Aujourd’hui, suivant les conseils de plusieurs personnes très intelligentes et toujours de bons conseils, j’avais décidé de lancer un appel à participé à un entrainement au sein du centre Kudo. Toutes personnes souhaitant apprendre l’art de la médecine pouvait rejoindre la salle où se passerait l’entrainement. J’avais pris la décision d’apprendre à mes futurs étudiants, une technique plutôt basique en matière d’Iroujutsu. Il s’agissait de la technique de la Paume Mystique. C’était une technique assez basique, pour tout ninja médecin, mais elle était aussi très complexe à maîtriser, car il fallait pour cela apprendre à contrôler son chakra. Ce qui n’étais pas une mince à faire pour un grand nombre de ninja. Pour ce premier entrainement, j’allai pour commencer faire une présentation assez sommaire de l’art de la médecine, après, je ferai une démonstration, afin de faire un essai pratique concernant cette technique.

J’avais donné rendez-vous à mes futurs étudiants à neuf heure, tapante dans la salle de réunion du Centre Kudo, afin de débuter cet entrainement. En pénétrant dans la salle vers huit heure trente, afin de la préparer, je ne savais pas encore combien de personne allait venir à cette session. Sur mon bureau, j’ai placé ma fidèle Katsuyu, qui était sous sa forme petite, tandis que j’avais préparer plusieurs parchemins pour la partie pratique du cours. Alors que je venais tout juste de terminer de préparer les différentes chaises pour permettre à une dizaine d’étudiant de s’assoir pour entendre ce premier cours magistral.

Alors que sonnait les neufs coups à l’horloge, plusieurs personnes pénétrèrent la salle de réunion. Mon regard se posa sur plusieurs de ses membres. J’avais déjà eu le plaisir de croiser certains d’entre eux, à divers endroits de la ville, tandis que d’autre m’étais inconnus. Le dos droit et le visage fermé, je les regardais avec une douceur professorale en attendant qu’ils se soient tous assis, avant de prendre la parole : « Bonjour à toute et à tous, je vous remercie d’être venu pour ce premier cours sur l’iroujutsu. Avant de commencer, je vais déjà me présenter pour ceux qui ne me connaissent pas » Souriant doucement et glissant une sucette dans ma bouche, afin de m’empêcher de penser à fumer une cigarette, j’ai continué avec les présentations. : « Je m’appelle Kudo Sukunabikona, mais appelez-moi Docteur ou Doc’ ce sera plus simple. Je suis actuellement médecin au centre. Cela fait maintenant plusieurs années que j’apprends l’art noble de la médecine, afin de pouvoir faire rayonner le centre Kudo et Konoha à travers le monde. » Montrant d’un lent geste de la main, ma limace, je l’ai présenté à son tour : « Voici Katsuyu, la Reine des Limaces de la forêt de Shikkotsu et elle est aussi mon invocation personnelle. Maintenant, vous allez chacun vous présenter, en me précisant votre nom, votre niveau en iroujutsu, mais aussi les raisons qui vous poussent à apprendre cet art » Puis, je m’étais tus, laissant mes futurs étudiants se présenter à leurs tour.

A lire:

Mes dernières missions de rang B m’avaient mises une grande claque et j’avais pris conscience d’un énorme problème, moi qui pensait être une ninja talentueuse et une madame je sais tout, j’avais tort en réalité et j’avais encore beaucoup à apprendre, je n’avais pas le niveau pour promener librement hors du village, il y avait la bas dehors des personnes redoutables et puissantes en liberté dans la nature depuis la destruction de la prison d’Arashi et si je voulais être capable de m’en sortir et ne pas être un fardeau pour Konoha je n’avais pas le choix je devais gagner en puissance. J’avais d’abord pensé à aller voir grand-mère Inoshishi mais celle-ci était assez occupé en ce moment m’avait-elle dit, de plus selon elle je n’étais pas encore prête pour passer à l’étape supérieur de ma formation de Yamanaka, chose que j’avais assez mal pris moi qui pensait être une génie dans ce domaine. En effet j’avais maitrisé la Transposition à un jeune âge la ou mon grand frère Sora avait mis plusieurs années avant d’y parvenir.

Je devais alors opter pour une autre alternative, si je ne pouvais pas devenir plus forte en apprenant d’autre technique du clan Yamanaka, pourquoi pas ne pas me rendre utile en apprenant le ninjutsu médicale. Lors de mes dernières missions je me suis souvent retrouver impuissante face à certaine situation, comme lorsque Yuubae s’est sacrifiée en utilisant son corps comme bouclier pour tenter de me protéger, il était gravement blessé mais je ne pouvais rien y faire, ce sentiment m’était insupportable et je ne voulais plus jamais revivre cela. Il y avait également une autre raison liée à mon passé, à la mort de mon frère mais je…. Enfin bref. Je n’étais peut-être pas la plus forte physiquement, et je n’avais pas une endurance hors du commun pour une ninja, mais j’étais déterminée, déterminée à donner le meilleur de moi-même, déterminée à devenir la meilleure version de moi-même afin de ne pas être un poids pour mon village et mes camarades et cette détermination était bien plus forte que n’importe laquelle des armes ninjas.

Je m’étais donc inscrite à une formation sur l’art du ninjutsu médicale, mon but n’était pas de devenir la meilleure ninja médecin que le monde n’est jamais connu, non mon objectif était tout simplement d’ajouté une corde a mon arc afin d’être la plus versatile que possible sur le terrain. Ses connaissances que j’allais acquérir allaient peut-être sauver la vie d’un camarade demain, et je n’aurai plus à subir de nouveau ce sentiment d’impuissance que j’ai ressenti lors de mes dernières missions. Et puis blague à part j’allais également peut-être croiser le prince charmant qui m’étais destinée lors de ce stage avais-je pensais tout en m’emballant toute seule dans les rues de Konoha comme une idiote avant de me reprendre.

Le jour J arriva, je me rendis au Centre Kudo afin d’y suivre la formation, j’étais rentrée dans une salle et je m’étais mis au premier rang afin de pouvoir bien suivre et étendre ce que l’instructeur allait dire. Il y avait d’autre personne dans la salle mais je n’avais pas vraiment prêté attention à eux, aucun signe d’un potentiel prince charmant, quel dommage. A un moment l’instructeur entra dans la salle, il s’agissait d’un jeune homme aux cheveux blond, portant des lunettes, il avait beaucoup de charme, j’avais peut-être parler trop vite et mon prince se trouvait peut être devant moi après tout. Le dos droit et le visage serré, celui-ci prit la parole

« Bonjour à toute et à tous, je vous remercie d’être venu pour ce premier cours sur l’iroujutsu. Avant de commencer, je vais déjà me présenter pour ceux qui ne me connaissent pas » il avait ensuite souri tout en s’emparant d’une sucette avant de continuer « Je m’appelle Kudo Sukunabikona, mais appelez-moi Docteur ou Doc’ ce sera plus simple. Je suis actuellement médecin au centre. Cela fait maintenant plusieurs années que j’apprends l’art noble de la médecine, afin de pouvoir faire rayonner le centre Kudo et Konoha à travers le monde. » Il présenta également la drôle de limasse présente sur son bureau comme étant Katsuyu la reine des limaces.

Il disait s’appelait Kudo, comme le nom du centre, sa famille devait certainement détenir ce centre, ou mieux encore mieux c’était peut-être le directeur ! Mignon et en plus prestigieux, c’était peut-être le prince charmant que j’attendais depuis tout ce temps avais-je pensé en me tenant le visage avec mes deux mains tout en fermant les yeux et en m’agitant, devenant ainsi toute rouge rien qu’a l’idée de m’imaginer femme de médecin et avec encore plus de richesse que je n’en avais déjà. Je ne m’étais pas rendue compte que celui-ci m’avait vu m’agité comme une idiote dans tous les sens, lui qui s’était présenté et avait demandé a nous de le faire m’indexa devant le reste de la classe en me demandant de me lever pour me présenter au lieu de m’agiter. La honte ! avais-je pensais ! Je me levai ensuite et commençai à me présentant «  Je… enfin…Je… » j’avais perdu mes moyens mais je pris une grande inspiration pour reprendre mes esprits, je me redressai et repris la parole

« Je suis Yamanaka Inoue actuellement genin de 17 ans. J’ai décidé d’apprendre le ninjutsu médicale pour soigner et protéger ceux que j’aime ainsi que mes camarades ! » avais-je dis d’un ton ferme avant de poursuivre « Mon frère était un chunin de Konoha et il est mort en mission, il n’y avait pas de ninja médecin dans son unité. Parfois j’y repense et je me dis que si seulement il y en avait eu un, ça aurait pu changer quelque chose… » fis-je tout en baissant la tête et mon regard, il était perceptible dans ma voix une certaine tristesse,

« Je veux apprendre les soins a la fois pour être utile mais également pour augmenter les chances de survit de mon équipe et ne pas être un poids ! » avais-je dis pour conclure tout en m’asseyant.

Un cours d’initiation aux arts médicales. Pourquoi pas, après tout si je me destine à être le plus souvent possible en première ligne, il était bon de savoir rester en vie, d’être suffisamment autonome pour que les coéquipiers n’aient pas à s’inquiéter. Dans ce genre d’histoire l’appât s’en sort rarement, et bien cette fois-ci l’appât sera à la fois solide et capable de se régénérer ! Un cauchemar pour les adversaires, héhé. Pourtant cette capacité n’avait rien de facile. Frapper dans un sac, très bien c’était à la portée de tous, mais soigner le sac ensuite, ça …
Le jeune médecin au prénom à rallonge m’avait invitée à suivre l’un de ses cours sur le sujet, après qu’il m’ait réparé le bras et une bonne partie du squelette. Ainsi que plusieurs tentatives de drague. Hey il n’était pas très discret le garçon ! Ni très doué pour ce genre de chose. Cela tombait bien, moi aussi ! Il était alors intéressant d’un peu mieux le connaitre avant de lui proposer une issue positive à ses essais, ou bien à lui fermer définitivement la porte au nez.

Je me présentai à nouveau à l’hôpital du village un peu avant neuf heure, histoire d’être légèrement en avance sur le rendez-vous, et expliquai la raison de ma venue à la personne de l’accueil qui m’orientai aussitôt vers la salle réservée. Il y avait déjà quelques personnes mais aucune ne me revenait. Ah si ! Inoue ! Ça alors, elle aussi était intéressée par la partie médicale du ninjutsu ? Après notre aventure dans la forêt contre les brigands, je pouvais comprendre qu’elle souhaitait se diversifier. La flèche dans la cuisse, passer à deux doigts de la mort et son ami blessé, tout ça en une seule journée cela avait dû la choquer plus que de raison.
Je m’apprêtai à aller la rejoindre quand le jeune médecin passa la porte et se positionna devant tout le monde. Tant pis ce sera pour plus tard.
Le silence se fit et il se présenta. Son nom, son prénom beaucoup trop long – nous allons l’appeler Suku à l’avenir pour plus de simplicité – et l’objectif de cette journée. Il présenta ainsi une grosse limace baveuse à ses côtés, nommée apparemment Katsuyu la Reine des Limaces de la forêt machin-truc, et son invocation personnel. Effectivement elle était déjà là l’autre fois, sur son bureau alors que monsieur me soignait.

Je ne pus m’empêcher de remarquer comme Inoue le regardait. On aurait presque pu voir des cœurs dans ses yeux, c’était trop mignon. Elle n’avait d’yeux que pour lui, littéralement !
Ah c’était une bonne occasion de voir si monsieur le professeur docteur draguait toutes les demoiselles qu’il croisait, ou bien si c’était juste pour moi. Les réactions de la demoiselle rousse donneront toutes les réponses. Ses hormones auront raison d’elle, héhé.

« Maintenant vous allez chacun vous présenter en me précisant votre nom, votre niveau en iroujutsu, mais aussi les raisons qui vous poussent à apprendre cet art. » Termina Suku.

Tour à tour chacun se leva et prit le temps d’exposer son identité et champ de compétences actuelles. Quand ce fut le tour d’Inoue elle bégayait tellement qu’elle dû reprendre après une grande inspiration. Un sourire taquin s’installa sur mon visage.

« Je suis Yamanaka Inoue actuellement genin de 17 ans. J’ai décidé d’apprendre le ninjutsu médicale pour soigner et protéger ceux que j’aime ainsi que mes camarades ! Mon frère était un chunin de Konoha et il est mort en mission, il n’y avait pas de ninja médecin dans son unité. »

Une histoire sombre et malheureusement trop commune dans notre milieu militaire. Cela ne rendait sa motivation que plus légitime.
Lorsque ce fut à mon tour je bousculai quelque peu ma chaise, la faisant grincer sur le sol.

« Yop, moi c’est Milly. Kaguya Milly. Chunin de Konoha et totale novice dans le domaine de l’iroujutsu. Je suis là parce que tu me l’a proposé Suku. Et surtout parce que je compte former une équipe avec différents genins. Seulement si je n’arrive pas à les garder en vie, ce sera vachement moche … Donc voilà. A voir comment ce cours va se passer. » Puis je me rassis, toujours ce petit sourire taquin aux lèvres.

Brut de décoffrage, sans le moindre tact ni sens du détail. Du 100% moi ! Au moins on ne perdait pas de temps avec les tournures de phrases. Droit au but pour toujours plus d’efficacité.

« Au lieu de vous agiter dans votre siège, veuillez commencer Mademoiselle » avais-je dit d’une voix un tantinet agacé. Elle m’obéit par la suite, se présentant comme Mademoiselle Yamanaka et j’ai poussé un léger soupire en entendant une raison que je n’avais que trop peu entendu au cours de ma carrière. Notant dans un coin de ma tête, j’allais devoir voir avec le Bras Droit du Hokage pour savoir si les jeunes gens qui avaient racontés leurs histoires et les raisons qui les avaient poussés à venir aujourd’hui, n’avait pas raconté des mensonges. Cela me perturbé quand même beaucoup qu’on trouve très souvent le même schéma. Une famille morte, des amis morts… Trop de mort pour que l’Ombre de Konoha ne se pose pas de question sur les manières dont ses ninjas sont entrainés. Plusieurs personnes ont enchaîné avec leurs présentations, jusqu’à ce que ce soit le tour de Milly. J’avais eu un très léger sourire en la voyant et encore plus en écoutant ce qu’elle avait à dire. Cela me fit rire sous cape, en la voyant être toujours aussi brute de décoffrage que je connaissais.

Une fois que tout le monde a pu passer à sa présentation, je les ai regardés droit dans les yeux, avant de faire un sourire doux et charmant en balayant la salle du regard. « Maintenant que tout le monde a pu se présenter, j’aimerais vous parler de la journée et surtout de son programme.  Comme vous devez surement le savoir, cette journée va se dérouler en deux temps. Le premier temps, consistera à étudier théoriquement l’art du jutsu médical, puis nous verrons un cas pratique et ou vous pourrez apprendre une technique médicale qui pourrait fortement vous aider à l’avenir » Regardant la salle d’un nouveau mouvement d’yeux, sans pour autant bouger la tête, j’avais fini par sourire à l’assemblé. « Si personne n’a de question, je pense que nous allons pouvoir commencer. » Glissant les mains dans mes poches, j’ai pris mon ancienne boite de cigarette, avant de l’ouvrir pour glisser une sucette à la framboise dans ma bouche : « Qui parmi vous peut me dire qu’elle est l’atout principal de tout Ninja-Médecin ? » Souriant doucement, j’ai joué avec ma sucette dans ma bouche en regardant les jeunes gens présents devant moi. Tout à coup, un brouhaha se fit entendre, mais j’ai levé la main pour parler d’une voix forte : « Silence, chacun votre tour !! » Levant la main, j’avais montré Mademoiselle Yamanaka qui levait la main : « Je vous en prie »

Après m’être présentée je me rassis aussitôt. Après moi d’autres ninjas du village se présentaient également et je devais avouer que nos histoires se ressemblaient beaucoup. La plupart avaient perdu des proches et voulaient donc apprendre le ninjutsu médical afin de pouvoir changer le change. Le taux de mortalité lors des missions devrait être un facteur non négligeable et de se fait je trouvais cela étrange qu’il n’y ai pas au moins un ninja médecin par unité ninja afin d’augmenter les chances de survie. Après tout que se soit genin chunin ou jonin chaques vies du village étaient importantes et nous ne pouvions pas nous permettre d’en perdre comme ça lors de mission.
C’était maintenant le tour d’une voix familière de prendre la parole et de se présenter face à la salle
 
« Yop, moi c’est Milly. Kaguya Milly. Chunin de Konoha et totale novice dans le domaine de l’iroujutsu. Je suis là parce que tu me l’a proposé Suku. Et surtout parce que je compte former une équipe avec différents genins. Seulement si je n’arrive pas à les garder en vie, ce sera vachement moche … Donc voilà. A voir comment ce cours va se passer. » Puis elle se rassis avec un petit sourire taquin aux lèvres. Je connaissais cette femme, il s’agissait d’une chunin de Konoha m’ayant prêté main forte lors de l’une de mes missions. Nous avions allié nos forces afin de mettre en échec des brigands et récupérer une cargaison pour le village. J’étais plus tôt contente de la revoir.
 
Une fois que tout le monde eu finit sa présentation, Le docteur Kudo nous regardait droit dans les yeux, avant de faire un sourire doux et charmant en balayant la salle du regard. « Maintenant que tout le monde a pu se présenter, j’aimerais vous parler de la journée et surtout de son programme.  Comme vous devez surement le savoir, cette journée va se dérouler en deux temps. Le premier temps, consistera à étudier théoriquement l’art du jutsu médical, puis nous verrons un cas pratique et ou vous pourrez apprendre une technique médicale qui pourrait fortement vous aider à l’avenir »
 
 
J’était toute excitée à l’idée d’apprendre de nouvelle chose, la classe semblait elle aussi motivé. Le docteur Kudo commençait alors son cours avec une question, « « Qui parmi vous peut me dire qu’elle est l’atout principal de tout Ninja-Médecin ? » L’annonce de cette question provoqua un capharnaüm sans nom, tout le monde voulais y répondre y compris moi. Le docteur Kudo calma alors la salle avant de me donner la parole, je me levai alors avant de commencer à parler.
« L’atout principal de tout Ninja Médecin est son contrôle du chakra docteur Kudo » fis-je avant de me rassoir

Les derniers candidats au cours terminèrent leur présentation, puis le professeur du moment résuma le planning qui s’étendait devant nous. De la théorie pour commencer – je ne pu m’empêcher de soupire – puis de la pratique pour donner du concret à tous les détails. Qu’est-ce que ça pouvait être chiant, nécessaire certes, mais tellement chiant. Bien entendu il était utile de savoir à minima comme un corps fonctionnait et se blessait pour pouvoir le soigner efficacement, mais fiou … Pas pour rien que j’avais lâchée l’école dès que ce fut possible. A mon avis on apprend nettement mieux et plus vite sur le tas ; mais heureusement d’autres sont plus intelligents pour prendre le temps d’étudier avant afin de réduire drastiquement le nombre d’échec.

« Qui parmi vous peut me dire qu’elle est l’atout principal de tout Ninja-Médecin ? » Demanda Suku.

Presque aussitôt tout le monde se mit à crier sa réponse, créant un brouhaha tonitruant face auquel il fallut réagir. Le jeune médecin haussa la voix pour couvrir toutes les autres, réclamant silence et discipline, puis donna à la parole à Inoue. Bien, très bien, il sait se faire entendre et respecter. Au moins dans un contexte particulier comme celui-ci, c’était très positif.
La demoiselle répondit le contrôle du chakra, et des marmonnements s’élevèrent ici et là dans les rangs. Un garçon bien en chair leva la main et répondit avant d’avoir officiellement la parole. Selon lui c’était plutôt sa proximité avec le champ de bataille et sa faculté à délivrer de suite les premiers soins. J’approuvai machinalement de la tête, et levai à mon tour la main.

« J’ajouterais également qu’un ninja-médecin, de part ses connaissances poussées dans le domaine, sait tout particulièrement réparer des dégâts, mais aussi en causer. Exploiter très rapidement une faiblesse chez l’ennemi, qui ne serait visible que pour un œil aguerrit. »

Une femme aux longs cheveux roux prit la parole ensuite et ajouta la capacité d’un ninja-médecin à tromper l’ennemi en manipulant des corps et des cadavres, changer leurs visages et leurs empruntes si proprement que cela serait quasiment invisible. Plusieurs regards se tournèrent vers elle, certains avec une expression de dégoûts, d’autres avec de l’étonnement. D’où venait-elle pour connaitre une pratique aussi glauque ?

J’étais toujours là, assise dans cette salle entrain de suivre le cours du docteur Kudo que je trouvais assez intéressant. Celui-ci ne se contentait pas de débiter son cours comme un robot mais n’hésitait pas à faire participer l’auditoire.  Le docteur Kudo posa une question, quel était l’atout principal d’un ninja médecin, j’avais pris la parole en déclarant que son atout principal était son contrôle du chakra, avant de me rassoir. C’est alors qu’un jeune homme prit ensuite la parole en déclarant que l’atout d’un ninja médecin était sa proximité avec le champ de batail et sa faculté à prodiguer les premiers soins, ce qui en soit n’était pas une mauvaise réponse. La chunin de Konoha, Milly celle qui m’avait sauvé durant l’une de mes missions pris à son tour la parole afin de rajouter qu’un ninja médecin savait grâce à ses connaissances soigner les dégâts mais aussi en causer. Suite à cette réponse je fis une légère grimasse, je n’arrivais pas à comprendre comment un ninja médecin pouvait être capable de causer des dégâts si son but était de soigner ses camarades. J’étais assez confuse pour le coup.

Le docteur Kudo prit donc le temps d’analyser et de répondre aux réponses qui avaient été donner. Dans un premier temps, il valida ma réponse en précisant qu’il était important pour un ninja médecin de contrôler son chakra sous peine de risquer de blesser son patient. Il continua en disant que le ninja médecin devait user de ses techniques afin de garder les gens en vie et rebondit sur la réponse de la chunin Kaguya en déclarant et en confirmant qu’un médecin pouvait effectivement blesser voir tuer grâce à ses techniques mais que selon le docteur ce n’était qu’une sorte d’abomination dans le domaine de la médecine, pensée que je partageai pour le coup

Alors que les réponses fusèrent, c’est alors qu’un ninja que je connaissais également de par une mission commune fit son entrée dans le cours du docteur Kudo. Il s’agissait de Ryuji un genin du village. Il s’excusa et le docteur Kudo lui demanda de prendre place. Ce n’était pas très poli d’arriver en retard, quand j’étais une élève de l’académie j’arrivais toujours avec de l’avance, c’était la base.

Après que Ryuji ne se soit assis, le docteur Kudo disait être sur le point de nous enseigner une leçon que sa grand-mère lui aurait apprise. Il commença alors à énumérer selon lui, les trois préceptes du ninja médecin. Le premier consistait à procurer des soins aux membres de son unité jusqu’au dernier souffle de vie, le second consistant à toujours se tenir éloigner du front et le dernier qui disait que le médecin de l’unité devait être le dernier à mourir. Ses préceptes faisaient sens pour moi car en effet, si le médecin se retrouvait tué lors de la mission, plus personne ne pourrait prodiguer de soin.

Après que les trois préceptes aient étés énoncés, un léger silence prit place dans la salle avant que le docteur Kudo m’interroge de nouveau. Il me demanda d’expliquer ma vision de premier précepte à toute la salle. Sans plus attendre d’un air certain je me levai alors et pris la parole

« Le ninja médecin doit prodiguer les soins aux membres de son unité et cela jusqu’à leur dernier souffle de vie ! Ma grand-mère me disait souvent, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir et cette phrase représente totalement le premier précepte. Tant que nos coéquipiers respirent encore il y a une chance de les sauver ! Le ninja médecin ne doit pas se laisser abattre quelque soit le bilan effectuer sur son patient et devra prodiguer les soins tant que la personne respire encore, car si elle respire encore c’est qu’elle est vivante et donc qu’il y a une chance même infime qu’elle soit sauvée » avais-je dis pleine d’assurance avant de reprendre place.  Il interrogea ensuite Kaguya et Ryuji pour les deux autres préceptes

Pour autant nous avions tous répondu correctement à la question, chacun d’une façon différente, et je ne fus pas tant étonnée que ça quand il expliqua ne pas apprécier les techniques offensives du corps médical. Il n’était pas un guerrier mais un médecin, même de terrain il restait médecin. Il n’avait pas encore de sang sur les mains. A cette pensée je regardai les miennes et soupirai. Cela n’allait pas tarder à changer.

« Je vais maintenant, vous donner la meilleure leçon que m’a donné ma grand-mère, celle qui fut mon mentor, jusqu’à son décès. » Annonça-t-il alors.

Mais soudainement les portes s’ouvrirent, un retardataire aux cheveux bruns mi-long et à la dégaine de ceux qui viennent tout juste de se lever. Il s’excusa et demanda à assister au cours. Sacré culot. Pourtant Suku n’émit aucune objection. Ça aurait été moi il se serait pris une soufflante dont même ses ancêtres se seraient souvenus !
Le silence revint dans la salle et le professeur pu énoncer les divers points importants du métier. Soigner jusqu’au bout, rester loin du combat, être le dernier à mourir. Mmh j’avais une idée bien différente de ces fameux préceptes. Clairement je comptais même faire très exactement l’inverse, mais bon ça personne n’était obligé de le savoir. Parce que bon, un médecin de terrain, s’il n’est pas sur le terrain il sert à quoi ? A rien, tout à fait ! ça devrait être plutôt de rester proche du combat sans pour autant être à l’engament, soigner le plus possible de monde quitte à n’appliquer que des premiers soins, et laisser les plus solides quitter le combat les derniers.

« Mademoiselle Yamanaka, pouvez-vous expliquer votre vision de ce premier précepte à tout le monde ? » Questionna le jeune médecin. « Mademoiselle Kaguya, vous expliquerez le second et quant à vous, le retardataire, vous vous présenterez à tout le monde, puis vous expliquerez votre vision du dernier précepte. »

La demoiselle se leva pour prendre la parole devant tout le monde.
Son point de vue était très semblable à celui de notre prof du moment, et ça ne me convenait pas. La réplique de sa grand-mère était aussi naïve que bienveillante. On ne soigne pas les gens avec de l’espoir, mais avec des actes. En cela un médecin doit faire ce pourquoi il fait ce métier. Garder en vie son équipe et les personnes qui lui sont confiées, s’il n’en est pas capable, il devient un poids inutile et dangereux.
Et le dernier arrivé, un dénommé Ryuji, approuvait les propos de la rousse disant qu’il était nécessaire pour un ninja médical de rester à l’arrière. Le soupire fut difficile à contenir. Et quand ce fut à mon tour je me levai de ma chaise afin de bien me faire entendre :

« Personnellement je ne suis pas d’accord. Sans doute est-ce ma vision trop frontale d’un champ de bataille, mais pourquoi rester loin du combat ? Si le médecin est loin, on ne peut pas le protéger et lui arriverait trop tard en cas d’urgence. Si c’est pour rester hors de tout affrontement, autant rester à l’hôpital tranquillement et attendre que les blessés arrivent. S’ils arrivent. » Je fixai un temps Suku puis le reste de la classe pour revenir sur le professeur du moment. « Au contraire un médecin devrait être avec son équipe, elle le protège et lui la soigne. Telle est sa mission, la raison de ses études et des capacités qu’il a développées. Sur le champ de bataille il n’y a pas de place pour les indécis. Un soldat tombe au combat, s’il peut être sauvé il faut que ça se fasse immédiatement, car chaque seconde compte. Attendre que Perlinpin se ramène depuis sa planque, autant faire une croix sur ce valeureux soldat. Pire encore, un médecin à l’arrière, c’est donné un faux espoir aux troupes qu’elles pourront être sauvées, alors que non car trop tard. » Terminant je levai l’index pour balayer toute la salle. « C’est pire que la mort. C’est presque une trahison. Un médecin de terrain doit être sur le terrain, avec ses compagnons. Sinon il ne vaut pas mieux qu’un toubib d’hôpital lambda … sans offense pour ces gens-là. »

Puis je me rassis, les bras croisés sur la poitrine et le visage fermé.

J’écoutais avec beaucoup d’attention chaque fois que quelqu’un parlait pour me donner sa vision des trois préceptes de ma grand-mère. Tout d’abord pour commencer avec Inoue, il y avait le précepte numéro 1 « Le médecin ninja doit procurer des soins aux membres de son unité, jusqu’à leurs derniers souffles de vie. » Elle l’avait bien compris, mais il manquait une information principale dessus. Ensuite, ce fut au tour de Millie avec le précepte numéro 2 « Le médecin ninja doit se tenir éloigner des lignes avancées du front. » Et là, c’est le drame… Elle n’avait absolument rien compris au précepte qui plus ai, elle avait insulté une branche des médecins, ceux qui restait à l’hôpital, j’allais devoir remettre les pendules à l’heure. Pour terminer, Ruyji fut le seul à avoir saisi parfaitement le précepte.

« Bon… Je vous ai tous les trois bien écoutés et il y a une personne qui a parfaitement compris, une qui n’a pas tout à fait compris, quant à la troisième, elle n’a absolument rien compris… Mais bon, ce n’est pas grave, chacun à sa vision, je vais vous donner la mienne pour que vous compreniez clairement ce que je vois dans ces trois préceptes. »

En regardant Inoue, je lui avais dit d’une voix douce et chaleureuse :

[color=#669933] « Mademoiselle Yamanaka, vous avez eu une bonne vision du précepte, mais vous avez oublié un léger point de détail. Ce n’est pas uniquement jusqu’au dernier souffle des compagnons, mais c’est aussi jusqu’au dernier souffle du médecin-ninja. Nous ne sommes pas moins sujets aux différentes blessures, c’est pourquoi nous devons aussi survivre et donner tout pour sauver ceux qui se battent dans les lignes avancés du front. Est-ce que vous comprenez la nuance ? »

Je l’avais regardé avec beaucoup de douceur et de calme, avant de me tourner en direction de Mademoiselle Kaguya :

« Mademoiselle Kaguya… J’avoue ne pas avoir été très surpris par votre hargne sur ce précepte et c’est exactement pour cela que je vous l’avais donné. Je vais peut-être vous surprendre, ainsi que ceux qui ont opiné du chef à votre discours, mais nous les médecins-ninjas ne sommes pas des planqués, sinon il n’existerait pas le titre de médecin-Ninja. Nous partons sur le front avec vous et c’est exactement ce que je fais, un peu trop souvent parfois selon mon avis. Je risque ma peau dans des missions. Ce n’est pas parce qu’on se spécialise dans les techniques de soin que nous n’avons pas notre place sur le terrain. Il existe dans les équipes de ninja, dont dans celle du bras droit du Hokage, Aburame Miyako, un ninja-médecin dans l’équipe, en l’occurrence moi. Mais je sais qu’il y aussi plusieurs ninja-médecins dans les différentes équipes. »

Souriant à la jeune femme, j’avais peut-être été dur dans mes paroles, mais je devais me montrer clair pour qu’il n’y a aucune ambiguïté et son ton m’avait aussi clairement insupporté.

« Pour en revenir au précepte numéro 2, on parle des lignes avancées du front, c’est-à-dire, celle où l’ont trouvé les spécialistes de la force brute, comme vous, si je ne me trompe pas, Mademoiselle Kaguya. Un ninja médecin mit en première ligne ne restera pas longtemps en vie. Je ne vous apprends rien qu’après, les spécialistes de l’attaque de front, on retrouve ceux qui utilise les techniques de combats à distance et tout à l’arrière, on retrouve ceux qui font les techniques de soutien. Je ne doute pas que les Yamanaka qui sont considéré comme des ninjas de soutien, apprécie grandement d’être reléguait au rang de planqué. N’est-ce pas Mademoiselle Yamanaka ? »

Regardant la jeune femme, j’avais eu un sourire quand elle me donna raison.

« Bien, pour le troisième précepte, vous avez parfaitement saisi la vision qu’a eu ma grand-mère en mettant en place celui-ci. C’est ce précepte qui m’a donné envie de faire cette séance de cours aujourd’hui, afin de pouvoir avoir au moins un spécialiste de l’Irou-Jutsu ou une personne qui connait les bases de cet art, afin de pouvoir assurer la survie lors des différentes missions qui vous sont donné par le service adéquat. »

Regardant le groupe, je continuai à jouer avec la sucette que j’avais dans la bouche avant de continuer :

« Si vous n’avez qu’une chose à retenir de cette formation, c’est les trois préceptes. Il s’agit de la base pour réussir à comprendre et à accepter le rôle d’un ninja-médecin. »

Regardant le groupe, j’avais pris plusieurs parchemins que j’avais déposé sur la table devant moi.

« Vous allez tous venir récupérer le parchemin et un poisson et nous allons commencer à étudier la Paume Mystique. Est-ce quelqu’un peu me dire à quoi sert la technique de la Paume Mystique ? »

Hélas l’erreur était monumentale. MON erreur était monumentale, et il était clair avec la réponse du jeune médecin que j’avais complètement fait fausse route. Je l’écoutai en silence décortiquer chaque point de mon discours pour mieux le contredire. Inoue s’était trompée aussi semble-t-il, ayant oublié que le médecin pouvait être blessé et mourir lui aussi. Mais ce n’était rien comparé à la tirade qui m’était adressée. Même le dernier gusse arrivé dans le cours avait mieux saisi que nous le concept. La honte.
En gros, les ninja-médecins ne sont pas des lâches mais ne sont pas des soldats. Pour autant ils vont au front et risquent leur vie comme tout le monde, blablabla, mais pour autant pas entièrement au front non plus car plus fragiles, et blablabla.

Je lui jetai un regard dénué d’émotion ni d’expression. Un jugement simple et froid, avant de détourner les yeux et maintenir le silence. Ils avaient tort, mais ne le savaient pas encore.

« Si vous n’avez qu’une chose à retenir de cette formation, ce sont les trois préceptes. » Poursuivit le professeur médical en jouant avec sa sucette encore dans la bouche. « Il s’agit de la base pour réussir à comprendre et à accepter le rôle d’un ninja-médecin. »

Puis il présenta plusieurs parchemins disposés sur une table non loin, puis expliqua la suite du cours. Des poissons à l’odeur saisissante dans un contenant remplit de glace et les instructions notés dans chaque rouleau, afin de comprendre le fonctionnement de la Paume Mystique. Une technique propre au jutsu médical. Mais avant de poursuivre il demanda si quelqu’un avait déjà des connaissances sur cette technique.
Je restai totalement silencieuse, évitant très largement le regard de quiconque et préférant fixer tantôt les documents tantôt la poiscaille et leurs yeux vitreux. Je leur prouverais à tous, un jour, qu’ils ont tort mais d’ici-là il me fallait comprendre comment soigner et réparer des plaies ou des chocs plus ou moins importants. Les causer c’était déjà acquis, les effacer demandait bien plus d’énergie.
C’était comme partout, il a toujours été plus facile de détruire que de construire.

Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer, la technique de la paume mystique, une technique universelle car il s’agissait d’une des techniques de base pour tout ninja médecin qui se respectait. On allait devoir s’exercer sur des poissons. Mais avant, le docteur kudo posa une question, il demanda en quoi consistait la technique de la paume mystique. Ryuji prit dans un premier temps la parole, en disant qu’il s’agissait d’une technique de soin basé sur le chakra, il n’avait pas tord mais je trouvais sa réponse incomplète. Je le vais alors la main afin de prendre à mon tour la parole.

« La technique de la paume mystique et le B.A BA du ninjutu médical. Il s’agit d’une technique de soin visant à accélérer le processus de régénération du patient en y insufflant son chakra dans une plaie. Ainsi en quelques instants, une blessure se referme et cicatrise aussitôt sans laisser de trace. Néanmoins il faut faire attention, car une trop forte quantité de chakra pourrait être fatale, tout comme une trop petite quantité peut s’avérer être insuffisante afin de soigner le patient »

Une fois ma réponse donner je pouvais alors me rassoir. Je n’étais pas une adepte du ninjutsu médical mais les notions étaient étudiées à l’académie, je savais que c’était et sur quoi ça reposait sans pour autant le maitriser techniquement. J’espérais que ma réponse allait convenir à docteur Kudo et qu’ainsi j’avais marqué des points à ses yeux. Après avoir donner ma réponse, je m’en allais chercher un parchemin, ainsi qu’un poisson que je disposais sur mon bureau en face de moi attendant ainsi les prochaines directives du docteur Kudo. La théorie c'était cool mais maintenant il allait être temps de passer à la pratique et ça, c'était un niveau supérieur.

Tandis que je laissai les étudiants venir récupérer les poissons et les parchemins, je les regardai chacun à leurs tours pour voir leurs réactions suite à mon annonce précédente. Quand Milly, enfin Mademoiselle Kaguya passa devant moi, j’avais bien compris qu’elle n’avait pas du tout apprécié ce que je lui avais dit. Elle était d’une mauvaise fois si profonde que cela devenant agaçant. Pourtant, je lui parlerai surement à la fin du cours pour discuter avec elle, de la véritable raison qui l’a poussé à venir aujourd’hui.

Tandis que j’avais posé une question sur la paume mystique, j’avais eu deux réponses, une incomplète de la part de Ryuji, et la seconde trop complète d’Inoue. Je l’avais regardé avec un sourire assez fier, puis j’ai repris d’une voix chaleureuse.

« En effet, Mademoiselle Yamanaka, c’est une excellente réponse, très complète. J’espère que vous avez tous bien retenu ce que la jeune femme, vous a dit… »

M’approchant des tables, j’avais eu un sourire doux et franc, avant de leurs dire d’une voix autoritaire.

« Maintenant que vous connaissez la théorie de cette technique, vous allez vous concentrer, tout en fermant vos yeux. Une fois, fait, vous allez chercher au plus profond de vous-même des sentiments agréables, heureux. Afin de créer du chakra médical. C’est toujours très important, un bon médecin pour manipuler du chakra médical, doit toujours avoir l’esprit clair et heureux. »

J’avais laissé plusieurs secondes aux étudiants pour réfléchir à mes paroles, avant de leurs dire d’une voix douce :

« Une fois que c’est fait, vous allez pouvoir lever vos demains pour les mettre à quelques centimètres du poison. Grâce au parchemin, vous n’aurez pas de retour de flamme, si jamais votre chakra est beaucoup trop disparate. »

Mon regard se fit doux et chaleureux, avant de commencer à passer devant chacune des tables pour vérifier ce que faisait les jeunes gens.

« Votre but n’est pas de ressuscité le poisson, mais vous devez réussir à le faire bouger en utilisant uniquement votre chakra médical. Bon courage à tous. »

Naturellement les deux fayots s’empressèrent de répondre à la question, l’un bof et l’autre pile poil juste. Et bé, il n’y avait pas à dire, on s’amusait clairement mieux sur le terrain. Le professeur insista bien sur la bonne réponse d’Inoue pour s’assurer que tout le monde ait entendu. A quoi bon ? Ils avaient tous tort de toute manière.
Puis nous fûmes invités à venir récupérer tour à tour un poisson et un parchemin, et à revenir à notre place afin de nous exercer.

Il fallait songer à quelque chose d’agréable, de positif et heureux tout en manipulant notre chakra, pour en faire un ninjutsu médical. Voyons voir, un souvenir heureux. Mmh, le jour où j’ai pu enfin battre ma sœur aux cartes ? Le jour de retrouvaille après que nos parents eurent disparu des jours durant en mission secrète ? Nous étions toutes petites et pourtant déjà bien assez lucide pour savoir qu’il y avait un problème. C’était d’ailleurs à cette période que j’avais commencé à ne plus respecter la hiérarchie. Car elle n’était pas capable de prendre soin de ses membres, elle ne méritait pas qu’on se sacrifie pour elle. Ça venait très certainement de là, ma nonchalance avec Genkishi, notre Hokage actuel et membre éloigné du clan Hyuga. Plutôt pas mal comme souvenir donc. Ou ce jour de fierté quand Kaede se faisait maltraiter par un de ces abêti d’Akimichi, et que je lui ai bien fais comprendre que personne d’autre que moi n’avait le droit de s’en prendre à ma grande-sœur. Bouboule était repartit dans les jupons de sa mère ! Ahah ! Qu’est-ce qu’on est con quand on est gosse …

Le professeur médecin mima ensuite les gestes à reproduire, les ouvertes à quelques centimètres du poisson, nous assurant que le parchemin était là pour éviter que ça dérape si trop de chakra était envoyé dans cette pauvre créature.

« Votre but n’est pas de ressuscité le poisson, mais vous devez réussir à le faire bouger en utilisant uniquement votre chakra médical. Bon courage à tous. » Termina-t-il.

Bien, à nous deux le truc qui pue. Je plaçai mes mains comme recommandé, le regard fixé sur l’œil vitreux et dénué de vie de l’animal. Ensuite, se concentrer sur quelque chose d’agréable. Je me replongeai dans mes souvenirs d’enfance, préférant finalement fermer les yeux pour éviter toute distraction.
Malheureusement ce qui ne devait pas arriver arriva. Plutôt qu’un chakra doux et réparateur, il sortit de chacune de mes paumes une pointe osseuse acérée qui perça la bête de part en part, traversant même légèrement la table.

« Oups … » Murmurai-je en les rétractant vite fait.

De toute évidence c’était un mauvais souvenir. La bagarre ne s’associe pas bien avec le domaine médical. Quelques temps supplémentaires furent nécessaires mais finalement et à ma propre surprise, les nouvelles plaies béantes du poisson se refermèrent lentement, en douceur. Merde alors j’en étais pratiquement sur le cul. Ça fonctionnait ! Enfin nous étions très loin d’un usage prêt pour le champ de bataille, mais c’était un excellent début.

Une fois que tout le monde a pu obtenir son poisson et son parchemin, j’avais regardé le groupe avec un sourire franc et chaleureux. Une sucette dans la bouche, j’avais donc commencé à déambuler entre les étudiants. Pour commencer, j’avais décidé d’aller voir comme Milly s’en sortait. Alors que j’étais à bonne distance d’elle, je l’avais vu perdre sa concentration et laisser un pique osseux sortir de sa main, avant de transpercer l’animal et entamer un peu la table. Pendant quelques secondes, je regardai la jeune femme, avant de voir qu’elle commençait à s’en sortir un peu mieux. Ses mains s’entourèrent d’une lumière verte, avant que les plaies béantes de l’animal mort ne se referment. Très bien, très bien.

En m’approchant de la jeune femme, je me suis approché de son poisson, avant de le regarder :

« Beau travail, Mademoiselle Kaguya. Maintenant, vous devez continuer à concentrer votre chakra, afin de trouver les nerfs de l’animal. Ils sont actuellement sectionnés, mais si vous réussissez à les remettre en place, vous pourrez le faire bouger »

Après avoir donné la suite des informations, je suis reparti faire le tour des tables, avant de me placer devant Ryuji qui semblait avoir quelque peu de mal à se concentrer.

« Monsieur Sendai. Il est vrai qu’il est compliqué de maintenir sa concentration. C’est pourquoi vous avez le parchemin qui vous aide à éviter les débordements. »

Avec un sourire, je me suis approché de lui, avant de lui dire :

« Je vais vous donner un petit conseil qu’on m’a aussi donné quand j’ai commencé à étudier les techniques médicales. Vous devez totalement oublier où vous êtes. Certaines personnes réussis à se concentrer sur les bonnes choses de leurs vies, mais pour certains, c’est assez compliqué. »

Mon regard droit dans les yeux du jeune homme :

« Fermez les yeux et imaginez-vous dans un endroit qui vous met en sérénité. Une bibliothèque, un champ, un lac… Que sais-je… Vous devez trouver quelque chose qui vous aide à vous recentrer sur vous-même. »

Puis avant de retourner continuer à aller rendre visite à chacun des participants, j’ai murmuré au jeune homme :

« Et ne vous inquiétez pas pour les autres. Certains réussirons, d’autre auront plus de difficulté. Concentrez-vous uniquement sur vous et ainsi, vous allez pouvoir briller ».

Une fois fait, je suis repartie en direction des autres tables.

En écartant les doigts je pouvais voir en direct live les plaies se reboucher, les chairs fusionner à nouveau et les deux cicatrices disparaitre petit à petit. J’étais abasourdi par le phénomène. C’était clairement autre chose que le voir faire par un professionnel. Cette fois-ci c’était de mon fait ! Et c’était incroyable !
L’ombre soudainement de Suku me fit sursauter et briser ma concentration alors qu’il venait me féliciter. Bah voyons, c’était bien la peine après l’humiliation de tout à l’heure … Je ne répondis rien, je ne croisai même pas son regard. Cela ne valait pas la peine de faire comme si de rien n’était, ni de remettre cette divergence d’opinion sur le tapis.

« … vous devez continuer à concentrer votre chakra, afin de trouver les nerfs de l’animal. Ils sont actuellement sectionnés, mais si vous réussissez à les remettre en place, vous pourrez le faire bouger » Dit-il avant de tourner les talons vers une autre table, celle du dernier arrivé et pourtant du plus doué visiblement.

Il avait déjà trouvé son chouchou, tant mieux pour lui. Bon, concentration. Réparer les nerfs sectionnés et réussir à le faire bouger. Plus facile à dire qu’à faire mais jusqu’à maintenant c’était prometteur. Je refermai les yeux et fis de nouveau le vide dans mon esprit pour me focaliser uniquement sur les bons moments. Le chakra d’une couleur légèrement verdâtre afflua à nouveau à travers mes doigts et s’infiltra dans le pauvre poisson décédé.
Il fallut plusieurs secondes pour voir le premier résultat convaincant, un frisson qui pourra la créature jusqu’à la queue, cette dernière se soulevant un court instant de l’établi avant de retomber aussi sec.
On aura beau dire quoi que ce soit, c’était tout de même nettement plus simple de lui briser les arrêtes que les lui ressouder. Mais en fin de compte j’avais fini par y arriver ! Il ne manquera plus qu’à retravailler tout ça dans mon coin, à trouver des astuces, des manières d’aller plus vite et d’être plus efficace, et je pourrais développer mon propre style. Je pourrais alors leur prouver qu’ils se plantent tous comme des bleus. Avec ce genre de savoir, plus personne ne mourra tant que je serais encore debout. Et ce jour-là Suku sera bien obligé de reconnaitre qu’il avait tort. Ses excuses auront alors un délicieux gout, à savourer sans modération.

Alors que je faisais le tour des tables, j’avais vu un très grand nombre d’étudiant travailler et parfois, au prix d’un très long efforts, ils purent tous réussir cette technique qui était assez simple. Une fois avoir fait le tour, je suis retourné à mon bureau, afin de les regarder droit dans les yeux, un sourire aux lèvres.

 « Je vous félicite tous pour avoir réussis à maîtriser cette technique »

Dans un simple regard, j’avais balayé la salle, avant de dire d’une voix douce et chaleureuse :

 « Avant de conclure le cours, j’aimerais vous dire quelques mots »

Prenant une sucette, je l’avais glissé lentement dans ma bouche, afin de calmer mon envie de fumer qui commençait à me tirailler les neurones.

 « Pour ceux qui le désire en savoir plus sur les différents cursus que nous proposons au sein du complexe, je peux vous recevoir dans mon bureau pour en discuter »

Un sourire doux s’étira sur mes yeux :

 « Quant aux autres, j’espère que cette technique pourrait vous être utile, afin de sauver la vie de vos compagnons en cas de besoin »

Serrant mes mains l’un contre l’autre, j’avais souris à ses jeunes gens, avant d’essayer de leurs donner un dernier discours éclairant :

 « Je sais parfaitement que le métier de Médecin ou de ninjas-médecin est très durs, avant de pouvoir pénétrer dans une salle d’opération, il vous faudra plusieurs années d’apprentissages. Pourtant, il n’y a, selon moi, pas de meilleur métier au monde. Les vies que nous sauvons seront toujours gravé dans notre cœur »

Avant de clôturer le cours, j’avais regardé les jeunes gens avant de dire d’une voix douce et calme :

 « Maintenant, je vous remercie pour être venu, vous avez été un groupe très intéressant et aussi très doué. J’espère vous revoir tous très vite. Si personne n’a de question, je vous souhaite maintenant une excellente journée. »