Toujours à la recherche de contrat, Ikta avait eu vent d’une affaire en or. Un moyen de pouvoir se faire un peu d’argent assez facilement. Mais pour cela il devait quitter Jiyuutoshi pour se rendre à Nagishi. Si Jiyuutoshi avait quelques mauvais quartiers, comme celui où vivait Ikta bien que ce dernier fût nettoyé au moins durant un temps de la vermine qui infestait les lieux. La ville vers laquelle se rendait le ninja était connue pour être une ville portuaire prospère. Le crime n’en était pas absent, mais il se faisait plus discret comme des organismes qui infectaient les cellules une par une au lieu de s’en prendre directement à un organe ou une zone précise. On pouvait aussi comparée le crime dans cette ville à une araignée qui tissait sa toile dans chacun des recoins de la ville afin d’étendre son réseau de plus en plus.
Mais le Daimyo devait ne serait-ce qu’un peu tenir à cette ville, car après tout c’était là une importante source de revenu pour le mieux ainsi qu’un bon moyen de développer le pays grâce à ses nombreuses manufactures.

Ikta quittait donc son auberge au moins le temps d’aller sur place pour voir s’il n’y avait pas un riche marchand prêt à dépenser son épargne en échange de service. Le voyage ne serait pas court, mais il en valait pleinement la peine. Quittant le quartier se trouvant au pied des montagnes, il rejoignait rapidement la porte. Le jeune homme n’osait pas imaginer la ville portuaire, qui d’après sa description était bien plus riches en vie que la rue principale de sa ville. En marchant il regardait quelques passants, des patrouilles de mercenaires, des mendiants et voleurs comme il y en avait partout dans cette ville, mais aussi les échoppes des marchands.

Il ne pu s’empêcher de s’arrêter devant l’une des échoppes sur laquelle se trouvait divers vêtements. Il y en avait certains bien trop cher pour son portefeuille, mais une tenue venait à lui taper dans l’œil. Etrangement cette dernière n’était pas très chère. Sans doute que sa matière n’était pas si noble que ça et que la pièce de vêtement n’était luxueuse qu’en apparence. Sans hésiter il investissait dans cette tenue, une fois à Nagashi il pourrait l’enfiler pour passer pour quelqu’un ayant déjà un peu plus des moyens que ce que sa tenue actuelle pouvait laisser paraitre. Pour dire, sa tenue était si minable, que même des bandits de grand chemin ne viendraient pas perdre leur temps à stopper le jeune homme pour le dépouiller sachant pertinemment d’avance qu’il n’aurait rien.

C’était donc là un bon moyen de voyager pour Ikta et même de passer inaperçu grâce à se tenue de piètre qualité. Dans une espèce de bardas il venait à mettre enrouler son sabre d’une vielle bande de tissu et il accrochait sur ce dernier un petit sac contenant vivres et vêtements. Ainsi que le strict minimum, comme un nécessaire de couture qui pourrait lui servir aussi bien pour les vêtements que pour les plaies.

Sans trop tarder, il s’orientait à présent vers les portes de la ville. Devant celle-ci se trouvait un poste de contrôle, quoi laissait qui bon voulait sortir. En revanche, pour entrer il fallait débourser quelques pièces. Une autre forme de prélèvements de taxes que les impôts mercenaires avaient imposés sans que le Daimyo ou n’importe quel autre représentant ne vienne leur autoriser cela. Une seule porte était épargnée par les taxes, celle qui menait vers la capitale.
Pour Ikta deux chemins se présentaient, soit celui de l’st soit celui de l’Ouest. Il devrait par la suite longer les montagnes pour pouvoir passer derrière elle et rejoindre la côte. Pour plus de discrétion il avait pris l’Est la route la moins fréquentée.

Sur la route Est on ne croisait pas souvent quelqu’un, on pouvait même parcourir plusieurs kilomètres sans y trouver le moindre signe de vie. Après tout c’était une ancienne route qui se trouvait être l’opposé d’un raccourcie. La route en elle-même était encore praticable bien que certaine portion de la route pût se retrouver sous les rochers. Des débris rocailleux que personne ne viendra retirer, ainsi tous laissaient faire la pluie pur ce genre de chose. L’absence de foules sur la route s’expliquait aussi par le fait qu’elle ne reliait que de Jiyuutoshi à la côte, il n’y avait aucune liaison avec d’autres villes d’importances ou même des postes frontières pour le commerce avec l’étranger. C’était à se demander comment une telle route avait pu exister.

Les montagnes à sa gauche, Ikta ne pouvait s’empêcher de regarder un instant en arrière en se demandant si tout irait bien pour les femmes qu’il avait laissé derrière lui. Mais c’était aussi avant tout pour elle qu’il avait entamer son voyage vers la ville portuaire. La rénovation de l’auberge passait par plusieurs points.
Le jeune ninja venait aussi à penser au fait qu’il n’avait pas volé quoique ce soit depuis un bon moment déjà. Il lui faudrait renouveler la chose pour pas perdre la main. Puis une bonne arnaque aussi ne pouvait pas faire de mal à l’occasion.
Le pas plus léger, il avançait durant une trentaine de minutes un peu plus vite avant de se rendre compte que la route passait dans une forêt. Et le jeune homme n’aimait pas vraiment ça, car s’il y avait des brigands c’était l’endroit parfait pour venir se faire attaquer.


Posant la main sur le tsuba de son sabre, il était prêt au combat, en cas de combat quelque peu plus ardu il n’hésiterait pas non plus à déchainer sa foudre à tout va.
L’entrée de la forêt était décorée par une suite de trois Torii. Une influence religieuse qui pouvait ne serait-ce qu’un peu rassurer Ikta. Il se disait même qu’un petit village pouvait se trouvait en ce lieu reculé, mais difficile d’affirmer cela sans y être allé.
C’est ainsi qu’il faisait ses premiers pas dans la sombre forêt. Forêt dont les arbres une fois sous leurs branchages devenaient des géants immobiles. De par la taille des troncs on pouvait aisément comprendre que certains arbres avaient même connu la guerre. En avançant un peu sur la route on pouvait même voir quelques vestiges du passage des marchands à l’époque. Du moins la fin de cette époque. Quelques charrettes dans des ravins au bord de la route semblaient se trouver-là. Certaines étaient recouvertes de plantes grimpantes et de buissons alors que d’autres sur un sol rocailleux se faisaient plus visible bien qu’ne piteux état. A l’intérieur de ces dernières, il n’y avait plus une seule caisse, mais aucun moyen d’affirmer la présence de voleurs. Cela pouvait être tout aussi bien des voyageurs, des locaux s’il y en avait ou bien des bandits.

Mais qu’importe, il n’avait pas le temps de s’attarder sur l’histoire de la route ou même de cette forêt bien trop ancienne pour que quiconque ait mémoire de ses débuts.
La route était sinueuse entre les arbres, mais après quelques virages, le jeune homme pouvait déjà apercevoir quelques maisonnettes un peu plus loin. S’arrêtant un instant, il avait aussi remarqué une statue de Bouddha assez grande qui bordait la route. Ne manquant pas de la saluer, Ikta se disait bien qu’il y avait comme quelque chose de religieux en ce lieu. Mais un silence pesant régnait dans ce lieu.

Mais Ikta avait un très mauvais pressentiment quant à ce lieu qui devait regorger de mystères. Ne restait plus qu’à l’explorer le temps d’une pause avant de reprendre sa route.

S’aventurant de quelques pas dans le village, le regard d’Ikta balayait d’abord la maison la plus proche. En un clin d’œil il pouvait ne déduire que les lieux n’étaient pas abandonnés, bien qu’ils soient mal entretenus. Une chose étrange car après tout qui aimerais se retrouver à devoir au milieu des plantes au quotidien. Peut-être que les gens de ce village étaient tous proches de la nature.
Quoi qu’il en soit la maison en elle-même ne présentait rien de curieux hormis les plantes qui parcouraient les fenêtres. A première vue il s’agissait de lierre, jusque là il n’y avait rien de surprenant quand au type de plante, mais si au pied de la maison se trouvait des ronces.

Ikta passait son regard sur le reste des maisons par la suite. Il y trouvait engrangement les mêmes plantes. Lierres sur les murs et fenêtres et ronces au pied des murs. Une chose assez étrange, mais si tous avaient un jardin similaire au départ, Ikta se disait qu’il était possible de voir la même chose se produire sur chacune des maisons.
Les habitations étaient disposées de manière circulaire autour de la place centrale sur laquelle se trouvait un autre édifice. Un bâtiment religieux pour être exact. Une sorte de temple miniature dans lequel devait se trouver une salle de prière.


Ikta n’osait pas s’aventurer d’autant vers la place, le bâtiment en question dégagé comme une aura plus qu’étrange. Au lieu de ça il s’en allait auprès d’une maison pour frapper à la porte. Il avait le maigre espoir que quelqu’un viendrait lui ouvrir la porte. Mais rien ne se passait, après les quatre coups de l’homme un silence pesant régnait en maitre. Seuls les croassements de quelques corbeaux venaient perturber ce silence. Les oiseaux de malheurs en question ne semblaient pas perturbés par la présence d’Ikta et ils venaient même se posait sur les toits aux alentours pour observer ce dernier.
C’était presque comme-ci le malheureux avait osé pénétrer sur le terrain de chasse de la bande d’oiseau. Et pourtant, ce n’était pas les volatiles qui venaient causer des tourments dans les entrailles du ninja. Le voyageur qu’il était comprenait aisément que toutes ses mauvaises sensations se rapportaient à ce vieux temple.

La curiosité était trop grande chez le ninja pour qu’il continue d’ignorer le bâtiment. Et alors qu’il quittait le seuil de la maison sur lequel il s’était planté un instant pour s’orienter vers le centre du village. L’ensemble des oiseaux venaient à se soulever d’un bon vers le ciel. Les croassements bestiaux des corbeaux venaient presque à faire mal aux oreilles d’Ikta. Pour autant il stoppait sa marche le temps de voir ce que les rapaces s’apprêtaient à faire. Il était prêt à recevoir ces derniers. Le seul abri qu’il pouvait trouver était une vieille charrette abandonnée au bois complétement pourri. Autant dire qu’il ne trouvait pas cela intéressant. Les autres options se limitaient à défoncer une porte ou à rentrer dans le temple si le besoin s’en faisait réellement sentir, mais là aussi ces options représentaient certains risques.
Tournant dans le ciel telle une tornade, les oiseaux effectuaient leur spirale au-dessus d’Ikta. Puis ils venaient à se disperser en quittant le village. Tout redevenait calme dans le village à l’abandon. Puis deux cloches venaient à résonner. Leur son venait à faire sursauter Ikta qui n’avait pas prévu la présence de gens dans le temple. Il s’approchait des portes de ce dernier pour tenter de les pousser. Mais rien n’y faisait c’était comme-ci elles étaient verrouillées de l’intérieur.

S’éloignant un instant des portes pour observer le bâtiment de prêt. Le ninja cherchait une fenêtre ou un moyen de regarder à l’intérieur. Il finit par en trouver quelques-unes mais au premier étage. Il allait donc lui falloir marcher sur le mur. Faire une telle chose était plus qu’à sa portée, mais le ninja n’aimait faire cela sur une paroi qu’il pensait faible et friable.
Et alors qu’il posait le premier pied sur le temple, il pouvait entendre derrière lui une porte s’ouvrir. C’était la maison vers laquelle il s’était rendu. De là où il était il ne voyait personne proche de la porte et il ne pouvait vraiment voir à l’intérieur à cause du contrejour. Laissant tomber l’idée de grimper sur le mur du temple. Le ninja se tourner pour s’en retourner vers la maison. Une fois devant la porte ouverte de celle-ci il n’y avait personne. Mais la peur ou bien la pression venait à lui faire sortir son sabre. Prêt à embrocher quiconque ou quoique ce soit il entrait dans la maison.

A peine posait un œil sur le sol et les meubles à l’entrée, qu’il pouvait comprendre que le lieu n’était pas entretenu. Il n’avait qu’un seul pied à l’intérieur et la bout de sa lame qui dépassait quand le son des cloches venait à cesser. Au même instant les premières gouttes d’une pluie infernale commençait à tomber. L’ambiance de sa situation le laissait de plus en plus perplexe, il en venait même à se demander s’il se trouvait toujours sur la route qu’il avait emprunté. Car pour lui il était impossible qu’il y ait un tel village sans que personne d’autre ne s’y trouve. Si ce n’était pas des gens normaux, il y aurait au moins eux des bandits pour prendre possession de lieux.

Dans un élan sage ou stupide, il décidait de rentrer dans la maison pour la fouiller et y chercher une trace de vie. Complétement à l’intérieur, la porte venait à se refermer brutalement. Se trouant vers la porte pour voir si quelqu’un s’y trouvait, le ninja ne voyait personne. Puis une ombre passa devant la fenêtre, et l’homme n’avait pu la voir que du coin de l’œil. Le laissant presque douter d’avoir vu la chose. La lumière se faisait de plus en plus rare à mesure que la pluie s’intensifiait à l’extérieur. Immédiatement Ikta se dirigeait vers la fenêtre après avoir cru apercevoir une ombre. Depuis la fenêtre il pouvait voir le temple et ses portes s’ouvrir.
Malgré le fait qu’il soit à l’intérieur et qu’il y ait la pluie, il pouvait entendre le grincement des portes. La lenteur à laquelle ces dernières s’ouvraient ne laissait planer le suspense que trop longtemps. Ne manquant pas d’augmenter l’inquiétude chez Ikta.
Puis des gens étranges venaient à sortir du lieu. Avec eux de la fumée provenant de l’intérieur du temple les accompagnait. Les gens étaient avant tout étrange de par leur faible vitesse de marche et la courte distance de leurs pas. Mais plus étrange encore, ces derniers ne semblaient plus s’occuper de leur hygiène et ils tenaient tous des outils agricoles en main.
Que pouvait faire ces gens dans un temple avec ce genre d’outils ? Se demandait Ikta. Il décidait de ne pas se montrer pleinement à la fenêtre et d’observer les événements. Seule sa tête dépassait à peine pour pouvoir voir chacune des choses.

Mais voici qu’il remarquait que deux individus venaient à s’orienter vers la maison dans laquelle il s’était caché malgré lui.

Les deux individus étranges s’étaient approchés jusqu’au seuil de la porte. Dans un élan de précipitation, Ikta venait à d’abord tenir la poignée pour les empêcher d’entrer. Sa poigne était forte à telle point que le vieil homme armé d’une fourche ne parvenait pas à ne serait-ce que tourner la poignée. On aurait alors pu croire qu’il s’arrêterait à ce détail en cherchant d’abord à regarder par la fenêtre ce qu’il se passait. Mais il n’en était rien, le fou venait à saisir son outil agricole à deux mains et avec des gestes amples il venait porter des coups à la porte en bois. Le premier coup venait à surprendre Ikta qui le faisait reculer. Mais les dents de la fourche n’avaient pas encore percé le bois. Ce ne fut qu’au deuxième coup qu’un bout de dent était visible. Sans attendre Ikta plaçait de nombreux meubles devant la porte. Ne cherchant même plus à analyser l’intérieur.


Les coups se faisaient de plus en plus violents et alors qu’Ikta ne pouvait rien faire de plus qu’attendre que le duo vienne à forcer la porte. Il ne manquait d’observer la réaction dans le village par la fenêtre. La réaction était pourtant évidente, et une masse d’individus venaient à se diriger vers la porte avec leurs outils. Ils allaient tous certainement aider le vieil homme.

Ikta ne parvenait pas à comprendre comment ces gens agissaient et surtout pourquoi. Et tandis qu’à présent ils étaient plus de cinq à frapper la porte qui allait céder d’un instant à un autre. Un chariot venait à faire son apparition. A première vue on aurait dit un simple marchand de passage. Mais malheur à lui qui venait d’entrer dans ce village. La masse de gens se désintéressait de la porte pour s’en aller vers le marchand. Si au départ, le marchand leur faisait des signes accueillants, il ne tardait pas à changer de mine. Bien que cela fut trop tard pour lui.


Et alors qu’il ordonnait à ses deux chevaux de déplacer la charrette à vive allure. Deux paysans venaient à planter l’un des deux chevaux. Le marchand était là immobile sur charrette et il suppliait pour sa vie. Toutefois dans un élan de bonté il venait à relâchait le dernier cheval. En forçant un peu l’animal parvenait à se libérer de l’attache de la charrette et commençait à galoper pour s’éloigner de ce lieu sinistre. Presque hors du village, Ikta se disait qu’au moins un cheval avait réussi à s’en sortir et qu’avec de la chance il pourrait le récupérer pour s’en aller.

Mais le destin était une chose capricieuse. Sortant de nulle part, une lame venait trancher la tête de l’animal d’un seul coup. L’épée en elle-même avait une taille assez conséquente. Et de l’angle d’un bâtiment venait de sortir le bourreau de l’animal qui s’en allait vers la charrette. De son côté le marchand lui se prenait nombre de coups d’outils, parfois contondants et parfois perçants ou tranchants.


L’homme était déjà sur le point d’y laisser sa vie, mais il finit achever par l’inconnu à la grande épée. Ce dernier venait à trainer le corps du marchand jusqu’au temple, d’autres habitants s’occupaient quant à eux de saisir la nourriture sur le chariot et d’emmener le tout jusqu’au temple. Les cadavres des chevaux compris aussi.

Mais alors que otus regagnait le temple dans une marche lente, cinq des habitants dont les deux vieux d’avant venait à revenir vers la porte qu’Ikta avait barricadé.
Finalement la porte venait à céder et les quelques babioles derrière ne venaient en rien retenir les assaillants. Dégainant son sabre, Ikta venait d’abord au préalable composer des mudras afin de se débarrasser d’au moins un assaillant avec un éclair de raiton.
Le raiton venait directement taper le torse de l’individu laissant une trace de brulure sur son torse les vêtements à ce niveau.


Puis Ikta à l’aide de son sabre venait à lacérer jambes de ses adversaires. Le peu qu’il connaissait dans la maitrise de son sabre suffisait amplement à vaincre de simples paysans. Mais un combattant quelque peu plus habile au sabre aurait l’avantage sur Ikta.

Ne cherchant pas à s’éterniser, Ikta s’empressait d’enjamber les paysans au sol qui ne tarderaient pas à se relever. Puis profitant que tous se rendaient au temple, il courait avec une grande célérité jusqu’au chariot du marchand. Là il espérait y trouver des choses intéressants. Mais il n’y eu qu’une bourse qui ne manquait pas d’échapper à la poigne du roublard.


Puis avant qu’on ne vienne à l’encercler ? Il venait à sauter de la charrette pour s’enfoncer dans les bois. Grâce aux arbres il pourrait longer la route et parvenir rapidement à quitter ce lieu étrange.

S’éloignant de plus en plus du village, Ikta avait comme une drôle d’impression. Il ne savait pas vraiment d’où cette sensation étrange trouvait son origine. Mais il était certain que cela était trop simple. Avec une telle facilité malgré l’horreur de ce village cannibale, du moins en avait-il l’air en apparence pour Ikta, on pouvait tout de même leur échapper assez aisément.
De branche en branche et d’arbre en arbre. Ikta se déplaçait à vive allure. Quoi un bref scintillement venait à paraitre devant lui à quelques mètres. S’arrêtant net, sur la branche sur laquelle il se trouvait, il pouvait remarquer un piège.

Le piège en question était plutôt grossier, bien que pourtant assez efficace. En soit Ikta ne l’aurait pas remarqué à cause de son manque de vigilance, mais le vent et la rosée du soir venait à faire bouger les branches pour laisser le Soleil illuminait une dernière fois la zone afin d’illuminer la goutte d’eau coulant le long du câble.
Le câble ne servait pas à actionner quoi ce soit, c’était plus là une ficelle à scier le bois, ainsi avec la vitesse d’Ikta s’il avait percutait ce dernier là où il n’y avait pas de vêtements. Il aurait pu très de couper voire sectionner un membre. Le câble en question était fixé de manière à atteindre le cou. Mais ce qui était le plus surprenant était le fait de le trouver dans un arbre et non proche du sol. Cela ne pouvait donc cibler que les singes et les ninjas. Et d’après ses connaissances Ikta pouvait affirmer l’absence totale de singes dans cette forêt. En regardant plus en détail la zone à partir d’ici et depuis sa branche il pouvait remarquer d’ancienne trace de combat. Cela remontait à loin et ces dernières étaient à peine visible. Mais on pouvait apercevoir encore quelques cratères.
Autour de ces derniers se trouvait là quelques morceaux de kunai ou de diverses armes. On y trouvait aussi des morceaux de parchemins. Et avec tout ce matériel se trouvait au milieu de tout ça des pièges, certains plus grossiers que d’autres. On aurait dit que les pièges pour certains avaient été confectionné assez récemment alors que d’autres remontaient à plusieurs années.

Une bien étrange chose mais qui venait conforter l’idée d’Ikta dans laquelle cela fut trop simple. De ce qu’il pouvait en déduire, le village en plus d’attaquer ceux qui se promenaient prêt des leurs habitations devaient aussi s’en prendre à ceux dans la forêt avec des pièges. Mais qui disait piège disait qu’il y avait au moins une personne pour les relever.
Regardant encore une fois tout autour de lui, le jeune homme ne parvenait à percevoir qui ce soit. Et pourtant une flèche venait lui frôler la joue. Il n’était pas blessé et n’avait pas la joue abimée, mais pas prudence il se mettait rapidement en mouvement pour continuer dans la direction qu’il avait pris en essayant de faire attention aux pièges.

Au cours de sa folle course il venait malgré tout se prendre la jambe dans un des câbles tendus. Les vêtements et le fourreau de son sabre avaient limité les dégâts à une simple coupure bien qu’un peu profonde. De plus il s’était déboité l’épaule en chutant des branches. Mais sans avoir le temps de reprendre son souffle il entendait des choses se diriger vers lui non loin. Repartant aussi vite qu’avant ou presque, il s’enfonçait dans la forêt afin de pouvoir bénéficier d’un meilleur camouflage que le long de la route.

Sous un arbre géant il venait à trouver comme une grotte ou un grand terrier. S’y engouffrant pour échapper aux drôles de gens il attendait là dans l’obscurité que tout se calme. Une fois la nuit totale et bien qu’il ne pourrait guère bien apercevoir les pièges, il en profiterait pour quitter la forêt.

Quelques heures avaient passé et voici qu’il était temps pour lui se mettre en mouvement. Mais avant tout chose il devait se remettre le bras en place. La douleur était forte et l’espace trop étroit dans sa cachette pour se remettre l’épaule en place. Aussi il sortait discrètement et prudemment en observant chaque recoin qui l’entourait.
La zone semblait dégagée aussi il ne tardait pas à poser sur un rocher suffisamment grand son bras. S’agrippant à la roche, il venait à se remettre le bras en place. La douleur était forte, mais le jeune homme parvenait à garder son cri intérieurement.
Plus en état de se déplacer, à présent il pouvait s’orienter vers la direction du Nord-Est. Il espérait rapidement sortir de cette forêt et surtout de la zone de chasse des ces malades. Avec une troupe nul doute qu’il aurait dès le départ cherchait à les tuer sans même essayer d’y trouver une raison. Après tout personne n’aimait être attaqué impunément. Même si du point de vue des paysans, c’était Ikta le fautif. Après tout il était rencontré par effraction chez quelqu’un du village, il avait saccagé l’intérieur avant de s’en aller abimer quelques pièges pour les animaux dans la forêt. Enfin pour cette version là il fallait tout de même omettre le pauvre marchand. Marchand qui avait au moins servi à remplir ne serait-ce qu’un peu les poches d’Ikta. Cet argent lui serait bien utile.

Voici près de deux heures que le ninja marchait dans la nature a vagabonder sans réel avancée quant à sa situation. Mais la sortie de la forêt se faisait finalement apercevoir. Après cette épreuve le jeune homme comptait bien se rendre dans une auberge pour se reposer avant de rejoindre la ville portuaire.

Retournant sur la route après avoir vécu une nuit d’enfer. Le jeune homme espérait que l’après forêt était moins hostile que le cœur du bois et ce fameux village.

Sur le bord de la voie principale se trouvaient quelques fermes, les plus proches des sombres bois étaient à l’abandon, mais à mesure que l’on s’en éloignait les bâtiments semblaient encore occupés. Ikta se disait que les fermiers de ce coin n’étaient pas dans le coup, ou sinon pourquoi y aurait-il des bâtiments abandonnés. A cette question il y aurait pu y avoir mille et une réponse, mais il n’avait pas le temps de chercher à y répondre. Simplement il espérait tomber rapidement sur une échoppe ou une auberge.


Ses espoirs venaient à être rapidement récompensé et à peine ne voyait-il plus la forêt à ses arrières, que devant lui au loin venait à paraitre un bâtiment avec un panneau sur lequel on pouvait clairement distinguer une inscription qui indiquait l’auberge. Le panneau n’était pas sur l’auberge elle-même mais sur le bâtiment qui servait de grange et d’étable.

Au total il y avait trois bâtiments en forme de croissant pour les plus inventifs ou simplement de c pour les plus terre à terre. Le bâtiment central était celui de l’auberge dans lequel les voyageurs pouvaient venir y louer une chambre. Les deux autres servaient plus d’utilitaires, l’un pour les bêtes et les chariots et l’autre pour la réserve de nourritures ou bien de divers biens de nécessités.


Rentrant donc dans le bâtiment central, Ikta s’orientait immédiatement vers l’accueil. La jeune femme qui tenait l’établissement ne pouvait que remarquer l’était déplorable dans lequel le jeune homme se trouvait. Et bien qu’elle pût être naïve, elle n’était pas idiote et elle comprenait rapidement avec une grande facilité que l’homme qui lui faisait face avait simplement traversé la forêt plus au Sud-Ouest.

-Bonjour … je souhaiterais une chambre … pour au moins une nuit.

Disait Ikta en marquant des pauses le temps de se reposer un peu des événements qu’il venait de vivre. L’auberge en soit été vide et il n’y a que les trois employés de présents. Et sans les champs aux alentours, cette dernière n’aurait certainement pas tenu le choc économique. Peut-être qu’un jour ou la forêt serait nettoyé de la vermine qui y résidait, les chiffres d’affaires viendraient alors à gonfler.

-Nous avons bien une chambre de libre, cela vous fera tant pour la nuit et ce supplément-ci pour les repas.

Disait la femme en tendant une petite fiche sur laquelle on pouvait y lire la somme nécessaire pour une nuit et pour les repas. La somme voulue n’était pas à la portée de tout le monde, néanmoins Ikta pouvait remercier le marchand qui lui avait involontairement céder sa bourse.
La petite sacoche contenant pièces et billets venaient à se vider de moitié au moment où Ikta venait à payer les frais. Sans attendre il grimpait sous l’œil inquiet des employés, les escaliers menants au premier étage. Là il se servait de la clef que l’hôtesse lui avait donnée pour ouvrir la première chambre. Chambre qui lui était attribué le temps de cette nuit.
Si le garçon souhaité sauvegarder un maximum d’argent, il allait devoir se remettre le plus vite possible de ses blessures et pour cela il n’avait qu’une seule nuit pour le faire. Heureusement pour lui, la journée était à peine entamée et il avait donc un jour avant de devoir s’en aller.
S’écroulant sur le lit, le sommeil vint assez rapidement. Ikta venait à dormir pendant plusieurs temps

Finalement il fut réveillé par l’hôtesse d’avant qui venait lui apporter à manger. Au moins ses sens de pseudo ninja étaient encore actif. Elle venait à lui demandait s’il allait bien avant de poser le plateau sur la table pour finalement s’en aller comme-ci de rien n’était. Mangeant assez rapidement, Ikta venait à se reposer de nouveau. Son corps se remettait bien de la fatigue et la blessure qu’il avait subit à la jambe se soignait peu à peu. Il avait pris le soin de prendre un bain au soir et de nettoyer la plaie.
Au lendemain matin, Ikta descendait prendre son repas en déposant au passage la clef sur le comptoir. Mangeant sans s’arrêtant un instant, il s’en allait aussi vite qu’il était venu. Durant son séjour il n’avait fait que dormir.
La ville portuaire serait donc son prochain arrêt et il espérait que rien d’autres ne viendrait l’empêcher d’avancer.

Finalement après plusieurs heures de marche, le jeune shinobi venait à gagner la ville portuaire. Lieu dans lequel depuis le début de son voyage il comptait trouver des contrats afin de pouvoir gagner de l’argent.

Sur place la foule était grande, on pouvait aisément sentir une brise marine venir remplir les narines du ninja du bon air marin. Un air dont il avait tant entendu du bien et cette première était une bonne surprise. Cherchant en premier lieu dès son arriver à scruter le vaste Océan, il fut quelque peu déçu dès lors qui vint à arriver au niveau des docks.


Si l’on pouvait sentir l’odeur de l’eau de mer, on pouvait également sentir les produits que cette dernière venait à contenir. Une puissante et désagréable odeur de poisson venait hanter chaque centimètre du port. Les bateaux étaient nombreux et l’on pouvait aisément comprendre qu’il y en avait autant d’étrangers que de locaux. Toujours aussi curieux et après avoir observé le port et le vaste étendue d’eau un instant, Ikta venait à s’orienter vers le marché.
Grâce seulement au son, il pouvait deviner vers où ce dernier se tenait. Il fallait seulement suivre les voix des vendeurs qui n’avaient de cesse que de crier que leurs produits étaient aussi frais que peu chers.

Circulant entre les nombreux groupes de gens, il mettait un certain temps à parcourir la ville du fait des bouchons piétons. Mais sur place, l’homme n’était que fort peu déçu. Il contempler un marché bien que plus grand que celui de Jiyuutoshi et par deux fois au minimum par ailleurs.

Sur les étales se trouvaient de tout, il y avait aussi bien de la nourriture que des vêtements ou mêmes des meubles. Et vers un coin un peu plus reculé du marché bien qu’encore sur la place, on pouvait aussi y trouver du matériel pour les combattants. Ikta n’avait pas vraiment besoin de grand-chose pas plus qu’il pouvait se permettre un tel investissement dans un bien quelconque. Ne faisant qu’observer le lieu, Ikta s’en allait par la suite questionner un passant ou plutôt une passante afin d’en apprendre un peu plus.


-Excusez-moi … madame. Disait Ikta en marquant une petite hésitation pour vérifier le sexe de la personne à qui il parlait. Je vous prie de bien vouloir m’excuser, mais j’aurai souhaité prendre un peu de votre temps afin de vous poser quelques menues questions.


Ikta n’avait pas pris une simple personne passant par-là. Il avait choisi quelqu’un ayant un certain niveau de confort et que l’on pouvait observer cela sur elle rien qu’avec les vêtements de cette dernière.


-Ohh … moi ? Hum oui très bien, que puis-je pour vous ? Demandait la femme alors qu’elle tenait un éventail devant sa bouche, comme pour montrer qu’elle lui était supérieur étant donné sa richesse.


-Voici mon problème, à dire vrai je viens d’assez loin. J’ai voyagé en Tsuchi jusqu’ici afin de trouver un emploi. Aussi j’ai la grossièreté de venir mendie run renseignement afin de savoir où est-ce que je pourrais trouver un emploi dans cette ville.


La femme ne pouvait s’empêcher de glousser un instant avant de se tourner sans un mot et de s’en aller. Décidément ce n’était pas la richesse d’une ville qui pouvait rendre ses habitants sympathiques, pensait Ikta. Mais alors qu’il regardait la femme s’en allait de plus en plus loin en pensant à mal à son propos. Un jeune garçon venait le voir.


-Et m’sieur ! Vous cherchez un boulot c’est ça ?


Surpris Ikta se tournait vers l’origine de la voix. Il baissait rapidement les yeux vers le bas en sachant d’après seulement le timbre de la voix, qu’il s’agissait d’un enfant. L’enfant ou le garçon plus précisément était vêtu de telle sorte que l’on pouvait comprendre qu’il vivait dans la rue. Sans doute devait-il survivre en volant les gens et ou rendant des services par-ci et par-là.


-Hum je vois où tu veux en venir. Une pièce et tu me dis où chercher c’est ça ?


-Voui vous avez tout compris m’sieur. Alors ça vous tente ?


Ikta balançait une pièce au garçon après avoir plongé sa main dans la bourse qui se trouvait dans la poche intérieure de son kimono.


-Si vous cherchez un boulot, bah c’est simple faut aller dans le quartier de riches, là-bas y a un panneau pour différents types de demande. Parfois on recherche des gens pour aider à décharger un bateau et des fois on chercher des mercenaires pour d’autres type de travaille. Ça dépend du jour c’est tout. Vous pouvez pas manquer le panneau c’est à côté de la caserne.


-Je vois, je te remercie petit.


Ikta s’en allait, il avait payé le petit et ne lui devait plus rien. De même que l’enfant avait aussi rempli sa part du marché. Ainsi la prochaine destination dans la ville portuaire pour Ikta serait la caserne ou plus précisément le panneau qui se trouvait devant cette dernière.

S’orientant en direction de la fameuse caserne le jeune homme ne manqua pas de regarder tout autour de lui comme à la recherche de quelque chose.
Il y eut toujours des affaires à effectuer en chaque recoin de chacune des ruelles d’une ville, d’autant plus lorsque cette dernière eut été une ville portuaire.
Le sabre sous le kimono, ce dernier commençait à subir l’usure du temps.
Ikta se dit qu’il fut peut-être temps pour lui de s’en procurer un nouveau, un qui sera bien plus propre et beau que le sien.
Bien qu’en adéquation avec son passé, son arme ne put lui évoquer que de mauvais souvenir.
Du coin de l’œil et toujours sur la place du marché.
Il ne manqua pas d’apercevoir à l’angle d’un bâtiment une échoppe.
Plus intéressante que les autres, cette échoppe sembla proposer des armes.
S’approchant de cette dernière d’un pas souple et discret pour mieux traverser la foule de gens.
Il se trouva proche du stand de pièces à la grande finition et beauté.
Mais les prix qui vinrent à paraitre sous ses yeux ne manquèrent pas de lui laisser un goût amer en bouche.
D’une faible au départ il s’adressa au forgeron qui tapait sur son enclume à l’aide un grand marteau.

-Puis-je m’entretenir avec vous un instant ?

Mais le forgeron ne parvînt pas à entendre, sans nul doute à cause des brouhahas de la foule et de ses coups de marteau.
Ikta éleva alors d’autant plus la voix pour mieux se faire entendre et ou comprendre.

-Monsieur, puis-je me permettre de vous interrompre pour vous parler affaire ?

L’homme pas tout jeune qui tapait le fer rouge et mou se retourna.
D’une voix gutturale et forte il répondit à Ikta.

-Humm... oui bonjour ! Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?

-Bonjour, je souhaiterais pouvoir savoir s’il y avait moyen de faire baisser vos prix ?

-Ah non-monsieur, je suis déjà au plus bas que je puisse sans risquer la faillite. Il faut dire qu’en ce moment il n’y a pas beaucoup de gens qui veulent des armes. On me prend surtout des outils et des clous enfin ce genre de choses quoi.

Le forgeron vint à baisser les yeux pour fixer le sabre qui dépassait du kimono de l’homme par sa garde seulement.

-Mais dîtes-moi. Vous avez déjà une arme et longue qui plus est, vous allez en faire quoi d’une deuxième ?

-Je dois bien avouer que cette dernière ne semble plus apte à pouvoir faire son travail encore bien longtemps.

-Vous savez quoi à défaut de pouvoir baisser mes prix sur mes armes, je peux pour moitié prix redonner une santé à la vôtre. Qu’en dîtes-vous ? Une lame c'est comme une femme, il faut savoir l'entretenir.

Ikta sortit son arme du dessous de son kimono.

-Je ne pense pas que ma bourse me permette autre chose. Tenez voici.

Ikta tendit donc son arme vers le forgeron pour que ce dernier l’observe.
Le vieil homme semblât fixé sur l’arme.
Il ne manqua pas de la sortir de son fourreau pour en admirer la ligne de coupe.
Puis sans un mot il commença à démonter l’arme.
Retirant d’abord la garde puis la poignée.
Il ne restait plus que la lame nue.
Il enfournait cette dernière dans son four dont des flammes venaient par moment à en sortir.
Après un instant il commençait à taper dessus avec son marteau et il y ajoutait d’autres morceaux de métal.
Une heure puis deux venaient à passer.
Finalement après une longue attente Ikta put revoir son arme dans une toute nouvelle forme.
Son sabre était un peu plus court, mais l’homme lui disait que cela permettait de renforcer l’ensemble de l’outil.
Déposant sa bourse sur l’établit, Ikta remercia l’homme tout en lui adressant un sourire.
Puis il s’en alla avec plus un sous en poche.

Allant pour de bon cette fois-ci vers la place où l’on pouvait récupérer des quêtes.
Ikta ne manqua pas de faire interrompre en route par sa propre volonté.
Cette dernière semblât lui indiquer grâce à son ouïe la présence d’une altercation dans une ruelle non loin de là, du moins Ikta imagina la chose ainsi.
S’arrêtant un instant pour tourner la tête vers la provenance du son.
Ikta put constater la présence de deux voyous qui s’en prirent à un vieil homme dans une sombre ruelle.
Décidément il était toujours question d’un vieux dans les histoires d’Ikta.
Allant à la rencontre des trois personnages.
Ikta sortit déjà sa nouvelle lame à peine eut-elle été forgée.

-Halte-là, que voulez-vous à cet homme ?

-Rien qui ne te regarde, trace ta route ou bien on va te faire subir le même sort.

Sans même effectue run décompte, Ikta chargea d’un pas vif vers les deux voyous.
Frappant avec le dos de sa lame, il ne manquât pas de venir causer quelques dégâts sérieux.
Le combat tourna court, car les deux voyous n’étaient rien d’autre que des grandes gueules.
Dès que les premiers coups venaient à tomber, les deux jeunes gens venaient à s’enfuir sans demander leur reste.

-Merci mon bon monsieur. Je dois dire que je ne m’attendais pas à ça.

-Mais que faisiez-vous dans une telle ruelle ? Et surtout avec ces deux personnes ?

-Et bien ma bêtise et ma crédulité en matière d’histoire concernant ma famille m’a valu cette récompense. En vérité j’étais à la recherche de quelqu’un pouvant aider mon fils et je demandais à chaque personne que je croisais si elle ne voulait pas m’aider. J’étais prêt à payer et bien qui plus est, mais personne ne semblait intéressé par la chose. Sauf ces deux-là, bien qu’ne vérité il voulait juste me dépouiller.

-Hum je vois et quel est le problème au sujet de votre fils ?

-Je suis persuadé que là où il est, il est en danger.

-En danger ?

-Oui en danger. Et je voudrais juste que quelqu’un aille le chercher et que l’on l’escorte jusqu’ici.

-Humm je vois, c’est bien payé ?

-Oui oui comme je disais je suis prêt à débourser pas mal d’argent pour ça.

-Bon très bien donnez-moi le lieu où se trouve votre fils ainsi que sa photo. Je m’en occupe et vous ne vous promenez plus dans la rue comme ça. C’est dangereux.

Le vieil homme remercia encore plus Ikta avant de lui indiquer où se rendre et de lui donner l’une des photos de son fils.
Après avoir lâché le vieux marchand dans l’avenue principale, Ikta s’en alla donc en direction de la sortie pour se rendre à Itsuminai.

Sur chemin il ne venait à croiser pas la moindre âme errante. Il en venait même à se souvenir de la route qu’il avait pu emprunter quelques jours auparavant.
Toutefois la situation n’était pas semblable et le côté désert de la route n’était dû qu’à l’heure durant laquelle Ikta venait arpenter la route. Voyager aussitôt et avant même que le Soleil ne se lève ne pouvait que produire qu’un sentiment de solitude. Observant mont et forêt, le jeune garçon à ne manquer aucun détail de sa route. Cela pouvant lui être utile lors du retour avec le fils du marchand. Le sabre à la ceinture, il ne manquait pas au bout d’une heure d’observer une fine lueur au loin. Les premiers rayons de l’astre solaire commençaient à balayer l’horizon et les bois aux alentours alors qu’Ikta s’approchait de la source lumineuse qui se faisait de plus en plus timide.
Proche de ce qui l’intriguait le jeune homme pouvait constater non sans surprise qu’il s’agissait d’un feu de camp. Le bois de ce dernier n’était plus que cendre et le tas grisâtre évacuer encore un fin filament de fumée. Pour plus de sureté, Ikta restait là où il était, il préférait envoyer un clone à sa place. Il ne pourrait certes pas recueillir les informations de son double, mais au moins si ce dernier venait à être attaqué. Il pouvait être certain d’en réchapper.
Exécutant quelques mudras sans aucune difficulté, un nuage électrisé venait à apparaitre juste à deux mètres du ninja. Sans un mot le clone se mettait en marche vers son objectif, il était doté de la même curiosité et ingéniosité que son invocateur. Rapidement il pouvait contempler les quelques dernières braises s’éteindre. Autour du feu se trouvait des tentes toute en cercle autour du feu. Les tentes en question ne lassaient pas une vision sur leur maitre en maintenant leur porte close. Puis un hennissement se faisait entendre, il s’agissait d’un cheval qui ne manquait pas de venir réclamer son repas matinal. OU bien alors avait-il peut être repéré le clone et prit de peur il venait à hennir.
Puis une des tentes venait à s’activer. Sa porte s’ouvrant on pouvait déjà voir un homme en sortir ou plutôt une femme d’après sa silhouette. La brume grimpait en altitude et le clone pouvait de plus en plus difficilement observer les choses qui venaient à l’entourer. Quant une lame vint à le perforer sans qu’il n’ait rien pu faire. Explosant en ne manquant pas de provoquer un éclair accompagnait d’un flash lumineux. Ikta se demandait ce qu’il pouvait bien se tramait à plusieurs de mètres devant lui. Mais voici que deux shuriken venaient à lui foncer dessus sans qu’il ne puisse distinguer qui les avaient lancés. Se servant d’un arbre pour contrer les choses tranchantes. Le jeune homme venait à se demander s’il n’était pas tombé sur des bandits ou plutôt des nukenins. Au vu de la maitrise qu’ils avaient du chakra. Mais une lame venait se placer sous sa gorge.
La lame en question était tenue par une étrange silhouette. Mais une voix venait à trahir le sexe du détenteur de lame.
-Pourquoi viens-tu nous épier ? Et n’essai même pas de saisir ton sabre à la ceinture.

Ikta ne savait pas réellement quoi dire, d’autant que le brouillard était suffisamment épais pour qu’il ne puisse pas voir la personne qui lui parlait. Malgré tout un son lui semblait familier.

-Je dois dire que vous me prenez au dépourvu. A vrai dire je n’étais pas venu combattre, mais simplement observer qui se trouvait-là pour savoir si je devais contourner ce chemin ou bien si je pouvais l’emprunter.

Ikta se disait qu’il valait mieux répondre ce genre de chose. S’il s’agissait d’un bandit ce dernier aurait eu raison d’Ikta. Mais la réponse de l’inconnue à ses propos venait plus que le surprendre.

-Ikta ? C’est bien toi ?

-On… on se connait ?

-Tu ne reconnais même pas ma voix ?

Baissant sa lame et s’approchant de lui. Il s’agissait de la fameuse femme ninja originaire de Konoha bien qu’elle ne fut pas au servir du village.

-Qu’est-ce que tu fais ici ?

-Je te retourne la question. Je ne faisais que voyager d’une ville à une autre.

-Moi et bien je suis une mercenaire et ma mission et d’escorter avec mon groupe un marchand jusqu’à Itsuminai.

-Même destination pour moi.

-Ne restons pas là vient on va autour du feu. Tu n’es pas gelé à voyager aussitôt de bon matin ? Tu as de la chance en général c’est à cette heure-là que les bandits aiment attaquer.

-Les bandits ? Il y a des bandits dans le coin ?

-Oui mais rien de très méchant à vrai dire. Ils sont tout juste une dizaine et la dernière fois on a pu en éliminer deux ou trois avant de les voir détaller comme des rats. A vrai dire on aurait pu en finir si on ne devait pas protéger nos clients.

Le duo parlant encore un peu et échangeant des banalités, venait à s’installer autour du feu de camp. La femme ninja venait à présenter Ikta à son groupe. Pendant près de de trente minutes de banalités venaient à être échangées. Puis la femme venait à proposer à Ikta de voir si l’entrainement qu’elle lui avait fait subir avait porté ses fruits.
Il avait le temps de faire ce qu’il lui plaisait à vrai dire, car le marchand qui l’avait mandaté pour une mission n’avait spécifié aucune date précise pour l’escorte de son fils.
Se mettant en position, ce fut la femme qui venait à lancer les hostilités. Envoyant une salve de shurikens elle enchainait avec une grande boule de feu. Surpris Ikta ne pouvait qu’esquiver les shurikens sans pouvoir se protéger contre la boule. La boule se dissipait et le combat était terminé en un instant. La femme avait seulement utilisé une technique de bas étage, mais cette dernière aurait pu être mortelle pour le jeune homme si elle y était allée sérieusement. Elle finissait par lui dire qu’il n’avait pas vraiment changé depuis l’époque et que sa progression était nulle. Déçu d’entendre ça c’était pourtant la stricte vérité.
Retournant autour du feu, la femme ne manquait pas de se vanter auprès de ses compagnons. Parmi eux se trouvait un homme d’une rare gentillesse. Il disait appartenir au clan Kazan. Le même clan au service du Daimyo. Ikta trouvait cela étrange de voir qu’un tel se trouvait parmi des mercenaires à escorter un marchand. Mais pourtant cela était tout à fait normal au vu de son passé, bien qu’il gardât ce dernier pour lui.
Pourtant Ikta venait à évoquer ses parents qui avaient appartenu eux aussi à ce clan. De fil en aiguille, le jeune homme venait à apprendre l’existence d’un trait que le gens portant ce nom venait à partager. Il fut question de la maitrise de la force de la terre, du liquide qui parcourait les veines de la terre elle-même, de la lave. L’homme venait à en faire la démonstration et Ikta fut plus qu’impressionnait de la chose. Toutefois du fait de ce lien génétique l’homme était surpris de constater qu’il puisse user de l’élément de la foudre.
Finalement Ikta fut inviter à voyager en compagnie de la troupe jusqu’à sa destination. Il en profiterait au passage pour parfaire ses techniques et notamment en savoir plus sur ses liens génétiques avec son père.
Durant ces quelques jours le jeune homme venait à comprendre le principe de la lave et de comment tenter de générer cette dernière. Les exercices n’étaient pas simples et à l’inverse ils demandaient une telle concentration que par moment l’élève du Kazan venait à se montrer indisciplinait. Il n’était pourtant pas un enfant, mais il avait besoin de décompresser.
Il ne manquait alors d’aller s’entrainer avec la femme qui lui avait appris à se battre comme il le faisait aujourd’hui. Mais toutefois elle ne manquait de se jouer de lui en l’entrainement à son issu dans la maitrise de cet élément qui lui serait d’une plus grande utilité. Notamment venir réaliser ses objectifs qui n’étaient pas moindre.

L’entrainement était assez varié. Il devait d’abord effectuait des échauffements aussi épuisant que les étapes suivantes. Les échauffements se composés d’abord de quelques pompes, puis venait une course de cinq minutes. Des étirements venaient précéder cette course pour éviter toute blessure.
Il y avait également un petit parcours que la femme ninja venait à installer entre les arbres qui bordaient la route. Lorsque le groupe venait à s’arrêter dans un lieu sans arbre cette dernière n’hésitaient pas à improviser.
Après les échauffements venait le premier exercice. L’exercice en question consistait à rester immobile et malaxer son chakra alors qu’il était soit dans un sauna ou alors proche d’une forte source de chaleur. Il y avait de quoi faire tourner la tête à plus d’une personne, mais Ikta parvenait à tenir cet exercice. Par moment la femem ou le Kazan venait à le brûler à l’aide d’eau chaude pour le stimuler. Ils ne visaient à agir mal ou avec malice à l’encontre d’Ikta. Simplement peut-être cela allait-il provoquer quelque chose chez l’homme.
Le second exercice n’était pas de la même nature et il visait à exercer le corps à supporter d’importants efforts physiques et cela pour mieux aider le ninja à contrôler la future force qui viendrait l’habiter. Cet exercice consister à affronter chacun des membres du groupe à la suite et sans pause. Si Ikta ne parvenait pas au départ à remplir les conditions pour passer le premier adversaire en quelques jours il venait à surprendre tout le monde en allant jusqu’à la troisième personne.
Rien qu’avec cela le jeune avait fort à faire. Et tout se déroulant sans accroc pendant une semaine. Après cette session d’entrainement, il ne restait plus qu’un jour avant qu’Ikta ne vienne à quitter le groupe. Il avait été si concentré sur son entrainement qu’il n’avait pas remarqué le fait que son groupe avait zigzagué avant d’arriver jusqu’à la ville.
Lors du dernier soir une attaque vint à avoir lieu. Cette dernière visait les marchandises que les marchands avaient acheté tout du long de son chemin. Et il était pour Ikta de voir le dur labeur de son entrainement. Il n’avait pas pensé devoir utiliser cela aussi tôt, mais dans le monde des ninjas rien n‘était prévu.
Et alors qu’il parvenait de plus en plus difficilement à générer du raiton, le ninja vint sans le vouloir à projeter une boule de magma en fusion sur l’un des bandits, ne manquant pas de le tuer au passage. Mais personne ne viendrait pleurer sa mort, du moins Ikta l’espérait. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il tu ait quelqu’un.

Après cette nuit agitée, le jeune homme saluait chaleureusement la femme qui l’avait encore aidé.
Il s’orientait par la suite vers l’adresse que le marchand lui avait donnée pour retrouver son fils. Sans erreur de la part d’Ikta. Il arrivait devant le bâtiment en question. Frappant à la porte par quatre fois seulement, l’objet fait de bois venait à se mouvoir.
De la sortait un jeune homme, bien plus jeune qu’Ikta qui avait la mine d’un cadavre. Il portait une petite paire de lunettes sur le nez. Un rat de bibliothèque se disait Ikta.

-Je suis ici pour venir vous ramener à votre père.

-A c’est vous ?! J’ai failli attendre, vous vous rendez compte que le message de mon père qui est partit le lendemain de votre départ est arrivé largement avant vous ?

-Je vous pris de bien vouloir m’excuser. Mais voyez-vous avant de vous faire traverser pareille distance j’ai préféré étudier le terrain et éliminer les potentiels danger comme les bandits.

Ikta devait courber l’échine s’il voulait sa paye, d’autant que mentir n’allait pas spécialement le déranger plus que ça. Surtout s’il s’agissait d’un inconnu.

-Je vois et bien que j’espère qu’il n’y aura rien alors.

L’homme comprenait sans comprendre vraiment. Mais il n’avait rien à redire à l’explication d’Ikta. Aussi il avait pris soin de faire son sac en avance. Sans attendre le duo se mettait en route, bien qu’avec eux venait la famille du rat de bibliothèque. La route fut sans aucun problème. A l’inverse de l’aller d’Ikta depuis Jiyuutoshi.
En arrivant à la ville portuaire il venait à recevoir sa solde et ne manquait de partir pour rentrer chez lui en prenant cette fois-ci une autre route.