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Souhaits de malheur --- Mission --- Trio --- Terminée
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Hougyoku Saxa
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Après s'être rendue chez elle suite de sa dernière mission, Saxa prenait le temps de se rafraîchir et se détendait avec une bonne tasse de thé avant d'ouvrir la notice que lui avaient fait parvenir les hommes du Daimyo de la part de Kanato. Il lui donnait rendez-vous dès l'aube le lendemain pour la briefer sur sa prochaine mission. Il lui restait donc une pleine nuit de sommeil dont elle pouvait profiter avant de se rendre au briefing. Elle en profitait pour préparer son sac et ses effets à l'avance afin de ne pas courir dès le matin venu.

Avant le chant du coq, la jeune femme s'était déjà réveillée et mangeait rapidement son petit-déjeuner avant de se préparer. Car, oui, même pour les missions, elle se devait d'avoir une présentation impeccable. Une belle coiffure placée au cheveu près et une tenue plus élégante que pratique dans les tons violets et or. Ne lui manquait plus qu'à prendre ses éventails à sa ceinture et placer sur ses épaules délicates une peau de renard blanc. Elle se regardait une dernière fois dans le miroir avant de partir rejoindre Kanato dans l'une des pièces de l'établissement du clan.

_Pile à l'heure. S'exclamait-il les yeux levés sur les aiguilles de cette grande horloge de bois. Il lui souriait avant de reprendre la parole. Il lui expliquait sa mission en détail, où étaient-ils, qui étaient-ils, que faisaient-ils et surtout...

_Ha et j'oubliais, tu devras attendre aux portes de Muragan'i l'arrivée de tes coéquipiers.

_Mes coéquipiers ? Lui demandait Saxa.

_Oui, hier, j'ai rencontré et embauché une équipe qui t'aidera dans ton contrat.Enfin, votre contrat.

La jeune femme fronçait les sourcils en replaçant son sac sur ses épaules. Un peu mécontente d'apprendre qu'elle serait assistée par de purs inconnus et surtout, des gens de dehors. Kanato lui faisait un petit signe de la main lui indiquant de sortir et de prendre la route, celle qu'elle faisait aussitôt. Sur le chemin, la kunoïchi ne pouvait s'empêcher de se demander qui était ces étrangers prêts à aider Iwa à se purifier de ses criminels. Enfin, si tel était leurs intentions, mais Kanato n'était pas stupide, alors il savait ce qu'il faisait.

Le soleil s'était levé il y a peu et la jeune femme approchait du petit village de Muragan'i. La route était tranquille, même plus qu'à l'habitude, ces voyous avaient vraiment effrayé les touristes avec leurs activités... Pourquoi fallait-il toujours autant de fouteurs de trouble, comme si à chaque fois qu'ils se débarrassaient d'un, un autre prenait sa place, c'était vraiment décevant. Peut-être que de s'attaquer aux petits voyous ne suffisait pas et qu'il fallait s'attaquer à plus gros pour faire passer le message... Enfin, qui sait ce qui arrivera demain.

Saxa arrivait près de la grande porte et prenait la liberté de s'adosser contre un arbre après avoir déposé son sac à ses pieds. La jeune femme gardait un air froid et distant alors qu'un ou deux marchands passaient leur chemin. Celle-ci avait croisée les bras sous sa poitrine et lever une main pour se regarder les ongles. Celle-ci fronçait les sourcils. « Ils sont un peu court non ? » Se demandait-elle en ouvrant la main devant elle en penchant la tête toujours en jugeant sa manucure.



Fiche par Narja pour Never-Utopia


Dernière édition par Hougyoku Saxa le Sam 2 Jan - 16:28, édité 1 fois
Hougyoku Saxa
(#)Ven 18 Déc - 23:11
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Depuis Kusa, Ishiyato l’avait mauvaise. Mauvaise de s’être fait cassé la tronche, mauvaise d’avoir dû partir comme des voleurs, et surtout, mauvaise d’avoir claqué l’enveloppe rouge… Même la compensation de voir le porte-feuille de cet abruti dans mon sac ne l’avait pas réjouit : il y avait dedans certes à peine plus que le paiement prévu pour notre contrat, mais ça pouvait aider à remplir les caisses. Enfin, ses poches.

Toujours est-il qu’on a vite franchi la frontière de Kusa – à croire qu’à quelques mètres près, on était recherché, et de l’autre côté d’un chemin non, quelle blague – pour Tsuchi, où Ishiyato avait la ferme intention de re remplir cette enveloppe rouge avant que nous partions pour des pays moins… Moins.

A ce qu’il paraît, le pays est en guerre. Enfin, pas en guerre avec un autre pays. Mais avec des rebelles. Des rebelles, qui se rebellent contre leur pays. Avec des revendications, tout ça. J’avais comme un mauvais pressentiment et des démangeaisons au bas des cornes ; tant qu’on était pas embarqué dans une quelconque alliance rebelle et qu’on touchait pas à la po-li-ti-que, moi, tout m’allait. Rien que de penser à ces choses là, ça me filait la gerbe.

Ishiyato avait rencontré le commanditaire la veille, et nous avions rendez-vous avec notre contact sur place, une autochtone qui pourrait nous aider. On marcherait à trois, pour ainsi dire. Ca non plus, j’aimais pas. A espérer qu’elle soit utile, parce que sinon…

Des voleurs sévissaient autour d’un lac qui exauçait des vœux. Rien que ça, ça sentait l’embrouille à plein nez. Et comme y avait des voleurs, et bah les gens qui voulaient demander un truc n’allait plus au lac. Ca freinait le tourisme, qu’ils disaient. Si ça tenait qu’à moi, je me soucierais plus d’un lac qui exauce les vœux, mais bon, la politique, en plus de me filer la nausée, ça ramollit le cerveau, à ce qui paraît…

Nous avions rendez-vous avec le troisième larron de la bande près de la grande porte de Murag.. Muraga… Mura. Il faisait beau, et je suais sous ma cape ; j’enlevai donc mon capuchon, et la roulais en boule dans mon sac. Ah ! Pied nu et en tunique, y a que ça de vrai.

Je filai un léger coup de coupe au moustachu.

- Olalala… Ishiyato, j’espère que c’est pas avec c’te femelette, qu’on va bosser. J’te dis tout de suite, ça va pas le faire. Et me parle pas de costume, hein...

Je désignai d’un mouvement de tête la princesse adossée à son arbre, qui lorgnait ses ongles. Distraitement, je commençai à ronger les miens ; pour une fois, ils étaient pas plein de barbaque. Un animal mort sur les épaules, des trucs pour avoir moins chaud à la ceinture, et une robe voyante tout droit sorti d’un spectacle, j’avais l’impression d’avoir une sorte de statue devant moi. C’était ça, une vraie fille ?

Lentement, je me glissai dans l’ombre d’Ishiyato qui s’avançait vers elle. J’avais l’impression de savoir déjà à quoi m’en tenir...
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(#)Sam 19 Déc - 14:26
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Je venais tout juste de quitter ce pays de merde et voilà que je devais y retourner. La situation à Kusa avait dégénéré et on devait refaire le plein niveau finance. Il était primordial d’avoir une enveloppe rouge sous la main et à l’heure actuelle, celle-ci était vide.


Par chance j’avais pu répondre à un appel d’offre provenant du clan Hougyoku et à la suite d’un entretien avec leur chef, nous étions en route pour un village à la frontière ou des bandits sévissaient. Le lieu se voulait touristique de ce que j’avais compris. On y trouvait un temps agréable et un lac à souhait. Je tachais d’ailleurs d’expliquer à Sora, durant notre marche, tout l’attrait que l’on pouvait avoir pour ce type de lieu.

« Tu vois Sora. Les lieux à souhait, c’est magique. Les gens viennent, jette une pièce dans un récipient. Normalement c’est plutôt des bassins ou des fontaines. Et par magie, leur vœux se réalisent. Alors attention, on ne parle pas de la magie que tu fais avec tes mains et le chakra, non »


J’illustrais mes propos en parlant avec mes mains, les agitant dans l’air.

« Non ici on parle de la magie des pauvres. Celle qui n’existe pas. Vois-tu, la beauté du système c’est que si tu jettes ta pièce et que ton vœu se réalise, ça va attirer encore plus de pauvre et tu vas encore plus gagner. Si le vœu ne se réalise pas, c’est que le pauvre à pas donner assez ! Alors bien entendu, tu verras toujours des types surveiller la flotte sous prétexte que c’est magique et qu’il ne faut pas la toucher. La vérité c’est que ces hommes sont là pour empêcher les touristes de récupérer l’argent et le soir venu, quelqu’un vient récupérer la monnaie. On appelle ça le système Trevi. »

Je venais hocher la tête à la fin de mon argumentaire. Le système Trevi avait été une révolution lorsqu’il fut créé. Ce dernier avait vu le jour à la suite de la visite d’un entrepreneur : Togashi Trevi, dans un temple. En voyant les moines faire, cet homme d’affaire eut une révélation et transposa ce système de donation aux lieux touristiques.

Ce fut à ce moment précis que les dieux accueillirent dans leur panthéon une toute nouvelle divinité : le grand Capital, grand patron de ceux qui aimaient l’argent.

Quoiqu’il en soit nos pas nous conduisirent à l’entrée du village ou une femme nous attendait. Au vu de la description que j’avais eu de notre contact, elle semblait toute désignais. Mon regard se posa sur cette femme et je répondis tout de suite à Sora qui ne se gêna pas pour faire une réflexion.

« C’est le monde de demain Sora. Les femmes font des travaux d’hommes… Si les dirigeants de ce monde ne font rien, elles prendront encore plus de liberté. C’est quoi la prochaine étape, l’égalité des salaires ? »

Je ricanais en tirant sur ma moustache avant de détailler un peu plus notre acolyte.

« Elle a une sacrée paire de… Poumons. Nul doute que nous avons une grande athlète devant nous. »

Je m’avançais alors à la rencontre de la demoiselle, m’inclinant poliment tout en louchant sur ses poumons.

« Dame Saxa je présume ? Kanato-sama nous a fourni votre description. Je suis Nishimura Ishiyato et voici mon assistante Sora. Nous devons obtenir de vous les détails du contrat. »

Souriant alors en coin, je ne pus m’empêcher de bomber le torse, mettant en avant mon costume et ma carrure. J’étais certain d’une chose : elle n’arrêtait pas de me bouffer du regard.
Nishimura Ishiyato
(#)Sam 19 Déc - 19:10
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Alors qu'elle regardait toujours ses ongles, elle pouvait voir entre ses doigts de nouveaux arrivant qui attirait son attention, ce duo atypique ne passait pas inaperçu, d'abord ce grand homme devant qui se touchait la moustache. Il était costaud et portait un costume bien repassé, il ne ressemblait en rien à ces mercenaires dont elle avait l'habitude de croiser. Puis cette étrange jeune fille... Pratiquement vêtue de haillons et sur sa tête... « Elle a des cornes ? » se demandait-elle surprise à la vue de cette étrange proéminence. « Ne me dites pas que... » Avant même qu'elle eut terminée sa petite réflexion, les deux s'arrêtaient devant elle, la kunoïchi avait poliment baissée sa main avant qu'ils ne l'abordent.

L'homme lui faisait presque la révérence. « Il est sérieux lui ? » Se disait-elle en remarquant son regard de voyeur posé sur elle. Saxa se retenait pour ne pas le dévisager et restait aussi stoïque qu'à son arrivée. Il entamait les présentations et alors qu'il se pavanait tel un paon, la détournait doucement le regard sans même daigner l'estimer et posait toute son attention sur cette Sora. Elle semblait timide, ou sauvage ? Saxa n'en était pas vraiment sûre, mais cette jeune fille dégageait quelque chose qui lui donnait des frissons dans le dos. Peut-être était-ce son petit regard vide de chien battu ? Enfin, la kunoïchi souriait poliment en fermant les yeux avant de regarder Ishiyato à nouveau et se redressait pour se montrer plus convenable lors des présentations.

_C'est un plaisir d'enfin faire votre connaissance. « Ou pas... » Se disait-elle avant de reprendre sa phrase. En tournant la tête vers la porte du village en jetant un dernier coup d'œil au bonhomme qui l'avait précédemment maté.

_Oui, bon, il y a une bande de voyous qui s'amusent à prendre l'argent des plus désespérer en échange de quoi, ils exauceraient leurs vœux... Mais ils n'en font rien, ils empochent l'argent et créent beaucoup plus de problèmes... Alors, je me disais que l'un de nous pourrait être la petite proie désespérer pour attirer l'attention sur elle... Hmm Désolée

La kunoïchi gardait l'œil ouvert autour d'eux alors qu'elle parlait pour s'assurer que personne ne soit assez près pour les entendre, ainsi ils n'avaient pas l'air louches à discuter dans un coin. La femme regardait de nouveau ses coéquipiers pour les regarder de bas en haut, son air hautain n'était pas volontaire, mais plutôt une mauvaise habitude qui ne l'aidait pas à se faire apprécier des étrangers.

_Pardonnez-moi, c'est la première fois qu'on m'assigne à une équipe... S'interrompait-elle avec un petit sourire aux airs timides bien qu'il n'en fût rien.

_Donc puisque nous sommes tous les trois, peut-être devrions-nous nous fondre dans la masse comme étant une famille qui a besoin d'un miracle ?


L'Iwajin n'ajoutait pas de détails puisqu'elle prenait elle-même le temps de se faire un petit plan rapide. Un père ruiné et ses deux filles... Quoi que Saxa avait surtout l'air de celle qu'il l'aurait ruiné et cette pauvre Sora... Celle qui doit se contenter des restes... « Pourquoi elle est si mal vêtue ? Pourtant, elle est son associée ou bien... » La demoiselle remarquait que cette malheureuse portait sur son dos tous les effets du duo... Maintenant, il lui était impossible de ne pas juger Ishiyato. Il était grand et costaud, même s'il était vieux cela ne justifiait pas qu'il exigeait qu'une gamine porte tout à sa place.



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Hougyoku Saxa
(#)Sam 19 Déc - 20:20
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Bla. Bla. Et encore bla. Autant, j'avais l'habitude d'entendre les élucubrations d'Ishiyato, je m'y étais même habitué : c'était comme un vague bruit de fond qui en devient presque agréable, et il me suffisait de hocher la tête de temps en temps pour que mon moustachu n'y vois que du feu. Un bruit d'eau qui coule, en quelque sorte, presque relaxant ; comme sa fontaine là. Mais bon, moi, j'aimais bien ça, même si je comprenais pas tout, il y avait quelque chose de rassurant là dedans.

Par contre, la femme avec son animal mort sur les épaules, c'était une autre histoire. J'avais pas besoin de voir ses yeux pour entendre son mépris et comprendre sa prétendue supériorité. Et ce qui me foutait encore plus les boules, c'est qu'Ishiyato semblait plus obnubilé par sa paire de nichons que par ce qui sortait de sa bouche. J'comprenais pas pourquoi les hommes pensaient toujours à ça, voulaient toujours toucher des nichons... On m'avait dit que j'comprendrais en grandissant, mais j'pense que j'préférerais ne jamais savoir... Toujours est-il que quand elle posa son regard sur moi, avec son léger mouvement de recul, son louchage là sur mes cornes, je sus définitivement à quoi m'en tenir.

- T'inquiète pas, t'es pas la seule qui a pas l'habitude de travailler en équipe,
lachai-je d'un ton équivoque. Ca se voit d'ailleurs. Tu penses vraiment qu'on pourrait faire une famille ? T'as plus d'argent sur ton corps que ce qu'j'en ai jamais vu, et tu pues la bonne famille à plein nez.

Je reniflai bruyamment ; ah ! le savon parfumé ! Vraiment, les gens devrait revenir à fabriquer leur savon avec des cendres, c'était mauvais pour la santé et pour le cerveau, toutes ces fleurs. Je levais les mains tranquillement, tout en faisant craquer mes doigts.

- Oh mais c'est pas contre toi que j'dis ça hein, j'dis juste qu'on est tous pas né sous la même étoile.

Et pour rien au monde, j'aurais voulu voir la sienne. Je fis un pas entre les deux associés qui allaient s'entendre comme cul et chemise. A tout les coups, ils allaient me faire faire le sale boulot, alors autant que je me désigne d'avance.

- C'est moi, qui vais faire la petite proie désespérée,
ajoutai-je avec un sourire carnassier. Vous serez pas crédible. Comme ça vous pourrez cueillir ces trous du cul quand ils voudront m'escroquer.

De ma superbe, je fis volte face sans attendre de réponse, et me dirigeai d'un pas léger vers les portes de la ville. Je pris mon air le plus misérable possible lorsque j'arrivais devant les gardes ; c'est avec un sourire contrit qu'il me firent entrer, moi, la gamine crasseuse avec ses malformations sur la tête, son dos voûté par le dur travail, l'oeil abimé par la fatigue.

Le théâtre de rue, je commençais à maîtriser.

Me restait plus qu'à errer à la recherche de ces foutus malfrats, pour que l'autre bonne femme et Ishiyato puisse les trouver. En attendant, place au tourisme ! Quoique ma dernière visite touristique ne s'était pas merveilleusement bien passé...

Action:
Inu Sora
(#)Lun 21 Déc - 10:25
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Nishimura Ishiyato
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Une famille… Je lâchais un léger rire tandis qu’elle proposait cette idée. Je n’avais pas décidé d’aller chercher des cigarettes et de laisser l’autre greluche derrière moi et mes deux abrutis de gamins pour me retrouver avec une nouvelle famille.

J’allais répondre à ça quand Sora s’énerva légèrement. Elle ne cria pas mais au vu de son ton, je savais qu’elle l’avait mauvaise. Ça faisait un moment qu’elle m’accompagnait et avec le temps, j’avais appris à discerner les petites nuances.

Mon regard se posa sur elle tandis qu’elle s’éloignait. Je décidais donc de porter davantage d’attention à mademoiselle «Énorme paire », la gratifiant d’un sourire.

« Suivons la. »

Je laissais un bref moment passer avant d’enchaîner par la suite tout en réajustant la veste de mon costume.

« Veillez à ne pas lui parler plus que de raison. Je ne veux pas à avoir à gérer ses crises. Votre maître ne nous payera pas si elle vient à vous défigurer et j’aimerais bien renflouer quelque peu mon portefeuille.  »

Je lui offris un nouveau sourire tandis que nous étions en train de franchir les portes de la ville. Une fois dedans, je m’arrêtai net avant de faire craquer ma nuque. Portant mon pouce à ma bouche, je venais mordre dedans avant de le retirer et de commencer à réaliser des mudras.

« Invocation ! »

Le léger nuage de fumé laissa apparaître un petit chihuahua : mon fidèle Nouchka.

« Accompagnes Sora. Lorsqu’elle aura trouvé quelque chose, tu me la ramèneras. Elle sera sous tes ordres et si jamais elle rechigne, dis lui qu’elle devra cirer mes chaussures. »

Le petit animal hocha la tête avant de partir dans une rue. Mon regard se reposa alors sur mademoiselle « Aux énormes nichons ».

« Vous, vous m’accompagnez. On va dans un bar. Vous allez utiliser votre beauté. »

Il était bon de conserver des bonnes manières mais le léchage de botte, j’avais suffisamment donné. Il était temps pour nous de nous mettre au travail. Je m’engageais dans une ruelle observant une à une les devantures de divers établissements.

« Oubliez les beaux restaurants et les salons sélect’. Nous recherchons un lieu qui transpire l’urine et la baisse d’estime. »

Je venais alors sourire légèrement, repensant au jeune barman de Konoha. Pauvre jeune. Finalement mon regard se posa sur un panneau usé censé invitait les gens à venir consommer. C’était parfait.




« Je vous couvre. Je suis beaucoup trop élégant pour être un miséreux cherchant le Salut grâce à des vœux. Qui plus est, payer pour avoir de la chance, c’est exclusivement féminin. Je crée ma propre chance. »

Sans savoir pourquoi, je sentis une aura incroyable se dégageait de mon propre corps. Ma main se posa doucement sur la porte et lorsque je poussai celle-ci, une légère brise vint faire virevolter la veste de mon costume.

Posant le premier pas dans le bouiboui, je venais humer l’air ambiant. Ce subtil mélange d’alcool et de tabac refroidit. La misère du monde était entassé dans cet établissement. On pouvait la lire sur les visages. Miséreux sont les misérables !

Je fis finalement le deuxième pas !

Le temps semblait se ralentir tandis que je venais ramener ma crinière en arrière d’un mouvement de la main. Je pris un bref instant pour réajuster mes boutons de manchettes. Ma main remonta pour défaire les boutons de mon veston, laissant apparaître une chemise IM-PE-CCA-BLE.

Et voilà le troisième pas !

Mon regard se posa sur chaque client. Je vis un trentenaire grassouillet écarquillait les yeux devant moi tandis qu’un gaillard, sans doute un mercenaire, laissa tomber le cure-dent qu’il avait en bouche. Quant au reste, ils demeuraient subjuguer tandis que je desserrais mon nœud de cravate.

La place s’offrait pour le quatrième pas !

Une de mes mains se posant sur l’épaule d’un homme attablait avec ses compagnons tandis que mon regard se posa sur le barman que je gratifiais d’un hochement de tête tout en fermant brièvement mes yeux et en le gratifiant d’un visage de canard. Finalement un sourire se dessina sur mon visage tandis que lui aussi semblait perdu devant moi.

Le cinquième, le sixième, le septième pas !

Le temps semblait de plus en plus ralentit, si biens que je pus sentir la poussière se soulever du sol tandis que je levais le pied pour venir grimper sur une petite estrade qui jadis avait dû servir de scène. Nous n’étions pas loin de voir le monde s’embraser tellement le suspense était insoutenable.

Ma main caressa le pied métallique présent au milieu de la scène, remontant lentement celui-ci comme on remonte le dos d'une femme pour venir défaire sa robe. Finalement j'atteignis le sommet de l'appareil que j'agrippais

L’heure n’était plus à la réflexion mais à l’action. Je me devais de couvrir la demoiselle…

Mon visage se rapprocha de l’appareil et ma moustache se frotta brièvement à celui-ci. Un sourire carnassier apparut et il changea mon faciès tandis que d’un coup de langue, je venais laper le micro qui laissa échapper un son brouillé dans la pièce.

« Écartez les genoux et sentez le petit vent en vous…. Car le Shujin est pour toujours, parmi vous ! »

D’un coup sec, je claquai les planches de la scène avec mon pied tout en levant mes deux bras en l’air et en baissant la tête.

« Musique ! »
Nishimura Ishiyato
(#)Mar 22 Déc - 21:51
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La malheureuse avait pris la parole, sa façon de s'exprimer et de la juger donnait bien l'impression qu'elles ne s'entendraient pas. Alors qu'elle la critiquait sur sa toilette et ses habits, Saxa se regardait un bref instant cherchant ce qui clochait sur son look. Il est vrai qu'il y avait une sacrée différence entre elle et cette jeune fille. Elles ne venaient pas du même monde et ça se voyait, la misère, ça semblait bien lui connaître. Saxa se mit à la dévisager lorsqu'elle reniflait tel un chien dans sa direction. « C'est quoi son problème à celle-là ? Elle ne sait donc pas se tenir un peu ? » Pensait-elle en portant une main jusqu'au col de sa robe qui moulait son cou et en plaçant l'autre sous sa poitrine. La jeune ajoutait un semblant de politesse à ses précédentes paroles. « Pas nées sous la même étoile... J'avais remarqué. » Bien que Saxa voulait faire preuve de compassion, son petit caractère ne lui revenait pas. En fait, elle commençait à la voir comme une petite peste.

Une petite peste qui boude en plus. La jeune fille décidait d'être la proie vulnérable tandis qu'Ishiyato et Saxa allaient pouvoir rester à l'écart et les attraper lorsqu'ils s'en prendraient à elle. Même si elle partait presqu'en grognant, au moins ils avaient un plan et ils pouvaient commencer. La kunoïchi baissait les yeux en haussant les sourcils. « Bon et maintenant... » La jeune femme relevait la tête vers son nouveau partenaire. Il semblait avoir l'habitude de ce petit caractère sauvage. Avant d'engager le pas, l'homme lui conseillait de bien vouloir éviter de dialoguer avec Sora, puisqu'il voulait son dû et que visiblement, elle pouvait être d'un imprévisible qui lui coûterait sa prime. « Ah si ce n'est pas beau ça... Des mercenaires sans moral... « Où allez-vous chercher ce genre d'individu Kanato. » Pensait la jeune femme en soupirant avant de marcher auprès de lui.

Alors qu'ils passaient la porte, l'homme s'arrêtait aussitôt pour, bien sûr, attirer l'attention sur lui. Il invoquait une créature en plein dans l'entrée du village ! Ne pouvait-il pas le faire avant d'entrer ? Les yeux de la jeune femme s'écarquillaient, elle n'en revenait juste pas... « Pourquoi ? Il va nous sortir une espèce de gros monstre parlant, sans la moindre... Un chihuahua ? » Cette petite boule de poile était parvenu à attendrir la kunoïchi. « D'accord.... Ça c'est mignon et totalement inattendu. » Pensait-elle et souriait presque en le voyant hocher la tête après avoir entendu les ordres de son maître. Il partait avec ses petites pattes et sans queue touffue qui bougeait... La demoiselle se secouait la tête un peu, suffit le petit chien. Maintenant, l'homme s'adressait à elle, mais ses dires la choquaient.

_Non mais vous vous prenez pour quoi ? Un proxénète ?!

Il ne répondait pas, même qu'il continuait d'avancer en prenant de nouveau la parole. « Il veut quoi ? » « Qui sent quoi ? » Un lieu qui transpire l'urine et la baisse d'estime. Saxa grimaçait juste à l'idée d'entrer dans un tel endroit. « Et quoi encore, prendre un verre avec des miséreux ? Aucune chance... » Avant même qu'elle peut lui répondre puis lui exprimer son refus de mettre les pieds dans un tel établissement, les yeux d'Ishiyato brillaient presque lorsque ses yeux se posaient sur une pancarte ce qui arrêtait la kunoïchi dans son élan pour regarder la pancarte, puis cette porte... Même la porte avait l'air de vouloir quitter cet endroit ! Saxa entre-ouvrait la bouche pour commencer à prononcer un ''NON'' catégorique, mais le mercenaire lui coupait la parole. « Je vous couvre ? Non mais ça veut dire quoi ça ? Il ne s'imagine tout de même pas que je vais mettre les pieds là-dedans ? » Elle frissonnait de dégoût. Saxa n'était jamais entré dans un tel établissement et l'envie n'y était pas du tout.

_Hors de question que je mette un pied là-dedans.

Mais encore une fois, impossible de se faire entendre, il entrait dans le bar avec une fierté inexplicable... L'Hougyoku ne comprenait pas comme un être vivant pouvait être fière de mettre les pieds dans un tel endroit. De plus, en quoi entrer dans un endroit aussi minable pouvait les aider, après tout Sora se chargeait du premier contact, n'était-il pas plus simple d'aller ailleurs pour attendre des nouvelles de ce mignon petit animal ? Même à l'extérieur du village, caché dans la forêt aurait suffi. Elle posait le bout de boute de ses doigts sur son front en secouant la tête. « Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? » Se demandait-elle en laissant la porte se refermer derrière l'homme. La brise émanant de l'établissement lui poussait les cheveux vers l'arrière sans l'épargner de sa puanteur. La cigarette... Sans doute la deuxième odeur qu'elle détestait le plus juste après le cigare. Ces fumées nauséabondes ne devraient même pas exister.

La jeune femme se regardait en soupirant. Elle aurait mieux fait de mettre quelque chose de plus simple, souiller ses vêtements dans un tel endroit, c'était juste une abomination. « Utiliser ma beauté... Ma beauté mérite plus que ça ! » C'était vraiment insultant d'être vue comme une misérable poupée, elle était une kunoïchi, pas une escorte. Enfin, il s'agissait d'un travail d'équipe et s'opposer ainsi à ses coéquipiers ne faisait pas très professionnel. Donc, elle faisait son entré dans l'endroit en tentant de ne pas respirer la première bouffée d'air qui l'écœurerait d'autant plus. Fidèle à ses habitudes, Saxa gardait le menton bien haut et un air un peu froid quant à l'égard qu'elle portait sur ses lieux, les bruits d'un micro attirait son attention, quand elle remarquait son coéquipier, sur scène, la kunoïchi secouait subtilement la tête de gauche à droite en le regardant de ses grands yeux.

Il semblait si fier et tellement à l'aise, pourtant, Saxa était gênée à sa place. Elle détournait le regard en frissonnant. « Mais qu'est-ce qui se passe ? » Se demandait la kunoïchi qui allait s'installer au bar. Le comptoir avait l'air vraiment collant, au moins, le banc avait l'air propre, elle s'installait en enlevant son sac de sur ses épaules pour le mettre sur le crochet devant ses jambes. Elle grimaçait en constatant qu'il était encore chaud. Enfin, Saxa cherchait à se détendre, afin d'avoir l'air un peu moins coincée et mal à l'aise, elle faisait signe au serveur.

_Une bouteille de votre meilleur vin, s'il vous plaît. Elle sortait des ryos de sa bourse pour les lui donner, la somme qu'elle lui donnait devait être supérieur à ce que cela valait

_Je le veux bien chaud. Ajouta-t-elle avant de le laisser partir avec ses pièces.

La jeune femme se laissait porter par le petit dossier de son tabouret en redressant les épaules, l'homme qui était assit à côté d'elle attirait son attention, il était fixé sur sa poitrine. Saxa le dévisageait avant de détourner le regard en posant ses avant-bras sur le bar... « Dé-gueu-lasse. » Pensait-elle en baissant les yeux les regarder, elle n'était même pas capable de les faire bouger sur le comptoir, elle devait les décoller, on pouvait même entendre le bruit de sa peau qui contre ce qui devait être de l'alcool qui avait séché là. Elle s'étirait et attrapait rapidement des petites lingettes pour s'essuyer. C'est alors qu'Ishiyato ne manquait pas de prendre le monopole de la place. Ses paroles étaient aussi déplacées que l'était l'établissement, il jouait bien son rôle, du moins s'il s'agissait bien d'un rôle. La kunoïchi plaçait quelques linges sur le comptoir se poser dessus. Ses manières amenaient les gens à la dévisager. Mais bon, ce n'est pas comme si les critiques venant de ce genre de personne pouvaient vraiment l'atteindre.

_Merci Disait-elle au serveur qui lui amenait sa commande et la servait avec un grand sourire.

_Je crois que mon souhait s'est bel et bien réalisé finalement. Un homme venait s'asseoir à sa droite en la dévorant du regard, la femme le regardait brièvement du coin de l'œil en attrapant son verre de vin. Elle l'humait. « Potable, mais pas terrible... » Jugeait-elle avant de prendre une première petite gorgée de son breuvage. Saxa prenait le temps de bien goûter le vin avant de déposer son verre et de se retourner vers le client. Au moins, il n'était ni trop vieux ni laid, mais il n'était pas vraiment son genre. Peut-être qu'il avait trop de poile au visage pour être vraiment mignon. Par ses habits, on pouvait facilement remarquer qu'il s'agissait d'un voyageur. Un touriste sans doute venu pour mettre quelques pièces dans le lac à souhait. Saxa lui sourit avant de faire un signe au serveur pour leur amener un deuxième verre, il servait l'homme alors que la femme prenait la parole. Peut-être que cette fois on daignerait l'écouter.

_Et puis-je savoir de quel genre de souhait il s'agit ?

L'homme prenait le verre pour gouter le vin avant de sourire à son tour.

_Je ne peux pas vous le dire, ou la magie disparaîtrait.

La femme hochait la tête en haussant les sourcils. « Je devrais surement souhaiter que ce malheureux cauchemar prenne fin. » Pensait Saxa en reprenant son verre de vin pour le boire. Lentement. L'ambiance dépressive des lieux changeait avec l'entrain d'Ishiyato, au moins il arrivait à redonner le sourire à tous ces gens déprimés.

_Vous êtes venu pour ce lac vous aussi ? Car vous n'êtes visiblement pas du coin.

Enfin un compliment qui la faisait sourire. Ne pas être associée à ce genre de coin minable faisait bien son bonheur, la kunoïchi souriait avant de le regarder.

_Vous avez l'œil. Un peu fière, l'étranger se replaçait sur le tabouret en prenant une gorgée de vin à son tour. En effet, je suis ici pour réaliser un souhait, mais je doute que la magie d'un lac puisse vraiment régler mon problème.

Saxa laissait planer un peu de mystère sur ce qu'elle mentionnait pour laisser l'homme mijoter un peu sur ses paroles. L'Iwajin se retournait avec le verre en main pour regarder son coéquipier qui s'amusait sur scène. L'Iwajin en profitait pour balayer la pièce du regard, à la recherche de certains indices ou quelque chose de suspect. Son intérêt revenait vers son interlocuteur lorsqu'il reprenait la parole.

_Et bien à ce qu'on dit, il y a une autre façon de réaliser un souhait, si on a les moyens de payer... Il marquait une pause en la regardant des pieds à la tête. Et on peut facilement voir que ce n'est pas les moyens qui vous manquent.

_Vraiment ? Elle posait l'un de ses avant-bras sur la table et frottait doucement ses cuisses entre-elles lui faisant baisser les yeux. Saxa vidait son verre pour se resservir et servait l'homme par la suite. Elle se penchait un peu vers lui en le regardant dans les yeux en lui glissant son verre.

_Et comment ? Disait-elle d'un ton plus autoritaire, sans pour autant manquer de sensualité dans ses gestes.



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Dernière édition par Hougyoku Saxa le Sam 26 Déc - 22:24, édité 1 fois
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Et voilà que par la force des choses, j’me retrouvai comme une gamine à errer dans les rues puants les touristes à plein nez. La serveuse de Konoha m’avait dit un truc vraiment pas mal, « vaux mieux être seule qu’accompagné… ou mal accompagné ». Je sais plus exactement, mais un truc dans ce goût là. Et moi, les gonzesses comme la Saxa, ça me débectait.

On avait l’impression que si tu leur enlevais leur paire de nichon, tu lui enlevai tout ce qu’elle avait. Et j’parle même pas de l’effet sur les mâles, alors ça… Tu leur agites ses trucs sous le nez, et il obéissent à la donzelle au doigt et à l’oeil. On dirait que leurs yeux sont aimantés à ces poches blanches pleines de graisses, rien que d’y penser, ça me rendait malade… J’suis sûre qu’elle aussi, elle bouffait que des racines et des trucs qui poussent dans la terre…

Dans une ville comme ça, où la profonde misère côtoyait l’opulence et où les humains n’hésitaient pas à abuser du plus faible, franchement, on ne me regardez pas vraiment de travers. J’avais même l’air moins miséreuses que certains qui étaient affalés par terre, dans l’attente d’un signe.

Toute façon, pourquoi fallait retrouver ces bandits ? Pour être payé ? J’suis sûre qu’en enlevant la gueuse et en la rançonnant à son chef, on toucherait beaucoup plus, mais bon… Encore fallait-il convaincre Ishiyato de ligoter Miss Paire de Meule.

C’est avec un soupir déchirant que je me laissait glisser le long du mur de la façade d’un établissement de brochette. Je reniflai bruyamment les odeurs de viande fumée qui s’en dégageait, obsédée par le balai des clients qui entrait et sortait avec leur commande tant l’établissement était bondé. Rapidement, un petit chihuahua de la meute d’Ishiyato vint se poser devant moi, se grattat l’oreille.

- Oye, Sora, le patron veut que je t’accompagne. Tu fais quoi là exactement ?

Paradoxalement, Nouchka avait une voix très grave et mélodieuse. Il assumait pas, mais il adorait que je lui gratouille ses mignonnes petites oreilles.

- J’attends qu’on vienne me pêcher.

- Gratte-moi le dos si tu veux pas que je balance au patron que tu te la coules douce.

La petite bestiole vint s’asseoir devant moi de manière toute princière. Je m’exécutai, sous le regard des clients. L’un d’eux me tendit un billet. Le calcul, c’était pas mon fort, mais quelque chose me disait que ça serait pas suffisant pour avoir l’une de ses délicieuses brochettes.

Nouveau soupir. Et dire que l’autre gourgandine là-bas, elle pourrait me rapporter le restaurant tout entier…

- Ca va toi ? T’as l’air bien triste toute seule.

Je relevai les yeux vers un jeune homme planté devant moi. Il avait une belle cape, comme dans les histoires qu’Ishiyato me racontait, avec un chapeau à long bords surmontés d’une plume rouge virevoltante. Ses traits étaient francs, tout comme ses yeux. Il avait quelque chose de rieur, dans le regard.

- Je vole des odeurs, vu que j’ai rien pour bouffer, répliquai-je d’un ton égal.

Après tout, si un bon samaritain voulait me payer à bouffer…
Il s’accroupit, et jeta un léger regard à Nouchka, avant de reporter son attention sur moi ; il m’inspecta d’un bref coup d’oeil, s’attarda sur mes pieds nus, mon baluchon.

- Aller, lève toi et suis moi.

- Pourquoi ?

- T’as quelque chose de mieux à faire, gamine ?

J’eus un rire qui passa plus pour un grognement. J’attrapai Nouchka que je posai entre mes cornes ; la petite bête profitai du soleil et était ainsi bien assurée. Après tout, c’était pas la première fois.

- T’es venue faire quoi ici ?

Il entra rapidement dans le restaurant, et en ressorti avec deux calamars grillés sur leur pique de bois, le même sourire bienveillant aux lèvres. Il m’écouta parler, parler de ma pauvre et misérable vie ; que mes souhaits ne pouvaient pas être exaucé. Que tout ça, c’était de la merde. Je le suivais dans des rues de plus en plus mal famé. Il y avait de la pitié dans son regard. De la pitié, et de l’envie. Quand je lui demandai ce qu’il faisait ici, cet élégant jeune homme et sa cape me répondirent :

- J’exauce les vœux, Sora. J’exauce les vœux, je prends l’argent des riches pour pouvoir en exaucer d’autres. Et on s’amuse follement, t’as pas idée.

J’eus un nouveau rire, tandis que le bonhomme me plaisait de plus en plus. A n’en pas douter, il avait quelques petites choses à apprendre à Ishiyato sur l’entreprenariat...
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(#)Jeu 24 Déc - 15:03
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Je me demandais bien ce qu’elle était en train de faire, à regarder autour d’elle avec mépris. À quoi s’attendait-elle ? Nous devions rechercher des informations sur des arnaqueurs Et qu’avait-il de mieux qu’un bar remplit de miséreux pour attirer des arnaqueurs ?

Finalement la putain se mit au travail et elle accrocha l’attention d’un homme. Parfait. Je n’avais qu’à l’avoir à l’œil tout en me fondant dans la masse en chantant !

Mais que devais-je chanter ? Avec le recul, je peux avouer que je n’avais pas réfléchis à cela en montant sur scène. Je devais faire vite. Tapant du pied, j’essayais de deviner quel genre de musique ils voulaient entendre. Je devais réfléchir. Un pays ravageait par la misère et l’injustice… La corruption… Cela me rappelait… Ce printemps là à Zousenjo. J’avais dix-huit ans et nous étions en mai de l’année cent vingt. Mon père avait voulu m’apprendre la valeur du travail et de l’argent et il m’avait trouvé un travail dans une des manufactures de la ville. À cette époque, j’étais encore jeune et plein de rêve, d’espoir et d’espérance. Je croyais en l’égalité et l’équité. Autant dire que j’étais vachement con à l’époque. Je dirais même que j’étais tout ce que je peux détester maintenant.

Toujours était-il que ce printemps-là en cent vingt, dans cette ville. Les corporations s’étaient soulever contre l’ordre en place pour réclamer de meilleurs avantages sociaux… Mais oui… C’était cela qu’il fallait aux gens devant moi… La nostalgie d’une époque...

Je me mis alors à taper du pied et à chanter tout en secouant doucement la tête.

« On pourrait délaisser nos blondes et ce comptoir une seconde si tu voulais... »

Je lassai un signe de la tête à un des hommes au comptoir tout en lui offrant un visage de canard. »

Je montrais alors ma Morlex à l’assistance tout en tapotant le cadran de celle-ci. Un léger sourire apparut sur mon visage tandis que je sentais la fougue de la jeunesse en moi.

« On pourrait se jouer de la montre. Ce souvenir qu’un autre monde, on y croyait. »

Je levais alors mon poing droit en l’air ceux qui surprit mon auditoire. La plupart des gens arquèrent leur sourcil tandis que je pliais ensuite mon bras pour le tendre. Je réitérais la chose pour donner de la force à mes propos ainsi que pour m’attirer les sympathies de la foule.

« Même si je vois bien que dans nos yeux, y a moins de flamme, y a moins de feu, moi j’aimerai…. REDEVENIR UN POING LEVÉ DANS UN CIEL DE 1er MAI !!! »

C’est à ce moment là que je la vis. La flamme de l’insouciance dans leur regard. Je défis alors ma cravate entièrement pour l’attacher autour de mon front en signe de protestation contre un système ingrat et perfide. Certains dans le bar se mirent à lever le poing en l’air et à l’agiter en rythme tandis que d’autres taper du pied et des mains sur le mobilier

« Je ne peux pas croire que t’es oublié nos banderoles, nos défilés quand tout semblait… Encore possible, les heures aux pieds des cheminées de nos usines quand on luttait…. »

Je me mis à sauter sur place tout en regardant chacun d’eux. Certains quittèrent le bar, sans doute dérangeaient par mes propos. Je doutais qu’ils puissent alerter la garde pour mes propos, aussi je continuais tout en regardant mon acolyte en souriant. Je savais pertinemment ou aller son allégeance et il n’y avait rien de mieux au monde que de titiller la rage chez autrui.

« NE ME DIS PAS QUE TOUS CES COMBATS N’ONT RIEN LAISSE AU FOND DE TOI, JE TE CONNAIS !!!! »

Je délaissais Saxa pour me concentrer sur un grassouillet près de la scène qui se mit à secouer la tête comme une brute et à hurler. D’autres l’imitèrent et bientôt, ils se mirent à se sauter les uns sur les autres, en se donnant des coups d’épaules et en agitant leur bras en l’air.

« Si de nos vies il ne demeure qu’un impossible rêve d’ailleurs, on s’en voudrait ! »

Les mots qui s’échappèrent de ma bouche se transformèrent en cris. La transpiration coula à profusion sur mon visage tandis que je venais hurler sur ce temps qui a passé. Sur toutes ces choses que j’avais pu rater ou même louper.

« C’est peut-être le moment de te dire ! Que tu n’es pas si vieux, qu’il y a un avenir et que l’on pourrait ! REDEVENIR UN POING LEVÉ DANS UN CIEL DE 1er MAI !!! »

À mesure que mes mots sortirent, je revoyais, dans l’assistance… Il me regardait. Ce jeune homme du printemps de l’année cent vingt. Il souriait de toutes ses dents, un foulard dans les cheveux. Il y croyait… Il croyait au changement. Il savait qu’il pourrait tout accomplir. Cela faisait trente ans que je ne l’avais pas vu…

Je me mis alors à secouer la tête comme un fou à mesure que des larmes montaient à mes yeux. Comment avais-je pu m’enfermer dans un bureau et rejeter toute forme de rêverie et de plaisir…

« C’est plus un monde pour nous je sais ! Mais accepter comment je pourrais !? L’idée que cela n’est servi à rien, que l’on soit balayé comme des chiens ! »

Non, c’était pour cela que j’avais pris la route. Je ne pouvais plus accepter une vie sans joie ! Sans extase ! Sans légende ! Car c’était cela finalement la raison de mon changement de vie ! D’une manière ou d’une autre, j’allais rentrer dans la légende !

« Au nom de la loi du plus fort ! Au nom de la loin du moins fort, je crèverais ! Au nom de quoi !? Au nom de rien ! Au nom du fait que les gens bien ça les effraie ! »

Je fermais maintenant les yeux tout en hurlant dans le micro. Nous étions tous en phase.

« UNE NUÉE DE POING LEVÉ DANS UN CIEL DE 1er MAI !!!!! »

Je levais alors mes deux bras en l’air tout en hurlant. Pourquoi étais je dans ce bar déjà… ? Mes majeurs se levèrent en l’air tandis que je relevais la tête, ouvrant mes yeux pour la première fois depuis longtemps !

« Vous n’avez pas besoin d’enflure pour rêver ! Vous êtes vos propres maîtres ! »

L’assistance hurla alors sa joie, sa haine et tout un tas d’émotions tandis que je reprenais mon souffle.
Nishimura Ishiyato
(#)Ven 25 Déc - 23:17
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Dans tout le bar, on pouvait entendre Ishiyato beugler ses paroles comme s'il avait du talent, cela dit, pour les clients de cet établissement, il semblait avoir un certain succès. Ses paroles étaient patriotiques, mais douteuses, il devait sans doute s'agir datant de l'époque où il était encore jeune et fringant. Enfin, tentait de faire abstraction à l'action qu'il y avait dans les lieux. Lorsque l'homme la saisit par la cuisse, ses yeux s'ouvraient grand lorsqu'il la touchait. Il se penchait sur elle alors qu'elle se reculait à son approche avec de grands yeux. C'était avec un petit regard mielleux qu'il la regardait.

_Je connais des gens qui t'aideraient à régler tes problèmes. Il marquait une pause pour la reluquer de bas en haut.

_Mais, pour ce petit service rendu, je m'attends bien sûr à un peu de reconnaissance de votre part.

La jeune le dévisageait. « Non mais il est sérieux là ? » Pensait-elle avant qu'il ne remonte sa main un peu plus sur sa cuisse. Brusquement, saxa se relevait et giflait l'étranger qui tentait du tripoteur sous le bar. Le claquement de sa main contre sa joue avait presque fait de l'écho dans la pièce malgré les bruits incessants d'Ishiyato. Sans même lui faire signe, elle attrapait son sac et sortait de l'établissement. Insultée, humiliée, il était hors de question qu'elle reste un instant de plus dans cet endroit paumé rempli de crétins et de pervers. Au diable la bouteille de vin, qu'il la garde !

La kunoïchi soupirait et amenait une main sur son front pour le masser du bout de ses doigts en essayant d'oublier sa main posée sur elle. « Quel idiot. » Ne voulant pas rester dans les parages plus longtemps, la femme se dirigeait vers le lac aux souhaits, ce qui selon elle devait pouvoir lui procurer un peu de paix. Son comportement devait sans doute nuire à la mission et leur ''plan'' établi. Si Ishiyato comptait vraiment sur elle pour faire la belle dans un coin et attirer les pervers, ce n'était pas là le plan qui lui convenait le mieux. Laisser des mains crasseuses la toucher et succomber les phrases de dragues sans romantisme ni tact, il s'agissait là d'une véritable torture !

Alors qu'elle comptait se rendre au lac, Saxa remarquait des hommes étranges sur sa route qui la fixait. Elle avait même l'impression d'être suivi. Peut-être que de s'aventurer seule dans le village n'était pas une si bonne idée en fin de compte. « Sora ! » Pensait-elle aussitôt en se demandant si elle se portait bien. C'était une petite peste, mais c'était surtout sa coéquipière pour la mission. La kunoïchi se retournait et un grand homme vêtu d'une cape lui bloquait le chemin avec un grand sourire carnassier. La femme relevait les yeux vers lui avant de reculer et se buttait contre un autre homme. On l'assommait par derrière et la jeune femme s'effondrait dans les bras de l'un de ses assaillants qui l'amenait avec eux.

Au bout d'un moment, la jeune femme se réveillait avec un grand mal de crâne et la nuque raquée. Elle soupirait en posant sa main sur celle-ci. Elle mettait un temps avant de bien voir autour d'elle et de réaliser qu'on l'avait enfermé dans une pièce. Saxa regardait vite sur elle, plus de sac, même plus d'éventail ni même sa peau de renard qui était posée sur ses épaules. « C'est pas vrai ! » La kunoïchi se levait en prenant appuie contre le mur, elle tentait de voir à travers la petite fenêtre, mais elle était si sale et grasse que même la lumière y passait à peine. La jeune femme posait les yeux sur la porte et tentait de tourner la poignée qui était sans surprise fermée à clef. La jeune femme soupirait bruyamment.

_Il y a quelqu'un ? J'aimerais négocier avec votre chef ! Je suis sur qu'on peut trouver une entente ! Criait-elle en espérant attirer l'attention de quelqu'un de l'autre côté de cette porte.



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Dernière édition par Hougyoku Saxa le Jeu 31 Déc - 17:04, édité 1 fois
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L’homme m’avait guidé au sein du dédale de rue qu’était cette putain de ville au nom imprononçable. Il ne parlait guère. Nouchka, sur ma tête, grommelait dans ses moustaches, mais je lui fis vite comprendre de fermer sa gueule.

Deux solutions : soit c’était juste un gentil, ce mec avec son chapeau et sa cape qui offre des brochettes, un gentil gars qui voulait m’arnaquer ; soit c’était un gentil gars qui avait eut pitié de moi et voulait m’enrôler dans sa bande. Mais dans tout les cas, il m’avait offert une brochette, donc, c’était un gentil gars. J’avais encore faim, et j’espérais qu’il y ait encore à bouffer, dans son abri. Et pas du rat, hein, j’avais suffisamment donné.

Nous pénétrâmes dans une ancien manoir – ces grandes baraques avec plus de serviteurs que de gens qui y vivent – au coeur d’un quartier peu recommandable. Pourquoi chacun de nos contrats avec Ishiyato devait finir dans des endroits qui puait la pisse… Ca, c’était un vrai mystère.

- Voilà notre quartier général !

Il effectua un petit tour sur lui-même, faisant voleter sa cape, et me présenta à la demi-douzaine d’homme qui était venu le saluer. Tous avaient posé leurs yeux sur moi, et tous m’avaient chaleureusement serré la main, tapoter l’épaule, et dit ô combien ce petit chien était mignon. Bon, j’avoue, l’un d’eux a demandé si je ramenai la viande pour ce soir, mais ça m’avait fait rire. Nouchka l’entendait pas de cette oreille, et c’était mis à grogner. Le problème avec un si p’tit truc, c’est que ça s’entend même pas, quand ça râle.

C’était avec une facilité déconcertante que je le convainc de me faire faire le tour du propriétaire. J’sais pas si je lui faisais pitié ou qu’il avait pris la confiance avec son chapeau et sa cape, mais en l’écoutant parler, car à l’évidence, il aimait entendre le son de sa propre voix, ça se voyait que le bonhomme, il avait pas la lumière à tout les étages.

En fait, il était carrément débile. Il pensait qu’avec l’argent qu’il amassait, il pourrait rendre à son pays sa grandeur d’antan. Que les riches devaient se faire dépouiller, car avec les thunes qu’il ramassait comme ça, il pourrait vraiment exaucer les souhaits des pauvres. A croire que la thune, ça exauçait des vœux. Il avait une bonne gueule, une belle cape et un beau chapeau, mais ouais. Débile. Même pas innocent, débile. Il vivait dans un monde pour fillette. Quelque part, ça me faisait un peu de peine, de savoir que c’était lui, qu’il fallait anéantir… Parce que si je lachais une tornade là dedans, ils pourraient plus exaucer les souhaits de personne.

- Et le dernier étage ? lançais-je après que nous nous soyons arrêtez sur le palier.

Il eut un haussement d’épaule et un geste évasif.

- Nous stockons des fonds et des choses secrètes pour l’organisation. Tu comprends nous…

Blablablabla. Ah bah ça, à Tsuchi, ça aimait parler, les gens. J’avais décroché depuis longtemps, toute cette organisation, ça me dépassait. Par contre, posé à côté de la porte, un monticule d’affaires en tout genre. Des trucs crasseux, des trucs brillants. Des éventails. Et une putain de peau d’animal mort. Celle de l’autre, là. Saxa. Elle s’était fait choppée par cette bande d’abrutis ? Eh bah ça montrait le niveau. Franchement, se battre avec des éventails… J’veux bien voir ça.

Je tendis l’oreille par dessus le flot de paroles tandis qu’une rumeur s’élevait de l’autre côté de la porte. Cet air hautain de fille pas de doute.

- Oye oye, interrompis-je mon abruti préféré, c’est pas contre toi, mais faut vraiment que j’aille de l’autre côté de cette porte…

Ses sourcils n’eurent même pas le temps de se froncer que je lui assénai un rapide coup dans la gorge. Il se mit à suffoquer, à tousser, et donnait vaguement des coups de bras vers moi.

- Nouchka, fis-je en faisant descendre le chihuhua de ma tête, va trouver Ishiyato, dis lui où nous sommes.

La bestiole s’exécuta sans demander son reste.

La porte de l’étage n’était pas fermé, et donnait sur un couloir qui abritait six portes différentes, avec un système de loquet ; impossible de l’ouvrir de l’intérieur. Tandis que l’autre commençait à reprendre son souffle, je pris un des éventails au passage, rejoignis en trois bonds la porte d’où sortait la voix, au fond du couloir. Entre les barreaux de la petite ouverture de bois, j’aperçus son visage, qui avait perdu de sa superbe.

Je lui souris, et agitai son éventail sous ses yeux, tandis que l’autre commençait à me gueuler après. Pourquoi fallait qu’on fasse un carnage à chaque fois ? Quoi que là, ça réglait le problème.

- Maintenant ma belle, donne moi une bonne raison de te faire sortir…

J’activais en même temps le mécanisme pour ouvrir la porte, ma voix cachant son cliquetis. Bah quoi, y a pas de moment pour une bonne blague...

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(#)Dim 27 Déc - 20:06
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Je descendis de la scène en souriant à pleine dent. Plusieurs membres de la foule m’offrirent des tapes sur l’épaule et des regards entendus. Je profitais de tout cet amour quand le bruit d’un claque se fit entendre. Saxa venait de corriger l’homme avec qui elle parlait. Quelle débile. Rassembler des informations, cela n’était pas son fort visiblement. Aussi je reportais mon attention sur mes fans tout en remettant ma cravate en place autour de mon cou.

« N’achetez jamais de drogue les jeunes. Devenez célèbre et elle sera gratuite. »

Après ce charmant conseil offert, je m’en retournais vers Saxa mais celle-ci était déjà partie. Il ne restait plus que le voyageur qui c’était prit la gifle. Profitant de l’atmosphère festive, je le gardais à l’œil sans attirer l’attention. Ses pas le conduisirent dans les toilettes de l’établissement et je décidais de faire avancer notre petite enquête en faisant preuve de tact.

Je remontais mes manches tout en souriant aux clients avant de pousser la porte des latrines. Je l’entendis se plaindre de la jeune femme tout en urinant aussi du trône en porcelaine. D’une balayette, je le fis perdre ses appuis tout en le retenant en partie par la tunique et la tête. J’enfonçais alors sa pauvre tête dans les toilettes, l’immergeant à même les eaux usées…

« Où sont ceux qui exaucent les vœux !? »

Je sortais alors sa tête de l’eau. Il en profita pour reprendre de l’air.

« Où sont ceux qui exaucent les vœux !? »

Je renvoyais sa tête sous les eaux croupies, maintenant ma prise.

« Où sont ceux qui exaucent les vœux !? Où sont ceux qui exaucent les vœux !? Où sont ceux qui exaucent les vœux !? »

Je ressortais alors à nouveau sa tête tout en haussant le ton.

« Où sont ceux qui exaucent les vœux, connard !? »

Je le relâchais alors, le poussant sur le côté tout en prenant mes distance. Il reprenait son souffle avant de cracher dans ma direction. Sans réellement savoir pourquoi, mes mocassins rencontrèrent son visage à répétition. Il lâcha finalement l’information que je désirais et j’eus une adresse. Je venais alors poser mon pied sur la cuvette des toilettes avant de retirer un peu de papier du porte rouleau. Avec, j’essuyais ma chaussure comme je pus avant de jeter le papier sur le malheureux qui semblait à peine conscient.

« Essuies moi tout ce sang. »

Je sortis alors des latrines en réajustant mon veston. D’une main je saluais les clients du bar avant de sortir de celui-ci. Je pris la direction de l’adresse que j’avais. Il s’agissait d’une vieille bâtisse un peu plus loin dans la ville. Alors que j’arrivais pratiquement vers celle-ci, je rencontrai Nouchka. Apparemment Sora avait trouvé le repaire des voyous et était déjà sur place : la battisse justement ou j’allais. Ce n’était pas bon, elle ne devait pas trop endommager les lieux sinon on aurait des problèmes. Moi et le chien, nous nous hâtions d’aller sur place.
Une fois devant la porte, j’ouvrais celle-ci avant de marcher dans le hall d’entrée. Très vites des hommes se retrouvèrent autour de moi et me questionnèrent du regard. Avant même qu’ils n’aient eu le temps de parler, je venais siffler mon deuxième chien.

« Sora ! AU PIED !!!! »
Nishimura Ishiyato
(#)Lun 28 Déc - 0:16
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Saxa soupirait et se plaignait toujours. La jeune femme entendait ce qui ressemblait à des pas derrière la porte, elle commençait donc à se taire pensant que quelque venait la sortir pour négocier. Mais à sa grande surprise, c'était la tignasse rouge et les petites cornes de Sora qu'elle apercevait. Saxa se demandait ce qu'elle pouvait bien faire dans le repère de ces bandits, mais bon c'était sans importance maintenant qu'elle lui apportait son aide. La gamine lui faisait remarquer qu'elle avait récupérée ses armes ce qui faisait sourire la kunoïchi avant de s'exprimer.

_Tu parles d'une surprise.

Sa jeune coéquipière lui ouvrait la porte en passant un petit commentaire qui faisait rouler les yeux de l'Iwajin, mais qui gardait toujours un petit sourire aux coins des lèvres. Qui aurait cru qu'elle serait heureuse de voir sa petite bouille piteuse. Lorsque la porte s'ouvrait, Saxa sortait de sa geôle en prenant l'un de ses éventails en gardant un air plutôt condescendant bien qu'involontaire. Elle l'ouvrait devant son visage et le lançait vers l'homme qui criait sur Sora. D'un mouvement de ses doigts, la kunoïchi faisait tourner l'éventail qui rappelait celui d'une scie circulaire. L'arme venait à plusieurs reprises taper sous le menton de l'homme qui le faisait tomber par en arrière. L'arme revenait comme un boomrang vers Saxa qui prenait son second éventail des mains de Sora toujours avec ce petit sourire.

_ Je t'offre le repas de ton choix une fois qu'on est sorti d'ici. Mais pour l'heure, j'ai un peu de frustration à évacuer. Répondait-elle à la petite blague de la jeune fille. La kunoïchi inspirait profondément avant d'engager le pas dans le couloir et au moment où elle passait tout près de l'étranger elle l'assommait d'un bon coup de pied avant de passer la porte. La femme plaçait ses éventails à sa ceinture. Pour composer une série de mudras. « Shôton Shurikens ». Saxa ouvrait les mains faces au plafond et de son épiderme de petites particules roses se mettaient ensemble pour créer quatre flocons de neige de cristal. L'Iwajin attrapait les armes entre ses doigts avant de tourner le coin. Il y avait deux hommes dans les escaliers qui avaient sans doute entendu le précédent crier sur Sora.

En les remarquant, les hommes se dépêchaient à monter les marches pour foncer vers elles. Saxa se chargeait de l'homme qui l'engageait directement pour laisser le second à sa coéquipière. La kunoïchi lançait un shuriken qui se plantait dans la botte du voleur, il se mit à crier, mais cela ne l'arrêtait pas. Elle esquivait son premier coup en lançant un second shuriken de cristal qui venait se planter dans son manteau puis le mur derrière lui qui le retenait. La jeune femme en profitait pour lancer les deux autres pour continuer de l'épingler au mur, elle l'avait effleuré à l'épaule, mais rien de grave. Lorsqu'elle reprenait ses éventails à sa ceinture et après une série de coups, Saxa s'arrêtait après l'avoir assommé, il se laissait pendre sur les shurikens qui retenaient encore ses vêtements.

Plus loin on pouvait entendre la voix d'Ishiyato, le petit chihuahua avait surement fait son travail. Rapidement, mais toujours gracieusement, la femme relevait un peu sa robe pour descendre les escaliers pour rejoindre le mercenaire qui se trouvait à l'entrée, elle regardait un peu autour d'elle pour s'assurer qu'elle ne croiserait personne sur son chemin.



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C’qu’il y a de bien, à vadrouiller aux quatre coins du monde, c’est qu’on enchaîne surprise sur surprise. On pensait en avoir vu, des pimbêches avec des animaux crevés sur leurs épaules, tout juste bonne à se faire enlever. Mais pour le coup, fallait bien reconnaître à cette Saxa qu’avec ses éventails, elle avait une sacrée classe. Elle leur cassait la bouche, à tout ces débiles, presque aussi bien que moi.

- Un repas gratuit…

J’me faisais presque un dîner spectacle en la regardant leur latter le cul. Coups d’éventails, projectiles en forme d’étoiles qu’elle lançait partout… Franchement, elle pourrait se produire dans les spectacles qu’Ishiyato allait voir quand je dormais le soir, les ca-ba-rets. Il disait que j’étais trop jeunes, que je pourrais pas comprendre.

Quoi qu’il en soit, je laissai la dame exprimer toute sa frustration d’être une demoiselle en détresse, et me rapprochait du bellâtre à la cape qui m’avait fait faire le tour du propriétaire. L’éventail lui avait proprement éclaté la mâchoire ; il avait craché du sang sur sa peau d’animal mort, à Saxa, une belle fourrure maintenant tâchée par du liquide rouge et des morceaux de dents. Ca lui apprendra, à se couvrir avec des choses comme ça.

Maintenant, réfléchissons. Je la suivais pas à pas dans les escaliers pendant qu’elle donnait des coups à ces débiles. C’était une ville touristique, donc il fallait pas se faire avoir dans des grandes auberges qui avaient une grande carte. Plus c’était local, mieux ça serait. Local, mais pas miteux. Comme dit plus haut, j’ai pas envie d’encore bouffer du rat. Les brochettes, c’était un truc vachement bon. Mais la dame, elle allait s’en foutre partout, puis j’la voyais mal manger avec ses doigts vu la manucure qu’elle se tapait.

Puis soudain, la solution, tandis qu’elle descendait gracieusement les escaliers en soulevant sa robe… Des grillades ! C’était convivial, c’était bon, c’était d’la viande ! Comme elle était bien élevé, elle mangerait lentement, donc ça en fera plus pour moi. En plus, elle pourrait faire griller des légumes pas bon, du coup, ça ferait doublement plus de viande pour moi. J’vais lui ruiner ses économies, elle sais pas à quoi s’attendre.

Je repris mes esprits à l’appel d’Ishiyato. Pour le moment, je ne voyais plus personne bouger dans la baraque, mais l’homme m’avait fait comprendre qu’ils arriveraient la nuit tombée. Après tout, la baraque était suffisamment grande pour abriter une vingtaine d’hommes.

- Oye oye, Ishiyato, regarde ce que j’ai trouvé là haut !

Je le rejoignis d’un bond, en dépassant Saxa, tout en agitant ma peau de bête par dessus ma tête. Toute fière, je me retournais vers elle, vers Ishi, puis secouait la peau en l’air. Une des dents de l’autre gugus qui s’était coincée dedans s’échappa de la fourrure et vint taper contre sa joue bien lisse. J’eus un petit rire.

- Au moins, avec le sang et les morceaux, ça fait un peu plus impressionnant quoi…

Même pas le temps de la vanner que déjà, j’entendais des bruits de pas précipités vers l’endroit qu’on m’avait désigné comme la cave.
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(#)Lun 28 Déc - 16:22
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Les hommes devant moi allèrent à l’étage en entendant du bruit. Ils jugèrent sans doute que je n’étais pas une menace par rapport aux démons qui semblaient déverser un flot de chaos à l’étage. Aussi je vis ces hommes remontaient à la hâte avant d’entendre encore plus de bruit. Finalement certains déboulèrent les marches en chutant et se retrouvèrent inconscient… Ou mort ?

Je vis alors Sora arriver telle une furie et se présenter à moi en agitant la fourrure de Saxa en trophée. Je ne pus m’empêcher de lui sourire, sacrée gamine. Puis je vis Madame « Sacrés poumons » descendre les marches de l’escalier en prenant soin de ne pas tomber. À ce moment-là précis je me fis la réflexion sur le fait que j’avais vraiment un métier passionnant. Mais nous n’avions pas encore atteint le paroxysme de cette mission. Des bruits se firent entendre d’une porte, sans doute une cave. Un homme en sortit suivis de tout un tas d’autres. Visiblement il s’agissait de dortoir ou de connerie du genre. Le temps se mit soudain à ralentir autour de nous. Je ressentis à nouveau cette impression, comme lorsque j’étais rentré dans le bar il y a peu. Cette sensation… Cette puissance. C’était à croire que les dieux m’avaient choisi pour être leur champion. Les hommes qui arrivèrent… Moi… La dame dans l’escalier… Et Sora… Sora…

J’offris à la gamine un visage de canard tout en fermant brièvement les yeux, hochant la tête. Il était temps pour nous d’entrer dans la Légende. Ce n’était pas pour sa naïveté que j’avais permis à Sora de me suivre. Ni pour sa force d’ailleurs. C’était avant tout pour notre complémentarité. Ce feeling qui passait entre nous et qui faisait que nous pouvions nous sortir de toute sorte de situation. Sora…

Tandis que le temps commençait à se défiger, je posais ma main sur la chevelure de Sora, la caressant.

« Sora… Ne laisses personne brider tes ambitions… Envole-toi... »

Je venais alors saisir la tunique de mon acolyte à deux mains, la saisissant par le dos avant de la soulever avec toute ma force. Des veines apparurent sur mon front à cause de l’effort. La jeune fille venait de quitter le sol et je tournais sur moi-même avec elle pour gagner en vélocité.

« Shujinu Jutsu !!! »

Je lançais alors la jeune fille à travers la pièce en direction du chef de fil. Il allait déguster…

« Sora…. ATTAQUE !!! »

Je levais alors mon poing en l’air en signe d’encouragement. Le temps avait retrouvé son état normal. Nous commençâmes alors une mêlée générale. Je pris soin d’invoquer deux molosses pour nous aider dans l’affrontement. Ils sautèrent tout les deux avec hargne et fougue, mordant nos adversaires ce qui provoqua un vent de panique général dans ce combat. Même Nouchka se joignait à l'effort. Malheureusement pour lui, personne ne s'en rendit compte...

De mon côté j’attrapais une chaise avant de faire un bien piètre usage du mobilier. En effet, cette chaise rencontra le dos d’un malheureux avant de se briser. Même les belles choses subissaient les affres du temps...
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(#)Mar 29 Déc - 11:59
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En tournant le coin, ils arrivaient à la rencontre d'Ishiyato qui était à l'entrée de l'établissement. La jeune fille la dépassait en agitant la peau de renard souillée ce qui faisait presque grimacer la femme en la voyant dans un tel état. En fait, ce petit duo aux apparences atypiques était assez mignon à voir. Même si l'homme ne semblait pas d'un naturel respectueux ceci n'avait même pas l'air de déranger Sora, pas pour le moins du monde d'ailleurs. La kunoïchi secouait doucement la tête de gauche à droite en la regardant tout heureuse. Mais le trio n'était pas au bout de leurs peines. Des bruits qui venaient de l'autre côté d'une porte attirait leur attention. Saxa relâchait le bas de se reculer comme pour être hors du champ de vision des ennemis qui surgissaient face à Sora et Ishiyato.

L'homme à moustache attrapait la petite sauvageonne par le collet pour la lancer comme un projectile humain sur l'un des hommes avant d'invoquer d'autres chiens et de se lancer à son tour dans le combat pour rejoindre sa petite meute. La dame restait silencieuse dans son coin en essayant de se faire à l'idée... « Il l'a vraiment lancé sur l'ennemi. » Quoi qu'il en soit, elle s'en sortait merveilleusement bien. Ils faisaient vraiment la paire, peut-être qu'un jour cendrillon trouverait chaussure à son pied comme ces deux-là s'étaient trouvés. Enfin, le combat continuait et Saxa restait en retrait à observer. Deux hommes hors de la baston sortaient des armes de jets pour soutenir leurs coéquipiers. Pour soutenir son équipe, la kunoïchi sortait de son coin en composant quelques mudras et étirait les bras de chaque côté de son corps à la hauteur de ses épaules.

_Shôton, Shuukan !

Criait-elle alors que des particules de cristal s'échappaient dans l'air de par son épiderme. Elle couvrait une courte zone devant elle, mais assez pour couvrir ses partenaires. Lorsque les armes venaient à entrer en contact avec les particules de cristal, celle-ci les enveloppaient comme des aimants pour les piéger aussitôt pour les arrêter. Elles tombèrent contre le sol faisant un bruit de verre sans se briser. Saxa se redressait en ramenant ses bras et attrapait ses éventails pour venir rejoindre l'équipe dans leur combat. Son but était d'occuper les deux hommes en retrait pour les empêcher de se servir de projectiles une nouvelle fois, car ses techniques lui avaient déjà pris une bonne partie de son chakra et devait le ménager en cas d'imprévue. L'Iwajin alternait entre les deux adversaires pour échapper à leurs coups et les bloquer avec ses accessoires de combat.

On aurait dit une danse qu'elle répétait avec eux, après tout, cet art de combat était inspiré de danses traditionnelles. Saxa utilisait ses coups pour couper et blesser, mais aucun pour tuer. Le claquement du métal lorsqu'elle refermait les éventails puis celui du parchemin fibreux lorsqu'elle l'ouvrait de nouveau résonnaient dans la pièce accompagnée des aboiements et de tous les autres coups, peut-être même des grognements qui appartiennent soit aux chiens soit à Sora.



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(#)Mar 29 Déc - 20:00
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Oh putain. Ca recommençait… Ca recommençait !

- WAZAAAAAA !!!!

Je tendis les mains en avant et bandait chacun de mes muscles. Un bon chien sait se servir de sa tête ! Et je pouvais pas laisser l’autre Saxa me voler la vedette. Y avait des gens, y avait des chiens, y avait de la bagarre. C’était une belle atmosphère pour coller des mandales ça.

J’atterris sur un premier mec, et ma corne gauche vint se ficher dans son œil. C’était pas très agréable pour moi, mais ça devait encore l’être moins pour lui étant donné le « plop » dégueulasse que ça fit, suivit de « mon œil mon œil !! » et du liquide poisseux qui vint me couler sur la tête. Si ça, ça méritait pas de la bouffe…

Du cristal apparu tout autour de nous, et s’en prenait qu’aux méchants. Ca lui allait bien, comme pouvoir, à la pimbèche, mortel et raffiné à la fois. Je me surprenais moi même, mais elle était pas si débile que ça en fait. On appartenait juste pas au même monde.

- Oye ! SAXA ! On va bouffer des grillades en sortant ! J’vais exploser ton porte monnaie ! J’VAIS M’FAIRE PETER LE BIDE COMME JAMAIS OUAIS !!

Took mordait un gars à la gorge. Avec mes dents, j’lui prêtai main forte. Larry était en train d’étouffer sous son poids un pauvre bougre. J’en profitais pour lui latter les dents au passage. Mais quelle orgie, quelle orgie !

A vrai dire, tout ça ne dura qu’une ou deux minutes. Moi, les chiens, le cristal. A peine j’m’étais échauffé qu’y avait plus personne à castagner. J’étais assise au pied d’un petit tas d’hommes gémissants, du sang partout sur la tronche, et des bouts d’oeil dans les cheveux… et sur la corne. Larry continuait à grogner, et Took bavait partout ; d’un coup de langue bien sentit, il goba le truc bizarre qui pendait au bout de ma corne, non sans me foutre de la bave dans les cheveux au passage.

- Ayé, c’est fini, lachai-je la bave aux lèvres. J’sais plus ce qu’on devait faire à la base, mais on a cassé des culs, c’est bon non ? On peut aller bouffer hein ? Saxa, j’t’ai mal jugé, on va devenir copine si tu m’offres à bouffer. En contrepartie, j’te chasserai un sanglier pour que tu puisses te refaire une jolie cape !

J’étais super contente de moi. Je me relevai et posai fièrement les mains sur mes hanches, entourés des deux molosses. J’étais à ma place dans la meute, pour sûr. C’était une super journée.
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(#)Jeu 31 Déc - 11:22
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L’affrontement fut, pour une fois, dès plus aisés. Après les quelques fiascos que j’avais rencontrés dans ce pays, j’avais décidé de mettre le paquet pour ce boulot. J’aurais toutefois dû faire preuve de modération… Took avait, semble-t-il, fait le nécessaire pour éviter d’abattre les ennemis. Larry par contre… Il n’avait pas fait dans la dentelle… Je l’avais même surpris, durant la bataille, à mâchouiller le visage d’un malheureux. Finalement nous étions tous indemne et c’était cela le plus important.

J’échangeais quelques formalités avec les invocations avant que ces dernières ne disparaissent, à l’exception de Nouchka, dans un écran de fumée. Ma main se posa sur mon épaule que je massais tout doucement en gémissant. Mon regard alternait entre Saxa et Sora et l’impatience de cette dernière me fit sourire. J’allais enfin à la rencontre de la native du pays, lui offrant un signe de la tête.

« Vous lui avez promis à manger… Eh bien payez donc moi le repas également et je ne mettrais pas dans ma facture à votre chef, le supplément pour le sauvetage. »

Je lâchais un léger rire avant de réajuster mon costume et de faire signe au chihuahua de me suivre.

« Je m’occupe des formalités avec les autorités, je vous rejoindrais dans la foulée. »

Mes pas me conduisirent vers une caserne ou l’on pouvait trouver le guet de la ville. Après un léger entretien, je conduisis les représentants de l’ordre sur place. Certains des bandits avaient disparu mais au vu de l’affrontement, ils n’allaient certaine pas remonter une bande avant longtemps. J’eus quelques difficultés à expliquer à mes interlocuteurs que les blessures graves de certains des bandits étaient « déjà là » quand nous étions arrivé. Finalement, les quelques papiers que j’avais reçus du clan Hougyoku me permirent de m’en sortir sans trop de vague. Il ne fallait jamais sous estimer la force d’un document.

Après deux bonnes heures, je me lançais à la recherche des filles. Grace à l’aide de Nouchka, je n’eus aucun mal à retrouver Sora et Saxa dans un restaurant de grillade. M’installant à leur table tout en souriant poliment. Je pris soin de commander de l’alcool, ainsi qu’une belle pièce de viande. Mon regard s’attarda sur le nombre affolent d’assiettes vides. Visiblement la note allait être salé...
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(#)Jeu 31 Déc - 14:02
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Le combat ne s'éternisait pas plus longtemps, les civils finissaient par se faire écraser sous les coups de l'équipe accompagnée de la meute d'Ishiyato. La jeune femme finissait avec le dernier des deux adversaires avec un bon coup derrière la nuque pour l'assommer et relevait la tête d'un coup sec pour dégager une grande mèche de cheveux qu'elle avait devant son visage. Alors qu'elle ramenait ses armes à sa taille, elle pouvait y voir là une scène sanglante qui devait être l'œuvre de l'un des chiens qu'avait invoqué l'homme. Saxa détournait le regard, bien qu'elle était avisée que ce genre d'incident pouvait arriver à n'importe quel moment, la kunoïchi avait du mal à faire face à la mort.

La voix de Sora la ramenait sur terre, elle lui avait promis un repas et il était temps d'honorer cet accord. Saxa lui souriait en replaçant ses cheveux avec sa baguette comme s'il ne s'était rien passé. La jeune fille proposait même de lui chasser une nouvelle peau ce qui faisait un peu rire la kunoïchi. Bien que la qualité et la provenance de la peau de renard blanc n'avait rien de comparable à une peau de sanglier, à cheval donné, on ne regarde pas les dents. C'était mignon de sa part. Comme l'avait mentionnée plus tôt Sora, celle-ci entendait bien se remplir la pense et lui sortir une facture démentielle, ce qui encourageait Ishiyato à s'ajouter sur la liste. La jeune femme roulait les yeux lorsqu'il passait un commentaire sur des frais de sauvetage.

Il fallait se l'avouer, ce duo avait son lot de surprise, il y avait eu victime, mais le contrat était rempli. L'homme se proposait pour se charger de la paperasse avec la sécurité locale leur faisant savoir qu'il les rejoindrait. Saxa ne se plaindrait pas d'échapper au rapport pour une fois.

_Soit ! Alors, on se revoit là-bas. Disait la kunoïchi avant de tourner les talons et regarder Sora.

_Alors des grillades ? Lui demandait-elle en souriant. De souvenir, il y avait qu'un seul restaurant dans le village qui correspondait à sa demande. La demoiselle engageait donc le pas avec l'adolescente pour se rendre à cet endroit. Ce n'était pas grand, mais beaucoup plus propre que la taverne dans laquelle Ishiyato l'avait attiré. On leur assignait une table au fond du restaurant comme l'avait demandé la kunoïchi afin de ne pas être près de la fenêtre, qui sait si certains auraient la mauvaise idée de vouloir se venger. On leur amenait chacun un menu et une carte de vin. Saxa inspectait la carte avec le nez en l'air. « Du rouge serait une bonne idée pour aller avec la viande. » Elle relevait la tête vers la serveuse

_Ce sera un vin de Muscat rouge et un assortiment de thon rouge et de pétoncle avec votre salade maison, merci.

La serveuse notait avant de se retourner vers la jeune fille pour lui demander sa commande qui allait sans doute être démesurée... Une adolescente dans sa poussée de croissance cela va de soi. La dame se penchait sur leur table pour commencer à faire chauffer la grille à très doux le temps qu'elle revienne avec les assiettes. Saxa ne pouvait s'empêcher d'observer ce petit spécimen qu'il y avait devant elle à la table. Un peu de salive séchée sous la lèvre et ce liquide visqueux sur l'une de ses cornes et un peu dans ses cheveux, tant que cela ne tombait pas dans la nourriture, tout devrait bien aller. La kunoïchi baissait les yeux et plissait les yeux en voyant ses ongles... « Mais ils sont rongés jusqu'aux os ! » Constatait la jeune femme en allant lui prendre les doigts entre les siens pour les regarder. L'Hougyoku relevait les yeux vers la jeune fille en passant son pouce doucement sur ses jointures puis lui lâchait la main.

_Tu sais, on m'a toujours dit de ne pas me ronger les ongles... Saxa se doutait bien que la jeune fille n'en avait sans doute rien à faire de ses conseils, mais elle se risquait quand même.

_C'est à cause des bactéries que l'on a sous les ongles et il arrive que certaines personnes se retrouvent avec des vers blancs sous la langue. C'est avec un petit air de dégoût que la femme haussait les épaules comme si elle en frissonnait et les assiettes de viandes crues arrivaient sur la table ainsi que la bouteille.

_Merci. Disait-elle une fois qu'on avait rempli sa coupe. Un pichet d'eau était aussi mis à leur disposition. Saxa prenait sa coupe entre ses longs doigts de pianiste avec l'auriculaire bien dressé, elle le présentait à Sora avec un petit hochement de la tête.

_Bonne appétit.


La demoiselle prenait une première gorgée avant de poser son vin sur la table et posait doucement quelques tranches de thons et une pétoncle sur le grill qui était déjà bien chaud.


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Hougyoku Saxa
(#)Jeu 31 Déc - 20:30
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C'est qu'on était partie toute les deux, avec la pimbèche. J'aimerais bien la revoir, parce que m'est avis qu'y avait pas beaucoup de sanglier, dans les alentours. J'aurais bien voulu lui filer une peau, mais je pense pas qu'un bonnet en peau de rat, ça lui aurait vraiment plus... De toute façon, Ishiyato voudrait garder son contact, à la blonde, pour lui, une membre de grand clan qui avait pas de la merde dans la tête, ça pouvait toujours servir.

Toujours est-il qu'on s'était retrouvé toutes les deux dans ce restaurant. Ca sentait bon, ça sentait la viande. On nous lançait des regards étranges, presque hostile. Enfin, à moi, pas à elle. Elle, on la bouffait du regard. Bon, dans un restaurant de viande, ça paraissait logique, mais ça m'était quand même pas à l'aise.

On me foutu une carte sous les yeux. Heureusement qu'il y avait des dessins, sinon, j'aurais du lui demander de l'aide... Et demander de l'aide, Ishiyato m'a toujours dit que c'était un signe de faiblesse.

- Alors, moi j'veux ça, ça, et aussi deux brochettes comme ça, fis-je à la serveuse qui reniflai vers moi en plissant son nez. J'veux deux poulets, et entier, genre la carcasse avec, et un couteau qui coupe pour les couper. J'veux cette assiette là, mais sans le poulpe. Si à la place on peut mettre deux brochettes de boeuf. Et pour la sauce, j'veux moutarde, poivre, et cette sauce rouge là, qui vient du sud et qui pique... Double dose pour Sora !

J'étais aux anges. Saxa pris un truc rouge qui sentait pas très bon et le sirotait. Quand elle vit la tronche qu'avait mes ongles, elle devint encore un peu plus blanche, même si elle était déjà sacrément pâle. Un truc de gens de la ville ça.

Moi, pendant qu'elle me racontait son histoire, je bouffais des chips aux crevettes. Même si j'aimais pas trop ça, les crevettes, ça craquait sous la langue, et c'était agréable. Repensant à ses vers blancs, je tint la chips de crevette devant ses yeux.

- Oh tu sais, les vers, ça peut pas être si mauvais. Regarde, les fruits de mer, j'aime pas ça. Là dedans, y a de la crevette, et j'le mange quand même. Les vers, peut-être que si ils viennent de ton corps, c'est meilleur, parce que ceux qui sont dans la terre, sont vraiment pas bon !

On avait apportait la viande, et c'est très délicatement qu'elle en posa un morceau. Moi, j'occupai la place avec des brochette, et m'attaquai à la découpe du poulet. Ils en laissaient toujours trop sur la carcasse, ces abrutis.

Pendant les deux prochaines heures, le monde pourrait s'écrouler autour de moi que ça m'aurait pas dérangé. J'crois qu'Ishiyato arriva. Moi, je trempais mes cuisses de poulet directement dans la sauce à la moutarde. Quel plaisir.
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(#)Sam 2 Jan - 15:21
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Je savourais mon repas en étant un peu décaler par rapport aux filles. En effet, elles avaient déjà bien entamé leur repas. Envieux de les rattrapais, j’enchaînais les plats et les boissons pour que finalement, mes joues finissent par s’empourprer. Tout le reste de la soirée n’était qu’une série de flashback. Je me souviens avoir jeté un morceau de viande à Nouchka en lui faisant promettre de ne rien dire aux autres. La Meute n’appréciait guère le traitement de faveur et lorsque l’on donnait quelque chose à l’un d’eux, il fallait faire de même pour chacun d’eux.

Je me souvins également avoir chanté en chœur avec Sora, la cravate autour du front. Ça donnait quelque chose du genre…

« Quand j’aurais tout plein de ryos, j’achèterais un cheval ! Je ne sais pas vraiment monter, tant pis ça m’est égal ! C’est un peu ça, la vie d’aventurier ! Eh on y va, y a des connards à saigner ! »

Je me vis boire.

Il y avait également eu un peu de danse. Apparemment j’avais voulu faire une démonstration mais j’étais tombé de la table. Je me souviens également avoir expliqué à Sora en ricanant la fois où, durant ma jeunesse, j’avais emprunté à une banque pour me payer un voyage inoubliable !

« Eh la je lui ai dit « si tu veux ton fric connard, bah t’as qu’à venir le chercher car je sais plus ou je les mis ! ». »

Je me vis boire….

Il y eut de nouveau rire. Je me souviens également avoir trinqué avec Saxa avant de céder à ses avances. Une main rencontra un sein. Quelle joie… Une main rencontra une joue. Quelle tristesse…

Misère, je me vis encore boire...

Sans savoir pourquoi, j’avais également une partie des images dans ma tête qui représentait Saxa en train de tirer la gueule tandis que Sora riait. Un autre image me revint également.

Misère de misère...

Moi ; accroupit dans un buisson, le pantalon baissé. J’étais visiblement en train de pleurer tout en vomissant et en faisant mes besoins par terre. Sora était là, au-dessus de ma tête, me tapotant celle-ci en m’offrant des mots de réconforts.

« Pardon… Je suis qu’une merde... »

Que les dieux aient pitié de nous...

Je courrais en caleçon dans les rues de la ville, m’embrouillant avec des mendiants. Je me souvins en être venu aux mains avec eux dans un combat titanesque. Bon d’accord, nous étions juste tous ivres...

« Hey trouves toi un boulot, connard ! »

Finalement, j’arrêtais finalement le carnage en m’endormant à même le sol. Je ne savais pas comment mais, au bout du compte, je me réveillai le matin dans un lit. Lorsque je me levais, la gueule de bois, je rejoignis les filles. Sora semblait avoir passé une super soirée au vu de son large sourire. Saxa par contre… Elle semblait dépitée… Mieux valait faire comme si de rien était.

Nous partagions un petit déjeuné avant de prendre la route en direction de la demeure de Saxa. Elle devait retourner au près des siens et nous devions être payé. En chemin, un blanc se fit mais Sora mit finalement fin à celui-ci et l’abcès fut crevé. Une fois devant la demeure du clan Hougyoku, j’invoquais à nouveau Nouchka.

« C’est ici que nos chemins se séparent dame Saxa. Sachez toutefois que tout cela fut instructif tant pour moi que pour Sora. Nul doute que si d’aventure, vous souhaitez vous faire un peu d’argent, nous serions heureux de travailler avec vous. »

Le chien se mit alors à la renifler longuement.

« Nouchka est en train d’assimiler votre odeur… On repassera vous voir à l’occasion. »

Je venais hocher la tête, lui offrant un sourire sincère avant de rentrer dans le bâtiment pour toucher ma payes. Les filles restèrent dehors, sans doute pour se faire leur adieu. Une fois ressortit, l’argent en poche, nous offrîmes à Saxa un dernier signe de la main avant de reprendre la route.

Le Shujinu Combi avait encore bien des voyages à faire avant de devenir une référence en matière de mercenariat...

Techniques:
Nishimura Ishiyato
(#)Sam 2 Jan - 16:07
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