Le vieil ermite ne trouvait plus la force de s'exprimer. Il ne réprimait plus ses sanglots. Il déversait sa folie au grand jour.
Le clone, plein de rage et d'amertume, fut celui qui reprit la parole, complétant celles de son alter ego en accentuant un peu plus la trahison dont il avait été victime. Lui n'était pas enclin a parler. Il ne souhaitait que se venger, peu importait s'il s'agissait de cibles innocentes dans cette guerre d'antan. Le sang l'appelait, tout comme le mien bouillonnait de plus en plus en réponse aux versets proférés par Jorel. Un sourire aussi malsain que sournois se dessina sur mes lèvres a l'entente de cette communion impromptue. Scander le nom de mon Eternel et lui promettre une nouvelle offrande était une sensation de pleine jouissance.

L'ermite passa finalement à l'offensive, la luminescence des spores redoublant avant d'éjecter cette toile collante de mycélium que nous avions déjà pu observer. Consciente de cette possibilité, je réagis promptement aux frémissements des champignons, jetant mes cartes marqués de mes sceaux au sol pour former prestement un carré autour de moi et de notre compagnon du jour qui s'éleva aussitôt en un cube protecteur sous l'action de mes mudras sur laquelle les toiles se posèrent.
Ainsi à l'abri pour l'instant, je récitais mes propres paroles saintes tout en portant un regard vers l'albinos qui avait détalé en un instant pour éviter l'attaque et qui, désormais, faisait jaillir puissamment son sang en direction du clone et de son invocateur. Une curieuse utilisation de notre don qui attisait ma curiosité sans pour autant me défaire de la tâche qui m'incombait.

« Quand sonne les longues nuits, prie ton seigneur aimé.
Garde la conviction que ni les morts ni les hommes ni la vie ne puissent te préserver. »

Tout en clamant mes psaumes, j'attrapai une autre carte marquée de mon jeu et m'entaillai la paume , à l'aide de la bague à pointe sur mon pouce, pour la recouvrir de mon sang.
Après avoir balayé d'un coup de pied l'une des cartes au sol pour détruire une face de mon cube, je composais quelques mudras et envoyai cette carte à travers l'ouverture vers les mains de l'ermite. Sous l'action de mon sang imprégné de chakra, je guidais la carte vers mon objectif, profitant de l'action perturbatrice de mon frère pour mettre ma pierre a l'édifice.
Si j'y parvenais, ce vieux débris se retrouverait avec les doigts collés et ne pourrait plus composer de mudras...

Spoiler:

Ikta ne comprenait rien à tout ce charabia. Il était peut-être bête que d’essayer ne serait-ce qu’un peu. Mais toute ces choses en rapport avec l’éternel ou bien les mots de l’étrange vieillard, tout ceci passait au-dessus de la tête du vagabond.
Mais finalement, l’enquête laissait place au combat. C’était pourtant évidement que cela se terminerait ainsi, mais Ikta avait espérait au moins pour une fois ne pas devoir se battre. Une grave erreur de sa part. Car voici que les hostilités étaient ouvertes non pas par ses coéquipiers, mais bien par le sinistre vieillard.
Alors qu’il finissait son récital en compagnie du joyeux compagnon quoiqu’un peu violent. D’étranges choses virent à se déployer des champignons aux alentours. Si la forme n’était pas vraiment précise au début, lorsque ces dernières venaient à se déployer le jeune combattant qu’il ne comprenait la chose que bien trop tard.
Il n’en était en aucun cas capable d’esquiver une telle chose, mais si mouvoir ses jambes était trop long au moins il pouvait essayer d’envoyer la sauce sur le vieil homme.

Composant quelques mudras dans ses mains, il pouvait par la suite déployer ou plutôt déglutir depuis sa bouche un orbe magmatique à la texture visqueuse qui ne manquait pas de partir avec force en direction de l’homme et de son double. Le fauteuil ne serait alors qu’un dégât collatéral dans cette affaire.  
Puis Ikta continuait son assaut en lançant de sa bouche une dizaine d’orbes en fusion en direction de l’homme alors que la première orbe plus grosse et imposante n’avait pas encore atteint son objectif. Le vagabond se disait qu’il valait mieux faire preuve de prudence et envoyer plus que nécessaire au besoin.

Et tandis qu’il voyait les champignons qui venaient presque l’agripper, la jeune femme à côté de lui venait à le protéger en le plaçant à l’intérieur d’un cube. Une étrange technique que voici mais qui n’était pas sans rappeler le fuinjutsu dont il connaissait quelques bases.

Ikta prendrait le temps de remercier la jeune femme une fois tout ceci terminé. Mais le garçon pour le moment restait là à observe r a situation se développer avant de décider à vraiment agir à l’encontre de l’étrange personnage.

Résumé action :

Spoiler:

Ainsi donc notre allié du jour était capable de cracher de la lave... C'était à la fois fascinant et répugnant bien que j'étais certainement mal placée pour juger.
Le vieil ermite ne broncha pas et ne tenta pas non plus de s'extirper de notre déferlement de techniques. Il encaissa le tout en continuant de pleurer et psalmodier des mots aussi peu audibles que compréhensibles. Son clone, en revanche, se révéla bien plus énervé et pensa à se prémunir des assauts en se bâtissant une solide armure en champignons écarlates. Mon regard ne quittait plus l'énervé, l'autre étant visiblement hors d'état de nuire bien qu'encore capable de dicter la conduite de son double, sans grand effort.
Je me préparais à un nouvel assaut alors même qu'il façonnait sa protection, quatre nouvelles cartes marquées en main tandis que mon cube précédent, toujours en place, ne nous protégeait plus des assauts frontaux avec sa face manquante. Alors, lorsque ses mains se mirent a bougé, tourné dans notre direction, je lançais une nouvelle fois mes cartes pour former un nouveau cube de protection, s'empilant sur le précédent. Je n'avais pas pour vocation de protéger l'inconnu mais puisqu'il était à côté de moi je n'avais pas d'autres choix ni d'autres intérêts non plus.
Les cubes éclatèrent sous l'impact des flammes, nous balayant probablement par la même occasion en arrière tout en meurtrissant la chair de mes avants bras venus protéger mon visage instinctivement. L'ouverture était pourtant là. Le clone était occupé avec Jorel et le plafond commençait a s'effriter dans un crépitement qui n'annonçait rien de bon : il fallait préparer la retraite avant de finir ensevelis.

Me relevant aussitôt malgré la douleur lancinante, je me tournais vers l'entrée scellée par laquelle nous étions passées et utilisais mon sang flottant en fins filaments pour tenter de trancher le mycélium collant pour nous ouvrir la voie.
Jorel, extatique, prenait un malin plaisir a affronter le colosse. En l'observant encaisser sans vraiment broncher une partie du coup de son adversaire, je compris qu'il n'était pas encore en vie par hasard. Plus que de l'aversion pour celui dont j'avais toujours entendu du mal et du blasphème, c'était désormais avec un regarde perfide que j'observais celui capable de m'endurcir. C'était peut-être dans ce but que l'Eternel nous avait réuni ?
Pour que les Yorha portent la gloire de son nom en purifiant l'humanité !

Spoiler:

Malgré la force d’un assaut, qui, n’était pas sans conséquences. Le veille et son homme ombres ne semblaient rien faire de plus l’espace d’un instant que sourire. Une bien étrange réaction se disait le jeune homme.
Face à pareil adversaire, il éprouvait étrangement aucune peur, ni aucun autre sentiment qui pouvait se traduire comme nuisible dans son palais de l’intellect. Observant les événements avec un calme redoutable, pas un mot ne venait une fois encore à sortir de sa bouche. Il restait de muet comme l’antique village qu’il avait pu quelque peu abimer un peu avant tout ceci.

Le camarade qu’il avait semblait assez compétent dans l’offensive avec ses assauts, bien que pour cela il avait dû se tailler les veines. Une bien étrange chose à faire que voici. Mais que ce soient des lamelles de sang ou bien les orbes que le jeune avait pu projeter. Aucune attaque n’avait vraisemblablement pu atteindre réellement le vieillard qui jubilait presque.
Se vêtissent d’une armure à l’aura meurtrière et dont les détails pulsaient à chaque instant. Il avait commencé par déployer deux boules de feu en direction du cube de la jeune femme maniant les sceaux. Le garçon avait l’espoir que la barrière pu tenir face à pareille chose, mais les orbes enflammés paraissaient bien plus solides et brûlants qu’il n’y semblait.

Le cube vint à se briser, le vagabond n’avait pas le temps de regarder si au moins une des boules avait pu être stoppée par la barrière. Et c’était par réflexe qu’il venait se place face à la femme et dos au vieil homme. Une drôle de chose à faire en combat, bien que le jeune homme n’eût aucune réelle expérience en la matière. Aussi peut-être pouvait-on lui pardonner un acte aussi téméraire, bien qu’il n’y eût personne à qui demander le pardon.

Après ces quelques mouvements osés, le jeune venait à déployer son armure. Il était suffisamment loin de la femme pour ne pas la blesser avec cette dernière, mais suffisamment proche pour pouvoir la protégée. De chacun des ses pores de peau, une quantité grandiose de lave en fusion venait à en sortir. D’abord liquide comme pour recouvrir l’entièreté du corps, elle finissait par devenir visqueuse et non loin d’être solide sans pour autant l’être. Par moment de petites gouttes semblables à des larmes venaient à couler un peut partout sur l’armure.

Mais sa vision n’était que celle de la jeune femme aux cheveux cendrés, il n’avait pu voir les boules pour se préparait au dernier instant à l’impact. Aussi la surprise était malgré tout présente dans ses pensées quand deux choses, l’une après l’autre, vinrent le pousser d’un pas vers la femme.

Action :

Spoiler:

Le clone tomba lourdement au sol, inerte a l'expiation de son original. Du vieil ermite larmoyant, il ne restait qu'un homme trahi et déçu par ses pairs.
Il n'avait pas pu mener a bien la vengeance qu'il espérait prendre face à la nouvelle génération ayant pris place sur la Colline. Ses détracteurs n'étaient sans doute plus mais l'amertume couplée à la folie avait eu raison de ce pauvre humain privé des siens et de sa propre existence.
Dans un geste aussi sauvage qu'euphorique, Jorel mis un terme à la discussion en séparant la tête de l'ermite de son corps. Comme ça. Sans effort ou presque.
L'homme semblait s'être battu toute sa vie contre l'injustice mais cela n'avait guère suffit. Le sort de l'Ancien méritait d'être considéré bien que je n'en éprouvais pas le moindre intérêt, tout comme pour cette mission.
Il était mort et avec lui sa menace : notre rôle était donc terminé.

Sous les grondements de la Colline à la durée de vie désormais éphémère, nous nous dépêchions de rejoindre la surface, faisant fit pour ma part des blessures lancinantes sur mes avants bras. L'urgence était ailleurs et l'adrénaline m'aidait à le supporter. Sans compter que nous avions l'habitude des blessures chez les Kaerichi. C'était même parfois un véritable honneur de passer sous le bistouri, comme cela avait été le cas le jour où j'avais été autorisée a porter la marque familiale des Yorha, a jamais inscrite dans la chair de mon dos.

Maintenant sortis et respirant – presque – le grand air de la nature – si on omettait les carcasses en putréfaction – nous ne pouvions que constater le calme sous la clarté lunaire. Un calme bien trop présent... Un silence de mort.
Il ne nous fallut pas longtemps pour remarquer l'éradication pure et simple du village et de ses habitants. Il ne restait plus que des ruines et des corps gisants dans leur sang.
Si Jorel se montrait dépité par cette nouvelle au point d'en lâcher son trophée, je ne pouvais que m'extasier d'un pareil spectacle.
Alors comme ça les mercenaires avaient échoué ? Toutes ces âmes avaient été prises ? Elles étaient si nombreuses ! L'Eternel devait s'en abreuver jusqu'à plus soif ! Et si c'était pour cela qu'il nous avait réellement envoyé ici ? Pour ce festin de roi que nous pouvions lui offrir sans même avoir a bouger le petit doigt ni même en être incriminés ?

Malgré la fatigue lié à tout le chakra que j'avais utilisé et l'odeur de ma chair calcinée qui parvenait jusqu'à mes narines, je ne pouvais me défaire de mon sourire.

Spoiler:

Après quelques gestes le combat qui s’annonçait long dans l’esprit d’Ikta n’était en réalité rien de plus qu’un simple souffle dans une tornade d’événements. La fin peu glorieuse du vieil homme se conclue par la perte de sa tête. Un acte barbare que seul le compagnon albinos d’Ikta avait pu réaliser. D’autant qu’il n’avait pu faire cela que d’un simple geste. De quoi tenir le jeune vagabond en respect pour qu’il ne vienne pas s’immiscer dans les histoires du personnage.
Il avait été question d’Humanité, une chose si vaste et large que le mot en perdait tout son sens. La chose étant propre à chacun, comme celui qui avait abattu l’auteur de ses mots, qui ne se voyait que comme un simple outil divin. Une bien grosse qu’il avait de lui se disait Ikta, tout en gardant ses paroles en son palais.

Mais aucun des trois aventuriers n’avait eu le temps de souffler, voici que tout semblait vouloir s’effondrer sur leurs pauvres caboches. D’un pas mesuré, mais rapide. Le trio s’échappé des entrailles de la terre, ignorant les champignons ou bien les racines qu’il y avait sur le chemin. La précipitation des aventuriers à s’échapper des entrailles avait été un peu trop hâtive si bien qu’il en sortait sans que le risque d’ensevelissement ne soit réel.
Une vague de poussière venait tout de même engloutir du fait de leurs arrières les trois individus. La poussière sur les plaies ne devait pas manquer de causer une légère douleur sur la jeune femme. Mais Les blessures n’étaient pas aussi graves qu’il aurait pu l’imaginer dans la grotte. Aussi il ne s’inquiétait pas de son sort et en se disant que la douleur était là une bonne leçon.

Guidant le groupe jusqu’au village, l’albinos mâle avait toujours une tête dans une main et son manteau dans l’autre. Mais le spectacle qui s’affichait sous les yeux d’Ikta était alors d’une bien grande tristesse. Une tristesse qu’il n’avait pas pour les gens, bien que cela pouvait quelque peu l’embêter. Non il l’avait pour son propre sort, car il avait un réel besoin de cet argent. Et bien que leur mission ne fût pas de protéger le village, il n’en restait pas moins que la perte du village allait peser sur la prime perçue. Un sentiment que l’albinos partager avec le groupe, bien qu’il utilisât des mots grossiers et la tête pour s’exprimer. Nul doute, que la population du village ne pût s’en sortir étant donné le nombre de cadavres présents sur les lieux.