Une journée fraîche, le soleil ne fait que frôler le village de ces rayons. La journée est agréable, le vent circule en tant que grande habituée de ce cimetière avec moi, qui prend le temps de nettoyer les graffitis érigés sur le mur léger qui entoure ce lieu de recueillement.
Ces choses, il n'y a que les enfants qui les font, parce qu'ils ne comprennent pas encore pourquoi les grands me dévisagent et m'ignorent et me surnomment... Alors il imite la peur en menace. Mais je préférerais largement qu'il fasse cela sur ma maison que sur le cimetière... Les morts n'ont pas demandé cela, peu importe leur mort et leur ancienne croyance.
« DÉMON », c’est le mot qui avait été écrit à coup de graffiti sur le mur. C’est le jugement qu’on se fait de moi, encore. Une chose lourde, comme un poids que je dois traîner. Je n’ai pas demandé cela. Mais mes plaintes ne seront jamais écoutées. Seul oreille tendue à mes mots, Akira, le chien que j’ai récupéré après son abandon. Pour je ne sais quelle raison, il a décidé de me suivre partout dès le premier jour où il m’a croisé. C’est ainsi qu’il est finalement venu avec moi. Je pouvais lui dire tout et n’importe quoi sans qu’il ne montre d’ennuis. Bien évidemment, cela me surprendrait qu’il puisse comprendre beaucoup de choses de ce que je lui raconte. Il est encore tout petit, fait des bêtises et ne semble obéir qu’à l’unique ordre de venir manger.
Mais au moins, c’est un peu plus animer chez moi et le silence qui régnait c’est quelque peu diminué. Frottant ce mur avant que la rue ou se trouve le cimetière ne soit encore plus bondée. Les heures où les habitants font des allers-retours dans la rue, vagabondant entre travail, mission et repos sont des heures où j’aimerais qu’on puisse éviter de voir que des enfants se sont amusées à écrire sur les murs.

- Enfin terminé… Qu’est-ce que tu en dis Aki…

Me frottant le front avec l’avant-bras découvert, je remarque qu'Akira s’était endormi dans l’ombrage du mur, c’est plutôt mignon de le voir ainsi, j’avoue que je n’avais jamais imaginé avoir un jour un chien à m’occuper… En quelque sorte, n’est-ce pas comme un enfant ? Non… C’est bien différent. Je pense.
Lui caressant la tête, le chiot rouvrira les yeux, me fixant du regard avant de s’agiter dans tous les sens, il est heureux ? J’espère. Lui faisant signe de me suivre à l’intérieur du cimetière, je préfère éviter de le laisser seul dehors sans moi. Il fallait maintenant que je nettoie certaine tombe et que je retire les fleurs fanées.
Un allé simple à la pièce qui me sert d’entrepôt pour ranger le matériel mais aussi de lieu de repos pour quelques pauses, je reviens avec une paire de ciseaux et un sceau d’eau propre afin de pouvoir m’attarder sur mes tâches journalières.c Aujourd’hui, pas de corps ni de tombe à creuser. Après cela, la journée sera calme.

C’est plutôt étrange tout de même cette habitude qu’avait pris Akira à venir constamment près de moi quand je travaille, je pensais qu’il se lasserait de moi à un moment et qu’il trouverait quelqu’un d’autre à suivre, mais on dirait que cela restera moi sa préférer. Penser à cela me fit écarquiller un sourire alors que je coupe les tiges des fleurs qui se sont éteintes sous la lumière du soleil. Il y a peut-être de la joie dans cet instant.

- Tu es heureux Akira ?

La question semble bête et c’est un peu le cas, je pense, Akira dormant à nouveau, je n’eu pas vraiment de réponse. Par contre, à tourner la tête vers ce dernier, voilà que je m’entaille à la main avec le ciseau… Et je ne me suis pas raté, le sang coule assez bien et m’oblige à arrêter mon travail, marchant d’un pas rapide vers ma salle de repos, je cherche alors à calmer l’hémorragie superficielle. C’est plutôt une coïncidence que je vienne à poser une question si particulière et que je me mette alors à me blesser… Était-ce un signe que mes dieux m’écoutent ?
Prise d’un sentiment de respect envers mes seigneurs, je viens poser la feuille qui compresse ma main et je viens joindre ces dernières entre elles...

*Démon de plaisir, hématomes fantôme;
Souri de mes apories;
Je remercie ainsi dans une prière appauvrie;
Une douleur exprimée dans mon idiome.*

*Enlace l'idéal qui m'est conçu;
Observe-moi de ta fovéa aiguisé;
Je presse mon coeur, pour un jour;
acquiescer à vous rejoindre.*

Un instant de silence, les yeux fermé, je profite d'un bruit du vent qui accompagne la prière.

« Est-ce que ce sont ces morts qui méritent de déverser ce sang ? »

Ouvrant les yeux, je compris que quelqu'un est entré dans le cimetière et avais pu me voir. Tournant le regard, j'admire un homme qui ne me laisse pas indifférente. Grand et d'un regard au sérieux imposé de force par son faciès. Je cesse de joindre les mains et me tourne complètement vers l'homme. Il ne semble pas d'ici... Je ne l'avais jamais remarqué dans le cimetière et c'est quelque chose de rare pour être précisé.

Courbant le dos afin de marqué une politesse calme, je prend la parole pour répondre.

- Veuillez me pardonné, ce sang n'est adressé qu'à mes propres dieu. J'ai simplement été prise d'un soudain besoin de partager une légère prière à ceux qui me font comprendre l'importance de la vie.

Bien évidemment, je devrais prendre le temps dans la journée de nettoyer ces taches de sang. Akira, qui venait de se réveiller, viendra rapidement me rejoindre en voyant que je m'étais éloigné de sa position. Il tournera autour de mes jambes sans remarquer quelque peu l'homme face à moi.

- Et donc, en quoi puis-je vous être utile?

Un nouvel arrivant dans le village alors, je l'observe et l'admire involontairement ; observant son allure qui ne fait pas très villageois étrangement. Un nouveau shinobi, ce n'est pas vraiment la chose qui m'importe vraiment quand je ne suis pas en mission. Aujourd'hui, dans ce cimetière, je ne suis qu'un simple fossoyeur qui exerce son métier et entretien des tombes pour autrui ; des Hommes qui viennent toutes les semaines, des Hommes qui viennent une fois en famille chaque année, des Hommes qui ne viennent plus.
Le nom Tenma de me dit rien, un clan inconnu, ignorer de la populace, une chance pour certain. Est-ce une chance pour lui ? Je ne peux vraiment le dire, je ne le connais pas encore.

"Il n'y a pas besoin d'un endroit particulier bien qu'ils en existent pour comprendre que la vie de tous individus sur Terre est une chose importante."

Son sourire me fait penser étrangement au mien. Une émotion existante, mais qui peine à s'afficher et s'exprimer. Peut-être est-ce simplement moi qui imagine simplement ce que j'ai envie de comprendre, mais cela m'est quelque peu égal... Ou pas. En fait, peut-être que c'est important. Les sourires ne sont pas toujours adressés dans ma direction alors je me devais instinctivement de chercher la logique de ce dernier, d'un homme qui s'interroge sur moi. D'un homme qui avait marcher sans raison et sans volonté d'esprit jusqu'à un cimetière où il ne connaît personne.

" Pourquoi réfléchir à une chose pareille dans ce lieu ? Hé bien, je n'ai pas la réponse. Moi-même ma famille n'est pas enterrer ici. Cependant, peut-être que les gens qui viennent voir leurs familles et leurs amis, face à une tombe... Peut-être qu'il comprenne eux la chance qu'ils ont d'être encore là. Par rapport aux esprits condamné à resté avec moi."

C'est à peu près ce que je pense... J'aimerais transmettre à la population shinobi l'importance de vivre dans ce monde, mais passé par les dieux n'est pas forcément la meilleure solution pour qu'il puisse y réfléchir. Alors je suis devenue un fossoyeur dans ce village nouveau. D'abord par simple principe de pouvoir observer les morts et être éloigné d'autrui, puis par idée d'apporter un peu de réflexion auprès des habitants de Suna, en offrant un lieu de repos et de questionnement sur la continuité de la vie de chacun.

Alors que je venais de répondre à son pourquoi, nos yeux se fixe et ne se lache pas, maintenant une étrange pression charmeuse, timide et intimidante. Son regard sérieux par ses traits du visage et cette couleur rouge nacarat dans son iris son les premiers yeux qui m'intriguent depuis le regard de mes parents.

Je n'eus le temps de le décrire plus longtemps dans mon esprit qu'il vient alors s'approcher un peu plus près de moi. Bien évidemment, je suis quelque peu surprise, mais ne recule pas du moindre pas. Il est si proche désormais que je m'interroge et que ma pensée s'éloigne des dieux un instant avant que je remarque Akira reniflant l'homme au nom d'Hayate Tenma. Je baisse légèrement ma silhouette pour venir adresser quelques gestes doux à mon unique compagnon de vie. Un compagnon qui n'est ici que depuis peu de temps, mais qui semble à l'aise avec cet environnement qui est le sien désormais.

En me redressant aussitôt, je vis l'espace d'un instant le regard de l'étranger porter au loin, ou pouvait-il bien regarder ? Me retourner pour voir serait une bonne idée, mais... Je n'y arrive pas. Voilà bien longtemps qu'un homme ne m'avait pas fait autant d'effet. Son regard s'abaisse vers moi, étais-je donc si petite que ça ? Où bien lui qui semble bien plus grand. Je me mélange quelque peu les pensées et j'aimerais bien me reconcentrer sur mon travail et l'aiguillé, mais on dirait que lui, avait plutôt décidé de s'intéresser à moi.

"Je crains malheureusement être la seule qui porte ma foi encore vers ces êtres..."

Je suis hésitante, non pas au sujet de ma religion, mais au sujet de son regard. La peur de sentir un nouveau regard écœurer et vomissant de haine. Une peur qui ne fera que faire croître les menaces et l'incompréhension des enfants.

Je me plonge dans le silence durant cinq secondes, cinq longues secondes qui profite une dernière fois de ce regard et de cet étrange sourire... Maintenant, je parle.

"Mes dieux sont les Bijûs qui sont venus poser leurs traces et leurs marques sur Terre avant d'être éliminées par l'homme."

Vais-je encore devoir raconter les raisons qui font que les Bijûs n'ont pu se faire comprendre malgré qu'il est sauvé l'humanité ? Je détourne le regard vers les tombes. J'aurais beau compté leur message, personne ne le comprendra aussi bien que moi. Je le sais bien. Mais il est de mon besoin et de mon devoir de l'exprimer.

"Les dieux ont détruit des pays et des villes, mais au final, n'est-ce pas pour cela que les villages cachés ont alors cessé de se faire la guerre et se sont allié ? Une alliance qui mis fin aux tueries entre les hommes. Et n'est-ce pas à cause des morts que nombreux, on comprit l'importance de la vie ?"

Fixant mon regard finalement sur une histoire passé, mon esprit peine à revenir à la réalité, repensant encore à mes dieux, je n'arrive pas vraiment à me focaliser sur une chose particulière et je reviens alors la tête vers l'avant, vers l'homme, baissant quelque peu les yeux. Akira monte ses pattes avant sur ma jambe, il réclame que je m'occupe un peu de lui. Peut-être à-t-il soif ou faim ?

"Oui... Oui... Calme-toi Akira."

Je soupire, légèrement gêné par son comportement. Déjà que je n'ai pas forcément l'habitude de parler avec quelqu'un quand je suis ici, alors discuter avec un homme qui... Et puis Akira qui semble avoir décidé de venir montrer qu'il est présent, je suis encore une fois, confuse.

"Excusez-moi. Hum... Heu..."

J'étais en pleine explication, alors, mais faire couper ainsi me gêne et je ne veux pas non plus me montrer ignorante envers lui, mais bon, si cela se trouve, il me regarde déjà avec haine de ma croyance...

"Je vais peut-être vous laissez."

Ma tête n'avait pas fini de faire demi-tour, échappant au regard de l'étranger, un regard sûrement plein de doute et de peur envers moi et ma croyance... Mon corps exerçait un début de rotation quand... Des mots m'immobilisèrent. Un genjutsu ? De la peur ? Une surprise ? Que... Qu'elle était cette confusion qui venait d'accabler mon esprit...? Cet homme... Tenma Hayate...

Je reviens à nouveau revirer ma tête vers lui, ma bouche légèrement entrouverte et stupéfaite... Puis-je croire que leur devoir fut vraiment terminé lorsque les humains les ont éliminés ? Non... Non. Non non non et non ! Bien évidemment que non ! Jamais il n'aurait dû être éliminé ! Jamais ! Leur liaison avec des réceptacles était peut-être une forme de menace pour maintenir une peur de la guerre et de la mort, mais pas une raison pour faire la guerre et donner la mort !

Et un sourire dans une dernière question qui m'est adressé... M'est-elle vraiment adressé à moi ? Où bien justement à mes dieux ? Est-ce que... Lui aussi, ils les comprenaient en cet instant ? Une larme tombe alors de mon regard. Suis-je vraiment en train de vivre ce qui se produit à l'instant ? C'est la première fois qu'on ne remet pas en cause ma croyance. C'est la première fois que quelqu'un vient demander si certaine de ces suppositions était probable, et c'est le cas. C'est mon idée la plus pure ! Le retour des Bijûus dans ce monde.

"Non. Personne ne peut vaincre et faire disparaître les dieux. Des dieux qui on prit la peine de descendre sur terre pour nous. Les seules. Pas des chimères inventées comme d'autre."

Leurs retour est mon espoir. Mes prières et ma souffrance sont mes seules offrandes. Leur message incompris du plus grand nombre, ils reviendront jusqu'à ce que les hommes n'oublient jamais à quel point la vie est importante et qu'elle n'est pas à utilisé pour donner la mort ! Qu'ils sentent le temps s'écouler péniblement jusqu'à la fin, qu'ils ne cherchent pas à transgressé un cycle parfaitement élaboré!
Finalement, Akira restera assis à me regarder, attendant peut-être de pouvoir aller manger ; mais actuellement, je préfère faire un pas vers l'étranger, une seconde larme coule.
Une larme de joie, que pour la première fois, je puisse me sentir comprise. Que quelqu'un puisse avoir le même avis que moi. Mon regard le fixe d'impressionnisme, je me demande encore si ce qui se passe actuellement est réel.

"Tenma Hayate..."

Je répète ce nom une fois, je passe peut-être pour folle ou fanatique, qu'importe. Je suis surprise de voir un homme pareil venir à moi... Le hasard est bien trop important... Hô mes dieux... Est-ce vous qui avez menez cet homme à moi ? Puis-je enfin croire en quelqu'un ?

"Quand les Bijûus reviendront sur terre, et je suis certaine que c'est le cas... Alors oui. Je donnerais ma vie pour eux. Je donnerais ma vie pour causer la souffrance au monde si cela permet aux shinobis et aux restes du monde de réfléchir à l'importance de chaque vie sur terre. C'est le souhait que j'ai formulé, il y a bien longtemps maintenant."

J'essuie finalement mes larmes légères. Voilà la première fois qu'on me pose cette question et j'y réponds honnêtement sans hésitation. J'avais un sourire sur le bout de mes lèvres, si je suis dans un genjutsu, laissé moi y vivre, je veux quelqu'un qui me comprenne et qui me souris... Comme Hayate.

"Et vous... Ou toi si vous me permettez de tutoyer, que feriez vous si c'était le cas ? Honnêtement."

Il n'avait rien à craindre, qu'on choisisse l'un ou l'autre, je ne remettrais pas en question son choix. Car chacun est libre de sa pensée. C'est mon avis propre. Si ce n'était pas mon idée de pensée, voilà bien longtemps que je ne m'occuperais pas d'enterrer les morts des Hommes priant des dieux en qui je ne crois pas.

"Voudriez-vous... Voudrais-tu boire quelque chose ? J'ai de l'eau fraîche pour te désaltérer dans la loge que j'utilise pour mes moments de pause et ranger le matériel d'entretien."

"Ha! Toutes mes excuses ! Je ne suis pas du genre à oublier de me présenter d'habitude !"

C'est la vérité, je n'oublie jamais de me présenter d'habitude... Je dois vraiment... Enfin bref, je suis vraiment confuse actuellement... Je me courbe en guise d'excuse et de salutation.

"Jashin Ostara, mais vous pouvez juste m'appeler Ostara. Je suis la fossoyeuse de ce cimetière et m'en occupe intégralement. Je suis aussi une kunoïchi de Suna. Et ce chien encore jeune se nomme Akira. Il me tient compagnie et est très gentil avec les autres quand il est avec moi."

Baissant la tête pour observer le concerner de mes dernières paroles, il s'était déjà coucher pour attendre comme à son habitude... Il ne voulait pas aller manger, il y a un instant ? Une vraie girouette ce chien... Mais nous suivrons quand même ce que j'ai dit par rapport à prendre quelque chose à boire. Je fais signe à Hayate de bien vouloir me suivre, m'enfonçant donc un peu dans le cimetière pour entrer dans une petite maisonnette me servant de rangement, mais aussi de salle de pause. Il n'y avait cependant pas deux chaises... Le fait d'avoir quelqu'un ici était une première pour moi. On pouvait trouver un frigo, un petit placard de rangement, une table pour manger et une chaise. Plus au fond, il y avait un placard débordant de matériel que j'utilise pour l'entretien et pour creuser. Juste à côté, il y a un escalier descendant sous terre, dans une pièce aménager pour permettre de conserver les corps avant de préparer l'enterrement.

Je vais rejoindre le frigo pour y sortir alors une bouteille d'eau et une autre avec du thé froid que je prépare chez moi avant de venir à chaque fois.

"J'ai de l'eau et du thé froid, j'ai peur de ne pas avoir autre chose par contre... Je-je n'ai pas l'habitude d'avoir de la visite alors je n'ai rien d'autre que mes propres habitude."

Commençant à me servir moi-même un thé froid dans un verre, j'attends qu'il me donne son choix pour le servir aussi et lui donner le verre. Je lui laisse la place sur la chaise s'il souhaite s'asseoir, venant caler mon dos et mon bassin contre le frigo. Je repense quelque peu au fait qu'il avait expliqué avoir des projets qui semblent fixer le chemin où sa vie semble se mener. J'ai une certaine envie de lui demander de quoi il s'agissait, mais n'étais-je pas trop curieuse que de poser cette question?

Il avait aussi répondu à ma question par rapport au choix à faire entre s'allier contre ou avec les bijûus, bien évidemment, la réponse est flou, car il semble dire ne choisirent aucun des deux camps. Pour moi, c'est impossible qu'on ne puisse choisir ; mais qu'importe son choix, c'est le sien. Je ne le jugerai pas sur ce dernier.
Mais dire que je n'ai pas d'attente dans mon esprit serait me mentir à moi-même. Quelqu'un qui a compris mon chemin de penser... Le seul actuellement que je sache.

"Tu as parlé d'être observateur, mais tu sais que tu ne pourras jamais rester neutre si cela se produit... Si tu restes neutre..."

Je n'irais pas au bout de mes paroles, par peur de dire quelque chose qui pourrait vexer où déranger. Je ne veux pas dire quelque chose de mal, absolument pas. Mais le fait de rester neutre serais ne restez éloigner d'un monde qui découvre la souffrance... Peux importe où il ira observer ce conflit, il en sera forcément impacté.
Pour changer de sujet, je pars finalement si l'objectif dont il avait parlé plus tôt. En même temps, Akira reviendra à nouveau à la charge pour que je vienne le servir en nourriture. Je tournerais donc le dos un instant à Hayate pour récupérer l'eau d'Akira dans le frigo et un sac de nourriture dans le placard.

"Tu m'as dit devoir accomplir un objectif, je peux te demander quoi ? Est-ce le fait d'être shinobi de Suna ?"

Apporter bon compte au village hein... Je n'y pensais pas vraiment au tout début, de ce que je pourrais apporter au village. Un soupir essoufflé, je finis de déposer la nourriture dans la gamelle d'Akira.
C'est encore récent, mais je suis encore en réflexion sur le fait de devoir apporter quelque chose.

À force de devoir parler avec cet homme, je me sens devoir replonger dans les sombres réflexions de mon passé et de mon avenir. Le sang qui circule dans cette veine universelle qu'on appelle tous le Temps se voit parsemer de caillots qui cherche à nous faire dériver vers un autre chemin.

"Atteindre mon but..."

Ici à Suna... C'était l'idée première oui, venir ici et arracher toute connaissance qui me permettrait de m'approcher un peu plus des dieux. que ce soit des êtres, des choses matérielles, des jutsus ou bien même des mots...
Chaque jour que je passe à préparer un corps à un enterrement, je le scrute dans les moindre détails pour déchiffrer la compréhension d'un corps. Savoir comment il fonctionne et comment serait-il possible de faire revivre quelque chose.

Un Bijûu n'est pas humain, mais toute info est à prendre.

Voilà ce que je me suis dis tous les jours avant de rencontrer certaines personnes. Je n'ai jamais parler de cela à quelqu'un - Et je ne t'en parlerais pas à toi. -, mais j'ai fini par découvrir un mot qui me semble encore mystérieux... Un mot qui me fait douter un peu plus de ma méthode.

" Si j'ai rejoint Suna, c'est par pur hasard. J'étais ici avant que le village rouvre et je suis donc resté."

Le verre en contact avec mes lèvres, l'hétérogénéité entre les températures extérieures et le thé froid est une parfaite fusion, bien loin du syncrétisme de mon culte et Suna.

" J'ai peut-être trouvé quelque chose en effet."

Mais je reste renfermé sur la nature de ma découverte. Je ne suis en rien forcé de parler. Je n'ai pas non plus un besoin imposé de parler de cela. De plus... Je dois avouer que si pour beaucoup il s'agit d'une discussion des plus nouvelle et mystérieuse, je ne peux pas me cacher qu'il en ressort pour moi un sujet que j'ai déjà bien trop souvent aborder.

Les Bijûu... Ma religion... Mon clan... Quelqu'un serait-il capable de me faire découvrir l'étrange discussion qui pourrait être celle qui ne me concerne pas? Moi-même il m'est compliqué d'y parvenir.
J'y nage, j'y plonge, j'y expire ma respiration et je m'y noie. Les Bijûus, ma religion, mon clan; ils sont l'écriture de ma personne et de mon histoire. Dérivé vers un autre sujet n'est pas chose facile pour l'enfant qui vit dans cet eau croupie depuis une génération.

Mon regard plonge vers le sol, je ne sais point de quoi parler de plus. Je pourrais peut-être parler de son histoire de vengeance qu'il venait de me conter mais que puis-je dire à ce sujet? Je ne sais pas, mon vocabulaire émoussé se trouve au plus profond de l' abysse où l'on ne trouve que mes histoires passées. Comment puis-je m'exprimer autrement que par ma religion? autrement que par mon sang?

*Ô mes dieux dans le ciel blanc,
Où puis-je trouver mots pour la surface?
Est-ce satyre d'amarrer mes mots
Dans ce message prompt au galimatias?
Mon regard plonger dans l'abysse
Est-ce moi qui me trouve dans l'hadale?*

Je relève les yeux vers Hayate, Nous avons tous les deux décidé de vivre pour un unique objectif. Moi qui avais vu l'espace d'un présent une compréhension de ma pensée, je pouvais finalement bien voir, que j'était toujours seule.
La différence est qu'il n'a simplement pas rejeté ou blâmé mes idéaux; et cela, je l'en remercie.

"Avez-vous déjà trouvé un logement en ville? Étant arrivé récemment, n'hésitez pas à me demander de l'aide au besoin."