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| Hizori Mayuri Suna Hizori Mayuri Grade / Profession : Genin Hizori Mayuri Messages : 178 Hizori Mayuri Expérience : 690 | |
L’héritage du premier Hizori. Quatre heures seulement après avoir déposé ses bagages dans sa résidence dans le nord du village. La nuit frappait déjà depuis un moment, mais le roux se sentait toujours aussi énergique. Après une telle épreuve, il se dit qu’utiliser ses expériences récentes serait favorable à son évolution. La première chose que fit le roux une fois revenu au village fut de se rendre au port de Suna, où il trouva rapidement la plage et commença une marche sans vraiment savoir où il terminerait, direction le bout du monde. De là, il enclencha un second pèlerinage. Phase de changement, d’introspection et d’évolution. En quelque sorte… Fidèle à ses habitudes, il avait laissé le mal non nécessaire à son appartement, pour entreprendre un voyage simplement vêtu, agrémentant ses habits civils à l’une de ses gourdes et d’un sac de voyage avec à l’intérieur, une poche hermétique et imperméable emplie de quelques objets. L’idée d’y ajouter quelques vivres parut intéressante, mais il n’y avait plus rien de frais chez lui et les marchés n’ouvriraient pas de sitôt. Il choisit donc un peu de viande séchée et se mit en route. Il se remémorait déjà le premier trajet dans le désert, ou dans lequel il s’était penché pour la première fois sur son existence avec un regard différent. Il y avait perdu une vie, mais gagné une autre… Sora. Fidèle compagnon de jeu, d’entrainement et un ami désormais pourvu d’ailes immaculées qui veillait sur lui en compagnie d’Amaterasu. Personnellement, il n’était pas plus croyant que cela, malgré ses multiples rencontres avec la déesse par le biais du jeune Hiro… Seulement, croire en cette entité, c’était aussi s’avouer vaincu. Une partie de lui continuait de croire que pour régner sur la terre et des cieux, il fallait être un Shinobi d’exception et c’était seulement en gardant cette mentalité qu’il arriverait à s’élever à son tour. D’une main, le balafré s’étira jusqu’à trouver dans un sac de voyage en bandoulière, un rouleau. Assez âgé, le parchemin trahissait son vécu de par les petites déchirures et la teinte jaunie du papier autrefois aussi blanc que la lune. Sur le rebord, en lettre dorée, on pouvait lire : La légende de Yoshitaka. « Le premier Hizori. » Songea-t-il en laissant l’émotion l’envahir. Un sourire en coin naissait sur son visage alors qu’il se rappelait le vieux Zenzaburô qui de ses mains agiles utilisait les flammes pour dessiner sur le mur de sa chambre, l’histoire de leur ancêtre. Il connaissait cette histoire par cœur, si bien qu’aujourd’hui, l’objet n’était plus qu’un symbole de cette connexion. Il s’était toujours su humain, normal et qu’il devrait travailler pour dépasser les autres, mais une partie de lui avait toujours espéré avoir un petit quelque chose de … Spécial. Ce n’est qu’en se remémorant la fable qu’il trouva l’un des rochers séparant la zone de plage du village, de sa frontière. Le voilà rendu à l’endroit tant désirer. Devant lui, selon les paroles retranscrites, il se tenait ou Yoshitaka s’était lui aussi tenu par le passé. Le bout du monde, ou le début de l’océan. Sans savoir pourquoi, ce lieu qui semblait l’appeler, l’emplit de satisfaction et même si l’horizon ne révélait rien hormis la noirceur de la nuit, il se savait rendu. D’un pas d’abord lent, mais de plus en plus rapide, le roux s’était mis à marcher sur l’eau. Tumultueuse, elle lui demandait un certain effort pour ne pas perdre sa concentration, mais le tout n’était pas bien différent d’un entrainement ninja. À distance raisonnable, ou seule les faibles lumières de la ville au loin veillaient sur lui, Mayuri trouva le calme nécessaire et se laissa doucement descendre dans le liquide.
| Hizori Mayuri ( #)Mer 31 Mar - 19:31 | | | Hizori Mayuri Suna Hizori Mayuri Grade / Profession : Genin Hizori Mayuri Messages : 178 Hizori Mayuri Expérience : 690 | |
Le liquide était épais et chaud. Beaucoup de sel remontait parfois sur les rives du port pour mourir en dépôt calcaire sur les rochers. Contrairement aux rivières du pays du feu, ou même les animaux semblaient s’abreuver sans y voir la moindre menace, ici s’était différent. Dans le désert, les sources d’eau étaient aussi rares et difficiles à trouver que d’espérer y voir de la neige un jour. Donc, les marcheurs, qu’il soit nomade, sédentaire, civil ou même militaire, tous évitaient l’océan et sa capacité à déshydrater le plus malchanceux des hommes. S’y abreuver, c’était signer son arrêt de mort, car même si les nuits étaient froides, le lever du soleil revenait toujours avec les rayons brulant d’Amaterasu.
Sentant son corps se stabiliser à la surface, l’Hizori concentra son esprit, médita un moment à la surface. Il s’imaginait comme une feuille, bercé par les vagues. Ainsi, il suivrait un chemin dangereux, prenant le risque de dériver. Il malaxa son chakra et le bouchon de sa gourde s’ouvrit comme par magie pour laisser son sable lui confectionner une certaine protection. Prenant d’abord une forme sphérique, celui-ci fut ensuite envoyé vers le fond. C’était comme un hommage, une façon de dire bonjour en perturbant ce flot continue. Une infime quantité de chakra se dit-il en s’imaginant que l’océan pouvait sentir cette différence. Mais rien. Cinq minutes, dix, bientôt le temps s’était trop écoulé, il avait perdu le compte, il savait simplement que son sable continuait de descendre.
-Alors mon vieux Yoshitaka. C’est ici que tu es venu chercher cette fameuse gourde, cette relique capable d’emprisonner le sable…
À qui mentait-il ? Personne. Sain d’esprit, il se savait seul sur l’étendue d’eau, mais quelque chose d’étrange l’appelait et alors qu’il commençait à perdre espoir, à se demander s’il ne devrait pas retourner vers la rive, il perdit tout contact avec son sable. Sursautant, le roux repris une position horizontale, utilisant ses bras pour se stabiliser dans le liquide et regarda machinalement vers le bas. Il ne pouvait rien y voir sinon l’obscurité, mais cette sensation, s’était comme si le sable lui-même avait été… Aspirer ? Impossible. Tant qu’il était à distance, il n’était le seul et unique maitre de son propre élément. Une partie de l’histoire resurgit dans sa tête, il se remémorait la discussion entre l’homme et la nature, puis décida de croire. De voir le tout comme un signe et d’une bouffée d’air, plongea à son tour.
Une fois sous la surface, le roux savait son temps compté, mais les quelques informations laissées par son sable était suffisante et alors qu’il invoquait ses marches de sables, l’Hizori combla le maximum de distance, si bien, qu’il sentait la pression, cette force de la nature lui brouiller les sens, faire pression sur son crane comme si elle cherchait à lui soutirer chaque bulle d’air. Quelques mudras supplémentaires régénérèrent ses marches et il continua. Fou, se serait ce qu’aurait dit sa mère. Dangereux, sa sœur. À bien y penser, seul son père l’aurait encouragé à continuer, car même le vénérable Zenzen l’aurait dissuadé, accusant cet acte de suicide. Suicide, en voilà une notion bien étrange. Il ne courait pas à sa mort, mais bien à l’illumination.
Ou du moins, c’est ce qu’il s’était dit avant de perdre connaissance, regardant les bulles s’échapper, regardant celle-ci disparaitre dans l’étrangeté qu’était cette étendue sombre et puissante. La mer. Mère de toute chose, qui d’un seul mouvement reprenait le contrôle.
Froid, il commençait à avoir très froid.
| Hizori Mayuri ( #)Mer 31 Mar - 19:49 | | | Hizori Mayuri Suna Hizori Mayuri Grade / Profession : Genin Hizori Mayuri Messages : 178 Hizori Mayuri Expérience : 690 | |
La nature fait souvent bien les choses. Si l’homme la laisse tranquille, elle reprend d’ailleurs son cours, une plante poussera outre le ciment, les animaux retrouveront leur équilibre et la vie reprendra comme si cette maladie qu’était l’humain n’avait jamais existé.
Mayuri lui, se réveilla comme s’il ne s’était jamais endormi, un sursaut en plus. Écarquillant les yeux, il comprit rapidement qu’une vive douleur l’empêcherait de bouger comme il le voulait, d’ailleurs cette simple idée apparue en une fraction de seconde s’effaça alors que l’eau ressortait de ses poumons en lui brulant la gorge. D’une gerbe impressionnante, il vomissait plus que ce qu’il se serait imaginé pouvoir redonner et épris des douleurs de son corps, ses mains tâtaient le terrain à la recherche de quelque chose ou s’agripper, mais rien ne finit dans ses mains, seul un sol de pierre détremper lui indiqua qu’il était probablement fichu. La mer l’avait entrainé vers ses bas fonds et d’un courant marin, il s’était fait aspirer dans un couloir imprévisible qui l’avait envoyé dans une poche d’air, une grotte enfouie sous l’océan.
Probablement non loin de la surface, il devrait laisser le temps à ses yeux de s’habituer à l’obscurité de la caverne, mais pour l’instant, il se sentait fatiguer et se laissa rouler sur le dos. Comme pour maudire cette épreuve que lui avait offert la vie, il frappa le sol et sentit cette légère vibration s’éteindre aussi rapidement qu’elle était apparue. Alors qu’il tentait de contrôler sa respiration, une sensation vive lui prit la jambe. Au niveau de la cuisse, son urne s’était cassée. Probablement en frappant un rocher et un fragment de terre cuite s’étaient insérés dans sa cuisse pour couronner le tout. Soupirant, il se mit à rire comme un fou, avec pour seul témoin, l’écho de la grotte. Il lui fallut bien dix minutes pour trouver ne serait-ce que la force de retirer l’éclat, ses yeux commençaient à peine à discerner les stalactites et le basin d’où il arrivait, mais l’endroit n’était pas grand, si bien qu’un claustrophobe aurait aussitôt replongé…
Dans quoi s’était-il embarqué encore… Riant de bon cœur, il ne connaissait pas beaucoup d’hizori capables de lui raconter des histoires comme les siennes, décidément, il devrait arrêter de faire des expéditions, ou du moins, la prochaine fois il donnerait un minimum d’information à ses amis. Ami, une notion bien trop drôle à ses yeux, mais véridique, il s’était épris de certaine personne dans la dernière année…
Redoublant d’efforts, le roux sacrifia un bout de sa chemise, banda sa plaie et commença à machinalement chercher une solution, il ne pouvait pas mourir en vain ici. L’instinct de survie, une chose incroyable. Rapidement, il en vint à la conclusion que rien n’allait. Dénué de sable, il n’aurait probablement pas la force pour remonter naturellement à la surface… D’après ses calculs, il devrait se trouver à environ dix ou vingt mètres sous la surface tout au plus, ou en temps normal c’était ce que lui aurait permis sa technique, donc peut-être que la pression de l’eau avait réduit cette distance. Voilà un premier rayon d’espoir, mais pour la suite de son plan, il devrait absolument trouver du sable…
Désespéré, à bout de force et incapable de trouver le moindre sable. L’Hizori qui devenait fou à tourner en rond ne s’était jamais senti plus seul qu’à cet instant. Il n’avait qu’un parchemin lumineux, comme un basé sur les explosions, celui-ci cadeau d’une certaine Tegami, brulerait en un feu d’Artifice coloré, son parchemin de légende et un Kunai… Avec tout ça, il n’arriverait pas à grand-chose sachant que le peu de vivres qu’il avait emporté avait déjà été consommé pour l’aider à récupérer son chakra...
| Hizori Mayuri ( #)Mer 31 Mar - 20:09 | | | Hizori Mayuri Suna Hizori Mayuri Grade / Profession : Genin Hizori Mayuri Messages : 178 Hizori Mayuri Expérience : 690 | |
Retombant sur le dos, il se demanda. À quoi bon continuer, puis les souvenirs passèrent devant ses yeux comme un genjutsu, il revoyait ses disciples, les membres de son clan, ses rêves et même Chikkou, sale tête va. Se disait-il en souriant. Le bougre ne serait pas content de perdre son nouvel ami… Même la très étrange Isara resurgit, lui remémorant sa brûlure à la clavicule, mais de tous, Zenzen, son mentor revenait le plus souvent. Comme pour le hanter, il lui disait qu’il y avait toujours un peu d’espoir et qu’il devrait chercher un moyen de s’en sortir, car même un rat pris en cage trouvera le moyen de s’échapper. Toujours plus sage que ses parents, celui-ci avait joué un énorme tournant dans sa vie.
Résolu à trouver une solution, il tourna encore et encore sur lui-même, tentant tant bien que mal de résoudre cette énigme jusqu’au bout d’une heure plus tard, il abandonne encore une fois. Il ne trouvait pas.
-Autant relire mon passage préféré.
Cette simple phrase, sortie de sa bouche comme de celle d’un enfant gâté, lui rappela qu’il n’avait aucune source de lumière et que même s’il connaissait cette légende par cœur, le sentiment ne serait pas le même que de revoir se foutu rouleau une dernière fois.
Assis en indien, il utilisa donc son unique Kunai pour gratter le sol, espérant allumer le parchemin utilisé comme signet pour ainsi créer ce fameux feu d’artifice. Une fois allumé, le bout de parchemin se mit à lentement bruler, laissant le temps au roux de relire une dernière fois son passage favori.
Sans quoi, celui-ci serait encore aussi froid et glacé que sa mère. La génitrice du désert ou épouse selon les légendes, nul ne comprit vraiment leur relation. La seule chose certaine, c’est que cet océan bleu pouvait le contenir avec ses vagues, l’empêcher de gagner en force outre le continent. La légende raconte que c’est de leur union qu’une terre de pierre devint sable et que si l’on retient son souffle assez longtemps pour voir le fond de l’océan, on trouve un monde aquatique encore plus noble et tranquille que le désert, un sable si pur, qu’il en est blanc comme le sel !
C’était beau, son passage préféré… Ironiquement, le froid de l’océan, il le comprenait plus que jamais, la génitrice du désert… Le balafré se mit à réfléchir. L’eau était la seule chose capable de créer du sable… et si l’on retient son souffle assez longtemps ? Pourquoi tout d’un coup, sa vie semblait se matérialiser. Il relisait encore et encore le dernier paragraphe, c’était peut-être sa qui l’avait poussé à venir ici ?! Fou de joie, il relançait sa lecture à la seconde où elle se terminait. Pour voir le fond de l’océan… Il y était ! Un monde aquatique, plus noble peut-être pas, mais tranquille ça oui ! Puis, il relut la dernière phrase à voix haute.
-Un sable si pur qu’il en est aussi blanc que, que le sel !!!
Il venait de trouver sa réponse et le parchemin allait bientôt s’éteindre. Agrippant son arme de poing, il leva les yeux, la grotte entière était blanche, preuve des dépôts calcaire. Il n’y avait pas une seconde à perdre. Utilisant son outil ninja, il gratta la paroi jusqu’à retrouver l’obscurité, son parchemin s’était épuisé et il continua encore, ébréchant la lame jusqu’à arrondir le bout. Il n’y avait pas une tonne de sel, mais le tout lui semblait suffisant. Ses yeux s’habituèrent une fois de plus à l’obscurité. D’une manière maladroite, l’Hizori composa un hôtel de prière sur lequel il étala le parchemin qui non seulement l’avait motivé toutes ses années, mais qui lui avait offert la solution dans un moment de détresse.
-Peut-être que tu aideras un autre Hizori en pèlerinage mon antique ami !
Un rire compléta en écho alors que le ninja malaxait déjà son énergie dans le sel. Surpris, il en vint à la réalisation qu’effectivement, celui-ci était comme la légende le disait, un sable encore plus pur…
Ainsi, laissant derrière lui le vestige d’un Hizori manieur de sable, naissait un héritier de Yoshitaka, un véritable et pur Hizori manieur de sel. Cette idée le fit bien rire, mais les marches de sel se formèrent sous ses pieds. Devenue invisible dans l’eau, il ne pouvait que savoir ou elle était de par son énergie et bondit en les utilisant, propulsant toujours un peu plus haut l’homme vers ce qui au loin, rayonnait comme la victoire.
La première bouffée d’air fut la plus satisfaisante alors qu’il retrouvait l’air sec et chaud du désert.
Remerciant son ancêtre pour l’avoir guidé dans cette deuxième épreuve, le Shinobi épuisé se mit à nager en direction du village caché du vent. Il avait bien mérité une bonne journée de sommeil…
| Hizori Mayuri ( #)Mer 31 Mar - 20:37 | | | | | | Contenu sponsorisé | |
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