Afin de s'assurer du soutien du clan Itsuru, vous avez été missionnés pour poursuivre l'enquête sur son chef. La précédente équipe a échoué à la tâche à cause de son manque de discrétion, vous devez donc reprendre là où la mission s'est arrêtée. Soyez donc plus discrets que vos prédécesseurs.
Malgré cet échec, la revendeuse de matériel Itsuru avait quand même fini par dévoiler que le Scorpion Noir ne se trouvait pas à Suna et que les marchandises provenaient toutes de Minami.
Vous devrez donc partir pour la capitale. Une fois sur place, trouvez un moyen d'en apprendre davantage sur l'origine des objets vendus à Suna, lesquels, selon toute vraisemblance, seraient fabriqués par le "Scorpion Noir".
Vous n'avez plus autorisation d'éliminer la cible. Attention néanmoins, il se peut que le Scorpion Noir soit au courant que Suna est à sa recherche...
Azaku Heiwanotsumi, chûnin de Suna, a autorité sur Waiya Akula, engagé en qualité de support tactique. (cf bg)
Précisions :
Cette mission requiert la présence d'un chûnin au minimum,
Disposer d'une ft avec des techniques validées est recommandé,
Les conséquences de cette mission peuvent être diverses
Lourdes sont les paupières d'Heiwa au moment où son réveil sonne. Encore une qui semble avoir travaillé toute la nuit, suffit de voir le chaos ambulant qui a désormais pris place à l'intérieur de son petit atelier. Des morceaux de bras, des jambes et autres composants de poupées sont étalés partout, de même que de tranchantes pièces d'aciers qui jonchent le sol et le rendent impraticable pour quiconque tenterait de s'y aventurer. Mais pour Heiwa, disons que le sol était "un peu moins" praticable que d'habitude, mais ça ne changerais rien à ce qu'elle a l'habitude de connaître. Enfin, le temps n'étant pas à la fabrication, cette dernière se lève de sa chaise et dépose sa paires de lunettes grossissantes. D'une enjambée grâcieuse, elle passe outre le capharnaüm et se rends vers ses quartiers afin de pouvoir s'offrir une petite fraîcheur avant de se rendre en ville, faire quelques emplettes. Sa toilette faite et ses vêtements enfilés, la Heiwa de tout les jours s'apprête à sortir lorsqu'elle se voit interrompre.
La porte ouverte, elle se retrouve face à deux ninjas, émissaires du Kazekage. S'inclinant respectueusement, un geste retourné par les deux messagers, cette dernière referme alors la porte et prend la parole, lâchant en guise de salutations : « Eh bien, j'espère que ce n'est pas encore une mission de sauvetage d'animaux, car je la refuse. » Puis, alors qu'elle tenta de s'immiscer entre les deux émissaires, l'un d'eux vint apposer sa main sur l'épaule de la marionnettiste, qui, cette fois-ci, renchaîna d'un soupir. « Rien de tout cela, mais le Kage insiste, c'est au sujet des Itsuru » Toute motion s'arrêta soudainement, à l'entente du dit-clan. « Des Itsuru ? » Reprit-elle, repensant soudainement à E.N.M.A« Quel est le problème ? Je ne penses pas être la personne qu'il vous faut, de plus, mon clan ne veut plus rien avoir à faire avec eux. » ▬ « Nous comprenons, dame Azaku. » renchaîna l'un des émissaires « Le fait est qu'il n'y a que vous de disponible, de par votre clan, vous êtes la personne la plus à même de réussir là où vos semblables ont échoués… » ▬ « Qu'entendez-vous par "échoués" ? » ▬ « Eh bien... » Le ninja jette un oeil à droite puis à gauche, afin de s'assurer que la conversation est sûre. « Je n'ai pas vraiment lu l'ordre de mission, néanmoins, les rumeurs au sein du Palais du Kazekage font état d'une équipe de ninjas qui seraient partis à la recherche du Scorpion des Itsuru... »
Sans dire un mot de plus, Heiwa passe entre les deux émissaires, qui, étonnés, lui déclarent : « D-Dame Azaku, où allez vous ? »
« Je m'en vais discuter avec le Kage. »
D'un pas décidé, elle remonte la ville en passant par l'avenue principale. A cette heure de la journée, la rue est bondée, entre échoppes et autres commerce, la cacophonie règne en maître sur ce coin là du village. Toutefois, même si cris et piétons sont bruyant, c'est bien le son sec des getas d'Heiwa qui se font le plus entendre. Sa démarche est… vindicative, au point d'en effrayer ceux qui daignent jeter un regard sur elle. Ses sourcils sont froncés et ses dents resserrées, voilà quelqu'un qu'il ne vaudrait mieux pas déranger à cet instant précis.
C'est dans la même lancée qu'elle entra dans le Palais du Kazekage, foudroyant d'un regard quiconque croiserait le sien. Elle était… comme à la maison, empruntant les couloirs qui mènent au bureau du Kazekage sans que nul ne parviennent à la retenir assez longtemps pour l'empêcher de s'en rapprocher. Sans même s'annoncer, elle ouvre la double porte du Kage dans un fracas qui aurait pu réveiller un mort. S'en suivit une conversation houleuse, où la voix de la marionnettiste porta, résonnant dans les entrailles du palais. Noms d'oiseaux et autres joyeusetés se mêlèrent à son discours lorsque le sujet de la première équipe fut mentionné, avant que finalement, plus rien ne se fasse entendre durant les quelques minutes qui suivirent. Dans ce court laps de temps, la Azaku reprit son calme et retrouva son habituelle prestance. Les ordres concernant la mission lui furent donnés, ainsi qu'une étrange surprise, qu'elle accueillit d'un haussement de sourcils.
« Un étranger dites vous ? » Lâchait-elle, sur le coup de l'étonnement. « Qu'est-ce qu'un étranger peut bien avoir à voir avec tout ça ? Agir seule serait plus convenable, Kage-sama. » Elle ne voulait pas être la baby-sitter de service, cela se lisait clairement sur le visage de la Azaku, toutefois, d'après la Kazekage, elle n'aurait rien à craindre, du moins, qu'il serait capable de s'auto-gérer; puis, pour venir conclure toute conversation, ajouta que c'était un ordre. Heiwanotsumi était certes, borderline, quand il s'agissait des contacts humains, toutefois, elle respectait l'autorité… ce qui n'empêcha pas Heiwa de montrer son mécontentement, en ne refermant pas la porte lors de sa sortie du bureau.
Elle réapparut dans le hall principal descendant d'un escalier les bras croisés sous la poitrine, visiblement mécontente. Cela se voyait et se ressentais par l'aura néfaste qui semblait planer au dessus d'elle. Enfin, ce n'est pas comme si elle avait le choix, alors, une fois la dernière marche descendue, elle reprit une posture un peu plus grâcieuse, après un long soupir qui lui vida la tête de tout ses aprioris. Ça ne pouvais pas être si terrible que ça, pas vrai ? La grande dame sonda alors le hall, à la recherche de la personne susnommée précédemment lors de la conversation avec son Kage : Waiya Akula.
Puis, soudain, en contrebas, elle aperçut une petite tête blonde, accompagnée de deux Sunajins. Naturellement, elle demanda alors aux gardes de les laisser, qu'elle prendrait le relais, à partir de maintenant. Une révérence fut offerte à l'invité du Kage, en tant que membre du clan Azaku, elle se devait de respecter l'étiquette et de saluer en conséquence son nouvel "acolyte". « Permettez moi de me présenter, je suis Heiwanotsumi, chûnin de Suna. J'ai ouï dire que notre très cher Kazekage vous a permit d'embarquer sur cette mission en ma compagnie, j'en suis honorée. Honorée ? Ça restait encore à voir, car bien que les paroles de la Marionnettiste se voulaient chaleureuse, son langage corporel, lui, disait tout autre chose. Le regard lancé était… glacial, sa posture : oppressante, surplombant d'une tête ou deux son interlocuteur. « Et... vous êtes ? »
L’attente, parfois c’est ce qu’il y a de pire. On se surprend à angoisser pour tout et n’importe quoi : une bataille imminente, une expédition au cœur de l’inconnu, ou plus simplement, l’orage. Quand on est seul, on s’inquiète vite, on craint le futur comme on craint les cataclysmes et les catastrophes. Pourtant, aujourd’hui, c’est plutôt l’incident diplomatique que je redoute, alors que j’ai donné mon engagement auprès de la Kazekage pour assister une de ses soldates. Une jeune femme qui répond au nom d’Azaku Heiwanotsumi, une marionnettiste talentueuse qui selon les consignes, va mener l’enquête sur le vrai visage du chef du clan Itsuru. Pourtant, en attendant la demoiselle, c’est dans le grand hall de la tour du Kazekage que j’attends, sous la houlette très vertueuse de deux ninjas de Suna. Deux illustres inconnus avec qui je discute depuis quelques temps déjà, s’ils sont censés me surveiller, nous nous sommes très vite rendu compte qu’il y avait plus pertinent à faire, discuter par exemple.
« Du coup, » reprend le chef des deux, un chuunin de petite taille qui a eu vent de l’enquête. « Tu la fais avec qui déjà ? Cette fameuse mission. -Azaku Heiwanotsumi. » Il a un sourire en entendant ce nom, il jette un bref coup d’œil autour de lui, puis en voyant que nous sommes seuls, reprend la conversation. « Ses hanches mon vieux. » Je dois me retenir de glousser. « C’est tout ce que tu as à me dire sur elle ? -Je t’ai donné le détail le plus important. Je te cache pas qu’avoir une cagoule dans ce genre de moment c’est top, personne voit que tu te mords les lèvres. » C’est un argument de poids. « Par contre, » enchaîne le petit homme. « C’est pas la plus sociable, enfin bon, selon les bruits de couloir t’as bossé à Arashi, donc je pense que t’as vu pire. -Je pense oui. » Comprenant que le sujet ne le passionne pas trop, je raccorde la conversation sur le principal intérêt du moment. « Du coup ses hanches. -Ah ! » commence son collègue, un médecin avec un masque d’oiseau noué autour du bras. « Le gluteus Maximus est très développé. Pas une trace de gras. -Comment tu peux le savoir ? » Demande le chuunin aux dimensions réduites. « Eh bien, j’ai étudié la médecine et le fonctionnement du corps humain. A l’académie, mais aussi et surtout au bordel. » Explique le docteur d’un ton très prosaïque. « Il s’avère que lorsque c’est gras, le relief est très nette, alors que lorsque c’est du muscle, au contraire, il est très doux, on voit une belle courbure qu’on pourrait tracer au crayon. Alors que quand c’est de la semoule, de la peluche comme dirait mon père qui est tripier, ça forme un replis de mauvais goût. » En voyant son camarade secouer la tête, le médecin reprend d’un ton plus impérieux. « Ce n’est pas moi qui le dit Bunkaru, c’est la science, la science logique, mais aussi la science expérimental. -Oui je veux bien croire que tu as beaucoup expérimenté en compagnie des filles du Chat. » Enchaîne le petit. « D’ailleurs Akula, tu l’as visité ? »
J’allais lui dire que je suis un gentilhomme, et qu’en tant qu’amant de marque, je ne traîne pas au bordel. Bon soyons honnêtes quelques instants, dans tous les cas je paie. Quand c’est avec une fille, c’est le restau et la place au théâtre, quand c’est avec une prostituée, le tarif pour la passe. Dans les deux cas, il faut que je supplicie mon porte-monnaie, alors, quitte à abouler le fric, autant avoir le frisson de la conquête en même temps. C’est plus satisfaisant et en général, ça revient moins cher sur le long terme. Puis on se tait en voyant mademoiselle arriver. La tentation de vérifier les dires de notre bon docteur me vient à l’esprit, mais je suis un gentilhomme et un infirmier de marque, j’attends d’être sollicité avant d’avoir les mains baladeuses. Heiwanotsumi prend la parole, je comprends pourquoi ils disaient qu’elle était pas très sociable. Elle me parle comme à un seigneur, sa voix me traite de paysan et son regard me toise comme on toiserait une otarie qui a pris une cuite. Je m’incline devant-elle.
« Waiya Akula, je suis sous contrat avec Suna pour cette mission en effet. C’est un honneur de faire votre rencontre. » Je dois soulever la tête pour la regarder dans les yeux. J’ignore les remarques de mes homologues sunajins et tente de briser la glace en jouant au con. « Vous êtes grande mademoiselle, si la mission tire un peu trop en longueur, je vais me faire un torticolis avant la fin. »
Pour Heiwanotsumi, le temps s'écoula de deux manières différentes, à deux moment précis de ce court échange : Normalement, dès lors que le Waiya enchaîna sur la bienséance… et très lentement, durant la seconde partie de sa tirade. Ce bref petit instant, entre la fin de sa phrase et le moment de devoir répondre, sembla durer une éternité. Dans cette courte seconde, le visage d'Heiwa se crispa... Le Kazekage venait sûrement de lui jouer un mauvais tour. Non, ce n'était peut être qu'un moment d'égarement. Stupéfaite, elle secoue légèrement la tête et s'incline légèrement pour excuser sa courte absence. Son regard, toutefois, se raffermit dès lors qu'il se dépose à nouveau sur Akula.
Ce regard n'est destiné qu'à ceux qu'elle exècre : les humains.
« J'ose espérer que vos talents sont à la hauteur de votre franc parler, Waiya-san. » Elle répond d'une voix cristalline, ne laisse transmettre aucune émotion sur son visage, si ce n'est ce regard lourd. « Comment se porte votre voyage à Suna, l'on m'a fait savoir que vous aviez été fort bien accueilli. » Fausses banalités, uniquement présente pour lui faire savoir ce qu'elle pensait de lui. « Pardonnez nos manières, nous autres, au pays du vent, avons un sens de l'hospitalité légèrement... différent. » et ça, c'était simplement pour en rajouter une couche.
Et pour une fois, à la fin de cette conversation, c'est avec un léger sourire amusé qu'elle renchaîne sur le vif du sujet. Après avoir invité son homologue shinobi à la suivre, Heiwa rajoute, toujours sur le même ton :« Cette mission est une faveur que vous a accordé notre Kazekage, j'espère que vous serez à la hauteur de celle-ci. Elle marque une légère pose, puis poursuit. Vous n'êtes pas sans savoir que cette mission ne démarres pas sur les chapeaux de roues. Toutefois, je pense que vous pourrez être particulièrement utile au succès de cette opération. » Elle s'arrête à côté d'une porte entrouverte et invite Akula à y pénétrer.
A l'intérieur se trouve un petit bureau soigneusement rangé, voilà qui allait leur permettre de parler en étant à l'écart.
« Pardonnez moi pour l'étroitesse des lieux, néanmoins, nous serons en mesure d'établir un plan pour cette opération, toutefois, laissez moi d'abord vous parler du clan Itsuru. » Heiwa prend une longue inspiration, puis enchaîne. « Voilà ce que l'on sait : d'incroyables quantités de matières premières sont transportées depuis la quasi-totalité du pays du vent vers minami... Certaines de ces matières premières sont très convoitées, car permettent à quiconque sait s'en servir de fabriquer des armes redoutables. En ma qualité de marionnettiste, j'ai souvent affaire à ce genre de matériaux, les ninjas de notre clan s'en servent pour fabriquer leurs marionnettes. Toutefois, ces derniers temps, sans que l'on ne sache pourquoi, les denrées se font rare, trop rares, même en des temps difficiles... Azaku, comme Itsuru, tout les ateliers sont au point mort ces derniers temps. Toutefois, un défilé incessant de marchandises entrent et sortent de la capitale... je pense que c'est de là que nous devrions démarrer. »
Dernière édition par Azaku Heiwanotsumi le Mar 24 Aoû - 14:13, édité 1 fois
Ma tentative de briser la glace rate misérablement, j’ai un sourire un peu embarrassé alors qu’elle reprend la parole. J’essaie de passer outre mon échec et écoute attentivement ses paroles, des politesses qui me vont droit au cœur, même si elle ne le pense pas, elle fait l’effort de mettre la politesse et j’apprécie cela. D’autres n’auraient pas eu cette peine, aussi, si elle n’est pas tout à fait le type de fille que j’ai l’habitude de fréquenter, je ne dis rien et laisse couler. Après tout, elle est très aimable, je ne vais pas lui rentrer dans le lard parce qu’on partage des valeurs différentes, on a été élevés chacun dans des foyers bien particuliers. Lorsqu’elle me dit que cette mission est une faveur, toutefois, j’ai un autre sourire et quand elle termine sa phrase, ne peut m’empêcher de lancer une petite pique amicale.
« C’est de la grosse faveur, je tâcherai d’en être très digne. » Mais, inutile de jouer au petit con arrogant, je poursuis d’un ton plus sérieux. « Je veillerai à être à la hauteur de la tâche. »
Ensuite ? On attaque la mission : elle me fait un petit briefing dans le bureau, me détaillant avec précision les tenants et aboutissants de la mission, avec les derniers indices acquis. D’après les informations qu’elle délivre, du matériel stratégique afflue vers la capitale, alors qu’une pénurie d’équipement touche les clans Azaku et Itsuru. Ce qui sous-entend que quelqu’un ou quelque chose siphonne les matières premières en directions de la capitale.
« Donc, si je comprends bien, il y a un manque cruel de matériaux pour fabriquer les marionnettes et implantations, alors que des quantités effroyables d’équipement sont acheminés vers Minami, la capitale du pays du vent. » Je réfléchis un instant puis lui donne mon opinion. « Le Scorpion noir importerait du matériel stratégique puis le revendrait à Suna ? » Selon le briefing, c’est ce qui se passe et nous devons appréhender le chef du clan Itsuru pour renforcer l’assise stratégique de Suna sur le clan. « De souvenir, pour avoir déjà croisé des Azaku, » parce que ce n’est pas la première fois que je déambule dans le désert. « C’est du bois très particulier qu’il faut pour les marionnettes, avec du métal de très haute qualité pour soutenir les contraintes mises dessus. Si la métallurgie vient des mines de Ryuuzenkou, de souvenir, le bois vient en immense majorité d’importations navales depuis l’étranger, ou plus anciennement, via des caravanes qui évitent le désert et longent les canaux de la frontière pour acheminer le bois jusqu’à Minami. Un moyen assez simple de remonter jusqu’au Scorpion noir serait d’accompagner une de ses cargaisons de marchandise. Il faudra bien que le Scorpion noir ou un de ses agents se déplace pour réceptionner la cargaison. Ce n’est pas une mission très dangereuse si après que trois chuunins aient échoué, on envoie deux personnes en remplacement. Les plus sectaires des Itsuru ne doivent pas être en alerte. » Mais au final, c’est elle qui connaît la culture locale. « J’ai tort ? »
Elle acquiesce, mais émet toutefois une réserve. « Vous n'avez pas tort, Waiya-san. Cependant, avec l'echec de la précédente équipe, nous ne pouvons nous permettre de dévoiler notre jeu trop vite. Il suffirait simplement que l'un d'entre eux nous surprenne en train d'espionner pour causer de graves conséquences diplomatiques envers les Itsurus, nous ne les voulons pas comme ennemis, nous les voulons de notre côté. » Elle déploie sa parfaite dentition, pour offrir un sourire carnassier à Akula, son regard semble laisser penser qu'elle a une idée derrière la tête. « Et c'est là que vous entrerez en scène. Vous êtes un paria, sans attache avec le pays du vent, vous ne pourrez donc pas être assimilé à Suna au moment de faire tomber les masques. »
Elle le dévisage, de bas en haut, avant de poursuivre. « Vous vous ferez passer pour un négociant, ayant pour objectif de de revendre, sous le manteau, de fines œuvres Azaku. Voilà qui devrait les faire sortir de leur tanières et, fort heureusement pour nous, devant vous se trouve l'unes des plus fins artisans de Suna. » Elle s'incline, comme pour indiquer que c'est d'elle dont elle fait mention. « Je fournirais gracieusement quelques unes de mes meilleures pièces, afin de pousser les rats à sortir de leur cachette. Je resterais à vos côtés afin d'assurer votre protection, en qualité de porte parole, je doute que l'on me reconnaisse à la Capitale. » Son regard se voit munir d'une lueur flamboyante alors qu'elle entame ses ultimes paroles : « Surtout, n'oubliez jamais que la plus grande erreur que vous pourrions faire serait de sous-estimer les Itsuru. Ils sont de ceux qui agissent dans l'ombre et ont souvent un coup d'avance. Une fois à la capitale, nous devrons nous montrer très prudent pour que notre couverture ne voles pas en éclat. Ce sera tout, nous nous retrouverons donc au coucher du soleil, aux portes du village. Profitez-en pour vous changer, un négociant digne de ce nom se doit d'en avoir l'air. »
Elle s'incline de nouveau, puis quitte la pièce la première. Du coin de l'oeil, elle remarque les deux Sunajins qui, précédemment, accompagnaient l'étranger. Elle leur fit un signe de tête, les invitant à reprendre la surveillance du Waiya, après tout, il restait tout de même une menace potentielle et pour ce qu'elle en savait, mieux valait garder ses ennemis près de soit.
Au coucher du Soleil, elle l'attendrait à côté d'une carriole dont l'arrière était rempli de caisses en bois recouvertes d'un tissu. Si certaines d'entre-elles, notamment celles à l'avant, étaient pleine de différents matériaux composant les marionnettes, celles plus au fond de la cariole, elles, étaient vides, uniquement destinées à faire un faux-semblant et asseoir la crédibilité de négociant du Waiya. Une fois prêts, ils partiront alors en direction de la capitale, accompagnant leur propre convoi.
-Maître, vous saviez que des Sunajins enquêtaient sur vous, à Suna ? -Oui, on me l'a rapporté il y a quelques jours. Mais ils ont arrêté. -Vous savez pourquoi ils cherchaient des infos sur vous ? -Aucune idée. Cela-dit, toutes les questions qu'ils ont posées convergent vers moi, donc cela me concerne forcément.
L'homme âgé d'une cinquantaine d'années paraissait pensif, comme cherchant à comprendre ce que lui voulait Suna. Mais la réalité était toute autre, il savait parfaitement ce-dont il retournait. Que ce fut de la Daimyo ou de la Kazekage, il n'avait jamais répondu aux missives qu'elles lui avaient envoyées. Il était inévitable qu'un jour l'une de ces deux autorités passe à l'étape suivante.
Au village du sable, les deux ninjas affectés à cette mission prétendument abandonnée s'étaient données rendez-vous. Le départ avait sonné, le voyage put commencer. Qu'ils se servent d'une couverture au travers de fausses identités et d'une couverture sembla être une bonne idée.
Fort heureusement, le temps ne jouait pas contre eux; aucun délai ou date buttoir n'allaient les rythmer ou les contraindre. Ainsi, la traversée depuis Suna jusqu'à Minami, qu'elle fut plus longue que s'ils avaient choisi de voyager plus légèrement; ne présenta aucun problème.
A cette vitesse, ils arrivèrent au milieu de la matinée du lendemain aux portes de la capitale. Là, ce que l'on put appeler un "comité d'accueil" paraissait les attendre...
-Madame, Monsieur; contrôle de marchandises.
Un homme portant l'uniforme distinctif de l'armée Kazejine, accompagné d'une demi-douzaine de soldats prirent position autour du petit convoi, ralentissant temporairement l'accès à la ville, par cette porte tout au moins.
D'ordinaire les accès à la ville n'étaient spécifiquement surveillés. Il y avait quelques contrôles ci et là, de temps à autre mais jamais rien d'aussi important. Il y a probablement une raison derrière cette présence renforcée...
Le soldat, officier sûrement, s'était approché du passager. Et demanda avec une politesse martiale :
-D'où venez vous ? Vous avez un manifeste ? Quelque chose à déclarer ?
Narration:
Vous êtes libres de réagir comme bon vous semble, de prendre des initiatives, de faire vos choix. Attention, vos décisions devront faire appel à la logique du rp, et pourront avoir différentes conséquences. N'hésitez pas à me contacter si vous avez des interrogations.
La calèche s'arrête alors que les portes de Minami s'offraient à eux, le début des problèmes. Heiwa fait donc signe au cocher de rester calme, tout comme elle tente de rassurer le Waiya qui l'accompagne. Après tout, un contrôle n'était clairement pas inhabituel, surtout au pays du vent. Alors, lorsque un soldat s'approche de la demoiselle, cette dernière fait mine de le saluer en souriant. Bien sûr, lorsqu'elle entends parler de contrôle de marchandise, elle met le pied à terre et s'incline respectueusement devant le soldat. « Procédez-donc, nous ne transportons que des matériaux de très bonne manufacture. » elle décroche un faux sourire angélique avant de poursuivre. « Il parait que la demande est très forte à la capitale, mon maître espère faire moults profits en revendant ces produits. » Dit-elle, désignant le Waiya d'un signe de tête.
Pendant qu'ils discutent, la circulation s'arrête, et derrière la calèche des deux Shinobis, la colère monte petit à petit, qu'est-ce qui peut bien prendre autant de temps ? Quand le temps de l'interrogatoire est enfin arrivé, Heiwa acquiesce et réponds calmement : « Nous arrivons du village de Suna, où nous avons fait quelques emplettes. Navrés de constater que la pénurie semble avoir atteint ce côté là du désert, toutefois, nous comptons sur la capitale du pays du vent pour nous permettre de rentabiliser ce voyage. » elle fouille dans la poche intérieure de la manche de son Haori et en ressort un morceau de papier, sur lequel semble être inscrit le contenu de chaque caisse à l'intérieur de la calèche. « Vous trouverez sur ce document tout ce qu'il vous faut pour le contrôle des marchandises. » Elle s'incline une dernière fois et laisse le soldat vaquer à ses occupations. Quant à elle, elle remonte dans la calèche et prends place à côté du Waiya.
« Cela devrait faire l'affaire, côté marchandises, nous sommes en règle il ne devrait pas y avoir de problèmes. » Elle l'invite à regarder derrière eux d'un discret signe de la tête. « Vous voyez derrière nous ? La foule semble s'impatienter, la moindre étincelle pourrait faire éclater cette petite poudrière et les pousser à s'occuper d'eux. » Elle tourne désormais la tête et raffermit son regard tandis qu'il se dépose sur les grandes portes de la capitale. « Restez calme, tout devrait bien se passer. »
La veille de notre départ, ma journée (ou ce qu’il en reste) est consacrée à l’étude des mœurs locales, de l’actualité et surtout, d’un tour des magasins pour me trouver des fringues dignes d’un négociant. C’est donc sous les quolibets et l’humour parfois douteux de mes deux protecteurs que je compare les étoffes, teste des kimonos, mais aussi toute sorte de vêtements locaux. Ne souhaitant pas avoir de problèmes avec les autochtones le lendemain, je me décide pour une tenue sobre mais de qualité. Rien d’extravagant, simplement de belles fringues, en lin. Il fait chaud dans le désert et au moins, je ne mourrais pas de chaud et j’aurais l’apparence d’un local, à défaut d’en avoir les coutumes. Lorsque nous embarquons dans la calèche, accompagnée par le cocher, c’est pour un voyage pauvre en surprises. Je constate avec joie que la Daimyo et la Kazekage travaillent de concert pour sécuriser les routes et elles le font très bien. Dans mon sac de voyageur, j’ai pris soin de n’embarquer que mes vieilles fringues : plus utiles pour le combat et les longues marches, elles me seront utiles si on sort avec l’ambition de casser des nuques. Une fois n’est pas coutume, je sors ma pipe et commence à fumer : le voyage va être long, c’est une bonne manière de passer le temps. En arrivant aux portes de la capitale, c’est un point de contrôle, un officier et ses six sbires qui nous barrent la route pour vérifier notre identité. Par instinct, je jette un coup d’œil nonchalant à la file de caravanes derrière nous, tandis qu’Heiwa essaie de me réconforter sur la nature de cet arrêt. Comme pour lui rappeler que c’est moi l’errant, je toussote poliment ma réponse.
« C’est pas la première fois que ça m’arrive, je connais la procédure. »
Ma comparse s’occupe du dialogue. Elle gère plutôt bien l’échange, j’en profite pour demander à un soldat à côté de moi les raisons d’un tel contrôle.
« Il se passe quelque chose en ville pour que la sécurité soit aussi tendue ? »
Lorsqu’elle remonte après avoir discuté avec l’officier, j’ai un hochement de tête admiratif. Du grand art, si ça passe, c’est du grand art. Je n’ai pas besoin de regarder derrière-moi pour savoir que ça gronde quelques mètres plus loin.
L'officier fit signe à l'un des soldats derrière la calèche. Celui-ci s'approcha, il observa les caisses tandis que son supérieur énumérait la liste des marchandises. Une à une les caisses furent ouvertes et vérifiées.
-Tout est en ordre chef ! Mais il reste des caisses ! -Vérifiez les.
Tandis que celui s'occupant de vérifier la marchandise sous le contrôle de l'officier continuait d'ouvrir les caisses, un autre soldat répondit au prétendu marchand.
-On s'assure que personne ne fasse entrer d'armes dans la ville.
Avait il dit, fermement cramponné à sa lance. Il allait reprendre pour ajouter quelque chose mais fut interrompu.
-Ils peuvent y aller ! On passe au suivant.
Un autre soldat plus loin leur fit signe d'avancer, et ils purent ainsi pénétrer dans la capitale. Derrière eux le contrôle continua malgré le mécontentement. Et une fois les portes passées, ils purent aussi se rendre compte que de nombreux autres soldats attendaient, en garnison. Ce spectacle devait être le même à toutes les entrées de Minami, dissuadant plus ou moins les éventuelles tentatives de quoi que ce soit...
Bien sûr, cela n'avançait pas les deux ninjas dans leur mission. Par où pourraient-ils bien commencer, ou poursuivre leur recherche ? Tout Minami -ou presque- s'offrait à eux. Une chose était sûre, néanmoins; ils devraient bien finir par descendre de leur chariot.