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Pollens et autres spores.
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Kinoko Chikkou
Kinoko Chikkou
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Kinoko Chikkou
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Kinoko Chikkou
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Pollens et autres spores.
Ryokuiki la nomade. Le Vert souffle des poètes, la Ville à roulette pour la plupart des gens, le Foyer des marchands.
C’était… Comment vous l’expliquer sans altérer ce monument à l’ode de ceux qui voyagent ?
Ryokuiki c’était avant tout un rêve et une promesse. Le rêve de réunir les marchands du monde entier sur une même ville, une ville qui ne serait pas immobile, une ville qui serait changeante. Une ville qui serait comme eux, ivre de découvertes et rencontres ; la promesse que ceux dont l’âme vagabonde auraient une maison quelque part, un foyer qui, même sans les avoir jamais vus, leur ouvrirait ses bras sans jamais hésiter.
Ça n’avait été qu’une blague au départ, un projet qui ne devait pas se réaliser. Mais ils se la répétèrent, cette blague, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle s’ancre dans leurs esprits.
Ils voulaient cette ville.

Cela commença par une taverne. Cela ne commence-t-il pas toujours par une taverne ?
Ils la rebâtirent, la dotèrent de roue et de voiles.
Ah elle était belle la taverne du Vert souffle, avec ses six roues mal alignées et ses deux voiles ridicules… Mais elle roulait. Elle roulait et cela leur suffisait amplement.
Ils roulèrent dans les plaines de Kusa, de village en village.
Ils furent rejoints par des marchands de Mizu qui, irrésistiblement attirés par l’appel d’une ville nomade, améliorèrent leurs pathétiques voiles. Eux aussi montèrent une échoppe sur roue. Ils fixèrent une chaîne entre les deux baraques.
La ville était créée, les marchands affluèrent.

Ils vinrent de partout, bien décidés à ce que Kusa porte leur ville.
Ils consolidèrent les baraques, créèrent des plateformes et des pontons. Les roues se multiplièrent, les voiles s’agrandirent et les maisons commencèrent à s’unir pour créer la Ryokuiki que l’on connaît : immense, intriquée et libre.

Jamais hostile envers quiconque et prompte à générer des flux économiques vertigineux, Ryokuiki – la cité des marchands, rappelons-le – s’intégra somme toute assez bien au pays de l’herbe et sans que cela atteigne son identité propre.
Le Vert souffle était et resterait toujours la ville des marchands.
On y tenait des congrès, on y nouait des alliances et on y stockait parfois de la marchandise très précieuse.
C’était d’ailleurs à Ryokuiki que se trouvait le seul tribunal des marchands, où ils venaient pour régler leurs comptes.

Le convoi de Chikkou était ici pour cette raison. C’était une histoire de vol intentionnel de clientèle et de non-respect des taxations, ou quelque chose du genre.
Vous vous doutez bien que notre champignon, alors âgé de quinze ans, n’avait pas très bien réagi face à cet amas de tissus et bois brinquebalants. Ou plutôt si, il avait bien réagi…
La ville l'avait ensorcelé. Il l’avait à peine vue, qu’il la contemplait déjà.
… Et cela faisait environ trois heures maintenant.
Trois heures d’errance au grès des plateformes et des pontons.
Il n'était plus vraiment là. Son ombrelle cramoisie calée contre son cou, il profitait du spectacle et du vent.

Il la percuta sans s’en rendre compte, le choc le ramena à la réalité.
Le kinoko regarda autour de lui. Il ne reconnaissait pas cet endroit. Il était à Ryokuiki, sans savoir où.
Il lui fallut un instant de plus pour réaliser que la plateforme autour de lui était anormalement fleurie. Il se souvenait avoir vu des fleurs ici et là, mais cette plateforme était différente. Il y avait de l’herbe, quelques fleurs.
Ça n’était pas grand, un carré de cinq mètres, mais c’était un jardin. Cela avait tout du jardin.

« C’est un… »

Il était sur le point de finir sa phrase quand il se souvint qu’il venait de percuter quelqu’un. Il lâcha un « Haha… » terriblement gêné et se gratta les cheveux.
Il allait rougir, il le savait.

Il baissa le regard, s’inclina comme le chef du convoi lui avait appris – buste légèrement incliné, regard vers les pieds de l’interlocuteur.

« Veuillez m’excuser. »

Chikkou hésita un instant, avant de reprendre.

« Vous pourriez me dire où on est ? Je veux dire… Exactement ? »

Il se redressa alors, prêt à entendre cette réponse nécessaire et à trouver un moyen pour que la personne le raccompagne.
Les membres du convoi ne sauraient jamais, avec un peu de chance.
Kinoko Chikkou
(#)Mer 9 Déc - 16:48
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Seika Itoe
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Pollens & autres spores
10 ans plus tôt, Kusa no Kuni.
Ryokuiki, la ville mobile.
La fierté de tout un pays, qui se garde pourtant d’en parler à l’internationale. Garder le secret sur cette institution si bien ficelée, c’est s’assurer de sa survie.
C’est une cité formidable, bâtie sur plusieurs générations, qui traverse Kusa tout au long de l’année, pour s’installer ici et là, uniquement de façon éphémère.
Pour les habitants du pays, c’est une véritable attraction : s’y rendre quand elle passe est une activité primordiale, à laquelle personne ne déroge jamais.

Ryokuiki, la ville mobile. Ville du bonheur. Ville du progrès.
Ville qui prouve le prodige humain, la capacité de l’Homme à créer encore, toujours plus.
À dépasser toutes les limites qui lui sont imposées.

Ryokuiki, la ville mobile.
Une ville où Itoe adore se rendre. C’est toujours si beau, si bien.
Quand elle est ici, elle n’a pas besoin de se comporter comme le veut la tradition de sa famille. Elle n’a pas besoin d’être parfaitement droite, parfaitement polie, parfaitement éduquée, parfaitement parfaite. Elle a juste besoin d’être Itoe.
Juste Itoe.
C’est toujours un grand souffle dans sa vie, un moment de pause dans son éducation bien trop stricte à son goût.

Souvent, elle grimpe ici dans le secret, quand personne ne se souvient de la surveiller.
Trop habitués à ce que la famille soit très respectueuse, bien élevée, complètement coincée du cul – à un moment, il faut appeler un chat un chat – ils oublient que la jeune Itoe n’est pas encore formatée.
Elle n’est pas encore comme eux.
Elle a encore ces grands rêves inaccessibles, qui lui font faire des folies. Ces rêves formidables, beaucoup trop grands pour son propre esprit, vers lesquels elle tend inlassablement les mains.
Ils oublient que leur petite Itoe, si jolie, si douce, si fragile, n’est pas encore comme eux.
Qu’elle a besoin du grand air.

C’est donc ici qu’elle vient le chercher, une ou deux fois par an. Ce n’est pas rare qu’elle s’y cache quelques fois, pour prolonger sa propre escale.
Aujourd’hui n’est pas un jour de fugue, cependant. C’est un jour un peu comme les autres.

Posée dans un petit coin de Ryokuiki, Itoe amuse la galerie. Elle fait fleurir de nombreux bourgeons sur une plateforme, pour que les enfants voyageurs aient un aperçu des capacités des Seika. Les enfants, ravis, lui demandent systématiquement une fleur. Les parents, touchés, semblent encourager l’adolescente à partager ses trésors.
Avec un sourire, la demoiselle ne dit jamais non. Elle accepte toujours, pour leur plus grand bonheur.

Alors que sa démonstration est terminée, Itoe décide de se déplacer un peu, pour aller chercher à boire et à manger.
En chemin, elle croise quelqu’un.
Quelqu’un de plus grand qu’elle.
De plus massif, aussi.
Quelqu’un de suffisamment fort pour la faire tomber sur les fesses en la percutant. Elle s’échoue sur le sol de la plateforme, hébétée.
Ses deux yeux rouges se lèvent pour détailler l’obstacle.
C’est un homme brun, aux prunelles de la même couleur que les siennes. Il est plutôt mignon.
Un visage doux, d’une grande innocence.
Il a l’air d’avoir la peau douce.
Son teint est beaucoup plus mat que le sien, aussi. Elle a l’air d’être un flocon de neige, à côté.
Itoe se relève sans rien dire : son interlocuteur a l’air bien trop gêné pour qu’elle ne le coupe, ou ne tente même de l’attaquer. Et puis, ça, c’est une des habitudes récupérées par l’éducation : ne pas couper la parole. Attendre que la personne qui s’exprime ait fini pour, ensuite, exposer ses propres idées.

Il reste bloqué un instant, jusqu’à s’incliner. Une révérence basse, très basse.
Bien trop basse.
Mais il y a de l’intention dans cette courbette. L’envie de bien faire.
Itoe l’observe en souriant.
Ses deux iris prennent le temps de bien détailler cette silhouette. C’est un étranger, à n’en pas douter. Un étranger, oui, mais d’où ? De quel pays vient ce garçon ?

Il se relève après avoir demandé la localisation exacte.
Un sourire sur ses lèvres.
Elle rend la révérence, une courbette parfaitement parfaite. À peine artificielle.
Itoe se redresse aussitôt, toujours aussi rayonnante.
Ses prunelles rougeoyantes s’accrochent à celles de son interlocuteur.

« Tu es à Ryokuiki, qui évolue actuellement dans les vertes plaines de Kusa. »

Montre toute la ville d’un geste du bras.

« Nous sommes près d’un des villages du clan Seika, aussi, si tu veux plus d’informations. Clan Seika qui est le mien, clan de personnes capables de manipuler les fleurs. »

Geste plus léger, cette fois pour désigner le parterre de fleurs qui les entoure.
Elle hausse les épaules.

« Ça arrive de bousculer des gens, tu sais ? »

Un large sourire, grand comme un croissant de lune.

« Surtout quand on est grand comme toi et petite comme moi ! »

Elle se met à rire de sa petite voix cristalline.

« Je m’appelle Itoe. Bienvenue à Kusa, bienvenue à Ryokuiki. »

Penche la tête.

« Et toi, qui es-tu ? Veux-tu que je te fasse visiter la ville ? »

Pas de parfaitement parfaite.
Et avec quelqu’un qui a l’air aussi « normal », aussi parfait dans son imperfection, Itoe ne peut que se sentir bien.
Drôlement bien.
Seika Itoe
(#)Ven 11 Déc - 23:04
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Kinoko Chikkou
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Vous souvenez-vous de cette impression étrange lorsque, tard la nuit, au sortir de je ne sais quelle auberge, vous tombez sur quelqu’un et le mélange d’ivresse et de joie vous arrête ?
Vous êtes là, immobile, des fourmis parcourent vos pommettes et votre bouche s’entre-ouvre malgré vous. Vous inspirez, vous vous craquez un doigt.
C’est réel. Cette personne est réelle et, une parcelle d’instant plus tard, vous cherchez déjà à trouver un moyen pour la retenir, pour être sûr que votre nuit ne se finira pas ainsi… Il n’y a même pas d’autre intention que celle de lui parler.
C’est simple, innocent.

Chikkou est transi dans cet état.
La première chose qui lui vient est qu’elle est petite. Plus que sa mère, plus que la vieille Jijin. Si petite qu’on pourrait croire que ses fleurs la dévoreraient sans laisser aucune trace.
Vient ensuite sa pâleur. Notre champignon, enfant des hautes montagnes et amoureux du désert, ne sait pas qu’on peut être aussi pâle. Ça n’est donc pas une légende ? Il en sourit, presque incrédule.
Le regard aux couleurs du sang ne le frappe que d’autant plus. Elle est albatros ? Non, ça n’est pas le terme, mais ça ressemble.
Il ne réalise qu’après – et oui, seulement après – que c’est une fille. Ou plutôt il n’en prend la pleine mesure que lorsqu’elle rit. Ce rire, si étrangement pur, si bizarrement naturel, le gifle, le ramène parmi les vivants. C’est une fille, et elle n’est pas comme la vieille Jijin ou cette folle de Kamina.

Il rougit un peu sous son teint mat lorsqu’elle lui demande qui il est.
Et là, à cet instant précis, la confusion l’assaille et il s’inflige des dégâts à lui-même.

« Je m’appelle Yama Kinoko, je suis un Chikkou et je viens de marchand no Kuni. »

Il s’interrompt, rougit de plus belle et se gratte l'arrière du crâne. Son regard glisse dans un angle. Ça n’est pas la bonne phrase. Ou plutôt si, mais pas dans le bon ordre.
Il ferme les yeux, se mord l’index gauche en secouant légèrement la tête. Il est vraiment Chikkon, notre champignon.
Il inspire, ricane de lui-même.

« Désolé, je vais reprendre. Je m’appelle Kinoko Chikkou, je suis un marchand et je viens de Yama no Kuni. »

Il lui sourit étrangement, à la fois gêné et fier de ses racines.
Il lui tend la main droite pour serrer la sienne.

« Enchanté de faire ta connaissance, Itoe. »

Les dires de la Seika lui reviennent. Elle a dit maîtriser les fleurs, si sa mémoire est bonne.
Il lâche sa main.

« C’est amusant que tu puisses faire des fleurs, car moi… »

Il inspire, malaxe son chakra – il va le faire. Vous savez qu’il va le faire, n’est-ce pas ?
Notre champignon fait un clin d’oeil à sa nouvelle rencontre avant de souffler vers elle un nuage de spores au parfum automnal.
Chikkou s’approche d’elle et pointe du doigt la plateforme derrière elle pour qu’elle se tourne.

« Moi je fais ça. »

Des dizaines de petits champignons tous plus comestibles les uns que les autres, sanguins, cèpes et autres morilles, constellent doucement le jardin.
Chikkou n’était déjà plus comme les autres Kinoko, comme ceux qui ont honte de ce don que certains trouvent sans esthétique, sans intérêt.
Lui, il sait. Il sait que les champignons valent les fleurs, que cela revient à comparer le vent aux vagues : c'est sans intérêt.
Mieux vaut les regarder résonner. Du moins c’est ce en quoi il croit.

« Et, pour en revenir à ta dernière question : oui, j’adorerais que tu me fasses visiter la capitale des marchands. »

Sa joie s’entend, et elle ferait vomir les plus cyniques d’entre nous.
Kinoko Chikkou
(#)Sam 12 Déc - 8:53
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Seika Itoe
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Pollens & autres spores
Yama Kinoko.
C’est quoi un Chikkou ?
Et marchand no Kuni, c’est un vrai pays ?

Elle ne sait pas encore toutes ces choses, Itoe. Ça lui paraît pas si déconnant, finalement. Étrange, mais pas déconnant. Elle l’observe longuement.
Non, il y a quelque chose qui cloche. C’est comme si … comme s’il n’avait pas dit la bonne chose. Les bonnes choses ?
Elle ne sait pas. Elle se contente de laisser ses grands yeux écarlates se balader sur sa silhouette, caresser son visage. Il est mignon.
Kinoko ?
Yama ?
Chikkou ?
Elle ne sait pas. Mais il est mignon.

Il se reprend, se mord le doigt et inspire. Oui, il s’est raté. Quand il recommence, tout fait bien plus de sens. Il s’appelle Kinoko Chikkou, marchand venu de Yama no Kuni.
Itoe ne situe pas très bien les pays sur la carte du monde, donc elle ne parvient pas à savoir si Yama est loin ou proche de Kusa. Elle laisse l’information dans un coin de sa tête, pour lui redemander plus tard.
Quand il tend la main, l’albinos la serre doucement, sans trop réfléchir. Une coutume rapidement intégrée à son propre fonctionnement, qu’ils lui ont apprise pendant tous ses interminables cours de bonnes manières. Elle connaît presque toutes les manières de saluer.
Il paraît que certains se font des bisous sur les joues pour se dire bonjour, par exemple.
Quelle étrange coutume.

Il lâche sa main, se concentre sur autre chose. Il décide de montrer à Itoe ce qu’il sait faire.
Il souffle des spores, qui laissent l’adolescente perplexe. Elle l’observe, avant de se tourner. Parmi son parterre de fleurs figurent désormais de nombreux champignons. Ils se mêlent à la danse, créent un paysage presque pittoresque.
Itoe applaudit vivement, bien trop contente de voir quelqu’un capable de faire quelque chose comme ça.

« C’est si joli ! »

Elle se tourne, lui décroche son plus beau sourire.
Dans son esprit résonne l’envie de foncer dedans pour se mettre au milieu et les toucher, voir comment ils sont faits, s’ils sentent bons, s’ils sont vénéneux. Elle a envie de tout savoir.

Chikkou a l’air partant pour qu’elle le balade dans la ville. Itoe hoche la tête.

« C’est d’accord ! Suis-moi ! »

Pleine d’une énergie nouvelle, l’albinos l’attire directement sur la plateforme. Elle en profite pour observer les champignons. Du bout des doigts, elle en attrape un et le porte à son nez. La texture et l’odeur sont intéressantes, elles ne choquent pas.

« Je peux le garder ? »

Elle le tend comme un trophée.

« Si tu veux, tu pourras garder une de mes fleurs. Elle finira par flétrir, mais ça te fera un souvenir, comme ton champignon pour moi ! »

Itoe a envie de sauter partout. Une part d’elle prie pour qu’il accepte et lui laisse ce champignon. Ce serait le champignon de Yama Kinoko Chikkou. Elle rit doucement.

« Mais, dis-moi, Chikkou. » Penche la tête. « C’est loin, Yama ? »

Lui faire visiter la ville, d’accord, mais il n’échappera pas à ses questions. Il pourra en poser lui aussi, enfin, s’il en a, évidemment.
Elle gambade lentement, de sa démarche sautillante.

« Qu’est-ce que tu veux voir en premier ? Les commerces ? Ou les zones un peu plus touristiques ? »

S’enquérir de ses préférences, pour lui offrir une visite aussi qualitative que possible. Un peu de bonnes manières, beaucoup de bienveillance.
Oh, oui, beaucoup.
Seika Itoe
(#)Jeu 17 Déc - 16:34
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Aaaaah l’adolescence… L’adolescence avant Arashi, qui plus est. Ils sont jeunes, ils sont beaux. Peut-être même que jeunesse les rend plus beaux encore.
Elle sourit. Il sourit aussi, sans trop comprendre pourquoi. Elle observe ses créations, les trouve jolies.
Il comprend.

L’albinos le tire de ses pensées. Ah, oui. La visite. Évidemment. Chikkou ne dit rien, il la suit.
Le feu vient ravager ses pommettes lorsqu’elle lui dit désirer garder l’un des champignons. Il hausse les sourcils avant de se mordre discrètement la langue.
Nop, tout est bon. Tout est réel.
Alors il sourit.

« Avec plaisir et, oui, je veux bien l’une de tes fleurs… » Il s’arrête un instant, réfléchit. « Mais tu me la donneras plus tard, d’accord ? »

Il la regarde, lui fait un clin d'oeil. Elle est vraiment bien, cette journée. Au-delà de tout ce qu’avaient promis Otto et les autres membres du convoi.

« Yama… C’est à deux pays d’ici, j’dirais. » Il s’arrête - comme veux-tu qu’elle sache ce que ce la représente, Chikkou ! – et reprend . « Il faut traverser Ame et Juurui pour atteindre mon ancien pays. Cela peut ne prendre que quelques jours, mais la plupart du temps, en convoi du moins, cela représente un voyage d’un à deux mois. »

Et si cela représente tant, c’est à cause des innombrables arrêts que chaque convoi effectue – sauf rares exceptions – dans le moindre hameau. Mais ça, Chikkou n’en parle pas.
Le champignon n’est pas encore tout à fait sûr de la marche à suivre, et il ne supporterait pas qu’un faux pas vienne tout gâcher.
Alors il est prudent. Il surfe sur la vague, suit ce mouvement qui semble à la fois si plaisant et si naturel. Il prend ses marques.
Le choix le laisse un instant perplexe. Autant profiter au mieux de cette journée. Il n’y en aura peut-être pas deux dans cette décennie.
Les commerces ou le tourisme ? La réponse est simple.

« Les membres de convoi me hueront s’ils apprennent que j’ai dit ça, mais qu’importe : le tourisme. S’il te plaît. »

À l’entendre, on pourrait presque croire qu’il la supplie de l’éloigner des commerces. Ça n’est pas tout à fait faux, mais comprenez-le. Le commerce, c’est toute sa vie. Il a besoin d’air frais, de respirer le monde à grandes bouffées de temps à autre. Il s’éteindrait, sinon.

Il la suit donc de pontons en plateformes en nacelles. Ses yeux s’arrêtent sur tout. Sur les gens marchands qui viennent de partout, sur les voiles immenses qui ne laissent presque plus voir le ciel, sur Itoe, parfois.
Quelque chose chez elle l’intrigue, mais il n’arrive pas encore à savoir quoi. Alors, comme dirait Otto en situation analogue : à l’attaque.

« Tu as toujours vécu à Kusa ? » Le ton est innocent, léger. Chikkou n’a pas encore vraiment rencontré la vie, et cela s’entend presque. « C’est comment, ici ? »

Il veut savoir. Il veut tout savoir. Le pays, les plaines, les coutumes, l’odeur de l’herbe au printemps et la couleur des kimonos à l’automne. Il veut qu’elle lui raconte tout et qu’elle n’oublie rien, surtout pas qu’elle se censure.
Kinoko Chikkou
(#)Jeu 17 Déc - 18:01
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Seika Itoe
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Il lui laisse le champignon ! Il lui offre !
Elle le met dans sa poche, lui fait une place de choix. C’est confortable, c’est doux, c’est bien. C’est le cadeau de l’étranger et ça la touche bien plus qu’elle ne l’aurait pensé.
Il accepte de prendre la fleur, mais plus tard. Peut-être pour ne pas qu’elle fane ? Ou autre chose. Elle ne sait pas trop, Itoe, elle se contente d’acquiescer. Elle lui donnera quand il voudra.

Chikkou vient de Yama, pays qui, selon lui, est à deux pays de Kusa. Deux pays ? C’est vaste, ça. S’il y a Hi entre les deux, c’est que Yama, c’est très loin. Itoe pense que non, Hi est un peu plus loin. Mais ça ne l’aide pas beaucoup.
Il précise un peu plus sa description : il vient d’un pays séparé de Kusa par Ame et Juurui. La traversée peut prendre quelques jours pour une personne seule, mais il est en convoi et cela monte rapidement au mois, voire plus.
Itoe cligne vivement des yeux.
Plusieurs mois ? Pour ça ?

« Ah, oui, quand même … »

Elle en reste bouche-bée. C’est dingue, vraiment.
Ça fait les pattes.
Chikkou doit savoir plein de choses sur le monde, il a dû voir bien des paysages. C’est une encyclopédie vivante.
L’intérêt d’Itoe est encore plus piqué à vif. Elle veut en savoir plus, d’autant plus. Elle veut tout savoir, elle aussi. Elle a plein, plein de questions à lui poser.

Mais d’abord, la visite. C’est son rôle du jour et Itoe le prend très à cœur.
Pour commencer, il choisit le tourisme.
Ils progressent petit à petit, évoluent dans la ville mobile. Les paysages s’enchaînent, défilent sous les yeux ébahis de l’étranger. L’albinos les observe paisiblement, entre la fierté et l’habitude. Elle est heureuse de montrer son univers à quelqu’un d’autre.
À quelqu’un qui ne risque pas de lui dire de se tenir bien droite, de parler mieux. De manger correctement.
Tiens d’ailleurs, en parlant de manger, pourquoi ne pas aller dans ce sens ?

En plus, Chikkou s’enquiert d’informations sur Kusa. Il veut tout savoir.
Itoe lui sourit.

« Oui, je viens d’ici. Je n’ai jamais voyagé. »

Soupire.

« Ma famille est assez rigide. Ils ne veulent pas que j’aille trop loin et considèrent que je serais en danger si je m’éloigne. L’avantage, c’est que je connais plutôt bien la région ! »

Bombe le torse, observe son partenaire du jour.

« Commençons par la nourriture. La nourriture est bien plus explicite que tous les mots du monde. »

Sans crier gare, Itoe saisit la main de Chikkou et l’emmène jusqu’à une grande échoppe d’où émane une odeur délicate. Ça lui donne faim avant même d’y arriver.
Comme Kusa est connu pour le clan Seika, mais aussi ses terres clémentes, le pays vit d’une agriculture prolifique, qui fournit à la fois beaucoup de fleurs, de légumes et de fruits.
Face à eux, un étalage de beignets qui ne semble jamais s’arrêter. Il y a des mets de toutes les sortes, à tous les arômes. Itoe en pointe un du doigt, devant lequel trône un petit écriteau sur lequel est écrit le mot « rose ».

« Ce sont mes préférés ! »

Elle lui sourit, fait signe au vendeur et en récupère plusieurs. Des beignets à la pomme, à la rose, à la poire et à la framboise. Deux de chaque, pour qu’il puisse goûter tous ceux qu’elle aime.
L’albinos poursuit leur petite visite, un beignet dans la bouche. Elle croque doucement, profite des sucreries qu’elle a offertes à Chikkou, mais aussi à elle-même.

« Kusa est connu pour sa prospérité. Notre Daimyô est gentil et, depuis que mon clan est arrivé, on nous dit que la criminalité a beaucoup baissé. Nous avons des histoires moins jolies, oui, mais je pense que c’est ainsi pour tout le monde. »

Elle hausse les épaules.

« Sinon, pour ma part, je connais surtout le clan Seika et ses coutumes. Lorsque nous devenons adulte, nous participons à la cérémonie de l’éclosion. Normalement, elle a lieu lorsque nous avons dix ans. Ma famille a décidé d’attendre, parce qu’ils considèrent que je ne suis pas encore adulte. Elle devrait avoir lieu très bientôt. »

Croque dans son beignet une nouvelle fois.

« Nous faisons une grande fête quand cela arrive, où tout le monde est invité. Mes parents, qui sont connus pour être de bons stratèges et sont plutôt riches, feront probablement beaucoup de choses quand le jour viendra. C’est une des premières choses intéressantes de mon clan. »

Réfléchit un instant pour ajouter des éléments.

« Au-delà de cela, la famille royale de Kusa travaille en collaboration avec le clan Seika car nous sommes connus, tous, pour nos grandes capacités au combat. Si la plupart des Seika préfèrent la paix et l’harmonie, certains sont de féroces combattants qui n’hésiteront pas à prendre les armes pour la famille Ikeda. »

Finit son premier beignet. Pomme, pour celui-ci. Elle regarde Chikkou.

« J’aimerais voyager, personnellement. J’aime bien Kusa, je me sens bien dans ma famille, mais il y a sûrement d’autres choses ailleurs. Et j’aimerais les voir de mes propres yeux. »

Un sourire. Oui, le voyage. Aller loin. Revenir un jour, mais partir quand même. Parce que le Yûkan est vaste, très vaste.
Et il mérite d’être visité.
Seika Itoe
(#)Mer 30 Déc - 17:07
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La distance que cela représente échappe à la Seika, Chikkou le voit bien. Ça l’amuse un peu. Lui n’a pas vraiment conscience de ce que cela peut représenter.
Il a toujours connu la route, notre champignon. Il la connaissait déjà mieux que sa maison du temps de Yama, avec sa mère.
Il connaît les chemins, les sentiers et le perpétuel roulis des chariots qui progressent lentement.

Les deux jeunes entament leur marche et la ville change sous les yeux de notre champignon. Les mats sont plus ou moins larges, la teinte des bois change d’une plateforme à l’autre. Le corps de Ryokuiki en écrit l’histoire, et Chikkou sourit.
Les hommes et les femmes qu’ils croisent semblent venir de partout, des mines de tetsu au brouillard du Mizu, des étendues glaciales de Yuki aux pics escarpés de Yama.
Le regard de Chikkou se balade sur une carriole plus basse que les autres – chariot tout terrain de Tsuchi, ou caravane à traction latérale de Suna ? - lorsque Itoe lui annonce qu’elle n’est jamais sortie de Kusa.

« C’est dommage ! »

Le cri vient du coeur. C’est vraiment triste, de ne jamais avoir pu sortir de chez soi. Et les infinies rizières de Kawa ? Et les rares salvateurs rayons solaires qui percent Ame ? Qu’en est-il de tout cela ?
Il ne dit rien, il l’écoute. Il sourit à la mention de famille rigide… Ils viennent visiblement de mondes aussi lointains que possible. C’est un fils de nomade, Chikkou. De corps ou d’esprit, peu importe.
La salive lui vient quand elle parle de manger. Le champignon apprécie l’idée, il rougit lorsque la Seika s’empare de sa main.
Il la suit donc encore et de fines odeurs s’emmêlent dans ses narines. Des fruits, d’abord, puis le miel et enfin, plus discrètes, les fleurs. Notre champignon hume discrètement, sourit. S’il n’est pas très porté sur le sucré, il saura apprécier telle douceur après un mois de trajet.

« Merci beaucoup ! »

Il croque dans le premier beignet, la framboise envahit sa bouche. Chikkou inspire profondément, râle de plaisir.
C’est bon. C’est définitivement bon. Il ne le dira pas tout de suite – il écoute Itoe –, mais il le fera bientôt.

La Seika a toute l’attention du Kinoko. Elle le monopolise, pour son plus grand bonheur. Des questions lui viennent rapidement. Étrangement – du moins c’est ce qu’il pense – ça n’est pas tant le pays qui l’intéresse, mais l’histoire d’Itoe.
Il souffle du nez lorsqu’elle avoue son envie de voyage, et ne peut s’empêcher de rebondir. Il lui posera ses questions plus tard, ils ont le temps. Il finit tout de même son beignet.

« Le monde est bizarre. » La phrase lui échappe, il rougit légèrement. « Il y a tellement de choses partout que… » Vous le sentez l’illuminé ? « ce serait dommage de ne pas le visiter. »

Il s’empare doucement d’un autre beignet. Croque.

« Rose ? Une franchement bonne idée. » Il passe la main devant sa bouche, comme gêné par son propre commentaire. « M’enfin, je ne suis peut-être pas le meilleur conseiller pour la question. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été un marcheur. Ma mère a une maison, à Nomura, mais nous n’y étions jamais très longtemps… »

Il sourit de nouveau. Il n’a jamais été fixe, ses racines s’étendent sous terre comme son clan dans le Yuukan. Il reprend une bouchée.

« Mais du coup, euh… Tout à l’heure tu disais que ta famille pensait que tu n’étais pas prête. Pourquoi cela ? »

Il soupire, cherche ces mots un instant. Comment expliquer le sentiment contrarié qui l’a piqué ?

« Je veux dire… Elle représente quoi, cette fête ? Parce que, si je suis capable de vivre avec un convoi, tu dois bien être capable de euh… D’éclore ? »

Chikkou ne parvient pas à s’exprimer, et ça l’embête.

« Tu… Tu vois ce que je veux dire ? »

Il sourit, continue de manger son beignet tranquillement.
Il ne sait pas vraiment sur quelle pente les embarque cette conversation, mais ça l’intéresse. Vraiment. Après tout, tant qu’il y a de la terre, il y aura des champignons.
Kinoko Chikkou
(#)Mer 30 Déc - 19:52
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Évidemment que c’est dommage.
Itoe ne le sait que trop bien.
Seulement, pour l’heure, elle n’est pas encore considérée comme une adulte. Elle ne peut pas encore décider de s’en aller, de prendre ses responsabilités.
Elle n’est que le bourgeon d’une fleur.
Ça limite bien des choses.

Chikkou remercie Itoe pour les beignets, croque dedans avec bonheur. Elle sourit. Ces petites choses fonctionnent presque à chaque fois. Seuls les plus rigides ne fondent pas sous leur goût délicieux. Il n’y a que les plus coincés qui n’acceptent pas d’admettre qu’ils sont de petites merveilles.
Parfois ils le savent, le vivent, reviennent en chercher lorsque les yeux les plus curieux ne les observent plus. Parfois, seulement, parce que certains ont trop besoin de sauver leur image. Les légumes secs, sans goût, sont plus savoureux.
Quel désastre.

Il reprend. Parle d’un monde bizarre.
C’est quoi, « un monde bizarre » ? ça veut dire quoi ? Est-ce que c’est positif, d’être bizarre ? Est-ce que c’est négatif ?
Itoe observe le Kinoko avec une grande attention. Vu ce qu’il dit ensuite, c’est probablement positif. Parce qu’être bizarre, c’est avoir des choses à découvrir. Des choses à montrer. Des choses qui rendent bizarre, mais qui sont plaisantes à voir. Intéressantes, probablement.
Itoe opine du chef. Elle comprend. C’est que ça doit être vraiment bien, de traverser ce monde bizarre.

Alors qu’il savoure le beignet à la rose, il explique qu’il a toujours voyagé. Il a une maison à Nomura, probablement à Yama, mais il n’y reste pas souvent. Ça aussi, c’est particulier. Ne pas rester chez soi. Voguer un peu partout, au gré des missions marchandes, au gré des vents.
Un peu comme Ryokuiki.
Itoe penche la tête, pensive. Peut-être qu’elle aimerait voguer, elle aussi. Aller un peu partout, sans avoir d’attaches, sans se soucier de ce qui lui arrivera demain. Traverser un pays, puis un autre, puis encore un, jusqu’à ce que ses pieds lui demandent d’arrêter.
Peut-être.
Ou peut-être qu’elle veut juste un endroit qu’elle peut appeler sa maison.
Elle sait pas trop, c’est pas encore clair dans sa tête.
Peut-être que c’est pour ça qu’ils considèrent encore que c’est une enfant ?

Ça gêne Chikkou. Il a pas l’air d’accord avec l’opinion de sa famille. Il considère qu’il est pas forcément mieux qu’elle, pourtant il vit dans un convoi. Alors pourquoi ne serait-elle pas adulte ?
Itoe sourit.

« Comme je te l’ai dit, ma famille est plutôt rigide. Je viens d’une branche de stratèges du clan Seika, donc ils entraînent les enfants à devenir de véritables élites. En plus de cela, ma famille est. » Elle réfléchit. « Guindée ? » Rit doucement. « Oui, disons-le ainsi. Ma famille est plutôt guindée, très soucieuse de l’image qu’elle renvoie. Nous devons nous tenir bien droits, parler avec un langage soutenu et être impeccables. Je suis éduquée pour devenir Seika Itoe, la parfaite héritière de ma branche. »

Elle soupire.

« Pour l’heure, selon leurs règles et leurs coutumes, je ne suis pas prête. Ce n’est pas étonnant, à vrai dire ; c’est même récurrent dans ma famille. Ma mère a eu son éclosion a quinze ans, par exemple. Les femmes sont d’autant plus surveillées et entraînées pour devenir de belles poupées. »

Encore une fois.
Puis, l’esquisse d’un sourire parvient à se frayer un chemin sur sa bouille de porcelaine.

« Je me dis que je ne veux pas être comme toute ma famille mais, je ne sais pas. Une autre part de moi-même sait que je n’y échapperai pas. Je serai comme eux, que je le veuille ou non. »

Elle lève les yeux vers le ciel, se perd dans l’immensité azur.

« C’est pour cela que j’aimerais voyager. Voir autre chose. Faire autre chose ? Exister autrement que par mon identité de Seika. »

De grands rêves, de grandes ambitions.
Elle regarde au loin, pointe du doigt ce qui leur fait face.
Au bout de l’ongle, une fontaine. Elle est de petite taille, probablement pour ne pas peser trop lourd lors des voyages, mais elle est très jolie.
La pierre représente une femme, probablement une divinité que les marchands de Ryokuiki admirent, que la jeune Itoe ne connaît pas.

Elle s’en approche en sautillant doucement.

« Il paraît que, si tu jettes une pièce dans la fontaine, ou quelque chose de petit mais précieux, ton vœu le plus cher se réalise. »

Un large sourire.
Chikkou a-t-il des vœux qui lui tiennent réellement à cœur ? A-t-il déjà pensé à ça ?
Itoe l’observe, intriguée.
Elle aussi, elle veut tout savoir.
Seika Itoe
(#)Lun 11 Jan - 19:08
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Comment peut-on vouloir formater les jeunes générations ? Et puis, pourquoi vouloir atteindre la perfection ? N’est-elle pas mère de l’ennui ? Chikkou fronce les sourcils. Et puis pourquoi vouloir faire des femmes des poupées ? Ne sont-elles pas celles qui souffrent le plus lorsqu’on les norme ? Ses yeux s’écarquillent, son regard s’éberlue. Les sœurs, la mère et les tantes d’Itoe ont-elles encore tout leur éclat ?
Il écoute Itoe, essaye de la comprendre. Non, ça n’est pas ça. Il essaye de comprendre sa famille, mais il n’y parvient pas.

Oh Itoe esquisse quelques sourires, elle rit un peu… Mais elle soupire. Il la regarde, presque triste. Voudrait-elle échanger leurs places ? Il a survécu à l’éducation prodiguée par Kinoko Nameko. Il survivra bien à une armée de clones.
Il n’ose trop rien dire. Passera-t-il pour un fou s’il lui raconte Iwaya ? Et Shigure ? Il ne lui répond qu’un :

« Oh… Je crois que je ne les comprends absolument pas. »

Il la regarde de nouveau, lui sourit le plus chaleureusement possible, qu’elle comprenne que ça va aller.
Ils avancent, arrivent au pied d’une fontaine. Il la connaît et, avant de répondre à Itoe, il se sent obligé de lui raconter.

« C’est la déesse aux cent-noms, celle que l’on connaît sans savoir pourquoi. On dit qu’elle est la seule divinité dont le royaume s’étale au-delà des frontières humaines, sur chaque territoire, sur chaque élément construit par la nature. Ses frères et sœurs n’aimaient pas qu’elle soit aussi libre, alors ils l’ont poussée au dehors du monde des dieux. »

Il sourit, Otto lui en a beaucoup parlé.

« Alors, comme elle ne peut pas retourner chez elle, les fondateurs de Ryokuiki lui ont offert un foyer, pour qu’elle veille sur ceux qui, comme elle, ne vivent que par les routes. »

Son regard se perd un instant sur la déesse et, pour une raison qu’il ignorera probablement toujours, il sait ce qu’il doit faire : lui peut la faire voyager tant qu’ils seront ensemble. Il prend une pièce dans sa poche, l’avise.
Il la lance, demande silencieusement à la déesse de rester aux côtés d’Itoe. Qu'elle garde un œil sur elle, rien de plus, juste assez pour avoir le coeur tranquille.

« Ma mère, la peu connue mais non moins fameuse Kinoko Nameko, a un nindô qu’elle m’a transmis. T’es prête ? »

Il se tourne, le regard taquin.

« Tant qu’il y a de la terre, y aura des champignons. »

Il se mord la langue pour ne pas rire : cela manque vraiment de sérieux comme maxime.
Il reprend vite.

« J’ai mis quelques années à le comprendre, mais je crois que ça veut dire qu’il y aura toujours des hommes dans le Yuukan, quoi qu’on puisse faire, quoiqu’on tente, et que ces hommes seront toujours aussi différents qu’une vesse-de-loup d’une amanite. »

Il met ses mains devant lui fait apparaître le premier champignon dans la gauche, le second dans la droite.

« On n’y peut rien. »

Il sourit tandis qu’ils reprennent la marche, tend le doigt dans une direction aléatoire et, comme un enfant, dit :

« Par là ! »

Et il avance, sans aucune autre forme de procès. Elle ne doit pas connaître la joie de l’imprévu, il va lui montrer.
Il reprend

« Et tous les hommes, tous les pays, tous les clans… Tous ont leurs rites, leurs coutumes, leur mémoire et… Je ne sais pas. Je ne rêve pas d’un monde parfait sans litiges, sans guerres, sans rien. Non. »

Il fronce les sourcils pour trouver ces mots. Que veut-il, vraiment ? Oh…
Évidemment.

« Je sais que c’est naïf, mais j’aimerais voir le monde, dans son intégralité. J’aimerais continuer à m’émerveiller le plus longtemps possible, quitte à ne jamais devenir adulte. »

Il la regarde, lui fait un clin d’oeil.
Il n’en a pas encore tout à fait conscience, mais ils sont encore des enfants. Ils ont encore besoin de joie facile et de rires simples... Les adultes aussi, d'ailleurs.

« J’ai eu l’occasion de voir et de vivre des choses sincèrement extraordinaires, des fêtes plus chaleureuses à Ame que nulle part ailleurs, des rochers volants à Yama et des enfants faisant des courses de rivière sur des petites embarcations qui filent plus vite que le vent. »

Il sourit, toujours aussi anormalement honnête.

« Il y a trop de choses à découvrir pour ne pas vouloir – espérer, au moins – en apprendre sur le plus possible. »

Ils arrivent rapidement sur un genre de boulevard branlant où de petits jeunes s’essayent au chakra et, à en voir leurs airs surpris, c’est la première fois.
Chikkou se tourne vers Itoe lui fait signe de le suivre dans une allée perpendiculaire. Il inspire profondément, compose une série de mudras et attend qu’un gamin fasse de même. Le gosse dit quelque chose, Chikkou souffle.
Les spores se répandent dans l’allée, couvrent les enfants et les passante de petits champignons multicolores et les gamins crient d’étonnement. Chikkou se cache avec Itoe avant d’exploser de rire. Espiègle ? Un peu, soyons honnêtes.

« Bon, et on va où maintenant ? Tu crois pouvoir manger avec nous, ce midi ? Je pense que les membres de mon convoi t’amuseront un peu. »

Il rit de nouveau, hausse les épaules.

« Sont tous fous en même temps. »

Il plante son regard or dans celui d’Itoe. Il espère vraiment qu’elle accepte. Il restera à Ryokuiki quelques jours comme l’exige la tradition, mais autant passer le plus de temps possible ensemble, non ?
Il espère surtout qu’elle oubliera un peu ses tracas une fois plongée dans le joyeux bordel qu’est le convoi.
Kinoko Chikkou
(#)Sam 16 Jan - 8:36
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Il faut dire qu’il est difficile de les comprendre. Difficile de savoir ce qui les motive. D’où vient cet amour ancestral de la rigueur, des règles et des bonnes manières.

Heureusement, le changement de sujet arrive rapidement. La fontaine face à eux, celle qui réalise les vœux, revigore la demoiselle. Lui redonne énormément d’énergie.
Cela permet à Chikkou de se mettre à briller. D’un coup, il s’élève parmi les vivants, scintille plus fort que les autres. Il est là, véritable puits de connaissances, qui explique à Itoe que cette déesse a été chassée du monde des Dieux. Sa liberté n’a pas plu aux autres, alors ils l’ont expulsée.
Itoe fronce les sourcils.
Cette situation n’a rien d’enviable mais n’est pas surprenante. Finalement, la jalousie n’a pas de limite, pas même les portes de la vie divine.
Elle est là, insinuée en chacun d’eux, prête à surgir au moindre faux-pas. À la moindre faille.
Elle observe.
Et quand elle se présente, c’est la fin d’un monde. La destruction d’une identité, parfois.
La répudiation d’un monde auquel chacun appartient.
Jusqu’à être récupéré par une main plus douce. Bienveillante.

Si Itoe s’en allait de Kusa, serait-elle visée par la jalousie de ses pairs ? De sa famille ? Subirait-elle les mêmes attaques que la déesse aux cent-noms ?
Serait-elle complètement renvoyée de Kusa ? Sans possibilité d’y revenir ?
Elle se perd dans ses pensées, rattrapée par un Chikkou à la voix douce, qui la tire doucement.

Il lui donne le nom de sa mère, Kinoko Nameko, qui lui a enseigné quelque chose.
Il se tourne de façon tout à fait théâtrale, laisse le suspense monter.
Ça grimpe, ça grimpe.
Et il se tourne.

Tant qu’il y a de la terre, y aura des champignons. Elle le regarde, peu certaine d’avoir compris.
Il tente de ne pas rire, de ne pas succomber à tous ses effets dramatiques.
Ça arrache un large sourire à la demoiselle, qui s’éloigne peu à peu de ses songes désagréables. Elle s’illumine de nouveau, petit à petit.
Apparemment, le nindô de sa maman signifie que, quoi qu’il arrive, tant qu’il y aura des hommes, il y aura toujours autant de différences que de personnes. L’Homme est une créature versatile, capable du meilleur comme du pire, qui a son caractère, ses ambitions, ses aspirations. Il n’y en a jamais un qui sera totalement identique à un autre.
Itoe hoche doucement la tête.
Elle observe les deux champignons qui lui montre Chikkou.

« Tant qu’il y a de la terre, y aura des champignons. »

Puis, ils repartent. Cette fois, c’est le Kinoko qui mène la danse. Il choisit la direction et ils s’y remettent.
Leur conversation philosophique se poursuit sur le même rythme.
Chikkou ne rêve pas d’un monde sans litiges. Il ne rêve pas d’un monde parfait. D’un côté, il a pas tort. Difficile d’en rêver quand presque tout indique que ça n’existe pas.
D’un autre, ça peine Itoe. Elle, peut-être que c’est ce qu’elle voudrait. Elle n’en est pas sûre.
Les rêves du champignon sont plus faciles à atteindre. Lointains et grandioses, oui, mais réalisables. Il aimerait visiter le Yûkan en entier et continuer de s’émerveiller.

Le clin d’œil qu’il lui glisse lui fait l’effet d’un coup dans le ventre. Elle en comprend pas trop. Ça fait pas mal, c’est bizarre.
Ça court dans son estomac, comme si tout s’agitait sans qu’elle sache pourquoi. Ça court, ça vole. Un battement d’ailes irrégulier, qui se multiplie encore et encore jusqu’à prendre tout l’espace.
Elle l’observe, sans se rendre compte que ses joues sont devenues aussi écarlates que ses yeux.
Quand il reprend, Itoe en profite pour reprendre une contenance. C’est pas simple, ça lui fait vraiment drôle. Mais c’est là. Ça revient, petit à petit.

Chikkou a vu tant de choses. Il a vécu tant de choses.
Il connaît un monde dont Itoe n’a aucune idée.
Elle adorerait le voir, elle aussi. Apprendre à le connaître.
Mais c’est si compliqué. Ça lui paraît si lointain.
Et si elle finissait comme la déesse aux cent-noms ?

Mais il a raison.
Il y a trop de choses à voir pour ne pas essayer d’en voir et d’en apprendre le plus possible.
Itoe hoche doucement la tête.

« Je pense que … »

Elle sourit, de ce sourire d’enfant qui fait remonter ses pommettes et briller ses prunelles.

« Je pense que tant que tu seras capable de t’émerveiller, alors l’enfant en toi continuera d’exister. Ne le laisse pas tomber. »

Jamais.
Ne jamais le laisser s’échapper. Pour qu’il perdure malgré les années. Malgré les horreurs de la vie.
Pour qu’il subsiste et continue d’être cette lumière, là, lointaine, au creux de l’esprit, au fond du cœur.
Celle qui permet d’avancer.

Ils arrivent à un boulevard sur lequel s’entraînent deux enfants. Des novices. Itoe les observe avec bienveillance.
Chikkou l’embarque une nouvelle fois, l’amène dans une allée perpendiculaire. Il signe en même temps que le gosse et projette des spores dans leur direction.
Les gamins, qui ne s’y attendaient réellement pas, crient de surprise. Ils restent abasourdis un instant, à la recherche de l’origine de cette subite apparition de spores.
Le rire de Chikkou s’élève dans la ruelle.
C’est un enfant, au fond.
Cette lueur, là, elle scintille de toute son intensité. Elle illumine.
Chikkou est radieux.

La proposition qu’il fait à Itoe la prend de court. Elle se ressaisit, remet ses esprits en ordre.
Manger avec eux ?

« Oh, euh, pourquoi pas ! »

Un grand sourire.
Manger avec les gens de son convoi.
Apparemment ils sont fous, alors ils auront sûrement des blagues à lui apprendre. Ou des histoires à raconter.
Ça ne peut qu’être positif.
Et puis, Chikkou est là.
Alors tout ira bien.

Son regard dans le sien la fait rougir une nouvelle fois. Elle le soutient, avant de le fuir, timide. Ses yeux filent pour observer le sol. Les dalles. Les planches.
Le sol, quoi.
Elle bafouille.

« Oui, alors. Euh. Eh bien. »

Déglutit.
Relève les yeux, le fixe.

« Emmène-moi ! »

Son sourire revient, accompagné de ses joues pivoines. Qu’il l’emmène, oui.
Qu’il lui fasse découvrir ce monde qui est le sien.
Qu’il peuple son univers de souvenirs d’ailleurs.
D’histoires qu’elle n’oubliera jamais.

Sa main se saisit de la sienne, où elle y entrelace doucement ses doigts.

« Je te suis ! »

Son enthousiasme a mis à mal sa timidité, qui se cache derrière sa curiosité.
Elle veut savoir, oui.
Et elle va savoir.
C’est tout bonnement formidable.
Seika Itoe
(#)Sam 23 Jan - 17:47
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Il sourit. Il lui sourit à elle, à ceux qui croisent leurs routes, il sourit au vent et au roulis qui les enveloppent.
La journée est belle pour les deux adolescents. Ils ont encore la chance de ne pas savoir ce qui les attend. Ils ont surtout la chance de ne pas vraiment y prêter attention. Ils ont le temps, tant lui qu’elle.

Notre champignon écoute Itoe lorsqu’elle lui conseille de ne pas s’abandonner. Il sourit d’autant plus, le note dans un coin de son esprit : ne pas s’abandonner.
Pour ne rien gâcher, elle accepte de le suivre. Le kinoko retient difficilement ses lèvres qui s’étirent de plus en plus. Cette journée est vraiment belle, de nouvelles couleurs apparaissent partout, ponctuent les mâts, les toiles, teintent l’air ambiant.

« Superbe ! »

La joie se mêle dans sa voix, rougit légèrement sa peau. Il raffermit sa prise sur son ombrelle, invite son invitée à le suivre d’un mouvement de tête.
La voix d’Otto résonne dans son esprit et, par chance, il se souvient :

« Remonter à contre voile, puis aller à droite. Hangar numéro six. »

Le regard doré du champignon traverse le ciel, constate la direction à prendre. Il pointe une allée du doigt et hausse les épaules :

« Par là… Je crois ? »

Il lui fait un clin d’oeil avant d’avancer. Ils progressent quelques minutes avant d’atteindre l’extrémité de la ville. Il s’arrête un instant, soupire impressionné devant le retour de la terre. Les planches s’arrêtent, le monde normal revient.
Il reste une demi-seconde devant ce spectacle tout en roues et en tremblements.
Il ferme les yeux, inspire profondément avant de reprendre sa route vers la droite.

« Bon, si je ne me trompe pas, nous ne sommes plus très loin. Je ne suis pense pas qu’il y ait tout le monde, mais au moins Otto, le chef du convoi, Jijin, notre soigneuse et Kamina, la chef du groupe des défenseurs – dont je fais partie, soi dit en passant. »

Ils avancent encore un peu, arrivent devant un immense hangar en bois. Chikkou s’arrête devant les portes.

« Les convois comme le mien, qui n’ont pas de résidence ici, utilisent ce genre de hangars. On doit attendre que la ville soit immobile pour pouvoir nous y arrêter, en gros. »

Il sourit : pénétrer la ville l’avait époustouflé, quelques heures plus tôt.
Il ouvre les portes, les pousse non sans effort.

« Mais c’est quoi ce… »

Un bruit de loquet se fait entendre, Chikkou blêmit en reculant d’un pas.
Les portes s’ouvrent, une jeune femme blonde au sourire malicieux ouvre. Elle porte une tenue noire, assez simple.

Pollens et autres spores. Fa273110

« Bonjour Chikkou.
Salut, Kamina.
Tu sais que… »
Elle s’interrompt, observe Itoe de son regard expert. « Qui est-ce ?
Seika Itoe, une euh… »
Il se gratte les cheveux, se tourne vers la Seika. « Une amie je dirais. Elle va manger avec nous. »

Il sourit à Itoe, Kamina s’incline légèrement.

« Bonjour, Itoe, je suis Kamina, la supérieure de Chikkou. »

Elle met un coup de poing amical au champignon, incline la tête amicalement.

« Suivez-moi. »

Elle fait un pas à l’intérieur, Chikkou la suit. Elle met les mains en porte-voix :

« Hey les gars ! Chikkou a ramené une fille ! V’nez voir. »

Chikkou écarquille les yeux, rougit immédiatement. Sa peau prend la couleur de son ombrelle.
L’intérieur du hangar et divisé en un ensemble de petits quartiers, séparés par de minuscules allées. Le mur du fond est ouvert, de nombreux chariots y sont attachés au moyen d’énormes chaînes.
… Et les marchands sortent de partout, ils se démultiplient, accourent de chaque coin. Ils entourent rapidement les deux jeunes, les couvrent de commentaire.

« Ah bah enfin !
— C’est une marchande ?
— Non, je ne pense pas. Elle n’a pas l’air hum…
— Dérangée ?
— Ouais voilà.
— Maman regarde, elle a les yeux rouges ! C’est parce qu’elle est timide ?
— Quoi ? Bien sûr que non. »


Chikkou rit, il se penche vers Itoe.

« Désolé haha.
Rholala, mais taisez-vous ! »


Une voix éraillée, plus vieille que toutes les autres, couvre le tumulte, ils s’écartent pour dévoiler une petite femme aux cheveux gris. Elle est tassée par les années, mais son regard est perçant, aguerri.

Pollens et autres spores. F3ca4f10

Elle s’approche lentement, fait rapidement le tour des deux jeunes.

« Jijin…
La ferme Chikkou. »


Des marchands rient. Ils savent que le champignon ne répondra jamais à la vieille femme. C’est elle qui le forme, après tout. Elle s’arrête, regarde rapidement vers Kamina qui se penche et lui murmure deux mots.
Le sourcil gauche de la vieille s’élève.

« Une Seika ? Voilà qui est intéressant… »

Le regard de la vieille balaye l’assemblée.

« Vous autres, allez préparer la table. Je veux les petits à côté de moi et, oui, Otto n’est pas là. »

Un murmure se répand. La vieille frappe du talon contre le sol et ils s’activent.
La vieille ouvre sa veste et sort quatre verres d’une poche profonde. Elle en tend un à chacun des jeunes, un autre à Kamina. Elle sort en suite une bouteille en terre cuite qu’elle débouche avec les dents, égale à elle-même.
Elle remplit les minuscules contenants, range la bouteille après l’avoir rebouchée.

« Très bien, je veux savoir pourquoi Chikkou t’a ramené…
Je…
Chikkou ?
Oui ? Oh… »


Il inspire profondément : elle ne veut pas de son avis. La vieille reprend comme si de rien n’était.

« Je veux savoir pourquoi Chikkou t’a ramené, et aussi qui tu es. Mais avant tout, trinquons à cette nouvelle rencontre. »

Elle lève son verre – une liqueur de pissenlit si légère qu’elle ne saurait altérer l’esprit de qui que ce soit – avant d’en boire le contenu.
Kamina fait de même, Chikkou aussi.
La vieille observe Itoe, attend les réponses de la jeune fille.
Kinoko Chikkou
(#)Mar 26 Jan - 22:18
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Il a l’air heureux de la balader ainsi.
Il l’emmène à travers Ryokuiki comme s’il connaissait la ville mieux qu’elle. C’est peut-être le cas, finalement, surtout s’il a établi son camp ici.
Ça ne froisserait pas son ego mais ça la perturberait. Il lui a dit oui quand elle lui a demandé s’il voulait visiter la ville tout à l’heure, donc s’il la connaît ça ne fait pas trop de sens, si ?
Son esprit se perd dans ses réflexions plus que nombreuses, sans jamais s’attarder sur la possibilité qu’il l’aime bien, finalement. Ou qu’il voulait juste la connaître.
Non, s’il lui a demandé tout ça, c’est parce qu’il ne connaissait pas. Et parce qu’il voulait la remercier.
Rien de saugrenu, rien de sous-entendu.
Rien, jamais.

Il lui explique quelques petites choses, comme les noms des membres de son convoi. Otto est leur chef. Jijin est la soigneuse et Kamina la cheffe du groupe des défenseurs. Chikkou fait partie du groupe de la dernière.
Ils sont ici parce qu’ils font partie d’un convoi, ils ne peuvent pas monter tant que la ville ne s’est pas arrêtée.
Itoe hoche vivement la tête.
Ça lui paraît logique, mais toute information est bonne à prendre.

Ils arrivent devant les portes du hangar, que Chikkou pousse difficilement. Itoe l’aiderait bien, mais avant même qu’elle puisse réagir, une bouille apparaît.
Blonde, de grands yeux bleus malicieux.
Elle est jolie.
Itoe reste muette, perturbée par cette adorable bouille qui vient d’apparaître devant eux.
Elle est vraiment jolie.

Sa voix la sort de ses songes.
Elle regarde Chikkou, puis Kamina.
Le champignon la nomme comme une amie. Une amie, déjà ?
Elle ne répond rien, se contente d’un sourire.

« Bonjour, enchantée ! »

Les bonnes manières s’en mêlent. Qu’elle le veuille ou non, Itoe est une héritière Seika, elle aura beau chasser le naturel, il reviendra toujours.
La blonde les entraîne à l’intérieur où … eh bien, c’est la débandade.
Les yeux écarlates scrutent partout, s’imprègnent, cherchent des repères. Il y a des gens, plein de gens, vraiment plein de gens.
Les joues de la Seika deviennent aussi rouges que ses yeux avec les remarques. Elle n’est pas Itoe, ici. Elle est « une fille ». Et elle attire tous les regards.
Instinctivement, l’albinos se détache de Chikkou, fuit tous les regards.

La voix du Kinoko lui arrache un sursaut.

« Ah euh, oh. Bein. »

Une déglutition plus tard et son sourire revient de plus belle.

« Non c’est pas grave ! »

Un grand sourire.
Elle en a perdu tous ses moyens.
N’est-elle qu’une fille ?
Finalement, n’y a-t-il pas ce lien étrange qui les lie ? L’espèce de connexion qu’elle n’a jamais comprise, qui fait que deux personnes s’aiment un peu plus que les autres ? L’envie d’être ensemble, de passer beaucoup de temps à parler, rire et réfléchir ? Ces choses qu’elle ne saisit pas encore très bien, est-ce qu’elles sont là ? Est-ce qu’elles les lient ?
Itoe secoue la tête.
Non, c’est trop tôt pour ça. Ils sont juste.
Juste.
Des connaissances ?

Une voix plus forte s’élève. Une femme.
Une femme âgée, des cheveux gris noués en une longue tresse.
Itoe lève les yeux sur elle, intimidée. Il émane d’elle une aura particulière. Puissante.
Terrifiante ?

Alors qu’elle s’intéresse à la petite albinos et que tous les projecteurs sont braqués sur elle, tous sans exception, elle finit par chasser la foule.
Elle les renvoie faire d’autres choses.
Jijin la femme surpuissante.
Itoe réprime un frisson.

« Je. »

Chikkou a essayé de l’arrêter. Il n’y est pas parvenu.
Cette femme ne tolère aucun refus, aucun échec. Aucune contestation.
Elle dit, il faut exécuter.
Pire que sa propre mère.

Elle lui tend un verre qu’elle a rempli quatre fois. Un pour elle, un pour Itoe, un pour Kamina et un dernier pour Chikkou.
De ? C’est quoi ?
Itoe met le nez dedans.
Ça sent pas bon. Mais ça sent pas trop mauvais non plus.
Ça sent la fleur.
Elle le lève comme tout le monde et le boit.

C’est pas mauvais et ça pique pas le nez. Ni les yeux.

« Pourquoi il m’a ramenée, ça, je ne peux pas vous le dire. Je ne le sais pas. »

Elle lève les yeux et parvient enfin à croiser le regard de la vieille.

« Je suis une Seika, comme il vous l’a dit. Itoe. Je viens d’un petit village non loin de Ryokuiki. Je connais bien les environs et je lui faisais visiter. Peut-être que je suis là parce que c’est sa façon de me remercier ? Je lui ai fait goûter les beignets du coin. »

Elle hésite.
Peut-être que la vieille va râler.
Peut-être pas.
Elle n’a rien d’autre à lui dire, de toute façon.
Seika Itoe
(#)Jeu 4 Fév - 17:55
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ft. Itoe



Les trois écoutent la Seika. Kamina est la première à sourire, suivie rapidement par la vieille Jijin. Chikkou soupire de soulagement : elles l’acceptent, elles ne vont pas faire tout leur manège que le champignon les a vus opérer des centaines de fois.

« Eh bien, Itoe, bienvenue chez nous. »

La vieille incline à peine la tête, si peu que c’en est presque imperceptible. Sacré Jijin.

« Bon suivez-moi, les larbins devraient avoir bien avancé. »

Elle se tourne, Kamina lui emboîte le pas.
Chikkou attend une seconde qu’elles s’éloignent, attrape Itoe par la manche. Il sourit, le regard comme intrigué :

« Je crois qu’elles t’aiment bien. »

Il a envie de rire tellement c’est rare : la vieille a mis un mois avant de lui adresser la parole, et Kamina l’a maltraité pendant… Elle le fait encore pour être tout à fait honnête.

« T’as un truc, c’est sûr. »

Il lui fait un clin d’oeil avant de suivre les deux femmes et, d’un mouvement de tête, invite Itoe à faire de même.
Ils arrivent rapidement à une immense tablée, une suffisamment grande pour accueillir une bonne soixantaine de personnes. Elle décrit un U, et Chikkou guide la Seika jusqu’à la partie centrale, celle où sont assises Jijin et Kamina. Les deux femmes les encadrent selon l’ordre Jijin, Itoe, Chikkou et enfin Kamina.
Des bières sont rapidement posées un peu partout, les premiers plats arrivent. Chikkou reconnaît bien là la convivialité de son convoi : tous font comme si Itoe n’était pas là, parfois ils lui lancent une question à la volée, avant de retourner à leurs affaires.

« Et du coup, ça fait quoi d’être membre du clan le plus réputé du pays ?
— Dis, tu connaitrais pas des villages pas encore ralliés par les voies commerciales ?
— Ouais, y’a jamais d’petit profit. »

Chikkou rit, attaque son assiette de sanglier. Il se tourne vers Itoe :

« Bon appét…
Dis-moi Chikkoullion. »

Et il se gel instantanément. Il reconnaît ce ton, il sait de quoi la vieille veut lui parler. Mais il ne soulève pas, il fixe Itoe, fait comme si de rien n’était. Il lui dit à mi-voix, tout sourire.

« Surtout, ne lui réponds pas, si on continue à faire semblant de parler el...
Je t’entends, abruti.
Ah, oui, bien sûr. »

Des sueurs froides coulent contre son front : il n’est pas à l’aise. Il n’aime pas ça : lui veut profiter d’Itoe, lui parler de tout, l’écouter répondre et questionner. Ils ne seront pas longtemps à Ryokuiki alors bon…
Mais la vieille est ce qu’elle est.

« Toujours pas de ninjutsu médical ? »

Il soupire, se penche un peu pour mieux voir la vieille. Elle le toise avec dédain.

« Non, Jijin, toujours pas de ninjutsu médical.
Toujours rien d’équivalent ?
Bah, vu que tu refuses d’accepter ma technique du champignon préventif…
Ça ne compte pas, Chikkou. » Elle lève les yeux au ciel. « Si ça n’immunise que contre tes spores, ça n’est pas médical, c’est seulement préventif… »

La vieille se tourne vers Itoe :

« Et toi, tu fais dans le médical ? Il me semble que le pollen des Seika est tout aussi problématique pour leurs alliés que les spores des Kinokos... Ah moins que tu ne te destines à ne vivre que parmi les tiens... »

Elle hausse un sourcil et, bien que Chikkou soit sincèrement désolé pour Itoe que la vieille la prenne pour cible, ça le soulage un peu. Il pose donc sa main sur l’épaule de la Seika et lui dit doucement.

« Surtout, vise les yeux. »

Et Kamina, derrière, ne réprime pas son rire.

Kinoko Chikkou
(#)Sam 6 Fév - 14:05
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Ça a marché ? La vieille ne lui a rien demandé de plus. Elle l’a juste invitée à la suivre.
C’est aussi simple, pour eux ?
Ça la trouble. Elle ne sait pas comment se positionner, quoi en penser. Quoi dire.
Dans le doute, elle choisit le silence.
De toute façon, Chikkou est bien trop rapide pour qu’elle ne puisse réagir. La main sur sa manche, il la ramène doucement à la réalité.
Il croit qu’elles l’aiment bien. Qu’elle a un « truc ». C’est quoi, « un truc » ? Itoe arque un sourcil, sans comprendre.

« Oh. D’accord. »

Elle se contente de le suivre, les joues rosies par le clin d’œil.
Elle a un truc.
C’est peut-être pour ce truc, qu’il lui sourit ? Peut-être pour ce même truc qu’il l’a emmenée jusqu’ici ?
Ça veut dire quoi, finalement, un clin d’œil ?

Leurs pas les mènent jusqu’à une grande table en forme de U, où elle est invitée à s’installer au milieu, aux côtés de Jijin, Kamina et Chikkou.
Les plats arrivent, suivis de questions toutes plus diverses les unes que les autres : Itoe répond à la volée, comme elle peut, aux questions qui ne la mettent pas mal à l’aise. Les autres tombent dans le néant, comme si elle ne les avait pas entendues. Après tout, vu le monde et le volume, il n’est pas étonnant que certaines questions ne parviennent pas jusqu’à son oreille.

Alors que Chikkou lui souhaite un bon appétit, la voix de Jijin revient. Elle sort de nulle part.
Et elle ne l’appelle pas dans des termes gentils, ni très respectueux.
Ça la surprend encore moins, du coup, qu’il ne parvienne pas très bien à comprendre les habitudes de sa famille.
Le Champignon s’immobilise, décide d’opter pour l’ignorance lui aussi. Itoe hoche la tête, mais rien n’y fait. La vieille est à côté, elle les entend. Elle sait.
Il ne peut pas lui échapper.
Un vent froid fait courir un frisson le long du dos d’Itoe. Elle n’est pas très sereine, elle non plus.

Leur conversation porte sur le ninjutsu médical. Il ne s’y met pas. Il n’a pas l’air de trop s’y intéresser non plus.
Ça a pour don d’embêter la vieille, qui a l’air de le tanner à ce sujet.
Il y a un silence.
Le champignon préventif dont parle Chikkou, qui protège de ses spores, semble être une super alternative pour l’albinos. Ça préserve les alliés des effets néfastes de ses propres capacités. Quelle bonne idée !
Mais la vieille ne l’entend pas de cette oreille, bien au contraire.

D’ailleurs, elle se tourne vers Itoe, lui assène la même question. Elle frappe fort.
La crinière blanche déglutit. Euh. Et maintenant, elle fait quoi ?

La main de Chikkou sur son épaule la rassure un peu.
La blague qui suit un peu plus, aussi.
Elle décide de se jeter dans la mêlée, tout simplement. D’être Itoe, rien qu’Itoe. Pas la petite fille parfaite qui plaît à tout le monde, mais bien Itoe, la seule et unique.

« Non, je ne compte pas faire de médical. C’est plutôt l’inverse, à vrai dire. »

Oups.

« Je veux développer les meilleures toxines pour les associer à quelque chose qui me permettra de les véhiculer plus facilement ! »

Encore plus oups. Elle n’est pas gentille, Itoe.
Enfin, pas totalement.

« Tout comme je ne compte pas rester parmi les miens toute ma vie, non. Je m’assurerai de ne pas empoisonner trop violemment mes alliés et de cibler précisément mes victimes, pour que tout le monde soit content. »

Plus ou moins.
Elle sait qu’elle s’est jetée droit dans la gueule du loup. Ça va peut-être lui coûter cher, d’ailleurs. Mais le Ninjutsu médical, Itoe ne s’y intéresse pas le moins du monde.
Elle chope un bout de sanglier, le dévore goulûment et reprend la parole.

« Par contre ! Je trouve que le champignon préventif proposé par Chikkou est une très bonne idée. S’il ne soigne pas les dégâts des spores, il permet au moins de les empêcher. Pas besoin de maîtriser l’Iroujutsu, mais pas d’empoisonnement maladroit à déplorer. Au moins pour les poisons dispersés dans l’air. »

Ses yeux se posent sur le champignon, à qui elle adresse un large sourire.
Elle plante une nouvelle fois sa fourchette dans l’assiette.
Tant pis si ça lui coûte une pique, ou plus, de la part de la vieille. Itoe est Itoe.
Elle se battra pour ses opinions, un point c’est tout.
Seika Itoe
(#)Jeu 11 Fév - 20:16
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ft. Itoe !



La Seika ne fane pas sous le regard dur de l’ancêtre. Au contraire même, elle attaque.
Chikkou observe la scène, médusé par les dires d’Itoe. De mémoire de champignon, personne n’a jamais osé quoi que ce soit contre la vieille. Jijin vous fait courber l’échine, un point c’est tout. Il… Il n’en revient pas, c’est comme irréel.
Le silence qui a absorbé le repas rend la scène d’autant plus improbable. Les marchands aussi écoutent, ils prêtent une oreille indiscrète à la conversation.

Itoe semble n’en avoir cure, continue, et Chikkou sourit. De plus en plus. Il n’est pas sûr de tout comprendre, mais il lui semble qu’Itoe vient de dire que sa technique est une bonne alternative à l’iroujutsu. SA technique, vous entendez ?
Imaginez-vous à sa place un instant. Imaginez vous jeune marchand, vous avez tout juste seize ans, et vous vénérez cette pimbêche autant qu’elle vous énerve. Elle est toujours derrière vous pour vous dire ce que vous pourriez mieux faire, ce que vous n’auriez pas dû oublier…
Vous en avez l’habitude, lorsque soudain Itoe pénètre la garde de la vieille et remet votre mentor en question. Mieux, elle prend votre parti. Que feriez vous ?

« Je peux t’apprendre ! »

Jijin ouvre la bouche, mais Chikkou se tourne vers elle. Non, pas cette fois. Qu’elle le laisse en paix, juste cette fois. Elle hausse les épaules, lui sourit.
Le Kinoko se concentre de nouveau sur la Seika.

« J’veux dire, j’fais des champignons et tu fais des fleurs. Je produis des spores et toi du pollen… Y’a aucune raison que ça soit pas possible ! »

Bah non, et puis il ne peut pas en avoir. Chikkou le refuse, littéralement.
Il se lève, tend sa main à Itoe en souriant. Son regard hurle de joie.

« ‘fin, si ça te tente ! »

Il ne lui pose même pas la question. Quelque chose lui dit qu’il faut qu’ils sortent du girond des marchands, qu’ils aient un instant à eux, encore. Il partira bien assez vite pour ne pas en vouloir un peu plus.
Il sourit de plus belle.

« Tu connais un jardin, ou une place… Ou même une fontaine ! C’est pas un problème ! Il nous faut juste un peu de… »

Il jette un regard aux marchands, qui l’épient tous.

« Place ?
Ouais, de la place ! »

Il s’arrête, observe Jijin, qui lui semble bien amusée. Elle hoche la tête, il regarde de nouveau Itoe. Cette journée leur appartient et, non, il ne veut pas la partager.

Kinoko Chikkou
(#)Ven 19 Fév - 18:13
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Ses paroles créent un profond silence. Au départ, Itoe ne le remarque même pas, concentrée dans le choix de ses mots. Ne pas vexer Jijin est son premier objectif, suivi de très près par son besoin de lui exposer son opinion.
Autour, les voix se sont abaissées, jusqu’à se taire pour de bon.
Il n’y a plus que Jijin et Itoe, l’adolescente face à la femme âgée, la sagesse face à la hardiesse. Le courage de la gamine, qui se dresse face à bien plus fort qu’elle.
Et les regards médusés de ceux qui l’entourent.
Ça fait rougir la Seika, qui ne sait plus où se mettre.

Jijin n’a rien dit. Pas un mot de plus, pas même un sourire. Elle s’est arrêtée, c’est tout.
Itoe ne sait pas si c’est bon signe ou le contraire. Va-t-elle devenir toute rouge, d’un coup ? Les veines sur ses tempes à deux doigts d’exploser, une envie fulgurante de l’envoyer dans le mur ? Que va-t-il se passer ?
Elle est prise d’un sursaut quand la voix de Chikkou retentit.
De toutes les voix, c’est la sienne qui déchire le silence.
Elle se serait attendue à tout, sauf à ça.

Il lui propose de lui apprendre cette technique. Lui montrer comment il fait pour protéger ses alliés de ses toxines.
Sa logique est simple : Il fait des champignons, elle fait des fleurs. Il fait des spores, elle du pollen. Au final, en mettant chaque capacité bout-à-bout, il est assez clair qu’ils se ressemblent ici aussi. Ils font plus ou moins les mêmes choses, la forme diffère juste un peu.
Itoe hoche doucement la tête : ça lui paraît parfaitement logique, à vrai dire.

Le mouvement suit la parole : Chikkou se lève avant de tendre la main à Itoe. Elle la saisit sans trop réfléchir.
Tentée ? Évidemment qu’elle est tentée !
Apprendre de nouvelles choses est toujours intéressant !
Itoe hoche doucement la tête, répond au Champignon par un large sourire. Elle est peut-être aussi enthousiaste que lui.
Ou peut-être un peu moins. Il a tellement l’air aux anges qu’il semble difficile de faire aussi joyeux.

Chikkou enchaîne, lui indique qu’il faut qu’ils trouvent un endroit, n’importe lequel, tant qu’il y a de la place pour le faire.
Ce sont les marchands qui posent cette histoire de place, qui rappellent à Itoe qu’ils sont là, eux aussi. Qu’ils les observent depuis le début.
Les rougeurs sur ses joues reviennent de plus belle, plus marquées que pendant son dialogue avec Jijin. Elle les observe tous, tour à tour, prise d’une violente envie de partir en courant.
Elle se contient comme elle peut, les yeux de retour sur le champignon.

« Oui, je sais où aller ! »

Itoe se reprend, se concentre sur les objectifs à réaliser. Sur un futur proche où toutes ces paires d’yeux ne la dévisageront pas.
Trouver un endroit spacieux, où ils pourront échanger leurs capacités et devenir meilleurs.
Oui.
C’est simple, ça. C’est pas gênant.
Ça fait pas venir le rouge sur ses joues.
Ça lui convient.

Elle resserre la pression sur sa main.

« Suis-moi ! »

Impulse le mouvement pour sortir du hangar.
Avant de s’éclipser, Itoe se tourne, fait signe à tout le monde.

« Merci pour le repas ! C’était chouette ! »

Un grand sourire, avant de se remettre en route.
Itoe emmène son compagnon du jour plus loin que la fontaine, près du lieu où ils se sont rencontrés. Elle s’en éloigne un peu, contourne le parterre de fleurs pour arriver dans un endroit un peu plus désert de Ryokuiki. Ici, il n’y a personne. Tous les sons se concentrent, comme si chaque brin d’herbe froissé pouvait être perçu. La vue est imprenable.
C’est une structure de grande taille, une plateforme reliée au reste de la ville par deux massifs ponts de bois. Pour s’assurer que personne ne tombe, les passerelles sont renforcées de toutes parts : impossible de passer à travers.

Ici, au moins, ils ont toute la place dont ils ont besoin.

« Voilà ! »

Itoe lui montre fièrement l’endroit. Elle lâche sa main pour courir de l’autre côté.
Ici, ils ne dérangeront personne et ne mettront personne en danger, c’est certain.
Seika Itoe
(#)Dim 21 Fév - 19:15
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Pollens et autres spores


ft. graine de Raikage



Elle accepte, attrape la main du champignon et du feu parcours les veines de Chikkou. Il faut qu’ils partent, maintenant. Il rougit, évidemment.
Elle serre un peu plus sa main et l’attire vers l’extérieur. Il la suit en hochant la tête, incapable de penser à autre chose que cette journée merveilleuse que la dame aux cent-noms lui offre aujourd’hui.

Il vont pour sortir lorsqu’elle se retourne pour remercier tout le monde. La plupart lui disent que le plaisir est pour eux, que si jamais l’envie lui prend, elle pourra toujours revenir – et, ouais, même sans Chikkourge.
Il grimace.

« Chikkou ? »

Il se tourne vers Kamina, qui voit les étoiles dans le regard de notre champignon.

« Ne tombe pas par-dessus bord.
Hein ?
Vas-y.
OK ! »

Il hoche la tête : ça, il peut le faire, et même s'il n'a absolument pas compris ce que kamina voulait lui dire.
Le Kinoko suit alors Itoe au travers de la cité marchande. Il ne dit trop rien, se laisse porter par le vent. Elle semble savoir où ils vont, ce qui l’arrange bien. Ils auraient pu s’entraîner au hangar, il le sait bien… Mais s’entraîner sous la surveillance de Jijin n’a jamais été très convivial.

Ils arrivent rapidement sur une grande plateforme consolidée à l’extrême. Elle semble si solide que…

« On dirait qu’ils l’ont construite pour ça, tu trouves pas ? »

Il lui sourit, ou plutôt non. Il voit Itoe, et donc il sourit, comme par réflexe, comme s’il n’y avait pas d’autres réactions possibles pour lui. Il inspire profondément. Comment faire ? Comment lui expliquer ?

« Hm… Bon, j’ai jamais appris de techniques à qui que ce soit, alors j’espère que ce sera compréhensible. »

Il rougit un peu en hochant la tête.

« L’idée est, somme toute assez simple : il faut que tu crées un quelque chose – une fleur du coup – qui neutralisera les toxines de tes spores. » Il penche la tête sur le côté. « Plus précisément, le boulot de cette fleur sera de détecter, une fois ingérée, les toxines imbibées de ton chakra pour les neutraliser… »

Erf, ça n’est pas clair, il le sent bien.

« Pour faire simple, tu vas faire croire à tes propres techniques que la personne touchée, en fait, c’est toi, et du coup elles ne feront pas leur effet. »

Une moue pensive teinte son visage.

« Le mieux serait un exemple, tu ne crois pas ? »

Il compose une très lente série de mudras, de sorte qu’Itoe puisse les voir « Boushin no take ». Il souffle alors des spores dans sa main pour y faire pousser un petit champignon, qu’il envoie à Itoe.

« Mange-le, et fais-moi confiance ! »

Il compose une nouvelle fois « Dokudan ! » et souffle cette fois-ci les spores vers la seika. De petits champignons violets poussent alors autour d’elle pour libérer leurs toxines en explosant… Mais rien ne se passe. Au mieux sentira-t-elle une légère odeur automnale, mélange de musc et de feuilles mortes.
Il arrête sa technique une petite minute plus tard.

« OK, c’est ton tour. »

Il la regarde, sourit de plus belle.

« Essaye de créer cette fleur, donne-la-moi… Et empoisonne-moi. »

Il lui fait un clin d’oeil, espère que cela fonctionnera du premier coup.

hrp:

Kinoko Chikkou
(#)Jeu 25 Fév - 14:51
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Conçue pour ça, la plateforme ?
Au fond, peut-être. Les constructeurs de Ryokuiki se sont peut-être dit qu’il fallait un vaste endroit dans leur ville, un lieu où tous pourraient se rendre et agir en étant libres comme l’air.
Ça colle à l’idée de la ville, finalement. Une cité mobile, qui offre autant de liberté qu’elle n’en a.
Itoe hoche la tête joyeusement.

« Oui, peut-être ! »

Elle rend son sourire au champignon. Il a un air béat, tout mignon, qui lui donne envie de perdre ses mains dans ses cheveux.
Il a cette douceur qu’elle ne connaît pas, qui ne se découvre pas au sein du clan Seika, encore moins dans sa famille. C’est probablement parce qu’ils sont parfaitement inconnus à l’origine, qu’il parvient à susciter une telle joie chez elle.
Il est l’inconnu, le mystère, le voyage. Il est toutes ces choses qui lui sont inaccessibles, dont elle rêve de plus en plus.

Sa voix la sort de ses songes, elle se recentre.
L’enseignement, l’enseignement, l’enseignement.
Ils n’ont encore jamais fait ça tous les deux, donc ils se retrouvent comme deux novices, à bâtir quelque chose à partir de rien.
C’est aussi amusant que terrifiant.

Il commence en lui expliquant qu’il faut qu’elle crée une fleur qui neutralisera ses toxines. En gros, la fleur devra détecter les toxines imbibées du chakra d’Itoe pour les neutraliser, une fois qu’elle sera ingérée.
S’ils avaient été dans une œuvre un peu plus imagée, les yeux de l’adolescente se seraient transformés en spirales.
Elle n’a rien compris.
Ou presque rien compris.
Là, vraiment, c’est le fouillis absolu dans sa tête, elle n’est pas sûre d’avoir saisi.
Heureusement, Chikkou rebondit, recommence. Il lui dit, plus simplement, qu’il faut que la fleur pense que c’est elle qui est touchée par les toxines, de manière à ce que ça ne fasse aucun effet.
Elle hoche la tête vivement, mais …
Elle n’a toujours pas compris.

Ses yeux s’illuminent vivement quand il lui propose une démonstration.
Il crache quelque chose, qui prend la forme d’un champignon, avant de le lui donner. Elle l’observe un instant.
Il faut encore manger ?
Il lui dit de le faire.
Il faut encore manger.
Alors, forcément, Itoe, pas très difficile, mange le champignon.
Elle croque dedans et … Bah c’est un champignon, quoi. Il est pas différent d’un autre. Il a ce petit goût caractéristique des champignons, avec la texture un peu molle.
Et là paf ! Chikkou lui balance de nouveaux spores qui deviennent des champignons violets qui éclatent.

« Wow ! »

La surprise est grande, mais pas l’effet.
Après quelques instants, l’albinos se rend compte qu’elle ne subit rien. Il n’y a aucun effet qui survient suite à cette attaque.
Ses yeux s’écarquillent, ronds comme des billes.

« Oh … »

Elle est comme une enfant, totalement émerveillée.

« C’est trop bien !! »

Elle n’a pas beaucoup plus compris comment ça marche, mais c’est quand même trop bien.

Chikkou l’incite ensuite à se mettre au travail.
Il le fait, hum. D’une manière assez particulière.
Le clin d’œil achève Itoe, qui s’empourpre totalement.

« Oh, euh, oh. »

Elle détourne le regard, perturbée.
Il lui a dit ça avec un ton si solennel que son cœur a manqué un battement.
Retrouver son calme lui semble bien difficile, d’un coup.
Itoe inspire, expire.
Faire une fleur qui détecte ses toxines et …
Ohlala.

« Alors … »

Elle crée une fleur.
Comment lui dire que ses toxines sont ses toxines ?
C’est compliqué comme histoire.

« Attends, non. »

C’est pas bon, elle le sait. Ça ne commence pas de la même manière.

« Oh j’ai une idée ! »

Et d’un coup, les réponses éclosent dans sa tête par milliers.

« Je n’ai qu’à l’empoisonner un peu. Elle reconnaîtra les autres toxines et fera barrage. Un peu comme, euh. »

Fronce les sourcils, cherche les bons mots.

« Tu sais, quand tu rends une personne un peu malade pour qu’ensuite elle ne soit plus sensible à la maladie que tu lui as donné ? Tu penses que cela peut marcher ? »

Et ainsi, Itoe et Chikkou … inventèrent le vaccin.
Seika Itoe
(#)Mer 3 Mar - 23:30
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ft. Dr. de la Fleur



Il s’illumine à mesure qu’elle comprend. Et non, le poison ne peut plus avoir d’effet sur elle… Et la réaction de la Seika fait vibrer le Kinoko de l’intérieur.
Il vibre d’autant plus devant la réaction d’Itoe. Il voit le rouge qui se répand sur son visage et la chaleur qu’il signifie. Il rougit, lui aussi.

Puis, mine de rien, elle a son idée. Cette idée terrible et extraordinaire à la fois.
Chikkou écarquille les yeux, sourit… et hurle :

« T’ES UN GÉNIE ! »

Il se reprend subitement et perd ses moyens. Il sourit, tremble légèrement. Il n’y avait peut-être pas besoin de crier, du coup.
Il s’approche d’elle.

« C’est une super idée ! Si la quantité est assez faible, le corps de la personne réagira nécessairement par reconnaissance ! »

En y réfléchissant, le champignon se rend compte que c’est mille fois plus logique que sa propre méthode, qu’il aura peut-être tout intérêt à faire évoluer sa propre technique.
Maintenant à proximité d’Itoe, il attrape sa main droite de ses deux mains.

« Tu te rends compte ? Ton idée est… » Il hésite un instant. « Géniale, tout bonnement géniale ! Ça peut carrément marcher ! Et ça pourrait être révolutionnaire ! »

Il lâche la main d’Itoe et, le temps d’une seconde, le soleil pare la fleur d’une aura à la limite du divin. Elle le renvoie à ces légendes que racontait sa mère, que racontent encore les marchands. Vous connaissez sûrement ces légendes où un être venu des sphères divines – et l’ignorant – évolue parmi les hommes avant de découvrir lentement ce qu’il est, ainsi que le pouvoir que cela implique.
Durant ces quelques secondes, Chikkou n’a pas ôté son regard de celui d’Itoe, et c’est une brise légère qui le force à fermer les yeux un instant et le ramène parmi les vivants.
Son coeur loupe un battement tandis qu’il tend sa main pour qu’elle y pose la fleur de son invention.

« Vas-y, je n’ai pas peur. »

Et il hoche la tête avec vigueur pour montrer qu’il ne ment pas, pour prouver qu’il a toute confiance en elle.
Il brûle de la voir réussir dans son entreprise. Il sait qu’elle ira loin, mais pas encore à quel point.

Kinoko Chikkou
(#)Ven 12 Mar - 17:13
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Il se met à crier, d’un coup.
Ça lui fait manquer un battement, à Itoe. Elle fait un bond, sur place, pas sûre de ce qui se passe.
Son idée est vraiment si géniale ? Si belle ?
C’est juste une idée comme ça, ‘fin, y a pas de raison d’en faire tout un plat, si ?
Ses joues rosissent davantage, elle ne sait plus où se mettre.

Chikkou s’approche, lui explique pourquoi il saute autant sur place.
Son idée est véritablement géniale, dans la mesure où, finalement, comme la fleur possède déjà la toxine et le corps la supporte, lui envoyer la même fera en sorte que le végétal fasse barrage de lui-même. C’est un principe compliqué, que l’albinos a entendu un jour. Ou lu, elle ne sait plus trop.
Que son idée plaise autant au Kinoko, par contre, ça lui fait vraiment plaisir. Elle se dit que ça la met sur la bonne voie, en plus de la pousser dans une direction qui leur plaît à tous les deux.
Elle hoche la tête.

Chouette.
Vraiment chouette.

Il lui dit que son idée pourrait être une véritable révolution, finalement. Quelque chose d’incroyable.
Ça permettrait de prouver quelques idées, ou de donner de l’espoir à d’autres personnes face à quelques maladies aujourd’hui incurables.
Est-ce que la Seika est en voie de révolutionner la médecine, finalement ? Est-ce que c’est réellement de cela qu’il s’agit ?
Il serre sa main entre la sienne, fait renaître les rougeurs sur ses joues.
Les yeux d’Itoe se posent dans les siens, les fuient, reviennent, repartent. Elle ne sait plus du tout où se mettre.
Quand il la lâche, les pieds d’Itoe semblent revenir sur terre. C’est brutal, ça fait bizarre, mais elle est là.

Il s’immobilise, la fixe sans la fixer.
C’est bizarre, ces moments où on se sent regardé, mais on l’est pas vraiment. Pourtant, quelque chose fait comprendre qu’on l’est.
Désagréable ? Elle n’en est pas certaine.
Dérangeant ? Pas plus que ça.
C’est juste … perturbant ?
Itoe regarde Chikkou, comme il la regarde. Et, comme tout à l’heure, tout s’arrête brusquement.
Il se reprend d’un coup, se remet au travail.
Il lui tend la main, prêt à recevoir la fleur composée de toxines.

C’est là que le travail recommence.

Itoe se concentre. D’abord, une fleur. Ça, c’est assez facile, à vrai dire.
Ensuite, des toxines. Donc il faut les mettre au cœur même de la fleur, faire en sorte que la toxine se trouve ici et qu’elle soit dans l’organisme sans pour autant le saturer.
Une petite dose.
Une petite dose.
Une petite dose.

Une petite dose et une petite fleur.

Elle inspire, se concentre.
Elle fait apparaître une rose au creux de sa main. C’est une première tentative, elle ne sait pas si la dose est suffisante pour que le corps perçoive la toxine ou non.
Elle n’en a vraiment pas mis beaucoup, de peur de mettre l’organisme de Chikkou en danger.

« Tiens. »

Elle la dépose là, stressée.
Est-ce que ça va vraiment aller ?
Seika Itoe
(#)Jeu 1 Avr - 20:07
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ft. une rose, mais pas d'épines



Il l’observe se concentrer.
Chikkou n’a pas pu remarquer que ce qu’il a perçu quelques instants, cette vision proche du divin, a fait rougir la fleur. Il n’était pas vraiment là, après tout.
Alors il l’observe. Le champignon a toujours apprécié voir la concentration. Ca lui rappelle les longs entraînements avec sa mère, ceux lors desquelles elle s’évertuait à déployer des techniques qu’elle n’avait plus utilisé depuis plusieurs longues années.

Une ou deux minutes passent avant qu’Itoe ne forme finalement sa fleur, une rose qu’elle tend à Chikkou.
Le champignon saisit délicatement le végétal et le porte à son nez, un fin sourire dessiné sur les lèvres. Il hume légèrement, comme si une inspiration trop forte risquait de faire s’effondrer la fleur. L’odeur emplit ses narines. Oui, c’est bien une rose.
Il la regarde, regarde Itoe et…

« Oh… J’avais oublié. »

la mange sans demander son reste. Le goût y est aussi et un léger son remonte le long de sa gorge. Il avale avant de pencher la tête sur le côté. Pourquoi une rose ? Ca n’est pas que l’idée ne lui plait pas, mais comment dire ? Il s’attendait à une fleur vénéneuse à la base, pas à une telle... Délicatesse.
Il sourit.

« Dis-moi, c’était voulu de produire une fleur qui n’est initialement pas toxique ? »

Il réfléchit un instant de plus, la rose n’est pas toxique, mais elle vit au cœur de ses propres défenses. Il attend qu’elle réponde avant de regarder ses mains. Il se tâte ensuite la gorge, palpe son estomac. Tout semble au point.

« Bon… De ce que m’a appris Jijin, je ne suis pas en train de mourir des suites d’un empoisonnement. Ma gorge n’est pas enflée, mon ventre ne me semble pas se transformer en magma eeeeeeet je ne te vois pas en double ou déformée. »

Son sourire s’affine, et il choisit d’affirmer encore plus sa détermination dans le timbre de sa voix.

« Tu connais la suite n’est-ce pas ? » Il marque une pause de quelques secondes avant de reprendre : « Empoisonne-moi. »

Il recule de deux ou trois pas et écarte les bras pour lui signifier qu’il est l’heure.

Spoiler:

Kinoko Chikkou
(#)Lun 12 Avr - 22:36
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La fleur dans les mains, Chikkou semble oublier de quoi il en retourne.
Ils sont là, tous les deux, à s’observer, pendant que l’un des deux se perd alors que l’autre trépigne d’impatience.
Il faut qu’il mange la fleur. Qu’il la déguste pour que l’albinos sache si son plan a fonctionné ou non.

Quand il finit par se décider, le cœur d’Itoe se met à battre la chamade.
Elle a peur.
Elle a peur qu’une fois la fleur dans son système, il se mette à gonfler, à avoir des plaques rouges ou n’importe quoi de ce style.
En l’observant ainsi, le rythme cardiaque en vrac alors qu’il ingère le végétal, Itoe comprend ce qui lui manque. Elle comprend ce qui la bloque.
Évidemment, quand il la regarde et lui annonce qu’il n’est pas empoisonné, elle n’est pas surprise. Pendant tout ce temps, cet entraînement manquait du piquant qu’il recherche. Du piquant qu’il lui demande depuis quelques temps déjà.
Elle le sait, elle le comprend.
Elle n’a pas osé jusque-là, c’est pour ça que ça ne marche pas.
Itoe n’a pas osé empoisonner Chikkou, tout simplement.

Alors forcément, la question cogne dans chaque recoin de sa tête. Ça déclenche des rougeurs sur ses joues, lui fait détourner le regard.
Il n’a rien parce qu’elle n’a pas voulu le rendre malade.
Il n’a rien parce que ce n’est pas son but. Parce qu’elle n’y arrive pas.
Enfin, si, mais elle ne le veut pas.
C’est ce qu’il semble avoir compris, d’autant plus une fois qu’il a bien eu la fleur dans son système.

Itoe soupire.
Pourquoi voudrait-elle …
Non, mais si.
Il le faut.

Le regard de Chikkou revient sur elle, le sourire sur ses lèvres lui paraît plus éclatant encore.
Il veut.
Ohlala.
Il veut qu’elle l’empoisonne.
Pour de vrai. Pas pour de faux. Du vrai poison dans son organisme, qui lui fasse voir flou ou n’importe quoi.
Une fleur toxique, une vraie fleur toxique, qui le rendra malade juste assez pour ne plus qu’il soit malade.

Itoe inspire profondément.

« D’accord. »

Et c’est la tentative suivante.
Une fleur plus toxique, où la quantité est nettement supérieure à celle de la première.
Ce végétal est bourré de toxines paralysantes, qui l’empêcheront potentiellement de bouger. Si elle a bien fait la manipulation, il souffrira de fourmillements au départ, puis ça se tassera.
Si elle l’a mal faite, il aura du mal à bouger un ou deux membres.

Son cœur reprend son rythme effréné.
Elle s’approche, lui tend la fleur au creux de sa main.

« Désolée. »

Par avance, parce qu’elle n’est pas sûre de ce qu’elle lui donne, parce qu’elle n’est pas certaine que ça fonctionne.
Les dosages ne sont peut-être pas les bons.
La fleur n’est peut-être pas assez bien réalisé.
Peut-être qu’elle n’y a pas insufflé assez de chakra.
Peut-être trop.
Elle ne sait pas.

Et plus elle regarde Chikkou, plus elle a envie de lui arracher la fleur des mains pour la manger elle-même et ne pas lui infliger ça.
Pourquoi jouer avec le poison, enfin ?
Qu’est-ce qui cloche chez eux ?

Itoe est suspendue à ses mains, ses lèvres, dans une attente qui lui paraît interminable.
Seika Itoe
(#)Dim 2 Mai - 17:30
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ft. Génie en herbe



Nombreux sont ceux qui vous diront que les sentiments d’un shinobi ne doivent pas interférer avec son devoir et ses aptitudes, qu’il doit garder son sang froid et la tête vide, qu’il ne doit pas se laisser prendre par le flot de ses propres sentiments.
Pourtant… Nous savons tous ce que deviendront Itoe et Chikkou dans le futur. Elle sera l’ombre de la foudre, la fleur portée par un bouquet de tonnerre ; il deviendra membre de l’IKAT, un champignon porté mû l’envie d'aider et comprendre les autres…
Comment voulez-vous me faire croire que ce ne sont pas leurs sentiments respectifs, leur volonté et leurs envies qui leur permettront d’atteindre ces lieux qu’on pourrait leur croire fermés si on les regarde aujourd’hui.
Ils ne sont que deux adolescents en train de s’apprendre leurs répertoires techniques, et à une époque où le terme de shinobi n’a pas encore retrouvé son sens.

Si je vous parle de ces niaiseries, c’est parce que, quel que soit le potentiel initial de la Seika, eh bien je pense que c’est son envie de réussir sa technique – et accessoirement de ne pas tuer Chikkou – qui lui a permis d’accomplir l’improbable. Mais je vous laisse observer, vous comprendrez mieux.

Notre champignon observe Itoe. Il s’attendait à recevoir un nuage de pollen en plein visage lorsqu’elle lui tend une nouvelle fleur. Il sourit, se saisit de l’aliment et le consomme sans attendre.
Il mâche, un peu, beaucoup, sent bien que le goût hurle que la fleur n’est pas comestible… Mais il ne s’arrête pas, l’air aussi déterminé qu’on peut l’être lorsqu’on mange une chose qui peut nous tuer.

Il s’arrête soudain, déglutit difficilement. Il tend la main vers sa gorge, comme s’il y avait un problème, fixe Itoe intensément… Il contracte ses muscles, se referme sur lui-même avant de lâcher un :

« Itoe… Tu… Tu… »

Il lève dramatiquement la main vers elle, le regard en quête d’aide.

« Tu… » Puis sa voix reprend soudain son timbre habituel : « ne m’as pas empoisonné, bien joué ! »

Il se redresse et, le regard transis entre l'admiration et la taquinerie, lui tend la main gauche pour un high-five. C’est que notre Chikkou s’était préparé à vomir ses tripes – un peu. Il lui a fallut plusieurs semaines pour concevoir l’idée de la technique, encore plus pour la réussir parfaitement…

« C’est quand même hallucinant que tu t’en sortes du premier coup ! » Il réfléchit un instant. « Ah moins que la fleur empoisonnée n'ait pas été assez puissante… »

Il caresse sa barbe imaginaire, fixe le ciel infini comme le ferait – selon lui – un vieil homme sage et au sommet de son art. Oui, il est probable qu'Itoe, bien malgré elle, ait sous dosé la seconde fleur, ce qui biaiserais donc la l'apprentissage effectif de cette nouvelle technique.

« Bon on va réessayer, mais avec un poison plus fort cette fois. Autant tester les limites actuelles de ta technique, de sorte à ce que tu ne sois pas prise au dépourvu le moment venu. Ok ? »

Il lui sourit un peu plus, comme pour lui assurer que c’est la meilleure marche à suivre. Il ajoute d’ailleurs :

« J’suis un Kinoko, et pas le plus habile dans la précision chakratique. » Et c’est vrai. « J’me suis intoxiqué un bon paquet de fois avec mes propres spores. » C’est moins vrai. « Pas la peine de t’inquiéter, la maladie, ça m’connait ! »

Ils pourront bien continuer jusqu’à ce qu’il s’effondre, ou qu’il ne puisse rien avaler.

Kinoko Chikkou
(#)Jeu 6 Mai - 12:47
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L’attente est insoutenable.
Tout dans les mimiques de Chikkou lui hurle qu’elle a commis une erreur, qu’elle a mis trop de toxines dans cette fleur, que sa gorge va gonfler, qu’il va enfler de partout et tomber dans les pommes. Tout lui dit que son système va rejeter la fleur, ou qu’il va tomber gravement malade et que ce sera de sa faute.
Tout.
Dans son regard, dans le mouvement de ses mains, dans sa faible voix qui semble implorer l’aide d’Itoe.
Son cœur se met à battre la chamade : qu’a-t-elle fait ? Et c’est quoi ce jeu, finalement ?
Quelle idée de faire ça, hein ? Non mais, vraiment, quelle idée ?
Itoe écarquille les yeux, jusqu’à ce que la pression retombe beaucoup trop vite.

Un ascenseur émotionnel, vraiment.
Il la regarde avec plein de fierté, en lui tendant la main pour qu’elle frappe dedans.
Timidement, la Seika heurte la paume avec la sienne, bien qu’elle soit toujours dubitative.
Il prend trop de plaisir à cet exercice, alors même qu’ils le mettent en danger tous les deux.

Puis, une nouvelle réflexion les mène sur une autre voie.
A-t-elle suffisamment empoisonné la fleur ?
A-t-elle placé suffisamment de toxines pour que l’effet soit suffisant ?
Est-ce qu’elle n’a pas fait l’inverse, finalement ?
Cloîtrée dans sa peur de lui faire mal, elle aurait inconsciemment réduit l’apport en poison du végétal et l’effet en aurait été amoindri.
Ce n’est pas impossible, Itoe ne le sait que trop bien. Mais comment faire ? Comment accepter d’inoculer un poison puissant chez Chikkou ?
Personne ne fait ça consciemment, si ?

Le Kinoko décide de reprendre l’exercice, en incitant l’albinos à produire plus de toxines. Il dit que c’est avant tout pour qu’elle ne soit pas prise au dépourvu lorsqu’il faudra être sur le terrain, mais elle n’y croit pas trop.
Une partie d’elle a conscience que c’est ce qu’il faut faire, une autre n’est absolument pas d’accord avec ce qui se passe en ce moment.
Elle a juste envie de mettre la tête sous la terre pour ne plus en ressortir.
Mais il est si motivé, si mignon, si adorable.

Elle soupire.

Il ne lui laisse pas le temps d’en placer une, lui dit qu’en tant que Kinoko, il a l’habitude de s’empoisonner – il est vraiment pas net, hein ? –, donc elle ne doit pas s’inquiéter.
Non, mais.
Vraiment.
Qu’est-ce qui cloche chez Chikkou ?

Itoe arque un sourcil.
Il faut donc qu’elle mette le paquet sur la fleur.
Mais pas trop non plus.
Si elle en fait trop, nul doute qu’elle va le mettre à terre et lui causer bien des tracas.

« Bon, d’accord. »

C’est dit sur le ton de la bouderie, parce que cette situation ne lui plaît vraiment pas.
Mais elle veut apprendre ! Et surtout, au fond de son petit cœur d’adolescente, Itoe ne veut pas décevoir le Kinoko.
Elle veut lui montrer qu’elle en est capable, même si ça lui file bien des maladies.

Alors Itoe recommence.
Une nouvelle fleur, plus de poison.
Plus de toxines.

Le pistil de la création est d’un jaune presque vif, alors que les pétales sont couvertes de petits points violacés, qui trônent fièrement sur le rose pâle.
Oh, là, y en a beaucoup.
Mais il n’y en a normalement pas assez pour rendre qui que ce soit malade, juste résistant.

Enfin, ça, c’est la théorie.

Le cœur se remet à battre vite vite vite, alors que la main se tend pour donner cette nouvelle fleur.

« Tiens. »

Les joues d’Itoe rosissent.

« Si tu te sens pas bien, tu peux, euh. »

Déglutition.

« Tu peux vomir ! »

Dit un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulu, la voix altérée par le stress qui noue sa gorge.
Il va peut-être vomir, oui.
Ou tousser.
Ou autre chose de moins glamour encore, qui sait ?

Oh, non, non, non.
Son cœur ne supportera pas ça.
Seika Itoe
(#)Jeu 20 Mai - 12:44
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Pollens et autres spores


ft. Bleuarhg



Ils enchaînent et Chikkou ne refait pas le coup de l’ascenseur émotionnel.
La deuxième fleur ne lui fait rien. La troisième, non plus. Il en va de même pour la quatrième. Il fronce légèrement les sourcils à la cinquième, comme si Itoe le sous-estimait. Et ça fait mal à l’orgueil de notre champignon.
Vient la sixième et… Et cette fois il sent une différence.

Il sent une masse se former très rapidement dans son estomac.

« Ito… »

Il a un haut le cœur, plaque son poing contre sa bouche. Sa langue se soulève et de la salive envahie très rapidement le fond de sa bouche. Oh putain.
Il essaye de s’éloigner, pâlit l’instant d’après. Un pas plus loin, des fourmis se répandent sur l’intégralité de son corps, à tel point qu’il manque de trébucher.
Aller Chikkou, plus que deux pas et tu seras à la rambarde !

Il s’écroule dessus… Ou plutôt il s’écroule et s’y rattrape, vomit ce qu’il a mangé au cours des cinq derniers jours. Du moins c’est l’impression que cela lui donne. Il a l’impression de ne plus réussir à s’arrêter, sue des torrents qui imbibent ses vêtements.

Il essaye de se tourner, à un moment, de lever un pouce vers Itoe, mais cela recommence.
Le champignon dit, entre deux vidanges :

« Eh bah... t’as pas fait semblant... »

Il essaye de rire, mais le spasme redéclenche l’ensemble, et il finit par perdre conscience.
Ce que notre champignon n'a pas pris en compte, c'est que l'accumulation de toxines finirait tôt ou tard par annuler les effets de la première. Et cette sixième fleur était initialement assez condensée pour les enrayer par elle-même... Une erreur stupide, de débutant. Une erreur causée par l'inattention et les beaux yeux d'Itoe.

Jijin arrive quelques instants plus tard. Elle les regarde tous les deux, soupire.

« Heureusement qu’il porte l’une de mes balises… Tss. »

Elle s’approche de lui, ne fait qu’à moitié attention à la Seika, entame de le soigner à l’aide de sa paume mystique.

« Je suppose qu’il a mal calculé le temps d’effet du vaccin… Chikkon de merde va. »

Elle soupire largement, regarde Itoe, qui comprendra sûrement que si la médecin n’a pas fait attention à elle en arrivant, c’était à cause de l’inquiétude. Jijin est une femme attentionnée sous ses airs de reine des glaces.

« Bon, je vais le ramener au convoi. Vu son état, t’y es pas allée avec le dos d’la cuillère… Et t’as eu raison gamine ! »

Elle rit fort, sort un sachet de sa poche. Elle y prend une petite pilule violacée.

« Tiens, prend ça. Ca va t’aider à récupérer ton chakra. » Elle soupire de nouveau. « Je pense qu’il ne se réveillera pas avant demain. Et on part demain. »

Elle scrute la gamine un instant, puis appose un sceau régénérant sur le ventre de Chikkou et l’attrape comme un vulgaire sac à patates.

«  Est-ce que tu veux que je lui transmette un message ? Dans tous les cas, sache que c’est pas de ta faute. Il a dû merder dans l’évaluation de tes compétences et s’est – encore – foutu dans un bordel pas possible. »

Elle fixe Itoe intensément, esquisse un si bref sourire que l’on pourrait croire qu’il a été halluciné.

«  Veux-tu que je lui transmette un message ? »

Jijin écoute la jeunette et s’en va en lui faisant un signe de la main.

« Pense à retravailler sa technique ! »


Kinoko Chikkou
(#)Jeu 27 Mai - 9:27
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