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Le calme avant la tempête
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Sugawara Rise
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Suna
Sugawara Rise
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Sugawara Rise
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Le Calme avant la Tempête
Ça bouge, ça s’agite. Ça remue.
Une claque devrait suffire, ce ne sont que des cadavres de rien du tout, non ?
De rien du tout.

Pourtant, alors que Little Mac et Rise ont fait leur œuvre, rapidement suivis par le Kinzoku, les bêtes se relèvent. Elles n’ont pas dit leur dernier mot, bien loin de là.
Rise arque un sourcil, regarde la première créature écrabouiller Little Mac. S’il n’avait pas été qu’un cadavre, les supplices vécus lui auraient probablement arraché de bons cris de douleur. Mais il n’en est rien : le macchabée se laisse « mourir » une nouvelle fois aux mains de son bourreau, sans pouvoir lutter.
L’iris indigo de Rise n’a pas le temps de trop s’attarder sur ce macabre spectacle : une épaisse langue de crapaud – c’est un crapaud ? – saisit sa jambe pour la balancer violemment dans le mur.
Avant l’impact, la Chûnin libère un sceau qui déploie sur son dos une peau de serpent. Le choc entre son corps et le mur la secoue, mais lui inflige des dégâts moindres. Elle retombe sur ses jambes, prête à poursuivre son œuvre.

Les bêtes semblent dotées de capacités comme les leurs, faisant usage de chakra, ou au moins de leurs attributs naturels. Si tant est qu’ils soient naturels.
À ce stade, Rise ne sait plus déterminer ce qui est normal ou anormal. Tout est là, c’est tout, il faut simplement faire avec.

Les clones de Razan ont été attaqués par une des trois créatures et, de son côté, Shiki n’a pas l’air particulièrement virulent. Il ne fait que parler, se contenter de proférer des informations presque inutiles.
Rise décide de ne plus trop s’en soucier pour se concentrer sur ses deux adversaires.
Little Mac est à terre, pour le moment il n’est plus très utile.
Quant à elle, le chakra dans ses jambes a cessé de circuler. Elle préfère garder cet atout pour plus tard, histoire de se concentrer sur autre chose.

Il s’agit donc de changer les règles. De frapper vite. De frapper fort.
De faire appel à un autre cadavre. Plus grand. Plus solide. Plus costaud.
Le Grand Réprouvé, son plus puissant, se dresse fièrement face aux autres. Sans plus attendre, il se met en route en direction des bestioles face à lui.
À la première, il assène une pêche basique, ne serait-ce que pour la propulser dans un sens ou dans l’autre.
À la seconde, par contre, il porte un puissant coup de poing pour tenter de la détruire pour de bon.

Rise se remet en position dans son dos, prête à encaisser si nécessaire.
Elle attend de voir l’effet des actions de son macchabée.

Dans son dos, les parchemins se mettent à scintiller. Face à elle aussi.
Son œil se pose dessus.
Et là, elle comprend que, pour elle, il est trop tard.

« J’me charge des monstres, occupez-vous des parchemins ! »

Est-ce que ce n’était pas déjà ça, le plan ?
Elle ne pourra pas les atteindre, ni les retirer. Pas assez armée, pas assez rapide. Trop dans la mêlée.
Mais les deux autres … Les deux autres devraient pouvoir s’en occuper, non ?

Rise sent son cœur cogner dans sa poitrine à pleine vitesse.
Qu’en sera-t-il, s’ils n’y parviennent pas ? Qui mourra ? Tous les ninjas présents ?
Seulement ceux qui portent les parchemins ?
Elle inspire profondément, tente de se calmer.
Le Grand Réprouvé et elle resteront à attaquer les bestioles – des cadavres, peut-être ? – tant qu’ils en auront besoin.
Enfin, si elle ne se fait pas avoir avant.

Son destin ne lui appartient plus vraiment.
C’est aussi grisant que terrifiant.

Résumé:
Sugawara Rise
(#)Ven 9 Avr - 15:31
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Kinzoku Razan
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Fort heureusement, malgré l’insigne du terrible groupuscule brodé sur sa longue cape noir et la provocation casse-cou de la Senbaru à qui il faisait face, le Kinzoku hybride ne semblait pas nourrir la volonté de se battre et de répandre le chaos aux côtés du Jinsei, comme le pensait Razan. C’était une bonne nouvelle, une de celles dont il faudra profiter pour glaner un maximum d’informations et, peut-être, faire basculer cette pauvre victime des malheurs d’Arashi sur une voie moins sombre que celle sur laquelle il semblait s’être lancé. Bien sûr, le Konohajin en vint à se demander si cela était seulement possible de demander à Shiki de venir du côté de ceux qu’il devait considérer comme ses bourreaux. De croire à une nouvelle cause, comme celle que le Shodaime Hokage était parvenu à insuffler chez Razan, au terme d’un discours fédérateur où l’espoir d’un Yuukan plus juste, où s’élèverait un rempart contre les ténèbres et qu’incarnerait Konoha !

Cependant, comparé à ce qu’avait subit Shiki dans l’enceinte de cette infirmerie maudite, le bannissement des terres Tetsujin, que portait le Chuunin comme son fardeau, paraissait bien misérable. Néanmoins, la victime de ce fameux « Facteur Arashi », malgré son visage dénué de toute expression, détourna quelque peu sont regard de ses deux interlocuteurs pour se focaliser sur ce qui s’élevait derrière ces derniers. Il reprit la parole, d’une voix grave et sans une once d’âme, n’hésita pas à soulever le contraste qu’il y avait entre ses intentions et celles de ses monstres que le trio de shinobi pensait avoir neutralisé ! Les yeux azur de Razan s’écarquillèrent avant que son visage ne se tourne, alerté à son tour, comme si les paroles de Shiki avaient finalement ré alerté sa conscience, par les grognements de ce qui devait autrefois être des humains ! Tour à tour, les expériences ratées, ces criminels devenus rien d’autre que des machines à tuer, se relevèrent tels des manifestations de la Mort venu récupérer les âmes de ce trio de shinobi par vengeance.

Le ninja de la feuille, l’original, observait. Le visage toujours marqué par une expression grave et des sourcils froncés. Toujours humidifié par ces quelques gouttes de transpirations qui naissaient sur son visage. Il déplaçait son regard presque tremblant, pendant les quelques fractions de secondes dont il disposait, sur leurs trois adversaires. Tentant de comprendre ce qu’il était advenu de ces anciens détenus et des effets de rejets que leur avaient visiblement provoqué ces expériences. Se mettant dans une position de témoin vis-à-vis des capacités dont ils disposaient. Les premiers à se relever furent ceux que la Sunajin avait envoyé valser à l’aide de son petit camarade. L’un faisant étalage d’une force brutal et suffisamment puissante pour venir à bout de Little Mac. L’autre déployant sa longue et collante langue, tel que l’aurait été celle d’un crapaud, pour se venger des coups que la borgne lui avait asséné un peu plus tôt ! Mais était-ce la une capacité que cet ancien détenu possédait déjà de façon héréditaire ? Ou la preuve d’une de ses expériences ratées dont avait mentionné la membre du Jinsei ? Pour l’heure, le mystère restait entier et la menace toujours plus imminente...

Puis vint le tour du troisième monstre. Celui que Razan pensait avoir abattu d’un coup de kunai en plein crâne, s’élevant dans son dos tel que l’aurait fait Shinigami, l’ange de la mort. Déployant des ailes qui ne ressemblaient plus à rien, tout comme ce visage qui tombait en morceau et lui retirait toute l’humanité qu’il aurait probablement aimé conserver. Les deux clones du Konohajin lui faisaient face, se mettant en garde alors que le cri perçant de la bête vint leur provoquer une vague de frissons dans tout le corps. Il semblait être passé au niveau supérieur, plus puissant, plus robuste, plus dangereux. Sans plus attendre, il forma une série de mûdra, comme l’aurait fait n’importe quel ninja, avant d’envoyer en direction de ses opposants de multiples gerbes de flammes ! L’original se devait aussi de réagir. Prêt à passer à l’action, avec l’aide de ce chakra précédemment malaxé, il démarra un mouvement, avant de le voir se couper net ! Arrêté par la nouvelle prise de parole de celui qui devait en réalité concentrer toute son attention : Kinzoku Shiki.

*Haneko ?* Voilà au moins une information qui ne ferait pas partir le trio de cet endroit sans un savoir vide. Si toutefois ils parviennent à échapper à cet endroit. *Au moins, il ne semble réellement pas dégager une aura dangereuse, ni même d’intention de se battre. Il y a peut-être bien une possibilité de continuer cette discussion et obtenir quelques informations supplémentaires...*

« Nous n’avons pas l’intention de la sous-estimer. Le Jinsei a commis plusieurs attaques à travers le Yuukan, tuant de nombreux innocents qui ne cherchaient qu’à retrouver un peu de sécurité après la chute d’Arashi et la vague de criminalité survenue sur le continent. Pourtant, ils clament agir en faveur de l’humanité... » Commença à dire Razan, espérant susciter une réaction chez son interlocuteur, avant de reprendre.

« Vous n’avez été arrêté que pour un conflit de voisinage, Shiki. Vous ne semblez pas être un criminel en puissance. Que diriez-vous de nous aider et nous suivre ? Donnez-vous une chance d’expliquer au monde ce que vous avez subi. » Une nouvelle tentative, avec peu d’espoir de réussite...

Alors que la petite conversation entre le Razan originel et le membre de son clan reprenait, ses deux copies entamaient de nouveau le combat face à la bête ! Les boules de feu approchaient à toute vitesse, semblaient même gagner en puissance à mesure que la distance qui les séparait se réduisait. Esquiver ? Non, avec les otages situés dans leur dos, il en était hors de question. Il ne leur restait plus que la parade ! L’un d’eux exécuta le plus rapidement possible une série de mûdra et puisa fortement dans la réserve de chakra de son créateur alors qu’un grand et épais mur de métal se dressait devant eux, fendant ce sol déjà fragile, et sur lequel vinrent s’écraser les techniques enflammées du monstre. Le deuxième devait profiter de ce court moment d’avantage, protégé et masqué par le rempart de son semblable, pour entamer la riposte ! Tant pis si le Konohajin y laissait une réserve de chakra bien amoindrie !

*Kinton ! Poings du tigre enragé !*

Il bondit alors rapidement d’un côté, se servit même du mur pour l’aider à se propulser plus puissamment en direction de son adversaire ! Les poings chargés à bloc, recouverts d’une couche de métal sculpté en tête de tigres rugissants, aussi épaisse et solide qu’était capable de produire le plus digne des Kinzoku ! Le clone lança son offensive, espérant pouvoir toucher sa cible !

L’ambiance était maintenant totalement chaotique. Les trois protagonistes de cette histoire étaient maintenant plongés dans un tumulte et un fracas dans lesquels se mêlaient les cris des otages, suppliants leurs responsables de missions de se porter à leur secours, et les bruits d’explosions et de chocs que provoquaient les combats passés dans une toute autre dimension. Peut-être serait-il bon que tous se rappellent qu’ils se trouvent là au cœur des ruines d’Arashi. Que certains bâtiments de cet endroit maudit ne tiennent debout que par le fruit d’un heureux hasard. Il ne faudrait pas le ciel finisse par leur tomber sur la tête...

Malheureusement, pour l’instant du moins, aucune réponse aux paroles de Razan n’arriva de la part du Kinzoku hybride. Au lieu de ça, il se mua presque une nouvelle fois dans la peau d’un allié. Prévenant avec un ton tout aussi monotone, faisant abstraction du chaos ambiant, qu’ils devaient vite s’empresser d’agir pour libérer leurs camarades, sous peine de voir leurs vies s’envoler dans ce qui pourrait devenir un souffle d’explosion si puissant qu’il les mettrait tous en péril ! Serrant les dents, cette fois-ci, le Konohajin détourna bel et bien le regard de son interlocuteur et commença d’abord à s’adresser à la Senbaru.

« Kimiko-san, il faut vite que vous alliez aider Rise à se débarrasser des monstres et ces parchemins. Je m’occupe de mon côté ! » Puis, il adressa au clone qui avait érigé le mur un ultime ordre. « Sauve vite les otages ! »

D’un hochement de tête, ce dernier exécuta une énième série de mûdra. Cette fois-ci, l’idée de conserver son chakra fut bel et bien abandonnée et deux nouveaux clones virent finalement le jour ! Ne perdant plus une seconde de plus, doutant déjà de leur capacité initiale d’agir à temps, ils bondirent en direction de ses pauvres ninjas entravés par les chaînes de cette maudite Haneko et arrachèrent les parchemins apposés sur leur torse, avant de s’enfuir le plus loin possible ! Tant pis si ces satanés sceaux continuaient de s’illuminer et finissaient de les emporter dans la lumière de leur détonation ! Après tout, ils n’étaient que des clones...


Résumé:
Kinzoku Razan
(#)Sam 10 Avr - 15:04
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Senbaru Kimiko
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Quelle ingratitude. Quand bien même elle reconnaissait que ses alliés étaient plus dégourdis que la moyenne, alignant techniques de clonage et de corps-à-corps, Kimiko ne sut digérer l’enième remarque acerbe du Konohajin. Ce qu’il appelait "foncer tête baissée", c’était plutôt pour elle "agir efficacement dans l’urgence en débarrassant le groupe d’un dangereux obstacle et en attirant l’attention de la principale menace de la pièce". Et comme si ce manque de reconnaissance ne suffisait pas, Razan poursuivit dans la bêtise en tendant une main fébrile à son lointain cousin.

« Un discours no jutsu… Comme c’est pathétique. À son âge, je l’aurais cru moins naïf. » pensa-t-elle presque tout haut.

Car le dialogue ne saurait être une thérapie efficace pour effacer les cicatrices de cet homme défiguré. Ce n’était pas ce genre d’histoire qu’ils étaient en train d’écrire. Et Kimiko était si peu convaincue par cet élan faussement héroïque de son partenaire qu’elle ne prit même pas la peine de désactiver sa perceuse de papier, noyant ses mots pacifiques dans un désagréable vacarme. Ce même bruit insupportable du voisin qui fait ses travaux un dimanche après-midi.

Alors que les monstruosités d’Arashi avaient été neutralisées en deux temps trois mouvements, le dénommé Shiki faisait montre d’une indifférence totale à la provocation de la Kumojin au teint mat. Il nomma simplement la gamine aux cheveux roses qui avait pris ses jambes à son cou. Pire encore, il se contenta de les avertir des dangers qui les menaçaient, qu’il s’agisse des créatures effrayantes qui venaient de se relever ou encore des sceaux attachés aux prisonniers qui commençaient à s’illuminer.

Décidément, Kimiko n’aurait pas l’affrontement qu’elle était venue chercher ce jour-ci. Elle ne passerait pas sa colère sur la mâchoire d’acier d’une gueule cassée. Elle ne ferait pas payer au Jinsei ses crimes passés, les bousculant derrière les barreaux qu’ils avaient bafoués. Pourtant, Dieu sait qu’elle aurait aimé se frotter à un adversaire digne de ce nom. Les révélations d’Haneko, aussi terribles soient-elles, laissaient planer dans les mystérieuses ténèbres de la prison des possibilités jusqu’alors insoupçonnées. Avec l’amer désir de vengeance de la panthère se confondait un curieux fantasme d’affronter des individus aux capacités uniques.

Alors qu’elle s’abandonnait à ses pensées douteuses, le chaos s’installa de nouveau autour d’elle. Ironiquement, alors même qu’elle aurait souhaité en être l’instigatrice, la fatale entropie qui dansait dans cette pièce faiblement éclairée l’avait épargnée. Les clones de fer de Razan livraient une dantesque bataille avec leurs adversaires tandis que Rise et son nouveau cadavre, plus gros, plus dégueux et plus fort étaient aux prises avec ces monstres au quotient intellectuel tout aussi cadavérique. Au milieu de ce bazar, le seul homme de la bande communiqua une nouvelle injonction. Était-il le seul à avoir droit aux ordres ?

- Kimiko-san, il faut vite que vous alliez aider Rise à se débarrasser des monstres et ces parchemins. Je m’occupe de mon côté !

Ni une ni deux, il communiqua son intention à son clone qui en invoqua deux nouveaux. Ces derniers se dirigèrent vers les prisonniers, bien décidés à passer à l’acte.

« Ô mon cher Kinzoku-san, vous avez négligé de solliciter mon avis avant de mettre en marche votre plan d’action. » aurait-elle eu envie de répliquer.

Mais pour le bien de la coopération internationale, elle laissa de côté le second degré. De toute façon, elle avait d’autres chats à fouetter, car les répliques de fer ne semblaient pas vouloir attendre le moindre signal avant de se mettre en marche. La fenêtre d’action dont elle disposait pour agir était donc plutôt maigre. La panthère des nuages s’en saisit du mieux qu’elle le pouvait, se faufilant entre les affrontements qui l’entouraient sans même glisser une bonne pêche à une des expériences ratées. C’est dire à quel point elle se retenait…

Progressant rapidement vers les prisonniers les plus proches, ceux dont Razan ne se chargeait pas, elle forma une série de signes sur le trajet, invoquant à son tour deux parfaits sosies.

- Un parchemin chacun, tendez-le bien devant vous une fois attrapé.

Jetant un coup d’oeil en arrière, elle se rendit compte que de l’autre côté de la pièce, les clones du Konohajin étaient déjà en train d’arracher leurs parchemins. Pourvu que le bref délai ne lui soit pas fatal…

- Maintenant !

En même temps que ses clones de papier, Kimiko arracha un des sceaux dont la radiance l’aveuglait déjà. Elle tendit le bras droit pour plaquer au sol d’un seul geste les parchemins que ses clones avaient ôtés. Étant donné le peu de temps dont elle disposait pour rendre leurs actions le plus synchrone possible, Kimiko opta pour un bon coup de perceuse au centre de la pile de papier. De quoi briser la technique Fuinjutsu concernée, de la même manière que la barrière qu’elle avait traversée comme du beurre.

Résumé:
Senbaru Kimiko
(#)Dim 11 Avr - 16:35
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Mission de rang A

Arashi, théâtre des atrocités




Si seulement tout pouvait être aussi simple. Il se sentait presque désolé pour eux. Ils ne semblaient pas être des mauvais, de ceux qui l’avaient enfermé ici, de ceux qui avaient cautionné, de ceux qui avaient orchestré, mené et dirigé ces abominations.

Il ferma les yeux un instant, reprenant difficilement sa respiration.

- C’est terminé.

Ils ne l’avaient pas écoutée, et ils ne l’avaient pas écouté. Haneko, ce n’est pas n’importe qui. Sa maîtrise des sceaux est au-delà de ce qu’un simple shinobi pouvait imaginer. Il les voyait, pourtant, s’évertuer à tout faire pour sauver les leurs.

La Sunajine, d’abord, qui avait réussi à invoquer une créature presque plus abominable que lui-même et ses congénères qui avaient perdu leur raison. Le coup impitoyable asséné à celui qui avait pris « la vie » de son premier cadavre l’envoya valser à l’autre bout de la pièce. Insuffisant : le monstre se releva et, dans un bond, fonça non pas vers le Grand Réprouvé mais vers Rise, les poings en avant, prêt à lui faire subir la même chose que son invocation lui avait fait subir.

Le Konohajin semblait le plus bavard des trois, le plus idéaliste aussi. Raconter au monde ce qu’on lui avait fait ? N’était-ce pas déjà ce que le Jinsei avait fait ? N’était-ce pas pour cette raison qu’ils étaient tous les neuf venus ici ? Qu’est-ce que ça changerait ? Ils ouvriraient peut-être de nouveaux villages cachés ? Douce ironie. Le monde n’était pas manichéen : tous avaient une responsabilité dans les horreurs perpétrées, ici ou ailleurs. Les intentions du Jinsei étaient, en apparence, louables. Mais ils empruntaient, dans un but sublime, une route hideuse, et il était évident que ceux s’érigeant comme rempart à l’infâmie – tels que les shinobis – ne les laisseraient pas faire. C’est pourtant eux, leur gouvernement, leurs ancêtres, leurs parents, leurs frères, leurs oncles qui avaient accepté ce qu’il se passait à Arashi. La « nouvelle génération » était la même que l’ancienne : les actes de barbarie avaient cessé il y a deux ans. Et tous dans cette pièce étaient nés, il y a deux ans.

Il n’abandonna pas pour autant son combat : dressant un mur de métal pour se protéger de l’attaque Katon de l’ange putride, l’un d’eux se rua de nouveau à l’attaque, tandis que les autres se dirigèrent vers les prisonniers dont le sceau illuminait la pièce d’un éclat malsain. Déployant ses ailes davantage et se repoussant vers l’arrière, il esquiva l’assaut de Razan avant d’envoyer deux nouvelles gerbes de flamme, l’une sur celui qui l’avait attaqué, l’autre sur ceux qui tentaient de libérer les prisonniers.

La Kumojine, elle, semblait la plus affectée par tout cela, ou en tout cas celle qui ne semblait pas la plus à l’aise. Ecoutant les conseils du Kinzoku, elle se précipita vers les prisonniers dont le Konohajin ne s’occupait pas. Mais comment ? Comment réussir à se coordonner alors que le bruit des combats faisait rage ? Alors qu’ils ne s’étaient pas concertés ? Alors qu’ils ne savaient rien de ces sceaux ? L’homme-crapaud que Rise avait repoussé, lui, n’était pas hors d’état de nuire. Usant de sa langue une nouvelle fois, il visa les jambes de la manipulatrice de papier, l’empêchant de retirer correctement et simultanément les sceaux sur la poitrine de ceux dont elle avait la charge.

Est-ce que ça aurait changé grand-chose ? Probablement pas. Il semblait impossible de se coordonner aussi parfaitement.
Est-ce qu’ils auraient pu tous les sauver ? Peut-être, mais de tout ce qu’ils avaient vécu aujourd’hui, c’était sans doute l’affirmation la moins certaine.
Est-ce que le Kinzoku, inconsciemment, a privilégié le retrait des parchemins Konohajins à ceux des autres villages ? Là encore, aucune bonne réponse.

Mais le temps semblait s’être arrêté dans cette pièce.
Un silence pesant, qui faisaient fi des abominations qui continuaient d’attaquer, qui s’installa quand le sceau du Konohajin du côté de Razan fut retiré, que celui sur le torse du Konohajin du côté de Kimiko s’éteignit et que ceux sur le torse des quatre autres vinrent se coller si profondément qu’ils semblaient se greffer dans la peau des malheureux. La lumière devint plus vive, plus éclatante, plus dangereuse.


- C’est terminé… répéta Shiki simplement.

Le silence.
La panique, les larmes, la peur dans les yeux de ceux qui se faisaient happer par le sceau.
La lumière.
Les cris sourds de ceux pouvant encore le faire.
Les derniers espoirs.
Les dernières tentatives.

La déflagration venue des quatre torses de ceux qui n’avaient pas pu être sauvés.
L’explosion.
La fin.
Spoiler:
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(#)Lun 12 Avr - 11:47
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Le Calme avant la Tempête

Tu connais la vie ?
C’est un grand truc un peu compliqué, qu’on obtient, comme ça, un jour.
Genre, on ouvre les yeux, on naît, et hop. On a la vie.
On a passé neuf mois dans le ventre de notre mère, on a battu des pieds, des poings, on a causé plein de problèmes à notre maman, mais elle nous a porté jusque-là et nous voilà.
Deux yeux, un nez, une bouche. Enfin, quand tout se passe bien.
Pour moi, tout s’est bien passé. J’ai eu deux grands yeux, un nez, une bouche. Et même un jumeau. C’était incroyable, vraiment.
Bon, y a eu des hauts, des bas, parfois des histoires de dingue, mais je peux pas dire que je suis malheureuse. J’dois même dire, au fond, que j’pense sincèrement être heureuse.

Tu connais la vie ?
Bein moi, ouais. Et j’dois avouer que je l’aime bien, ma vie.
Elle est chaotique, parfois. Mais elle est pleine d’aventures ! Et puis, dedans, y a plein de gens que j’aime. J’leur dirai jamais, hein, entends-moi bien, mais j’y tiens, à ces p’tites têtes.

J’pense à Chikkou, ah, le champignon. L’est drôle, lui. Gentil, aussi. Il m’a sortie d’une sacrée galère avec ses champignons, quand on chassait l’autre cinglé, là. Les ? Parce qu’il a été là plusieurs fois, Chikkou. C’est un p’tit foufou avec ses histoires, mais il est vraiment trop cool.
J’pense à Hirohiko. Lui, j’sais pas. J’peux pas dire que je l’aime pas, parce qu’au fond, j’crois que c’est plus que ça. J’crois que c’est une sorte d’étincelle, là, au fond de mon cœur. J’sais pas trop ce que ça veut dire, mais c’est là. Et ça me fait du bien de voir sa gueule de petit con. J’ai envie de lui tirer les joues.
J’pense à Ostara, ma p’tite Ostara. Elle est un peu bizarre et ses croyances sont trop fortes, mais mince alors, qu’est-ce qu’elle est douce. J’donnerais mes cadavres pour protéger sa vie à cette petite. J’me demande ce qu’elle devient.
J’pense à Mihoko. Oh punaise les pains que je lui aurais mis, à la gamine. Les patates de forain pour la mettre sur le droit chemin. Mais elle est forte. Elle aussi, elle pourra accomplir de grandes choses. Pis, pour une môme, elle a la tête bien vissée sur les épaules. Elle pourrait être un modèle, en vrai. Ce serait marrant.
J’pense à Rin. Il est caché sous sa grande capuche blanche, là, à faire genre il est pas très très fort. J’sais pas ce qu’il cache, c’qu’il aime pas chez lui. C’est con, il est super fort, Rin. Il a un potentiel de malade, faut juste qu’il l’éveille. Hizori sans sable ou pas, peu importe, non ?
J’pense à Hazure. Ma Kage, ma chère Kage. Franchement, en vieillissant, j’aimerais avoir son panache. Sa force. Elle est dingue, Hazure, mais dingue dans le bon sens. J’suis contente de bosser pour elle.

Et puis j’pense forcément au seul, à l’unique être qui m’a suivie depuis avant même que j’ouvre les yeux. Mon frère, mon jumeau, mon tout.
Akihiko.
Tu m’as tout appris, frangin. Le bon, le mauvais, le pire, le meilleur. T’es mon ancrage dans cette vie, j’suis sûre que tu le sais. Je ferais tout pour toi.
Tout.
Même mourir.

Mais j’ai pas prévu de faire ça aujourd’hui.
Mon heure est pas venue et j’peux t’assurer que je vais mettre mes tripes sur la table si c’est nécessaire.
Parce que putain, Aki’, si tu savais à quel point j’veux vous revoir, tous. Voir vos bouilles s’illuminer, s’assombrir, redevenir douces, ou juste neutres.
J’veux revoir tout ça.

Tu connais la vie ?
C’est ce truc que t’as qu’une seule fois dans ta besace.
Eh bah écoute-moi bien : protège-la. Protège-la au péril de ta vie, quitte à y laisser des plumes.
Parce qu’une fois qu’elle dégage, elle revient pas.
Jamais.
Son unique œil indigo se pose sur la créature qui fonce sur elle à pleine vitesse. Le grand réprouvé lui a mis une pêche monumentale, mais ça n’a servi à rien.
Elle revient, toujours aussi vite, toujours aussi fort.
La voyant arriver, Rise dégaine une nouvelle peau de serpent, l’applique sur son bras, qu’elle lève droit devant elle pour encaisser le choc.
Ça fait mal. Elle va avoir un bleu, ou pire. Peut-être une entorse ? Une fracture ? Quelque chose comme ça. En espérant que ce soit le moins grave possible, évidemment.

Toujours sur ses pieds, Rise regarde alentour, s’assure de la progression du travail mené par ses partenaires.
Théoriquement, vu leur nombre, ça devrait aller, non ?
Ils devraient s’en-

Quoi ?

La langue fauche ses jambes, la renverse brutalement.
Elle s’écrase sur le bras amoché, cogne sur son dos déjà plein de blessures.
Ses poumons expulsent tout l’air accumulé d’un coup. Elle essaye de reprendre sa respiration péniblement, alors que la suite des événements n’a rien de très réjouissant.
Rien de rassurant non plus.

L’iris se lève sur les parchemins qui s’enfoncent dans la poitrine de ses camarades et des Kumojins. Ils se plantent dedans, disparaissent, avant de scintiller plus fort encore.

« ABRITEZ-VOUS ! »

Un hurlement provenu du cœur, alors qu’elle s’affaire à tracer un sceau aussi vite que possible.
Son bras meurtri lui répond à peine, la contraint à utiliser son autre main.
Sa maîtrise des sceaux, ses réflexes devraient suffire à la faire survivre. Elle ne sait pas, elle essaye.
De toute façon, à ce stade, n’est-ce pas la seule chose qu’il leur reste, à tous ?
Les essais ? Les tentatives ?

Ses camarades du Sable sont condamnés, ils ne vivront plus, mais elle ?
Et les deux autres ?

Les cadavres émergent du sceau en une pile de corps difformes, amoncelés les uns sur les autres comme un vulgaire tas de bétail mort.
Ils s’élèvent devant elle, forment un rempart contre la mort.
Rise se cache derrière, toujours allongée au sol, le bras dans un état pitoyable. Elle sent déjà l’hématome se former.

Et alors que son œil se ferme, la détonation retentit dans un fracas fulgurant.
Trois, deux, un …
Et à zéro, sera-t-elle toujours de ce monde ?
Hé, la vie, tu te souviens de moi ?
Reste là, dis. M’abandonne pas.
Pas encore.
S’il te plaît.

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Sugawara Rise
(#)Lun 12 Avr - 21:54
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Kinzoku Razan
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Les yeux écarquillés, le visage toujours aussi grave. Le regard céruléen du Konohajin dépeignait le sous-sol, tournait de tous les côtés alors que Shiki annonçait déjà que tout était « terminé ». La Sunajin borgne continuait son combat face à ses deux opposants, tandis que la Kumojin se mit aussi en mouvement, acceptant de mettre de côté ce qui semblait pourtant accaparer toute son attention il y a encore quelques secondes. Après tout, des vies étaient en jeu. Celles de leurs camarades ! Le Razan originel devait aussi passer à l’action, il le savait au plus profond de lui. D’autant plus que son interlocuteur ne semblait ni enclin à le répondre, ni même à se muer en une nouvelle source de danger. Et pourtant, il restait là, figé devant cette réalité qu’ils se devaient tous d’accepter à cet instant. La coopération des trois grands villages ninjas, nouveaux remparts en devenir contre les ténèbres qui s’avancent, se dirigeait vers un dramatique échec. La situation leur échappait. Le chaos avait fini d’emplir les lieux. Heureusement, ses clones continuaient de se démener face à l’adversité...

Du côté du banni de Tetsu, cela avait commencé avec cette première tentative d’attaque que cet ange monstrueux avait esquivée, le bout des poings ne parvenant qu’à frôler la bête. Il finit donc par tomber au sol, mit hors course pour la suite des événements, ne pouvant qu’observer les agissements de la créature alors que cette dernière répliqua de nouveau par deux boules de feu, prenant pour cible ceux qui s’approchaient des otages ! N’ayant pas le temps de former une nouvelle série de mûdra pour ériger une défense digne d’un Kinzoku, le clone qui avait érigé le mur ne voyait pas d’autres solutions possibles que le sacrifice. Il bondit alors et se présenta devant la première gerbe de flammes qu’il prit de plein fouet avant de disparaître.
Ainsi, les deux autres Razan pouvaient continuer leur folle chevauchée dans les décombres. Le premier d’entre eux finit par atteindre les otages, n’attendit pas une seconde pour arracher le parchemin de celui qui s’avérait être un Konohajin, avant de briser les chaînes qui l’entravaient et le prendre sur son épaule afin qu’ils s’éloignent le plus possible.

Son visage se tourna sur le côté et s’arrêta un instant. Bloqué. Son sang se glaça lorsqu’il comprit. Le deuxième clone n’était pas parvenu à libérer les otages, il avait succombé à la deuxième boule de feu de la créature ailée. Le clone tourna alors un peu plus le visage et posa son regard sur ceux qui étaient toujours enchaînés au mur. Puis ceux de l’autre côté de la pièce. Les hurlements de détresse s’étaient transformés en cris de douleur alors que les sceaux apposés sur leur poitrine s’illuminaient enfin. Ils s’enfonçaient dans leur poitrine, semblaient même rentrer en fusion ! Les pupilles azur du Chuunin, aussi nombreuses soient ses répliques sur le terrain, rétrécissaient face à cette puissante lumière qui annonçait une imminente explosion ! Ils atteignaient tous le point d’orgue de cette courte bataille pour leur vie ! L’épilogue de cette première rencontre avec les prétendus défenseurs de l’humanité, leur ennemi, le Jinsei !

La résurrection des bêtes et leur riposte avaient plongé la situation de tous les acteurs dans un stade toujours plus critique. Les tremblements du sous-sol, provoqué par les offensives des shinobi et de ces créatures autrefois humaines, se faisaient toujours plus inquiétant et venaient apporter à cette terrible scène un fracas tel qu’il était impossible d’exprimer un semblant de sérénité. Chaque mouvement, chaque prise de décision, chaque pensée ne pouvaient se faire autrement qu’en laissant exprimer ses instincts. Les cris et les pleurs de ces pauvres shinobis, entravés et promis à un destin funeste se mêlait au tumulte ambiant, devenaient presque inaudible. Au milieu de tout ça, immobile, lui aussi, le Kinzoku hybride continuait à parler avec une voix monotone et marquant son visage d’une expression toujours aussi inexistante. Il semblait presque triste de voir se dérouler sous ses yeux une nouvelle scène d’horreur, n’étant pas dans la peau de la victime cette fois-ci ! Comme une fatalité, il leur annonça que la fin était venue... La leur.

Tout semblait s’être passé en une seconde, alors que le dénouement de cette périlleuse aventure se profilait dans laquelle la panique avait fini par envahir les cœurs des protagonistes. Les dés étaient à présent jetés. Le sort de chacun d’entre eux scellé. Qui saurait dire ce qu’il allait advenir d’eux maintenant ? Des conséquences de chacune de leurs actions qu’ils devront sans l’ombre d’un doute assumer ? Comment Razan parviendrait à porter le fardeau de n’avoir pu sauver tout le monde ? Devant certainement faire face à des accusations qui amèneraient tout le Yuukan à penser que le Konohajin avait privilégié le sauvetage de ses camarades, quitte à sacrifier la vie des malheureux venus de Kumo et Suna ! Cela aurait de quoi ternir le visage de Konoha et les espoirs placés en ce désir de coopération, né lors de cet examen Chuunin dont l’excitation suscitée avait vite laissé place aux critiques. Cette expédition marquerait à coup sûr un point important dans la suite de l’écriture de la longue et tumultueuse histoire du Yuukan !

Dans une dernière tentative de protection, une dernière série de mûdra, Razan s’illustrait pour sauver ce qui pouvait encore l’être...


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(#)Mer 14 Avr - 16:42
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Le regard perdu dans les braises du feu de camp qu’elle surveillait, la jeune prodige Senbaru se replongeait dans des instants perdus. Des instants volés. La tendresse de son amant, les éclats de son rire atypique, la passion dans son regard dès lors qu’il parlait d’histoire… Toute son adolescence durant, Kimiko s’était juré de ne pas s’amouracher d’un homme. Elle concevait alors l’amour comme un fardeau, des chaînes qui vous retiennent bras et jambes. Vivre sous la coupe de son père avait été un supplice suffisant pour qu’elle ne réplique pas cette infâme expérience avec un bellâtre.

Mais Jin lui avait offert autre chose. Ce quelque chose qui vous fait changer d’avis sur la vie. Un rien d’amour, un brin de sûreté. Son absence laissait un vide qu’elle ne saurait combler. Mais elle espérait bien le faire en nourrissant une vive haine à quiconque serait responsable de sa disparition. Le criminel qui avait pris en otage sa classe n’était que le maillon d’une longue chaîne. La conséquence du battement d’aile d’un papillon dont elle connaissait maintenant la couleur : le Jinsei paierait pour ses crimes.

Elle fut happée de ses pensées par des messes basses qui se voulaient pourtant discrètes.

« Dis Goro… J’sais pas trop ce qu’on va trouver dans cette prison. Tu crois que… Enfin… Est-ce que tu as peur ?

Le ton de Watanabe Nari était tout à fait inhabituel. Kimiko ne l’avait jamais entendue si hésitante, si… fébrile. Elle avait reconnu une part d’elle-même dans l’âpreté relationnelle de la chûnin. Mais cette voix ne ressemblait en rien à ce qu’elle savait d’elle.

- Oui.

À l’inverse, c’était bien la première fois depuis leur départ qu’Hidatsu Goro répondait si brièvement. Lui qui y mettait toujours la forme, qui soignait ses apparences autant que le choix de ses mots, venait de planter un terrifiant décor dans la tente sous laquelle ils se reposaient. Il reprit après un long et glacial silence.

- Mais tu as entendu Kimiko-san… La raison pour laquelle on va former deux groupes, c’est pour veiller les uns sur les autres. Il marqua une pause qui se voulait plus apaisante que la première. Aussi fut-elle plus courte. Tu n’as pas confiance en elle ? En ses capacités à nous sauver s’il nous arrivait malheur ?
- Si… Bien sûr que si. Elle n’est pas ici par hasard. La Raikage aussi lui fait confiance. Mais quand même… C’est flippant, tout ça. »

Et Kimiko n’entendit plus le moindre mot de la soirée. Peut-être avaient-ils baissé d’un ton, ou peut-être avaient-ils préféré profiter des quelques heures qu’il leur restait avant l’aube pour dormir. Demain ne serait une journée facile pour aucun d’entre eux.

~

La prudence. La modestie. L’esprit d’équipe. Un savant cocktail qui leur avait manqué ce jour-ci. Probablement tous un peu coupables, nul n’avait encore conscience des conséquences que cette journée aurait. Sur la coopération internationale d’une part, sur le rayonnement de leurs ennemis d’autre part. Les informations qu’ils avaient glanées seraient-elles suffisantes pour compenser la perte ?

Trop concentrée sur sa tâche, Kimiko ne sentit qu’au dernier instant la langue de crapaud qui balaya sa cheville en même temps qu’elle heurtait un de ses clones. Sa chute magistrale, face contre terre, fut accompagnée par des volutes de papier noir virevoltant tout autour. Un des sceaux disparut alors que les deux autres gagnèrent en intensité. Son plan avait échoué. Aurait-elle fait mieux seule ? Cette question ne lui effleurait pas encore l’esprit alors qu’elle dévisageait un des otages, impuissante. Avec ses cheveux en bataille et son uniforme crasseux, Watanabe Nari ne semblait pas là sous son meilleur jour. Mais alors que l’encre s’infiltrait douloureusement dans sa poitrine, elle adressa un dernier coup d’oeil à sa coéquipière. Celle à qui elle avait prêté toute sa confiance gisait là, parterre, incapable de changer quoi que ce soit à l’infernal déroulé de ce cauchemar. Une seule émotion paraissait dans son regard. La même que celle véhiculée par ses complaintes de la veille. La peur.

Plus d’un coeur s’arrêterait de battre. Mais tous les instruments de cette symphonie à la cadence survoltée n’avaient pas à cesser de jouer. Il pouvait encore en être autrement. Avec le peu d’espoir qui lui restait, la panthère des nuages s’entoura d’une égide de papier, en même temps que son clone survivant s’empressait de protéger de la même manière le Konohajin libéré. Peu avant que le cocon ne se referme, elle adressa, par une fente encore ouverte, un dernier mot à sa compatriote.

« Désolée… »

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Senbaru Kimiko
(#)Sam 17 Avr - 14:33
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Mission de rang A

Arashi, théâtre des atrocités




L’explosion fut retentissante. Les sceaux, connectés entre eux, étaient aussi liés à d’autres explosifs dans le bâtiment. Pendant plusieurs secondes, les déflagrations s’enchaînèrent dans un fracas étourdissant, emportant tout sur leur passage, faisant trembler le sol, faisant voler les rochers, illuminant d’une lumière divine à plusieurs kilomètres de là.

Par réflexe, sans aucun doute ; par talent, probablement ; par miracle, sûrement, Rise, Razan, Kimiko et les deux Konohajins furent protégés d’un destin funeste. Ils étaient blessés, mais vivants. Les Sunajins et les Kumojins avaient, eux, disparus, emportés par le souffle de la technique meurtrière d’Haneko. Alors qu’ils se relevaient péniblement, ils ne purent que constater l’ampleur des dégâts : la désolation lugubre qui régnait avait laissé place à une vision d’enfer. Des flammes un peu partout, des cendres qui virevoltaient et un silence insoutenable qui était bercé par le crépitement du feu.

Un peu plus loin, une toux se fit entendre. Le visage encore plus défiguré, Kinzoku Shiki était adossé à ce qu’il restait d’un mur. Il avait visiblement tenté lui aussi de se protéger, au dernier moment ; cette volonté de mourir qui l’avait quitté une seconde avant le moment fatidique, cette lueur vivace qui s’était allumée et à laquelle il avait essayé de s’accrocher, comme si elle était l’unique brin d’herbe sur lequel il avait essayé d’accrocher ses ongles alors qu’il glissait sur un rocher taillé à pique. Il se savait condamné quoiqu'il arrive par ce poison qui rongeait ses entrailles, mais il ne s'était résolu, au dernier moment, à se laisser partir. En vain.

- Ca… ça… ce n’est qu’une… qu’une infime partie de ce qu’ils peuvent faire.

Dans son regard, on décelait, pour la première fois, une once de l’humain qu’il avait été auparavant. On distinguait même un sourire derrière son atroce figure. Mais ses yeux fixaient le vide.

- Ils ont débarqué sans prévenir, une… une nuit. L’alerte n’a pas eu le temps d’être … d’être donnée qu’ils étaient déjà ent… entrés. En quelques minu-nutes, toute la prison était à feu et… à sang.

Il parlait péniblement, sans savoir réellement s’ils s’adressaient aux shinobis ou à lui-même. Son corps était encore présent ; son esprit, lui, devait déjà se trouver dans un monde meilleur.

- Ils ont… tué les gardes, exécuté ceux qui… qui s’opposaient à eux. Ca semblait si… si simple pour eux. Ils marchaient… il eut un rictus. Ils marchaient pendant que… que tout le monde courait…
Puis, ils ont… ils ont dit à ceux qui le pouvaient de… de partir loin… loin d’ici, et de se battre contre ceux qui les avait enfermés dans cette prison.


Il toussa de nouveau ; du sang s’échappa cette fois-ci de sa bouche pour couler le long de son cou.

- Ceux qui ne le pouvaient pas ont été exa… examinés, pour qu’ils puissent comprendre. Les… « monstres » que vous avez combattus… c’est le destin de tous ceux, comme moi, qui ont subi les expérimentations d’Arashi. A terme, une dégénérescence totale des cellules. Le cerveau, les muscles, plus rien ne répond. Ils deviennents des… des créatures incapables de… de faire quoique ce soit. S'ils deviennent des supersoldats l’espace de quelques jours, de quelques semaines, de quelques mois, quelques années peut-être… à terme, nous sommes tous condamnés. C’était sur ça qu’ils travaillaient. Faire des… des hybrides, ils avaient réussi.

Il marqua une pause, inspirant et expirant difficilement. Ses yeux se fermaient doucement, sa respiration se faisait plus lente, sa voix plus faible.

- Vous ne savez pas à qui… à qui vous vous mesurez. Rien ne les arrêtera. Ils sont plusieurs, unis autour d’une cause qu’ils ont… qu’ils ont rejoint pour différentes raisons. La vengeance, la foi, la loyauté, le pouvoir… Ils ont la puissance pour mener leurs projets à bien… Ils ne s’arrêteront pas. Et… et ils ont une longueur d’avance.

Ce furent là les derniers mots de Kinzoku Shiki. Fermant les yeux, il revit quelques images de sa vie passée : les journées passées dans la maison où il a grandi, le jour où il a décidé de partir de chez lui, les personnes qu’il aimait, la vie qu’on lui avait volée… puis il s’éteignit, libéré enfin de toutes les douleurs qu’il avait subi pendant des années entières.

Spoiler:
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(#)Sam 17 Avr - 21:41
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Le Calme avant la Tempête
Les paupières closes, serrées à outrance pour ne plus rien voir quoi qu’il arrive, Rise ne fait qu’écouter l’horreur. Elle l’entend, là, si proche, si virulente.
Ça a explosé.
Ses compagnons ne sont plus de ce monde. Les autres ne le sont peut-être plus non plus.
Ça pète plusieurs fois.
La première déclenche le reste. C’est fou comme une simple explosion, seule, peut causer une peur panique, fulgurante, qui s’insinue jusque dans les entrailles. Ce n’est qu’un choc, un unique boom qui emporte tout sur son passage.
Il y en a d’autres, évidemment, plusieurs explosions qui s’enchaînent, parce qu’une seule c’est pas marrant.
Et les détonations s’empilent alors que le monde s’effondre sur leurs bras.

Cachée derrière la pile de cadavres, Rise attend que tout s’arrête. Que sa vie s’arrête.
Parce qu’à ce moment-là, elle en est persuadée : elle n’y échappera pas.
L’explosion sera trop proche. Ou alors elle fera tomber un trop gros pan du bâtiment.
Le rideau tombera, signalant la fin de tout.
La fin de Rise, la fin de Razan, la fin de Kimiko. La fin de ces êtres envoyés en éclaireur dans les contrées du thé.

Pourtant, quand tout s’arrête, la borgne sent son rythme cardiaque. Son souffle chaud contre sa peau pleine de poussière. Son cerveau qui continue de ressasser toutes les informations amassées jusqu’ici.
Elle sent toutes ces choses qui pulsent, qui battent, qui lui rappellent qu’elle n’est pas morte.
Elle n’est pas morte ?

Et la douleur.
L’insupportable douleur qui la tiraille.
Son bras qui ne répond plus, les caillasses qui l’ont heurtée pendant que le bâtiment s’effondrait.
Elle a des plaies un peu partout. Elle ne saurait les dénombrer, elle sait seulement qu’elles la détruisent. Son corps entier lui semble être un vulgaire morceau de papier déchiré de toutes parts.
Étonnant qu’elle soit toujours fonctionnelle.

La voix de Shiki s’élève, un peu plus loin.
Il leur conte son histoire, sa version.
Ce qu’il a vu.
Les alerte sur ce qui les attend.

Shiki est un Kinzoku comme un autre, qui a atterri là, un jour.
Il a vécu d’innombrables tortures qui l’ont menée à devenir un surhomme. Un être doté de capacités comme on n’en voit nulle part ailleurs. Oh ça pourrait être une bonne chose, ça pourrait lui apporter un petit supplément – qui n’a jamais rêvé d’être plus fort ?
Vraiment, ça pourrait être incroyable d’être un ninja modifié.
Sauf que ça coûte un prix.

Shiki n’a plus de visage, plus d’existence. Il n’est rien de plus qu’un super-mutant qui n’attend que la mort.
Il a vu les actes du Jinsei, il confirme qu’ils sont bien à l’origine de la destruction d’Arashi. À l’origine de la libération de trop nombreux prisonniers.
Des êtres déments, qui ont perdu toute humanité à force d’être manipulés. Les monstres, là, sur lesquels Rise a frappé, ne sont que le résultat de toutes ces modifications.
Comment l’expliquer ? Comment y mettre un terme ?
Ces êtres mourront quoi qu’il arrive : les modifications qui leur ont été appliquées les condamnent. Ceux qui ont pu fuir sont partis, d’autres, incapables de faire de même, ont été examinés de prêt.
Et voilà comment le Jinsei a appris pour le facteur Arashi.

Dans cette histoire, il y a quand même plusieurs problèmes. Oh, les gens du Jinsei sont des combattants pour l’humanité, oui.
Il y a eu cette affaire. Ils se revendiquent au plus proche de l’Homme, blablabla.
Mais ils ont tué combien de personnes en arrivant ici ?
Évidemment, les êtres à l’origine de ces expérimentations sont exécrables, ils ne méritent pas forcément de la clémence, mais la mort ?
Est-ce que la mort est indiquée dans l’humanisme ? Est-ce que c’est réellement comme ça qu’ils parviendront à préserver l’Homme, avec ce grand H qu’ils aiment tant ?

Rise se redresse difficilement, constate qu’un de ses cadavres est tombé sur elle, propulsé par l’explosion. Mesurant presque deux fois sa taille, il est probablement celui qui a encaissé le plus gros du choc.
Le macchabée est meurtri, parcouru d’innombrables entailles. S’il pouvait encore saigner, nul doute qu’il aurait des hématomes un peu partout.
La borgne le pousse comme elle peut pour se libérer.
Son œil unique se pose sur son bras, devenu complètement bleu. Elle tente de le bouger, sans succès. Son bras est cassé, il y a au moins ça de certain.
Pour le reste, son corps est fonctionnel, il est seulement parcouru de belles ecchymoses.

Pas de choc sur la tête, quelques blessures sur le bras valide, des coupures et éraflures un peu partout sur les jambes.
Quelques mouvements ici et là, qui lui permettent de constater qu’une des détonations aura quand même brûlé une bonne partie de sa jambe gauche. La peau n’est pas complètement morte, ni invalide, mais elle gardera de belles séquelles.
D’autant plus de cicatrices pour la guerrière.

Rise bloque son bras comme elle peut, s’approche de ses partenaires de mission.
Les Kumojins et Sunajins ont disparu, les Konohajins sont toujours là.
Ils auront au moins sauvé deux vies. Deux sur les six.
Un bien pauvre pronostic.

« Blablabla l’humanité. Blablabla on fait péter quatre de vos compagnons. »

Soupir.

« Sans rancune, hein. »

Son œil se voile de colère.
Shiki est adossé à un pauvre morceau de pierre, mais il ne répond plus. La vie l’a quitté, pour de bon.
Rise s’en approche lentement, esquive les débris, l’observe pour comprendre.

« Qu’est-ce qu’on fait de lui ? »

Elle regarde ses deux compagnons.

Ils ne peuvent pas séparer le corps en trois. Ils ne peuvent pas non plus l’envoyer tour à tour dans les villages. Alors, qu’est-ce qu’ils en font ?
Rise a bien une idée, mais elle n’est pas sûre que ça plaise à tout le monde …
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(#)Lun 19 Avr - 18:20
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Le silence avait repris le contrôle des lieux. Un temps soufflé par les détonations, la panique, les cris et le chaos qu’avait insufflé le dilemme diabolique que leur avait laissé cette maudite Haneko avant de disparaître, voilà qu’il faisait son retour. Ce même silence qui les avait accueillis et qui aurait dû leur laisser entrevoir que le pire les attendait en de tels lieux. Funeste, morbide, aussi sombre que la terre qu’ils avaient dû fouler pour se rendre au cœur de ce cratère où avait pris place le drame d’Arashi qui ne cessait de bouleverser leur monde. À bien y réfléchir, qu’avaient-ils réussi depuis deux ans ? Qu’est-ce qui avait changé depuis la révélation des sombres secrets que cachaient les Daimyôs et la renaissance des villages ninjas ? Hormis ce vent d’espoir, cette lumière qui s’était illuminée à l’horizon pour tout le Yuukan, il semblait qu’aucune avancée significative ne parvenait à résister aux ténèbres. La coopération des institutions shinobis avait échoué et ce rempart que souhaitait ardemment Hyûga Genkishi, ravivant la flamme de la volonté chez le Kinzoku banni, venait de s’écrouler face au Jinsei. Tout comme les murs qu’il avait érigé en espérant pouvoir se protéger. À présent, il ne restait rien. Rien d’autre que les ténèbres...

Ou peut-être était-ce simplement l’obscurité dans laquelle était enfoui Razan, enseveli sous ce tas de petites pierres, dû à l’éboulement et la chute de cette ancienne infirmerie que provoqua cette succession d’explosions meurtrières. Il se trouvait là, enterré sous les roches de ce bâtiment écroulé, marchant sur les bords du coma et de la mort qui l’attendait avec impatience. Cela était difficile de dire combien de temps était passé depuis le point culminant de cette périlleuse mission. Quelques secondes ? Des heures ? Est-ce que la borgne de Suna et la panthère de Kumo était parvenues à échapper à un triste sort ? Voilà des interrogations bien teintées d’empathie pour un shinobi qui se trouvait en piteux état. Au moins, plongé dans son inconscience, il pouvait encore poser la main sur son torse et sentir les battements de son cœur, la chaleur qui émanait encore de son corps, prenant petit à petit conscience qu’il était encore en vie ! À présent, il ne lui suffisait que de se défaire de cette prison de l’esprit dans lequel le choc des sceaux explosifs l’avait enfermé, mais qui commençait déjà à se dématérialiser. Ce royaume d’obscurité se brisa finalement en d’innombrables fragments.

Ses yeux s’étaient maintenant rouverts. Son souffle prenant une large inspiration, avant de haleter rapidement pendant quelques secondes. Très vite, les malheureuses sensations de la défaite se rappelaient à lui, ôtant difficilement les pierres qui le surplombait tant la douleur sévissait à travers tout son corps. Se relever ne fut qu’une épreuve de plus que le Kinzoku dû franchir, avant de voir finalement le spectacle désastreux que la membre du Jinsei avait créé. Acteurs inconscients, musique lugubre et mise en scène extravagante avait rythmé cette marche sur les braises d’un drame passé. Arashi s’était de nouveau transformé en théâtre de la mort le temps d’une scène ! Au moins, une première bonne nouvelle vint à son regard, alors qu’il voyait la Sunajin borgne sortir de sous son tas de cadavres. Puis il aperçut la panthère de Kumo, dont il ne pouvait imaginer la rage et la tristesse, alors que la réalité venait le frapper une nouvelle fois de plein fouet. Les deux Konohajins qui furent pris en otage étaient bien là, sauvé malgré les blessures tout aussi grave qu’ils aient pu subir, mais les autres... Il n’en restait rien. Pas même un corps à enterrer. Ou presque.

Avançant d’un pas boitant, la frêle marche du Chuunin fut coupée par les dernières manifestations d’une vie tourmentée. Kinzoku Shiki s’était écroulé, gravement blessé après avoir encaissé la pleine puissance du courroux d’Haneko. Razan partit en sa direction, s’arrêta devant lui alors qu’il prenait, là encore, conscience qu’une âme de plus allait quitter ce monde tragique. Néanmoins, son oreille restait tendue et accueillait les ultimes paroles de l’hybride, jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle. Kinzoku Shiki était parti sans même exprimer un quelconque regret sur sa vie, sans mentionner sa famille ou exprimer une quelconque rage contre ce système qui l’avait condamné de manière injuste ! Au lieu de cela, il leur avait donné toutes les informations possibles sur les hybrides et finit par les mettre une nouvelle fois en garde s’ils venaient à vouloir se mesurer au Jinsei ! Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il était parti dignement, comme un vrai shinobi. Comme un vrai Kinzoku.

Le visage triste, le banni de Tetsu observait la vie quitter ce cousin qu’il n’avait jamais connu, avant d’être rappelé à lui par l’interrogation de la kunoichi de Suna. Que faire de lui ? En voilà une question bien complexe. En l’état, il représentait une sorte de pièce à conviction bien trop importante pour que les villages en face fi. Quand bien même les Daimyôs, premiers sur le banc des accusés dans cette affaire, devaient avoir les mêmes informations et connaissances sur les hybrides étant donné qu’ils étaient les véritables instigateurs de ces expériences ! Son corps était une preuve de la menace que tout le Yuukan devait s’attendre à affronter, lorsque les pauvres élus de ce fameux « Facteur Arashi » s’élèveront aux quatre coins du continent ! Cependant, aucun d’entre eux n’avait réellement la légitimité pour l’amener à son village et pas celui d’un autre, même si Razan avait le devoir de lutter pour les intérêts de Konoha. Une solution plus neutre devait être trouvée...

« On ne sait même pas s’il avait encore de la famille... » Commença par soulever le Chuunin.

« Il serait inutile de se disputer pour savoir qui ramène son corps au sein de son village. Nous avons déjà échoué dans notre coopération, n’aggravons pas notre échec qui a coûté la vie à vos camarades... » Enchaîna-t-il, espérant grandement qu’on ne lui rétorquerait pas l’unique sauvetage des otages de son village, tant ils étaient déjà prêts à porter le fardeau de la mort des autres.

« Je propose que l’on ramène le corps à Konoha le plus rapidement possible. C’est le village le plus proche et avec un peu de chance, nous pourrons arriver avant la fin du sommet et de l’examen Chuunin qui réunit nos trois Kages. Puis, vous pourrez tous les deux y recevoir les soins... »

Il prit le temps de regarder ses camarades Konohajins qui avaient échappé de si peu à la mort, puis il reprit.

« A trois, nous pourrons vous servir d’escorte et assurer la sécurité du corps. C’est le moins que l’on puisse faire pour honorer le sacrifice de vos camarades... »
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(#)Mer 21 Avr - 19:00
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Le souffle de l’explosion mit fin à ceux des quatre prisonniers. Leur vie s’éteignit, et avec elle, l’espoir. L’espoir de briser ce cycle infernal de haine qui remonte à bien avant la naissance de Kimiko et Haneko. Bien entendu, la panthère était toujours aussi fermement résolue à faire payer cher au coupable de tout ça. Mais pas comme ça. Pas d’une manière si injuste. L’experte en sceaux y voyait sans doute une quelconque forme de poésie, mais la Senbaru n’y voyait que de la lâcheté. Elle s’en était allée, et au ton moribond de la tête de pioche, elle devina qu’elle ne trouverait pas non plus en lui un adversaire à sa taille.

Vu l’état dans lequel elle se trouvait, c’était peut-être mieux ainsi. Son égide n’ayant bloqué que les premières explosions, elle avait dû se protéger de son membre supérieur. Déjà amoché suite à sa mission dans les souterrains de Kumo, son bras gauche ruisselait de sang. Un oeil attentif remarquerait aussi qu’il était curieusement incliné. Probablement cassé. Les intenses émotions de Kimiko brouillaient son esprit, si bien qu’elle faisait taire la douleur. Mais lorsque la pression serait redescendue, elle risquait d’hurler comme jamais elle n’avait hurlé. Cette blessure lui coûterait plus qu’un court séjour à l’hôpital, cette fois.

Après avoir pris la peine de vérifier qu’il ne restait aucune trace de Nari et Goro, pas même un morceau méconnaissable, Kimiko se releva difficilement. Elle tituba jusqu’à Shiki pour l’entendre conter son histoire. Elle fit du mieux qu’elle put pour encoder toutes les informations-clés.

1) Le Jinsei est vraisemblablement bel et bien responsable de la destruction d’Arashi ; 2) le facteur Arashi a été implanté à des prisonniers avant leur attaque ; 3) il transforme les gens en hybrides, capables de combiner plusieurs dons héréditaires ; 4) le contrecoup est mortel : il condamne ces super-soldats à une dégénérescence qui leur fait perdre leur libre-arbitre, les rend aussi vides que des monstres sans cervelle ; 5) les membres du Jinsei sont nombreux et certains sont plus puissants qu’Haneko.

Ça faisait beaucoup. Mais une fois notées sur le parchemin qu’elle venait de sortir de sa poitrine, ces données étaient sûres d’arriver à bon port. Alors que le cobaye rendait tragiquement son dernier souffle, Kimiko plia sa feuille et la rangea dans une poche intérieure. Merde. Ces simples gestes lui firent remarquer à quel point son bras la lançait. Pas maintenant… Tout n’était pas encore terminé.

La Sunajin demanda ce qu’ils devaient faire du cadavre. Le Konohajin, quant à lui, proposa de le ramener à Konoha, le "village le plus proche". Tiens donc.

- Pour une fois je suis complètement d’accord avec toi… Razan. Pas la peine de se disputer l’corps.

À moins d’un mètre de ce dernier, Kimiko déplia son bras droit vers le sol. Un mouvement net et rapide, et le court trajet de son membre valide fut une fenêtre suffisante pour qu’elle le recouvre d’une couche de papier gonflé à bloc en chakra. Ses doigts traversèrent la chair comme un couteau dans du beurre, et le choc fut tel que le corps tout entier se disloqua. La seconde suivante, il y avait autant de restes des prisonniers partis en éclats que de Kinzoku Shiki dans cette pièce. Pour ainsi dire pas grand chose, si ce n’est le néant.

- Comme ça, pas de jaloux. Et sa voix partit en vrille. Comme si le hurlement de douleur qu’elle se devait d'exhaler s’était transformé en mots. Ramener le corps à Konoha… et puis quoi encore ? On s’était mis d’accord sur UNE chose, UNE. Se synchroniser pour retirer ces foutus parchemins en même temps. Et de tout ce merdier, seuls les Konohajins s’en sortent. Quel heureux hasard. Et par-dessus le marché, le village de la feuille devrait avoir le luxe d’examiner cette carcasse ? Non, non non non.

Le bras gauche allègrement tordu. Le bras droit toujours recouvert de papier noir. Kimiko fusillait du regard l’homme de fer. Elle n’avait plus la décence de contenir ses paroles : le flot de sa pensée s’exprimait avec hargne.

- Pour donner des leçons dans l’feu de l’action, y a du monde. Mais pour se servir de sa tête au bon moment, plus personne. C’est qui le plus impulsif de nous deux, maintenant, hein ? À ta place, je f’rais profil bas.

Elle cracha un filet de sang à l’endroit où gisait quelques instants plus tôt la dépouille de l’hybride.

- Comme tu dis, cette coopération est un échec. Alors tâchons de sortir de ce merdier au même niveau.

Résumé:
Senbaru Kimiko
(#)Mar 27 Avr - 17:48
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Le Calme avant la Tempête
C’est le plus lourd de tous les dilemmes. De toute sa vie, Rise n’a jamais eu à réfléchir à quelque chose d’aussi compliqué. Quelque chose d’aussi important.
Face-à-face avec les réalités les plus difficiles de leur univers, ils sont tous les trois à se demander ce qu’ils vont faire de ce macchabée.
Oh, ils pourraient faire bien des choses, oui, bien des choses. Rise pourrait s’en emparer, en faire sa petite marionnette. Ça, ce serait franchement pas mal.
Mais non.
Alors que les idées se mettent en place dans le cerveau de chacun, Razan propose une première alternative, une première solution.
Pour lui, la meilleure solution est de ramener le corps à Konoha. Il ferait ensuite le tour des trois villages, pour que chacun puisse l’examiner.
Ah dans l’idée c’est pas mal, oui, évidemment.
Mais en pratique, ça veut dire que le corps atterrit à Konoha en premier. Pour des raisons logistiques, c’est la meilleure solution, évidemment.

Oui, sur le papier, cette solution utopique est parfaite. Elle conviendrait à tous, oui.
Dans le meilleur des mondes, en tout cas.
Sauf qu’ils ne sont pas dans le meilleur des mondes. Ils ne l’ont jamais été.
Cet univers n’a ni clémence, ni pardon à offrir. Il n’a que le néant, la mort et la peine.
Et des idiots d’utopistes qui oublient que des gens ont péri pour une cause.
Qu’ils pourront tenter de voir le monde en rose autant qu’ils le veulent, il y aura forcément des choses qui vont les en empêcher.
Ce n’est pas aussi simple, puis ça ne va pas toujours dans le bon sens.
Rise se mord doucement la lèvre : elle n’est pas d’accord avec cette idée. Elle ne l’aime pas, elle n’en veut pas.
Mais elle attend de voir.
Kimiko semble abonder dans son sens, au moins pour un instant. Il y a donc un petit problème à l’horizon.

Sauf que.
Ça reste comme ça et puis ça pète.
Ça éclate complètement.

La Senbaru arme son bras de papier noir, avant de … Faire éclater le cadavre ? La tête explose, ne devient qu’une sorte de viande hachée immangeable.
Plus de cerveau.
Plus d’yeux.
Juste un corps disloqué, transformé en plusieurs morceaux.
Grande chance que voilà : il reste des cheveux et il y a de quoi faire ses courses.
Comme elle le dit : pas de jaloux, ils auront chacun un morceau.

Rise hoche la tête.
Pour l’instant, elle garde le silence. Elle a l’impression que c’est la meilleure chose à faire, au moins pour le moment.
Kimiko, elle, s’en donne à cœur joie. Ses mots sont comme des griffes plantées directement dans la chair du Kinzoku.
Elle lui en met plein la figure, pose le poids de leurs erreurs sur ses épaules.

Quand elle a fini, Rise hausse une épaule.

« C’est mignon d’être aussi doux, Razan. Sur le papier, en tout cas. En réalité, ça t’apportera pas que du bon. »

La borgne soupire, s’approche du cadavre morcelé dont elle prélève un bras, ainsi qu’un autre morceau qu’elle n’identifie pas très bien.

« Tous nos compagnons sont morts. Sunajins, Kumojins. Seuls les tiens ont survécu. » Elle pose sur eux un regard délicat. « Pas d’rancune, hein, je l’ai déjà dit. Vous y êtes pour rien, vous. » Repart sur Razan. « Pour autant, faut pas déconner. On va pas te donner le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière. À un moment, on est tous dans la même merde et, honnêtement, si tu penses que c’est le moment pour nous tous de commencer à nous faire confiance, j’crois que t’as raté le mémo. »

Rise scelle les deux morceaux pour les emmener, à l’image des sceaux qu’elle fait pour ses cadavres.

« Peut-être qu’un jour, nos villages seront capables de le faire. Pour le moment, j’suis sûre que chacun de nos Kage, au sommet, se dit que la confiance absolue et totale, bah, c’est trop tôt. Alors j’préfère cent fois ramener un cadavre morcelé, mais ramener quelque chose, que laisser l’opportunité à Konoha de mettre la main sur tout le magot. Pourquoi ? Parce que pendant qu’on pleurera nos morts, bah, vous, tout ira bien. »

Sourit à Kimiko.

« Y aurait jamais eu de partage équitable, faut pas être un méga-génie pour le savoir. T’as confiance en ton Kage, moi non. »

Nouvel haussement d’épaule. Elle claudique lourdement jusqu’à retourner sur ses pas, prête à s’en aller.

« Bon vent, les gars, les filles. Cette mission est un échec mais, heh, on a quelques infos à ramener et on n’est pas tous morts ! »

Sur ces mots, Rise disparaît progressivement.
Elle n’a qu’un regret, pour aujourd’hui, qu’un seul regret, qui écrase le poids de toutes ses autres émotions.
Elle n’a pas réussi à mettre la main sur un super cadavre mutant.
Et ça, putain, quelle tristesse.
Elle en pleurerait.

Résumé:
Sugawara Rise
(#)Sam 1 Mai - 17:18
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Kinzoku Razan
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Comme prévues, tour à tour, la Sunajin et la Kumojin vinrent cracher leur venin sur Razan. Cherchant dans cet échec commun un responsable facile que le Kinzoku incarnait à cette heure, lui qui était le seul à pouvoir trouver un peu de réconfort dans l’épilogue de cette périlleuse aventure. Bien sûr, il était le seul à pouvoir jouir de la perspective d’un retour quasiment héroïque, étant parvenu à revenir des enfers d’Arashi avec ses deux compagnons tandis que la Chuunin et, même, la Jonin qui l’avaient accompagnés ne pourraient rien faire d’autres que de pleurer leurs morts. Que pouvait-il dire après tout ? Aucune de ses paroles ou de ses propositions ne sauraient rencontrer un esprit logique et pragmatique, ni ne seraient à même de venir apaiser leurs cœurs meurtris par les événements dramatiques qui s’étaient tenus au sein de ces ruines. Dès lors, le Konohajin laissait peu à peu son visage se refermer, effaçant la tristesse que lui provoquait la situation au profit d’une expression stoïque. Décidément, cette coopération continuait de creuser sa propre tombe et les mentalités profondes finissaient par ressurgir dans les répliques auxquelles il était confronté.

Razan avait tout fait pour protéger et tenter de libérer les otages. Avait sacrifié une grande partie de son chakra et avait combattu un des hybride pendant que son vrai lui et Kimiko se gardait de toute intervention de cet homme à la vie tragique, Kinzoku Shiki. Alors que la Kumojin vienne lui parler de synchronisation et d’un accord qu’ils auraient passés, alors qu’elle fut la première à foncer tête baissée dans le sous-sol, aurait eu de quoi le faire rire. Mais pas dans un tel moment. Tout ce à quoi elle avait pensé était de se farcir la dangereuse Haneko, avant de tourner toute son intention vers l’hybride. Au moins, la borgne de Suna était parvenue à faire face à deux hybrides en même temps, s’étant plongée au cœur d’un combat contre l’inconnu, faisant parler son instinct de nécromancienne pour essayer de gérer au mieux la situation. Elle avait bien pu expérimenter le chaos qui s’était installé en un claquement de doigts. Néanmoins, elle ne semblait pas non plus avoir envie de porter une seule seconde le poids de la culpabilité. Ainsi, elle laissa sa colère s’exprimer aussi...

Garder le corps pour Konoha avant d’être transféré aux autres ? Cela ne relevait à aucun des trois shinobis de décider d’une telle manœuvre. De part leur grade déjà. D’ailleurs, à aucun moment le banni de Tetsu avait proposé une telle chose. Il émettait simplement la proposition la plus réaliste, sans vouloir être opportuniste. Ils étaient partis avant même que l’examen Chuunin ne débute et celui-ci allait s’étaler sur plusieurs jours. Quelles chances avaient-ils de rentrer à temps et de présenter leurs découvertes aux trois Kages lors de ce sommet si important ? Razan ne saurait les quantifier, mais elles existaient bel et bien et étaient même la seule opportunité de rattraper ce qui n’avait pas pu fonctionner dans cette première bataille de front contre le Jinsei. Demeurant silencieux, le Chuunin ne put s’empêcher de penser que c’était dommage et que l’idée d’une grande coalition contre un ennemi commun s’éloignait définitivement. Plus encore lorsque le corps du Kinzoku hybride vint se confronter au courroux de la Senbaru, se montrant une nouvelle fois plus impulsive qu’efficace, et se disloqua en plusieurs morceaux à travers la scène dévastée ! L’ère marquée par la renaissance des villages ninjas avait déjà bon dos ! Bref.

Razan se tourna donc vers ses deux camarades et leur indiqua de ramasser ce qui semblait intéressant du cadavre de Shiki. Une main, son torse, peu importe. Le plus important restait de récupérer plusieurs échantillons des cheveux du défunt, afin que les ninjas habilités à ce type d’examen au sein du village caché de la feuille puissent étudier la condition « d’hybride » dont ils savaient maintenant que plusieurs shinobis de la sorte se retrouvaient dans la nature ! Une fois cela fait, l’un des deux survivants enferma la récolte dans une boite, elle-même scellé ensuite par ce qui se révélait être un expert en Fuinjutsu, avant de disparaître dans un parchemin qui serait précieusement gardé jusqu’à leur retour à Konoha. D’ailleurs, ils ne voyaient pas de raison de rester plus longtemps et dans un rapide bond, ils disparurent de cette scène marquée par un nouveau désastre, deux ans après la chute de la prison maudite.

Ainsi, ils dirent au revoir aux ruines d’Arashi, à Cha no Kuni et à cette dangereuse mission sans même se retourner. Leur seul désir se résumant simplement à retrouver leur village...


Spoiler:
Kinzoku Razan
(#)Dim 2 Mai - 3:17
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