Rang : C Participants : @Oz'i & @Raytoku & @Nara Akito Titre de la mission :Au bord du lac de Nakajima Enoncé : Les abords du Lac de Nakajima à Hi no Kuni sont un cadre de vie idyllique. Nature et calme en sont les principales qualités. La renommé du coin est telle, qu'elle concurrence les plages du Sud du Pays en matière de tourisme. Un hôtelier du Sud, propriétaire de plusieurs hôtels-restaurants sur la côte Sud de Hi, s'est lancé le défi d'ouvrir un nouvel établissement au bord du fameux lac. Le chantier s'est très bien déroulé jusqu'à présent, jusqu'à ce que divers incidents surviennent, retardant ainsi l'ouverture prévue pour l'été. L'argent de l'hôtelier étant en jeu, plus les jours d'été passent, ce dernier a pris la décision de faire appel au service de Konoha pour enquêter sur ces incidents et protéger l'avancement du chantier, qui arrive bientôt en son terme.
Luxe, gastronomie seront au rendez-vous, et vous serez autorisé à profiter des installions disponibles. Mais n'oubliez pas votre mission ! Oz'i sera responsable de cette escouade.
Il devait être pas loin de sept heures du matin, Oz’i s’était réveillé de bonne heure car aujourd’hui il était en charge d’une petite escouade .La veille, il avait reçu un ordre de mission, il devait une nouvelle fois retourner au Lac Nakajima. Par le passé il avait été envoyé là bas pour une histoire d'Hôtel suspect raflant tous les touristes. Cette fois-ci il était question de venir en aide à un hôtelier qui avait quelques soucis avec la construction de son établissement, d'étranges incidents se produisant et ralentissant l’avancement de celui-ci.
Le regard toujours un peu vitreux, le Kinoko sautait de toit en toit en direction des portes du village. Sur le chemin, il sortit son rouleau de mission pour se rappeler les noms de ses futurs partenaires. Un petit sourire en coin s’afficha sur son visage quand il reconnu l’un d’eux, le petit Raytoku était de la partie, c’était un gamin qu’il avait rencontrer il y a quelque jour sur le terrain d’entrainement. Un vrai petit sauvage, mais un battant comme il en avait rarement vu. Le prénom de son autre partenaire ne lui disait rien, par contre il reconnu son nom, ohoh , un Nara … Oz’i avait déjà fait l'expérience de travailler en tandem avec un Nara. D’ailleurs l’un d’eux était même devenu son meilleur ami ...Enfin… C’est ce que le Kinoko pensait, en réalité Sanzo ne pouvait pas le piffrer.
Arrivé aux portes du village, Oz’i s'arrêta, montrant aux gardes son rouleau de mission et remplissant un papier pour justifier sa sortie. Il se cala contre un arbre non loin, attendant patiemment l'arrivée de ses partenaires de mission. En attendant il sortit sa pipe et tout le nécessaire pour pouvoir fumer . La pipe au bec il tirait de grosse bouffée, repensant à la mission qu’il avait déjà mener à bien au Lac Nakajima. Cette mission avait été horriblement longue … Son partenaire avait été exécrable et n’en faisait qu'à sa tête, en plus de ne pas se soucier de la mission. Le Kinoko croisait les doigts pour que cette situation ne se reproduise pas avec ses nouveaux partenaires. Mais il y avait peut de risque, il connaissait déjà l’un d’entre eux et les Nara était connu pour être droit dans leurs chaussures .
Se grattant l’arrière de la tête, Oz’i se parla à lui même:
« Bon bon bon … J’espère qu’ils vont bientôt arriver, je commence à prendre racine ici . »
Hier, on était venu voir le gamin dans sa petite baraque de fortune afin de lui annoncer qu'il partirait en mission le lendemain à l'aube. Comme d'habitude, l'émissaire, sachant très bien qu'il ne savait pas du tout lire, lui récita l'ordre de mission. De ce qu'il comprenait, il fallait protéger un chantier de diverses "attaques" possible aux abords du Lac de Nakajima. Boarf, il ne savait même pas où ça se trouvait.
Dans cette mission, ils étaient trois. Trois genins, mais l'un d'entre eux était le chef d'escouade. Il aurait aimé que ce soit lui, mais il s'avérait qu'il s'agissait d'un garçon qu'il connaissait assez bien, un homme qui l'avait terrassé assez facilement. Et désormais, Raytoku lui vouait une certaine fidélité inconditionnelle... jusqu'à ce qu'il parvienne à le terrasser. Cela en était une toute autre histoire, quand même.
Le sommeil ne tarda pas à arriver après sa journée d'entraînement intensive. Devenir plus fort pour concurrencer Oz'i et Shizue, tel était devenu ses objectifs désormais. Les surpasser, leur montrer qu'il n'était pas un moins que rien n'ayant que de la parlotte.
A l'aube, le shinobi konohajin s'équipa de son kimono orangé et de sa ceinture noire puis se rendit aux portes du village. Le troisième larron était un Nara. Il en avait déjà rencontré un, mais n'avait pas d'avis du tout sur ce clan. Il voulait voir si ce Nara Akito était une personne forte, peut-être pas.
- Tu t'parles tout seul ? T'es débile ?
Même s'il lui vouait une certaine admiration, Raytoku restait Raytoku. Il soupira, puis porta ses mains derrière l'arrière de sa tête.
- On attend plus qu'l'autre ? J'vais pouvoir m'battre, t'penses ?
Un peu attardé, Raytoku ne pensait évidemment qu'à la bastonnade.
- J'suis pas doué pour les enquêtes, les questions et tout. J'préfère m'battre.
Akito arriva calmement sur les lieux. Les plus minutieux lui reprocheraient sans doute ses dix-neuf secondes de retard. Près des portes du village, il n'aperçut que deux silhouettes masculines. Au regard de l'heure et du lieu de rendez-vous, Akito s'apprêtait à enfoncer deux portes ouvertes.
« Bonjour à vous. Au risque de vous déranger à tort, j'ose présumer que vous êtes Oz'i et Raytoku ? Auquel cas, vous aurez déduit que je suis Akito du clan Nara. »
Cette évidence délibérée lui ôterait tout doute quant à l'idée de s'être trompé ou encore celle d'une simple mais surprenante coïncidence. Il était vêtu de la tenue régulière des forces de Konoha, mais pouvait également revêtir son kimono en cas de besoin de passer pour des vagabonds. Une fois le trajet entamé, il prit hasardeusement la parole.
« Heu... Je me disais que nous pourrions nous briefer sur nos capacités respectives, au regard de la mission... »
Akito hésitait à prendre davantage la parole. Sa mission précédente était avec sa très chère Sayuri dans le rôle de meneuse, il n'avait donc aucune gêne à ressentir. De plus, il connaissait déjà Inoue et avait donc pu s'adapter sans trop d'embarras. En revanche, cette fois, il se trouvait avec deux illustres inconnus face auxquels il ne savait pas comment réagir. L'enfant prépubère était a priori puissant et doté d'un caractère bien trempé au vu de son assignation avec eux. Quant au dénommé Oz'i, le Nara peinait à le cerner davantage. Il allait attentivement écouter et observer dans ce but.
« ...Pour ma part, je me débrouille au katana mais je peux également compter sur la manipulation des ombres, selon les besoins. Je ne suis toutefois qu'un faible Genin, je risque donc d'être plus utile sur la phase de renseignement et d'enquête qu'au moment de déployer notre puissance. J'espère que cela ne vous dérangera pas. »
Akito se voulait coopératif au possible. Dans un village jugé peu accueillant par un clan peu avenant, il devait mettre à profit le respect qui lui avait été inculqué en vue du bon déroulement de cette mission. Peut-être cela le disposerait-il à bien s'entendre avec eux, et s'intéresser à ces êtres humains au-delà du cadre de la mission.
« Par ailleurs, savons-nous quoi que ce soit sur la nature des incidents mentionnés ? »
Un sourire apparut sur le visage de Oz’i, quant il vit arriver le jeune Raytoku. Comme d’habitude, celui-ci ne mâchait pas ses mots et se montrait toujours aussi irrespectueux envers ses aînés. En s’approchant de lui, toujours avec son étrange sourir, le Kinoko leva la main et mis un petit taquin au gamin.
« Je t’ai déjà dit de parler correctement à tes aînés ! Tu veux une autre leçon gamin ? Tu vas peut-être pouvoir te défouler un peu, mais uniquement si je t’en donne l’ordre , compris ? Ah oui,j’allais oublier... maintenant tu dois m'appeler “ senpai “ héhé ! »
Vu de l’extérieur, Oz’i devait sembler dur voir désagréable avec le petit, ce n’était pourtant pas le cas.Le gamin et lui avait un petit passif, et le Kinoko l’avait en quelque sorte pris sous son aile, sans que le gamin lui demande quoi que ce soit d’ailleurs. Peut-être voulait-il absolument être appelée “ senpai “ et un beau jour “ sensei “. Il commençait déjà à tâter le terrain, en cherchant des gamins prometteurs qu’il aiderait à devenir des ninjas dignes de ce nom.
« Oui je sais bien que parler et enquêter c’est pas ton fort, pourtant il va bien falloir que tu commences à combler tes lacunes, t’es un shinobi de Konoha ! Si tu veux avoir accès à de meilleures missions , celle ou tu auras le droit de jouer des poings et d'éclater les vilains , il faut que tu sois capable de mener à bien une enquête. »
Le Kinoko essayait de la jouer fine, histoire de pousser Raytoku à faire quelque chose qu’il n’aime pas. L’idée de lui faire miroiter des bagarres épiques s’il arrivait à mener à bien des enquêtes, n’était pas une si mauvaise idée, surtout avec lui. Car oui, le petit bonhomme était du genre crédule. Un désavantage face à l’ennemie , mais une aubaine en tant que sensei.
Il ne fallut pas bien longtemps pour que le dernier membre du groupe arrive, en retard, un signe souvent distinctif chez les membres de son clan. Il faut dire qu’ils étaient du genre à ne pas se presser. Oz’i avait déjà eu affaire à des membres du clan Nara, plus précisément il avait déjà fait équipe avec l’un d’eux. C’était un gros rabas joie, beaucoup trop sérieux, mais aussi son meilleur ami , ou pas … Il espérait néanmoins que celui-ci se montre un peu plus cool.
« Non, désolé, nous ne sommes pas Oz’i et comment tu dis , Rayzaku ? Tu fais erreur , peut être qu'en cherchant un peu plus loin tu les trouveras. »
Voilà le retour du Oz’i que tout le monde connaît, le Kinoko taquin qui n’hésite pas à faire des blagues quand le moment ne s’y prête pas. L'hurluberlu essayait de voir jusqu'où la comédie pourrait aller, mais c'était sans compter sur la perspicacité Nara. Le garçon qui se nommait Akito compris très vite, trop vite, déçu, le Kinoko abandonna sa blague et reprit son rôle de chef d’équipe instantanément. A croire qu’il avait plusieurs personnalités …
Le petit groupe de Konohajin formé, ils partirent en direction du village Nakajima. Qui était un lieu franchement paradisiaque, les bâtiments étaient en bois ou presque. L’eau du llac au milieu du village était si claire que l’on pouvait clairement voir les différentes espèces de poissons présent dans celui-ci.
Sur le chemin, le Nara se mit à parler, beaucoup, ce qui fit sourire Oz’i. Car Akito se montrait bien plus bavard que Sanzo, son ancien partenaire Nara. A bien y regarder, celui-ci était clairement très différent de son ami dont-il n’avait plus de nouvelle d'ailleurs, c’est à ce demander pourquoi. Avec son sourire toujours vissé sur son visage, le Kinoko lui répondit calmement tout en continuant de marcher:
« C’est vrai que j’en ai oublié les présentations, Je suis Oz’i Le Magnifique, le génialissime ! Krrr Krrr ! Je suis capable de manipuler les champignons, les spores, ce genre de chose. Pour ce qui est des talents du gamin, je le laisse te répondre. D'ailleurs ne fait pas attention s’il se montre grossier, c’est un petit sauvageon haha . »
Oz’i laissa le petit se présenter à son tour comme il se doit, avant de finalement reprendre la parole .
« On dirait que toi et Raytoku vous vous complétez . Il est clairement nul pour ce qui est d’aller à la pêche aux infos, mais niveau castagne il rigole pas . Néanmoins j’aimerais que tu lui montres comment on fait, tu sembles en avoir dans la caboche, apprends lui à utiliser sa matière grise plutôt que ces poings, et lui pourra très certainement t’enseigner à distribuer des mandales haha. »
Oz’i s’enfonça dans la forêt et entraîna les autres à sauter d’arbre en arbres, toujours en direction de Nakajima. Il y était déjà allé plusieurs fois, il savait comment réduir le trajet de moitié en coupant par la forêt. Toujours en se déplaçant, le Nara posa une question intéressante, Oz’i lui répondit du tac au tac:
« Malheureusement nous ne savons rien sur la nature de ces incidents, même si on peut facilement supputer qu’il s’agit d’acte criminel, quoi qu’un fantôme pourrait tout aussi bien hanter les lieux haha ! Personnellement je pencherais pour les concurrents, qui n'apprécient peut être que moyennement l'arrivée d’une concurrence de luxe. Enfin… On verra bien sur place, par ailleurs, nous devons nous comporter comme de dignes représentants de Konoha… On est d’accord gamin ? »
Dit-il en fixant Raytoku, un petit sourire en coin.
Le gamin regardait Oz'i. Il soupirait déjà d'être avec celui qui l'avait battu à plate-couture, même s'il fallait avouer, ses stratégies étaient douteuses et peu loyales. Ca l'avait pris au dépourvu, mais s'il recommençait leur combat, Raytoku allait agir différemment. Evidemment, il était toujours vulgaire mais ce n'était pas vraiment de sa faute lorsque l'on avait pas reçut d'éducation à proprement parler.
Il lui faisait même part de ses faiblesses dans le type d'enquête, qu'il préférait se battre. C'était là où il était le plus fort. Mais, Oz'i semblait ne pas le voir de cet œil là et ça embêtait pas mal le konohajin. Mener à bien cette mission et cette enquête pour pouvoir obtenir des missions plus importantes et castagner de plus puissants personnages, c'était intéressant quand même.
- J't'appelerai Oz'i, l'Péteur. Ouais, mais j'suis nul et j'sais pas comment m'y prendre moi!
Le Péteur faisait évidemment référence à la technique efficace de flatulences qu'il avait élaboré. Le Pet Kinoko. Et puis, il comprenait quand même l'histoire de la mission, de l'enquête, c'était juste qu'il savait pas comment faire. Poser des questions, il était juste... nul.
L'autre arrivait. Nara Akito et Oz'i tentait une blague. Qui ne marchait pas du tout. Il était plus doué pour l'enquête que pour le reste. Tout le contraire de Raytoku.
- J'suis Raytoku et j'suis plus doué pour m'battre. Au corps-à-corps, uniquement.
Voilà tout qui correspondait pour le konohajin, y'avait rien à dire de plus à son sujet.
- J'ai pas b'soin qu'on m'aide, j'vais l'faire tout seul! Toujours mieux apprendre que par soi-même, ou un truc comme ça.
Ouais, les expressions aussi, il n'était pas doué. Le genin regardait Oz'i.
- J'représente bien l'village moi quand j'vais tous les pulvériser! On va commencer par quoi sinon ?
Parce que là... Il pourrait pas se battre contre n'importe qui.
L'aîné nia la déduction d'Akito sur le ton de l'humour. Avec un peu plus d'insistance, Akito l'aurait pris au sérieux. Peu lui importait : il voulait surtout réussir cette mission comme il se doit.
Sur le chemin, il se présenta en tant qu'Oz'i à travers une formulation fort excentrique, puis ajouta qu'il maîtrisait les champignons et les spores. Le jeune homme avait vaguement entendu parler d'un clan disposant de telles capacités mais n'aurait jamais cru en voir un véritable détenteur un jour. Le concept de champignon ninja lui était suffisamment étranger pour qu'il en soit impressionné. Même en pressentant qu'Oz'i se révélerait bien plus puissant que l'enfant et lui, Akito n'aurait pas deviné qu'il disposerait en plus d'un pouvoir foncièrement redoutable. Il était à la fois curieux et légèrement inquiet de connaître l'étendue des effets possiblement produits par les spores. Les arts du monde shinobi étaient si riches et fascinants que s'il n'y avait pas été introduit par le massacre de son clan, il aurait sans doute pris le plus grand des plaisirs à se renseigner davantage.
Le petit Raytoku se présenta alors comme un être effectivement complémentaire au jeune homme. En vérité, Akito s'entraînait régulièrement au katana et n'aurait pas eu peur de perdre contre le garçon. Il s'attendait simplement à être le plus faible du groupe, alors qu'il avait finalement un niveau similaire à son cadet. Malgré tout, son éventail offensif risquait de se révéler limité en fonction des ennemis rencontrés, là où Raytoku était sans doute purement concentré sur l'attaque.
« Enchanté. »
Oz'i en profita pour suggérer à Akito de montrer l'exemple à son cadet sur le plan cérébral, malgré la réticence de ce dernier.
« On est jamais mieux servi que par soi-même, tu veux dire ? Certes, mais encore faut-il savoir quoi se servir. »
Akito, au regard de sa précédente mission, craignit presque de se sentir inutile. En effet, il devenait le soutien offensif qu'il était censé représenter, là où il incarna précédemment le fer de lance de son trio. Peut-être cette escapade lui inspirerait-il un panel offensif plus développé ? Il lui tardait d'en découvrir plus pour devenir véritablement utile au-delà de son aptitude héréditaire. Il écouta en parallèle la réponse d'Oz'i avec intérêt.
« En effet. Outre cela, un établissement luxueux peut également attirer les malfrats en tout genre. Ce serait une cible facile de leur point de vue, en ce qu'il est littéralement sans défense... Pour l'instant. »
Il n'ignora pas la manifestation de fougue du petit Raytoku. Il n'avait pas l'air d'être un enfant très bien éduqué ni entouré au quotidien. N'avait-il plus de figure parentale, lui non plus ? Quoiqu'Akito avait encore Sayuri, même s'il n'y voyait pas une mère à proprement parler. Il s'adressa à Oz'i tout en répondant à Raytoku.
« Puis-je suggérer de débuter par le renseignement ? En apprenant la nature des crimes commis, nous aurions plus de pistes dans les environs pour identifier les coupables... Et mieux les pulvériser. »
Si cela paraissait sans doute évident pour Oz'i, Akito cherchait à clarifier cela pour leur coéquipier. Loin de lui l'idée de sous-estimer cette graine de guerrier : il n'avait pas été assigné avec eux pour rien ! Il se sentait plutôt curieux de découvrir sa force concrète. Les Nara font habituellement preuve de flegme, mais celui-là avait encore trop de notions à découvrir et apprendre pour se permettre de déjà tout comprendre. Il contemplait également leur environnement, lui qui n'avait pas l'habitude de s'aventurer dans le pays.
Dans le cas où les tâches se diviseraient, Akito pensait savoir quoi faire. Il se disait qu'après avoir interrogé les travailleurs sur le chantier, il pourrait ensuite chercher les autorités locales... Voire trouver et neutraliser un ou deux malfrats passant dans les parages et qui aurait PAR HASARD des idées sur la question. Qui sait, peut-être tomberait-il même sur un petit groupe local ? Cela rapprocherait progressivement le groupe des coupables, qu'ils soient liés à la concurrence ou non.
Le trajet jusqu'à Nakajima était tranquille, il faut dire que les bandits de grand chemin préféraient attaquer les axes principaux, rarement en pleine forêt perdu au milieu de nul part. Les animaux sauvages semblaient aussi faire la grasse mat’, ce qui était une très bonne nouvelle, tomber sur un ours qui a les crocs, même pour à Shinobi cela restait une épreuve. Le groupe de Konohajin continuait tranquillement leurs route à travers la forêt, ils se déplaçaient à vitesse ninja, sautant d’arbre en arbre. Ce trajet leur permettaient de discuter, de faire plus ample connaissance.
Le jeune Raytoku restait le moins loquace du groupe, ce qui n’était guère étonnant. Celui-ci préférant l’action aux mots. Le Nara par contre, il semblait avoir la langue bien pendu et plutôt bien aiguisé. Il semblait aussi avoir sa petite idée, sur ce qui se passait sur le chantier de cet établissement de luxe. Rien d’étonnant, les Nara font rarement des idiots finis. Leur esprit est souvent très aiguisé, et leurs raisonnement souvent très juste. Pour cette mission, peut-être que Oz’i allait pouvoir se reposer un peu sur ces deux camarades, l’un semblait avoir de la jugeote et l’autre avait les bras et l’instinct qu’il faut, tous deux pourraient certainement mener à bien cette mission sans l’aide du Kinoko. Un petit sourire en coin, celui-ci se voyait allongé dans un transate de ce fameux établissement de luxe, pendant que les deux faisaient le sale boulot. Malheureusement, il fut sorti de ses rêveries par le jeune Nara. Commencer par les renseignements ? Heu… Une évidence, finalement peut être qu’il l’avait surestimé. Malgré tout il acquiesça:
« Oui, nous commencerons par la pêche aux infos. On commencera par les personnes en charge du chantier, puis les employés, sans oublier le personnel de l'hôtel. Si cela ne donne aucune piste, on ira taper à la porte de la concurrence, et on ira aussi faire un tour dans le voisinage pour connaître les on dit. »
Le chemin jusqu’au village avec le lac le plus connu de Hi no Kuni, n’était plus très loin. On pouvait voir dans le paysage quelque changement de couleur, le bois était de plus en plus présent, la verdure de plus en plus dense et foncés. Ils étaient sur le bon chemin.
« Vous avez des questions de dernière minute ? Car on est bientôt arrivé. »
Enquêter, poser des questions, savoir qui avait fait quoi, ça n'intéressait clairement pas Raytoku. Lui, ce qu'il aimait, c'était simplement de se battre après tout mais apparemment, cela n'était pas suffisant pour celui qui s'avérait être son mentor. L'histoire, il ne la connaissait pas, mais il allait tenter de faire du mieux qu'il pouvait. Alors qu'ils étaient en chemin pour se rendre jusqu'à Nakajima, le trio konohajin se devait de mettre une stratégie d'attaque. Raytoku n'allait pas pouvoir éclater des méchants aussi facilement qu'il ne l'avait pensé.
- Euh ouais, c'ça.
Mieux servi que par soi-même. C'était exactement ça, finalement. Il allait tenter de se débrouiller pour être une plus-value pour son groupe et pas un poids mort. Raytoku devait faire ses preuves. Comme tout un chacun.
Les deux l'avait déjà établie, la stratégie. Interroger. Oz'i proposait d'enquêter du côté des ouvriers, puis du personnel et enfin de la concurrence. Mouais. Il suivrait les indications comme annoncé.
- Nan, c'parti.
Le paysage changeait du tout au tout. C'en était clairement magnifique. Le Lac était fantastique et ne donnait que l'envie d'y plonger pour le genin konohajin, cependant la mission était plus importante après tout. Il regarda Oz'i.
- On s'sépare ou on reste groupé ?
Finalement, Raytoku appréhendait un peu la suite des opérations. Se retrouver seul lui posait problème dans le sens où il ne saurait pas vers quoi tourner ses questions. Alors, il préférait accompagner un des deux s'ils se séparaient pour savoir vers quoi pourrait tourner les questions.
- Genre, faut d'mander s'ils ont vu que'q'chose d'pas normal ? S'ils avaient envie d's'attaquer au chantier ? J'sais pas trop hein.
Raytoku porta ses mains derrière sa tête toujours en avançant et découvrant la beauté des lieux. Il n'avait jamais vu si beau.
Akito se sentit partagé entre l'émerveillement envers la beauté des lieux et la concentration nécessaire à sa mission. Oz'i fut visiblement rappelé au village, ou dut en tout cas quitter la mission pour des raisons qui échappèrent à ses deux cadets. Akito prit alors le relais en espérant garder une vague crédibilité auprès du garçon turbulent. Il n'avait jamais pris en charge ses cadets au sein du clan, notamment parce que l'ensemble des Nara demeurait sage quoi qu'il arrive. Il tenta de s'inspirer maladroitement de la décontraction de Sayuri - une Nara qu'il considérait comme une grande sœur pour s'être en partie occupée de lui après le massacre du clan.
« Bon, bah faut croire qu'on va devoir faire sans. Ça se corse, restons donc groupés. Comme on est jamais à l'abri d'un combat, je te le dis dès maintenant : je me chargerai de te couvrir, vu que t'as l'air purement orienté sur l'attaque. Faudra juste que tu restes un minimum à ma portée. »
L'inspiration n'avait pas grand-chose de flagrant, mais Akito espérait motiver le garçon par cette annonce : il serait peut-être plus coopératif s'il savait qu'il pourrait vraiment se faire plaisir en combat. Par extension, le jeune homme se rassura à l'idée de pouvoir être utile. S'il possédait lui-même une démarche très offensive en combat, il demeurait efficace en soutien grâce à la manipulation des ombres et comprendrait d'autant mieux les raisonnements offensifs de Raytoku par sa propre expérience, si modeste soit-elle. Akito apprécia par ailleurs les interrogations de celui-ci, qui avait conscience de ses défauts et faisait l'effort de chercher à comprendre comment y remédier.
« Tout à fait. Le but des questions, c'est de pouvoir comprendre ce qui s'est passé et pourquoi. En l'occurrence, ça sert à localiser et identifier les ennemis, pour mieux les cerner et donc les vaincre plus facilement. »
Akito marqua une pause afin de ne pas perdre son petit interlocuteur. À sa connaissance, seul un Nara aurait pu digérer un monologue plus long sans s'ennuyer ou perdre le fil. Il en profita pour rester orienté sur l'angle du combat afin de vulgariser le plus adroitement possible l'intérêt des enquêtes pour son cadet.
« Ne t'en fais pas si tu aimes les défis : même un ennemi que tu comprends n'est jamais vaincu d'avance. Là, ça va surtout nous servir à ne pas crever direct et faire notre devoir correctement. T'avoueras que c'est quand même mieux de rester en vie si on veut devenir plus fort. »
Conformément aux dernières consignes de son supérieur, Akito se dirigea en premier lieu vers le responsable en chef du chantier, après qu'un ouvrier le lui a indiqué. Sur le trajet, il précisa un dernier détail à Raytoku.
« Observe bien : la difficulté des enquêtes, c'est qu'on peut pas avoir toutes les réponses par des questions directes. Pour diverses raisons, les gens veulent pas forcément tout dire tout de suite. C'est comme un combat verbal avec un adversaire invisible, et des indices pour deviner sa position. Là c'est officiel, alors on peut commencer de façon relativement frontale. »
Sceptique face à sa propre analogie guerrière, Akito maintint son jeu de confiance en lui pour préserver le moral de son coéquipier. Si peu expérimenté fut-il, il savait pertinemment que le moral des troupes demeurait primordial.
« Salutations. Nous sommes des shinobis envoyés par Konoha pour donner suite à un problème signalé sur ces travaux. Nous avons cru comprendre que vous aviez subi plusieurs incidents suspects dernièrement. Pourriez-vous nous en dire davantage ? »
Akito prit une décision risquée : dévoiler son jeu au chef de chantier, qui pouvait toujours se révéler suspect pour une quelconque raison. Cela dit, il comptait sur sa capacité d'analyse - bien qu'il craignait de la surestimer - pour décrypter la réaction et la réponse de son interlocuteur, afin de déceler de potentiels éléments supplémentaires outre le contenu brut de sa déclaration.
Oz'i fut rappelé rapidement par le village de la Feuille, ne cherchant pas vraiment à comprendre ce qu'il se passait là, Raytoku haussa simplement les épaules. Le jeune konohajin allait continuer cette mission quoiqu'il lui en coûtait. Le vert n'était pas qu'un simple genin, il était un véritable guerrier. Alors que le gamin avait demandé ce qu'il allait se passer, s'ils devaient rester groupés ou séparés, le manipulateur d'Ombres prit alors la parole. Akito préférait rester grouper, ne sachant pas ce qui allait se passer par la suite. Akito lui expliqua qu'en cas de combat, il se contenterait de le couvrir. Raytoku hocha vivement la tête, sachant parfaitement qu'il était doué pour ça.
- Ouais! Moi, j'suis un pur combattant d'corps-à-corps, t'sais, j'maîtrise les portes célestes. Genre, j'ouvre d'trucs dans mon corps et BIM. J'd'viens grave fort, t'vois l'truc ?
Lui disait-il, souriant. Toutefois, Raytoku se doutait bien qu'il n'y aurait pas que des combats malheureusement… Il fallait savoir que le jeune konohajin n'était pas très doué pour les interrogations, ne savait pas comment porter les questions à poser. Néanmoins, le bambin au kimono orange avait compris que c'était un point qu'il devait travailler. Et, il essayait vraiment.
En tout cas, le Nara se montrait très pédagogue en lui expliquant que le but était de savoir ce qu'il s'était passé et le comment du pourquoi, tout en permettant d'identifier les ennemis. Il hocha vivement la tête.
- Ouais, c'sûr! J'veux pas mourir! Mais, j'compte pas mourir, j'vais devenir l'plus fort et j'vais défoncer le Hokage!
C'était son objectif. Raytoku avait très vite compris que le plus fort du village était le Hokage, c'était son adversaire. Il n'avait pas pour autant l'objectif d'être Hokage, non, il voulait juste être le plus fort. Bon, le jeune garçon ne comprenait pas tout ce qu'il disait mais ouais, un combat invisible, des joutes verbales. Ce n'était pas du tout son genre.
- Merde! J'sais pas trop parler moi... Enfin, j'veux dire que j'sais pas ce qu'j'dois dire! J'parle plus facilement avec mes poings!
Il leva ses bras, fit semblant de frapper dans le vide. Alors qu'ils arrivaient encore, Raytoku prit le soin de se positionner derrière son partenaire et d'observer comment il s'y prenait. Le chef de chantier était un peu bedonnant. Raytoku le regarda longuement.
- Oh oui, exactement. Il y a eu beaucoup d'agressions de mes hommes, des dégradations. Nous devions ouvrir tout récemment, mais impossible avec tout ces obstacles. - Mais, vous avez pas de doutes ? - Il y a d'autres complexes....
Mettre la faute sur la rivalité, forcément, mais Raytoku n'était pas assez intelligent pour comprendre cela.
La bonne volonté du garçon surprit Akito de plus belle : il se serait attendu à un garnement mal élevé doté d'un lourd passé. Finalement, Raytoku cherchait à faire du mieux qu'il put avec ses capacités et son potentiel. Akito écarquilla les yeux lorsqu'il entendit son cadet évoquer les Portes Célestes. Ce que le garçon appelait simplement du pur corps-à-corps durant le trajet était en réalité une aptitude des plus difficiles à maîtriser. Il allait de soi qu'il ne pouvait pas ouvrir toutes les portes, mais il demeurait impressionnant qu'il puisse déjà en ouvrir à son jeune âge.
« Je vois très bien, en effet... Voilà qui est impressionnant. »
Estomaqué, Akito ne savait guère quoi rajouter à cela et préféra se taire à ce sujet. Son interlocuteur fit preuve d'une écoute fort surprenante et d'autant plus pratique même s'il se sentait dépassé par les notions abstraites qu'abordait Akito. Pour la première fois, un être humain hors du clan Nara parvint à arracher un faible rire à Akito : Raytoku lui expliquant qu'il parlait mieux avec ses poings dans un tel contexte.
« J'avais compris, t'inquiète. »
S'ensuivit alors le début de l'entrevue avec le responsable en chef du chantier. Bedonnant et inquiet, celui-ci se révéla effectivement des plus préoccupés par l'affaire.
« Que pouvez-vous nous dire sur la concurrence ? Est-il commun de saboter les autres complexes ? Qu'auraient-ils contre le vôtre en particulier, alors qu'il me semble plus éloigné des autres ? »
« C'est courant dans cette région, oui, mais là c'est de l'acharnement ! Cette enseigne sera certes la principale de la province, isolée des autres, mais elle a donc tout pour prospérer. C'est un emplacement qui était convoité et sur lequel de nombreux complexes rivaux ont été devancés par notre client. »
« Je vois... Ce sont donc nos principaux suspects dans l'immédiat, en effet. Auriez-vous eu vent de quelconques objets perdus ou trouvés ? »
« Pas que je sache, il s'agissait surtout de simples sabotages. Ce sont jamais les mêmes qui nous attaquent ! Mais vous pouvez toujours demander à mes employés, ils ont peut-être quelques réponses à vous fournir sans avoir jugé ça important sur le moment. »
Akito fut toutefois curieux de connaître la perception du client par le chef de chantier avant de se diriger ailleurs.
« Très bien... Une dernière chose : que savez-vous de votre client ? Est-il particulièrement reconnu dans le milieu ? S'est-il fait spécialement remarquer d'une quelconque façon ? Il semble résistant pour un simple acteur du milieu ciblé par autant d'infractions. »
« Eh bien... Monsieur n'est pas né de la dernière pluie et a su se forger un nom dans cette région récemment. Ce complexe est son nouveau et principal projet entrepreneurial. Il ignore complètement la concurrence et ne cherche pas les ennuis : il estime n'avoir besoin que de son talent pour réussir. »
« Très bien, merci à vous. Nous reviendrons vers vous en cas de besoin. Merci beaucoup et bonne journée ! »
S'éloignant de son interlocuteur, Akito établit une première synthèse de ce bref échange.
« Le chef de chantier déclare que les sabotages sont courants dans cette région au sein de cette profession. Notre client commun ne semble pas disposé à jouer à cela, ne serait-ce que par ego. Il y a donc déjà peu de chances que ces incidents résultent d'une vengeance. Si cette attaque est belle et bien personnelle, cela expliquerait la suspicion d'une jalousie des concurrents. »
Il marqua toutefois une pause.
« Il a également précisé que les attaquants n'étaient jamais les mêmes. Il me semble très probable que le coupable ait employé ses sbires dans des costumes différents pour tromper cette potentielle régularité et ne pas se faire bêtement identifier. Cela dit, je doute fort qu'il soit le seul à faire cela, car les attaques sont bien trop fréquentes : un tel acharnement, pour reprendre le mot du chef de chantier, n'a rien d'ordinaire... Même pour la principale enseigne d'une province. De plus, un si beau lac ne peut pas intéresser qu'un seul des concurrents. »
Akito veillait toutefois à ne pas tirer de conclusions hâtives, observant en parallèle les employés pour savoir lequel il pourrait interroger ensuite. Il demeurait également à l'écoute de Raytoku si besoin.
« Et encore, rien ne nous confirme qu'il s'agisse des concurrents. Une quelconque organisation criminelle de bas étage pourrait également semer ce doute pour agir en toute tranquillité. »
Akito manqua de se perdre dans ses pensées à voix haute mais se reconcentra de justesse sur la réalité et l'éventuelle réaction de son cadet. Il manquait un grand nombre d'informations à obtenir et il restait de nombreuses personnes à interroger.
Le travail portait forcément son prix avec le temps. Raytoku avait travaillé tellement dur qu'il en avait développé des capacités insoupçonnées, sans la rencontre de Shizue, il n'aurait jamais su le nom de cette capacité qu'il avait réussi à trouver, enfoui en lui. Mais, le gamin au kimono orangé s'était toujours entraîné depuis sa naissance, même lorsqu'il avait été élevé par les moines hijins. Peu lui avait importé, son envie de devenir plus fort avait toujours pris le dessus sur autre chose. Il n'avait aucun autre intérêt très clairement.
Après lui avoir fait comprendre qu'il parlait mieux avec ses poings que la parole, les deux konohajins étaient arrivés à destination et rencontraient alors le chef du chantier. C'était assez impressionnant ce qu'il se construisait derrière cet homme.
Akito prit la relève des interrogations auprès du responsable des travaux, lui demandant ce qu'il pouvait être dit sur la concurrence et s'il s'agissait de pratique commune quant au fait de saboter les autres complexes vacanciers. Visiblement, l'emplacement de ce tout nouvel établissement était convoité et les r rivaux se montraient alors jaloux par rapport à cela. Après que les réponses fussent obtenues, le duo konohajin s'écarta pour pouvoir parler entre eux, sans oreilles indiscrètes.
- Oui, j'pense bien qu'c'soit de la jalousie! C'commun à tous! Même moi, j'suis jaloux des gens qui sont plus forts!
Se permit-il de rétorquer. Malgré tout, il ne faisait pas de coup bas, non. Raytoku était le genre à s'entraîner deux fois plus pour surpasser ce genre de personne qu'il jalousait alors. Haussement d'épaules de la part du tout jeune genin, il se permit alors de demander.
- Et s'il ne s'agissait que d'une seule et même personne, mais qu'genre, il r'crute des mercenaires ?
Parce que, ça se se faisait. Raytoku l'avait déjà clairement vu à l'œuvre. Il haussa les épaules quant à l'idée qu'une organisation criminelle puisse être à l'oeuvre dans cette histoire.
- Bah, ça l'servirait à quoi tout ça ?
Qu'il demanda alors. Il finit par regarder autour de lui, constatant la présence de plusieurs personnes les observant, probablement des employés sur le chantier.
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