L’après-midi était déjà bien avancée quand enfin plusieurs shinobis sortirent du sous-bois, s’avançant tranquillement jusqu’aux portes du village. Une escouade de Konohajins les avait accueilli à la frontière et les avait mené jusqu’ici comme convenu. Rien d’inhabituel, aucun indice supplémentaire quant à une attaque de leur part. Logique en même temps. Il avait beau être à cheval sur les dangers menaçant le village, il avait bien conscience que dans ce cas précis, un tel sommet ne serait pas initiateur de conflits entre les trois villages. Non, sa véritable inquiétude provenait des invités non conviés qui pourraient vouloir s’inviter à la fête.
Koto Toshinori
Jônin d’élite et garde personnel du Shodaime Hokage, Toshinori a été chargé de l’accueil et de la supervision de la délégation Sunajine.
- Bienvenue Kazekage-sama, Koto Toshinori, Jônin de Konoha. L’Hokage m’a mandé ici afin d’accueillir votre délégation comme il se doit.
Un sourire sur son visage alors qu’il comptait mentalement le nombre de Sunajins afin d’évaluer les forces composant l’escorte à même de causer plus de soucis que les participants, Toshinori présenta le poste de garde à l’entrée du village.
- Je vous laisse enjoindre vos hommes à se présenter au poste. Pour votre escorte afin de s’assurer que nos hommes ne les considèrent pas comme invités indésirables, et pour les participants afin qu’ils reçoivent leur convocation ainsi que toute autre indication additionnelle.
L’escorte se mettant en branle et les Konohajins devant la caserne s’activant alors que les villageois regardaient ces nouveaux arrivants d’un œil intrigué, Toshinori en profita pour conclure sa présentation.
- Pour votre information la première épreuve devrait débuter dans quatre jours, le temps pour Kumo de nous rejoindre et de s’assurer que chaque participant soit au maximum de ses capacités. Quant à l’autre objet de votre invitation, Maître Hokage vous recevra quand notre dernière convive arrivera. D’ici là nous avons mis à votre disposition une auberge à l’ouest de notre quartier commercial. La réception s’assurera que vous ne manquiez de rien. Vous et vos hommes êtes bien sûrs libres de vous déplacer dans le village comme il vous entend à l’exception du quartier militaire autour du Palais du Hokage que nous pouvons apercevoir d’ici. Sous notre œil attentif bien sûr.
Fit-il avec un sourire. Répondant aux questions si besoin et attendant que chaque participant ait terminé de se présenter il les guida à leur auberge située entre la librairie et l’onsen du village. En espérant que tout se passerait bien.
Spoiler:
Avis aux Sunajins : Bienvenue à Konoha ! Quelques règles hRP dont vos personnages ont conscience iRP suite au passage à la caserne :
0/ Vous devez absolument poster votre arrivée aux portes à la suite de ce RP pour pouvoir RP librement à Konoha (RPs en dehors de l'examen).
1/ Vous serez libres de vous balader à travers tout Konoha à l’exception du quartier militaire autour du Palais du Hokage qui sera lourdement gardé, et du Colisée dont l’entrée vous sera interdite.
2/ N’hésitez pas à vous référer à la carte de Konoha pour localiser la situation approximative de votre auberge et les différents points et lieux d’intérêt
3/ Vous serez constamment surveillé de près ou de loin – cela se traduira HRP par la possible intervention d’un Konohajin dans vos RPs à tout moment (sauf si celui-ci se déroule dans votre auberge). Vous pourrez tenter d’échapper à la surveillance constante d’une manière ou d’une autre … à vos risques et périls
4/ Les combats sont interdits en dehors des terrains d’entraînement.
5/ Tout délit ou irrespect avéré sera sévèrement puni et pourra escalader à des représailles plus importantes qu’une simple interdiction de passer l’examen.
6/ Toute sortie du village devra être approuvée par votre Kage/le référent iRP de l’examen Chûnin au sein de votre faction (contactez votre Kage).
7/ Votre auberge vous fournira trois repas par jour, pour toute emplète complémentaire il faudra casser la tirelire.
8/ En cas de question liée à Konoha, veuillez contacter l'un de nos modérateur @Oz'i ou @Kazama Tenryu. Pour tout ce qui a trait à l'examen, merci de contacter @Aburame Miyako
L'air humide m'est inconnu, la fraîcheur n'est pas aussi insupportable que les nuits du désert. La verdure abondante n'est pas aussi variée que la flore de la serre de Suna, mais c'est bien naturel, il y a plus d'espace ici qu'une simple serre. Marcher est particulièrement agréable ici. Je me sens plutôt bien et confiante.
Aujourd'hui, marque notre arrivée à Konoha, le village caché du pays de feu. L'endroit est tellement différents... Je suis, je dois l'avouer, émerveiller. Rien à voir avec tout ce que j'ai pu connaître auparavant ! Je me demande par la suite... À quoi peut bien ressembler un temple de Bijû dans une telle verdure.. ? Vais-je pouvoir sortir du village pour trouver ce temple ? Cela m'étonnerait... Mais je tenterais d'avoir l'approbation de notre Kazekage. Cela fu déjà complexe pour me rendre au temple d'Ichibi qui se trouve dans mon propre pays alors un temple qui ne se trouve pas dans mon pays en pleine période d'exam... Et puis il faut aussi que je me prépare pour dans quatre jours.
C'est un jônin débarquer directement de Konoha qui nous indiquera que la première épreuve commencera normalement dans quatre jours. Ensuite, nous demanda de bien vouloir nous présenter à l'entrer du village. Je suis la première à enclencher le pas vers les hommes de Konoha, montrant un sourire plutôt reposé.
- Jashin Ostara. Genin de Suna. Je participe à l'examen chunin. Avez-vous besoin d'information supplémentaire ?
Dans mon dos, je transporte un petit sac d'effet personnel et ninja. Il y a de quoi me changer, dormir, des pochettes d'arme comme des kunaïs et des shurikens et surtout une multitude de parchemin remplis de mon sang pour me préparer aux futurs combats et entraînement. Cette fois-ci, j'espère que toutes mes capacités seront opérationnelles à la perfection.
Cet examen chûnin est un grand pas pour moi... J'en ai besoin si je désire un jour réaliser l'un de mes objectifs.
Mitsurugi était content, il avait reçu l’autorisation du Kazekage d’aller à Konoha pour participer à l’examen des Chunins. Il était content d’y aller. D’une part, parce que cela lui permettrait de voir autre chose qu’un désert, d’autre part, parce qu’il pourrait faire ce qu’il avait promis à sa mère, tenter de devenir un meilleur ninja. En ce levant tôt, sa valise avait été rapidement faite le jour même où il avait été autorisé à y aller. Il ne s’était pas pris la tête. Il savait djà quelle tenue il allait porter. Mais pour traverser le désert, il avait prévu un sandogasa et une longue étoffe pour se protéger de la chaleur et du sable. Mais une fois qu’il serait sur le territoire verdoyant du Pays du feu, il le retirerait sûrement pour porter un tee-shirt simple, avec son habituel collier et un pantalon noir. Il pourrait ainsi se déplacer plus facilement.
Une fois à la frontière, avec ses compagnons de Suna, il avait été accueilli par des membres de Konoha pour y être plus ou moins escorté. Il comprenait la situation et il avait marché tranquillement, généralement, une clope au bec. Il ne fumait pas en boucle, il en sortait une de temps en temps quand l’envie se faisait sentir. Discuter avec Ayane lui avait manqué tout le long du voyage, mais elle avait choisi de rester à Suna. Bien dommage, ils se seraient tellement amusés ensemble à Konoha.
En arrivant en vue des portes du village, ils furent accueillis par un autre ninja. Celui-ci se présenta à Hazure mais le sunajin fumeur savait qu’ils s’adressaient à toute la délégation. Nous devions nous enregistrer… une bonne manière de savoir qui est à l’intérieur du village et de le surveiller. Mais il fallait jouer le jeu. Alors, après avoir reçu l’instruction et après que ce Toshinori nous ait expliquer où nous allions être hébergé, le Kinzoku se présenta au poste et remplit sans la moindre hésitation le formulaire indiquant sa présence et surtout sa participation à l’examen qui se profilait. Il commencerait dans quatre jours. Mitsurugi avait hâte même s’il ne le disait pas.
Quand tout fut en règle pour lui et pour la délégation, Mitsurugi suivit son petit groupe jusqu’à l’auberge qui leur était assigné. Le jeune homme avait envie de poser ses affaires et peut-être de faire un peu de tourisme en évitant les lieux interdits évidemment. Peut-être ferait-il un saut à l’Onsen, cela lui changerait aussi les idées.
L’inconnu, c’est toujours excitant. Et s’il y en avait bien un qui était tout émerveillé par les myriades de nouveautés, c’était Hirohiko. Voilà depuis si longtemps, depuis gamin, qu’il n’avait pas foulé autre chose que le sable et ses grains qui s’invitent dans vos chaussures, qu’il n’avait pas vu de champs entiers recouverts d’immenses arbres, baignant d’ombres les voyageurs de leurs splendides ramures. C’était nouveau, c’était magique, mais c’était aussi angoissant, car de toujours – et il est normal – d’avoir peur de l’inconnu. Alors peut être n’étais-ce pas si illogique de percevoir une once de réserve au-delà des milliers d’étoiles qui scintillaient dans ses yeux. Il se disait aussi que ce pays et ses immenses forêts, n’était pas fait pour lui. Non pas qu’il préfèrait fondamentalement les dunes, le sable et la chaleur qui vous étouffe, mais tout simplement car l’ombre y était trop importante, que les ramures étaient trop imposantes. La végétation cachait à notre moine international, la beauté divine de la déesse, de sa mère protectrice qu’était Amaterasu. Et si ses rayons ne lui parvenaient que par fragment, ils lui manquaient tout de même cruellement. Néanmoins il allait mettre de côté ses préférences le temps de cette colonie de vacances dans laquelle il c’était empêtré lui-même.
Il n’avait pas trop cherché à faire la causette auprès des autres shinobis du pays du vent. Il estimait, pour sûr, que c’était à eux de venir le voir, qu’il fallait quémander de sa personne et non se la faire servir sur un plateau. La journée était déjà bien avancée, voilà un moment qu’ils marchaient à travers le pays verdoyant, jusqu’à ce qu’ils atteignirent le village caché des feuilles, le fameux Konoha, où, à l’instar de Suna, vivait une tripotée de shinobis à qui ils allaient rendre visite. Hiro espérait tomber sur de jolies filles à qui il pourrait envoyer de jolies cartes postales avec des palmiers. A son grand désespoir, ce n’en fut pas une qui les accueillit lorsqu’ils attinrent les portes du village. Un faible soupir s’extirpa d’entre les lèvres du moine, visiblement déçu que les konohajines ne leur aient envoyés plus belles délégataires. Afin de ne pas embêter davantage le peuple qu’il en avait l’habitude, il se permit de n’adresser que quelques faux sourires à cette nouvelle gente masculine ivre de jalousie à son égard tandis qu’il suivait bêtement le groupe tel le fier mouton qu’il était. Ainsi trottina-t-il gaiement jusqu’à l’auberge avec ses camarades. Il aperçut son ex-collège de mission, Mitsurugi, lui accorda à lui aussi un magnifique faux sourire. Faux ? Peut être pas totalement. Il avait trouvé en lui une personne de confiance qu’il pourrait utiliser comme garde personnel au village, il en était sûr. Ainsi suivit-il le jeune homme, faignant d’être son super copain depuis toujours en lui apposant une petite tape amicale sur l’épaule en digne de bonjour. P’tain qu’est-ce qu’il fallait pas supporter avec cet énergumène dans les pattes… Quatre jours avant que les kumojines n’arrivent. Ça en laissait du temps pour – les conneries – visiter.
Konoha se profile enfin devant le groupe de sunajin. Chikkou observe la cité de ses ancêtres. Cela fait des jours qu’ils progressent au coeur de cette forêt qu’il a toujours évité. Pourquoi ? Il n’en est pas sûr. Sa mère avait une aversion profonde pour le pays du feu et, sans la transmettre à son fils, elle l’a rempli de craintes sans fondement d’aucune sorte.
Plus encore que les fables de sa mère, le champignon craint de ne pas être à la hauteur de sa mission. Il ne participe pas au tournoi, il ne l’encadre pas… Non non non, tout ceci serait bien trop simple. Il fait partie de l’escorte de la Kazekage. Lui, Kinoko Chikkou, le fils illégitime de la montagne et du désert, doit protéger celle qui porte la volonté du vent, qui guide chacun de ses frères d’armes. Oh, bien sûr, il a voulu trouver des visages connus. Il en a même croisés certains… Mais ainsi perdu au milieu d’une marée humaine, jamais bien loin de leur cheffe, ces retrouvailles ont eu pour point commun leur brièveté.
Il rejoint rapidement ceux qui doivent décliner leur identité. Son tour arrive finalement, la personne en face de lui le regarde à peine, hausse un sourcil pour lui faire comprendre que c’est à lui de parler, qu’elle n’est ni médium, ni télépathe.
« Kinoko Chikkou, Ge… »
Il se râcle la gorge, se gratte les cheveux en s’empourprant. Elle hausse de nouveau le sourcil, agacée cette fois.
« Kinoko Chikkou, Chunin de Suna. Je fais partie de l’escorte de la Shodaime Kazekage. »
Il sourit, bêtement gêné, et se sent obligé d’ajouter :
« Désolé, j’ai un peu de mal à m’y faire, c’est tout neuf… »
La femme hausse les deux sourcils cette fois, déjà désespéré par ce champignon venu du désert. Elle souffle du nez et le genin derrière Chikkou le pousse légèrement. Ah oui, ils sont encore pléthore à devoir parler. Il s’en va donc rejoindre ceux qui attendent. Certains attendent de savoir à quel sauce ils vont être mangés, qui ils vont affronter… Chikkou, lui, attend surtout de savoir quand est-ce qu’il va pouvoir boire un verre. Il en aurait bien besoin.
~ La tension était palpable, les gorges étaient noués et le silence régnais entre les membres du même village. Normale, le destin de tout à chacun se joue à cet examen. Certains ont plus de poids sur les épaules que d'autres. Notamment Hina, qui cherche à rendre fier sa vieille maman, qui place tellement d'espoir en elle. Puis le clan lui-même qui n'a pas manqué de lui faire comprendre qu'elle ne devait pas être en échec. Déjà qu'ils ont peu d'estime pour elle, la défaite l'enfoncerait plus bas que terre.
~ C'est donc avec une boule au ventre que la demoiselle, tout comme une majorité de ces coéquipiers s'avancèrent vers Konoha en silence. Des têtes ne lui était pas inconnue, ça faisait plaisir à Hina de les voir à nouveaux. Hormis Kakuzo... Cette tête brulé à aussi réussie visiblement. Ca va pas être de la tarte. Le voyage pris un certains temps, mais tous arrivas à bon port, devant les portes de Konoha. Ils furent tous accueillis par un gradé du village et ont leurs transmettais toutes les informations nécessaires.
~ Certains se présentaient. Mais pour la demoiselle, ce fût juste le silence et une inclinaison respectueuse. A la vu de l'immense arche accompagnée de ses deux portes massives, la tête de la demoiselle fulminais d'une envie irrépressible de curiosité. Il Faut dire que c'est ça toute première fois qu'elle met les pieds en pays étranger, alors ce changement de culture, de nourritures, ect... ça donne sacrément envie de tout découvrir. Elle essaya donc tant bien que mal de ne pas montrer qu'elle est surexicitée. "Vite ! Vite ! Tant de choses à découvrir, bordel !" Pensa-t-elle en affichant un sourire crispé.
~ Elle suivi le groupe jusqu'à l'auberge qu'ils leur étaient assignées. Comme un félin attirée par des jouets, la demoiselle était vive et émerveillée, il serait clairement impossible pour elle de dormir. Oh que non, dès qu'ils seraient libre, elle, elle file comme le vent et va tout faire pour étancher sa soif de découverte.
Il n'avait jamais quitté le pays du Vent et se retrouvait alors désormais bien loin de sa zone de confort, de son pays natal. C'était assez spécial, néanmoins il allait faire de son mieux pour être le plus social possible. C'était une véritable complication. Lorsqu'ils arrivèrent au rempart, le groupe sunajin fut accueilli par un homme qui leur expliqua comment tout allait se passer. Akihiko était déjà présent depuis quelques jours étant donné son statut de juge/référent.
Première chose, la délégation sunajine devait se présenter aux gardes présent au poste de l'entrée puis il expliqua quelques règles pour que tout puisse bien se passer. Il était normal d'avoir des règles et le Sugawara nota qu'il était interdit alors de se rendre au Colisée mais également près du quartier militaire.
C'était d'ailleurs tout ce qu'il nota d'intéressant. Le reste... Akihiko ne comptait pas être un poids pour Suna et il comptait respecter les règles. Contrairement aux autres, le shinobi n'avait pas la peine de se présenter, cela avait déjà été fait auparavant lors de son arrivée.
Autant préciser tout ce qu'il y avait à savoir. Le jeune homme aurait aimé que sa cadette soit présente, néanmoins cette dernière n’était pas la puisqu’elle était nommée pour une mission des plus délicate. Il s’inquiétait pour elle évidemment.
[Tournant sa tête vers les genins allant participer à l'examen, il reconnut quelques têtes qui ne lui étaient pas inconnus avec Ostara, Hirohiko et Hina. D'ailleurs, les trois connaissaient déjà les capacités nécromanciennes du néo-chûnin.
Spoiler:
J'ai édité mon post : Akihiko est arrivé à Konoha quelques jours avant la délégation vu qu'il est juge o/
Ce n’était ni la première ni la dernière fois que la jeune Watari franchissait les frontières du Pays du Feu. Et on pouvait dire que ses paysages verdoyants lui avaient manqué. Ici, il n’y avait pas un soleil de plomb, mais surtout, pas de sable. Oui, enfin, elle était loin de ces dunes à perte de vue, loin de ses grains irritants et plus proches d’une nature accueillante. Elle devait d’ailleurs être une des rares à réellement préférer se retrouver ici plutôt qu’à Suna. Quoique, c’était un peu une nouvelle aventure et une découverte pour beaucoup.
Comme à son habitude, la gamine restait discrète et à l’écart. N’aimant pas particulièrement se mettre en avant et ne voyant pas l’utilité de se précipiter, elle attendait patiemment son tour. L’accueil était d’ailleurs correct et les mesures de sécurité compréhensibles. Elle ne se serait sans doute pas retenue de critiquer le village caché de la feuille s’il en avait été autrement.
Pouvait-elle donc espérer un examen digne de ce nom ? Certainement. Après tout, il s’agissait d’un événement réunissant trois nations. Toutefois, elle ne se faisait pas trop d’illusion. Si elle avait été acceptée comme participante, c’était essentiellement pour enrichir son expérience. Elle était encore bien trop jeune et inexpérimentée pour espérer gagner le moindre titre. Sachant cela, Mihoko pouvait s’enlever une certaine pression.
« Hey c’est à toi ! Viens seulement ! »
Elle se dirigea donc vers le bureau des enregistrements pour se présenter.
« Bienvenue à Konoha ! Tu es ici avec tes parents ? Ton nom ? »
La petite cligna alors des yeux. Mais devait-elle réellement être surprise par de telle préemption ? Non. Et ce n’était pas tellement l’attitude des konohajins en question qui l’irrita fortement, mais plutôt les ricanements de ses collègues qu’elle pouvait largement deviner.
« Watari Mihoko, Genin et participante à l’examen. »
« Ha… »
Pardon. Pouvait-elle entendre alors que son interlocuteur commençait à faire le nécessaire. Ceci fait, la petite se retourna pour jeter un regard noir à l’encontre de ses propres camarades avant de pénétrer enfin dans le village de la feuille.
Comme les événements semblaient s’enchaîner rapidement. Hayate n’était arrivé que depuis quelques semaines au sein du village caché du vent, accomplissant les uns après les autres aux différentes étapes qui lui étaient imposés pour enfin détenir le graal de tout ninja aspirant à servir Kaze, ce fameux bandeau shinobi gravé de l’emblème de Suna. Quittant le théâtre de sa tragédie personnelle par la mer, le destin l’avait emmené au cœur des terres arides et désertiques du pays du Vent. Plus précisément, ses pas le menèrent au pied des Canyon d’Ocres, l’entrée de Suna, où son œuvre macabre, un tas de cadavres de brigands, étaient allé se confronter aux yeux purs et prônant la vie d’un moine ninja, Kamui Hirohiko. Son opposé en tout point et pourtant, ce fut bien lui son ticket d’entrée. Une séance d’interrogation plus tard, jouant du mensonge et de son art de la parole hérité de sa noblesse, voilà que le manieur de cendres était officiellement devenu un shinobi ! Cependant, bien que le parcours qu’il avait choisi d’initier fût destiné à servir uniquement sa propre cause et non pas celle de son Kage, ou encore moins celle du Daimyô du pays, le Nagakura de naissance ne demeurait pas moins exempt des événements qui l’entouraient.
Le voilà donc déjà parti hors de ses nouvelles terres, de ce qu’il devait maintenant considérer comme sa nouvelle maison, pour mettre les voiles sur un autre grand pays du Yuukan. Direction les contrées verdoyantes de Hi no Kuni et plus précisément Konoha où l’attendait le premier examen Chuunin international ! De jeunes, et moins jeunes, Genins, venant de Kumo et de Suna, allaient se joindre aux Konohajins dans des épreuves minutieusement concoctées par les organisateurs afin de déterminer lesquels d’entre eux méritaient de passer au niveau supérieur ! Bien sûr, Hayate n’était pas dupe, un tel événement était avant tout organisé à des fins diplomatiques. Sous l’impulsion de normaliser des relations entre les villages, peut-être contre un ennemi commun, le Jinsei, qui s’était fait connaître aux quatre coins du monde il y a peu ? L’originaire de Shimo n’en savait pour le moment rien, mais le sujet l’intéressait suffisamment pour se laisser embarquer par cette vague d’euphorie qui entourait une telle aventure !
Ainsi, après quasiment cinq jours de voyage, le Tenma et le reste de ses camarades arrivèrent finalement à la frontière où une équipe Konohajin les attendait afin de les guider jusqu’à leur village. Tous avaient alors l’occasion d’admirer ces paysages et des scènes dont il n’aurait jamais pu imaginer s’ils étaient restés cloisonnés dans leur désert aux allures paradoxalement infinies ! Hayate se souvenait alors de l’histoire qu’il avait raconté au moine ninja, ainsi qu’aux restes des autorités Sunajins. Pour eux, c’était sur ces terres que son drame avait pris place et non pas dans l’enceinte des couloirs seigneuriaux de Nami. Il devait s’en souvenir et ne commettre aucune erreur... Puis finalement, après quelques heures de marches en plus, les Grands Remparts de Konoha se dessinèrent enfin à leurs yeux ! C’est là que ces derniers furent rejoints par un Jonin d’élite, issue de la garde personnelle du Shodaime Hokage, qui se chargea finalement de les accueillir en leur faisant l’honneur de partager de plus amples détails sur ce qui les attendait entre ces murs et pour les jours à venir.
Hayate franchit alors les portes du glorieux Konoha et, à l’image du reste de ses frères d’armes, partit se présenter au poste de contrôle pour y décliner son identité, avant de profiter un peu plus du centre-ville. De ses yeux rouge écarlate, il observait. Comme à son habitude. Une ambiance tendue était palpable entre les officiels et les regards qu’on leur adressait trahissaient à la fois de la méfiance, de l’inquiétude et pourtant un désir que tout se passe bien. Compréhensible. Les temps que chacun d’entre eux vivait étaient mouvementés et cet idéal qu’ils souhaitaient tous atteindre, la paix pour l’entièreté du Yuukan, ne subsistait encore que sur un socle fragile...
Au vu de cela, un léger sourire vint alors s’inscrire sur les lèvres du Genin, tandis que ses yeux se fermaient doucement tout en baissant la tête. Les choses allaient devenir intéressantes !
La Tegami avait durant leur "périple" précisé quelques unes de ses attentes dont et notamment quant au comportement de chacun. Si elle même devait faire un effort pour le bien de Kaze et ses relations avec le reste du monde, alors tous devraient faire de même, et se conformer. A mi-chemin :
-Je serai beaucoup moins tolérante aux éventuels écarts ici qu'à Suna. Avait-elle adressé à l'important cortège marchant vers leur destination dans un environnement qui serait loin de ce qu'ils connaissaient. Vous devez montrer ce dont vous êtes capables, mais n'en montrez pas trop non plus. Je me fiche que vous échouiez, ce n'est pas cet examen qui décidera de votre avenir.
Après ce voyage qui fut plutôt long, les shinobi du vent finirent par arriver au pays du feu et atteindre son village ninja où ils furent accueillis avec une grande normalité. Passées les quelques formalités qu'elle aurait elle même imposées à Suna, ils purent entrer.
-Merci. Avait-elle finalement répondu. Elle avait vraiment l'impression d'être ici pour du tourisme et d'avoir eu affaire à l'un de ces guides indiquant ce qu'il était possible de faire ou pas, à la seule différence que ce dernier portait un insigne ninja, celui de Konoha.
Elle se souvenait du nom que portait le chef de ce village, et se demandait à quoi il pouvait ressembler... Elle avait hâte.
Tandis que les Sunajins pénétraient dans Konoha, la Tegami adressa quelques mots au jônin venu les accueillir.
-Sano Kane-Sama, notre Daimyô, devrait arriver avant le début de l'examen. Normalement, votre patron est au courant. Avait-elle dit en l'observant un instant. J'espère que tout se passera bien. Finit-elle impassible avant de suivre le reste de sa troupe jusqu'à leurs quartiers.
Elle avait en effet hâte, être à des centaines voire des milliers de kilomètres de Suna, savoir que la Moniale faisait le déplacement; tout cela en ayant connaissance de certains détails animant aujourd'hui le Yuukan en plus des raisons qui la menèrent à se retrouver ici... Avait tendance à légèrement la crisper.
Grade / Profession : Genin - Assistante de la Kazekage
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LE VENT VENU DU SUD
Portes de Konoha
« —Bonjour Monsieur ! »
Avait dit la jeune femme en passant à côté du jônin venu les accueillir. Comme il avait demandé, elle se plia aux attentes qu'il avait évoquées. Appliquer une sécurité stricte était la clef de la réussite et aussi celle qui déverrouillait les portes de la confiance. Du coup rien dans toute cette procédure ne choquait la blonde. Ils en auraient fait de même si c'était eux qui avaient fait le déplacement jusqu'à Suna.
Kansai avait observé leur petit groupe, pour voir si personne n'opinait du chef. Parce que depuis qu'ils avaient pourchassé du criminel lors de cette fameuse journée quelques jours ou semaines avant, elle s'était rendue compte que, ben y en avait de l'opinion et même plus d'opiniâtreté que d'opinion d'ailleurs... Comme si comprendre ce qu'il s'était passé était trop difficile et poussait certains à camper sur leurs positions.
Elle elle en avait pas voulu à la Kazekage, au contraire cet exercice dissimulé leur avait permis d'évoluer et de voir que le monde n'était pas rose et que n'importe qui pouvait s'attaquer directement à Suna même si ça leur avait été simplifié ce jour là...
Enfin, comme avait demandé le ninja de ce village, elle alla comme les autres Sunajins se présenter. Un genre d'enregistrement certainement.
« —Mekata Kansai, Assistante de Tegami Hazure, la Kazekage. »
Comme d'habitude, accompagné d'un grand sourire et très enthousiaste à l'idée de rencontrer les peuplades environnantes. Jusque là elle n'avait vu que les gens de son pays natal et les Kazejins. Elle avait aussi hâte de voir de quel type de technologie disposait ce pays, quoi de mieux qu'un village ninja ? A défaut d'aller à la capitale de ce pays.
Mais elle se souvenait, elle ne devait pas laisser sa curiosité typique Mekata prendre le pas...
Et tout s'enchaîna rapidement. Peut être même trop rapidement pour le garçon du désert, qui avait vu sa petite vie tranquille de Genin rompue en un instant. La Kazekage avait annoncé la tenue d’un examen Chunin international… Mais pour autant, notre protagoniste aux yeux de saphir n’avait jamais eu l’intention d’y participer, se jugeant trop peu inexpérimenté. Mais sa petite altercation avec la Kazekage, qu’il avait toujours du mal à accepté, avait offert l’occasion à son frère de cœur, Mayuri Hizori, de le forcer à s’inscrire.
Et c’est ainsi qu’il suivait le cortège en direction de Konoha. Et il ne pu s’empêcher de penser, qu’un jour, il allait devoir apprendre à dire non. Ou merde. Que ce soit à son clan, ou à ses proches, ou même à son village. Il allait devoir apprendre à vivre par lui-même, à porter ses idéaux, et idéalement ceux de Suna. Mais après l’attaque… il ne savait plus trop où il en était.
Peu à peu, au rythme du voyage, l’environnement se transformait, les dunes du désert laissant place aux forêts verdoyantes. Pour un jeune homme qui n’avait jamais connu un autre environnement que le sable chaud, c’était une vrai découverte. Ici, il faisait bon. L’atmosphère état agréable, et on entendait même le chant des oiseaux et des cigales. Le paysage époustouflant et ces nouvelles découvertes sensorielles avait finalement convaincu le garçon que cela valait le coup de se faire ridiculiser, d’autant plus que la shodaime avait assuré que cela n’empièterai pas sur sa carrière. Une bonne grosse honte à en venir, en soit… rien de plus, ni de moins.
Finalement, ils arrivèrent au village du feu, et Rin s’annonça en tant que membre du clan Hizori, et surtout, Genin venant passer l’examen. Lorsqu’il tourna sa tête vers l’immensité du village, il se demanda brièvement ce qui allait bien pouvoir l’attendre dans un environnement si peu familier… et qui semblait tantôt hostile… tantôt merveilleux.
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