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Les ruines d'Hôzukijô [Sora]
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Raesthra
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Les ruines d'Hôzukijô [Sora] Reflra10
LES RUINES D'HÔZUKIJÔ

Kusa - Printemps, an 146
A la recherche d'un vieux manuscrit...



« Et si on ne trouve rien ici, qu’est-ce qu’on va faire, cap’taine ? Tu sais qu’il n’hésitera pas à nous exécuter, hein ? »

Sayuki venait une fois de plus de plomber l’ambiance. Les autres réalisaient alors qu’il n’eût pas tout à fait tort, leurs regards se posaient naturellement sur ma personne, comme s’ils attendaient une réponse.

« Je te rappelle que c’est ta piste qui nous a mené ici, Sayuki. Si tu as fait correctement ton boulot, alors il n’y a pas de raison qu’on reparte les mains vides, n’est-ce pas ? » Glissa Hanako, ne serait-ce que pour le provoquer.

Le rouquin n’apprécia évidemment pas les propos de la manieuse du cristal, aussi il ne manqua pas de la tacler comme il avait coutume de le faire.

« Tais-toi, je ne m’adresse pas à toi, Hanako ! Si on ne retrouve pas cet objet, on sera tous pendu, et tout ça parce que Raesthra a fait une promesse dont il n’était pas certain de pouvoir tenir, pff. »

Alors que les autres s’apprêtaient à l’étriper pour avoir été un peu trop loin dans ses propos, même si en réalité ce n’était que la vérité, je détournai naturellement mon regard des ruines pour calmer les esprits.  

« … Oy, Oy, Allez, on se calme les gars. On va la trouver cette stèle, ne vous en faites pas. Au lieu de vous chamailler pour si peu, vous ferez mieux d’aller faire un tour en ville. Sayuki et Elana vous vous chargerez de nous trouver des vivres. Hanako et Tenma tentez d’en apprendre un peu plus sur ces ruines. En attendant, je me charge des préparatifs. » Lançai-je, d’un léger sourire aux lèvres.

L’équipe d’Hanako ne perdit pas de temps pour aller à la chasse aux infos. Quant à Sayuki, il se montra d’abord hésitant, avant de finalement se mettre en route. Je me retrouvais donc seul pour les préparatifs. Je me saisis alors de mon sac, qui contenait un petit casse-croute, ainsi que tous mes outils de travail, avant de m’installer devant les ruines. Je dégainai 4 parchemins pour préparer les barrières qui allaient quadriller les ruines et empêcher quiconque de pénétrer lorsqu’on se mettra à la recherche de cette fameuse stèle.

Alors que je commençais à dessiner les sceaux sur le parchemin, un étrange bruit attira mon attention, m’interrompant ainsi dans ce que je faisais. Lorsque je me retournai, j’aperçus une petite fillette pour le moins étrange qui avait sa main dans mon sac, ses yeux de merlan frit se posaient sur mes pupilles de glace…


Spoiler:


Raesthra
(#)Lun 28 Déc - 22:12
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Ils étaient en groupe. C’était pas bon. C’était jamais bon, quand un groupe venait ici. Car personne ne venait ici. Ils se terraient dans leurs maisons au toit de bois, et n’allait jamais dans ces ruines. Ceux qui s’aventuraient ici faisaient des choses bizarres, chantaient des mélopée lugubre, fouillaient dans les cendres et la poussière.

Ca fais ait des semaines que je m’étais installé là. Mon bras me faisait mal. La peau de repoussait pas bien là où le loup m’avait mordu, et il s’en écoulait un liquide jaune et malodorant. Je dormais mal, j’avais mal. J’avais faim aussi. J’étais faible. J’arrivais même plus à attraper les rats. Tout paraissait bien plus simple, enfermée entre quatre mur, à servir de chien… Tout paraissait bien plus simple, et bien plus dur.

Couverte de poussière, cachée derrière un monticule, contre le vent pour qu’ils ne repèrent pas mon odeur, j’observai ces humains là. Exécuter. Promesse. Stèle. Ils cherchaient quelque chose ? C’était pas bon ça. Ils ne devaient pas découvrir ma tanière. Ils ne devaient pas.

Ils se séparèrent, et l’un d’entre eux resta à leur camp. Il n’avait pas l’air sur ses gardes, le vieux bonhomme. Qui pouvait-il bien être ? Un pilleur ? Un bandit ? Il n’y avait donc pas de mal à voler un voleur, non ?

Je contemplai chacun des gestes. Il préparait manifestement quelque chose, mais ne prêtai pas une attention complète à son sac. Devait avoir de la bouffe, là dedans. Assez pour nourrir toute cette petite troupe. Assez pour me faire à bouffer des jour durant. Je pourrais me reposer comme, en attendant que ma plaie se referme.

Lentement, à pas prudent, je sortis de ma cachette, et m’approchai de l’humain. Il était affairé sur ces parchemins, avec leur symbole étrange. Un pas, deux pas. Ouvre le sac. Mets ta main dedans. Attrape une ration. Une autre. Oublie la douleur de ton bras putain. Gémis pas. Ferme ta gueule, Sora, mais ferme ta gueule.

Et ça manqua pas. Il se figea, se retourna. Posa son regard sur moi.

J’avais peur.

Je lâchai la bouffe et joignis mes mains en quelques signes qui me permettaient de canaliser cette peur. Cette rage. Mes paumes glissèrent l’une contre l’autre, canalisant le vent qui nous entourait au bout de mes doigts, en des griffes sifflantes. Je tranchai l’air autour de moi avec ma main droite, mon bras sain.

- Laisse-moi !

Je jetai un regard vers le sac, mais aussi vers toutes les autres affaires du groupe. Autant jouer le tout pour le tout.

- File moi ta bouffe ! Et reste loin ! Essaie pas de m’entuber ou ça va barder !
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(#)Mar 29 Déc - 19:20
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LES RUINES D'HÔZUKIJÔ

Kusa - Printemps, an 146
A la recherche d'un vieux manuscrit...

Prise la main dans le sac, la gamine prit immédiatement peur et ne trouva rien de mieux que des menaces pour tenter de s’en sortir. Ainsi, elle souhaitait que je ne me préoccupe pas de sa personne et que je lui cède ma nourriture sans faire d’histoire. C’était soit ça, soit elle me tranchera de son chakra qui avait pris la forme de griffe. Je l’observais naturellement pendant quelques secondes, puis une fois la surprise passée, mes yeux reprirent leur taille normal, tandis qu’un large sourire se dessinait sur mes lèvres.

« C’est entendu ! Je doute que ton palais appréciera ce genre de plat composé essentiellement d’herbes, mais vas-y je te cède tout ce que j’ai ! » Finis-je par répliquer, en levant doucement les mains pour les mettre bien en évidence.

Je l’observais alors sans bouger d’un cil, lui laissant la possibilité de prendre le sac ou non, de l’ouvrir et de se servir ou non. Elle devait probablement trouver étrange que je ne lui oppose aucune résistance, peut-être que cela allait même la rendre beaucoup plus méfiante qu’elle ne devrait. Malgré tout, si elle observait bien, elle verrait qu’aucune forme d’animosité n’émane de ma personne, aucune, bien au contraire.  

« Vas-y goutte, et si tu n’aimes pas, on peut aller chasser quelque chose, à condition que tu me laisses finir ce que j’étais sur le point de commencer, qu’en dis-tu ? » Fis-je, d’un air bienveillant.

Il devait probablement y avoir quelques lapins dans le coin, en capturer un ou deux ne devraient pas être bien difficile. Pendant qu’elle se décide de répondre, à moins qu’elle ne détale comme un lapin, j’observai son état, cette étrange infection qu’elle semblait avoir au niveau du bras. Elle s’était probablement battue contre quelqu’un ou quelque chose. Au-delà de ça, de tas de questions défilait dans ma tête. Qui était-elle ? D’où venait-elle ? Pourquoi errait-elle à une heure si tardive ? Et ses étrangers cornes…

« ... J’imagine que cela doit te faire souffrir, si tu veux je peux demander à une amie à moi d’arranger ça ? Elle est très douée, elle saura te soulager en un rien de temps. » Ajoutai-je, d’un large sourire, tandis que mes mains étaient toujours bien en évidence.

Oui Hanako pourrait facilement s’occuper de sa blessure. Ceci dit, il fallait probablement attendre plusieurs heures avant qu’elle ne revienne. Restait à savoir si la gamine acceptera de me tenir compagnie pour quelques heures.  

« Oh mais que suis-je bête, j’ai oublié de me présenter. Je me nomme Raesthra, je suis un archéologue. Tu sais ce que s’est ? C’est une personne qui court après les trésors. Tu aimes les trésors ? Et toi, comment t’appelles-tu ? » Conclus-je, en étirant mes lèvres.


Raesthra
(#)Mar 29 Déc - 22:24
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Oye oye… C’était quoi ce délire ? Pas de dégage ? Pas de vire de là sauvageonne ? Un sourire, sérieusement ? Il avait un truc pas net, le vieux. Et puis, pourquoi il me parlait de palais ? Y avait pas de maisons aux alentours, on était dans des ruines… Il prenait soin de garder ses mains en évidence pour montrer qu’il ne faisait pas de sorcellerie. C’était à la fois rassurant, et dérangeant. Et puis quoi… Qui se laisserait prendre sa bouffe comme ça ? C’était un de ces humains qui mangeaient que de l’herbe ? Il voulait m’empoisonnait ou quoi ?

Après tout, il n’avait pas l’air si menaçant…

Je laissai partir mes griffes en un souffle de vent, et me saisit d’une des rations.

- Bouge pas ! Je regarde…

C’était des trucs scellés avec des emballages bizarres… Avec un ongle, je déchirai prudemment l’emballage, sans le perdre des yeux… Et là… Et là…

- Beurk ! C’est pas bon l’herbe !!

Je reposai prudemment pour faire face à sa bienveillance. Quel homme étrange. Et puis, qu’est-ce qu’il faisait, avec son papier là…

- Oye ! J’peux très bien aller chasser toute seule hein ! Je me débrouille !! Enfin, d’habitude...

Pour me rendre plus convaincante, même si je me sentais lutter contre le feu qui me rongeait le bras, je voulu le tendre en un signe menaçant, mais je parvins tout juste à le bouger. Eh merde. Fallait toujours que ça fasse ça au moment crucial.

Il me proposa de soigner mon bras. Enfin, une de ses amies. M’est avis que ses copains ne verraient peut être pas d’un bon œil ma présence, mais bon… Dans l’état où j’étais… Lentement, je laissai tomber toutes mes défenses, et me laissa glisser par terre, impuissante. L’odeur de ces trucs aux herbes, ça m’avait vraiment dégoûté.

- Raes… Raaaesthra… Raesthra ! Moi c’est Sora. Faut faire attention, à manger de l’herbe comme ça ! La viande c’est bien meilleur, alors que l’herbe, ça rend malade. Mon maître me donnait de la viande. Il disait que l’herbe, c’était bon pour les ruminants.

Même s’il bouffait de la viande, il avait eut un goût immonde, mon ancien maître. Comme quoi, ça faisait pas tout. Je me grattai la corne gauche. Quel drôle d’humain, j’avais devant moi !

- Un trésor, c’est un truc important ? Pourquoi tu cours après, t’en a besoin ? Faudra que tu fasses attention, les autres voudront le prendre, ton trésor… Si tu m’aides à chasser, je t’aiderais à défendre ton trésor !

Avançant à quatre patte, je m’approchai de l’humain, tout en restant à distance raisonnable. Après tout, ça faisait de moi que j’avais parlé à personne, et il avait un air qui me rappelait celui de Oba, la dernière fois que je l’avais vu… Un air… bienveillant. De toute façon, j’avais si mal que je pourrais pas faire grand-chose, même pas courir…

- C’est quoi que tu fais, des dessins ? Ca sert à quoi ?

J’sais pas ce que c’est, un humain qui court après les trésors, mais ça avait l’air vachement bien.
Inu Sora
(#)Jeu 31 Déc - 12:05
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Ainsi donc, je laissai la gamine faire, sans lui opposer de résistance, ce qui semblait quelque peu la perturber. Méfiante, elle gardait naturellement un œil sur ma personne, tandis qu’elle glissa sa main dans mon sac pour saisir le repas qu’elle convoitait tant. Si à ce moment elle aurait pu penser que je lui sauterai dessus pour protéger mon casse-croute, il n’en fut rien, bien au contraire, puisque je gardais toujours les mains bien en évidence, large sourire aux lèvres.

Elle se mit alors à gouter le mets composé essentiellement de plantes, préparé soigneusement par Hanako, avant de le recracher aussitôt qu’il entra en contact avec son palais. Comme je m’y attendais, elle trouvait cela infecte, chose qui ne manqua naturellement pas de me faire rire. « Je t’avais prévenu » c’était la phrase que je voulais lui balancer, mais je m’abstins de tout commentaire, préférant au contraire lui proposer une alternative, puisqu’elle semblait mourir de faim.

Seulement, la gamine préféra jouer la dure, en me confiant qu’elle pouvait très bien aller chasse toute seule, qu’elle se débrouillait, avant de finalement nuancer ses propos, compte tenu de son état.  Drôle de petite fille, je me demandais encore ce qu’elle faisait ici, à une heure aussi tardive. Plus je l’observais, plus j’avais la sensation qu’elle était une errante, sans domicile, forcée de voler pour survivre.

« Je n’en doute pas une seconde. Tu as l’air très, très forte. Je le sens. » Fis-je, d’un sourire chaleureux.

Finalement, elle se débarrassa du plat d’herbes, avant d’échouer au sol, visiblement fatiguée, mais surtout très embêtée par ce qu’elle avait au bras. Enfin, elle prononça difficilement mon surnom, avant de se présenter à son tour. Elle poursuivit en me mettant en garde contre les plats composés d’herbes qui pouvait selon elle rendre malade, avant d’affirmer que la viande était d’une bien meilleure. Elle tenait apparemment cela de son maître, quelqu’un qui ne se serait probablement pas entendu avec le médecin de notre équipe.

« ... Et tu crois que ton maître à raison à ce sujet ? Ou tu ne fais que répété ce qu’il t’a dit ? » Demandai-je, d’un sourire amusé.

Elle m’interrogea par la suite sur mon métier, voulant visiblement connaître la valeur des trésors, ainsi que la raison pour laquelle mon équipe et moi courrions après. Puis, elle proposa de m’aider à protéger mon trésor si je l’aidais d’abord à chasser. Je la regardais quelques secondes en réfléchissant, avant d’accepter son offre. Je n’avais pas spécialement besoin d’elle pour protéger mes affaires, mais il me fallait l’aider à trouver de quoi se nourrir.  

« Tu sembles être forte, surtout si tu es en possession de tous tes moyens, alors je serais fou de ne pas accepter. » Glissai-je, d’un léger sourire.

Je dessinai quelques sigles sur le parchemin principal afin que la base soit au moins établie. Curieuse, Sora m’interrogea naturellement sur ce que je faisais, n’ayant visiblement aucune idée de ce que c’était.

« … C’est du Fuinjutsu, tu ne connais pas ? En gros, je suis en train de préparer des barrières pour quadriller la zone afin que nous ne soyons pas dérangés lorsque fouilleront ces ruines. » Répliquai-je, avant de ranger les parchemins dans mon sac.

Je dissimulai le sac en question derrière des rochers, avant soulever la petite pour la porter sur mon dos.

« … Je crois qu’on peut aller chasser. Accroche-toi bien à moi. » Fis-je, d’un air amusé. « Tu es d’ici j’imagine ? Je compte sur toi pour me guider, ok ? » Conclus-je, en me dirigeant vers la forêt.

Je ne savais pas ce qui pouvait nous attendre, surtout en pleine nuit, mais je supposais que c’était le meilleur endroit pour trouver de la viande pour Sora.    


Raesthra
(#)Mer 13 Jan - 21:30
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Il avait vraiment l’air au poil, ce chercheur de trésor, j’avais même plus envie de me méfier. En même temps, dans ma situation, j’pouvais pas vraiment faire grand-chose, à part compter sur sa gentillesse… Il serait peut-être un peu comme Oba. Il pourrais m’aider, oui…

En tout cas, il reconnaissait que j’étais vachement balèze, et ça, c’était un bon point pour lui !

Tandis que je glissai mon nez par dessus ses dessins bizarres, il m’expliqua ce que c’était, mais ça avait l’air beaucoup trop compliqué.

- Tu dois être vachement fort toi aussi, lançais-je avec un petit sifflement.

Mais j’me ravisai ; fallait pas qu’il pense qu’il était plus fort que moi.

- Mais moins que moi tu sais !

Sans prévenir, il me souleva et me jucha sur ses épaules ; comme le monde était plus beau quand on avait pas à marcher ! J’voyais plus loin, et puis le vent me chatouillai les oreilles. Je verrouillai mes bras autour de lui, la tête au niveau de son épaule. C’était vachement agréable, n’empêche.

- Parce que moi, continuai-je tandis qu’il prenait la direction de la forêt, le vent m’obéit au doigt et à l’oeil ! J’suis quasi sûre que tu connais personne qui sait faire ça Rara !

Pendant qu’il engloutissait sous ses longues jambes la distance qui nous séparait des bois, la tête appuyé contre son dos, je rebondis à la remarque qu’il avait faite, sur la viande…

- Tu sais, la viande, on peut y faire confiance. On la cuit et puis zou, dans l’bide ! Alors qu’les légumes, si tu sais pas les faire cuire, si tu sais pas lesquels manger… Et puis déterrer des racines et des tubercules, quelle misère ! Sans parler des baies ! Ca mais quel mauvais piège ! Des fois j’en mange, c’est super bon, et des fois, j’suis super malade ! Du coup, valeur sûre, la viande. C’est bon, et ça fond dans la bouche !

On y voyait pas grand-chose, la nuit tombée, mais la forêt n’était pas si dense, et la lune brillait comme elle le fait seulement au printemps. Je connaissais bien la forêt, cela faisait quelques mois que j’avais élu domicile dans les magnifiques plaines verdoyantes de Kusa ; j’avais repérer les sentiers qu’empruntaient les gibiers, et l’expérience, tout comme la fin, m’avait appris à faire quelques pièges utiles.

Le seul problème, c’est que j’avais placé mes pièges ce matin… C’était pas l’idéal, mais le sommeil m’avait fait un peu récupéré, et déjà que les lapins, c’étaient pas trop actifs dans la journée, ceux qui avait été pris devaient s’être fait bouffé… et ça a pas manqué.

Je guidai Rara d’une voix faible. Mon bras me faisait mal. Ca me brûlait, ça me brûlait à l’intérieur ; ça me brouillait la vue. Mais ce gros lièvre bien gras, sur mon dernier piège, étranglé par ma corde d’herbes sèches tissaient, j’l’ai bien vu.

- Tu vois Rara, j’suis forte, j’chasse toute seule…

C’est à ce moment précis, sur le dos d’un inconnu, que je me mis à somnoler sur le chemin du retour, avec un sincère sentiment de sécurité pour la première fois de ma vie.
Inu Sora
(#)Sam 16 Jan - 20:14
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« Je n'en doute pas une seconde. Après tout, tu sembles vivre seule et ne dépendre de personne, tandis que moi, sans mes camarades, je ne suis rien. » Glissai-je, avant de porter la petite.

Je voulais vérifier qu’elle vivait bien seule et errait dans le coin pour voler les autres et trouver de quoi survivre. A en juger par la blessure au niveau de son bras, j’imaginais que je ne devais pas être loin de la vérité. Restait à voir si elle confirmera cela avec des mots. Si j’avais effectivement raison, il faudrait voir comment on pourrait lui venir en aide avec les autres, sachant que la prendre avec nous lui ferait probablement prendre beaucoup de risques. Oui, d’ailleurs je voyais déjà les autres s’y opposer, n’en parlons même pas de la réaction de Sayuki.

Bref, je soupirais et commençai à avancer vers la forêt, la portant toujours bien sur mon dos. Je me demandais ce qu’elle voulait dire avec le fait que le vent lui obéisse au doigt et à l’œil, serait-ce une utilisatrice du futon ? Non, probablement plus pour qu’elle dise cela avec tant de fierté, du moins j'imaginais...

« … Oh, vraiment ? Je connais quelques personnes qui maîtrisent le futon, mais aucun qui parvienne véritablement à dompter le vent. Tu es vraiment pleine de surprise. Heureusement qu’on est devenu ami, hein. » Fis-je, en tournant légèrement le regard vers elle, sourire aux lèvres.

Bah quoi ? On était bien « ami » non ?  

On entra finalement dans la forêt, à la recherche d’une proie pour régaler l’estomac de Sora. Je regardais de gauche à droite, à l’affut du moindre mouvement, tandis que la petite m’expliquait la différence entre la viande et les légumes. Et sur ce coup-ci, elle n’avait pas tout à fait tort, puisque tout ce qui concerne les plantes, si on ne s'y connaissait pas, on risquait une intoxication, voire la mort. Alors que la viande, suffisait de bien le griller pour se remplir la panse.

« … Je crois que tu marques un point. Cependant, il faut aussi dire que si tu t’y connais en plantes, tu peux aisément soigner et cicatriser tes blessures, tu peux doper et renforcer ton corps et ton esprit, et mieux encore tu peux allonger ta longévité. » Glissai-je, tout en me lançant guider par sa voix dans la forêt.

Elle semblait bien connaître les lieux, ce qui confirmait en quelque sorte ma thèse selon laquelle elle errait dans le coin.  

« … Donc, finalement, on peut dire que le meilleur c’est celui qui sait allier les deux, tu n’es pas d’accord ? » Ajoutai-je, d’un léger sourire.

On tomba finalement sur un gros lièvre, pris dans un piège qui appartenait visiblement à Sora.

« Et quelle prise ! » Fis-je, sur un ton étonné.

Je m’en allais naturellement récupérer la bête, avant de retourner sur mes pas pour gagner les ruines de l’ancienne prison. Sora ne disait plus un mot, comme si elle dormait, elle devait probablement être fatiguée et avait trouvé en mon dos un refuge confortable et sécurisant pour récupérer. Aussi, je décidais de ne pas la déranger, allant jusqu’à adopter une marche lente pour le chemin de retour afin de ne pas la brusquer.

Une fois près des ruines, je récupérais mon sac et sortis doucement les objets dont j’avais besoin, avant de le déposer au sol et de l’utiliser comme un oreiller pour Sora. Je la déposai alors délicatement, avant de la couvrir de ma veste et d’allumer un feu de camp à proximité. Enfin, je me mis à dépecer le lièvre et le jeter au feu pour que la petite puisse, à son réveil, se régaler.  Je craignais que le feu n’attire trop l’attention, mais pour le moment il fallait faire avec.  

Soudain, alors que je m’apprêtais à me plonger dans les parchemins, un de mes sceaux de contact s’activa sur la paume de ma main gauche, il s’agissait visiblement du groupe d’Hanako, puisque son nom apparaissait sous forme de Kanji. Je ne savais pas trop ce qui se passait de leur côté, mais j’ouvris naturellement un portail à distance et un autre à proximité pour leur permettre de me rejoindre.  

« … Je suis grillée, désolée. Elana ne voulait pas revenir toute de suite, elle cherche à semer les autorités par ses propres moyens. » Fit la manieuse du shôton, en sortant du portail.

J’opinai d’un léger signe de tête. C’était alors qu’elle remarquait la présence de la petite, avant d’exiger une réponse à travers quelques gestes et un regard inquisiteur.

« … Je t’expliquerai, mais là elle a besoin de toi. Tu peux l’examiner sans lui faire peur, s’il te plaît ? » Demandai-je, d’un léger sourire.

Elle acquiesça et se dirigea vers la petite, qui n’allait probablement pas tarder à se réveiller, que ce soit à cause d’Hanako ou la forte odeur de la grillade….


Raesthra
(#)Jeu 21 Jan - 23:59
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C’était si confortable, un dos. A moitié consciente, je hochai la tête de temps en temps.

- T’sais le vent m’a dit que vous étiez là. M’a dit aussi quand tes copains se sont éloignés. Eh ouais…

Un mot me parvins, le « fûton ». J’avais strictement aucune idée de ce que ça pouvait être, mais ça m’inspirai confiance. Quand à lui expliquer ce que j’en faisais du vent… Mettre des mots sur un truc qui bouillonne à l’intérieur, qui fait mal, c’était au-dessus de ma volonté. N’empêche, pour un chasseur de trésor, c’était quand même bizarre qu’il se plie aux désirs de la p’tite Sora, ouais, vachement bizarre même. J’espère qu’il en voulait pas à mes cornes… Parce que ça, c’était vraiment pas chouette. C’est vrai que pour un aventurier qui veut trouver des trucs rares, une gamine à corne, c’est pas banal, mais quand même. J’suis pas un trésor, j’suis Sora.

J’avais vaguement entendu parler de légumes, sur le chemin. N’empêche, c’est bien un odeur de viande grillée qui m’a réveillé, avec le grésillement de la graisse et tout et tout, pas un bouillon de racine de j’ne sais où…

- Oye Rara, tes légumes et tout, ça aurait jamais c’t’odeur, tu me goûteras cette bestiole et j’peux te jurer que tu mangeras plus jamais de navet !

Je m’étirais de mon bras valide, les pieds chatouillés par la brise froide. Qu’on était bien, au coin du feu, un lièvre à se faire dorer et…

Penchée devant ma plaie purulente, y avait une femme. Elle plissait le nez ; en même temps, c’est vrai qu’il avait une sale odeur de près, mon bras, mais quand même, le lièvre grillé arrangeait bien les choses. Ca devait être la fameuse amie du chasseur de trésor. Celle qui pourrait m’examiner, il avait dit.

Je glissai un regard vers Rara. Bon, il avait toujours le même sourire aux lèvres. C’est que ça devait être bon, non ?

Elle m’interrogea du regard ; je me figeais tandis que sa main se referma sur mon bras. Je me mordis la lèvre pour étouffer un gémissement. C’était de pire en pire, cette affaire.

- Nan mais c’est rien hein. Ca va guérir tout seul, en mangeant suffisamment de lapin et d’écureuil, comme d’habitude. C’est pas comme si ça allait se refermer en mangeant de l’herbe !

Je commençai à rigoler avant de me raviser ; c’était peut-être elle qui avait endoctriné Rara, avec ses histoires de légumes.

- En tout cas, faudrait trouver les bonnes hein.

Aucune idée si c’était la chaleur du feu, un privilège que je n’avais pas toujours auprès de moi, ou ce fumet divin, mais un vif intérêt s’empara de moi. Ils étaient que tout les deux, ou plus ? Et puis, c’était quoi, leur trésor ?

- Alors c’est toi la copine de Rara ? lançai-je à son amie. Tu cherches le trésor pour lui ?

Enchaînant un sourire aux lèvres, je posai mon regard sur l’archéologue.

- Et puis, c’est quoi, le trésor que tu cherches ? Parce que j’ai pas mal vadrouillé dans le coin pour m’aménager mon arbre...
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(#)Lun 25 Jan - 16:14
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Le vent lui aurait indiqué notre présence. Cela signifiait qu’elle avait des prédispositions sensorielles, mais aussi que son lien avec le vent était supérieur au maîtrise d’un futon classique. Aussi, à partir de là, c’était difficile d’imaginer autre chose que l’assimilation élémentaire, même si à vrai dire je n’avais rencontré un assimilateur de futon ; à moins finalement que ce ne fût une autre faculté qui m’était totalement étranger ? Peu importait, l’essentiel était qu’elle avait l’air d’avoir un don très pratique, ce qui expliquait aussi peut-être le fait qu’elle vive et survive, seule, sans se soucier des dangers qu’elle pourrait trouver sur son chemin.

Quoi qu’il en fût, un peu plus tard, Sora se réveilla soudainement, visiblement attirée par l’odeur de la grillade. Elle avait l’air d’avoir un peu récupéré de sa fatigue, mais c’était loin d’être suffisant, d’autant plus que sa vilaine blessure était toujours là. Heureusement qu’Hanako était revenue et qu’elle allait se charger de faire disparaître ça rapidement, comme elle savait si bien le faire.

« Ah sur ce point, c’est clair que je ne peux pas te contredire, Ahaha. » Finis-je par répondre à Sora, d’un léger rire.

J’aurais même pu rajouter que les légumes étaient parfois infects et leurs odeurs nauséabonds, mais je m’abstins naturellement pour éviter tout débat avec Hanako. Cette dernière se pencha d’ailleurs sur le bras de la petite, qu’elle examinait avec attention.

« Si la viande suffisait à guérir les hommes, personne ne mourait d’aucune maladie en ce bas monde. Ne bouge pas, je vais m’occuper de ta blessure. » Glissa Hanako, avant de réaliser une série de mudra.

Elle scannait alors l’infection avec son chakra pour mieux en connaître la nature et sa gravité.

« Je suis sa femme et le médecin de son équipe. » Répliqua la manipulatrice du shôton à la jeune fille.

Hanako était étonnée d’entendre la gamine parler de trésor, aussi elle me regarda d’un bref coup d’œil pour chercher à comprendre à quoi je jouais. Il fallait dire que tout ceci était un vrai combat pour elle, combat qu’elle prenait très au sérieux. Aussi, lorsqu’elle tenta de prendre la parole, je préférai la devancer et tenter d’expliquer les choses à sa manière :

« Ah mais c’est vrai ça, j’aurais pu te demander plus tôt, toi qui as l’air de bien connaître les lieux. » Fis-je, en tournant la tête vers Sora. « Ce que nous recherchons est un trésor très spécial, il s’agit en faite d’un vieux manuscrit, datant probablement de plusieurs siècles. D’après nos recherches, un ancien détenu de cette prison l’aurait en sa possession, aussi on se demande s’il ne se trouve pas quelque part dans ces ruines. Tu as déjà eu l’occasion de t’aventurer à l’intérieur de ses ruines ? » Finis-je par demander, d’un léger sourire.

Pendant ce temps, Hanako se servit de ses cristaux ainsi que son chakra médical pour nettoyer et guérir totalement la blessure de Sora. Cela semblait lui avoir demandé plus d’énergie qu’elle ne le pensait, mais au moins la petite était désormais hors de danger. Ça se trouve elle allait en profiter pour déguerpir, même si cela m’étonnerait beaucoup.

« … Quelques jours de plus et cette blessure aurait paralysée tout ton bras. Tu dois apprendre à faire plus attention, car il y a des blessures que la viande ne guéri pas, malheureusement. » Fit la médecin, avant de venir se poser autour du feu.

Quant à moi, en voyant que les autres n’étaient toujours pas là, je me levais et je m’étirais un peu, invitant par ailleurs Sora à déguster son repas.

« Allez, régales-toi, Sora ! Une fois que tu auras fini, tu pourrai nous accompagner à l’intérieur, si ça te dit de t'amuser avec nous bien sûr. » Conclus-je, d’un large sourire.


Raesthra
(#)Ven 5 Fév - 21:54
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La dame, elle avait fait des trucs bizarres avec ses doigts. Elle les avaient serrés l’un contre l’autre avant d’approcher la main de mon bras ; ça faisait une lueur, une lueur toute chaude ; dans ses mains, brillaient des choses vraiment étrange. Bon, elle avait un sale jugement de valeur sur la viande, mais bon, personne n’était parfait.

- Eh beh, j’sais pas trop ce que c’est un médecin, mais c’est trop bien !

Je prêtai attention à son beau visage, tandis qu’elle se concentrait pour faire je sais pas trop quoi, mais qui faisait du bien. En tout cas, elle lançait des coups d’oeil bizarre à son mari. Il y avait anguille sous roche, ça c’est sûr.

- Et du coup, le rôle de la femme, c’est de forcer Rara à manger des légumes ? Drôle d’histoire ! Moi, j’aurais pas de femme héhé aïe !

En rigolant, j’m’étais pincée un truc à l’intérieur, dans le bras, qui faisait mal. Tant pis, ça valait le coup !

Je prêtai l’attention aux explications du chasseur de trésor. Ca avait l’air très compliqué tout ça, et je comprenais vraiment pas tout. Mais ça avait l’air d’être important. Les manuscrits, c’était les trucs écrits sur des grandes feuilles, avec tout plein de petits caractères que j’arrivais pas à lire. Apparemment, si on les mettait tous ensemble, ça faisait une histoire. Mais pourquoi ils faisaient tout ça pour une histoire, aucune idée.

La femme et médecin au beau visage retourna au bout d’un moment auprès du feu. Elle avait l’air plus fatiguée qu’au début, et je lui souris de toutes mes dents en jetant un œil sur…

- Waaaaa… Mais ça va beaucoup mieux ! Merci merci merci j’ferais plus attention merci !

Je me levais un peu trop précipitamment et m’inclinai trois ou quatre fois, avant de voir le mouvement de Rara ; sans plus de cérémonie, j’arrachai une cuisse au passage. J’allais croquer dedans mais, après leur avoir jeté un coup d’oeil, je pris une petite bouchée et et mastiquai moins sept fois avant d’avaler, comme me le disait Oba. Ca faisait vraiment tout bizarre.

Installée avec eux, je lançai un regard à l’un, puis à l’autre.

- Beh si vous voulez trouver votre manuscrit, je suis dans le coin depuis… depuis l’automne. Avant, j’avais regardé si je pouvais pas me faire une cabane ici, mais entre la poussière et les mauvais esprits, c’était pas forcément une bonne idée. J’ai beaucoup exploré par contre.

J’allais montrer la direction avec l’os, mais je me ravisai ; je fis passer la cuisse dans le bras qui faisait mal, et faisait un petit topo du doigt.

- Là-bas, c’est vraiment que des tas de cailloux, rien à en tirer et plein de trucs qui font peur. Là où on est, ça devait être une grande salle. Y a des cellules avec encore quasiment tout intact, presque encore la porte et des draps et tout. D’ailleurs, j’avais pris pas mal de vieux vieux tissus pour me faire des couvertures. Un manuscrit, c’est un vieux rouleaux ? J’crois que j’en ai vu qui dépassé dans une pièce, derrière le talus, là bas, mais y avait des pierres et de la terre dessus. Si c’était un mec avec des chaînes, y en a partout partout, des cellules. Mais ça devrait être…

Je plissai les yeux.

- Par là.

Vers le soleil couchant, toujours vers le soleil couchant.

- Après, j’veux bien v’nir avec vous. J’pourrais récupérer des trucs, si j’en trouve, parce que j’aime pas vraiment pas venir ici. Les méchants qui étaient là, j’suis sûre qui sont pas tout à fait mort, les bougres.

En repassant ma cuisse dans ma main valide, je mangeais un p’tit bout et avisai l’un, puis l’autre, du regard.

- Eh dit donc, pourquoi l’histoire qu’il raconte, le manuscrit, c’est un trésor ?

Bonne question ça Sora, bonne question.
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(#)Lun 8 Fév - 18:43
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LES RUINES D'HÔZUKIJÔ

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A la recherche d'un vieux manuscrit...

Hanako porta son regard sur Sora, visiblement pensive, pendant que sa main et son chakra se chargeaient de soigner ce qu’il restait de la blessure de la petite.

« … Un médecin c’est une personne en charge de soigner les autres. Si t’es malade, il trouvera un remède pour que tu te rétablisses. Si tu es blessée, il fera tout son possible pour guérir ta blessure... » Finit-elle par glisser, pour que Sora ait une meilleure idée du rôle d’un médecin.

Elle s’abstint d’entrer dans les détails pour éviter d’embrouiller la petite. Elle reporta par la suite son regard sur le bras de Sora, qu’elle sonda une dernière fois avant de finir les soins. Entre temps, l’adolescente fit une remarque qui ne manqua pas de me faire rire, arrachant même un sourire à Hanako qui semblait jusqu’alors un peu sur les nerfs.

« C’est surtout le rôle d’Hanako ça, Ahaha. Mais tu as raison, quand tu seras adulte, il te faut trouver plutôt un homme fort, courageux et drôle, avec lequel tu t’amuseras, rigoleras et surtout avec lequel tu mangeras beaucoup de viande, Ahahaha ! » Fis-je, d’un léger rire.

Sacrée Sora. Je l’aimais bien cette petite. Le pire c’est que d’ordinaire je ne supportais pas les enfants, oui surtout ceux qui se plaignaient et pleuraient sans cesse. Cependant, les petits aussi courageux et drôle que Sora, on ne pouvait que les aimer. Peut-être devrions nous la prendre avec nous ? Je savais que c’était risqué, surtout pour elle, et que les autres s’y opposeraient, mais c’était une réflexion qui me passait par la tête, alors qu’Hanako venait s’installer autour du feu.

Sora semblait quant à elle avoir repris du poil de la bête. Oui, elle pétait la forme et remercia Hanako qui, même si elle ne montrait pas ouvertement, était heureuse d’avoir pu l’aider. Visiblement fatiguée, probablement qu’elle ait dû utiliser une bonne partie de son chakra avant de nous rejoindre, Hanako ne semblait pas en état de pouvoir entamer les fouilles des ruines avec moi.

Aussi, je demandais à Sora si elle pouvait m’accompagner et m’aider à trouver ce que nous cherchions. Puisqu’elle vivait par ici, elle devrait pouvoir m’être utile, d’une façon ou d’une autre. Chose qu’elle confirma plus ou moins, car elle dit être dans le coin depuis un certain moment et qu’elle avait même un peu explorer la zone. Cependant, quelque chose m’intrigua, en effet, elle parla de mauvaises esprits, cela signifierait-il que les ruines soient habitées ? Quoi qu’il en fût, je l’écoutais attentivement, opinant de tant à autres d'un léger signe de tête, avant de tourner le regard vers la direction qu’elle nous indiquait.

« Eh bien, je n’en espérais pas autant, t'es vraiment une mine d'informations, on a vraiment de la chance d’être tombé sur toi, hein. » Fis-je, d’un léger sourire.

Sora était partante pour m’accompagner, même si elle semblait un peu craindre cet endroit, qu’elle pensait encore habitué par certains des anciens détenus. C’était évidemment chose impossible, s’il y avait encore de signe de vie, c’était probablement des errants ou malfrats qui auraient fait de ce lieu leur refuge. Dans tous les cas, il nous fallait nous y aventurer et passer les ruines au peigne fin.

« … Ne t’en fais pas, s’il y a encore de méchants, on a qu’à leur casser la gueule, ok ? » Glissai-je, d’un large sourire.

Je jetai un bref coup d’œil à Hanako en lui faisant un signe de tête pour qu’elle s’occupe de sécuriser la zone. C’était d’ordinaire à moi de le faire, mais puisqu’elle ne pouvait nous accompagner, autant qu’elle nous protège avec ce qui lui restait de chakra, ainsi que faire rentrer les autres, lorsqu’ils arriveront. Elle opina d’un léger signe de tête, avant de réaliser de mudra et ériger un très large dôme en diamant qui quadrillait la zone sur plusieurs centaines de mètres à la ronde. De mon côté, je commençai à marcher avec Sora, ne manquant pas de répondre à sa question.

« … Parce que les gens seraient prêts à tuer pour la connaitre. Grossièrement, ce manuscrit indique la position d’une stèle, qui elle-même donnerait des renseignements sur un artefact qui octroie à son possesseur la faculté de contrôler la météo. Oui, oui, je sais que c’est difficile à croire. Dans tous les cas, mon équipe et moi avions été chargé de trouver cette fameuse stèle. » Glissai-je, en lâchant un léger soupire. « Bref, nous allons commencer par fouiller les cellules, ok ? Vu que tu as déjà sonder les lieux, je te suis, ça nous éviterait de perdre du temps. » Fis-je, avant d’emboiter le pas derrière elle.

J’espérais qu’elle avait bien mémorisé l’emplacement des cellules, car sinon vu l’état de ces ruines on allait facilement en avoir pour plusieurs heures, et encore…


Raesthra
(#)Mer 17 Fév - 21:01
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Eh beh dis donc, c’était vraiment des bout en train, ceux-là ! La femme-médecin, ça se voyait trop qu’elle voulait rire, mais elle avait l’air surtout fatiguée. Si je pouvais lui trouver son truc, là, son manuscrit, sur que ça pourrait lui faire plaisir et rembourser la dette que j’avais auprès d’elle.

- Beurk ! Moi j’veux pas d’homme, j’suis très bien comme ça ! Et puis, j’suis sûre qu’il m’obligerai à mettre des chaussures, et ça, jamais !

Je désignai fièrement mes orteils tout crasseux et tout calleux. En même temps, fallait être fou pour emporter ! Déjà, c’était pas confortable, ça faisait mal, et puis, tu sens même plus la terre sous tes pieds, alors comment savoir si le sol est glissant, tout mouillé ou un peu trop sec ? Ces humains, fallait tout leur apprendre !

Il semblait pensif, Rara, et il échangeait des regards avec sa femme. J’sais pas pourquoi, mais il avait l’air vachement content. Il pouvait casser des gueules, lui aussi et ça, c’était un atout indéniable.

- Ouais, j’sais pas si c’est des gens mais, y a un truc bizarre ici. J’le sens. Les gens qui sont mort là, ils devaient vraiment pas être content.

Je reniflai. Toujours cette odeur de cendre, de poussière. Une odeur de mort. Une odeur d’un truc qui s’est pas passé comme il faut, et qui restera toujours dans ces plaines, comme une plaie infectée.

- Waaaaaa…

Il savait bien choisir sa femme, Rara, elle faisait des trucs super cool. J’avais jamais vu ça, et ma mâchoire se décrochai toute seule. C’était beau, vraiment beau, et ça avait l’air vachement solide aussi. Eh mais elle pouvait carrément se faire une giga maison avec ça ! Ca se trouve, ils habitaient dans un endroit comme ça rien qu’à eux avec tout leur trésor dedans.

J’écoutai ses explications, concernant son trésor. C’est vrai que j’pouvais vraiment les aider. Mais quelle idée, de faire tout ce jeu de piste. Un parchemin, une stèle, qui donne un indice, qui… Même à l’entendre parler, l’archéologue, il avait l’air désespéré devant la montagne de travail qui lui restait. Et puis contrôler la météo, quelle idée… a coup sûr, Fûjin serait pas content du tout, et pour dire. Pas besoin d’un parchemin, pour faire ça, fallait juste être un minimum doué !

Je me levai, et lâchai un petit sourire à la femme, pour parcourir la centaine de mètre qui nous séparait des premières cellules ; j’allais l’emmener directement à celles qui semblaient encore quasiment intact, plus de chance de trouver quelque chose là-bas. Mais c’était aussi celle là qui sentait le plus la cendre et la poussière.

Mais cette histoire de météo, ça me tracassait.

- Mais pourquoi quelqu’un voudra un truc comme ça, un arte-facte pour changer la météo ? Y a pas besoin de ça. Moi, si j’ai trop chaud et que je veux que les nuages se rapproche, et bah j’fais accélérer le vent. Et puis, sinon, je demande à Fûjin de le faire pour moi, ou bien de chasser son frère qui fait les éclairs.

Je me grattai pensivement les cornes.

- En fait, le problème, c’est que les gens veulent se prendre pour des dieux.

Je levai mes yeux vers le grand homme.

- Une fois, Fûjin m’a dit qu’il s’était lassé de voir les humains se taper dessus. Il m’a dit qu’un jour, il appellerait tout les vents qu’il commande et les ferait se battre, alors, le monde des humains subira sa puissance. Avec son frère Raijin, il déchaînerait toute leur colère, tout leur pouvoir, pour faire comprendre aux humains qu’ils ne seront jamais leur égal. La tempête viendra tous les juger, et seul ceux qui le mériterons en réchapperons. Ses enfants, comme il les appelle. Il m’a dit que ce jour là, je pourrais l’aider. Je sais pas trop ce que ça veut dire, mais franchement, j’ai pas besoin d’un truc qui contrôle la météo.

Nous étions arrivés ; un mur de trois mètres de haut soutenait encore des pierres perpendiculaire, et cinq cellules avaient encore trois de leur côté. J’y étais jamais entré, ça sentait trop mauvais.

- C’est pour ça que tu veux récupérer l’arte-facte qui contrôle la météo ? Pour empêcher encore quelqu’un de se prendre pour les dieux ?

C’était dur, de comprendre le monde des Hommes.
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(#)Jeu 18 Fév - 14:19
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Je riais une fois de plus aux remarques de la jeune fille qui, il fallait le reconnaître, étaient très hilarantes. Ainsi donc, ce qu’elle craignait par-dessus tout, venant d’un homme, c’était qu’il l’oblige à porter des chaussures. Evidemment, même Hanako ne put dissimuler son sourire après cette remarque. Elle nous aura fait notre soirée, c’était le moins qu’on puisse dire.

J’aimais beaucoup ce côté insouciant et surtout la valeur qu’elle accordait à sa liberté, disons que cela me rappelait un peu moi plus jeune. En ce qui concernait la liberté, rien n’avait changé d’ailleurs, c’était en effet ce qui guidait et avait toujours guidé ma vie. On ne savait pas de quoi l’avenir était fait, mais j’osais espérer que mon équipe et moi continueront d’être libres et mourrons en des hommes libres. C’était aussi tout ce que je pouvais souhaiter à la petite Sora, à défaut de pouvoir l’amener avec nous.

J’opinai naturellement d’un signe de tête lorsqu’elle me fourni ses impressions sur ces mystérieuses ruines. Alors que je songeais pendant quelques instants, Hanako déploya son fameux dôme de cristal, sous le regard émerveillé de la petite aux cornes. C’était visiblement la première fois qu’elle voyait ce type de Kekkai Genkai, ce qui ne manqua pas de m’amuser. Si elle vivait assez longtemps, elle verrait sans nulle doute que le monde regorgeait de personnes et de pouvoirs aussi fascinants les uns que les autres.

Quoi qu’il en fût, après ses interrogations, je finis par lui fournir les explications relatives au « trésor » que nous convoitions. Je tâchai d’être bref, tout en lui donnant ce qu’il faut pour qu’elle comprenne l’importance de notre quête. Après tout, il était question de vie ou de mort, car le noble pour qui nous bossions actuellement avait été très clair : soit on lui trouve cet artefact, soit il rompt notre accord et nous punit pour lui avoir fait perdre son temps et son argent. Si nous n’avions évidemment pas peur de lui, il allait sans dire que nous n’étions pas assez stupides pour nous en prendre à un noble qui pouvait lancer tout un pays à nos trousses. Non, ni mes camarades ni moi ne voulions en arriver à là…

Sora ne manqua toutefois pas de partager sa surprise au sujet de cet artefact. Elle n’avait en effet pas l’air de comprendre l’intérêt qu’on puisse porter à une telle arme. Elle expliqua à quel point c’était simple pour elle d’arriver à cette prouesse, ce qui me fit naturellement décocher un léger sourire. Alors que nous nous mimes à marcher, elle poursuit en donnant son avis et me faisant quelques confidences sur le sujet. Si globalement je voyais où elle voulait en venir, je n’étais cependant pas tout à fait certain de comprendre ce qu'elle racontait au sujet de ces mystérieux Fûjin et Raijin. Etait-ce des personnes réelles qu’elle connaissait et qui portaient donc ces noms, ou faisait-elle référence aux mythes que j’avais pu entendre et lire par-ci et là ? Difficile à dire…

« Il est, en effet, possible que tu ais une certaine aisance pour ça, mais tu sais, encore une fois, certaines personnes seraient prêtes à tuer pour pouvoir réaliser de telles prouesses. De manière générale, il est assez simple pour nous, les manipulateurs de chakra, de faire des choses extraordinaires. Mais, d’un autre côté, il existe des gens qui ne manipulent pas cette énergie, et qui pourtant gouvernent ou désirent gouverner tout un pays. Maintenant, imagine qu’ils aient une arme semblable à cet artefact… Cela permet aux plus nobles d’entre eux, ni l'on puit dire ainsi, de disposer d’une arme de dissuasion contre les autres nations, tandis que les plus perfides pourraient l’utiliser contre leur propre population, tant pour les asservir que pour s’enrichir. » Commençai-je, d’un air relativement neutre.

Dans notre cas, que notre mandataire soit pourvu de bonne intention ou non n’avait que peu d’importance.

« Mais, effectivement, tu as raison lorsque tu dis que les hommes veulent se prendre pour des dieux. Ce n’est malheureusement pas nouveau et peu importe que « Dieu » ou les « dieux » déchainent leur colère pour les punir, cela ne changera rien tant qu’il y aura un homme sur terre. » Ajoutai-je, alors qu’on s’approchait d’une zone qui dégageait une forte odeur.

Je faisais attention à là où je mettais le pied, jusqu’à finalement nous arrêter devant la première cellule.

« Du coup, si je comprends bien, Fûjin, Raijin et toi êtes proches ? J’espère que le jour où ils déferleront leur colère contre nous, à cause de quelques imbéciles, tu me préviendras pour que je puisse me mettre à l’abri… ou essayer. » Fis-je, en tournant la tête vers Sora, large sourire aux lèvres.

Je reportais mon regard au centre de la pièce, m’avançant de quelques pas pour tenter de l’analyser attentivement. Je soulevai les quelques débris qui me gênait et recherchait la moindre chose qui sortait de l’ordinaire. Une clé. Oui, il y avait une clé qui trainait, visiblement rouillé. Mais il n’y avait aucune trace humaine ni rien d’autres d’intéressant. C’était très curieux.

« Tu en penses quoi ? Ça doit forcément ouvrir quelque chose. » Fis-je, d’un air songeur, laissant mon regard se balader encore un peu de gauche à droite. « Par contre, cette odeur, c’est vraiment insupportable. » Ajoutai-je, en faisant référence à l’odeur qui provenait d’une autre cellule. « Allons voir ! » Conclus-je, en glissant la clé dans ma poche.



Raesthra
(#)Jeu 25 Fév - 20:53
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Rara, il parlait avec beaucoup de mots que je comprenais pas. Mais pour faire bonne mesure, je me contentai plusieurs fois de hocher la tête sans trop rien dire. Il avait l’ai sur de lui, les yeux perdus dans le vague, à parler de son artefact bizarre. C’était vraiment bizarre, les humains, vraiment très bizarre.

Arrivés devant la première cellule, je levais de grands yeux vers lui. Ca changera pas tant qu’il y aura des hommes sur terre, hein ? Bah fallait régler le problème à la source, comme ça il ne resterait que Fûjin et moi, loin des nués et des gens qui voulaient s’entretuer. La solution avait l’air si simple que je ne comprenais pas pourquoi Rara avait l’air si… si… réticent ? C’est ça le mot ? Dans ses mots, il y avait comme un air de fatalité qui ne me plaisait pas. Eh, après tout, s’il était très très fort, il n’avait qu’à utiliser les mains pour changer les choses !

Quand il tourna son grand sourire vers moi pour me parler de Fûjin, je sentis mes yeux s’illuminer.

- Raijin, moi, je l’ai jamais vu. Il s’occupe des éclairs et tout, et moi, ça me fait peur, tout ça. Des fois, ils s’amusent tout les deux à faire de grandes grandes tempêtes, alors, moi, je me cache. Fûjin, lui, il a toujours été gentil avec moi. Des fois, quand il parcourt les plaines de Kusa, il vient me parler, et m’apprendre deux ou trois trucs. C’est lui qui m’a permis d’apprivoiser le vent. Il me dit que lui et moi, avec mes p’tites cornes sur la tête, on est un peu pareil.

Lui rendant son sourire, je me mis à les gratter d’un doigt, avant de reprendre.

- Mais toi Rara, t’es gentil, et t’as l’air vachement balèze. C’est pas toi, qu’on voudra punir. C’est eux. Le reste du monde.

Moi même, je comprenais pas tout, là-dedans, c’était beaucoup trop compliqué, mais ce qui était sur, c’est que ça allait arriver. Dans des années sûrement, mais ça allait arriver.

Le chasseur de trésor s’accroupit et regarda méthodiquement autour de lui ; poussant quelques trucs, soulevant d’autres, il finit par mettre la main sur une clef, une vieille clef qui avait l’air d’être toute fragile. C’était bizarre. Les prisonniers, ils avaient pas le droit de planquer des trucs sous clefs, non ? Alors c’était la clef de quelqu’un qui surveillait les prisonniers ? J’y comprenais rien. A moins que…

- Rara, cette cellule qui pue, elle est fermée, y a juste une fenêtre, elle a ses quatre murs, et y a du bruit dedans, du bruit… Je veux pas y aller. Y a quelque chose de pas normal dedans…

Bon, je l’avais jamais fait, j’avais jamais osé envoyé Fûjin regarder dedans, mais au point ou on en était…

- Attends…

En faisant attention à ne pas trop appuyer sur mon bras, je fis le tour pour monter sur un tas de gravas et de pierres écroulés, à environ une dizaine de mètres de l’autre cellule et ses quatre foutu murs. De la fenêtre, en haut, s’échappait une odeur vraiment immonde.

Je joignis mes mains, et envoyait une bourrasque par la fenêtre ; changeant de position mes doigts, je fis appel au Don de Fûjin ; le vent, s’engouffrant dans la cellule, me dessina des contours immondes. Dedans, il y avait des vers, des trucs bizarres. Et un goût de cendre.

Rouvrant les yeux, j’avalais ma salive.

- Y a un truc là-dedans… Y a un truc qu’est resté là, Rara…

J’espère pour lui qu’il voulait vraiment son parchemin, et qu’il était près à affronter les Cauchemars des Ruines.

Ca se corse Very Happy:
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(#)Dim 28 Fév - 11:54
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Oui, les choses n’étaient pas toujours simples. C’était un peu ce que j’avais cherché à expliquer à Sora à travers mon long monologue. C’était aussi la raison pour laquelle je recherchais ce manuscrit avec tant d’efforts, et que mon équipe et moi étions prêts à satisfaire les ambitions de ce noble, qui espérait un jour renverser le pouvoir dans son pays. En l’occurrence, la réussite de notre mission pouvait bouleverser de nombreuses vies et peut-être plonger tout un pays dans le chaos.

D’ordinaire, je n’aurais probablement pas consenti à une telle chose, mais il fallait dire que là nous n’avions pas vraiment le choix. La vie des miens et le carnet de mon père détenu par notre commanditaire valait la peine de prendre le risque de sacrifier la paix des Juruuiens. Aussi, en écoutant la petite dire que j’étais « gentil » et que je serais probablement épargné de la colère « divine », cela me fit drôlement sourire. Une petite voix intérieure en profitait pour pester contre ma personne, me qualifiant d’imposteur, d’égoïste, de crapule et de pleins d’autres injures, tandis que me lèvres restaient étirés, ma main venait quant à elle se poser sur la tête de Sora, la caressant délicatement.

Grâce à elle, je comprenais désormais qu’il me fallait trouver un autre plan, avant d’envisager de me soumettre à toutes les exigences de notre mandataire. J’arrivais aussi à mieux saisir ce qu’elle entendait par Fujin et Raijin, même s’il y avait des chances que je sois complétement à côté de la plaque.

« Je suis rassuré alors. » Finis-je quand même par lui dire, sourire aux lèvres. « Fujin et toi avez l’air d’être très proche. De ce que tu me dis, il a l’air d’être un bon ami à toi. » Ajoutai-je, tandis que mon regard se posait une dernière fois sur ses mystérieuses cornes. « Dis-moi, je me demandais d’où tu tiens ces jolies cornes ? » Finis-je par demander, curieux de connaître leur origine et ou signification.

Quelques instants après, on se retrouvait au milieu des ruines, dans la zone où se trouvait les cellules des prisonniers. L’inspection de la première ne donna pas grand-chose, si ce n’était une étrange clé à moitié rouillée et quelques interrogations dont nous étions, pour le moment, incapables d’y répondre.

Dérangé par les odeurs nauséabonds qui provenaient visiblement d’une cellule voisine, je fis signe à Sora de nous diriger vers elle pour voir de quoi il retournait. Cependant, étonnement, elle n’avait pas trop envie d’y aller. Elle disait que la cellule était fermée et que contrairement aux autres, elle avait ses quatre murs et simplement une fenêtre. En outre, elle sentait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec cette cellule.

« Il faut qu’on trouve un moyen d’y entrer, ça se trouve ce que je cherche est là-dedans. » Fis-je, en espérant la convaincre de m’accompagner et de m’aider.

Elle me fit alors signe d’attendre, puis fit le tour pour monter sur les gravas et pierres qui constituaient cette ruine. De mon côté, je tentais d’ouvrir la porte de la cellule avec la clé que j’avais trouvé, mais apparemment ce n’était pas le bon. Aussi, je me mis en route pour retrouver Sora et la voir à l’œuvre. C’était là qu’elle envoya une bourrasque de futon par la fenêtre, sur le coup je n’avais pas trop compris ce qu’elle cherchait à faire. Je me posais alors un certain nombre de question, tout en prenant sur moi pour faire face à cette odeur qui me donnait envie de gerber. Puis, lorsque Sora retourna son regard vers moi, je compris immédiatement qu’il y avait vraiment un truc pas net avec cette cellule. Chose qu’elle confirma, il ne restait alors plus qu’à trouver un moyen d’y entrer à l’intérieur. Pour ce faire, j'invoquais mon katana, avant d'asséner trois coups de sabres rapides et extrêmement puissantes, qui nous créèrent un passage en forme triangulaire à travers le mur.

« Restons sur nos gardes. » Fis-je, avant d’y entrer, en portant mon bras sur mon nez.

Un drôle de chicotement se fit entendre, tandis que cinq corps gisaient au sol. Parmi eux trois se trouvaient au centre de la pièce, il ne restait en réalité rien d’eux si ce n’était leur os, alors que les deux autres étaient visiblement encore frais et en état de décomposition. Leurs chairs étaient déchiquetées de tout part et cette forte odeur nauséabond émanait d’eux. Des vers ou autre types de larves avaient trouvé refuge dans leur cadavre, dessinant une scène qui ferait vomir n’importe qui… ou presque.

« Etrange… » Oui, c’était tout ce que j’avais trouvé à dire.

J’avais cru comprendre que cette prison fut détruite il y avait de cela plus d’un siècle, alors je me demandais pourquoi ces deux cadavres ne se trouvaient pas dans le même état que les autres squelettes. Aussi, je m’approchais naturellement pour les examiner de plus près, tandis que d’autres chicotement se faisaient entendre, comme s’ils m’exhortaient de ne pas m’approcher des cadavres. Une fois suffisamment proche, c’était à ce moment-là qu’une drôle de créature jaillit entre les corps pour tenter de me frapper au visage. Je parvins à l’éviter de justesse, avant de sauter sur un côté pour mettre de la distance. Je regardais alors ce à quoi nous avions affaire. Il semblerait que ce soit un rat géant, ou quelque chose de semblable. Il avait un peu de chair entre les dents et les griffes, tandis qu’il hurlait comme s’il voulait qu’on fiche le camp. Il m’avait foutu une peur bleu cet enflure, mais s’il croyait qu’on allait partir comme si de rien était, il se leurrait. La question était maintenant de savoir s’il était seul ou s’il y avait d’autre de sa taille ? D’où sortait-il ? Il fallait peut-être se rapprocher davantage des cadavres pour en avoir une idée. Dans tous les cas, il fallait le ou les vaincre avant de pouvoir examiner cette cellule.

« Faisons très attention, je crois que si ce machin nous mord, on aura très peu de chance de s’en sortir. » Fis-je, en attendant de voir la réaction de Sora pour savoir si je dois ou non m'occuper de cette créature.


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Raesthra
(#)Ven 5 Mar - 0:37
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C’est vrai que je m’étais jamais vraiment demandé d’où elles venaient, mes cornes. Certains de ces hommes, dans la grotte, disaient des trucs dessus, mais je m’en souvenais vraiment pas bien. C’était des choses qui faisaient mal, et moi, les choses qui faisaient mal, je les oubliai, ça valait mieux pour tout le monde.

Soudain, je fus très intimidée, par ce chercheur de trésor. Je levais vers lui de grands yeux embrumés vers son visage dur, son visage qui en avait vu, des gamines bizarres ; ne pas avoir peur ; ne pas avoir peur qu’il t’ajoute à sa collection bizarre.

Mais non, c’était Rara. Rara pouvait pas faire ça.

- J’sais pas. J’les ais, c’est tout. Fûjin a les mêmes, en plus grandes. Du coup moi tu sais, j’me souviens pas de mon papa, d’ma maman. Fûjin, y m’a aidé. Alors j’me dis que si j’ai les mêmes cornes que lui, c’pas pour rien.

On était bien là, tout les deux. Ca pouvait pas durer.

Comme toujours, ça pouvait pas durer. Il y eu cette présence immonde, cette chose d’un autre monde ; une épée apparu dans ses mains ; je n’eus même pas le temps de m’extasier devant la jolie lame, ni devant la parfaite maîtrise qu’il en avait. On aurait dit un danseur, un sabreur, Rara, un danseur qui pouvait fracasser les frontières d’un monde. Y a qu’à voir comment il avait découpé ce putain de mur. Pire que de la chair tendre.

Moi, j’étais un peu plus haut, sur mon bout de mur écroulé. Et je sentais, sentais l’odeur.

- Mais…

Y avait des vers. J’aimais pas, les vers. Y avait des gens carrément morts, et d’autres qui avaient encore l’air d’abriter la vie. Dégueulasse, même complètement dégueulasse ; si j’avais été plus prêt, j’pense que j’aurais vomi mon beau lapin.

Et puis, la bestiole, elle voulu sauter à la gueule de Rara ; il l’esquiva prestement. C’était bizarre, ce truc ; on aurait dit une boule de mort, une boule de colère. Depuis quand ça fait ça, les morts ? Ca revient à la vie sous une forme de rat géant-dégueu-mordeur-puant ? Fallait lui régler son compte, à cette saloperie.

- Fait gaffe aussi, j’la découpe c’te merde !

L’enflure. Rara avait reculé, son arme prête à servir, et la bestiole semblait qu’on reparte, comme si elle voulait pas qu’on s’approche. Beh, pas besoin de s’approcher, pour la découper.

- Recule !

Sans attendre, je joignis mes mains ; Fûjin, prête moi ta force, celui là, faut pas le bercer, mais le découper en deux ; balançant mes avant bras, je lançais deux lames de vent rugissant. L’espèce de rat géant – même pas bon à bouffer j’suis sûre – était trop concentré sur le chercheur de trésor pour esquiver ; quand les trancheuses s’enfoncèrent da s sa chair molle, il explosa tout simplement. Et dedans lui… Y avait des vers ! Tout plein de vers qui giclèrent part terre, et continuait à se déplacer.

Et puis…

Y avait un truc qui grouillait, dans la cellule. Les vers. Ou le mort, qui avait pas trop l’air d’être mort, à cause de tout les vers. Sa poitrine se mit à gonfler, et avec un bruit moment, y a une petite tête qui en sortit. Et une autre. Une troisième. Et puis plein. Et une autre, plus grosse, qui se tenait en avant.

C’était quoi c’délire ? Des rats morts-vivants qui jouaient à papa et maman ?!

- Ca fait peur…

Des atrocités… Une armées de bébé… Fallait les réduire en miette.

Joignant une nouvelle fois les mains. Disloquer. C’était un joli mot. J’l’avais vu beaucoup de fois, faire, là-bas. En bas. Sous les Plaines de Kusa. Je laissai le vent m’approcher, tout autour.

Rara, fait quelque chose. Tue ses sales petites bestioles, ou tu vas devoir courir.

Et bim bam boum:
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(#)Dim 7 Mar - 19:11
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Les ruines d'Hôzukijô [Sora] Reflra10
LES RUINES D'HÔZUKIJÔ

Kusa - Printemps, an 146
A la recherche d'un vieux manuscrit...

La petite ne savait visiblement pas grand-chose sur ses cornes. C’était comme si elle les avait toujours eus, ce qui serait assez étrange, puisque je n’avais jamais entendu parler d’une race humaine qui posséderait des cornes, sans aucune technique de transformation. Peut-être avait-elle des origines Hetai qui pourrait expliquer cela ? A première vue, je n’en avais pas l’impression. En tout cas, ce qui était certain c’est que beaucoup de mystères entouraient cette fille.

« Je vois. » Finis-je par lui répondre, d’un air songeur. « Tu les aimes au moins ? Personnellement, je trouve qu’ils te vont super bien. » Repris-je, d’un large sourire.

J’imaginais qu’elle devait être du même avis. Puis le fait que Fûjin, qui serait visiblement un alter ego ou quelque chose qui se rapprocherait, eût les mêmes cornes semblait lui faire accepter la chose. Pas plus mal sans doute, même si j’imaginais que tôt ou tard elle se mettra à se poser des questions.

Quoi qu’il en fût, une fois à l’intérieur de la cellule fermée, on se retrouvait rapidement confronter à une première menace, une espèce de rat géant qui manqua de peu de me blesser. Notre présence le gênait, il n’y avait pas besoin d’être un génie pour le comprendre. J’aurais préféré inspecter la pièce sans devoir me dépenser, mais malheureusement la bestiole ne nous laissait pas vraiment le choix. Aussi, j’étais prêt à le découper en rondelle, du moins jusqu’à ce Sora me prie de reculer. J’effectuai aussitôt un léger bon en arrière, tandis que la petite se servit de ses bras pour envoyer des lames d’air sur la bête, qui s’apprêtait à lui sauter dessus. La technique de Sora ne lui laissa aucune chance ; le rat lâcha un léger cri d’agonie avant d’exploser littéralement. Son sang tâchait le sol, tandis que des vers se retrouvaient projetés autour. Dégueulasse, effectivement.

« Waouh, impressionnant ! Bien joué ! Restons quand même sur nos gardes. »

Une fois près de cadavres qui empestaient toute la pièce, et même au-delà, je tentais de les inspecter sans avoir à les toucher ou les déplacer. En plus d'être infestés de vers, l'un des corps servait visiblement de refuge aux rats. En effet, puisque des bébé rats, et d’autres de plus grande taille, sortaient les uns après les autres. J'avoue que je ne fus pas loin de vomir, pourtant ce n’était pas la première fois que je voyais une telle scène.

« Ils ont senti notre présence, je crois qu’ils vont chercher à nous attaquer. » Glissai-je, tout en réalisant des mudras. « Faut les écraser avant qu’ils ne s’éparpillent. » Ajoutai-je, en tendant le la main vers bestioles et le corps qu’ils avaient assiégés.  

Mon chakra se rependit dans l’air, entraînant une torsion de l’espace qui vint frapper de plein fouet toutes mes cibles. Ils se retrouvèrent rapidement écraser et compresser sous la pression d’un très puissant vortex qui ne leur laissait aucune échappatoire. Je fis signe à Sora de reculer pour ne pas être tâché par le sang qui se répandait autour de la zone affectée. Finalement, bien que ce fût assez gore, il ne restait désormais plus rien pour nous barrer la route, du moins à priori.

« Tu vois cette galerie ? Je crois que c’est le chemin qu’ils ont creusé pour arriver jusqu’ici, pile sous l’un des cadavres, avant de le trouer pour pénétrer dans son corps. » Fis-je, lorsque je mis un œil sur une partie du terrier qui se trouvait sous les cadavre. « Est-ce que l’uniforme de ces hommes te disent quelque chose ? Tout porte à croire qu’ils ont été enfermés ici récemment, contrairement aux trois autres squelettes. » Ajoutai-je, avant de me diriger vers les squelettes en question.  

Je les inspectais de plus près, mais il n’y avait visiblement rien à en tirer d’eux, puisqu’ils n’étaient rien de plus qu’un tas d’os. Cependant, en regardant de plus près, je pus quand même remarquer quelque chose d’étrange. En effet, des minuscules points noirs étaient visibles sur le crâne de celui qui était au centre. Mieux, au centre de son front il y avait un autre point, légèrement plus gros. A première vue, ces marques me disaient vaguement quelque chose. Après réflexion, je nettoyais la poussière visible autour du front, avant d’examiner la marque de plus. Seulement, il n’aura fallu que l’effleurer de mon doigt pour que la marque forme un étrange Kanji, qui s’illuminait et faisait apparaître toutes les lignes dissimulées sur le crâne du squelette.

« Oy, mais c’est quoi ce truc… » Fis-je, en constatant que mon corps refusait de m’obéir.

Le crâne était visiblement piégé, je m’étais fait avoir comme un bleu.

« Ne t’approche surtout pas de moi, Sora ! » Glissai-je, tandis que je réfléchissais à comment m’extirper de cette situation.

Pendant ce temps, la marque autour de ma main progressait lentement vers le haut de mon corps…. Sans Sora, je ne voyais pas comment trop m’en sortir, puisque je ne pouvais pas réaliser de mudra. Quitte à me blesser, il faudrait qu’elle fasse quelque chose…


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Raesthra
(#)Jeu 11 Mar - 23:25
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Mes cornes… Je les adorais, mes cornes, elles me rapprochaient de Fûjin. Mais en même temps, ça me faisait quand même tout bizarre d’en parler, parce que c’était pas un truc qu’ils avaient, tout les autres. Y avait même des gens qui m’avaient appelé par tout un tas de nom vraiment pas gentil à cause de ça. Mais c’était un mal pour un bien, comme il disait les gens. Parce que moi, de tous les humains, je m’en sentait pas vraiment proche.

N’empêche, quand je vis la technique trop forte, je me disais que ma petite tornade, elle servait vraiment pas à grand-chose, alors je laissai les vents s’échapper sans les condenser. Il était vraiment trop fort, Rara, j’sais pas comment il avait écrabouillé tout ces trucs qui couinaient, mais il les avait vraiment écrabouillé. Comme des œufs, avec un bruit vraiment dégueu.

Quand il ne restait que des morceaux de toutes les bestioles, je m’approchai du chercheur de trésor, pour voir ce qu’il en était. Ouais, c’était bizarre, des morts vraiment mort, et puis des morts mort depuis moins longtemps. Et leurs vêtements…

- C’est la même couleur que tous les gens, les… gardes, c’est ça le mot, de la grande ville, là-bas. C’est même les bébés gardes, ceux qui sont pas tout à fait garde encore. Ceux qu’on envoie faire le sale boulot que personne ne veut. Pourquoi ils sont là, Rara ?

En faisant attention de ne vraiment toucher à rien, ni aux morts, ni au morceau, je m’approchai pour voir la fameuse galerie. Elles devaient venir de loin en dessous, ces bestioles. C’est peut-être elles, qui faisaient office de spectre, partout autour, et qui répandaient cette sale odeur de mort.

Moi, les squelettes, ça me dégoûtait. En marchant dans un coin, je sentis un truc qui glissait, sous mon pied. Les gens en chaussure, il l’aurait jamais vu, mais quelle idée de mettre des chaussures vraiment. Me baissant, je soulevais une dalle un peu bancale maladroitement recouverte de poussière. Un espèce de gros livre. Un gros livre tout noir. Ca pouvait pas être le parchemin ou je sais pas quoi qu’il cherchait, c’était beaucoup trop gros. Mais ça pouvait l’intéresser aussi, non ? Je le pris du bout des doigt ; il faisait un peu peur, avec sa couverture toute noire.

- Rara, regarde ce qu…

Mais là, Rara, il venait de toucher un crâne, et il était vraiment tout bizarre.

- Ne t’approche surtout pas de moi, Sora !

Il avait une espèce de marque, sur la main, qui le mangeait, et se répandait ! C’était des espèces de lettres ! Mais c’était bizarre ! Il semblait vraiment pas bien ! Et puis, c’était quoi, ce truc, dans son regard ? Je pouvais pas tout lui couper, c’était trop gros, une main, et je voulais pas lui faire de mal !

Est-ce que la femme-médecin pouvait faire quelque chose ? Mais elle était loin, je pouvais pas le porter… Mais Fûjin pouvait le faire !

- BOUGE PAS RARA !

J’avais vraiment super super peur. Alors, en passant le livre par dessous mon bout de corde de ceinture, je l’attachai solidement et joignis mes mains ; il fallait pas que je le touche, mais Fûjin le pouvait. Fûjin pouvait tout faire.

Les vents me recouvrirent, et je me précipitai à ses côtés, sans rien toucher. Les paumes soudées l’une contre l’autre, j’essayais de faire ce qu’il m’avait appris, et de les apprivoiser, ces foutus vents.

Les bourrasques de la tornade arrachèrent les fondations de la petite cellule, et des ossements partirent un peu partout ; je laissai les vents nous soulever, nous emporter, lui et moi, avant de venir l’agripper par les habits, avec mes doigts recouverts de vent.

- ACCROCHE TOI JE T’EMMÈNE A TA FEMME !!

Je hurlais fort fort pour me faire entendre ; on était à une bonne dizaine de mètre au dessus du sol, et il fallait faire attention à la direction vers laquelle nous étions envoyer ; je devais prendre le relais au bon moment pour nous lancer dans la bonne direction.

Joignant mes mains en lui déchirant un peu les coutures au passage, je fis appel aux chemins célestes pour retrouver la femme-médecin sous le dôme de cristal ; nous étions pas bien loin, et pour sur, elle nous verrait arriver. Mais tout ça m’avait fatigué fatigué, et je peinais à nous maintenir. Dans les airs, je ne voulais pas regarder les marques. Ca devait le faire, ça devait le faire.

- HANAKOOOOOOOOOOOOOOO !!

Les yeux plissés, je voyais sa petite silhouette, qui se rapprochai, se rapprochai. J’allais pas arriver à nous faire atterrir en douceur, mais pourvu qu’il soit pas trop tard...

Le combo:
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(#)Jeu 18 Mar - 16:36
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LES RUINES D'HÔZUKIJÔ

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Ruines d'Hozukijô, à la recherche d'un vieux manuscrit...

Sora avait fait le rapprochement entre les cadavres en décomposition et les gardes de la ville. C'était intéressant, cela m'évitait de trop réfléchir pour rien. Ceci dit, on ne savait pas encore pourquoi ils étaient là. Oui, pourquoi ? Comment étaient-ils rentrés ? Que recherchaient-ils ? Seraient-ils eux aussi à la recherche du fameux manuscrit ? A entendre la fille aux cornes, ce seraient des « bébés gardes », ceux qu'on envoyait pour faire le sale boulot. Autrement dit, il y avait peu de chance que ces hommes connaissaient l'existence du manuscrit, aussi que ce soit pour cette raison ou une autre, il y avait fort à parier qu'ils avaient été envoyer ici par quelqu'un d'autre. Probablement leur supérieur. Mais peu importait.

« Peut-être qu'ils sont venus chercher le trésor aussi ? Je te l'ai dit, beaucoup tueraient pour l'avoir. » Glissai-je, d'un léger sourire.

Alors qu'on fouillait chacun de son côté, moi plus occupé à inspecter les cadavres, je fus soudainement pris dans ce qui semblait un piège post-mortel. Oui, le genre de piège fuinjutsu qu'un individu place pour éviter que d'autres tombent sur son secret, même après sa mort. Quoi qu'il en fût, je n'eus malheureusement pas le temps de me focaliser sur la trouvaille de Sora, un gros livre noir qui en apparence avait l'air plus qu'intéressant. Nous aurons probablement le temps de le regarder de plus près, cependant, pour l'heure, j'avais besoin de l'aide de l'adolescente et ce sans qu'elle ne me touche. En effet, il fallait absolument éviter qu'elle se fasse prendre par ce piège, qui, en plus de me paralyser physiquement, me plongea, dans les secondes qui suivirent, curieusement dans un autre univers. Je ne savais pas où exactement, je voyais juste une étrange forêt qui foutait les jetons et une voix qui se répétait inlassablement.

« Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous ? » répéta la voix dont le son provenait de tous les côtés.

« Raesthra. Je me nomme Raesthra. Je suis un archéologue. » Rétorquai-je, sans trop savoir pourquoi je lui en avais autant dit.

La voix se tut pendant un petit instant, avant de reprendre :

« Votre curiosité vous a fait marquer de ce sceau maudit. Vous êtes désormais condamnés à protéger ce qui m'a valu la mort. L’acceptez-vous ? » Fit la voix, avant que je ne sois ramené à la réalité.

La première chose que je remarquais c'était Sora en panique totale, mettant la pièce sans dessus dessous, en faisant la démonstration de sa faculté pour le moins impressionnante. Alors que les crânes des squelettes se faisaient réduire en poussière, un drôle de parchemin s'échappa de l'un, avant qu’il se ne fasse simplement emporter par la bourrasque de l'adolescente qui fusa pour retrouver Hanako. Je cherchais tant bien que mal à parler à Sora, mais visiblement c'était chose impossible. J'étais manifestement toujours marqué par cet étrange sceau qui avait recouvert tout une partie de mon corps, de la tête au pied.

Enfin, lorsque la gamine cria le prénom d’Hanako, la manipulatrice du cristal ne tarda pas à se manifester. Exactement au même moment, l’univers changea de nouveau, me téléportant dans cette forêt lugubre, qui représentait visiblement l’esprit du défunt, ou quelque chose comme ça, j’imaginais…

« Vous ne pourrez vous débarrasser de moi, du moins pas tant que vous n’acceptiez de protéger le manuscrit. » Fit à nouveau la voix.

Ce qu’il commençait à me taper sur le nerf cet enfoiré. Non, mais qu’est-ce qu’il croyait ? Que j’allais accepter de protéger son manuscrit jusqu’à la mort ? Il pouvait rêver. J’en ferais bien d’autres choses de sa manuscrit. Oh oui. Mais avant il fallait qu’il me libère de ce putain de sort.

« J’accepte. » Rétorquai-je, en lui faisant entendre ce qu’il voulait entendre.

La forêt autour de moi s'effaçait de nouveau, tandis que la voix s’exprimait une dernière fois.

« Vous devrez tenir parole, sinon je reviendrais vous hanter pour le reste de votre vie, Raesthra l’archéologue. » Conclut-il, avant que je ne sois de nouveau ramené à la réalité.

Hanako et Sora, en panique, se demandaient ce qui se passait, puisque toutes les deux n’avaient pas de notions en fuinjutsu. Alors que la première s’apprêtait à réaliser des mudras, je pus enfin bouger et le stopper dans son élan.

« Non, c’est inutile. Je ne sais pas comment vous expliquer, mais avons eu ce que nous sommes venus chercher. » Glissai-je, léger sourire aux lèvres, en indexant le parchemin au sol du doigt. « Je te remercie de t’être démené pour me sauver, Sora. Pour ça, j’ai une dette envers toi. » Ajoutai-je, d’un large sourire. « Fait disparaître ton dôme et allons nous refugier dans la forêt, en attendant les autres. » Fis-je, à l'égard d'Hanako, avant de saisir le parchemin et de rassembler mes affaires.

Si nécessaire, je leur expliquerai une fois que nous serons dans la forêt, le QG de Sora. Puis, lorsque les autres reviendront, il serait peut-être temps de renvoyer les autres vers notre repaire de Juurui. Quant à moi, à défaut de pouvoir prendre Sora avec nous, je passerai quelques temps avec elle, l’occasion de lui apprendre quelques trucs pour qu’elle sache se défendre et puisse survivre seule aussi longtemps que possible.  

Raesthra
(#)Sam 8 Mai - 23:44
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