« C’est très intéressant mais ça m’intéresse pas. »

Akito ne contraste que relativement peu avec son clan. On lui sait une propension plus marquée à l’entêtement et l’énervement, mais il reste avant tout un Nara. Néanmoins, une fois l’une ou l’autre de ces émotions correctement stimulées, le jeune homme est particulièrement difficile et pénible à arrêter. Si l’énervement réel demeure très difficile à susciter en lui, l’entêtement peut se révéler plus rapidement que prévu pour le meilleur et surtout le pire. En tant que Nara, s’il se porte volontaire (au sens strict, pas au leur) à une tâche, il aura le mérite de s’y impliquer sérieusement.

Généralement jugé intelligent, il ne prétend rien de tel sur ce domaine et s’avère pour le moins perfectible en matière de stratégie ou de tactique. S’il met tout de même à mal le commun des mortels au shogi, il ne ferait cependant jamais le poids face à la majorité de sa famille. Il aimerait volontiers progresser davantage, mais à quoi bon, dans le fond ? À l’image de son affinité, Akito est animé d’un simple feu contre vents et marées. Certes inextinguible, celui-ci ne brûle pas pour autant d’une ardeur incendiaire. [PS : je viens de me rappeler qu’il y a une volonté du feu dans Naruto, je n’y fais aucunement référence hein ! C’est vraiment juste pour l’analogie]

Il est profondément sensible, mais n’est pas disposé à montrer ses sentiments. Cela ne l’empêche pas de percevoir ceux des autres, ce qui lui permet de facilement les cerner. Il s’est déjà dit qu’il essaierait de les aider, mais ne pensa pas qu’il avait besoin d’en être très proche. Il ne suscitait donc que méfiance, a fortiori en tant que Nara aux capacités cérébrales peut-être surestimées. Plus généralement, Akito est assez franc et direct. Son air froid et distant qu’il aborde avec les autres pourront révéler un tempérament plus chaleureux et loquace si l’on parvient à en devenir proche. Si cela ne le rend pas forcément des plus sympathiques auprès des autres, ceux-ci savent qu’il est sincère dans sa façon d’être et ne veut jamais le moindre mal. Il se montrera poli au premier abord, mais s’adaptera très vite à son interlocuteur si besoin est.

S’il fallait lui associer un alignement de jeu de rôles, Akito serait probablement Loyal Bon, ou Neutre Bon si son clan venait à disparaître. Il n’a aucun ami mais cela n’étonne personne : même au sein de son clan, il n’a jamais appris à entretenir des amitiés proches au sens que l’on imagine couramment. Il distingue de toute façon trop ses liens familiaux, certes solides et authentiques, pour les associer à de l’amitié. Cela lui est bien évidemment égal : comment manquer de ce que l’on n’a jamais eu ?

Il est très loyal envers son clan dont il respecte incontestablement Izaya, le chef. Sa fidélité à Konoha est encore très relative, en ce qu’il ne s’est jamais vraiment intégré au village. Quant au Pays du Feu, il en ressent au mieux une vague forme de loyauté au-delà de la seconde zone elle-même. Soyons cru : il n’en a pas grand-chose à faire, dans le fond. Il ne le trahirait pas pour autant à n’importe quelle occasion, bien au contraire ! Si Konoha romance autant la tragédie vécue par les Nara, que peuvent donc bien romancer les autres dans des situations compromettantes ? Quant au Pays du Feu, il y vivait paisiblement avant que son village ne soit détruit.

Il est relativement prudent voire méfiant envers ceux qui entrent à Konoha depuis un an, mais n’en montrera qu’une simple froideur mêlée à un comportement distant. Or, il s’agit de son attitude par défaut avec les autres : il traite donc tout le monde de manière équivalente, indépendamment de ses potentiels préjugés.

Bien qu’il soit lui-même un shinobi, Akito comprend totalement la volonté de l’ancêtre de ne pas participer aux activités de Konoha sur cet aspect. C’est même pour cette raison qu’il n’a pas honte d’être un Genin faible alors qu’il a déjà dix-huit ans. Eh oui, aucune raison de se presser ! Ce n'est même pas comme s'il avait grandi parmi les shinobis.

Du haut de son mètre soixante-quinze, Akito est un jeune homme de taille moyenne. Ses capacités physiques, bien que généralement dans la moyenne, demeurent un peu plus concentrées sur le potentiel offensif et agile au détriment de la défense et de l’endurance. Plus exactement, c’est sa vitalité qui le sauve la plupart du temps, plutôt qu’un corps d’acier ou un souffle inépuisable. Outre cela, il se débrouille relativement bien avec un katana malgré le chemin qu’il lui reste à parcourir.

Dernière astuce pour la route : ne l’énervez pas. Vous perdriez un temps fou à essayer, et regretteriez amèrement d’y parvenir. Vraiment.

Lambda-kun, ce qui n'est pas son vrai nom mais Akito a la flemme de s'en enquérir, accepte de témoigner au sujet de ce dernier.

C’est qui lui déjà ? « Naraakito » ? C’est un peu long comme nom ! Et c’est quoi son prénom ? Hein ? Aaaaaah ! Nara Akito ! Quels flemmards ses parents aussi, ne pas faire attention à ça… Ah bah oui, justement, ce sont des Nara… Au moins, ça explique sa dégaine négligée. Les coiffeurs sont tous débordés en ce moment !? Tiens, c’est qu’il est pas totalement dégueu au katana pour son âge !

Bon sinon en général c’est pas un mauvais gars. Il est par défaut très poli, quoique froid, mais on raconte qu’il peut se révéler surprenamment têtu et résolu. Il y est même visiblement plus prompt que le reste de son clan. Non pas que ce soit difficile, mais ça reste impressionnant pour un Nara en soi. Pourquoi pas des Hyuga indignes, tant qu’on y est ? Comment ça « y en a déjà » ?

D’ailleurs, quelqu’un a déjà vu un Nara énervé ? Paraît que celui-là, y a moyen avec de grands efforts. Paraît aussi que c’est dangereux. Personne n’a jamais vraiment essayé, mais personne n’en a jamais vraiment eu envie. Étrange ! Moi ? J’ai pas envie non plus, je passe mon tour !

PS : aviez-vous remarqué qu'il a même eu la flemme de mettre l'accent à Hyuga ici et plus haut ?

Issu du clan Nara, Akito n’a que peu de souvenirs de sa petite enfance. Il sait qu’il vivait simplement avec son clan dans un village isolé. Il appréciait cet ancien temps avec insouciance et demeurait très attaché aux siens. Tout a été chamboulé il y a une dizaine d’années, lorsque son petit village fut rasé par des bandits. Sa petite branche de la famille périt presque intégralement avec le village – presque, car Akito eut la chance (ou malchance ?) d’y survivre. Il s’exila donc à Konoha avec le reste des Nara survivants. Une telle violence en temps de paix le persuada d’être malchanceux. Sa perception des problèmes quotidiens et d’adolescence n’arrangèrent guère ce sentiment, aussi peu rationnel soit-il.

Akito s’est toujours montré relativement froid et distant avec les autres, sans pour autant se montrer désagréable à moins d’y être poussé. Il ne s’est jamais vraiment intégré ni senti intégré au village, mais ne l’a jamais voulu non plus. À vrai dire, il ne parvenait pas à accepter que tout ce qui composait son ancienne vie ait pu être réduit en cendres. Il s’est aisément détaché d’un grand nombre d’éléments de la vie quotidienne, surtout sociale. Peu lui importait, parce qu’il ne savait de toute façon pas quelle voie emprunter. Comment retrouver son chemin si l’on perd de vue son point de départ ?

Akito ne se posa, pendant longtemps, aucune question concernant l’histoire de son clan. Tout lui paraissait cohérent sur le papier, il ne voyait donc pas ce que les autres cherchaient à « comprendre ». Comment clarifier une luminosité déjà totale ? Trop terre-à-terre bien qu’il s’améliore continuellement, Akito a entre-temps compris qu’il ne fallait pas entendre ce récit au pied de la lettre. L’attaque contre leur clan « par des bandits » était-elle si hasardeuse ? Les survivants se sont-ils juste dit qu’ils retourneraient à Konoha afin de survivre, pour changer ? Quoi que puissent potentiellement cacher les récits, Akito les trouve étonnamment bien écrits. Le supposé révisionniste a su maintenir voire retranscrire l’esprit du clan dans les faits qu’il énonce, d’un point de vue naïf ou extérieur. La potentielle révélation influencera significativement son opinion sur les éventuelles factions impliquées. Après tout, ce sont ces fameux « bandits » qui ont détruit toutes les traces matérielles de son enfance, d’un pan entier de sa vie. Cela se compose désormais de nombreux souvenirs scellés par sa carapace. Pire encore, ce sont lesdits « bandits » qui ont failli exterminer le clan Nara jusqu’au dernier membre. Akito ne s'en vengerait pas s'il comprenait, mais n'obéirait jamais non plus.

La première chose à faire pour le jeune Nara sera de trouver quelque chose dans laquelle s’impliquer. Avec le recul, il devrait peut-être songer à devenir plus puissant : si les coupables n’étaient pas de simples bandits, qu’est-ce qui les empêcherait de réitérer un raid à l’encontre du clan ? S’il s’avérait que Konoha et/ou le Pays du Feu était impliqué, comment Akito pourrait-il déserter et survivre s’il restait à son état de puissance actuel ? Jusque-là perdu dans son monde en grandissant, Akito n’a que récemment atterri dans la réalité. Finalement, il sait déjà ce qu’il doit commencer par faire. Reste encore à savoir comment, mais cela ne l’inquiète guère.