner une photo de l’individu à chacun d’entre eux. Ils avaient raison, ils n’avaient pas autant vu le dossier que moi, et si jamais le Miyazaki voulait donner laisser ses rapaces la traquer, il serait bon qu’ils retiennent son visage. Maintenant que l’escouade aérienne fut déployée, il était temps de fouiller les lieux. L’odeur de cendre et de bois brûlé régnait au sein des lieux, une couleur ébène régnant ici et là. Il était difficile de distinguer ce qui était un ancien meuble ou bien des fondations effondrées. Il était difficile d’avancer sans entendre le bois sous nos pieds craquer et risquer même de se briser. Et bien que l’envie de visiter la cave n’était pas absente, je préférais clairement prendre la voie usuelle.
Fouillant dans les décombres, j’arrivais dans une pièce qui semblait être autrefois un bureau pour le maître de la demeure. Chose que je pouvais voir également était l’état certes décrépis mais moins en ruine qu’avant. Etait-ce une indication du lieu qui intéressait l’incendiaire ? Ouvrant les armoires et tiroirs, je devais m’y attendre, vide. Pas d’objets de valeurs ni de documents qui pourraient appartenir à la victime. De grosses chances donc que c’est ici que le larcin s’effectua. Mais si l’absence de bijoux et ryos paraissait normale, celle de documents par contre… Cependant, je finis par trouver une feuille unique, sans doute appartenant à un ensemble qui s’est détaché dans la précipitation. De ce que j’en lis, ce n’était que la dernière page d’un contrat. Il n’y avait rien qui permettait d’indiquer son contenu, mais la chance était de notre côté pour autre chose.
Toujours était-il qu’il était temps de regrouper nos informations. Convoquant le reste de l’équipe, je leur laissais faire leur rapport respectif en premier. Selon Jin, il me confirma que l’incendie avait démarré de l’intérieur, et s’était ensuite propagé. La question était de savoir s’il y avait eu intrusion dans la demeure, ou si elle a été invitée. Connaissant le manque d’observation des non shinobi, la possibilité que l’incendiaire utilisa un jutsu de transformation n’était pas à exclure. Du côté de la Yamanaka, elle avait fait usage de son don afin de nous indiquer qu’il y avait une autre présence que celle de la victime ici. En soit, ce n’était pas forcément utile de mon point de vue. Vu la taille de la demeure et le statut de l’homme, de grandes chances que cela puisse être juste un serviteur. Mais encore une fois, les rapports indiquaient seulement « une » victime lors de l’incendie, pas plusieurs. Hmm… Pas grand-chose d’exploitable.
« - Donc, nous pouvons confirmer que l’incendiaire était présente ici, a provoqué l’incendie alors que la victime était présente. La question est de savoir s’il n’y avait pas autre chose qui l’intéressait en venant ici… Et j’ai ma petite idée dessus. »
Alors que je concluais ma phrase, je leur montrais le papier que j’avais sorti des décombres, leur pointant du pouce ce qu’ils devaient regarder.
« - Je pense qu’il s’agit d’un contrat que Nakata voulait récupérer. Tout autre forme de documents semble avoir brûlé sauf celui-ci. Des chances que dans sa précipitation, elle ramena le reste à part cette feuille. Il y a deux signatures : celle de notre victime… Et celle d’un certains « Kurotawa Shigeru ». Si je devais m’avancer, je pense que c’est le commanditaire de Nakata pour cet incendie. »
C’était clairement une hypothèse cousue de fil blanc, mais nous n’avions rien d’autre pour l’heure, donc autant suivre cette piste. Au moins, il s’agirait d’une des personnes qui connaissait notre victime.
« - Si vous ne voyez rien d’autres, on remballe. Allons rendre visite à ce Kurotawa. »
Attendant un dernier commentaire de la part de chacun, je pris le cap en direction de l’extérieur de la maison. Il nous fallait faire un tour auprès des autorités ou autre centre des renseignements afin de trouver cette personne. Je savais que c’était un risque à nous exposer à lui, mais sans avoir aucune autre possibilité de retracer la criminelle… Nous n’avions pas d’autre choix… Après une petite heure d’investigation auprès des forces de l’ordre, nos recherches nous menèrent à l’entrée d’un établissement assez classieux et fréquenté. Si je devais deviner, pas exactement un bar, mais clairement loin d’être un endroit pour des « affaires ». Un soupir alors que je sentais qu’on allait repartir dans de la fouille. Super. Au moins, on avait des personnes à interroger cette fois.
« - Essayez de trouver tout ce que vous pouvez sur Kurotawa Shigeru. Si vous le voyez, appelez le reste du groupe en priorité. »
Et me voilà à pénétrer dans, ce que j’appris être plus tard, être une chambre d’Opium…
Sources chaudes de Kanetsu, début d'après-midi, An 150.
Qu’il était bon d’être con ! Euh, voulais-je dire jean… Oubliez ce que j’ai osé faire.
Quelques missions par-ci, quelques missions par-là, le quotidien de Kyoshiro depuis qu’il eut rejoint les rangs de la Feuille n’était pas de tout repos. Capturer des bandits, escorter des convois, gagner des courses de chevaux en faisant déraper une charrette par la toute-puissance du bon Dieu, le jeune Kobayashi n’était pas en reste et apportait sa touche d’originalité, de personnalité là où il posait le pied.
En l’occurrence, il était là, en plein milieu d’après-midi, à se ressourcer corps comme esprit aux onsens qui n’étaient pas fréquentés à ces heures de la journée, mais plutôt en soirée pour profiter de la vue étoilée qui s’offrait aux clients de cet établissement réputé. Le corps flottant dans l’eau, sans doute Konoha continuait à tourner en ce moment même, peut-être même que dans la Capitale se tramait quelque chose de terrible ??!
Non voyons ! Un cocktail sans alcool en main, le jeune Genin qui avait bouclé une course pour le Village en temps record et qui profitait de ce laps de temps légal pour se relaxer, sirotant quelques gorgées de ce doux breuvage, aperçut le fameux oiseau messager, qui doté de talents sensoriels pour retrouver la trace au poil des destinataires des missives à distribuer, n’aperçut que le sommet du crâne du Shinobi qui s’était laissé tomber en pleurs sous l’eau, essayant de se cacher de l’oiseau messager.
Malheureusement le piaf n’était pas dupe et picora la tête de l’habitué qui sortit de l’eau en crachant la tasse qu’il avait bu pour s’être exclamé sous l’eau avant de récupérer la missive et de laisser le messager repartir.
« Purée de bananes ! » s’écria-t-il en sortant de l’eau non sans oublier d’enfiler sa serviette autour de sa taille dans un souci de pudeur.
Une fois en lieu sûr, il prit connaissance d’un dossier qui était en cours. Une traque concernant une pyrogirl qui s’était fait connaître pour des incendies et ses talents de tueuse à gages recherchée dans le Pays. Sirotant et terminant son cocktail sans alcool, le Genin qui venait de se rhabiller déposa l’appoint en ryos à l’attention du propriétaire de l’établissement et sortit dehors.
Selon les dernières informations, un groupe de Shinobis menait déjà l’enquête et avait demandé le renfort du jeune Genin qui s’empressa de suivre le pas.
Rues de Kanetsu, milieu d’après-midi..
Une vingtaine de minutes passa, pendant lesquels Kyoshiro essaya de débusquer le groupe d’enquête, mais ils devaient être en pleine activité et en mouvement, ce qui n’allait pas faciliter la tâche au Konohajin qui tenta, sans attirer l’attention de visualiser la grande perche avec un habit de guerre tel que le dossier le mentionnait.
Par une chance qui n’existait que trop peu dans la réalité, Kyoshiro aperçut le signalement d’un Homme qui correspondait, suivi d’une demoiselle aux cheveux d’un roux éclatant, un duo d’enquêteurs qui ne pouvait que laisser une certaine impression aux passants.
Le Kobayashi n’avait pas eu le temps d’aborder discrètement les Konohajins mais décida à son tour de franchir les portes d’un endroit dont les odeurs n’étaient pas sans rappeler certaines substances utilisées par ses Lémuriens, chose qui le laissait très sceptique quant à cette traque..
Des Konohajins et ils n'étaient visiblement pas là pour le plaisir au vu de la tête du borgne assez mécontent et renfrogné.
- Je ne sais ce que vous cherchez ici ... ou qui ... mais j'apprécierais énormément si vous ne dérangiez pas ma clientèle dans mon modeste établissement. Peut-être pouvez vous rester dehors vous et vos deux compagnons et laisser la jeune fille ici présente s'occuper de la raison de votre venue ici. Elle ... Elle effraiera moins ma clientèle.
Son établissement n'avait rien d'illégal et sa clientèle sans être particulièrement riche n'était pas qu'elle le sache un ramassis de brigand. Peut-être les ninjas se montreraient bienveillants avec elle et accepteraient sa requête. Souriant gentiment et de manière plaintive en direction du blond massif, la matrone rageait toutefois intérieurement de devoir courber ainsi l'échine, apeurée qu'elle était que les forces Konohajines mènent son établissement à la ruine, tous maîtres de Hi no Kuni qu'ils devaient se penser.
Cette mission commençait à trainer beaucoup trop en longueur. Cela faisait presque une demi-journée que j’étais parti de Konoha pour retrouver la criminelle, mais en soit… Pourquoi j’avais cette impression d’avoir six mois dans les jambes ? M’enfin, c’était sans doute le manque de motivation, rien de plus. Toujours était-il que les ennuis semblaient s’enchaîner pour nous empêcher d’accomplir notre objectif. En effet, nous vîmes d’abord le départ impromptu de Shin. Un message de premier ordre nous fût transmis, ordonnant le départ du mettre épervier. En échange de ce départ, nous avions reçu un nouveau coéquipier envoyé par le village : Kobayashi Kyoshiro. Je ne savais absolument rien du tout de ce Genin, et nous devions faire face à un criminel sanguinaire… Je commençais à me dire que Genkishi voulait que j’échoue.
« - Bon… Maintenant, nous n’avons qu’un objectif : trouver notre homme et le faire parler quoiqu’il arrive. »
Enfin, bref. Après un court instant pour briefer le jeune Genin sur notre mission et la raison de notre présence dans ce club, il était temps de reprendre notre enquête. De ce que je pouvais voir du front de la boutique, rien ne semblait sortir de l’ordinaire, juste un bâtiment quelconque. Cependant, de ce que je pouvais voir des réactions des gens à mon arrivée, et surtout en voyant mon bandeau, rien de « quelconque » ne semblait nous attendre. Une personne finie par nous interrompre, venir à nous comme un chien de garde. La directrice était vraiment à essayer de nous jeter dehors, rien que ça. Si elle voulait qu’on parte, nous le ferions… Uniquement si nous obtenons ce que nous voulions.
« - Nous cherchons juste un certain « Kurotawa Shigeru ». Nous savons qu’il se trouve ici et aimerions à le rencontrer. Dites lui simplement que cela concerne son feu « partenaire de business » et leur amie commune. »
Annoncer comme ceci, cela donnait l’occasion de prévenir la dîtes personne qu’elle puisse s’enfuir, mais or de question de laisser ceci arriver. Un dernier coup de pression devrait faire l’affaire.
« - Par ailleurs, nous savons qu’il est ici, inutile de mentir. L’une des personnes parmi nous est du clan Yamanaka, pouvant lire les esprits, et elle a deviné qu’il est présent. Et je pense qu’il est inutile de vous dire que mentir aux autorités de la feuille ne fait pas bon sur votre CV, hmm… »
Je savais pertinemment que Inoue n’aurait pas été capable de lire dans les pensées aussi discrètement, mais c’était un bluff à jouer. SI jamais besoin de démonstration de pouvoirs, elle pourrait le faire rapidement. Reste à voir si la patronne ferait un choix intelligent ou non…
Les événements se succédaient à une vitesse qui ne laissait pas le temps au jeune Kobayashi, fraîchement sorti des bains de Kanetsu pour s’affirmer en tant que participant actif, du moins en l’instant. Rapidement, le Shinobi comprit que l’intrusion dans cet établissement à la clientèle ficelée et fidèle, n’allait pas être une idée réussie malgré les grandes chances qu’ils avaient vraisemblablement maintenant, alors que certainement, si la personne était présente, elle était trop perchée pour se défendre d’un interrogatoire, surprise.
Avant toute chose, le Kobayashi prit un peu de recul, tandis que le chef de groupe prenait parti pour passer un coup de pression à la patronne. Tout d’abord, cette dernière proposa que seule Inoue soit de visite afin de débusquer ce fameux Kurotawa Shigeru. Selon le rapide briefing du Jonin de la Feuille, celui-ci était vraisemblablement le commanditaire de l’incendie orchestré par la personne à traquer, l’idée de le débusquer était bonne, mais est-ce qu’attendre discrètement en quadrillant la zone aurait pu éviter tout ce scandale, si l’établissement d’opium n’était pas impliqué ? Certainement, mais les paroles du membre du clan Yuki jetèrent une pierre sur cette option définitivement plus souple. Le Genin suivit donc le pas, agissant après coup mais essayant tant bien que mal de calmer l’atmosphère électrique, afin de ne pas affoler toute la clientèle, tous n’étant certainement pas malfaisants et voulant simplement prendre du bon temps.
« Bonjour Madame, loin de nous l’idée de causer le trouble dans votre établissement. »
Calme, un sourire naturel et empli d’empathie pour la patronne, Kyoshiro n’était pas une personne brutale, et se voulait chaleureux sans pour autant oublier sa profession, il embraya donc sur ces valeurs, poursuivant à la suite de son collègue.
« Comme vous l’a expliqué mon collègue, nous cherchons cette personne, simplement pour lui parler, sans causer de troubles ou nous imposer parmi vous. Je vous prie d’excuser notre entrée subite, est-ce que vous pourriez nous aider s’il vous plaît ? »
Un ton doux, qui faisait en même temps relâcher la tension qui pouvait retirer à tout ces gens leur état second de bienséance, de relaxation. Il n’était pas question de tout démolir, ou de faire traverser des murs entiers à un éventuel criminel. Le Genin laissa donc la main à son Chef d’équipe, reculant d’un demi-pas, tout en parlant à voix basse à ce dernier.
« On ne peut pas débarquer ici et mettre la pression à des Civils innocents parce qu’une pomme pourrie affecte un panier saint. Je comprends l’envie d’alerter notre cible, pour qu’elle se montre, mais nous ne sommes pas seuls. »
Orientant de nouveau son regard vers la Dame, Kyoshiro s’inclina respectueusement pour ce tumulte et reprit.
« Pourriez-vous simplement nous indiquer si cette personne est présente s’il vous plait ? Comme l’a affirmé mon coéquipier, notre amie est capable de bien des miracles avec l’esprit des autres, nous en finirons rapidement et sans mal, si vous nous aidez. »
Quelques mots, simples, et se servant du contexte, tout en relâchant cet amas de tensions, permirent sans aucun doute à la Propriétaire de comprendre les intentions de cette équipe de Konoha en mission à la capitale. Aussitôt, elle ouvrit un live de comptes sur lequel figurait le nom tant convoité, et son emplacement au sein de l’établissement, dans l’arrière-boutique. Entre couvrir un simple individu et se mettre à dos les chiens de garde de Hi no Kuni, elle se rendit à l’évidence, elle n’avait pas vraiment le choix que celui de coopérer.
La discussion avec la direction de cet établissement ne semblait pas aller dans le sens que je voudrais. En effet, essayer de les convaincre de laisser Konoha gérer les affaires du Pays du Feu n’étaient pas des plus aisés, quand on sait que l’autorité du village n’a pas forcément été acceptée par tous le reste de la nation… L’intervention du nouveau venu n’était pas vraiment quelque chose auquel je m’attendais, ni même quelque chose que j’appréciais guère. Il faut appendre aux Genin à respecter la hiérarchie il faut croire… A en parler au Kage. Sa remarque surtout me mis sur les nerfs quand on savait l’objectif de la mission.
« - Si tu tiens à avoir la mort d’autres civils sur la conscience, continue d’y aller lentement. »
Simple et clair. Nous n’en avions que faire de respecter la forme et la politesse, quand nous étions à la recherche d’une pyromane sociopathe, et ex prisonnière de la prison d’Arashi. Chaque heure d’heure était un nouveau mort potentiel, il se devait de le rappeler. La parenthèse terminée, il était temps de nous concentrer sur cette femme qui nous faisait perdre notre temps. Après ces deux discours opposés, il était évident qu’elle n’avait pas le choix, car si elle n’acceptait pas la manière douce, j’emploierais la manière forte. La patronne finie par nous demander de la suivre, sans doute ne voulait-elle pas que l’on procède à un interrogatoire devant tous le monde. Choix judicieux. Notre groupe arriva rapidement dans une pièce « VIP » où se trouvait notre fameux homme… et d’autre bien plus dévêtu. Chacun ses goûts.
« - J’aimerais comprendre ce qui se passe, messieurs. Vous venez me voir pour l’incendie de l’autre jour ? Qu’est-ce que je peux savoir sur ce sujet ? »
Avant de prendre à mon tour la parole, je fini par sortir le fameux papier qui nous avait amené à lui, cette fameuse page avec sa signature dessus.
« - Comme vous le savez, votre « collaborateur » est malheureusement décédé dans un incendie il y a quelques jours. En fouillant les lieux, nous avons trouver ceci dans son bureau. De ce que j’en vois, il s’agit de la dernière page d’un contrat signé par vous deux. Nous n’avons pas réussi à retrouver le reste du contrat cependant. - Pas trouver du papier dans un incendie, qui l’aurait cru. - En effet. Mais comme je l’ai dit, il s’agit de la dernière feuille d’un ensemble. Qu’elle soit la seule qui ait survécu alors que le reste a brûlé… Cela parait peu probable. Pourriez-vous nous indiquer quel était le contenu du contrat ? - Je refuse. Mes affaires ne concernent pas Konoha, vous avez aucun droit de me forcer à parler ! »
Évidemment, il allait la jouer ainsi, tu m’étonnes. J’allais devoir donc passer aux menaces.
« - Nous avons des preuves sur le fait que l’incendie est d’origine criminelle, quelqu’un a voulu tuer votre associé et a brûlé sa demeure pour effacer toutes traces de son passage, et elle aurait réussi si ce n’était pour ce papier. Vous êtes notre seul suspect à l’heure actuelle, c’est bien suffisant pour vous demander de nous suivre à Konoha pour un interrogatoire, et croyez-moi que nos méthodes sont bien moins tendre que la police locale. Ou, vous pouvez nous dire ce que nous voulons savoir, et nous fermerons les yeux sur certaines choses. Le choix est vôtre. »
Nous n’avions que peu de temps à perdre dessus, il nous fallait trouver une piste rapidement. J’espérais juste que mes coéquipiers pourraient cette fois-ci m’épauler à voir comment faire pression ou lui faire cracher le morceau…
Le Jonin prit les devants aussitôt que Kyoshiro eut terminé de désamorcer cette situation ressemblant à une poudrière et y mêlant une Dame qui ne faisait que tourner son commerce, chose bien trop ordinaire et innocente pour être contrainte à la menace. Dès lors que les mots glaciaux du responsable de l’équipe de traque se posèrent sur lui, le Genin fixa en retour le Yuki. Il était rare, vraiment très rare qu’une personne arrive en si peu de temps à arracher un regard de mépris aussi marqué chez Kyoshiro, pourtant il était là : le miraculé qui avait réussi un tel tour de force. Cependant, il avait raison sur un point, le temps n’était pas aux chamailles et aux divergences d’opinion mais à l’arrestation d’une femme plus que dangereuse qui continuait à se promener en liberté en visant ses prochaines proies. Un silence, et un hochement de tête, un sourire absent chez Kyoshiro qui ne prit même pas la peine de communiquer sur ce point.
Kurotawa Shigeru était la priorité actuellement et rapidement, ils furent mené jusqu’à la pièce réservée aux personnalités, « VIP » donc. Le Genin emboîtait parfaitement la pas au Jonin dont il observait la manière de travailler. Le Kobayashi avait travaillé à devenir quelqu’un qui savait contrôler ses capacités et à ne jamais sombrer à un point où il devait menacer ou mettre sous pression des personnes innocentes.
Non, il n’avait aucune intention de devenir un Shinobi gradé sans empathie, il le deviendrait à sa façon.
La discussion tourna rapidement, des menaces pour faire parler ce suspect potentiel, chose qui ne choquait déjà pas autant Kyoshiro, qui comprenait bien que cet homme avait un lien quasiment certain avec la tueuse qui avait provoqué cet incendie. Le fils des forêts connaissait bien moins le dossier que Yamato qui avait investigué depuis le début de cette mission. Bien évidemment Kurotawa nia en bloc ces premières accusations, très directes, mais Kyoshiro avait à peu près cerné l’essentiel des méthodologies du Jonin, et face à une crapule, il n’aurait pas vraiment d’hésitation à faire ce qu’il fit.
« Il me semble nécessaire de rajouter, Monsieur Kurotawa que nous avons avec nous une Kunoichi dotée de talents claniques, du clan Yamanaka et qui est certainement célèbre, redouté par les crapules qui traitent avec une meurtrière pareille. Il vaudrait mieux qu’on s’en tienne à ce seul entretien. »
Le Genin s’essayait à cette nouvelle discipline, déjà pour envoyer un tacle discret au Jonin et lui montrer du doigt l’aberration d’user de tels recours contre des Civils innocents, mais aussi pour appuyer la pression que devait ressentir ce pauvre Homme, qui semblait transpirer subitement avant de passer aux aveux. Entre une meurtrière qui était certainement passée à autre chose et tout un Village Shinobi, il fit son choix en une fraction de secondes.
« Je… D’accord ! Je vais vous dire où la trouver, mais laissez-moi tranquille après ça ! »
Le coupable griffonna une adresse sur un papier, correspondant à un Bar qui se situait dans les ruelles de Kanetsu.
« Elle doit y retrouver un partenaire ce soir, c’est tout ce que je sais sur cette femme. »
L’information en poche, Kyoshiro se contenta de quelques mots avant de tourner les talons.
Récupérer le peu d’information que cet homme avait sur notre tueuse était capital pour notre mission. Malgré ce que je montrais en apparence, je ne voulais pas faire plus de victime qu’il y en avait déjà juste pour arrêter cette criminelle. Certes, l’odeur ambiante et les coups fourrés que cet homme pouvait avoir en réserve me donnaient plus que de raison de lui foutre une raclée, mais nous avions besoin de lui pour retrouver notre criminelle. C’est alors que le Genin fraichement arrivé intervint. Reprenant la parole, il insista sur le fait que nous ayons une télépathe qui puisse déterminer s’il mentait ou non. Il était vrai qu’Inoue était sensée être capable de nous couvrir, mais depuis que nous étions rentrés dans le bar à Opium, elle semblait… Absente. Difficile à dire. M’enfin, il fallait avouer que malgré tout, cela avait bien marché pour servir de bluff, car notre homme avait parlé. Griffonnant ce que nous voulions savoir, je pris prestement le papier des mains de notre crapule.
« - Inutile de dire que si vous la prévenez… Nous reviendrons pour vous. »
Un dernier avertissement afin de lui faire comprendre la gravité de ses actions s’il devait agir contre nous, nous voilà rapidement en direction de la sortie. L’air frais enfin remplissant mes poumons alors que je pus reprendre un semblant de calme sur la mission.
« - … Bon boulot, Kyoshiro. »
Il fallait rendre au Kage ce qui appartenait au Kage. Le ton restait sec et monotone, mais au moins je voulais faire comprendre que quand les bonnes initiatives sont prises, elles sont reconnues. Une fois dit, je préférais guider notre groupe dans un endroit un peu isolé, mais également pas dans la direction du lieu de rendez-vous. De ce que je voyais de l’heure, nous en avions quatre pour nous préparer. Maintenant que nous étions seuls, il était temps d’aborder le vrai sujet de discussion.
« - Maintenant que nous avons le lieu et l’heure… Nous pourrons nous préparer. Je préfère le répéter, mais Nakata est extrêmement dangereuse. Même si je devais l’affronter dans un duel, je ne pourrais garantir ma victoire, c’est pourquoi nous devons faire en sorte de préparer le terrain. Si nous voulons l’avoir, nous devons être sûr que nous pourrons l’empêcher de s’enfuir, ou de prendre des civils en otages. Et enfin, nous devons surtout faire en sorte de la capturer vivante. Inoue, je préfère que tu t’assures que personne ne s’approche du lieu de l’affrontement, et que tu puisses localiser et mettre à l’abri la personne qu’elle doit rencontrer lors du rendez-vous. »
Le nom du collègue qu’elle devait voire était inscrit sur le papier. Je préférais cependant ne pas commencer à le chercher aujourd’hui. Si jamais il se doutait de quelque chose, il pourrait prévenir Nakata qui prendrait la fuite sans hésiter. Nous n’avions qu’une chance, ne prenons pas le risque de la rater.
« - Kyoshiro, je crains que je ne sois pas aussi familier que sur les autres de tes capacités. Aurais-tu des talents qui pourraient nous aider à au moins piéger le lieu, ou limiter les mouvements de notre cible ? Je serais capable de l’immobiliser dans ma glace, mais si jamais elle la fait fondre avant… »
Il me restait évidemment le combat au sabre, chose que j’emploierai en priorité pour la combattre évidemment, mais cela ne nous aiderait pas pour la ramener en vie au village. Non, le meilleur plan était de réussir à la capturer dans ma glace, pour ensuite faire en sorte qu’elle ne puisse plus utiliser ses sceaux… Et pour ça, une solution radicale et efficace s’offrait à nous.
Les informations en poche, le groupe de Shinobis put se diriger dans la Capitale, en direction des ruelles où se situait le bar décrit par le suspect. Il n’y avait pas grand-chose à dire pour le Kobayashi qui restait très hermétique au commandement de cet homme trop tempêtueux à son goût et qui pouvait mettre des Civils en danger ou sous pression pour réaliser le plan. Un bar, avec des civils qui étaient peut-être innocents, le Genin devait absolument coopérer – il le ferait par obéissance envers les protocoles du Village de Konoha et par respect pour l’honneur du Clan Kobayashi qui s’était affilié à la Feuille, mais aussi pour lui. Pour s’assurer qu’aucun civil ne soit mis sous pression, sans un moyen sur d’être entier après leur intervention.
Une énième menace pour tenir le coupable désormais en tenaille que le duo se dirigea tranquillement vers la sortie. Le compliment aussi froid fusse-t-il fit hocher la tête au Genin qui se contenta de suivre le Jonin dans sa stratégie et allait tout mettre en œuvre pour éviter les débordements ou les balles perdues. Il avait les capacités désignées pour ce genre de tâche après tout. Une dizaine de minutes de marche permit au groupe de se retrouver à l’écart, dans une ruelle où se dissimuler était chose faite, mais non loin du Bar qui restait en visuel pour les Konohajins.
Le Yuki commença à exposer son plan d’action, attentivement suivi par Kyoshiro qui trouvait ça pertinent. Après tout, la criminelle était dangereuse, rescapée d’Arashi, pour en avoir affronté des rescapés de ce trou, le Genin savait à quel type d’énergumènes ils allaient avoir affaire et ne discuta aucunement les ordres, au contraire il rentra dans la danse.
Aux interrogations que se posaient Yamato, et elles étaient légitimes, sur ses capacités, le Kobayashi se contenta de répondre par le nom du Mokuton qui était certainement plus causant.
« Je maîtrise le Mokuton à un niveau avancé, j’ai également un pacte d’invocation qui pourrait nous aider à la capturer sans devoir la tuer. Mes invocations sont spécialisées en Genjutsu de tous types et ont un Odorat unique. »
Aux interrogations et aux doutes, Kyoshiro apporta tout son savoir-faire.
Si la criminelle était d’un niveau conséquent, elle avait affaire cette fois à une équipe qui pouvait être fière de posséder autant d’atouts pour une capture en « douceur » et sans effusion de sang.
« Entre la glace et le bois en comptant les capacités de mon invocation, les possibilités sont conséquentes, on va y arriver. »
Une phrase d’optimisme pour montrer que le mental était au beau fixe, que Kyoshiro laissait le Capitaine du groupe ouvrir le pas jusqu’à ce Bar – il le suivrait au millimètre et se tiendrait prêt à l’action, à tout instant.
Il fallait croire que le destin s’était mis contre moi quand il m’a envoyé en mission. Entre les délais retardés pour être envoyé ailleurs, les changements de coéquipier en plein milieu pour aucune raison, et maintenant j’apprends que pour affronter une incendiaire, nous nous retrouvons avec un maître en Hyôton et un en Mokuton. Une farce des plus amusantes dirons-nous. M’enfin, il avait raison sur un point, nos capacités étaient bonnes pour tout ce qui était capture, donc si nous pouvions l’empêcher de faire le moindre Mûdra, le problème de nos constructions sensibles aux flammes n’en serait plus un… Son second atout était sans aucun doute bien plus intéressant : des invocations douées dans le repérage et le Genjutsu… Dépendant d’à quel point ils maîtrisent ces domaines, on pourrait en faire quelque chose. Mais vu qu’il s’agit d’un Genin, il est peut être inexpérimenté… à voir.
« - Avec tout ça, il y aurait moyens de faire quelque chose… Si tes familiers ont un odorat si familier, peut être pourront-il différencier l’odeur de cendre de ces jutsu de la plus classique. Si c’est dans leur cordes, invoques en un, qu’ils puissent nous prévenir de son arrivée. »
Nos pas se terminèrent alors que nous nous trouvions enfin à proximité des lieux. Mais avant d’y entrer, je devais mettre un détail au clair.
« - En revanche… J’aimerais que l’on fasse en sorte de la trainer hors de ce bar. Même si nous étions apte à la capturer, il ne faut pas envisager l’éventualité d’un affrontement. Et elle n’hésitera pas à utiliser les civils aux alentours en otages… Le meilleur moyen serait de nous faire passer pour son contact, mais elle serait suffisamment douée pour voir à travers un Henge. Nous devons donc réussir à les convaincre de sortir par eux-même… Si tu as des suggestions, je suis preneur. »
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Après discussion avec le Genin, il fut décider qu’il se postera à l’intérieur du bar pour observer la rencontre, et donc, la venue de la criminelle. Bien que ses invocations soient efficaces pour localiser par odorat la venue, rien ne valait un bon vieux contact visuel. Mes talents au combat nécessitant bien plus d’espace, j’ai pris le rôle de garder la sortie du bar. Si jamais elle tentait de s’enfuir, je serais suffisamment proche pour l’intercepter. Maintenant, il ne nous restait plus qu’à espérer que la criminelle ne soit pas dotée de talent en détection, en plus de sa capacité de camouflage unique. Le cas échéant, nous serions dans la merde. Il ne restait plus que quelques minutes avant l’horaire indiqué, et je n’avais pas de trace d’elle à l’horizon. Soit elle avait utilisé ses talents pour approcher le bar, soit elle nous avait repérer… Espérons que ce ne soit que moi qui soit aveugle à la situation…
Tandis que les deux Shinobis se mettaient au point quant à la stratégie à adopter, Kyoshiro gardait un œil sur les entrées et sorties de ce Bar que peu de monde semblait fréquenter. La devanture de l’établissement avait clairement été laissée à l’abandon par les propriétaires tout comme un emplacement de la capitale qui était mort. Le Kobayashi écouta le Yuki détailler l’ensemble de leurs cartes et s’attarda quelque peu sur les Lémuriens qui faisaient la spécialité du Genin, lequel esquissa un sourire.
Sitôt demandé, sitôt fait, le Konohajin s’assura d’abord de n’attirer l’œil ni l’oreille de quiconque avant de se mordre le pouce pour y faire couler un mince filet de sang. Ce dernier étalé sur la paume invocatrice, cette dernière, suite à quelques mudras fut apposée au sol, invoquant Bouba le Lémurien.
« Salut p’tit pote ! Besoin d’un coup d’patte ? »
« Salut Bouba ! J’ai besoin de ton flair pour garder à l’œil une criminelle qui pourrait se rendre invisible. Tu peux faire ça ? »
Le Lémurien se gratta les oreilles avec ses pattes avant tandis qu’il grimpait sur l’épaule de la jeune pousse des Kobayashi.
« Ouais j’devrais pouvoir filer le train à une donzelle discrète ! »
Kyoshiro se retourna vers le Jonin, alors qu’ils étaient relativement proche du Bar, après une bonne minute de marche pour réduire la distance. Le haut gradé prit en compte la présence des civils et organisa sa stratégie de manière à ne pas les mettre en danger, donc à faire sortir la criminelle ou faire sortir les civils, même si la seconde option rendrait leur coup de filet trop téléphoné pour Kyoshiro qui hocha de la tête par la positive.
« Je vais me faire passer pour un Marchand, j’ai l’habitude et les autres Marchands du coin me connaissent un peu, ce sera assez crédible. Il ne faut pas évacuer les civils, mais comme tu dis, faire sortir la criminelle par la force des choses. »
Se remémorant les éléments a concernant dans son dossier et les éléments qu’il avait à disposition, le Genin affina sa suggestion.
« Si elle manie les flammes aussi bien, les Civils seront rapidement pris pour cible, et rien de plus pour une criminelle acculée que d’utiliser la population pour tenir enchainée ceux qui doivent leur rendre service, nous. Je vais la filer au train avec Bouba, son odorat peut non seulement lui permettre de pister une personne, mais aussi de mesurer sa dangerosité en analysant son chakra, même si c’est pas du détail de haute volée. On va devoir jouer le jeu de la patience, mais si elle m’attaque, je peux être en mesure de protéger les civils et permettre une évacuation forcée, et si elle cause du grabuge inutilement, tu pourras la prendre en tenaille facilement, si elle pense que je suis seul. »
Ne perdant pas de temps, le Kobayashi sortit sa longue cape, qu’il gardait pour ses voyages, logique au vu de l’hiver qui approchait, et ôta le bandeau qu’il gardait accroché sur sa besace avant de se recouvrir avec la longue tunique noire. Simple, efficace, le Civil par excellence.
« Si elle est dotée de détection, elle comprendra vite l’arnaque, mais le temps de le comprendre, d’analyser la situation, de réagir, de tenter soit une attaque ou une fuite… Dans le premier cas je devrais être capable de défendre les Civils un temps, le temps qu’ils aillent se mettre à l’abri. Dans ce scénario, on aura deux coups d’avance sur elle. »
Ne s’attardant pas sur les détails, qui ont déjà été vu, le Kobayashi hocha de la tête tandis que Bouba se glissa sous la Cape, puis tourna les talons et pénétra dans l’établissement qui était sobre, pour ne pas dire miteux mais néanmoins fonctionnel. Des marchands, des hommes de passages, des ivrognes, la couverture parfaite pour Kyoshiro qui s’attela au Bar et commanda un apéritif pour rester sous couverture.
Le regard évasif, il cherchait de l’œil la criminelle, laissant soin à la bête velue aux grandes oreilles de localiser précisément la criminelle, dès qu'elle serait à portée de l'Odorat du Lémurien.
Le Genin quant à lui, comptait bien en profiter pour se remplir la panse mais se tenait prêt tout en restant naturel au possible !
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