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Le calme avant la tempête
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Mission de rang A

Arashi, théâtre des atrocités

Cha no Kuni. Il était toujours surprenant de constater à quel point il était facile de se rendre dans le Pays du Thé et comment, qu’importe la nation de laquelle vous venez, vous y étiez accueillis comme un local. Malgré la situation mondiale, malgré les difficultés notoires et connues de Cha, malgré Arashi, la nation insulaire n’avait jamais dérogé aux principes qui avaient fait sa réputation.

A quelques heures d’intervalle grand maximum – une heureuse coïncidence – Kinzoku Razan, Sugawara Rise et Senbaru Kimiko avaient débarqué sur l’île, tous chargés de la même mission : enquêter sur le lien possible et probable entre le Jinsei et la chute d’Arashi, et plus globalement sur la prison qui avait emmené contre son gré le monde dans une ère nouvelle, instable et chaotique.

Il aura fallu deux jours pour les shinobis pour se retrouver aux abords de la prison, à l’orée d’une zone condamnée par de longues grilles sur lesquelles étaient écrits de nombreux messages interdisant à quiconque de se rendre à l’intérieur. Pas de quoi effrayer les shinobis des villages cachés, qui purent passer sans difficulté et s’enfoncer un peu plus dans les plaines d’herbes hautes du Pays du Thé. Jusqu’à parvenir au cratère.

Le temps semblait s’être arrêté. La nature elle-même n’osait pas reprendre ses droits là où se dressait la mythique prison. La terre était noire et calcinée, les ruines parsemées partout dans le cratère. L’atmosphère était pesante, comme si l’on nous observait, nous épiait. Comme si l’on était en danger permanent…

Ce fut la Sunajine qui arriva en premier, de peu suivi par le Konohajin, puis par le Kumojin. Ils ne se trouvaient qu’à quelques dizaines de mètres les uns des autres…



Les règles

  • L'ordre est le suivant : d'abord @Sugawara Rise, puis @Kinzoku Razan, puis @Senbaru Kimiko.


  • Vous êtes libres de faire ce qui vous plaît dans le cadre proposé par ce RP, n’oubliez néanmoins pas que chacune de vos actions peut avoir une influence sur votre personnage, sur votre interlocuteur ou sur l’univers. La mort n’est évidemment pas exclue.


  • Décrivez au mieux vos actions mais ne présumez jamais de ce que vous trouverez ou de ce qu'il se passera.


  • Vous avez au total 72H pour poster si c’est votre tour, avec la possibilité d’augmenter de 24H votre temps en contactant par MP @ABURAME MIYAKO



  • Maître du Jeu
    (#)Sam 6 Fév - 21:54
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    Sugawara Rise
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    Suna
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    Sugawara Rise
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    Le Calme avant la Tempête
    Cha no Kuni.
    Si on lui avait dit qu’elle arriverait là un jour, Rise n’y aurait pas cru.
    Beaucoup d’histoires courent, sur Arashi. Beaucoup de récits sombres. Des murmures entendus ici et là, qui n’ont pas nécessairement de sens. Avec toutes ces informations, difficile de savoir lesquelles sont vraies et lesquelles ne sont que des fables.
    Rise s’est beaucoup documentée depuis que la lettre a été posée entre ses mains.
    Elle devait aller à Konoha, visiter le pays du feu, traîner avec son frère dans le village de la feuille.
    Mais non. Le sort en a décidé autrement.

    Rise est là, sur les terres qui ont vu naître et mourir Arashi.
    Des terres dévastées par une catastrophe de notoriété internationale, dont personne n’a oublié l’existence. Tout le monde sait quels cadavres cache la prison, quels squelettes ont été laissés derrière elle.
    Tout le monde en a une idée.
    Combien l’ont vu ? Combien s’y sont rendus pour de vrai ?

    Fraîchement nommée Chûnin, Rise est ici sans trop savoir pour quelle raison. Elle a été choisie pour enquêter sur ces terres, alors qu’ils auraient pu envoyer d’autres gens. Des ninjas plus puissants, plus aguerris. Qui ont bien plus fait leurs preuves.
    Il y en a d’autres, évidemment, une grande escorte à vrai dire. Mais elle en fait partie.
    Et ça la perturbe énormément.

    Chaque pas est une épreuve supplémentaire, une lutte contre le réel pour comprendre ce qui lui arrive.
    Peut-être est-elle la bonne personne pour cette mission, peut-être pas.
    Quand ça parle de squelettes, qu’elle soit pas trop loin, ça paraît normal, mais quand même. Prendre cette réalité au pied de la lettre, c’est un peu beaucoup, non ?
    Rise inspire longuement.

    Ils ont voyagé pendant un moment sur ces terres. Deux jours.
    Un trajet long mais peu périlleux : les villageois ne leur ont pas causé de problèmes et ne semblent pas gênés par leur présence. La nation du thé, fidèle à elle-même malgré son passé sombre et ses scandales.
    Ils sont désormais face à la prison, où des grilles sont dressées pour empêcher quiconque d’y accéder.
    Quiconque, hein ? C’est sans compter la présence de ninjas.

    Son équipe s’est divisée en plusieurs unités distinctes, envoyées chacune à un endroit précis pour ratisser la zone et faciliter la récupération d’informations.
    Rise, seule face aux grilles et aux messages, se sent aussi excitée que paniquée. Oh, oui, elle a envie de s’aventurer ici, de tout comprendre.
    De ramasser un cadavre ou deux, en passant, qui sait.
    Mais elle n’a pas envie non plus.
    On dit de ne jamais rencontrer ses idoles, on oublie de parler de ses démons, aussi.
    Elle n’a aucune idée de ce qu’elle va trouver dans cette boîte de Pandore.

    Sa progression finit par la mener jusqu’à un cratère.
    La nature n’y est pas revenue, tout est sombre, tout semble parfaitement mort.
    Ça va, ça la dépayse pas trop. Entre le désert et la nécromancie, elle se sent plutôt bien dans son élément.

    Rise inspire longuement, pose son œil unique sur chaque parcelle de ce terrain.
    Elle a cette violente impression d’être observée. Épiée ? Il y a quelque chose.
    Quelqu’un ?

    Rise reste alerte, au cas où. Cet endroit n’est pas connu pour son calme, plutôt pour l’inverse. Peut-être qu’un criminel a loupé le coche et est resté ici, planqué parmi la mort, là où il résidait pendant un certain nombre d’années.
    Peut-être que quelqu’un va se lever, à l’instar d’un de ses cadavres, pour venir l’attaquer ?
    Elle se sent moins sereine, d’un coup.

    Encore moins quand les premiers bruits de pas se font entendre.
    Rise se tourne brusquement, constate qu’il y a une autre silhouette. Un homme. Cheveux bruns, de grande taille. De belle stature, aussi.
    Un peu plus loin, il y en a une autre.
    Une femme, cette fois.

    Rise les observe longuement, sans savoir sur quel pied danser. Faut-il se rendre vers eux ? Prendre le risque qu’ils lui sautent au cou ?
    Elle n’a pas vraiment envie de mourir ici.
    Pas pendant sa première mission importante en tant que Chûnin.
    Elle choisit de ne pas s’approcher. Pas encore.
    On n’est jamais trop prudent.

    Résumé:
    Sugawara Rise
    (#)Dim 7 Fév - 17:15
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    Kinzoku Razan
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    Kinzoku Razan
    Konoha
    Kinzoku Razan
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    Kinzoku Razan
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    Kinzoku Razan
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    Kinzoku Razan
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    Le cours de son histoire semblait toujours atteint par une certaine ironie. Marchant toujours à contre-courant des événements qui l’entouraient ou de ce que son cœur souhaitait. Alors que les villages entamaient leurs renaissances, apportant avec elles un espoir d’une nouvelle ère contre les ténèbres qui cherchaient encore une fois à les engloutir, lui s’y voyait propulser en étant banni des terres qui ont vu sa naissance. Puis, quand il en sorti, embarquant avec force le nindô et la flamme de la volonté que son nouveau village lui avait donné, voilà qu’un peu plus d’un an plus tard son destin le renvoyait dans le pays dont il était exilé pour presque faire face à ses vieux démons. Enfin, alors que cette nouvelle ère marquait le Yuukan d’un premier acte de paix et de relation diplomatiques saines entre les grandes puissances shinobi, en organisant le premier examen Chuunin international, voilà que lui était missionné pour une mission importante l’envoyant à l’endroit même où l’obscurité qui les menaçait aujourd’hui avait trouvé ses racines...

    Pour autant, il ne fallait pas se tromper sur le sentiment qui parcourait le Kinzoku à cet instant. Il ne faisait que constater ce qui relevait bien de l’ironie que son destin lui réservait. Aucun dégoût, ni regret ! Ou peut-être un... Celui de ne pas voir celle qu’il considérait comme son élève passer les épreuves et montrer sa valeur dans cet examen arrivé bien rapidement pour cette dernière. Hyûga Shizue. Connue avant tout, hélas, au sein du village pour les liens du sang qui la liait au Shodaime Hokage. Étant sa nièce, membre d’un des clans les plus respecté du Pays du Feu, beaucoup d’attentes pesaient sur les épaules de la Genin pour déjouer les épreuves des organisateurs ou même vaincre ses éventuels opposants. Néanmoins, son professeur d’un jour avait suffisamment confiance en elle et son caractère butée de kunoichi pour être certain qu’elle allait tout donner. Que ce soit le succès ou l’échec qui l’attende à la sortie d’un tel épisode dans la vie d’un jeune ninja !

    Dès lors, Razan pouvait se concentrer pleinement et avec honneur sur l’objectif que son Kage lui avait délivré en personne, posant ses pieds, en compagnie de l’escouade dont il avait la lourde tâche de diriger, sur ces nouvelles terres qu’il découvrait enfin après plusieurs jours de voyages depuis Konoha. Enfermé pendant la quasi-entièreté de sa vie au sein des terres austères et strictes de Tetsu, baignant dans les préceptes durs de son clan, puis se vouant aux ordres que lui transmettait les autorités du Feu, le Chuunin n’avait pas bien connaissance des pays bordant les extrémités de leur monde. Allait-on le craindre comme lors de son arrivée au village caché de la feuille ? C’était tout le contraire.

    Arrivé à la capitale de Cha, il y découvrait une nation dont le peuple accueillait sans jamais se soucier des origines et des préjugés que l’on pouvait avoir sur chacun d’entre eux. Le commerce y était tout aussi florissant que dans son village, et même sur une dynamique que l’on pouvait envier ! Cependant, contrairement à Konoha, il constatait avec surprise à quel point Hiroma semblait être qu’un petit nid où il faisait bon vivre. C’était presque comme si ses habitants avaient oublié le passé et la calamité que la destruction d’Arashi avait répandu de par le Yuukan ! Bref. L’escouade venue de Hi, dont Razan faisait parti, n’était pas venue pour faire du tourisme. Ainsi, deux jours plus tard, les voilà aux abords des ruines de cette fameuse prison qui renfermait autrefois les plus dangereux criminels, mais aussi les sombres secrets des Daimyôs !

    L’exilé de Tetsu, marchant en tête de son escouade, frôla doucement de la main ce large grillage, qui quadrillait la zone des âmes imprudentes qui pourraient espérer explorer les lieux d’une maligne curiosité, avant d’observer tous ces nombreux avertissements parsemés en conséquence ici et là contre une quelconque intrusion dans ce lieu interdit. Bien sûr, l’équipe Konohajin ne faisait pas partie des concernés et pénétra sans plus attendre dans cette zone qui procurait lentement à chacun des ninjas la composant une crainte comme ils n’en avaient encore jamais connu. Sous les ordres du Kinzoku, ils se divisèrent en plusieurs unités avec pour but de ratisser les ruines le plus largement possible pendant que lui se dirigeait vers le centre.

    Rapidement, les hautes herbes typiques du Pays du Thé laissaient place à une terre morte, vidée de toute nature et dont la couleur devenait plus sombre à mesure qu’ils avançaient vers l’immense cratère où se tenait autrefois Arashi. Voilà un tableau qui avait de quoi couper le souffle. Faisant sûrement perler quelques gouttes de sueur le long du visage des plus inquiet. Razan le sentait déjà, quelque chose n’allait pas dans ce lieu. Comme si des spectres hantaient encore les vestiges de cette maudite prison. Comme si le dieu de la mort en personne s’amusait à les épier avant de finalement les rappeler à lui...

    Ou bien était-ce simplement parce qu’une shinobi était déjà là ? Cette dernière était arrivée sans aucun doute avant lui, mais visiblement pas assez longtemps pour s’atteler à une quelconque tâche. Le Chuunin l’observait, posant finalement le regard sur ce qui déclarait automatiquement l’identité d’un shinobi, à savoir son bandeau. Il n’eut pas le temps d’en conclure quoi que ce soit que son visage dû se tourner dans une nouvelle direction, alerté par les bruits de pas d’une nouvelle personne arrivant sur les lieux ! Elle aussi était une kunoichi !

    *Un ninja de Suna et Kumo ? Je doute qu’elles soient venues seules...* Se laissa-t-il penser.

    Une bien curieuse coïncidence, mais qui n’avait pas de quoi lui hérisser les poils. Non. Dans toute cette ambiance macabre, cela avait même le mérite de le rassurer. Pendant qu’ils étaient là, leurs Kages respectifs se retrouvaient tous à Konoha pour un événement unique dans ce monde tumultueux, posant peut-être les fondations d’une paix durable et d’une alliance contre un ennemi commun. Autant jouer le jeu et tenter d’en savoir plus sur leur venue ici. Il prit alors la parole en premier, espérant calmer un peu la tension qui régnait en maître ici, veillant toutefois à garder le même ton neutre qui le caractérisait autant que le reste des membres de son clan.

    « Il semblerait que nos Kages aient tous eu la même idée. »


    Résumé:
    Kinzoku Razan
    (#)Mer 10 Fév - 13:42
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    Senbaru Kimiko
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    Kumo
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    Senbaru Kimiko
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    Un jet. Deux jets. Trois jets. Les crampes d'estomac s’étaient fait de plus en plus fréquentes, jusqu’à culminer en plusieurs torrents peu ragoûtants. Les excrétions de Kimiko se noyèrent dans les rouleaux saillants de la mer d’Amamikya.

    « Vous avez le mal du transport, Senbaru-sama…

    C’était le moins qu’on puisse dire. Le jeune homme arborant le bandeau frontal Kumojin eut pour seule réponse un de ces regards courroucés dont la panthère des nuages avait le secret. Ce désordre physiologique était tout à fait désagréable, mais elle n’était pas tout à fait sûre de préférer le flot de pensées auquel elle ne savait se soustraire ces derniers temps.

    Le Jinsei, prétendu responsable de l’attaque du temple de Susanoo, revendiquait également qu’ils étaient à l’origine de la destruction d’Arashi. Kimiko avait passé des semaines à enquêter sur cette affaire pour qu’elle finisse par se démêler d’elle-même. C’était tout aussi agaçant qu’excitant : enfin elle allait en savoir plus. Et cette fois, c’est elle que la Raikage avait missionnée. Elle, et d’autres… Essuyant d’un revers de main les reliquats de ses vomissements, elle se retourna vers ses coéquipiers.

    Deux jeunes chûnins, l’une experte en techniques sensorielles et médicales, l’autre en Katon. Pourtant, sur le plan relationnel, ils étaient au parfait opposé de ce qu’on pouvait attendre de tels shinobis : la kunoichi de soutien était tout feu tout flammes tandis que le shinobi pyromane se comportait davantage en force tranquille. Ce trio dont Kimiko était à la tête avait voyagé avec la délégation Kumojin de l’examen chûnin jusqu’au pays des sources chaudes. Après quoi ils avaient embarqué sur un navire de pêche qui les emmènerait non loin d’Akumyou.

    - Bien vu, l’aveugle. Laisse donc Senbaru-senpai tranquille.
    - Si je vous ai offensée, j’en suis sincèrement désolé. Mes instincts paternalistes doivent ressortir d’autant plus que j’ignore ce qu’il va advenir de ma très chère équipe de genins…
    - Oh mais arrête aussi de nous soûler avec ta marmaille…

    Kimiko ne put réprimer un maigre sourire. Ce petit bout de femme lui rappelait le panache dont elle faisait elle-même preuve jadis. À une époque où elle se plaisait à tenir tête à quelqu’un. Quelqu’un en particulier. Abaissant son regard, elle le laissa vagabonder entre les stries caractéristiques d’une mer agitée. Elle serra le poing à l’idée d’enfin mettre la main sur le coupable.

    - Terre en vue ! s’écria le pêcheur payé pour les guider à bon port.
    - C’est pas trop tôt.

    La manifeste impatience de la panthère n’était pas seulement due à son mal de mer : c’était également le fruit d’un projet mûrement réfléchi. Le projet d’une vengeance.

    La première nuit, ils se reposèrent dans une miteuse taverne, où tout le monde affichait pourtant un sourire radieux. La deuxième nuit, ils campèrent au beau milieu d’une forêt dense bordant les champs de thé qui s’étendaient à perte de vue sur les massifs de Cha no kuni. La troisième nuit fut la dernière, à quelques lieues de leur destination. Moment propice pour le topo d’une cheffe d’équipe.

    - Demain, à l’aube, nous commencerons l’exploration des ruines. Difficile de savoir sur quoi nous allons tomber. Comme notre Raikage a fait l’hypothèse que tous les grands villages ont reçu des menaces similaires de la part du Jinsei, il y a fort à parier que d’autres ninjas seront de la partie. Dans ces conditions, il est préférable de diviser l’escouade afin de maintenir l’éventualité de secourir un partenaire en danger. Des objections ?

    Un long silence. Elle savait ce qu’elle faisait, et ses partenaires en étaient conscients. Kimiko marqua un temps de pause et en profita pour dessiner grossièrement au sol une vue aérienne du cratère, seul vestige de la prison qui retenait les plus dangereux criminels du Yûkan.

    - Je m’avancerai seule au plus profond des ruines afin de les examiner de leur centre vers l’extérieur. Elle traça d’un long bâton une trajectoire partant du centre des ruines. Pendant ce temps, vous patrouillerez autour du site en restant à l’affût du moindre signal. Une courbe encerclant sa figure compléta les autres tracés. Je tâcherai de vous communiquer chacune de mes découvertes et toute information susceptible de modifier notre configuration. Ne me rejoignez pas si je ne vous en fais pas la demande explicite.

    - Excusez-moi de vous couper, Senbaru-sama. Mais comment comptez-vous nous faire des rapports si réguliers en restant à distance ?

    Elle se fendit d’un honnête sourire avant de lui répondre.

    ~

    Je viens de croiser deux autres shinobis.
    Un Konohajin et une Sunajine.
    Pas de signe d’animosité pour le moment.
    Je vais essayer d’en apprendre plus.


    Le morceau de papier se plia de lui-même pour adopter une forme plus aérodynamique. Un courant d’air le poussa au loin, facilitant son envolée vers les contours de la zone délimitée par le grillage que la kunoichi venait de franchir. C’était le premier d’une longue série de rapports que Kimiko comptait bien discrètement transmettre à ses subordonnés. De là où ils se trouvaient, les étrangers qui lui faisaient face pouvaient avoir deviné la forme du fragment de parchemin. Mais de là à en deviner que la Senbaru maniait le papier… Cette panthère était trop rusée pour montrer les griffes aussi tôt.

    - Et ça n’a rien d’étonnant, n’est-ce pas ?

    Une manière détournée de confirmer ce que pensaient probablement ses alter ego d’autres horizons : le Jinsei devait s’en être pris à tout le monde.

    - Et en parlant de nos Kages, ils doivent probablement trinquer en observant les prouesses de nos recrues, à l’heure qu’il est. Ce serait dommage de faire bande à part alors que nos villages s’efforcent de renouer contact. D’autant plus qu’on sait tous pourquoi nous sommes ici…

    Et une autre perche tendue. Kimiko était loin d’être aussi à l’aise qu’elle le laissait paraître. À vrai dire, elle aurait largement préféré mener son petit bout de chemin seule et tomber nez à nez avec un membre du Jinsei. Un rat qu’elle aurait pu neutraliser et ramener à Kumo. Alliés, concurrents, ennemis : comment considérer ces deux inconnus ? C’est bien ce qu’elle essayait de découvrir en affichant un sourire forcé.

    - Quelles que soient vos intentions, je compte bien me mettre au travail. Suivez-moi si vous le voulez. De près, de loin, c'est comme ça vous chante.

    Et elle fit volte-face pour sonder les environs. Ils avaient du pain sur la planche.

    Résumé:
    Senbaru Kimiko
    (#)Jeu 11 Fév - 0:18
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    Mission de rang A

    Arashi, théâtre des atrocités





    Cela ne fait absolument aucun doute : Arashi devait être impressionnante pour encore écraser l’atmosphère de cette sombre aura alors qu’elle n’était plus. Il y a comme quelque chose de malsain dans l’air, l’impression que derrière chaque rocher et que sous chaque pierre se trouve un danger de mort imminent.

    Vous devez enjamber des pierres pour avancer davantage et pour que les ruines deviennent plus fournies. En suivant la lignée de rochers et de pierres, vous pouvez apercevoir les restes d’un immense bâtiment, sur votre droite, autour duquel se trouvent, là encore, des tonnes d’amas de pierre. Il y a, un peu plus loin, des bâtiments plus petits, tout aussi en ruine, à l’exception d’un qui semble encore vaguement debout, vers lesquelles les monts de pierre continuent leur chemin. A gauche, simplement des pierres, une fois de plus.

    Au centre, cependant, c’est étrangement vide. Comme si les pierres avaient été enlevées : impossible, au vu des bâtiments alentour et de la configuration d’Arashi, qu’aucune ruine n’ait pu les atteindre…

    Que faites-vous ?
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    (#)Mer 17 Fév - 20:30
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    Le Calme avant la Tempête
    Son unique œil indigo se pose sur le Konohajin. Ce qu’il dit n’est ni pertinent, ni stupide. C’est un constat basique, simple, qu’ils auraient pu tous faire.
    La Kumojine, plus rapide que Rise, soulève l’évidence : il n’est pas surprenant qu’ils soient tous ici.
    D’ailleurs, ça leur confirme une information à tous : chaque village a été touché par la furie du Jinsei. Ils ont tous vécu quelque chose, quelle que soit l’épreuve traversée. Les détails n’intéressent probablement pas les autres, l’évidence suffit à les rassembler : aujourd’hui, plus que jamais, ils sont unis face à un seul et même ennemi.
    Pas étonnant, donc, qu’ils se trouvent tous ici.

    L’impulsion de la Kumojine prend tout son sens et est plus que légitime. Il faut qu’ils se regroupent. Ça leur donnera un avantage indéniable sur leur situation.
    Rise hoche doucement la tête.

    « Rester ensemble est la meilleure option, on sait pas ce qui nous attend. »

    La borgne n’attend ni l’un, ni l’autre. Elle se remet en route.
    Fait volte-face pour leur adresser un regard de son seul œil.

    « Moi, c’est Rise. Enchantée. »

    Ou presque.
    Elle aurait définitivement préféré les rencontrer dans d’autres circonstances.
    Contrairement à son habitude, qui consiste à donner un faux nom à n’importe quel étranger qu’elle croise, Rise choisit de jouer la carte de l’honnêteté. Elle ne peut se permettre de mentir à des ninjas d’autres villages, d’autant plus quand ils sont censés être alliés.

    Elle impulse un premier mouvement, s’enfonce dans le cratère laissé par l’ancienne Arashi.
    Son œil indigo se balade sur les alentours, repère tous les détails qui peuvent avoir un tant soit peu d’intérêt.
    À gauche, des ruines. À droite ? Des ruines.
    Dans son champ de vision n’existent que des morceaux de bâtiments, de roches et autres composants qui attestent de la destruction de la prison.
    Des pierres partout, à en obstruer la vue.
    Partout, sauf au centre.

    « Devrait y avoir quelque chose, ici. »

    Rise pointe du doigt les environs.

    « Là, y a du caillou. »

    Bouge, pointe l’opposé.

    « Là aussi. »

    Pointe le centre.

    « Pourquoi là non ? »

    Ça ne fait pas sens. Et c’est pour ce genre de surprises qu’ils sont envoyés ici aujourd’hui. Pour des mystères qui n’ont pas encore été élucidés, qui n’ont pas pu trouver de réponse.
    Des histoires sombres, murmurées du bout des lèvres, enterrées au plus profond des mémoires pour ne pas rouvrir de vieilles plaies.
    Et ces blessures auraient pu rester pansées, passées sous silence, oubliées. Elles auraient pu.
    Mais il a fallu que l’Homme, une fois encore, ne sache pas rester à sa place. Qu’il décide que la guerre est préférable, qu’elle est nécessaire.
    Il n’y aurait pas eu de villages, pas eu de retour de l’armée ninja, mais il y aurait eu cette paix fébrile, presque suffisante pour l’Homme.
    Presque, parce qu’il faut toujours que certains s’égarent.
    Est-ce que c’est mieux ?
    Est-ce que ça leur apporte quelque chose ?

    Rise soupire.

    « J’vais envoyer un éclaireur, l’un de vous est doué en sensorialité ? »

    Elle tourne la tête, pose sa prunelle sur le Konohajin, puis sur la Kumojin.
    Sa prochaine action est pour le moins surprenante. Au moins pour l’œil non-avisé de ses spectateurs.
    Rise trace un sceau inhabituel, qu’on ne trouve que dans les livres de pouvoirs occultes. Interdits. Sombres. Et tous ces mots qui filent des frissons.
    Rapidement, un cadavre émerge du sceau et se met en route.
    Elle l’envoie droit dans la zone au centre, celle dépourvue de toute caillasse. Le choix du cadavre ? Eh bien, si quelque chose pète, il pète.
    Et s’il pète, bon. C’est pas trop grave, il est déjà mort.

    Rise laisse la créature s’avancer progressivement. D’un côté, elle n’a pas envie qu’il claque. C’est con, quand même, de perdre une bestiole comme ça.
    D’un autre, elle en a follement envie. Elle en a presque besoin.
    Ça lui donnerait une cible.
    Une personne à qui poser les bonnes questions. Ou à soumettre à la question.
    L’un dans l’autre, hein. C’est pas trop différent.

    Son œil unique suit le moindre mouvement du pauvre cadavre jeté en pâture.
    Bonne chance, petit.
    P’têt’ que tu mourras pas une deuxième fois.
    Ou pas aujourd’hui, au moins.


    Résumé:
    Sugawara Rise
    (#)Jeu 18 Fév - 21:22
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    Kinzoku Razan
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    Finissant cette simple phrase, Razan se contenta ensuite d’observer les réactions de ses deux interlocutrices, pouvant constater l’état d’esprit dans lequel toutes les deux se trouvaient et qu’il partageait sans l’ombre d’un doute. Visiblement, le sérieux était le maître-mot qui dictait leur comportement, leur parole et la vigilance qui transpirait dans leur regard. Là, en ce lieu gorgé de sombres événements, le Konohajin était bien loin des folies dont ses petits camarades étaient capables ou simplement des heureux moments dont avait pu profiter son village il y a peu. Loin des odeurs du pot-pourri que prenait plaisir à fumer un jeune Kinoko aux cheveux fluo, loin aussi de l’appétit d’ogre dont était capable cette Hyûga fraîchement arrivé ou encore de cette grande fête organisée par le clan Kobayashi au cœur de l’été. Ici, le Kinzoku avait l’opportunité de laisser ressortir les préceptes fondamentaux de son clan et qui dictait aujourd’hui encore sa manière d’être en tant que shinobi ! Peut-être était-ce une des raisons qui avaient poussé son Hokage à le choisir, lui plutôt qu’un autre ?

    Il fallait pour tous rester vigilant, discipliné, laissant parfois sortir de sa bouche des paroles concises et moins chaleureuses s’exprimer par rapport à ce dont il était capable, comme ce fut le cas de la part de la Kumojin qui fut la première à lui répondre. En effet, Razan n’avait fait qu’établir un simple constat que n’importe qui aurait pu observer. Certes. Cependant, le Chuunin n’attendait rien d’autre de ses propos que le fait de briser ce silence gênant qui s’était mis en place alors que tour à tour les shinobis étaient apparu autour du cœur des ruines d’Arashi. Il ne voulait rien d’autre qu’une simple chance de mettre à l’aise ses deux semblables, des soldats sûrement aussi fier que lui de servir leur nation, les rassurant alors quant à la probabilité que leur venue en ces lieux avait pour tous le même objectif. À savoir, trouver des indices, voir des preuves suffisamment concrètes pour appuyer les paroles de ce groupuscule nommé Jinsei et qui se revendique comme étant l’auteur du désastre qui les plongea tous dans cette nouvelle ère shinobi ! Du moins, c’était bien pour cela que Razan avait fait le déplacement...

    « Oui, je pense aussi que c’est la meilleure idée. » Dit-il, avant d’accomplir ce qui relevait en réalité du premier devoir de politesse. « Kinzoku Razan, enchanté. »

    Ce dernier hocha simplement de la tête en direction de cette inconnue venue du vaste Pays des Nuages, dont il eut l’honneur de rencontrer la Raikage avant son départ de Konoha, exprimant tout l’accord qu’il avait envers ses paroles. Elle disait vrai. La période tumultueuse, que les grandes nations shinobis traversaient suite aux attentats fomentés par cette sombre organisation criminelle, devait les rapprocher, les pousser à imiter les premiers illustres Kage de cette nouvelle ère en se joignant contre un ennemi commun. Son regard se dirigea ensuite sur la Sunajin borgne qui fut la suivante à prendre la parole, exprimant à son tour son acquiescement et la nécessité pour eux de coopérer, avant de s’atteler elle aussi, comme l’autre kunoichi, à observer les lieux. Signe que les choses sérieuses commençaient enfin !


    Ainsi, Razan s’avança à son tour un peu plus vers le centre du cratère, enjambant quelques grosses pierres issues du bâtiment désormais en ruine. L’ambiance sympathique de nouvelles rencontre n’était qu’un souffle éphémère. Agréable, mais déjà englouti par le côté lugubre et dangereux qui pouvait se ressentir un peu partout dans cet endroit. Disparu au loin à travers les branches de ses arbres morts ou peut-être aspiré par cette terre mourante. Il observa à son tour les environs, suivant en même temps ce que pointait du doigt la jeune femme venu de Kaze. À droite, d’innombrables cailloux menant aux restes d’un bâtiment dont une façade semblait encore miraculeusement tenir debout. À gauche, des tas de roches dispersées encore une fois. Cependant, au centre, il n’en était rien. Rien. Si propre qu’elle ne semblait pas appartenir à cet endroit. Trop propre en réalité, pour être là une scène héritée du chaos qui dus s’abattre sur cet endroit deux ans auparavant. Elle avait raison, quelque chose n’allait pas. Les sourcils de Razan se froncèrent. Ses yeux se plissèrent. C’était comme si quelqu’un était revenu ici. Bravant les interdictions et franchissant ce grillage pour pénétrer dans ce lieu maudit...

    « Je peux m’occuper de sonder la zone. » Se proposa alors le Konohajin.

    Cependant, ce fut bien la Sunajin qui agit la première. Dévoilant un art sombre que l’originaire de Tetsu n’avait encore jamais vu. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement, surpris par le cadavre qui semblait renaître du sceau qu’elle venait d’apposer au sol ! Enfin presque. Ses yeux vidés de toute âme, le corps pâle et faible, son corps se mit en route sans plus attendre, répondant aux ordres définis par sa maîtresse. Il avançait vers le centre du cratère, prêt à marcher sur ce périmètre immaculé sans savoir si une deuxième mort l’attendait ! Le suspense grandissait alors, tandis que leur ligne de conduite semblait se mettre à jour. Du sérieux, oui, mais aussi de la prudence. Et plutôt deux fois qu’une !

    Le Kinzoku commençait déjà à malaxer son chakra et formait une courte série de mûdra dans l’objectif de s’ajouter au travail commencé par sa camarade d’un jour. Il ferma les yeux un instant. Le bruit lointain de son escouade remplissant sa tâche commençait à s’estomper. Puis ce fut le cas de ses plus proches alliés. Il se concentra sur ses yeux. L’unique sens dont il devait augmenter la capacité à cet instant. Ca y est ! Il pouvait expulser son énergie, ouvrir les yeux de nouveau et là, il voyait ! Sur une zone bien plus grande que la normale, à la recherche du moindre mouvement, élément ou personne suspecte !

    Ce n’était qu’une faible technique, mais elle trouverait sûrement son utilité, qu’elle vienne rassurer son monde ou bien découvrir l’ombre d’une menace qui attendait que de grandir...


    Résumé:
    Kinzoku Razan
    (#)Ven 19 Fév - 16:40
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    Comme pour le guider sur cet obscur chemin, une flamme s’alluma au creux de sa main. Le jeune homme à la crinière cendrée n’en crut pas ses yeux lorsqu’il devina ses battements fébriles à l’horizon. Pourtant, elle les avait prévenus.

    - Jette un oeil ! C’est la technique de Senbaru-sama.
    - Elle est pas là, tu peux r’tirer ç’balai de ton cul… Bon, et sinon… elle raconte quoi ?

    Les chûnins Kumojins découvrirent en même temps le message de leur supérieure. Pas d’étonnement sur leurs visages. Après tout, Seika Itoe l’avait en quelque sorte prédit. À la place, c’est une pointe d’agacement qui perla sur celui de la cadette, Watanabe Nari.

    - Pfff, elle se réserve toute la partie fun pendant qu’on fait des p’tits tours… Quelle garce.
    - Tu ne devrais pas parler ainsi d’une coéquipière, encore moins d’une jônin. répliqua calmement Hidatsu Goro. C’est quand même la panthère des-

    Il se tut dès qu’il l’entendit. Ce bruit de brindille craquée. Quelque chose rôdait dans les parages…

    Le calme avant la tempête Chuunin1Le calme avant la tempête Chuunin2

    ~

    Face à une ambiance pesante et lugubre, ces shinobis avaient opté pour la coopération afin de démêler le vrai du faux. Le Jinsei était-il réellement à l’initiative de la destruction d’Arashi ? Kimiko brûlait d’envie d’en savoir plus. Elle se demandait pourtant ce qui pouvait bien motiver une telle organisation à revendiquer un attentat d’une telle ampleur s’ils n’en étaient pas à l’origine. Paraître plus forts qu’ils ne l’étaient ? Après tout, ils avaient déjà mis à mal un temple sacré, ils n’étaient définitivement pas à prendre à la légère. Servir de bouc-émissaire afin d’innocenter un autre coupable ? Pas impossible, mais cette hypothèse nécessitait de questionner le lien entre ce groupuscule et le véritable auteur de cette catastrophe. Quelles que soient les questions que Kimiko se posait, les réponses devaient se trouver là, tapies sous des décombres. Peut-être.

    - Senbaru Kimiko. précisa-t-elle par pure convention.

    Maintenant qu’elle savait à qui elle avait à faire, elle n’avait plus grand intérêt à cacher son identité. Les présentations s’avéraient même nécessaires pour instaurer un climat de collaboration. La dénommée Rise de Suna prit justement les devants en invoquant un genre de cadavre pour vérifier ses hypothèses. Habituée aux sordidités de la maîtrise du chakra, la panthère des nuages ne cilla pas en observant calmement ce monstre pestilentiel faire son chemin. Même le voyage en bateau avait davantage mis ses tripes au défi.

    Kinzoku Razan, quant à lui, avait opté pour une méthode bien plus conventionnelle. Répondant à la proposition de la plus jeune de ces deux étrangers, il joignit ses mains afin de mener une analyse plus poussée du terrain. Une technique sensorielle. Ayant toujours préféré l’acte à la parole, Kimiko s’était désintéressée de ces pratiques pourtant fort utiles. D’ailleurs, à ce moment précis, elle aurait aimé avoir envisagé un plan d’action différent pour son équipe afin de profiter des talents de la jeune Watanabe. Mais elle était déjà loin, et il valait mieux s’en remettre au plan initial. Et justement, le plan initial était d’explorer ces ruines de leur centre vers l’extérieur. Sûrement pas la manière la plus prudente de procéder, mais certainement celle qui permettrait à Kimiko de poursuivre en toute discrétion sa correspondance avec ses compères Kumojins.

    - Je vous laisse vous occuper de ce… hum… vide suspect. Je m’en vais jeter un oeil un peu plus loin, par là. indiqua-t-elle en pointant vers la droite.

    Mouton. Cheval. Oiseau. Dragon.

    L’air de rien, la guerrière à la peau mate avait majestueusement pris son envol. De multiples amas de papier noir s’étaient greffés à l’arrière de ses épaules, oscillant maintenant périodiquement pour lui permettre de planer.

    - Je ne serai pas longue. précisa-t-elle alors qu’elle faisait encore du surplace au-dessus de Rise et Razan.

    Fendant les airs tel le volatile qu’elle n’était pas, la panthère s’aventura plus profondément dans les ruines de la prison. Une petite bâtisse qui semblait tenir debout attira son attention. Au beau milieu d’un ensemble plus vaste de débris, cette construction faisait exception. Bien décidée à y pénétrer, Kimiko descendit en piqué vers ce baraquement miraculé et s’arrêta en vol stationnaire à quelques centimètres au-dessus du sol. Mieux valait faire preuve de précaution lorsqu’on souhaitait fouler des terres aussi peu accueillantes.

    Résumé:
    Senbaru Kimiko
    (#)Sam 20 Fév - 19:25
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    Mission de rang A

    Arashi, théâtre des atrocités





    Le calme avant la tempête Chuunin1Le calme avant la tempête Chuunin2

    De leur côté, l’escouade Kumojine s’était mise en garde face au danger qu’ils semblaient avoir perçu. Alertés tardivement alors que la zone semblait dégagée, ils purent apercevoir un aperçu de la faucheuse. Une jeune fille, les cheveux rouges, assez jeune, habillée dans de longs vêtements noirs. Son visage enfantin souriait, comme si elle les croisait au milieu d’une rue commerçante où elle venait d’acheter des friandises. A la différence qu’elle semblait traîner quatre cages, chacune d’entre elles occupée par une personne ; deux portaient le bandeau de Konoha, deux autres celui de Suna.

    Ils essayèrent de parler, de se défendre quand ils comprirent, de faire quelque chose, mais il était trop tard. Deux nouvelles cages apparurent pour eux.

    Sans un bruit, la jeune fille disparut. Laissant les six cages seules au milieu de nulle part.
    Enfin, seules…
    Pas si seules, finalement, vu qu’elles finirent par bouger…

    *******************



    Un oiseau passa au-dessus d’eux, et en dehors des quelques bêtes alentour, le Kinzoku ne vit rien. Rien d’intéressant en tout cas : la surface était aussi lugubre et vide qu’elle le laissait paraître. Le cadavre de la Sunajine ne fit pas exception : il avança, sans problème, sans exploser, sans rien voir d’inhabituel. Oh il y avait bien quelque chose de suspect dans ce vide ; impossible pour un édifice de cette ampleur d’avoir été détruit en laissant une place aussi grande en son centre. Oui, les pierres avaient été déplacées et mises d’une façon particulière : mais pourquoi ? Dans quel but ? Pour quel message ?

    De son côté, Kimiko avançait vers le seul bâtiment presqu’intact : s’il n’avait pas échappé totalement à la fureur des assaillants, au moins semblait-il avoir été épargné. Là aussi, au vu de tout le reste de la prison, le mystère restait entier : la bâtisse était pourtant faite de la même pierre que tout le reste de ce qu’ils pouvaient voir.

    A travers les quelques poussières qui voltigeaient, on pouvait apercevoir par les trous et par les fenêtres l’intérieur du bâtiment. Un endroit lugubre et qui devait servir d’infirmerie, ou de cabinet médical, à en juger par les lits, les brancards et les outils qui jonchaient le sol négligemment. Ils n’avaient pas été touché depuis un moment. Mais il y faisait trop sombre pour y voir davantage…

    Le silence était pesant ; même le vent semblait avoir décidé de se taire. Pourtant, tout à coup, presque comme un requiem, un son vint le briser.
    Plus qu’un son, une musique. Venant tout droit de l’intérieur du bâtiment devant lequel se trouvait la Kumojine.

    Une musique qui faisait froid dans le dos. Une musique issue d’une boîte à musique qui résonnait dans les ruines d’Arashi…

    Spoiler:
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    (#)Mar 23 Fév - 12:48
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    Le Calme avant la Tempête

    C’est un cadavre qui s’avance, progresse dans l’inconnu, sans savoir à quelle sauce il sera mangé.
    Ce sont des yeux chargés de chakra, qui s’ouvrent sur le monde, tentent d’y déceler des secrets.
    Des interrogations, des doutes, des hésitations.
    Et le silence.
    L’éternel silence de cet univers pétrifié, inanimé, complètement vidé de toute sa vie.
    Quelle que soit l’entité qui a existé ici, elle n’est plus. Plus rien n’est, à vrai dire : il n’existe que trois êtres, accompagné d’un autre, aussi mort que le reste, qui avancent sans savoir où ils mettent les pieds.
    La vie face à la mort, encore et encore.
    Le futur vivace opposé à ce passé stérile, rocailleux, qui n’offre rien à part le néant.

    Rise constate que Little Mac, le cadavre invoqué pour l’occasion, continue sa route sans encombre.
    Il a beau tourner en rond, pousser quelques petits cailloux, soulever des rochers un poil plus lourds, il ne trouve rien. Il n’explose pas. Il ne subit rien.
    Ses actions sont futiles, chacun de ses mouvements s’échappe dans le vide absolu laissé par Arashi.
    Il n’y a rien.
    Pas un son, pas un souffle. Pas même un murmure.

    La borgne se tourne, se concentre sur le Kinzoku.
    Lui non plus n’a pas l’air d’avoir trouvé grand chose.
    Cette descente aux Enfers n’en est pas une : il n’y a aucun progrès, aucune avancée, aucun recul. Il n’y a qu’une progression de riens, qui ne leur apporte pas plus d’informations.
    Rise rappelle son macchabée.

    « Allez on laisse tomber. Kimiko a peut-être fait meilleure pioche ! »

    Elle impulse le mouvement dans une autre direction, celle choisie par leur partenaire Kumojine.
    Arrivée non-loin de la femme aux ailes noires, Rise comprend.
    Elle capte quelque chose.
    Un détail.
    C’est infime, ça ne se remarque presque pas.
    Pourtant, dans le silence, il n’y a que ça. Il n’y a que cette mélodie étrange, aiguë, qui remplit l’atmosphère.
    Tout s’est arrêté, plus rien ne vit, plus rien n’existe.
    Et, au milieu du néant, il y a une mélodie.
    Macabre.
    Funeste.
    Terrifiante.

    Rise penche la tête, tente de capter son origine précise.
    Elle semble venir du bâtiment près duquel vole la Senbaru. De dedans.
    C’est le seul son, la seule manifestation trouvable ici.
    Est-ce qu’ils vont mourir ?
    Armée de Little Mac, Rise se demande s’il est temps de l’envoyer en éclaireur, encore une fois.

    « Attendez. »

    Après tout, s’il meurt, il ne souffrira pas. Et il n’y aura pas de nécessité de le pleurer.
    Il sera vaincu, c’est tout.
    S’ils y vont et que c’est un piège, ils n’auront pas cette chance.
    Mais s’il s’y rend seul, il risque de griller leur couverture.
    La mélodie vient de l’intérieur, mais d’où ? D’en haut ? D’en bas ?

    Kimiko voit-elle quelque chose ?
    Et Razan ? Peut-il percevoir un détail qui leur donnerait la réponse ?
    Rise se mord la lèvre.

    « Peut-être vérifier de l’extérieur avant d’entrer ? Je peux envoyer mon cadavre, mais ça révélerait notre présence. Ou alors … »

    Sa mine change du tout au tout.
    Elle comprend.
    Ou, au moins, elle semble comprendre.

    « Ils savent déjà que nous sommes là. »

    Résumé:
    Sugawara Rise
    (#)Mar 23 Fév - 15:31
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    Le Kinzoku avait beau se concentrer. Améliorer sa vue jusqu’à pouvoir percevoir le moindre mouvement aux alentours que rien ne se produisait. En tous les cas, rien d’intéressant et qui amènerait le trio de shinobis à mettre la main sur un indice ou une personne capable d’expliquer cet étrange vide qui résidait au milieu de toutes ces ruines. Rien à part ces quelques bestiaux venus chercher de quoi se nourrir et ce volatile qui planait au-dessus d’eux, comme le signe d’un dieu qui observait l’avenir auquel se risquaient ces ninjas choisis directement par leur Kage pour se jeter dans la gueule du loup. Alors les yeux de l’exilé de Tetsu se reportèrent de nouveau sur ce cadavre ambulant, observant aux côtés de sa camarade Sunajin ce dont il adviendrait de sa création. Il continuait sa marche, jouissant du manque de peur face à la mort ! Il l’était déjà. Seulement, là encore, il n’en fut rien. Peut-être que ce vide n’était après tout qu’un de ces petits miracles qu’il était parfois capable de trouver au milieu du chaos ? Un brin d’espoir dans ce lieu maudit !

    Ainsi, le Konohajin répondit à l’affirmative à la proposition de la jeune femme, tout deux se mettant alors en route pour rejoindre celle qui complétait leur exceptionnel trio. Et pourtant. Pourtant, cela l’intriguait, au point de se retourner une dernière fois, posant son regard azur sur cet endroit dénué de gravas. Tout se passait un peu trop bien, comme si cet endroit était réellement abandonné aujourd’hui. Réduit à un vestige du passé qui n’intéressait plus personne ! Si ce n’est les attentats récents qui prouvèrent le contraire. D’ailleurs, peut-être ne s’étaient-ils pas encore rendu compte, et ce, malgré l’ambiance sinistre et silencieuse qui régnait au sein des restes de cette prison maudite, mais le bruit de leurs camarades qui exploraient pourtant non loin de là chaque recoin commençait à disparaitre. Jusqu’à être complètement réduite à néant. Razan ne le savait pas encore, mais c’étaient ses manques dans sa maîtrise de la sensorialité qui avait déjà condamné deux de ses camarades...

    Finalement, arrivé aux abords de cette façade qui tenait encore debout malgré le poids des années et du vent de destruction qui s’abattit sur elle, vint le temps pour ce funeste silence de se voir briser. Soufflé par une mélodie enfantine et qui avait pourtant de quoi faire frissonner les trois shinobis. Une goutte de sueur perlait alors le long du visage du Chuunin de Konoha, alors qu’il se mit en garde à l’image de ses partenaires de mission. Tous savaient pertinemment ce que cela voulait dire. Ce que le chant de cette boîte à musique émanant d’un endroit dont les horreurs furent révélées au prix du sang et des larmes annonçaient pour eux ! Ils n’étaient pas seuls. Et quiconque errait parmi les ruines d’Arashi les observaient. Savaient exactement à quel endroit ils se trouvaient ! Le destin de Little Mac se jouerait peut-être une nouvelle fois, la nécromancienne hésitante à l’idée de l’envoyer dans une opération déminage afin de tenter de trouver avec précision l’emplacement de l’objet qui attirait toute leur attention.

    « Oui, ils nous observent. Cette mélodie ne s’est pas déclenchée par hasard. Non seulement, ils savent que nous sommes là, mais ils savent exactement où nous nous trouvons. » Répondit-il à sa camarade. Passant son regard de droite à gauche de nombreuses fois, trahissant la méfiance et l’extrême vigilance dont il voulait faire preuve à cet instant. Son visage se tourna vers le ciel et se posa sur la Kumojin.

    « Kimiko-san. Tu as envoyé un mot à tes camarades dès l’instant où nous nous sommes rejoints tout à l’heure n’est-ce pas. As-tu un moyen de savoir si ce mot est bel et bien arrivé à destination et si tu peux recevoir une réponse ?

    Pour ma part, je vais sonder la zone une nouvelle fois et essayer de détecter une source de chakra. »


    Ils continuaient donc de prendre toutes les précautions possibles. L’une des kunoichi se préparait peut-être à user du cadavre qu’elle avait invoqué pour servir de chair à canon en cas de danger. L’autre pouvait exploiter les cieux pour observer plus largement du regard les environs. Razan, lui, vint alors compléter le travail de ses deux partenaires, leur faisant profiter une nouvelle fois de ses faibles capacités de sensorialité pour inspecter la zone, différemment cette fois-ci. Usant d’un troisième axe d’observation ciblant spécifiquement ces êtres dotés de cette puissante énergie spirituelle que l’on nomme chakra. Ainsi, tout comme ce fut le cas la première fois, il exécuta une courte série de mûdra. Concentrant non seulement son chakra, mais aussi son esprit. Tentant de ressentir la moindre pulsation de chakra qui pouvait battre aux alentours !


    Résumé:
    Kinzoku Razan
    (#)Ven 26 Fév - 3:42
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    Approchant le bâtiment depuis les cieux, Kimiko aperçut entre les fissures qui ponctuaient sa façade des rangées de lit et du matériel médical. Une fois ce décor planté, difficile pour la Kumojin de ne pas faire le rapprochement avec sa précédente mission en territoire ennemi. La différence était pourtant de taille : cette fois-ci, le territoire en question n’était pas le souterrain de la ville dans laquelle elle avait toujours vécu. À la place, des ruines austères et sombres que même les chiches lueurs du soleil de Cha ne sauraient éclairer. Cette fois-ci, l’infirmerie ne semblait pas avoir servi récemment. Pas d’expérience loufoque sur des civils en vue… a priori.

    Alors que les yeux perçants de la panthère s’attardaient sur les ruines alentour, jetant un oeil à gauche, puis à droite, celle-ci entendit les pas des shinobis étrangers. À en croire l’insouciance avec laquelle ils marchaient entre les gravas, soit le test de la Sunajin avait écarté la présence d’un piège, soit ils avaient misé sur l’imprudence. La Senbaru mit une pièce sur la première proposition et se posa au sol, y faisant tomber par la même occasion le papier qui lui avait, l’espace d’un instant, donné des ailes.

    Ce fut uniquement lorsque le trio d’un jour fut de nouveau réuni qu’on leur joua un mauvais tour. Comme si on avait attendu cet instant précis pour leur faire une surprise à tous les trois. Et cette surprise tapait déjà sur le système de la guerrière à la peau sombre. Une musique pour enfants ? Quel genre de psychopathe pouvait laisser une telle mélodie résonner dans un endroit si lugubre ? Le Jinsei, peut-être. Ou tout du moins, quelqu’un. Car il y avait bien quelqu’un. Et si ce quelqu’un s’amusait autant à se payer leur tête, c’était bien qu’il avait quelque chose contre eux. Comme le Jinsei, en fait. À croire que Kimiko n’avait plus que ce mot en tête.

    - Finement observé. répondit-elle à l’adresse du Konohajin qui avait vu clair dans son petit jeu. S’ils n’avaient pas eu le message, il me serait revenu de lui-même.

    Comme pour prouver quelque chose, elle fit de nouveau apparaître au creux de ses mains un fin parchemin. À mesure que les fibres prenaient forme, elle réfléchissait aux mots qu’elle emploierait.

    Je fais équipe avec ces deux ninjas… pour le moment.
    Une musique vient de s’enclencher au beau milieu des ruines.
    Je vais voir ce qu’il en est.

    Pour sûr, ses années d’expérience en la matière avaient contribué à la vivacité de sa plume. La boîte à musique n’avait pas encore bouclé au moment où l’avion en papier s’envola vers l’extérieur des vestiges d’Arashi. En voyant le Kinzoku joindre ses mains pour réitérer son expérience, elle souffla du nez.

    - Si t’as rien détecté la première fois, le résultat risque d’être le même. Je sais pas vous, mais j’aime pas trop qu’on me fasse tourner en bourrique.

    Elle se tourna vers le cadavre qui marchait toujours aux côtés de la borgne des sables. Sans doute ferait-il un meilleur éclaireur que l’un d’eux… Mais Kimiko avait d’autres projets.

    - Je compte pas me tourner les pouces pendant qu’on se paie ma tête. J’y vais.

    Elle ramassa un papier parmi la petite pile qui s’était formée à ses pieds et y apposa un sceau avant de le passer dans la plus intime des cachettes qu’une femme pouvait avoir. Ainsi collé contre sa poitrine, ce totem la préserverait d’une mauvaise surprise. Déterminée, elle se faufila dans une brèche suffisamment creusée pour y faire passer sa taille fine. Comme si sa technique l’immunisait à tous les dangers, elle ne s’attarda pas sur un trop-plein de précautions ennuyeuses. La dernière fois que Kimiko avait fait preuve d’autant d’assurance, Jin était encore de ce monde. Aujourd’hui, elle mettrait peut-être la main sur un coupable. Mais pour l’heure, elle était bien décidée à foutre un grand coup de panard à la source de ce sombre récital.

    Résumé:
    Senbaru Kimiko
    (#)Dim 28 Fév - 21:49
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    Mission de rang A

    Arashi, théâtre des atrocités



    La musique avait duré plus de deux minutes, durant lesquelles les shinobis des trois villages avaient tergiversé sur la meilleure solution.

    Puis, plus rien.
    Le silence complet.

    Ils avaient vu juste, ils n’étaient pas seuls. Et ils ne l’avaient probablement jamais été. Ils étaient arrivés à neuf dans ces ruines désolées, et pourtant ils étaient là, tous trois, face au seul reliquat d’Arashi, à la seule chose encore debout : l’infirmerie. Comme pour les pierres, que la Sunajine et le Konohajin avaient laissé de côté, ceux qui étaient à l’origine de cette catastrophe voulaient que ce bâtiment soit vu.

    Celui-là, et pas un autre.

    Le calme avant la tempête HMaGiZj

    La Kumojine, après avoir pris soin d’envoyer un mot à ses comparses, finit par entrer dans la macabre bâtisse. La première pièce, plutôt spacieuse, ressemblait à un hall d’attente : on y voyait des lits d’hospitalisation, quelques meubles et ce qui ressemblait à un comptoir d’accueil. Dans la pénombre et la poussière, difficile de croire que ce lieu ait été habité il y a moins de deux ans. Sur le sol étaient jonchés des tonnes de dossiers, rongés par l’humidité et tâchés par des anciennes flaques de sang. Sans examen, on pouvait déjà deviner qu’il s’agissait de certains des patients admis ici.

    Le hall d’entrée n’était pas la seule chose à remarquer. A droite comme à gauche, on trouvait deux portes, l’une entièrement défoncée et qui semblait donner dans un bureau, et l’autre entrouverte qui menait vers un couloir carrelé. Puis, au fond, un autre couloir, plus sombre, éclairé par quelques rayons de soleil qui se glissaient dans les fissures du mur.

    A l’entrée de ce couloir, vous aperceviez ce qui ressemblait visiblement à une carte, et vous remarquiez que si le rez-de-chaussée et l’étage – ce que vous pouviez voir de l’extérieur – semblaient plutôt sommaires, le complexe possédait un vaste réseau de tunnels, de sous-sols et de souterrains. Des lignes de couleurs s’entremêlaient…

    Le silence, lui, était toujours pesant. Vous ne vous sentiez pas en sécurité, vous vous sentiez observés. Il y avait quelque chose dans cet endroit qui faisait froid dans le dos, qui donnait envie de partir en courant.

    Puis, venant de l’entrée, un bruit.
    Un sifflement qui vint faire éclater le silence.

    Simplement l’avion en papier de la Senbaru qui revenait. Inquiétant, car cela voulait dire qu’il n’avait pas trouvé les destinataires. Mais rassurant, en un sens, car ce n’était pas un danger…

    … sauf que l’avion, lui, ne retourna pas vers Kimiko. Il s’enfonça dans le complexe, profondément…

    Spoiler:
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    (#)Ven 5 Mar - 21:27
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    Le Calme avant la Tempête
    Ils sont repérés.
    Ils sont probablement prisonniers d’une grande machination, d’un jeu malsain qui fait d’eux des souris, proies d’un énorme chat, planqué loin dans les ruines.
    Trop loin pour qu’ils ne puissent le percevoir, pas assez pour qu’il ne puisse pas les atteindre.
    Rise soupire.
    Les questions s’enchaînent mais ne trouvent pas de réponses.
    La sensorialité de Razan s’avère parfaitement inutile, ou presque. Les missives de Kimiko, elles, ne semblent pas revenir non plus. Ou peut-être qu’elle a eu des réponses, qui sait ?

    Quoi qu’il en soit, la Kumojin ne se laisse pas paralyser par les obstacles qui se dressent face à eux. Bien décidée à tirer cette histoire au clair, elle pénètre dans le bâtiment.
    Incapable de rester derrière, Rise lui emboîte directement le pas.
    Et là, c’est la surprise.

    Des feuilles partout, parfois tachées de sang, parfois simplement jaunies par le temps. Elle en regarde quelques uns en passant, constate qu’il est réellement difficile de les lire. Il est pourtant aisé de comprendre de quoi il s’agit : ces papiers sont des dossiers d’anciens patients.
    Son œil céruléen balaye les alentours.

    « Bienvenue au labo des horreurs. », soupire-t-elle.

    Little Mac l’a suivie de près, prêt à agir au premier ordre qui lui sera donné. Il erre mollement dans le dédale qui s’ouvre à eux.
    Pour une fois, le macchabée ne fait pas tache. Au contraire, il semble qu’il se fonde parfaitement dans le décor.
    Rise observe attentivement les alentours.
    D’un côté, un bureau. De l’autre, un couloir carrelé.
    Face à eux, un autre couloir. Lui, par contre, est paré d’une carte.
    La borgne s’en approche.

    « Il y a un rez-de-chaussée et un étage, comme on pouvait le voir de l’extérieur. Par contre, y a des souterrains. Et y en a beaucoup. »

    Arque un sourcil.
    Avant même qu’elle ne puisse reprendre la parole, un avion en papier file à travers les couloirs, passe rapidement près d’eux, mais ne s’arrête pas.
    Sa course se poursuit dans le complexe, disparaissant progressivement de leur champ de vision.
    Rise croise les bras sur sa poitrine.
    Ça commence à la gonfler.

    « Bon. Michel veut jouer ? Michel va jouer. »

    La borgne fait en sorte d’obtenir la carte placardée sur le mur, passe une main dessus pour enlever la poussière et les saletés qui la recouvrent.
    Elle la mémorise rapidement, juste assez pour en avoir une image globale en tête.
    Son doigt suit le tracé.

    « À supposer que nous sommes ici. » Elle montre l’entrée, entourée des deux portes, le couloir en face. « Là, y a le bureau, là, y a l’autre couloir. L’avion est parti … Là. » Fait courir son ongle le long du trait représentant le corridor. « Donc on va là. »

    Sans plus attendre, armée de la carte, elle reprend la marche.
    Little Mac passe le premier, comme il risque moins que les autres, au cas où il y aurait un piège.
    Elle l’envoie en éclaireur sans trop se poser de questions, trop occupée à chercher des réponses à celles qui existent déjà.

    « La sensorialité, c’est une idée, mais j’pense pas que tu découvres autre chose ici. Il faudra avancer un peu plus. Une fois dans les souterrains, ce sera p’têt’ plus utile, déjà. »

    Frappe son poing dans sa main.

    « Et quand on y sera, s’il faut tout dégommer, on va tout dégommer. »

    Parce qu’il n’est plus l’heure de rire, ça suffit les jeux de chats et de souris à un moment.

    Résumé:
    Sugawara Rise
    (#)Sam 6 Mar - 19:09
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    Le silence avait repris ses droits au sein de ce tas de ruines dès l’instant où la boite à musique cessa de faire entendre sa mélodie enfantine et pourtant si lugubre. Razan avait beau se concentrer, déployer son chakra aussi loin qu’il le pouvait avec cette faible technique, que rien n’apparus. Le néant. Tout cet endroit ne semblait qu’être un amas d’obscurité, vidé de toute vie et dont la seule fonction était de faire présager le pire à n’importe quel malheureux qui aurait osé franchir ce grillage froid et rouillé. Comme si fouler ses terres funestes revenait à blasphémer un lieu sacré. Ainsi, dans ces ténèbres, tout ce que pouvait ressentir le Kinzoku était ses camarades, apparaissant comme la seule source de lumière capable de déchirer l’obscurité. Pas un mouvement suspect, ni même la moindre source de chakra ne parvenait à être détecté malgré la poursuite des efforts du ninja sensoriel ! Rien à part un espoir qui s’amenuisait au fil des secondes et une frustration qui, elle, était grandissante, tant il sentait que ses capacités de détection se révélaient être parfaitement inutile face à quiconque était présent parmi ces ruines, en train de jouer avec leurs nerfs et leur stress.

    Le temps était venu de mettre un terme aux efforts inutilement déployés. Dès lors, libérant le simple mûdra que se contentait de maintenir le Konohajin, son regard s’ouvrait de nouveau et s’attarda rapidement sur la kunoichi venu du Pays des Nuages dont la patience avait finalement atteint ses limites. En effet, avant même que Razan eut finir de sonder la zone, cette dernière avait déjà prit les devants et avait entamée sa marche en direction de la bâtisse abandonnée, afin de se faufiler dans une des béantes brèche causée par la destruction il y a deux ans. Cependant, le regard du Chuunin trahissait un semblant d’inquiétude ou de méfiance ? Était-ce là l’oiseau de mauvais augure qui commençait à pointer le bout de son bec ? Peut-être était-ce lui que l’originaire de Tetsu avait aperçu voler au-dessus d’eux tout à l’heure ? Il ne fallait pas céder à la provocation, ni même à l’irritation que cela pouvait générer d’avoir l’impression d’être les jouets d’un malfaisant ennemi. Tous devaient garder les nerfs solides et rester disciplinés, sans quoi leur malfaisant ennemi en profiterait pour prendre un net avantage et se dessinerait alors pour les victimes un sombre présage.


    Ainsi, si le mot d’ordre du début de cette investigation semblait être la prudence, il semblait être devenu tout autre désormais. Quitte à prendre des risques, s’il fallait aller au-devant du danger pour débusquer ce qui relèverait probablement du Jinsei, alors ils iraient ! Dès lors, avec un certain sentiment d’obligation, Razan emboîta le pas et suivit de près ses deux autres camarades en s’immisçant à son tour dans cette funeste bâtisse, découvrant alors plus amplement ce qui semblait être l’ancienne infirmerie de cette maudite prison.

    Les ruines d’Arashi paraissaient déjà sombres et froides vue de l’extérieur, mais l’ambiance ici était encore d’un tout autre niveau. L’air se faisait plus lourd. L’obscurité plus dense. Les flaques de sang tâchant le sol, imbibant les innombrables dossiers éparpillés au sein de ce décor sans dessus dessous avaient de quoi donner des frissons dans le dos. Le poids du passé emplissait les lieux, semblait présent dans chacun des recoins, dans chacune des pièces que le trio de shinobi découvrait au fur et à mesure de leur avancée. Razan ne pouvait qu’imaginer le chaos qui régna en ces lieux, les cris et le sang qui se déversa, que ce soit avant ou après l’attaque.

    Bien sûr, pour tout le monde, la destruction de cette prison et les sombres secrets dévoilés au grand jour sur les expériences qui furent menées ici avait changé la face du monde. Faisant basculer tout le Yuukan dans une nouvelle ère et anéantissant toute la confiance que pouvait avoir la population envers leurs Seigneurs. Mais prendre conscience de l’ampleur et de la véracité de tous les récits et horreurs que l’on raconte sur Arashi ne pouvaient être pleinement assimilé lorsqu’elles ne restaient que des « histoires ». Il fallait le voir pour le croire. Nul doute que la vengeance et la haine seraient les seuls à sortir d’un tel désastre. Fermant la marche, Razan laissait ses camarades s’occuper de l’inspection, tandis que lui s’attelait à surveiller leurs arrières. Une fois de plus, le lieu semblait abandonner. Vide. Mort. Il n’y avait plus le moindre signe de présence ennemi et encore moins le retour d’une indésirable mélodie ! Jusqu’à ce qu’à nouveau, l’impensable vint à eux...

    Sifflant à travers le couloir, l’avion en papier, envoyé par Kimiko il y a à peine quelques minutes, revenait ! D’abord, les yeux du Chuunin s’écarquillèrent de surprise. Puis, ses sourcils se froncèrent, son regard se fit plus sévère, alors que l’avion s’enfonça dans l’obscurité du complexe et disparut de nouveau. Et là, ce fut au tour de Sugawara Rise de perdre patience ! Cette dernière en avait aussi marre de jouer et décida unilatéralement d’aller exactement dans la direction où était partie la petite création en papier de la Senbaru à leurs côtés...

    « Oui, je ne pense pas que cela serve à quelque chose d’user de nouveau des techniques sensorielles. Soit nos ennemis sont capables d’entièrement dissimuler leur présence, soit ils ont suffisamment et minutieusement préparé l’endroit pour empêcher toute détection...

    Allons-y. »
    Finit-il par dire, s’équipant d’un kunai au moment d’amorcer la marche.

    En allant de front, ils pensaient déjouer les plans de leurs ennemis. Cependant, peut-être qu’ils ne faisaient que répondre à leurs attentes, demeurant les pantins du Jinsei...


    Résumé:
    Kinzoku Razan
    (#)Mar 9 Mar - 12:00
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    En s’enfonçant plus profondément, Kimiko ne découvrit ni boîte à musique, ni soliste mélancolique. C’était comme si cette mélodie venait de nulle part et partout à la fois. Si elle avait pu discerner sa direction depuis l’extérieur, ses sens semblaient complètement aveuglés par l’obscurité et le nuage de poussière qui faisaient presque oublier au trio l’heure matinale de l’expédition. Manifestement, son sceau de délivrance n’avait rompu aucune illusion, bien au contraire. Il lui servirait peut-être pour plus tard.

    Lorsque cette insupportable berceuse prit fin, la panthère des nuages put s’attarder sur l’ambiance mortifère de la bâtisse. Tel un shinobi meurtri par la disparition d’un proche, cette infirmerie demeurait intacte à l’extérieur. Son seul étage tendait amèrement une main au ciel, rongé par l’injustice. Pourtant, à l’intérieur, tout n’était que chaos et regrets. La saleté, les souvenirs. Tout s’entremêlait dans un silence encore plus inquiétant que la presque regrettée mélopée.

    Au milieu de ce vacarme aphone, du sang et de l’encre. Kimiko souleva la poussière qui recouvrait un vieux dossier médical traînant parterre. Elle ne savait pas tellement ce qu’elle espérait y découvrir, mais son corps était guidé par une volonté d’en savoir plus sur ce lieu énigmatique. Pourquoi avait-il été épargné, au moins en apparence ? À qui ce sang appartenait ? Aux gardiens des lieux neutralisés par les assaillants, ceux qui avaient sacrifié leur vie pour défendre leurs convictions ? Ou aux patients blessés par le souffle de l’explosion, rampant dans ce couloir de la mort à la recherche de l’espoir ?

    Elle entendit la Sunajin commenter la carte qu’elle avait trouvée, placardée sur un mur : vraisemblablement, la fouille ne faisait que commencer. Mais elle fut de courte durée. Si la morosité du hall avait calmé les ardeurs de Kimiko, le retour de son avion en papier ne fit que les alimenter de plus belle. Car il ne s’arrêta pas à ses pieds, comme elle l’avait d’abord envisagé en l’entendant revenir. Non, il s’engouffra plus profondément, et cela ne pouvait vouloir dire qu’une chose : Hidatsu Goro et Watanabe Nari étaient en danger. Peut-être même avaient-ils déjà passé l’arme à gauche ? Non, l’avion n’aurait pas poursuivi sa course. À moins que… Kimiko cherchait une explication raisonnable, mais elle n’en savait trop rien.

    Ses coéquipiers semblèrent hésiter un instant, préférant encore la prudence à l’urgence. Après tout, ce n’était pas de leurs camarades dont il était question. Ce n’était pas des ninjas de leur village dont la vie était menacée. Et étant donnée la structure de l’endroit, elle ne pouvait se permettre de perdre la trace de sa missive. Sans tergiverser, la guerrière Kumojin se rua à la poursuite de sa propre création. Elle dépassa bien vite le cadavre censé servir d’éclaireur : elle n’avait pas besoin d’un tel artifice, elle éclairerait sa propre voie.

    « Prenez votre temps si vous voulez, mais le temps presse. » énonça-t-elle à l’adresse des autres alors qu’elle descendait des marches quatre par quatre.

    Sa voix résonna contre les parois, s’étouffant dans la vacuité des lieux. Précipitation ou assurance ? Tout cela importait peu. Elle ne laisserait pas ses subalternes mourir. Pas encore.

    Résumé:
    Senbaru Kimiko
    (#)Sam 13 Mar - 12:04
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    Elle avait été prévenue bien avant leur arrivée à Arashi que des escouades venues de chacun des villages avaient foulé le sol de Cha no Kuni. Quelle douce ironie : ces villages qui jouaient chacun dans leur coin, évitant du mieux qu’ils le pouvaient d’avoir affaire aux uns et aux autres, avaient finalement le même objectif. Une affaire d’ego : là où ils auraient pu combiner leurs forces, mutualiser leurs informations, créer une véritable coalition, ils s’étaient divisés en trois entités autonomes et que rien ne reliait. Et ce n’était pas un pauvre examen ostentatoire qui allait changer la donne, au contraire.

    Mais les voilà donc, collaborant de façon éphémère pour fouiller les ruines de ce qu’elle avait participé à détruire. Au fond, elle ragea intérieurement : elle avait passé des heures à bouger ces pierres, et ces idiots ne prirent même pas la peine de chercher davantage le sens de tout ce bazar ? Quelle déception. Surtout que la Kumojine semblait être, comme elle, capable de voler. Soupirant, elle se dirigea vers la pièce finale de son incroyable entrée. Là aussi, tout avait été préparé. Elle avait même bougé un grand fauteuil pour faire comme dans les histoires un peu sombres : être dans le fond, assise, les toisant de son regard froid et dur, pendant que la vermine avançait en se demandant ce qui allait lui arriver.

    Oh, Haneko aimait jouer. Malgré son âge, elle n’avait pas vraiment grandi. Ou plutôt… elle avait grandi trop vite, la phase où tout l’amusait n’étant pas passée, comme les autres enfants, par les jeux et les rires, son exutoire se trouvait dans ces pratiques douteuses. Elle n’était pas cruelle : elle avait simplement une autre vision de ce qu’étaient les jeux pour adulte. Des jeux où la défaite n’avait rien d’amical. Des jeux où le prix à payer était bien plus grave que la perte de trois billes.

    Les six shinobis enchaînés autour d’elle ne disaient pas un mot. Ils se contentaient de la regarder, parfois effrayés, parfois indifférents – ou en tout cas, feignant l’indifférence. Il faut dire que, eux, le savaient : elle n’était pas seule. Et surtout, cela faisait plusieurs heures qu’elle s’affairait avec ses compagnons à préparer cette salle. Elle, elle avait préparé le fauteuil. Les autres… heu… et bien elle espérait qu’ils soient aussi performants que sa mère lui avait promis. Mais elle avait son fauteuil ! Et elle l’avait parfaitement placé, pour que la lumière issue de la seule fenêtre de la pièce éclaire juste devant, mais pas le dossier ! Ca allait être… vraiment bien !

    C’était déjà bientôt l’heure. Elle aurait cru qu’ils fouilleraient davantage, qu’ils chercheraient des explications, des indices, des pistes, dans réponses dans les tas de dossiers et les tas de pièces qui se trouvaient dans les étages. Mais non. Et le pire, c’est qu’ils se rapprochaient rapidement, et au bon endroit en plus. Bon d’accord, les couloirs qu’ils empruntaient étaient banals : un enchevêtrement de chambres et de pièces lugubres, mais pourquoi est-ce qu’ils se dirigeaient aussi rapidement vers elle ? Et sa mise en scène, alors ? Rapidement, elle alla s’assoir sur son trône de fortune et sortit sa belle boîte à musique et s’empressa d’en jouer un air.


    Au moins, ils seraient attirés par la musique en plus de ce qui les amène ici. La première chose cependant qui se pointa dans la pièce fut un avion en papier dont la pointe s’écrasa ridiculement sur la tête de l’un de ses captifs. Elle ne dissimula pas son sourire : cool, eux aussi ils aimaient jouer. Enfin, elle l’espérait. Quelques instants plus tard, ils pénétrèrent à leur tour dans la pièce. Arrivés au seuil, elle claqua sa boîte à musique.

    - Stop ! Je vous conseille de vous arrêter.

    Sa voix était claire, presqu’enfantine – mais on sentait qu’elle n’était plus une enfant. Les shinobis purent alors voir l’étendu de son installation. La lumière du dehors illuminait ses jambes croisées, elle qui s’était assise sur son fauteuil. Accrochés aux murs par quatre chaînes – une pour chaque membre – les six membres des escouades étaient bâillonnés et emprisonnés, tous derrière une bougie dont la flamme dansait pour illuminer leur visage inquiet et leurs yeux qui semblaient alerter leurs chefs.

    Quelques secondes plus tard, les jambes se décroisèrent et se dressèrent. Haneko s’avança dans la lumière, la rendant visible aux yeux de tous ; la seule lumière dans cet océan de ténèbres. Elle n’était pas très grande, mais elle dégageait quelque chose de mystérieux.

    - Vous avez été rapides !

    Des bruits suspects se firent entendre, un peu partout dans la salle. Ce n’était pas que les chaînes de malheureux, ou la voix d’Haneko, non. Il y avait d’autres choses. D’autres choses qui alertèrent les trois shinobis sur la nécessité absolue de ne pas foncer ou se précipiter directement. En analysant de plus près, d’ailleurs, ils remarquèrent quelque chose qui leur fit manquer un battement de cœur : le manteau dans lequel leur interlocutrice était emmitouflée était entièrement noir mais possédait un symbole. Un unique symbole au niveau de sa poitrine qu’ils reconnurent immédiatement.

    Le calme avant la tempête Yjwl

    Spoiler:
    Haneko
    (#)Sam 20 Mar - 11:20
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    Le Calme avant la Tempête
    Et ça sonne, ça sonne, ça sonne encore.
    Une mélodie différente, mais une mélodie quand même.
    La boîte à musique, probablement la même qui les a attirés dans ce bâtiment.

    Oh, Kimiko est passée à toute vitesse, elle n’a pas pris le temps de se renseigner, de savoir où ils vont.
    Elle est juste partie en courant, jusqu’à arriver dans le fond du couloir.
    La première arrivée, oui.
    La première aussi à faire face aux horreurs brandies sous leurs yeux.

    Les leurs, là. Installés contre le mur, attachés par des chaînes, incapables de remuer ne serait-ce que le bras.
    Ils sont venus avec eux, les ont accompagnés et voilà ce qui les a attendus.

    La folie, le sadisme d’une jeune femme.
    Confortablement installée sur son fauteuil, elle a l’air de les attendre.
    La mise en scène est parfaite.
    La lumière dans son dos n’éclaire pas le dossier de son perchoir, il caresse simplement ses jambes et les nimbe d’une lueur qui en perd toute sa beauté.
    C’est un monstre, là.
    Un monstre d’un autre genre, qui n’attendait que leur arrivée.

    Depuis combien de temps ?
    Pourquoi ?
    Qu’a-t-elle mis en place, par ailleurs, avant de les traîner dans cet espace ?

    Au-delà du fait qu’elle leur somme de rester immobiles, il semble aussi qu’elle les trouve rapides.
    Rapides, certes, mais selon quel référentiel ?

    Rise serre doucement les dents.
    Little Mac, à ses côtés, reste parfaitement immobiles.
    Il y a trop de bruits, trop d’informations partout, trop de choses à saisir, comprendre.
    Trop de choses qui leur échappent.

    Son regard altéré ne passe que sur Kimiko. La fameuse Kimiko. La même qui fonce dans le tas depuis le début de cette expédition.
    Cette Jônin féroce qui pourrait coûter la vie à chacun de leurs compatriotes si elle ne se maîtrise pas.

    « Ne bougez pas. »

    Ça tombe comme un simple murmure, mais c’est un ordre.
    Elle se le permet, oui, en faisant complètement fi de toute la hiérarchie existante.
    Au diable la hiérarchie dans ce genre de cas : si Kimiko cause la mort de ses compatriotes Sunajins, elle devient un ennemi.
    Alors, oui, ça ne ferait que quelques cadavres de plus à ajouter à sa collection, de beaux cadavres en plus, bien frais et dispos, mais quand même.
    Elle ne peut permettre à la fougue de la Kumojin de filer comme s’il ne s’agissait de rien.

    « Y a trop de trucs autour de nous. »

    Trop d’inconnues, trop de détails qu’ils ne possèdent pas.
    Il suffit d’un mouvement de trop pour que toutes leur têtes tombent, ou au moins six d’entre elles.
    Concrètement, Rise n’a pas envie de voir de sang couler, certainement pas celui des siens.
    Donc la Kimiko, elle a intérêt à se tenir à carreaux.

    La borgne n’avance pas, mais elle prend quand même les devants.

    « Rapides ? »

    Un sourire narquois étire ses lèvres.

    « On voulait quand même pas te faire attendre. »

    Aucune peur, aucune crainte.
    La même Rise complètement cinglée, qui n’a pas sa langue dans sa poche, ni même l’instinct suffisant pour lui dire de ne pas faire la conne.
    Parce que c’est un peu ce qu’elle est, Rise. Certains diront tête brûlée, d’autres diront conne.
    Elle prendra volontiers les coups si ça lui permet de sauver les autres.
    Parce qu’elle n’a pas peur de mourir, elle n’a pas peur de souffrir.
    Au fond, Rise n’a peur de rien.

    Son œil unique se pose sur le symbole tracé sur le manteau de la demoiselle.
    Étonnant, n’est-ce pas ? Croiser ce sigle qu’ils ne connaissent que trop bien, tous.
    Le Jinsei, ici, à Arashi.
    Quelle surprise.

    « Alors, dis-nous tout ! Pourquoi on est là ? »

    Little Mac reste sagement à ses côtés, attend le premier mouvement des autres pour s’élancer à son tour.
    Pantin de sa maîtresse, petite marionnette bien élevée.

    Au-delà de cette petite machination insouciante, voire complètement insolente, Rise cherche aussi à donner du temps à ses compagnons.
    Peut-être ont-ils de quoi faire pencher la balance, sans pour autant avoir besoin de trop bouger.
    Peut-être que les yeux de Razan leur permettront de changer la donne, d’obtenir des informations supplémentaires.
    Peut-être que les ailes de Kimiko leur donneront une solution supplémentaire, ou n’importe quoi.
    Peut-être, peut-être, peut-être.

    Ou peut-être pas.

    Résumé:
    Sugawara Rise
    (#)Sam 20 Mar - 18:45
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    Razan observa comme il en avait l’habitude, toujours un pas derrière ses camarades pour offrir une couverture à ces dernières et peut-être même se voir l’opportunité d’anticiper une menace qui viendrait mettre à mal cette expédition. Ses yeux azur s’étaient d’abord portés sur la Sunajin, qui fut la première à entamer la descente vers l’obscurité en compagnie de son petit cadavre ambulant, déterminée à cesser d’être moquée par quiconque s’amusait à hanter ces lieux ! Puis son regard alla sur la Kumojin et là, ce fut une toute autre histoire. Il ne l’avait aperçu qu’un bref instant, tant celle-ci s’était déjà mise en mouvement pour suivre la direction qu’avait pris sa création en papier, mais il avait vu l’expression critique qu’affichait son visage. Les yeux écarquillés, les sourcils froncés, la mâchoire serrée. Ce n’était plus l’agacement d’il y a quelques minutes, mais bien un sentiment de colère qui se mêlait à la peur ! Kimiko avait naturellement compris le danger que le retour, ou plutôt la poursuite, de son avion en papier représentait... Le temps n’était plus aux investigations.

    Ainsi, le message que la Senbaru avait envoyé tout à l’heure n’était toujours pas arrivé à destination et s’enfonçait alors au sein des ténèbres de ces funestes ruines, tentant désespérément de rejoindre ses destinataires. Toujours plus bas. Mais que faisaient-ils là-bas, six pieds sous terre ? L’allégorie disait tout et enfin, l’aspect critique de la situation frappa l’esprit du Kinzoku ! Évidemment, aucun d’entre eux n’était venu enquêter cet endroit lugubre seul et portait, par conséquent, sur leurs épaules la lourde responsabilité de la vie de leurs camarades. Cette responsabilité qu’ils semblaient déjà avoir oubliée aussitôt que les ordres furent distribués à l’entrée de ces ruines. Voilà qu’elle venait se rappeler à eux de la façon la plus terrible qu’il soit... La mort guettait bel et bien et, malheureusement, le Chuunin ne l’avait compris que trop tard ! Ayant à peine le temps de tendre le bras pour l’arrêter, il vit sa camarade venue de Kaminari bondir vers l’avant à toute allure !

    « Attendez Kimiko-san ! » Il n’en fut rien.

    Elle l’avait dit elle-même, le temps pressait et les trois shinobis n’avaient plus vraiment le luxe de faire appel à la prudence et à des stratagèmes timides pour desceller tous les sombres secrets que cette prison maudite renfermait. Néanmoins, c’était déjà la deuxième fois que la kunoichi Kumojin faisait cavalier seul et obligeait les deux personnes qui menaient la même mission à la suivre. La précipitation ne ferait que les mener à leur perte et jusqu’à maintenant, Razan semblait être le seul à en avoir conscience. Bien sûr, il n’avait pas non plus envie de laisser ses camarades entre les mains de l’ennemi, encore moins de les laisser mourir et trahir la confiance que le Shodaime Hokage avait placée en lui. L’expression sévère qu’il affichait depuis qu’il avait compris le danger qui se profilait maintenant en témoignait ! Cependant, la discipline digne d’un guerrier Kinzoku l’obligeait à la vigilance et à ne pas prendre des décisions qui les précipiteraient tous vers l’échec de cette mission et inévitablement... La mort. Tant pis, le voilà qu’il se mit à bondir à son tour.

    Puis, des frissons parcoururent tout son corps, ses sens se mirent immédiatement en alerte maximale. Comme un fait exprès, le retour de cette funeste mélodie reprit, comme si les murs avaient des oreilles, comme si... elle venait confirmer toutes les inquiétudes qui hantaient maintenant l’esprit des trois shinobis. Elle les poursuivit tout au long de ce couloir obscur, semblait s’accrocher à eux jusqu’à ce sous-sol rempli d’une obscurité plus dense encore, les guidant un peu plus vers une menace qui semblait avoir cessé toute envie de jouer. Prête à leur déclarer la guerre ! À l’écoute de la boite à musique, la vitesse de course du trio ne fit qu’augmenter, devenant effréné alors que la crainte d’entendre ce qui pourrait être en réalité un requiem pour leurs camarades se faisait de plus en plus présente. Puis tout à coup la musique s’arrêta. Tout comme leur folle chevauchée. Seule une voix, ordonnant la halte des ninjas, vint briser le nouveau silence. L’ennemi apparaissait enfin !

    Avec elle, une terrible scène se dessina devant leurs yeux et vint certifier leurs craintes. Cette dangereuse inconnue les somma d’abord de s’arrêter, profitant encore de l’obscurité qui masquait son visage, tandis que les quelques lueurs capables d’accéder au travers de ces ruines ne faisaient qu’illuminer ses jambes. À l’inverse complet du Konohajin et ses comparses, elle pouvait se permettre d’être détendue, possédant déjà un avantage énorme sur ces malheureux ayant osé fouler cette terre marqué par les horreurs du passé. En effet, derrière elle, se trouvaient les six malheureux membres complétant ces escouades. Bâillonnés, enchaînés à chaque membre, livré à la merci de leur potentiel bourreau. Finalement, voilà que cette dernière se redressa et s’avança dans la lumière, laissant tout le plaisir à Razan de voir à qui il avait à faire. Ses yeux s’écarquillèrent de nouveau, remarquant enfin ce symbole qui venait orner ce long et sinistre manteau noir. Impossible de ne pas reconnaître ce symbole...

    *Le Jinsei ?! Hm. Cela ne veut pas forcément dire que ce sont bien eux les auteurs de l’attaque sur Arashi...* Se laissa-t-il penser, nourrissant le désir d’en apprendre plus.

    Le Kinzoku, le regard toujours aussi sévère, empoignait avec plus de force son kunai relevé au-devant de son visage. Rise fut la première à prendre la parole, murmurant d’abord à la Kumojin, en qui elle avait aussi remarqué que son tempérament imprudent pouvait les mettre en danger, avant de narguer avec peu de conviction cette mystérieuse adversaire. Peut-être qu’elle espérait quelque chose ? Que Razan et Kimiko en profite pour tenter une première offensive ? Détecter ce qui semblait grouiller tout autour d’eux ? Cela lui paraissait bien imprudent, voir du suicide. Mener un assaut n’aurait qu’une conséquence, la mort immédiate de leurs camarades. Dès lors, les voilà clairement en position de faiblesse et si les chaînes n’étaient pas entourées autour de leurs membres, ils étaient tout autant pris en otage que les pauvres malheureux derrière ce membre du Jinsei. Cependant, quand bien même la situation leur était défavorable, il fallait trouver une lueur d’espoir dans cet amas de ténèbres. Si elle l’avait voulue, leur adversaire aurait déjà ôté la vie de ses otages.

    « Je suppose que vous demander de libérer les otages serait vain. » Commença-t-il par dire, avant de reprendre les dernières paroles de la Sunajin borgne.

    « Vous avez attaqué Hi, Kaze et Kaminari. Vous avez ensuite revendiqué l’attaque qui s’est produite ici il y a deux ans et maintenant vous vous trouvez ici, au cœur de ses ruines. Alors je pense que la question est plutôt... Qu’est-ce que vous voulez ? »


    Résumé:
    Kinzoku Razan
    (#)Lun 22 Mar - 1:43
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    S’engouffrant toujours plus dans ce dédale, Kimiko ne prêtait pas attention aux détails dont elle aurait pu se saisir dans sa vision périphérique. Elle ne pensait même plus au dossier de ce Kinzoku qu’elle avait effleuré du pied, si ce n’est la moue sceptique que ce nom familier lui avait arraché. Seule une chose comptait, un mouvement vacillant mais déterminé, celui de son avion en papier. Plus elle s’enfonçait dans ces souterrains, et plus elle se confortait dans sa décision de ne pas en perdre la trace. Peut-être s’agissait-il d’un piège. Peut-être même que l’ennemi les attendait patiemment sur un sofa. Mais elle ne pouvait écarter de l’équation cette chance insolente de connaître le chemin. La guerrière du pays de la foudre déchanta pourtant lorsqu’une mélodie tout aussi insolente que sa fortune parvint à ses oreilles. Cela ne faisait plus aucun doute : on les attendait de pied ferme.

    Lorsque sa création volante l’amena dans une salle bien plus large que le corridor dans lequel elle évoluait jusqu’à présent, elle comprit que ce petit manège était sur le point de prendre fin. À moins qu’il ne s’agisse que du commencement… À peine eut-elle le temps de reconnaître ses compatriotes, solidement attachés au mur tels les otages qu’ils étaient devenus, qu’une voix aiguë au possible retentit. Un conseil ? Plutôt une menace. Kimiko devina à leur arrivée fracassante que Rise et Razan l’avaient bien malgré eux talonnée de près. Cela lui importait peu d’embarquer ces inconnus dans ses décisions : elle ne choisissait que pour elle et pour sa patrie. Un constat qui fut nuancé par la présence de deux autres paires de shinobis derrière ce monstre aux cheveux sucrés. Il n’était plus seulement question de sauver Goro et Nari. Et comme si cela ne suffisait pas, une entité indicible semblait rôder dans l’obscurité de la pièce, se trahissant uniquement par le bruit de ses déplacements.

    « Ne bougez pas. » ordonna la Sunajin à demi-mot.

    Pour qui se prenait-elle, au juste ? La panthère des nuages hésita à rugir de plus belle, mais elle comprit qu’elle risquerait de précipiter tout ce beau monde dans un incontrôlable chaos. Encore une bonne raison de préférer le travail en solo… De la même manière qu’Azusa et Jinmu l’avaient retenue dans son affrontement contre le chef des réprouvés Kumojins, cette ribambelle de chuunins des quatre coins du monde l’empêchait d’agir à sa guise.

    Pourtant, ce n’était pas les raisons qui lui manquaient pour sauter à la gorge de cette scélérate : affichant fièrement le symbole du Jinsei, cette peste au regard enfantin se jouait d’eux depuis trop longtemps. Sans verser dans des conclusions trop hâtives, la revendication de son organisation la poussait à croire qu’elle était, de près ou de loin, liée à la mort de Jin. Elle serra la patte, préférant rester en retrait pour écouter ses compères. Mais elle ne saurait rester en place éternellement. Kimiko n’était pas du genre à discuter sereinement alors que la vie de ses camarades était menacée.

    Alors que la borgne opta pour la provocation, le brun protocolaire pencha plutôt pour un rappel des faits et une demande d’explicitation. Voilà donc tout ce qu’ils trouvaient à faire… la causette. Pour autant, il était légitime de se renseigner sur les intentions du Jinsei. À quoi bon cette mise en scène ? Pourquoi avoir pris en otage tout ce beau monde ? Et pourquoi avoir mené ce trio improvisé jusqu’ici ? Ces questionnements éveillèrent la perspicacité de Kimiko qui avisa qu’il devait forcément y avoir au moins un autre chemin menant à l’extérieur de l’enceinte d’Arashi dans ce sous-sol. Autrement, cette garce n’aurait pas pu amener ses coéquipiers Kumojins ici sans passer devant eux. À moins qu’elle ne dispose d’un sceau ou d’une technique similaire pour se transposer instantanément, elle et les cibles de son ravissement. « Ce n’est pas une illusion. » se dit-elle. Et c’était sa seule certitude.

    Elle songea à quelque chose qu’elle pourrait ajouter. Mais Rise et Razan avaient demandé  l’essentiel : pourquoi ? Elle dégaina à son tour un kunai avant de parcourir du regard les alentours. C’était certainement vain, mais elle espérait y déceler la présence menaçante qui les empêchait de se jeter sur cette foldingue. Ses yeux finirent par croiser ceux des jeunes gens avec qui elle était venue ici. Si Nari affichait une expression dédaigneuse qui lui criait « Faites ce que vous avez à faire. », la flamme noirâtre qui chancelait dans l’iris de Goro murmurait plutôt un timide « À l’aide, Kimiko-senpai. ».

    Les réponses du Jinsei avaient intérêt à être convaincantes, car le sang de Kimiko ne faisait qu’un tour.

    Résumé:
    Senbaru Kimiko
    (#)Mer 24 Mar - 14:36
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    Elle cligna des yeux deux fois rapidement. Vraiment ? C’était ça, « l’élite de Suna » ? « Pourquoi on est là » ? Elle était en vacances et s’était dit que ce coin était sympa ou est-ce qu’elle était vraiment en mission officielle pour son pays ?

    - Vous voulez dire que vous êtes venus ici sans savoir ce que vous cherchiez ni pourquoi vous étiez ici ? Je… Les bras m’en tombent.

    Bon la Kumojine ne dit rien – ce fut peut-être mieux ainsi – mais le Konohajin posa une autre question, un peu plus pertinente que la première mais toute aussi inutile.

    - Oh vous n’avez pas reçu notre petit mot ? On s’est pourtant appliqué pour faire en sorte que vous le receviez tous…

    Elle soupira. Ils avaient envoyé des amateurs. Le match ne serait pas équitable et, du coup, absolument pas drôle. Elle avait pensé que pour enquêter sur le drame qui avait plongé le monde dans une toute nouvelle ère, ils auraient envoyé des gens compétents. Elle surestimait visiblement les villages et leur intellect. Une raison de plus pour les exterminer un par un : ça se prétend maître du monde mais c’est pas foutu de prendre une seule bonne décision.

    Haneko soupira. Elle ne s’amuserait pas aujourd’hui, c’était une évidence. Elle tapa deux fois des mains, illuminant de nombreuses bougies la pièce dans laquelle ils étaient. Derrière le trône de fortune se trouvait un homme au visage encapuchonné, qui ne bougeait absolument pas. Ils purent remarquer cependant que sur le torse de chacun des six shinobis emprisonnés se trouvait un parchemin avec un sceau, et que, coupant la pièce en deux, une série d’autres sceaux les séparait d’Haneko. Une excellente chose qu’ils n’aient pas décidé de s’avancer.


    - Au vu de votre rapidité à arriver ici, je suppose qu’aucun d’entre vous n’a pris la peine de fouiller un peu les dossiers dans les étages, ou les pièces des sous-sols, ou que vous avez même pas vu le dessin que je m’étais évertuée à faire avec tous ces rochers dehors. Archi-décevant.

    Comme venant du sol, des grognements apparurent, sans qu’ils ne semblent perturber ni Haneko, ni l’homme en noir derrière elle.

    - Vous savez ce qu’il se passait ici ? Enfin je veux dire : ce qu’il se passait réellement ? Vous êtes mignons, tous, là, à pleurer sur le sort des pauvres prisonniers d’Arashi et sur les tortures et expérimentations qu’ils subissaient. Vous êtes adorables à vous indigner du fait qu’on avait fini par y envoyer des gens qui ne méritaient pas un tel sort. Mais vous-êtes vous demandés, ne serait-ce qu’une seule fois, quelles étaient ces expérimentations ? Ce que subissaient réellement les gens dans cette prison ?

    Elle prit un dossier qui trainait par terre. Un simple tas de feuille, sans piège ni trucage, qu’elle envoya aux pieds des trois shinobis. Ils pouvaient l’ouvrir s’ils le voulaient. Le dossier d’un ancien prisonnier : Kinzoku Shiki. Un citoyen lambda tombé pour des faits anecdotiques : problèmes de voisinage. La première page révèle ses états de faits à Arashi : un prisonnier modèle, ne créant aucune vague, purgeant sa peine sans se plaindre. Une peine excessive mais pour le moins assez faible : il ne devait rester que six mois. Pourtant, le dossier continuait sur des dizaines et des dizaines de pages. La troisième page, début du reste du dossier, s’intitulait « Expériences ».

    L’horreur ne résidait pas que dans les tortures infligées, mais dans ce qu’ils cherchaient à faire, au sein même de ces murs.

    - J’ignore comment appeler ça. Des super soldats ? Des transcendés ? Des monstres ? Franchement aucune idée.

    Elle haussa les épaules. Les expériences menées n’étaient visiblement pas simplement pour la torture ou pour l’intérêt général. Le dossier était assez évocateur. Les scientifiques d’Arashi essayaient d’implanter des gènes de certains shinobis dans d’autres shinobis, afin de donner naissances à des Kekkei Genkai plus puissants, plus polyvalents. Kinzoku Shiki avait reçu des injections en provenance d’un shinobi Tokoya. Tout était écrit dans le dossier qu’ils tenaient entre les mains.

    - Nous, on appelle ça simplement le « Facteur Arashi ». Parmi les milliers de cobayes, certains ont pu s’en sortir… plus ou moins, avec de nouvelles capacités. Mais au prix de quoi…

    Le reste du dossier détaillait les réactions atroces que cette simple expérimentation avait amené. Les hurlements de douleur que les scientifiques eux-mêmes décrivaient comme « insupportables à entendre », l’impossibilité pour eux de calmer ce que ressentait le sujet, des nécroses, des déformations, des saignements, l’impossibilité de dormir pendant plusieurs jours… Ce n’était pas de la simple torture : ces expérimentations allaient bien au-delà.

    - Des milliers de personnes sont mortes pour se voir implanter le facteur Arashi. Des milliers d’autres ont survécu avec des séquelles irréversibles.

    L’homme en noir derrière s’avança enfin, se décapuchonnant. Sa peau, marquée par d’innombrables cicatrices, semblait infecter à de nombreux endroits. De nombreux tocs étaient visibles, incontrôlables et franchement dérangeants. Sa chevelure, cependant, était impeccable – et surtout faite de ce qui ressemblait à des fils d’acier.

    - Le prix à payer pour que Kinzoku Shiki puissent utiliser des cheveux en métal. Est-ce que ça en valait le coup ?

    Il remit sa capuche et recula de nouveau.

    - Chacun verra midi à sa porte. Et chacun de vos pays est responsable de ces crimes odieux et inhumains. Vous êtes tous complices de ces abominations et de ces actes inhumains dans le simple but d’avoir des shinobis plus puissants. Le Jinsei réparera ce que vous avez fait. De gré ou de force.

    Trois trappes s’ouvrirent alors, face aux prisonniers d’abord, puis face aux trois shinobis ensuite, de l’autre côté de la « barrière » de sceaux. De ces trappes sortirent ce qui devaient être des humains, mais qui ressemblaient désormais à des monstres. Ils émettaient des bruits horribles, des espèces de grognements de détresse et de douleurs. Et chacun de ces « monstres » s’avançait vers leur cible : les prisonniers ou les trois chefs d’escouade.

    De son côté, Haneko s’était mise dans l’ouverture de la fenêtre derrière elle.

    - Oh et dernière chose… Je vous conseille d’éviter de trop traîner pour enlever les sceaux de vos compagnons...

    Elle se retourna pour prendre son élan et, dans un dernier rictus, elle ajouta :

    - … et d’éviter de le faire après vos collègues étrangers.

    Dans un dernier rire d’enfant qui résonna dans la salle, elle quitta la pièce, les laissant seuls dans le jeu qu’elle leur avait préparé. Sa tâche avait été accomplie : le message avait été passé.

    Spoiler:

    Haneko
    (#)Sam 3 Avr - 11:58
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    Du flan, rien que du flan. Bien sûr, Kimiko ne pouvait cautionner les méfaits qui avaient été commis à Arashi. Mais sous prétexte qu’ils subissaient des sévices plus cruels que de raison, était-il bien nécessaire de libérer tous les plus dangereux prisonniers du Yuukan ? La question évidemment rhétorique ne cessa de se répéter dans la tête de la panthère pendant tout l’exposé de la jeune diva. Cheveux roses, soupirs et claquements de mains ostentatoires étaient les principaux ingrédients de sa recette. Un cocktail mortel censé intimider la kunoichi aguerrie qu’elle était. Ça et les grognements indescriptibles qui résonnaient plus bas.

    S’impressionnant elle-même de la sauvegarde de son sang-froid, la nuance et le doute, nécessaires à tout bon shinobi, s’évaporaient pourtant des pensées de la Senbaru. Le discours engagé de la chipie eut raison des dernières réserves qu’elle émettait jusqu’alors : le Jinsei était responsable de ce carnage. Ces malfrats l’avaient privée de la seule personne qui comptait vraiment à ses yeux. Comment s’indigner des recherches douteuses perpétuées à Arashi tout en fermant les yeux sur les conséquences de leurs propres inactions ? À quoi bon ? Si tout cela n’était qu’une question de vengeance, Kimiko allait leur montrer qu’elle n’était pas en reste en matière de loi du talion.

    C’est à ce moment que des abominations sortirent de terre, comme si les victimes de la prison et de son attentat venaient elles-même réclamer justice. Avançant d’un pas claudiquant, leur apparent manque d’intellect ne les empêchait pas de témoigner d’une certaine agressivité. Ces expériences ratées étaient-elles désormais sous les ordres du Jinsei ? En était-il de même pour Kinzoku Shiki, l’homme à la crinière de fer qui était docilement resté dans l’ombre de la fanatique ? L’espace d’un instant, Kimiko se demanda ce qui pouvait bien se passer dans la tête de Razan. Quel effet ça lui ferait à elle, de voir un Senbaru déformé par l’injustice, au nom d’une insatiable soif de puissance ? Préférant froidement examiner les risques qu’elle encourait, elle ne balaya pas l’hypothèse d’un retournement de veste du Konohajin.

    Pour l’heure, la priorité était ailleurs. Vraisemblablement, cette ligne de sceaux les empêchait d’accourir au secours de leurs semblables. Alors qu’elle s’exfiltrait de la pièce avec dédain, la porte-parole du Jinsei ajouta oralement une dernière contrainte à son jeu malsain : les sceaux apposés à ses prisonniers n’étaient pas décoratifs, et ils n’allaient certainement pas tous s’en sortir indemnes. En l’état, les chuunins qui l’avaient accompagnée jusqu’au pays du thé étaient en proie à une  double menace.

    Toutes ces informations donnaient bien plus de latitude à la jônin Kumojin. Elle remercia silencieusement la grande vilaine d’avoir dévoilé tous ses atouts, puis elle s’adressa directement à elle :

    « Tu pourrais au moins nous filer ton nom avant de t’enfuir lâchement, l'illuminée.

    Une provocation qui faisait fi de tous les dilemmes moraux engagés dans la situation. Derrière ces quelques mots, c’était bien plus que la vie de quelques hommes qui se jouaient, mais bien tout l’échiquier géopolitique du monde shinobi. Elle rompit de nouveau le silence contrôlé qu’elle s’était efforcé de maintenir, cette fois-ci pour communiquer avec ses coéquipiers d’un jour.

    - Ne prenons pas le risque de retirer les sceaux au compte-goutte. Je m’occupe de ce Shiki, balayez-moi ces décérébrés.

    Une grande gueule, fidèle à elle-même. Elle préférait laisser la basse besogne à ces étrangers auxquels elle ne pouvait se fier. Elle, elle s’occuperait de la vraie menace. Des volutes de papier apparurent autour de son bras gauche, épousant progressivement les contours de sa main. Le son qui en résulta criait à toute âme qui vive dans cette pièce qu’elle n’était vraiment pas là pour faire dans la demi-mesure : l’inarrêtable rotation du papier dévora le chakra des sceaux qui s’étendaient sur la gauche de Kimiko, levant définitivement la barrière qui les retenait. Dans son élan, la panthère noire fonça, perceuse en avant, sur les étranges humanoïdes qui s’approchaient dangereusement de Nari et des deux étrangers ligotés près d’elle.

    Par sa fente au travers des défenses adverses, elle espérait bien avoir mis hors d’état de nuire les bestioles sur son passage. Mais ce n’étaient pas vraiment elles qu’elle visait. Désormais plus proche de la seule fenêtre que de l’entrée, Kimiko hurla au balafré :

    - Ramène-toi, tête de pioche ! Montre-moi ce que t’as dans le bide !

    Résumé:
    Senbaru Kimiko
    (#)Dim 4 Avr - 19:19
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    Le Calme avant la Tempête
    Kimiko ne bouge pas. Pire encore, elle ne dit rien.
    Rise ne la connaît pas, ne l’a croisée il n’y a que quelques heures auparavant – et encore –, mais elle sait pertinemment ce que ce silence couve. Ce qu’il cache.
    Elle sait que la Kumojin bout dans son coin. Il ne reste qu’une poignée de minutes, plus ou moins, plutôt moins, avant qu’elle n’explose.

    Des minutes précieuses, dont s’empare la demoiselle avec un plaisir certain.
    Elle parle, parle, parle.
    Explique la réalité derrière Arashi.
    Glisse quelques piques à l’égard de Rise et des autres.
    Ça fait sourire la borgne.
    Autant son histoire est intéressante, sombre, autant le reste laisse un peu à désirer.
    Elle décide de laisser couler pour se focaliser sur le reste. C’est mieux que de lui donner ce qu’elle attend. Cette pique inutile qui ne fait rien avancer.

    Arashi est finalement bien pire que ce que tous imaginent.
    Arashi, c’est l’Homme aux rênes d’une machinerie monstrueuse, qui la contrôle, la fait évoluer, la fait grandir. Une machinerie qui broiera son prochain, ne lui laissera plus rien.
    Elle leur jette un dossier, que Rise prend le temps d’ouvrir et feuilleter.
    Kinzoku Shiki. Un homme parfaitement normal, emprisonné pour des problèmes de voisinage. Rien de bien invivable, en somme ; chiant, mais pas de quoi le condamner à une peine aussi longue.
    Mais la peine infligée n’est rien au regard des supplices vécus.
    Les pages du dossier s’étendent, encore et encore, bien trop nombreuses. Au-delà de la troisième, sur laquelle figure le mot « Expériences », un grand nombre de récits glaçants, qui donnent la nausée à Rise.

    Kinzoku Shiki, un homme comme un autre devenu quelque chose de plus.
    Comme le dit Haneko, cet être est une sorte de transcendé, de super soldat. Un monstre ?
    Rise ne sait sur quel pied danser.
    Son œil indigo se pose tour à tour sur Haneko, les victimes, les coupables. Elle ne sait plus qui est quoi, qui veut quoi, qui fait quoi.
    Elle sait simplement que cette histoire va trop loin et qu’il y a une réelle incompréhension. Un décalage évident entre tous ces discours.

    Le « Facteur Arashi », comme elle dit, a existé. Il existe probablement toujours et court dans les plaines du Yûkan. Ça, Rise n’oserait le nier.
    Mais elle ne peut pas simplement blâmer la nouvelle génération pour les horreurs commises par l’ancienne. Ils n’y sont pour rien et ne souhaitent pas les mêmes choses.
    Il y a un véritable fossé entre la génération précédente et l’actuelle. Une information que la demoiselle semble avoir manquée.

    Kinzoku Shiki apparaît alors, perce les ténèbres. Il tremble, bouge. Des mouvements incontrôlables, qui le secouent plusieurs fois.
    De larges cicatrices parcourent sa peau, pour le peu qu’ils puissent en voir.
    Il est un transcendé. Un homme qui a survécu au « Facteur Arashi », devenu plus qu’humain, mais pas encore un Dieu.

    L’habituel message d’Haneko reprend. Les villages coupables, qui doivent payer pour leurs crimes.
    Blablabla. Rise soupire.
    Bon, elle a compris. Elle a compris que les membres du Jinsei sont des êtres qui se battent pour leurs valeurs, oui. Qui luttent contre des expériences inhumaines, aussi.
    Elle a compris tout ça.
    Mais elle a aussi compris qu’ils sont aveuglés par leur « amour de l’humanité ». Avec de gros guillemets, hein, parce que pour mettre leur plan en place ils tuent d’autres humains, parfois même des gens qui n’ont réellement rien demandé.
    Donc humanité, humanité … Deux poids, deux mesures, hein.

    La jeune femme se remet en marche, disparaît peu à peu.
    Cette fois, c’est un conseil. Une menace ?
    Quelque chose.
    Elle disparaît, leur indique qu’il faut vite enlever les sceaux pour libérer les leurs.
    Et surtout ne pas le faire après les autres.

    Ah. Et donc, là, le Jinsei est humain ?

    « Complètement cons. »

    Rise ne voit plus aucune utilité à l’attente.
    Sur le corps de ses compagnons se trouve un sceau. Sur leur chemin, une barrière de sceaux.
    Il faut tout faire sauter, mais comment ?

    Kimiko prend les rênes sans se démonter, impulse un premier mouvement.
    Comme le pense Rise, il vaut mieux ne pas enlever les sceaux dont sont prisonniers leurs compagnons un à un. S’ils font ça, il est probable que certains d’entre eux n’aient pas la chance d’y survivre.
    Ce serait salement problématique.
    Pour leurs vies, mais aussi pour la diplomatie. Comment justifier à Kumo et Konoha qu’ils ont tué les leurs parce qu’ils étaient trop soucieux de Suna ?
    Nan, nan, ça passerait pas. Hazure la défoncerait.

    En bonne subordonnée, Rise attend les instructions de Kimiko.
    La Kumojin s’arme d’une sorte de perceuse faite de papier, qui lui permet de creuser un trou dans la barrière de sceaux. Ça leur donne de l’espace, pratique. Rise n’aurait pas fait mieux.
    Après ça, la Jônin s’enfonce sur le terrain, s’élance à toute vitesse en direction de Shiki.
    Sur sa trajectoire se trouve un des trois monstres à l’origine du gargouillis entendu précédemment. Sautera, sautera pas ?

    De son côté, Rise se met aussi en marche. Elle passe à travers la barrière détruite, emmène Little Mac dans son sillage.
    Le pugiliste fonce en direction du monstre au milieu, tandis que la borgne se charge du plus éloigné, situé à droite. Elle concentre du chakra dans ses jambes pour aller plus vite jusqu’à lui, grignotant entièrement la distance qui les sépare.
    Arrivée à sa portée, elle arme son poing et lui porte une pêche monumentale, chose que fait Mac à l’identique de son côté.

    « Razan ! Allez avec Kimiko, j’me charge de ceux-là ! »

    Elle en a encore dans le ventre et n’est pas prête de se laisser abattre.
    Sautera, sautera pas ?
    Ça ne tient plus qu’à elle maintenant, non ?

    À la guerre comme à la guerre, c’était pas ça ?

    Résumé:
    Sugawara Rise
    (#)Mar 6 Avr - 14:38
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    Kinzoku Razan
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    À vrai dire, il semblait bien futile de poser des questions de ce genre. Provenant de la part de personnes servant de façon inflexible les ordres que leur donnaient les Kages de ces villages ninjas ressuscités par la chute d’Arashi, qui répondait eux-mêmes à ces individus qui s’érigeaient encore au-dessus de tout le Yuukan, malgré les âges qui passent et les crises qui s’enchaînent, et la politique qu’ils souhaitaient voir développer sur leurs terres. Les Daimyôs. Ceux-là mêmes qui incarnaient les principaux coupables et complices du désastre qui entraîna la destruction de cette maudite prison et l’émergence d’un groupuscule comme le Jinsei, dont l’improbable trio faisait aujourd’hui face à un des membres. Futile donc, toute interrogation alors qu’ils faisaient, dans les yeux du parti des « Humains », parti du côté des coupables ! Néanmoins, celle qui semblait n’être qu’une gamine, n’ayant peut-être même pas vécu les sévices qui se déroulaient entre ces murs tombés, accepta de répondre. N’omettant pas de teindre ses paroles d’une certaine arrogance et d’une supériorité que personne ne saurait lui retirer à ce moment. Que ce soit le savoir qu’elle détenait ou, bien sûr, les otages qui étaient encore attachés de part et d’autre de la pièce, attendant ce que le sort leur réservait.

    Ainsi, les trois shinobis venu des plus puissants villages cachés du continent ouvrirent grands leurs oreilles, ne pouvant faire autrement que d’écouter le discours dans lequel semblait se plaire leur mystérieuse et puissante interlocutrice. Celle-ci ne pouvant s’empêcher de les narguer, de les sous-estimer, avant de finalement arriver au cœur du sujet et les motivations qui amenaient cette organisation encore entourée d’inconnus qui amenaient rien que la mort sur son passage. Un sort funeste réservé à des victimes qui fit alors remarquer à Razan à quel point ils étaient tous plongés dans une certaine contradiction qui les amenait sur une voie de feu et de cendres. Un conflit où s’opposaient leur conscience et les actes, poussant chacun à se demander si la situation dans laquelle était la bonne. Qui dans cette sombre pièce, à présent illuminée par les nombreuses bougies et mettant alors en lumière un nouvel individu encapuchonné, oserait cautionner ce qui s’est passé depuis tant d’années au sein d’Arashi ? Personne ! Et pourtant, les shinobi luttaient du côté de ses Seigneurs vers qui toute la haine devait certainement se diriger, tandis que le Jinsei avait libéré un fléau de malheur et de banditisme sur le Yuukan, mettant en péril la vie de milliers d’innocents, lorsqu’ils n’étaient pas eux-mêmes responsables de la mort de ses « humains » qu’ils prétendaient défendre !

    Mais le plus intéressant restait à venir, lorsque leur interlocutrice se saisit d’un de ses nombreux dossiers qui jonchaient le sol et traînaient aux pieds de son trône de fortune, dévoilant alors ce qui n’aurait jamais dû sortir de cet endroit maudit ! Les yeux du Chuunin de Konoha s’écarquillèrent alors, son regard trahissant un sentiment grave qui fit faire qu’un tour à son sang, quand s’avançait enfin dans la lumière ce nouvel individu, retirant sa capuche pour faire voir, non pas qu’au trio de ninjas, mais au Yuukan tout entier ce qu’Arashi lui avait fait ! Kinzoku Shiki se dévoilait ! Ou du moins ce qu’il était devenu... Un monstre ? Un super soldat ? Un transcendé ? Une victime ? Ce qui pouvait être sa chef à cet instant ne saurait comment appeler cette personne en qui on avait injecté des particules de Tokoya pour créer ce qui s’avérait véritablement être un ninja hybride ! Tels étaient donc les expériences et sombres projets qui furent menés en ces lieux.

    Une goutte de sueur perla le long de la tempe de Razan, glissant doucement jusqu’à la pointe de son menton, avant de tomber lourdement au sol. Ses dents se serraient, sa poigne se renforçait autour du kunai qu’il maintenait déjà avec force, son cœur se nourrissait d’un certain dégoût face à ce qu’avait dû subir un membre de son clan ! Quand bien même il ne le connaissait pas, Shiki était en quelques sortes un des siens...

    C’est ainsi que la membre du Jinsei disparue, laissant le voile du mystère sur son nom, malgré l’interpellation verbale de Kimiko qui s’arracha enfin à son silence. À vrai dire, au silence que les trois ninjas s’étaient imposés face au discours de leur ennemie. Cependant, les shinobis avaient d’autres problèmes à gérer, notamment avec ses trappes qui venaient de s’ouvrir et libérer ces monstres dont il était facile d’imaginer qu’ils étaient le résultat des expériences ratées. Cette fois, plus aucun doute, l’heure de l’affrontement avait sonné !

    La Kumojin fut la première à s’élancer, détruisant d’un coup sec, et mettant à l’œuvre toute la puissance de ses capacités héréditaires de Senbaru, le sceau qui dressait jusque-là une barrière entre les protagonistes de cette mission et la scène appelant au désastre à laquelle ils faisaient face ! Puis ce fut au tour de la Sunajin de s’élancer et se jeter au cœur de la bataille, armée du cadavre qu’elle avait précédemment invoquée. La borgne des sables prit alors pour cible deux des monstres.

    Le banni de Tetsu fut donc le dernier à rentrer en scène, ayant pris le temps au préalable de bien observer la scène et de déduire, avec les quelques fractions de secondes que la situation lui avait laissée comme fenêtre, la meilleure action à mener ! Il avait deux camarades qui s’étaient déjà lancés tête baissées dans la bataille. Plusieurs adversaires, dont un qui ne les laisserait sûrement pas agir comme bon leur semblait. Pour finir, peut-être le plus important actuellement, les otages sur lesquels étaient apposés des sceaux qui, d’après les dires de la rouquine, ne devraient pas tarder à être retiré. Et surtout pas les uns après les autres ! Un jeu macabre et dangereux, à même de réduire les espoirs d’une relation de coopération, voire même d’alliance, en cendres si jamais une erreur devait coûter la vie à plus de shinobis d’un village que d’un autre ! Bref, il était temps d’agir. Il commença d’abord par porter son kunai à la bouche et en croqua le manche pour le maintenir et aussi vite qu’il le put, Razan bondit à son tour et effectua une première série de mûdra !

    *Kinton, Bunshin no jutsu !*

    Du métal se projeta alors du dos du Chuunin, créant à ses côtés deux clones qui suivirent son mouvement. Sa cible n’était autre que le monstre humanoïde de gauche que Kimiko avait intentionnellement laissée, préférant se concentrer sur le plus gros poisson de la bande et ne manquant pas au passage de donner des ordres à ses camarades d’un jour. Cela serait à régler plus tard. Le Konohajin ne pouvait se permettre de se focaliser sur autre chose que la réduction de la distance avec son adversaire, avant que celui-ci ne puisse atteindre les pauvres personnes attachées au mur. Brisant la distance qui les séparait, il tournoya ensuite sur lui-même avant de balayer violemment sa cible, avant de profiter de son avantage acquis pour bondir sur lui et lui asséner un coup de kunai en plein crâne ! Avait-il fait le bon choix ? Y avait-il seulement une autre décision à prendre dans un tel moment ? Même si autrefois ces « expériences ratées » étaient avant tout des êtres humains comme lui ? Malheureusement, il n’avait pas la chance de se poser de telles questions. Le Tetsujin d’origine, maintenant débarrassé de la menace des monstres, ne tarda pas à bondir aux côtés de Kimiko et de faire face au ninja hybride, l’instrument du Jinsei à cette heure, Kinzoku Shiki !

    « Kimiko-san. Évitez de n’en faire qu’à votre tête et de foncer tête baissée, si nous ne nous efforçons pas à coopérer, nous finirons par tous mourir dans ces ruines. » Dit-il à sa camarade de façon sèche, ne prenant même pas la peine de s’étendre sur le fait qu’il n’avait aucun ordre à recevoir de la part d’une ninja venant d’un autre pays, quand bien même elle était Jonin. D’ailleurs, une telle remarque ne viendrait-elle pas à aller à contresens de ce qu’il venait de lui rétorquer ? Bref.

    « Rise-san ! Il faut que l’on enlève les sceaux en même temps et qu’on libère nos camarades. Mes clones le feront sur ton signal ! »

    Pendant ce temps-là, ses deux clones s’étaient placés à proximité des otages, prêt à intervenir et à servir de barrière si jamais leur ennemi venait à passer à l’action ou encore si les humanoïdes transformés se révélaient plus coriaces que prévu. Dans le meilleur des cas, les deux Razan nés de la technique du Kinzoku pourront s’occuper d’arracher les sceaux qui menacent les ninjas accompagnateurs dès lors que la Sunajin sera prête à passer à l’action ! En ce qui concerne le plat principal...

    « Kinzoku Shiki. » Commença-t-il à dire, tout en malaxant du chakra par prudence, dirigeant son regard vers l’homme encapuchonné, dont il peinait à desceller le regard. « Je suis Kinzoku Razan, Chuunin de Konoha. Je n’ose même pas imaginer ce que vous avez dû subir ici, à Arashi. Ni même le sentiment d’injustice que vous devez ressentir. Mais répandre le chaos à travers le Yuukan et faucher la vie d’innocents n’est pas cela qui parviendra à calmer votre colère et votre envie de vengeance. Trouvons une autre solution que l’affrontement. »

    Razan n’avait qu’un maigre espoir qu’un revirement de la sorte puisse voir le jour dans une telle situation. Un espoir qui ne fit que s’amoindrir avec l’énième provocation de la Senbaru qui, décidément, n’était vraiment venu que pour en découdre...


    Résumé:
    Kinzoku Razan
    (#)Mer 7 Avr - 18:45
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    Mission de rang A

    Arashi, théâtre des atrocités



    Les trois monstres semblèrent se faire volatiliser par les trois coups portés par la Sunajine, son cadavre et le Konohajin. La brèche ouverte par le Kumojin était diablement efficace ; si bien que, l’espace de quelques secondes, un silence pesant s’installa de nouveau dans cette salle.

    - Mais qu’est-ce qui vous dit que je suis là pour me battre ?

    La voix de Shiki était… étrange. Un mélange de cassure, de gravité, d’essoufflement : quelque chose, finalement, d’inhumain. Il restait stoïque, face aux trois shinobis.

    - Eux, par contre…


    Dans un rugissement qui brisa ce silence assourdissant, les trois « monstres » se relevèrent d’une même traite, fonçant plus rapidement que d’accoutumé vers ceux qui les avaient balayés. Trois assauts, simultanés, d’une puissance bien au-delà de la lente progression qu’ils avaient entamée lorsqu’ils étaient apparus.

    Le premier, tout d’abord, au front proéminent et aux yeux imbibés de sang, debout sur ses deux jambes et aux doigts semblant constamment se désarticuler, s’approcha rapidement de Little Mac. L’une de ses mains attrapa la gorge du cadavre et commença à serrer, fort, très fort, enfonçant ses doigts crochus dans la gorge du malheureux.

    Le deuxième, celui que la Sunajine avait envoyé valser plus loin, ne se releva pas totalement. Ses yeux étaient totalement clos, et il se mit à quatre pattes, comme un animal sur le point d’attaquer ; tel un loup affamé sur le point de fondre sur sa proie. Il ouvrit la bouche dans sa course, dévoilant une langue extrêmement longue qu’il utilisa pour tenter d’attraper la jambe de Rise pour l’envoyer se fracasser contre un mur plus loin.

    Le dernier fut sans doute le plus effrayant. Il s’éleva comme un ange, dévoilant des ailes dégarnies et nécrosées. Sa peau tombait en lambeau, laissant que peu deviner le visage qu’il possédait et ses cris stridents faisaient froids dans le dos ; comme s’il n’y avait plus rien d’humain en lui. Proche du plafond de la salle, il exécuta quelques mûdras, il serra les poings fermement, les mit face à lui, et envoya des flammes à deux des Razan présents sur le terrain.

    - Elle s’appelle Haneko.

    Shiki, lui, restait imperturbable, face à Kimiko, parlant pendant que les trois créatures faisaient leur œuvre.

    - Et vous ne devriez pas la sous-estimer.

    Il fit un mouvement de la tête vers sa droite, vers les trois prisonniers sur lesquels le sceau du parchemin sur leur torse commençait à s’illuminer. De l’autre côté, les sceaux faisaient la même chose.

    - Si vous voulez sauver les vôtres, ne perdez pas de temps. Vous ne pourrez pas tous les libérer.
    Spoiler:
    Maître du Jeu
    (#)Jeu 8 Avr - 14:24
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