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| Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'égoïste Muku avait intégré une équipe, la numéro quatre. Ne nous emballons pas, il faut avouer que leur activité n'est pas débordante, mais cet acte est suffisamment surprenant pour être souligné. Sa senseï @Betsumei Ayako l'avait convoquée en ces temps troublés pour participer au rétablissement de l'ordre Kumojin au pays de la Foudre. Un vent révolutionnaire soufflait insidieusement sur la capital ; murmurant à qui voulait bien l'entendre l'incompétence et l'usurpation de l'Ombre des Nuages. Le pouvoir maîtrisé par Ayako est proche de celui de Muku, la création des plumes et du papier. Les récentes défaites de la Senbaru contre la Mekata mirent en exergue la principale faiblesse de la genin : les combats singuliers et honorables. Portant peu d'intérêt aux actes honorifiques et aux faits d'armes, la kunoichi leurs préfère la sournoiserie et l'opportunité. Seul le résultat compte. Néanmoins, la récente mission au temple de Susanoo lui apprit qu'il valait mieux être armé d'un solide arsenal technique pour espérer survivre. La genin compte donc bien profiter des enseignements de sa senseï afin d'en extraire tout le potentiel. « Ayako-senseï, heureuse de vous retrouver aujourd'hui. » la salua Muku en opinant du chef. « Nous ignorons tout de notre source, mais je suppose que le bureau des missions s'est assuré de la véracité de ses propos. Propos qui, s'ils s'avèrent exacts, sont à la fois révoltants et inquiétants. »La jeune shinobi avait raison. Que des bourgades délaissées à l'autre bout du pays se manifestent pour réclamer d'avantage d'attention semble plutôt logique et sain. Il est alarmiste qu'une insurrection contre Kumo naisse dans la capital, le centre du pouvoir exécutif et culturel du pays. Si elle venait à tomber entre les mains de ces activistes, Kumo serait destitué de son rôle de village militaire et protecteur. Pour le bien des Nuage, cette province devait à tout prix rester dans l'ombre de Kumo. « C'est la première fois que je vais mettre les pieds à la capital. Il paraît qu'elle est grandiose et resplendissante, toujours illuminée de mille feux. Une atmosphère bouillonnante y règne perpétuellement. Je suis curieuse de la découvrir. »* Cette mission est aussi l'occasion rêvée de tester mes aptitudes à intégrer l'unité Kagakusha. Ce sera une mise en situation réelle. Et si nous réussissons, j'aurai les arguments nécessaire pour la rejoindre sans passer par les traditionnelles et ennuyeuses phases de test. *Ignorant tout de l'existence de l'unité Yûrei, persuadée même que le village n'a aucune unité secrète de renseignement, elle souhaite ardemment rejoindre les Kaitakusha pour palier à cette carence. La précédente mission rang B l'ayant marquée profondément. En bonne commerçante, elle sait aussi la valeur d'une bonne information. En négociation, connaître les intentions de l'autre partie vous permet de la mener là où vous le souhaitez. Il en est de même pour l'art de la guerre. « Je suis prête à vous suivre, Ayako-senseï. » lui sourit-elle. - Mission:
prévenir les troubles à l'ordre public - Rang B Selon une source anonyme, certains habitants de la capitale ont reçu des mystérieuses missives, les exhortant à manifester leur colère à l’égard de Kumo et son incompétente Raikage. Cette missive anonyme ciblerait uniquement les personnes susceptibles de ne pas apprécier la politique Kumojine, ainsi que les « étrangers » venus « envahir » Kaminari depuis la réhabilitation des institutions ninja. La source est inquiète et déclare que plusieurs activités ont été prévues dans différents lieux de la capitale. Elle craint que ces activités ternissent à jamais l’image de la Seika et invite les autorités à agir rapidement. Par ailleurs, la source est persuadée que c’est un noble ou un homme d’affaire qui est derrière cet évènement. Aussi, vous êtes chargées de vous rendre sur place pour enquêter et mesurer l’ampleur de ce qui se trame.
Dernière édition par Senbaru Muku le Sam 7 Aoû - 14:33, édité 1 fois
| Senbaru Muku ( #)Dim 2 Mai - 15:55 | | | Okaya Saiko Kumo Okaya Saiko Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Okaya Saiko Messages : 248 Okaya Saiko Expérience : 1035 | | Senbaru Muku. Mademoiselle Papier.
Pour la première fois depuis ma nomination chûnin et la constitution de notre équipe j’allais emmener un poussin avec moi. Un peu de pression je ne vous le cache pas. Mais enfin, je n’en étais pas à ma première rang B et encore moins à ma première mission tout court, je commençais à accumuler une assez bonne expérience des assignations du bureau et celle-ci, plus axée sur le renseignements semblait bien que délicate, largement dans nos cordes à toutes les deux.
La jeune femme me faisait part de son opinion après de telle calomnie et je devais bien avouer que j’étais d’accord avec elle.
« Comme tu dis… que des individus agissent dans l’ombre pour décrédibiliser le village et tout le travail que nous abattons pour EUX, ce n’est pas tolérable. Tâchons de découvrir qui ils sont et de trouver la ou les têtes pensantes du mouvement. »
En quelques mots, je lui décrivais la beauté de notre belle capitale. Moi qui n'étais pas une grande fan des immenses villes comme celle-ci, leur préférant les immensités verdoyantes, devait reconnaître que de nuit encore plus que de jour : elle était somptueuse.
« Mettons nous en route je t’expliquerai comment nous procéderons sur le trajet. »
En effet, n’étant pas une professionnelle du renseignements et de ce genre de mission j’avais demandé conseil à un autre chûnin pour connaître la marche à suivre. Expliquant donc tout cela en même temps à la jeune genin. Déjà, nous devions retirer tout signe d’appartenance au village et s’accoutrer comme des civils. Moins on attire l’attention sur le village, plus se mêler à la population sera aisé. Seul problème. Les excroissances figées dans mes omoplates ne s'élevaient pas si facilement… Je devais m’assurer de les camoufler pour éviter d’attirer le regard, sous une grande cape par exemple et il faudra rester vigilant à la garder en permanence… Mon dieu que cette histoire commençait bien...
« Pour gagner du temps, je peux nous emmener par la voie des airs jusqu’à la capitale, cette mission est de la plus haute importance et on ne peut laisser plus longtemps l’honneur du village entaché. »
Profondément attachée à ce village qui l’avait accueilli, j’avais toujours fait tout mon possible pour au mieux les représenter et toujours faire attention à ce que je disais ou faisais à l’extérieur. Si bien que lorsque de tels individus venaient bafouer tous ces efforts ça avait le don de particulièrement m’agacer !
Me plaçant alors derrière la Senbaru, je l’enlaçais délicatement par la taille et déployait des ailes pour nous propulser à plusieurs mètres du sol. Sans savoir si elle était coutumière de ce genre d'expérience, je nous hâtais en direction de Murayouri, capitale du pays de la Foudre. Criant pour qu’elle puisse m’entendre malgré le vent dans les oreilles je lui lançais.
« Une fois là-bas nous devrions nous séparer chacune de notre côté pour glaner le maximum d'informations avant que la nuit ne tombe, qu’en penses-tu ? »
Le fait que je sois sa supérieure ne signifiait aucunement que je donnais les ordres et qu’elle avait à les suivre : non pas du tout. Ce n’était pas comme cela que je procédais. Bien bête est le leader qui n’écoute pas son équipe...
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Dernière édition par Betsumei Ayako le Ven 14 Mai - 15:22, édité 1 fois
| Okaya Saiko ( #)Mar 4 Mai - 11:03 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | En dépit d'une potentielle intervention pour empêcher la tenue des événements rebelles, cette mission est avant tout basée sur la discrétion. Sans une récolte d'informations foisonnante, les deux kunoichis n'auront pas les indices pertinents pour identifier les actes séditieux et leurs commanditaires. Au fait de ces paramètres, la tisserande avait revêtue les apparats dignes de leur destination : la capitale.
Le printemps réchauffait timidement l'atmosphère, je ne doute pas que dans les rues de Murayouri, la température serait déjà estivale. Muku avait laissé de côté son traditionnel kimono noir et blanc pour une tenue bien plus attrayante. Une robe rosée glissait jusqu'au haut de ses genoux, maintenue à sa poitrine par une brassière sans bretelle de couleur bleu marine. Ses cheveux noués, la nuque et les épaules dénudées, la jeune femme comptait notamment sur ses atouts naturelles pour obtenir ce qu'elle désirait. Un éventail complétait l'accoutrement pour se fondre parmi les citadines de la capitale de la Foudre. Pour le voyage, une cape grise surmontait le tout.
« Par la voie des airs ? » l'interrogea Muku.
La Senbaru à l'esprit terre à terre ne comprit les propos de sa Senseï qu'au moment où ses deux pieds se décollèrent du sol.
« Je n'ai pas la tenue adéquate pour ce genre de locomotion ! Vous aurez au moins pu me prévenir. » s'écria la demoiselle, la main entre les jambes sous le regard sadique des gardes de la porte.
Les grandes ailes les propulsaient de plusieurs mètres en avant à chaque battement. Elles arriveraient bien plus tôt que si elles avaient prises la voie terrestre. Un point négatif était toutefois à relever : Muku devrait à coup sûr se recoiffer une fois la terre ferme retrouvée. Productive, Ayako profitait de leur voyage, bien que peu commode, pour organiser la mission. Une fois sur place, les kunoichis débarrassées de tous signes d'appartenance à Kumo se sépareraient pour picorer des renseignements ci et là.
« C'est une bonne idée. Nous avons besoin de ratisser une large zone pour savoir où concentrer nos recherches. Vous connaissez la capitale, je vous laisse le soin de définir un lieu de rassemblement en début de soirée. »
* Je suppose qu'après avoir échangé nos informations, nous continuerons ensemble. La nuit nous pourrions nous faire passer pour deux copines venues s'amuser. * s'imagina-t-elle.
La principale ville du pays se dressait au loin. Malgré la distance et la lumière du jour, elle brillait comme la foudre dans les nuages. Elle était à la hauteur de sa réputation. Plus elle approchait, plus l'animation qui l'habitait se faisait entendre. Véritable poumon économique et culturelle, la ville ne dormait jamais.
« Si je puis me permettre, trouvez un endroit discret où vous posez. Il ne faudrait pas attirer l'attention dès notre arrivée. Une fois sur place, je vous confierai ma cape. Je suis un peu plus grande que vous, elle suffira recouvrir vos ailes. De plus, son épais tissu est lourd, il les plaquera sur votre dos. Sa capuche cachera les ergots de vos omoplates. »
Dès qu'elles se poseraient, la genin se débarrasserait de son vêtement et se fonderait la masse, quittant les ailes protectrices de sa Senseï. - Tenue:
| Senbaru Muku ( #)Sam 8 Mai - 16:02 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Yuri regardait l’horizon tandis qu’un nouveau jour se levait sur le village caché des nuages. Elle soupira un instant avant de relire la missive qu’elle tenait en main. Depuis la déclaration de guerre du Jinsei, de nombreux troubles avaient été signalés un peu partout dans le pays, ce qui obligeait un large déploiement de ninjas aux quatre coins de Kaminari afin de tenter de contrôler la situation. Bien sûr, Yuri ne pouvait pas faire grand-chose à la plupart des missions qu’on lui proposait et préférait se concentrer sur ses recherches au Kagakusha. Cependant, même au sein de l’Aiguille, il n’y avait pas tellement de choses qui éveillait son sens de la curiosité dernièrement. Depuis l’incident de l’épidémie, les chose s’étaient tassés et la jeune brune avait retrouvé son petit rythme. Sa collègue participait sûrement activement aux missions et elle ne savait plus vraiment depuis quand les deux femmes ne s’étaient plus revues. C’est un peu par dépit que la jeune brune accepta de se rendre dans la capitale pour essayer d’apaiser les tensions naissantes et la formation de groupuscules malveillants qui remettaient en cause la souveraineté d’Itoe. Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de la scientifique. Les gens étaient tellement manipulables et Yuri se demandait si elle était capable de calmer la révolte avant que celle-ci ne prenne de l’ampleur. La mission requérait de la discrétion et il lui fallait donc trouver des habits appropriés pour visiter la capitale. Issue d’une famille relativement aisée, les vêtements que portaient Yuri étaient de très bonne facture et son être tout entier transpirait parfois la richesse et l’opulence. Difficile de se rabaisser aux coutumes de la plèbe mais il fallait bien cela pour mener la mission à bien. De nature relativement pudique, la jeune brune portait souvent des vêtements qui lui permettait d’en révéler le moins possible bien qu’elle laissait parfois pendre une des manches de son haori, découvrant ainsi l’étrange tatouage qui recouvrait son bras droit ainsi que la totalité de son dos. Elle réfléchit un instant avant d’opter pour une simple robe d’été composées de bretelles internes qui permettait de tenir le vêtement en le raccrochant aux épaules de sa porteuse. Ainsi vêtue, l’on pouvait apercevoir une partie de son motif dorsal qui ne semblait présenter aucune discontinuité avec celui qui lui recouvrait le bras et une partie de sa clavicule droite. La jeune brune emporta également un sac dans lequel elle avait fourré quelques substances empruntées au Kagakusha. D’apparence inoffensives, elles révélaient leur vrai potentiel au creux des mains d’un expert. Le pouvoir de la science pouvait être effrayant mais il l’était encore davantage lorsque celui était maitrisé. La nature discrète de la mission ne lui permit pas de rencontrer son ou sa partenaire directement et le rapport mentionnait qu’elle devait se rendre à la capitale et trouver un moyen de trouver son contact une fois arrivée sur les lieux. Certainement qu’on avait déjà dépêché son signalement à sa future partenaire et le lieu de leur rencontre et lui serait assez facile de la reconnaître puisqu’elle doutait qu’on puisse reproduire le modèle qu’elle arborait dans son dos à la perfection. Aux abords de la capitale, Yuri attendit donc patiemment que quelqu’un se manifeste mais gardait ses sens à l’affut au cas où des gens mal attentionnés avaient décidé de lui tendre un quelconque piège. - Petites précisions illustratives:
La robe que porte Yuri ressemble à peu près à ceci :
Et son tatouage totalement exposé ressemble à ça :
| Miyazawa Yuri ( #)Mar 20 Juil - 0:18 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | La femme-oiseau desserra son étreinte libérant ainsi sa proie. Aguerrie à son nouveau rôle de shinobi, la chute de plusieurs dizaines de centimètres fut une formalité pour la jeune genin. A peine relevée, elle dénoua le nœud qui maintenait sa cape à son cou pour la tendre à sa partenaire. Le tissu toujours entre ses doigts quelques secondes plus tard, elle interrompit sa reconnaissance des lieux pour se retourner vers l'autre kunoichi.
« Mais que ... » s’interloqua-t-elle.
Les deux grandes ailes battaient à vive allure en direction de Kumo, la chûnin qui devait l'accompagner s'éloignait du lieu de leur mission. D'abord stupéfaite, Muku se résolue à un test de la part de celle qui se présentait comme sa future senseï. Drôle d'entrée en matière... Une mission de ce rang et de cette importance déléguée à une simple genin, l'exercice outrepassait sa fonction première et oubliait les enjeux politiques qui se trament dans la capitale de la Foudre.
* Et bien... Je crois que je vais devoir me débrouiller seule... Je doute que mes compétences à elles-seules suffisent à interrompre ce qui se jouent ici. Je devrai être en mesure de remplir les trois quarts de la mission, ne restera plus qu'à appréhender les auteurs de ses missives. Et j'ai bien peur qu'il ne me faille une seconde paire de manches pour cette dernière tâches... Des mercenaires peut-être ? * Se projeta la marchande.
Loin de se décourager face à la solitude qui l’enlaçait, encore, elle revêtit sa cape et s'enfonça dans les ruelles de la ville. De part sa taille, Kumo se disait village mais se rapprochait en réalité d'une ville. Néanmoins, la cité des Nuages offre de larges espaces contrairement à Murayouri. Qu'importe leur largeur, les rues et ruelles de la capitale sont bondées. Familière des marchés animés, la marchande se perdit toutefois au milieu de cette fourmilière.
* Ressaisis-toi ma grande ! *
Au détour d'une ruelle, la tisserande s'engouffra dans l'encadrement de porte d'un bar et y pénétra. Elle cherchait un peu de répit au milieu de cette ruche, un moment calme pour se focaliser sur la mission. Les pieds sous la table, les lèvres sur le verre, le jus frais revivifia son esprit. Comme si on rallumait la lumière, elle s'éveilla alors qu'elle l'était déjà. Les gens autour, les bruits du quotidien, tout reprenait sa place et son sens. Les mots entre deux gorgées, les phrases entre amis, tout arrivait aux creux de ses oreilles. Chaque syllabe était décortiquée par son cerveau minutieux. Mais elle ne captait rien de bien intéressant...
« Tiens, changement de programme ! » lui glissa dans le pli un inconnu qui disparut aussi vite qu'il était apparu.
Interdit, la jeune femme pressa le papier déposé dans sa main pour ne pas sursauter. Il fallut plusieurs secondes à son corps en alerte pour se décontracter. Elle siffla le fond de son verre avant d'ouvrir le poing et de défroisser sur le bois la feuille.
* Ayako a donc été dépêchée sur un autre front, et on m'a désigné une nouvelle partenaire... qui doit m'attendre en ce moment-même. *
Bredouille mais rassurée, Muku quitta l'établissement pour retrouver la kumojin aux abords de la capitale. La Senbaru avait retenu de la brève description de cette dernière, les yeux pourpres mais surtout le tatouage qui ornait son dos.
* Drôle de coïncidence ! * s'amusa-t-elle.
…
« J'espère que Raikage-sama pourra compter sur nous. » souffla la jeune femme à la peau blanche. « Je suis Muku, du clan Senbaru. J'ai pris un peu d'avance, les bars sont vides à cette heure, malgré le monde. Concentrons-nous sur d'autres lieux jusqu'au début de soirée, puis nous irons écumer les bars... entre copines... l'alcool rend bavard... » - Hrp:
*...* = mes pensés "..." = mes paroles
| Senbaru Muku ( #)Sam 24 Juil - 22:44 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Yuri n’eut pas à attendre longtemps avant que sa partenaire ne la rejoigne. C’était un bon point et elles pouvaient se mettre au travail sans perdre de temps. Tout de même, la jeune brune eut droit à des présentations et prit le soin d’étudier sa camarade. Elle trouvait sa tenue élégante et Yuri était heureuse de voir qu’elles partageaient au moins un point commun…Était-ce là une manœuvre d’Itoe ou simplement le fruit du hasard. En tout cas, dans la tête de la scientifique, cette optique l’amusait beaucoup. « Enchantée Muku. Je m’appelle Miyazawa Yuri. Je travaille au Kagakusha. Il ne me semble pas que l’on se soit déjà vu mais Itoe m’a dit que je retrouverais ma partenaire de mission sans trop de soucis et je suis soulagée de voir qu’elle n’avait pas tort. »
Yuri eut droit à un rapide briefing de la situation. A cette heure-ci, il était évident que les bars étaient vides voire même fermés, la clientèle ne se présentant en nombre que lorsque le soleil était bas dans l’horizon. Et pour cause, une majorité de la population était tout simplement en train de travailler, chacun vaquant à ses occupations. Les marchés étaient un bon moyen de commencer et c’était un lieu idéal pour toucher un maximum de personne et inciter à la propagande. Cela permettrait également d’enquêter en se fondant dans la masse sans que personne n’éveille de soupçon à leur égard. « Tu as raison, Allons visiter les allées commerçantes et laissons les bars pour plus tard. Peut-être que des gens seront enclins à nous parler. J’aimerais pouvoir vérifier comment se transmettent ces mystérieuses missives. Ciblent-elles réellement des personnes particulières ou alors essaye-t-on juste de rallier un maximum de personnes contre la Raikage ? L’ordre de mission ne mentionne pas vraiment de pistes qu’on peut explorer alors cela signifie que c’est à nous d’en trouver. »
La capitale était grande et les marchés étaient relativement animés. Ici, Yuri pouvait simplement faire mine de faire ses courses. Elle ne s’imaginait pas que des gens distribueraient des tracts à la criée mais tout de même, Yuri espérait pouvoir trouver quelqu’un qui pourrait au moins leur résumer la situation à Murayouri. La côte de popularité de la Raikage avait certainement connu de meilleurs jours mais le fait de ne pas être issue de Kaminari a certainement joué en sa défaveur et leurs opposants avaient bien compris que jouer sur la corde sensible du nationalisme était sans doute la meilleure chose à faire si on voulait semer le trouble dans la population. Yuri s’approcha donc d’un étal de fruits et légumes et commençait à en remplir un sac tandis qu’elle conversait avec le vendeur. Une conversation mondaine comme l’on en voyait beaucoup d’autres et le charme naturel de la jeune femme et son éloquence engageaient la conversation sur un ton très cordial. Ainsi, la jeune brune put apprendre le quotidien des gens de la capitale tout en glissant légèrement la conversation vers le sujet qui l’intéressait. Selon le propriétaire de l’étal, ces troubles ont commencé il y a quelques mois. Naturellement, il existait déjà des opposants à la Raikage mais depuis peu, ces derniers s’étaient multipliés et semblaient militer dans un sens plus commun et plus ordonné. Il ignorait ce qui avait provoqué ce sentiment d’unité et ne semblait pas accorder plus d’importance à cela. « Moi vous savez, tant que je peux nourrir ma femme et mes enfants, on pourrait mettre une poule au pouvoir que cela me serait égal ! Voilà votre sac ma petite dame et passez une bonne journée. »
N’ayant plus rien à tirer de son interlocuteur, Yuri poursuivit ses recherches, espérant que sa partenaire avait pu récolter des informations complémentaires. Le panier rempli de fruits, elle continua à interroger certains passants, jouant des coudes pour essayer de franchir ce dédale de personnes.
| Miyazawa Yuri ( #)Dim 25 Juil - 0:47 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | La jeune fille au dragon se retourna après que Muku lui ait glissée ses quelques mots. Avec plaisir, la tisserande découvrit une femme de son âge aux goûts aussi raffinés que les siens. Sa petite robe semblait de bonne qualité et la marchande rêvait de l'inspecter sous toutes les coutures. Les étoffes utilisées pour sa manufacture, le fil pour coudre les morceaux, la teinture, les découpes, bref, une déformation professionnelle qu'elle dut contenir. Mais un dernier détail attira son attention : l'étrange similitude de leur tatouage. A toutes les deux, un dragon serpentait dans leur dos et terminait sa course sur leur poitrine.
* Je rêve où elle est mon clone ? Je reste plus belle qu'elle mais son attrait pour les jolis vêtements, et surtout son tatouage sont à nous confondre. * s'interloqua la Senbaru.
Les paroles attentionnées de Yuri auront finalement raison des inquiétudes de Muku. A nouveau, la kumojin piqua à vif l'intérêt de la genin sans unité.
« Tu fais partie de l'unité scientifique ? J'ai pour projet de rejoindre les cartographes, la section Kaitakusha. En théorie, après cette mission. » avoua la kunoichi.
* Décidément, les coïncidences s'enchaînent... * se méfia-t-elle. * Tu pourrais être ma porte d'entrée si l'on conclue cette histoire de propagande. * se ravisa-t-elle.
« J'approuve ta stratégie. Je me ferai passer pour ce que je suis, une commerçante. Grâce à cela, j'aurai une approche différente auprès des vendeurs du quartier. Interroger les passants sera trop fastidieux, tous ne sont pas originaires de la cité. En revanche, la majorité des détaillants le sont. »
Dispersées sur le même marché, le binôme s'était séparé pour récolter un maximum d'informations. Plus tard, elles les recouperaient pour en tirer le meilleur. Dans sa tenue élégante, Muku dénotait parmi les touristes et les habitants. Sa petite comédie de femme d'affaire se joua devant la halle bien fournie d'un détaillant de soie. Les contacts sur place avaient indiqué dans la missive que les cibles seraient probablement des nobles ou de riches marchands.
Silencieuse, la Senbaru caressait avec délicatesse les étoffes luxueuses. Bien qu'elle n'ait pas l'habitude de cette qualité, elle semblait être blasée ; la comédienne était en pleine interprétation. Sous l’œil intrigué du négociant, elle sous-pesait chaque morceau de tissu et le qualifiait d'une grimace, toujours dans un silence religieux. Dans un dernier soupir, elle posa une étoffe et tourna les talons.
« Madame ! J'ai d'autres pièces à l'intérieur ! Si vous voulez bien vous en donner la peine... » l'invita-t-il derrière le comptoir, les deux mains indiquant la marche à suivre.
* Et il mord à l'hameçon, comme d'habitude ! * se délecta-t-elle.
Sans un mot et avec l'air hautain, elle précéda le détaillant et s'engouffra dans son antre. Les yeux de la gamine s'illuminèrent devant l'opulence de l'arrière-boutique. Des tuniques et des robes brodées d'or et de perles scintillaient de mille feux. Des souliers au cuir brossé reluisaient. Sans parler de l'architecture de la pièce. Elle venait de ferrer un gros poisson.
* Un homme comme toi sait ce qu'il se passe dans cette ville. * supposa-t-elle, alors elle alla droit au but.
« Depuis Kouwareki, j'exporte nos meilleures étoffes dans le monde entier. Les nomades Sunajins raffolent particulièrement de mes tuniques. Mais la famine qui touche Houjun et les pirates, désormais défaits, qui ont fait fuir bon nombres de navires ont déstabilisés mes échanges. »
« Ah, vous êtes dans l'import-export. » s'extasia-t-il devant les affaires à venir.
« Oui, mais ce village militaire incompétent me rend nerveuse. Si le Daimyo les a réhabilité, c'est pour nous protéger, pas se tourner les pouces ! » désigna-t-elle la cité des Nuages.
« Vous parlez de Kumo ? Nous sommes nombreux ici à penser la même chose que vous. »
* Dis m'en plus... *
« Je gère seule mon empire, et je le tiens d'une main de fer. C'est pour cette raison qu'il est si lucratif. Je me demande à quoi sert cette bonne femme qui le dirige. Il paraît qu'elle aime les fleurs … Pwarf ! Qu'elle aille jardiner et qu'un autre prenne sa place, un vrai ! Ah ce jour-là je n'hésiterai pas à le payer pour protéger mes intérêts ! »
« Vous ne pensez pas si bien dire. Allez voir Usot, le ferronnier d'art, vous avez probablement des idées en commun. »
« Merci mon bon monsieur. Donnez-moi votre carte. Je tâcherai de repasser par votre échoppe avant de repartir vers Port-Tonnerre. »
« Mais bien sûr, Tsukai pour vous servir... » s'inclina-t-il.
* Et maintenant, je dois retrouver Yuri pour lui partager mes découvertes. Déjà deux noms susceptibles de nous intéresser. On dirait bien que ce n'est pas une simple mutinerie, mais un réseau organisé avec sa hiérarchie. Ce Tsukai est comme un rabatteur. *
| Senbaru Muku ( #)Dim 25 Juil - 21:29 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Yuri passa le reste de la journée en quêtes d’information. Le vendeur d’étal ne lui avait pas appris grand-chose pour l’instant. Il était encore trop tôt pour retourner chez sa partenaire alors Yuri continua sa marche à travers le marché. Son attention fut attirée par un petit kiosque dans lequel était disposés de nombreux journaux nationaux. En effet, Murayouri étant la capitale du pays, l’on pouvait s’attendre à ce que le peuple est largement droit à l’accès aux informations du pays. Ainsi, plusieurs gazettes se concurrençaient, retranscrivant les informations à leur manière en fonction de l’orientation politique du journal en question. La jeune scientifique se saisit d’une poignée d’entre eux et paya le tenancier, intrigué par le fait qu’une personne puisse lui acheter plusieurs journaux à la fois. Ce n’était pas tant les informations qui y s’y trouvaient qui intéressaient Yuri mais plutôt la façon dont elles étaient retranscrites. Elle s’écarta donc un moment de la foule et s’assit sur un banc sur lequel elle pouvait tranquillement feuilleter ses journaux un à un. Ce qu’elle y découvrit était plutôt intéressant. Certains parlaient notamment d’évènements récents s’étant passés à Kumo. La déclaration de guerre du Jinsei, l’épisode des galeries mais aussi l’épisode d’épidémie du village. Bien que les articles les concernant ne présentait pas d’écart à la vérité majeur, l’on pouvait constater tout de même que certains faits étaient relativement exagérés. En l’occurrence, l’on exagérait par exemple le nombre de victimes qui ont péri de la maladie, accusant une politique trop laxiste de la part de la Raikage de vouloir sauver un maximum de monde. Ceci était bien évidemment faux puisque c’était-elle-même qui avait élaboré le traitement et connaissait parfaitement le dossier de cette triste affaire. Soupirant de mépris face à tous ces chiffres faussés, Yuri se rendit compte à quel point cette propagande, d’apparence simpliste, suffisait à moutonner toute une population. Par souci de rigueur méthodique, la jeune brune écumait les autres articles et en vint à la même conclusion. Ni trop pour attirer l’attention mais tout juste assez pour berner le citoyen moyen. Et quand bien même un esprit avisé aurait flairé le pot au rose, la masse de population ayant adhéré à ces balivernes était suffisante pour faire taire le moindre opposant. Finissant de lire les journaux, Yuri les plia soigneusement et regagna la foule, estimant qu’elle avait suffisamment récolté d’informations pour aujourd’hui. Elle sortit donc à l’entrée du marché, attendant que sa compagne n’en sorte également. Dès lors qu’elles se rejoignirent, Yuri enclencha le pas vers l’une des tavernes dans laquelle elles allaient pouvoir échanger leurs informations et peut-être même en dénicher des nouvelles. En ce qui concernait la restauration, Muku allait bientôt découvrir l’insatiable appétit de sa partenaire. Cependant, malgré le fait qu’elle soit majeure, Yuri ne buvait pas d’alcool, préférant avoir l’esprit clair en toute circonstance. « J’ai réussi à mettre la main sur quelques informations utiles pendant ma petite enquête en solitaire et j’imagine que c’est le cas pour toi aussi. »
Elle guetta le menu un instant avant de continuer. « Mais d’abord, je pense qu’un bon repas s’impose. Tu es libre de prendre ce que tu veux, je t’invite. »
Yuri ponctua sa phrase d’un sourire chaleureux. De loin, l’on pouvait penser qu’il s’agissait là d’un simple diner entre copines. C’était là un point positif qui renforçait encore davantage leur couverture d’autant plus que plus la soirée avançait et moins les gens prêtaient attention à ce qu’il se passait autour d’eux.
| Miyazawa Yuri ( #)Lun 26 Juil - 23:17 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Jamais trop prudente, la Senbaru n'emprunta pas le chemin le plus court pour regagner la sortie du marché, et elle prit soin de s'arrêter à diverses échoppes. Certaine d'avoir mis le doigt dans un engrenage, elle craignait désormais être sous surveillance. Le marchand d'étoffes luxueuses avait lâché si facilement un nom qu'il y ait de grande chance que ce dernier soit faux, à moins que ce ne soit le métier de cet artisan. Bref, si elle avait été à l'origine de cette machination, le détaillant aillant pignon sur rue serait alors son rabatteur.
* Si j'étais à leur place et que je devais recruter de nouveaux partisans, quoi de mieux qu'un camelot ? Il croise énormément de monde sur la journée, est en mesure de poser de nombreuses questions et reçoit probablement les confidences de nombreux clients. Le poste idéal pour enrôler de potentiels militants. Il est la première étape de leur système de recrutement. * supposa la genin, spécialiste de la fourberie. * Dans une seconde phase, je m'assurerai des intentions de ma future recrue, que les informations tendancieuses que j'ai distillé avec parcimonie ne soient pas rapportées à n'importe qui. Pour se faire, je la mettrai sous étroite surveillance. Finalement, une fois assuré de son intégrité, le véritable recruteur se présenterait de lui-même au postulant. *
« Une organisation bien huilée ! » félicita-t-elle un commerçant lui présentant sa modeste entreprise, tout en s'accordant avec ses propres pensées.
Un tocsin résonna sur la placette, le signal indiquait la moitié de la journée. L'alarme signait la fin de la balade, elle avait suffisamment bullé, il était temps de rejoindre Yuri. A l'entrée de la place, Muku retrouva l'autre kunoichi qui l'attendait déjà. Dans sa quête perpétuelle de brouiller les pistes, l'antipathique jeune femme agita amplement les bras pour faire de grands signes à son amie, du moins c'est ce qu'elle voulait faire croire. Arrivée à sa hauteur, Muku accueillit Yuri en son sein et referma ses deux maigres bras tout autour pour lui faire un gros câlin. Les deux meilleures amies du monde ! Leurs deux tatouages étrangement similaires laissaient croire à tout regard extérieur qu'elles partageaient les mêmes passions.
« Comment tu vas ma chérie ? » s'amusa-t-elle.
Après ses simagrées, la tisserande suivit sa nouvelle copine au fond d'une taverne. Attablées autour d'une console de bois carrée, assises sur des côtés adjacents, elles entamèrent un premier debriefing de leur matinée.
« Je crois bien avoir mis le doigt sur quelque chose. » partagea Muku, les lèvres sur le jus, les yeux rivés sur la porte de l'établissement. A ce moment-même, un couple de trentenaires franchit l'encadrure de la porte.
Son regard oscillait entre le menu et la table des amoureux. Bien que le repas de ce midi lui soit offert, elle n'avait pas le cœur à s'en réjouir. Leur tronche à ses deux-là, elle les connaissait. Depuis la fin de la matinée, la tisserande n'avait cessé de les croiser.
* Ils me suivent. J'avais raison... Je suis donc l’appât. *
« Je vais prendre des nouilles au bœuf ! » choisit-elle en ricanant et en empoignant sérieusement sa partenaire par le bras. « Je suis suivie... Pendant mes recherches, j'ai mis la main sur un marchand intéressé par mes propos anti-Kumo. Sans trop chercher, il m'a balancé un nom. Et maintenant, ils me testent. » raconta la Senbaru à son homologue, le nez sur un journal ramené par Yuri afin de cacher ses lèvres.
C'est alors qu'en parcourant la première page du quotidien, Muku survola l'édito du rédacteur en chef, le propriétaire du canard. Ce petit bout de texte était signé 'Usot' ! " Usot n'est donc pas ferronnier... " se surprit-elle.
Avec des gestes et des mimiques dignes d'une adolescente de quinze ans, Muku raconta tout à Yuri.
| Senbaru Muku ( #)Sam 31 Juil - 15:14 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Lorsque Muku l’enlaça, Yuri fut prise par surprise. Elle comprenait bien que leur mission nécessitait une sorte de couverture mais la jeune brune n’avait jamais vraiment aimé le contact physique. Ainsi, Yuri resta figée, priant pour que cette étreinte désagréable ne se finisse rapidement et ne daigna même pas à répondre à sa question. Muku en faisait un peu trop que cela en devenait presque gênant. Une fois leur repas commandé à l’auberge, Yuri apprit qu’elles avaient peut-être un contact qui pourrait les aider dans leur enquête. Par chance, ce contact semblait être un ferronnier du nom d’Usot mais l’œil avisé de sa compagne dénota une certaine incohérence dans cette affirmation. En effet, en regardant l’édito du journal qu’elle avait en main, Yuri constata qu’elle y trouvait exactement le même nom. « On dirait que notre cible ne fait pas que travailler le fer. Il se livre parfois à des heures supplémentaires on dirait. »
A un certain moment pendant le repas, Muku lui empoigna le bras mais la jeune scientifique se dépêcha aussitôt de tirer pour ramener son bras vers elle. Ces contacts physiques spontanés ne lui étaient pas familiers et la jeune brune n’avait jamais été très forte pour jouer la comédie de toute façon. Peut-être aurait-elle dû refuser l’ordre de mission ? Non, cela n’aurait pas été respectueux envers Itoe qui faisait tout son possible pour lui trouver quelque chose d’intéressant. Prenant son mal en patience et de réfléchir à la suite de la mission mais non sans avoir fait part de son sentiment d’inconfort. « Tu peux éviter de me toucher sans mon consentement à l’avenir ? C’est quelque chose que je n’apprécie pas vraiment. »
Pour le reste, le chemin semblait plutôt clair. Il fallait juste trouver une raison pour rencontrer le rédacteur en chef du journal. Si elles pouvaient en savoir plus sur sa tactique de propagande, comment il acheminait les journaux ainsi que le public visé, Yuri pourrait sans doute trouver un moyen pour enrayer la machine de propagande. « On pourrait se faire passer pour des journalistes itinérants par exemple. Elaborer une sorte d’interview et prétendre pouvoir promouvoir le journal à l’international. Les gens à ce genre de postes sont généralement ambitieux alors si on peut leur faire miroiter le fait qu’ils puissent toucher davantage de personne à l’étranger, cela n’en stimulera que davantage leur curiosité. Je pense qu’ainsi, on pourrait recueillir toutes les informations dont on aurait besoin en passant la carrière du bonhomme en revue. »
C’était une idée simple mais Yuri ne l’imposait aucunement. Cela constituerait éventuellement une bonne façon de commencer à récolter des informations concrètes mais il fallait reconnaitre qu’il était assez difficile de trouver un bon plan d’action en ayant commencé de rien du tout. En soi, elles n’étaient pas obligé de se presser pour agir mais chaque jour qui passait renforçait davantage l’opposition et il fallait ne pas trop tarder au risque que la situation ne devienne incontrôlable. « Bien sûr, si tu as d’autres idées plus pertinentes, je suis preneuse. » Ponctua-t-elle d’un sourire.
| Miyazawa Yuri ( #)Dim 1 Aoû - 10:49 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | « Non... Non, il n'est pas... ferronnier. Le Usot dont m'a parlé le marchand d'étoffes est sûrement ce rédacteur en chef. » bégaya Muku face à l'invective surprenante de Yuri. * Est-elle sérieuse ? Ne comprend donc-t-elle pas que c'est de la comédie pour éviter de se faire démasquer ? Dois-je lui rappeler qui risque sa vie à ce moment-même ? *
Habituée aux remarques malvenues de la clientèle, la marchande apprit à gérer ce genre de situation. Surenchérir et s'énerver ne menaient à rien. Faire preuve de pragmatisme tempérait en général les incongrues. Alors le temps d'un instant, le journal sur le nez, elle tomba le masque. « Rassures-toi, je n'ai pas pour habitude de cajoler mes partenaires de missions. Cette comédie n'a qu'un seul but : nos objectifs. Et plus précisément les intérêts de notre village et de notre Raikage. Rien d'autre. » asséna-t-elle, avant de rentrer de nouveau dans son personnage, cette femme d'affaire fantasque. Les plats commandées arrivèrent quelques minutes plus tard. Trop loin pour les entendre mais bien placé pour les espionner, le couple de trentenaires jouait lui aussi parfaitement sa partition. C'était donc ça le monde de l'espionnage, un univers baigné de mensonges, des faux-semblants et de trahisons. La Senbaru avait choisi cette voix. Elle rejoindrait prochainement les Kaitakusha, une profession plus édulcorée en la matière qui lui servirait d'apprentissage et de tremplin. Des compétences bienvenues pour ses projets officieux... Puisque Madame La Princesse n'aime pas être touchée, la comédienne devait revoir son scénario. Elle ne pouvait abandonner son rôle de marchande internationale maintenant qu'elle l'avait dévoilé au détaillant d'étoffes. Il serait trop suspicieux qu'elle change de braquet au cours de la mission. C'est donc le rôle de Yuri qu'il fallait réorienter. Un rôle sans interaction physique, message reçu ! La Princesse choisit d'elle-même son nouveau personnage : une journaliste. * Tu es casse-pieds, mais tu ne manques pas d'intelligence... Un esprit comme le tient serait parfais dans mon équipe de mercenaires, plutôt orientée vers l'action. Mais je suis très loin de t'accorder ma confiance. Quelque chose chez toi me dérange. * « Tu as raison, en partie. Avec ses deux-là qui nous surveillent, je ne peux plus changer de casquette. Par contre, ils ne savent rien de toi et au lieu d'être ma meilleure amie, tu dois pouvoir jouer le rôle de cette journaliste. » opina du chef Muku pour accepter l'idée de sa partenaire. « Je leurs ai dit que j'étais une marchande de Kouwareki qui exporte dans le monde entier. On peut imaginer que tu écris un article sur moi à la portée internationale et que tu es ici pour suivre une de mes journées types. Et comme tu es une journaliste vénale, tu vas pondre un article élogieux à mon sujet en échange de quelques ryos. Cela devrait suffire à prétexter nos précédentes accolades. Et à amadouer ce rédacteur en chef. » inventa la Sournoise. * Un rôle qui te déplaira sûrement ! * s'amusa Muku. D'une de ses larges poches, Muku sortit une liasse de ryos sous laquelle se cachait un calpin. Discrètement mais pas trop, elle glissa la pile de billets sur la table. Le couple d'espions ne pouvait l'ignorer. « Prends ses billets. C'est le pot de vin que je te verse pour ton article. Ça alimentera notre jeu pour les événements à venir. Si j'ai raison, le loup viendra à nous de lui-même. En dessous se cache un calpin pour que tu puisses sérieusement jouer à la journaliste. »
Après cet échange, la femme qui les surveille se dirigea vers les toilettes, son cheminement entre les tables l'amènerait à passer à côté de la leur.
| Senbaru Muku ( #)Dim 1 Aoû - 22:03 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Yuri était consciente des « risques » de la mission. Elle avait bien compris que Muku jouait un rôle mais elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir un certain inconfort. En fait, Yuri faisait vraiment de gros efforts pour mener cette mission à bien. En réalité, par respect pour Itoe et sa partenaire qui avait fait le déplacement, la jeune scientifique s’était engagée à aller jusqu’au bout des objectifs de la mission. Cependant, si cela ne tenait qu’à elle, Yuri serait certainement retournée au village sans demander son reste. Malgré tout, la Senbaru semblait approuver son idée bien que quelque peu remaniée puisque sa partenaire avait déjà endossé un rôle qu’elle ne pouvait plus quitter. Ce qu’elle lui proposait ne lui plaisait vraiment pas et la jeune scientifique regarda longuement les ryos qu’elle lui glissait pour la rédaction de son article mensonger. Yuri soupira un instant avant de prendre les ryos, comptant mentalement la somme qu’elle devrait restituer à sa camarade après la mission. C’était une somme bien ridicule comparée à ce qu’elle avait l’habitude de brasser généralement et cela la faisait bien rire de se voir offrir de l’argent. « Très bien, faisons comme cela. Je vais louer une petite chambre dans cette auberge et je m’affairerais à rédiger un article sur toi. Je pense qu’il serait effectivement judicieux de te suivre quelques jours pour feindre une observation de terrain et ensuite je ferais de mon mieux pour rédiger un texte orienté. »
Sa partenaire avait raison. Si Yuri pouvait faire valoir sa prétendue cupidité, cela pourrait éventuellement attiré ce fameux Usot. On en refuserait jamais de bons et loyaux sujets prêts à tout pour calomnier n’importe qui contre de l’argent, surtout si cette personne pouvait étendre davantage son public. En tout cas, c’était sans doute la première et la dernière fois que Yuri réalisait ce genre de mission. A l’avenir, la jeune scientifique se contenterait juste de se déplacer pour des missions plus en raccord avec son domaine de compétences. « D’ailleurs, pendant que je rédigerais cet article, tu pourrais continuer à écumer les places d’intérêt. Il n’est pas exclu que des rassemblements ou des manifestations clandestines aient lieu occasionnellement au sein de la capitale. Il serait judicieux de savoir comment tout ceci est organisé et surtout, de savoir qui commandite toutes ces activités. »
Yuri se rejeta ensuite en arrière, prétextant être rassasiée. En réalité, c’était surtout parce qu’elle voulait éviter que les gens qui s’approchaient de leur table ne surprennent des bribes d’informations. Aussi, ne parlait-elle que lorsque c’était vraiment nécessaire. A voir si Muku voulait bien s’affairer à cette tâche pendant qu’elle jouait son rôle de journaliste. Sans compter que c’était un bon moyen pour avoir un peu la paix et pouvoir profiter d’un peu de tranquillité.
| Miyazawa Yuri ( #)Dim 1 Aoû - 23:49 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Enfin les deux partenaires alignèrent leurs idées et tombèrent sur un commun accord. Les comédiennes avaient chacune leur rôle, le scénario était bien ficelé, ne restait qu'à trouver leur public. Absorbée par son personnage, Yuri décida de se plonger dès à présent dans l'article faussement élogieux de Muku. Nul doute que dans la réalité, elle ne tarirait pas d'éloges à son sujet. L'espionne du camp adverse frôla leur table prétextant une envie naturelle. Probablement qu'elle cherchait à capter des bribes d'informations pour confirmer la scène à laquelle ils venaient d'assister, elle et son coéquipier. La Senbaru décida de lui en laisser.
« Le temps que tu es écris cet article. Je vais me chercher un divertissement pour ce soir ! N'oublie pas, soit à la hauteur de mes attentes. » ricana-t-elle.
« Si on analyse en détail les besoins d'un groupuscule souhaitant nuire à la Raikage elle-même, il faut des ressources. » supputa Muku une fois que l'autre femme avait fait le chemin inverse et retrouvée sa place. « Le journal et ses articles leurs permettent de convertir un grand nombre de séides afin de faire peser une pression sociale sur le Daimyo. Mais un réseau de cette ambition a besoin de ressources financières importantes, d'où leur présence sur le marché en vue de recruter des mécènes partisans. Si on continue ce cheminement, ils ont besoin de têtes pensantes pour se structurer, des intellectuels, des nobles, des artistes... Je devrai m'incruster dans leur monde culturel. Pour finir, il leurs faut des gros bras. Des chiens de gardes qui les protègent, qui éloignent les plus vertueux et qui convainquent les plus indécis. Une salle de combat doit regorger de ce genre là. »
La curiosité de la Kumojin était piquée à vif. En plein préparatif pour la mise en place de sa propre conspiration, elle voit jalousement une organisation concurrente lui couper l'herbe sous le pied. Bien qu'elles n'aient pas les mêmes objectifs, l'autre est déjà bien avancée et bien mieux structurée que Muku n'oserait l'espérer.
* Finalement, cette mission tombe à pic. Ce Jinsei est plus inspirant que je ne l'imaginais. *
« Je choisis la salle de combat ! » imposa Muku. « Après ton article, je te laisse le soin d'aller enquêter chez leurs élites. Ça colle plutôt bien à ton rôle, n'est-ce pas ? On se retrouve ce soir au restaurant gastronomique, à l'angle nord-est de la place du marché. On fera un dernier point avant de se séparer de nouveau. Et je prendrai également une chambre dans cette auberge. » comptait-elle discrètement les billets qui lui restaient. « A ce soir. » la quitta-t-elle sans se retourner.
* Je vais écumer les bars et échoppes des environs. Je pourrai peut-être récupérer quelques informations supplémentaires, notamment sur ce fameux Usot. Puis je retournerai voir Tsukai, avec ce que ses deux espions lui auront raconté, il saura me conseiller une bonne salle de sport. *
Pour l'aider dans ses recherches, Muku acheta le même journal que Yuri plus tôt dans la journée. Cet outil de propagande sous le coude, ouvert et plié aux bonnes pages, elle arpenta les rues commerçantes. Alors qu'elle touchait et sentait les étoffes des différentes étals, elle affichait fièrement le papier sous son bras et guettait les réactions. Étonnamment, c'est le faciès désappointé d'un détaillant qui attira son attention.
| Senbaru Muku ( #)Jeu 5 Aoû - 22:07 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Après leur discussion, Yuri prit congé de sa partenaire et exprima son intention d’aller se coucher. Mine de rien, le voyage entre Kumo et Murayouri était relativement long et Yuri avait très honnêtement besoin de repos. Une fois dans sa chambre, la jeune scientifique put déballer son paquetage et s’assit à la petite table qui se trouvait à côté du lit, réfléchissant à son futur article. En soi, elle n’aurait pas besoin de plus d’une matinée pour l’écrire mais d’abord, il fallait suivre Muku pendant quelques jours. Malheureusement, les deux femmes n’avaient pas tout leur temps alors Yuri décida qu’elle écrirait simplement que son observation de terrain durait depuis quelques temps déjà. Après tout, la capitale était grande et personne n’était en mesure de vérifier si ses dires étaient vrais. Une fois son plan d’écriture en place, la jeune femme entreprit de faire une petite sieste afin de reposer son esprit et se réveilla deux heures plus tard, beaucoup plus disposée à s’atteler à sa tâche de pseudo-journaliste. Comme promis, elle ne manqua pas de couvrir d’éloges la jeune marchande, expliquant son ascension dans le monde économique comme un véritable exploit vu son jeune âge. La jeune brune prit bien le soin d’appuyer sur ses relations internationales ainsi que l’immense chance qu’avait Yuri de pouvoir la rencontrer. Pleins de petits indices qui étaient donc lancés comme de véritables appâts. Une fois l’article terminé, la jeune femme entreprit de rendre visite au rédacteur afin de trouver un moyen de le publier. C’était supposément de cette manière que Yuri la journaliste gagnait sa croute. En produisant de articles de qualité en échange de quoi elle recevait quelques subsides de la part de la maison d’édition pour lesquelles elle travaillait le temps qu’elle restait dans la région. Puis, à la fin de son « contrat », Yuri repartait vers de nouveaux horizons, à la recherche d’autres aventures. C’est en tout cas comme cela qu’elle se présentait, prétendant n’être motivée que par l’argent que sa qualité d’écriture pouvait lui apporter et l’on dut bien admettre que son article avait de quoi intéressait le prétendu forgeron. On la fit donc patienter quelques secondes avant de lui indiquer un bureau dans lequel elle put enfin mettre un visage sur son interlocuteur. Un homme d’une cinquante d’années au cheveux poivre et sel. Ce dernier était en train de fumer une pipe tout en écumant un tas de papiers désorganisés sur son bureau. Son activité fut interrompue par l’arrivée de la jeune femme à qui il adressait un grand sourire. « Bienvenue dans la maison d’édition la plus influente de la capitale. Je me prénomme Usot mais je vous en prie, asseyez-vous. » Dit-il en indiquant une chaise. Même si Yuri n’avait jamais usé de ses courbes pour séduire ses interlocuteurs, il fallait avouer que son charme naturel le faisait pour elle. C’étaient là des méthodes que désapprouvaient grandement Yuri dont l’esprit affuté n’était absolument pas fait pour ce genre de choses. La jeune scientifique réprima un certain dégout avant de lui rendre son sourire, acceptant donc de s’asseoir en face de lui. Elle jouait surtout sur son côté faussement innocent et manipulable pour faire croire que Usot avait la mainmise sur la conversation. « Bonjour, Usot-dono. Je m’appelle Yuri. Si je viens vous voir aujourd’hui, c’est pour discuter de l’éventualité de pouvoir publier mon article sous la bannière de votre établissement. Voyez-vous, si je suis une modeste journaliste qui voyage à travers le monde pour publier ses articles. Je n’ai que faire des petits potins régionaux et je vise plutôt la renommée internationale mais pour cela…vous savez…il faut beaucoup, beaucoup de ryôs et surtout un bon gros poisson. Et comme vous pouvez le constater, je pense que cette fois-ci, la pêche a été bonne. »
Yuri prit bien le soin d’insister sur son avarice et son ambition démesurée. Cela semblait caresser le vieil homme dans le sens du poil puisque la jeune scientifique semblait avoir vu son regard illuminé. « Et bien, malgré votre jeune âge, vous ne semblez pas avoir froid aux yeux ! J’ai lu votre article et je dois dire que c’est plutôt bien rédigé. Vous savez captiver l’attention des gens et nul doute que si vous persévérez dans cette voie, vous serez à même de réaliser vos projets. Peut-être, qu’ensemble, nous pourrons toucher assez de gens pour renverser ce régime de mollassons. » « Un régime de mollassons ? » S’étonna Yuri « Je parle de cette immigrée qui dirige ce village de chiffes molles au sud. On se débrouillait bien sans ces villages de pacotille et ils auraient du restés fermés à tout jamais ! » « Ah…je comprends…vous savez, il s’est passé des choses horribles depuis l’investiture. Le village a été attaqué et des gens sont morts et tout ce que les gens ont eu c’est un discours mielleux sur le fait que ces crimes ne resteraient pas impunis et toutes les excuses qui s’en suivent. Tous ces gens innocents… »
Yuri mit ses mains devant son visage, faisant mine de retenir ses larmes. La jeune brune n’avait jamais été douée pour jouer de la comédie alors il lui fallait jouer sur des sentiments réels. La tristesse qu’elle ressentait actuellement n’avait rien de faux. C’était elle qui était allée annoncer à certaines familles le décès de leurs proches lors de l’épidémie qui avait touché le village. Des gens qu’elle n’avait malheureusement pas pu sauver. Evidemment, avec ou sans Itoe, le sort de ces gens n’aurait pas changé mais ces souvenirs constituaient un bon moyen de faire transparaitre sa tristesse comme un sentiment réel. « Pauvre petite…je comprends votre sentiment. Ne vous en faites pas, je ferais tout mon possible pour vous aider dans votre projet et assurerait que vous puissiez travailler sous ma tutelle durant tout votre séjour à Murayouri. Evidemment, vous en aurez pour votre compte. Ensemble, nous pourrons éradiquer le poison qui pourrit nos contrées. »
Il tendit une poignée de main sincère que Yuri saisit précipitamment, scellant ainsi leur accord. Elle joua ensuite sur son émotion pour prétexter devoir prendre congé pour aller se reposer. C’était fait. Yuri avait pu acquérir la confiance du vieil homme. Il s’agissait maintenant de voir comment elle allait se débrouiller pour la suite mais il était primordial de d’abord en informer sa partenaire que l’infiltration chez le rédacteur en chef était un succès.
| Miyazawa Yuri ( #)Ven 6 Aoû - 11:03 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Lorsqu'il s'agit de démanteler des réseaux mafieux, bien souvent ne couper que la tête ou la queue ne suffit pas. L'une ou l'autre repousse aussi vite qu'elle a disparue. Le chef est rapidement succédé par un de ses anciens lieutenants, et les sous-fifres sont si nombreux et remplaçables que c'est une perte de temps de tous vouloir les éliminer. Le meilleur moyen d'éradiquer un cartel est de trancher son corps d'un trait de la tête au pieds. Éliminer en une seule fois le cerveau et son corps intermédiaire pour que les jambes, ne sachant plus où aller, se dispersent à tout jamais.
C'est cette méthode que Yuri et Muku s'évertuaient à appliquer. Tandis que la première infiltrait la maison de presse d'Usot, le cerveau ; la seconde forçait les dispositifs de leurs recruteurs et logisticiens. Dans un habile jeu de rôles, la Senbaru cherche à se faire enrôler avec l'appui de l'article de la journaliste en herbe. Sous des scénarios différents et pourtant liés, elles s'immiscent comme des grains de sable dans les rouages de cette machination. Leur objectif est de gripper et faire s'effondrer ce mécanisme pourtant bien huilé.
« Vos étoffes m'intéressent Monsieur. Combien pour ses rouleaux ? » interrogea-t-elle le détaillant méfiant.
« Ils vous en coûteront 2000 ryos. » rétorqua-t-il sèchement.
« Elles sont de qualités, je vous l'accorde, mais elles ne valent pas ce prix. »
« C'est ça ou rien ! Si vous n'avez pas les moyens, allez-vous en ! »
« C'est bien ce que vous cherchez j'ai l'impression. Ma lecture du jour vous contrarie ? » lui tend-elle le journal.
Surpris par cette accusation, il recule naturellement d'un pas comme si ce bout de papier est une arme. Drôle de coïncidence quand on connaît le don de Muku. La colère laisse place à la peur. Son visage coloré devient blafard. Alors que la shinobi est toujours sous la couverture de son rôle, il la confond avec une partisane du journal d'Usot. Il semblerait qu'il ait déjà eu à faire à eux. Se supposant toujours sous surveillance, la genin empoigna le marchand des deux mains par le col et l'engouffra dans son échoppe. Nul doute que lui et ses idées apparemment pro-kumo soient connus des factieux du coin.
« Qu'est ce qui vous fait si peur ? » le secoua Muku.
« Vous m'avez déjà tout pris la dernière fois, laissez moi tranquille ! Je vous ai déjà dit que je ne manifesterai plus contre vous ! »
« Bien, j'espère que tu as retenu la leçon, alors parle moi autrement la prochaine fois ! Que je sois bien sûre que ce soit rentré dans ta petite caboche, rappelle moi où tu ne dois plus jamais mettre les pieds ? »
« A la salle de sport Iwahada et au musée Shuukyou, Ma Ma Madaaaaame. »
« C'est bien, maintenant reprend ton travail. Participe à la vie de notre ville, la seule et unique capital de ce pays ! » termina-t-elle en le relâchant.
Une méthode brutale mais payante employée par Muku. La kunoichi ne ressentait aucun scrupule à adopter ce genre de comportements, temps que les résultats sont présents. Des travers liés à sa propre éducation, solitaire et violente, mais aussi aux us et coutumes du monde marchands, et finalement au monde ninja.
Pour terminer son après-midi, la comédienne se rendit comme indiqué par Tsukai à la forge. La bâtisse aux murs séchés par l'imposant brasier se situait dans un quartier artisanal, adjacent à celui du commerce. A l'intérieur de l'atelier, les forgerons qui battaient le fer levèrent la tête avant de reprendre leur incessante musique, comme s'ils étaient habitués à ce que des étrangers pénètrent ici.
« Je constate que vous êtes venues seule, et non pas en mauvaise compagnie. » lança Tsukai en sortant de sa cachette, derrière un râtelier d'armes.
« Qu'imaginez-vous ? » répondit Muku, agacée, toujours dans son rôle de femme fatale.
« On est jamais trop prudent. Mon rôle dans cette entreprise est de m'assurer que les nouvelles recrues soient sûres. M'voyez, ne pas faire entrer le loup dans la bergerie. » ricana-t-il d'une voie aiguë et désagréable.
« Me voilà en tant que simple mouton alors ? Je ne suis pas ici pour balayer votre merde. Je compte bien faire peser mes moyens contre ce village de bon à rien qui m'empêche de travailler comme je le souhaite. »
« Soyez rassurée très chère. Usot est déjà au fait de votre situation et de vos motivations. Votre amie journaliste est passée par là. Votre rôle au sein de notre organisation est déjà défini. Vos navires marchands nous servirons à transporter des marchandises. » montra-t-il du doigts les armes forgées ici. « Mais aussi nos hommes … »
« Je ne laisse pas n'importe qui monter à bords... Vous me prenez pour une idiote... Et qu'est-ce que j'y gagne dans tout ça ? »
« Vous y trouverez une place dans ce nouveau monde que nous façonnons ! Afin de vous rassurer, rendez-vous ce soir à la salle de sport Iwahada, vous comprendrez ce que nous préparons. »
« Très bien, je dois retrouver mon amie pour le dîner. Je m'y rendrai juste après. »
« Parfait. D'ailleurs, dites à cette journaliste, si on peut appeler ça comme ça, de se rendre au musée Shuukyou ce soir. Usot a apprécié son travail à votre sujet, il a besoin d'articles comme celui-ci au sujet des organisateurs de la journée de demain. En les publiant demain matin, ils leurs donneront du crédits et nombreux seront-ceux à nous rejoindre. »
Muku opina du chef. En se retournant pour retrouver la sortie, son regard croisa un chariot à moitié bâché. Dedans se trouvaient des plaques de bandeaux Kumojin avec le signe des Nuages.
* Qu'est-ce qui est en train de se jouer ici ? *
Pour la première fois, Muku frissonna. En sortant, le soleil était déjà bien bas, signe qu'il était temps de retrouver Yuri au lieu de rendez-vous.
| Senbaru Muku ( #)Sam 7 Aoû - 16:06 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Yuri sortit de l’établissement avec un sentiment de satisfaction. Il lui fallait maintenant regagner l’auberge mais elle fit une petite halte au marché pour voir si elle pouvait encore récolter quelques informations supplémentaires. Si l’influence d’Usot était aussi grande qu’il le prétendant, alors les gens ne tarderont pas à parler de la jeune scientifique. La jeune brune n’était peut-être pas la plus douée au combat mais lorsqu’il fallait faire fonctionner son cerveau, elle faisait preuve de prouesses remarquables. Cependant, elle avait volontairement donné une image d’une personne facilement manipulable afin de baisser la vigilance que l’on pourrait éprouver à son égard. Ainsi, Yuri espérait pouvoir agir librement sous sa couverture sans que personne ne la soupçonne des futurs sabotages qu’elle et ses partenaires effectueront au sein de cette organisation révolutionnaire naissante. Elle parcourait les étals nonchalamment lorsqu’une personne l’arrêta brusquement. Une jeune femme d’une vingtaine d’années et dont la rapide présentation lui permit de comprendre qu’elle était l’une des nombreuses personnes qui travaillait pour Usot. Son interlocutrice semblait clamer qu’elle avait vu la jeune scientifique ce matin lors de sa visite et que, lorsque le rédacteur en chef avait daigné présenter son article à ses subordonnés, elle fut très surprise par la qualité de ce dernier. « C’est pour cela que je voulais venir vous féliciter en personne. Je crois que vous serez un bon élément si vous pouviez intégrer notre équipe par la suite. En cette période de grande tension, nul doute que nous manquons de personnes avec de telles qualités. »
Yuri n’était pas habituée à recevoir des propos aussi élogieux. Elle n’était pas particulièrement insensible aux compliments mais elle n’y accordait pas plus d’importance que cela. La gloire et la renommée ne l’intéressait pas et le Kagakusha lui fournissait déjà tout ce dont elle avait besoin. Néanmoins, la jeune femme devait reconnaitre l’ingéniosité d’Usot dans cette rencontre « fortuite ». Cela confirmait davantage que la jeune femme avait frappé fort au point que l’on veuille l’intégrer dans leurs rangs. Réfléchissant un instant et feignant la surprise d’une telle affirmation, la jeune scientifique baissa la tête avant de timidement formuler sa réponse. « Je…je dois encore réfléchir. Je ne suis pas habituée à rester trop longtemps dans un endroit mais vous savez, l’avenir est pleine de surprises alors j’étudierais votre proposition. »
D’un air innocent, Yuri lui serra la main avant de prendre congé de son interlocutrice qui semblait vouloir ajouter quelque chose mais la silhouette de la jeune brune s’était déjà évanouie dans la foule. Regagnant désormais son lieu de rendez-vous, elle s’installa tranquillement à une table, prétextant pour qui voulait s’attabler l’attente d’une amie chère à qui elle avait promis un diner en tête à tête. Indépendamment de son statut d’infiltrée, Yuri attirait malgré tout certains regards et l’heure de plus en plus tardive commençait à attirer certains personnes peu fréquentables. Une fois sa camarade arrivée, Yuri lui raconterait probablement ces péripéties de la journée en détail, notamment son nouveau partenariat avec Usot ainsi que son insistance à vouloir la recruter…
| Miyazawa Yuri ( #)Dim 8 Aoû - 17:17 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Des hommes, des armes et des bandeaux kumojins, Muku revenait les mains pleines. Elle était en retard, ça n'est pas dans ses habitudes mais elle a une bonne raison. Les rues déjà plongées dans l'obscurité de la nuit libéraient leur horde de gens peu recommandables. Un milieu hostile pourtant familier de la jeune Senbaru. Elle due s'y faire une place, seule, avant de s'élever au rang de marchande dans la vie civile. A Kumo ou ici, la même rengaine. Un parcours atypique qui nourrie ses ambitions et facilite ses immersions.
Après avoir navigué dans ces eaux troubles, elle aperçoit enfin Yuri au loin tel un phare dans l'océan. Retrouver cette partenaire de mission lui apporte un peu de réconfort. Le fait de savoir qu'avec elle, elle peut presque être elle-même libère un peu de la pression sur ses épaules. Définitivement impliquée dans cette mission, elle ne peut plus faire marche arrière. Il en va probablement ainsi pour sa partenaire d'après tout ce qu'elle lui racontera pendant ce dîner.
Attablées en terrasse, côte à côte et dos à la fenêtre, elles profitaient de l'air réchauffé des flambeaux sous une toile étirée. Ce positionnement stratégique assurait leurs arrières et leur offrait une vue imprenable sur la place du marché, désormais désencombrée de ses camelots. Les plats servis allaient être raffinés et les boissons en accord avec leurs assiettes. Bien qu'elles ne consommeraient certainement pas d'alcool, on leur proposerait en échange des jus subtilement relevés. La soirée était bien avancée, le repas touchait à sa fin et la plupart des tables alentours étaient débarrassées. Il était temps d'étaler leurs suppositions et de planifier la suite de cette nuit qui s'annonçait agitée.
« Tu sembles pleinement investie dans ton nouveau rôle, je dirai même qu'il te va comme un gant. » s'amusa Muku. « Ton article a fait impression, si bien que les collaborateurs d'Usot sont déjà au courant de ta plume particulièrement avide. Nous ne sommes pas encore officieusement intégrées à cette organisation qu'on nous donne déjà des ordres. Ta présence est requise au musée Shuukyou dès ce soir. Si j'ai bien compris, une petite sauterie entre élites dont certains préparent dans le plus grand secret la journée de demain. Tsukai le recruteur y sera probablement. J'ignore ce qu'il se passera demain, mais tu dois le découvrir. » s'inquiéta Muku qui aurait préféré y être conviée. Mais elle savait que cette tâche convenait largement mieux à Yuri.
« Quant à moi, on me destine à la logistique. J'ai rendez-vous dans une salle de sport pour y rencontrer leur troupe et le matériel que j'aurai à transporter. Je pourrai prendre toute la mesure de leurs moyens. J'ignore si nos deux points d'intérêt sont liés, mais il y a fort à parier que oui. »
* Je crains bien de savoir à l'avance ce que j'y trouverai. Des hommes entraînés et armés arborant les signes distinctifs de Kumo. Mais dans quel but et quel est le rapport avec cette fameuse journée de demain ? C'est ce que je dois découvrir de mon côté. *
Le dîner se termine tard dans la soirée. De toute manière, rien ne se serait jouer avant. Les maléfiques profitent de la discrétion des entrailles de la nuit pour attiser les flammes de leurs noirs désirs. Une nouvelle fois les kunoichis se séparent.
« Bonne chance. » lança Muku même si elle n'y croit pas.
| Senbaru Muku ( #)Lun 9 Aoû - 22:12 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | La rencontre avec sa partenaire fut brève. Yuri lui pardonna son retard qui se justifiait par la multitude d’informations qu’elle lui apportait. Comme attendue, la jeune scientifique avait suscité beaucoup d’intérêt au sein du petit groupuscule et elle se demandait bien ce qui allait se passer durant cette soirée. Yuri avait beaucoup donné aujourd’hui et elle n’était pas contre un peu de repos mais elle ne pouvait pas refuser cette invitation. Une fois séparée de sa partenaire, la jeune femme regagna sa chambre pour se préparer. En soi, elle n’avait pas vraiment besoin de se changer, sa robe était de bonne facture et il n’était pas nécessaire de se couvrir d’apparats inutiles, surtout lorsqu’elle avait clamé son amour pour l’argent. Finalement, elle sortit de sa chambre en enfilant ses lunettes, permettant ainsi à ses yeux de se reposer. Et puis, cela renforçait davantage son côté intellectuel. Dès lors qu’elle eut fini sa toilette, la jeune femme se dirigea vers le musée où elle fut accueillie tout naturellement. Le musée de la capitale était vaste et Yuri aurait probablement pu apprécier la visite en d’autres circonstances mais cette fois-ci, elle devait agir en bonne brebis et se ranger dans le troupeau…mais sans trop s’abrutir non plus. Après tout, elle avait maintenant le statut d’une personne dont la plume était irréprochable. C’était une véritable soirée qui s’organisait en ces lieux et la jeune femme se demandait bien d’où pouvait provenir tant de fonds. D’autant plus que le nombre de convives n’était pas des moindres. Yuri s’était déjà restaurée mais la jeune femme avait toujours de la place pour davantage de nourriture et la jeune brune ne se privait pas du festin. La fête battait son plein et Yuri observait tranquillement les invités. Tous semblaient issus de milieux relativement aisés. L’ambiance était chaleureuse et certains couples s’étaient mis à danser. L’on croirait presque que cela était une fête mondaine et personne à l’extérieur ne semblait soupçonner ce qui se tramait. Alors que la soirée battait son plein, la jeune scientifique fut abordée par un jeune homme d’une vingtaine d’années. Il se présentait comme étant un des commanditaires qui avait financé cette soirée privée. Visiblement plusieurs mécènes étaient prêts à investir dans cet immense projet qui consistait à destituer le régime en place. « Je trouve votre tatouage très élégant. Je me prénomme Karasu. J’ai eu l’occasion de lire votre article en avant-première cet après-midi et je dois reconnaitre que vous avez beaucoup de talent. »
Yuri se retourna vers son interlocuteur et sourit doucement. C’était sûr qu’elle attirait le regard et devant ses airs innocents, la jeune scientifique se sentait étrangement observée. « Je vous remercie pour ce compliment. Je suis contente de voir que ma réputation récente m’ait précédée. Mais vous savez, je ne fais que mon travail après tout. »
Quelques secondes de silence où l’homme lui offrit un verre que Yuri refusa aussi tôt prétextant une allergie aux substances alcooliques. « Oh comme c’est fâcheux, c’est dommage que le ciel vous ait privé de si délicieux breuvages. Enfin soit, si nous sommes ici, ce n’est pas pour parler mondanités durant toute la soirée n’est-ce pas ? Comme vous le savez déjà, nous sommes de nobles personnes qui essaient de redorer le blason du pays de la Foudre. L’ouverture de ce maudit village au sud a laissé trop de libertés au peuple kaminarijin. A tel point que c’est une étrangère qui occupe maintenant le siège du pouvoir militaire. Notre pouvoir militaire…C’est pour cela que nous essayons de rallier le maximum de gens à notre cause. Si cela se passe bien alors nous pourrons renverser le pouvoir en place et nous sommes prêts à employer la force si il le faut. »
Sa dernière phrase fut ponctuée d’un regard sombre qui ne laissait aucun doute quant à la véracité de ses dires. Ces gens étaient prêts à tout pour détrôner Itoe et plusieurs personnes semblaient être du même avis. « Je vois. C’est pour cela que vous avez besoin de moi. Si je peux transcrire vos actes en des mots justes, alors vous pourrez toucher encore davantage de personnes, d’autant plus si je commence à distiller ces pensées à l’étranger, n’est-ce pas ? »
Un regard surpris semblait se dessiner sur le visage de son interlocuteur. « Exactement ! Vous êtes bien plus perspicace que ce que je pensais. » « Et qu’est-ce que j’y gagne dans l’affaire ? A part l’immense privilège de faire partie de cette mécanique bien huilée. ? »
Un nouveau sourire se dessina sur son visage avant de répondre. « Ne vous inquiétez pas, je possède plusieurs millions de ryos. Vous serez largement payée à hauteur de vos talents. Si bien que, après que notre plan se soit exécuté, vous n’aurez plus jamais à écrire un seul article pour gagner votre croûte. Et pour appuyer mes propos, je vous invite à me suivre. L’évènement principal de la soirée est sur le point de commencer. »
Yuri suivit donc le jeune homme à travers les couloirs du musée jusqu’à arriver à une estrade. Un homme, dont le visage était en partie couvert par la capuche que portait sa longue robe était en train de s’adresser à une assemblée. D’un pas assuré, Yuri et Karasu rejoignirent leurs rangs. Devant l’orateur étaient agenouillés trois personnes dont les bandeaux ne laissaient aucun doute sur leur appartenance à Kumo. Ils semblaient amorphes, dénués d’émotion tandis que l’homme à capuche continuait son discours. « Vous savez à quel point notre cause est noble. Certains de nos frères se sont sacrifiés pour elle et demain, nous les vengerons enfin. Ces hommes-là, jadis à la solde de cette immigrée borgne, seront l’un des premiers pas vers sa chute. Nous ouvrirons les yeux au peuple kaminarijin en les effrayant dans un premier temps puis en se présentant comme leurs sauveurs contre ses chiens de shinobis. »
Le plan était simple et l’idée était d’utiliser les kumojins captifs afin de provoquer un attentat au sein de la capitale. Ils étaient tous équipés d’armes et useraient sûrement de leurs techniques pour provoquer un chaos incontrôlable. Plusieurs personnes perdraient alors mais l’orateur expliqua que cela était nécessaire pour leur projet de grande envergure et qu’il fallait faire des sacrifices nécessaires pour pouvoir avancer. Son rôle dans tout cela ? Et bien, son interlocuteur était visiblement très envieux de vouloir le lui expliquer. « Je compte sur vous pour être aux premières loges de ce malheureux incident ? C’est peut-être l’un des meilleurs scoops que vous aurez de toute votre vie alors soyez là demain lorsque le Soleil sera au Zénith. Pas trop près tout de même sinon…enfin vous savez les risques que vous encourez désormais. En attendant, je vous suggère de profiter de la soirée. Puis-je vous accorder une danse ? »
Yuri était troublée par le message du mystérieux orateur. Il y avait beaucoup plus que ce qu’elle imaginait et réfléchissait déjà à comment empêcher cela sans se faire repérer. Elle fut tirée de ses pensées par la proposition de Karasu. « Ah…euh désolée, je ne danse qu’avec les jeunes demoiselles. »
La jeune femme avait donné sa réponse presque instantanément. Cela semblait troubler son interlocuteur et son visage dépeignait un sentiment de tristesse. « Quel gâchis. Une jolie femme comme vous, condamnée aux plaisirs saphiques. Vous ne savez pas ce que vous ratez. » « C’est aimable de votre part mais j’y survivrai ne vous inquiétez pas. »
Ce dernier échange mit fin à leur conversation et Yuri allait s’asseoir sur un canapé dans une salle vide du musée. Elle avait besoin de réfléchir à un plan mais surtout de consulter Muku avant d’agir. Un acte précipité et elle mettrait en danger sa partenaire. La dernière chose que Yuri voulait était que l’une d’entre elles se fasse capturer pour négocier la reddition de l’autre. - Spoiler:
Karasu parle en #003300 L'orateur parle en #ff00cc (j'ai pas mis de nom donc si tu veux l'évoquer ultérieurement tu es libre de lui en trouver un)
| Miyazawa Yuri ( #)Mer 11 Aoû - 13:20 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | A nouveau seule au cœur de la nuit, la jeune Senbaru louvait dans les ruelles de Murayouri. La filature à son encontre était probablement levée, mais elle ne pouvait s'empêcher de jouer son personnage jusqu'au bout. Un bon moyen de ne pas casser l'immersion et de réagir spontanément en cas de surprise. Ce soir-là, il n'y en aura aucune, du moins jusqu'à la porte verrouillée du club de sport. La massive porte en bois demeurait fermée. Pourtant quand y pose une oreille, un bruit de fond atteste la présence dans groupe de personnes, plutôt agité. Soudain, alors que sa face est plaquée contre le bois, une trappe placée sous son oreille s'ouvre ; donnant au vigile posté juste derrière une vision parfaite sur conduit auditif.
« Tu veux quoiiiiiiiii ? » beugla-t-il à travers l'orifice.
Surprise mais surtout hébétée par cette agression auditive, Muku sursauta et recula d'un pas pour faire face à son agresseur.
« Ce n'est pas ainsi qu'on s'adresse à une dame ! » épousseta-t-elle sa tunique. « Tsukai m'a demandé de me présenter ici. Tu préfères peut-être que j'aille le chercher moi-même ? »
« Non c'est bon, tu peux entrer. » répondit-il après s'être imaginé de quelle manière son maître l'aurait fulminé.
Perdue au fond d'une ruelle, la porte imposante se nichait sur une petite façade discrète. Après avoir traversé un couloir de plusieurs mètres, les volumes impressionnants du bâtiment se dévoilaient. Sur sa gauche, la jeune femme aperçut des néons pendus à des hauts plafonds éclairant plusieurs rings de combat où des hommes et des femmes s'affrontaient en duel. Sur la droite, le self d'une cantine servait en continue les combattants. Dans son prolongement, des malles de nourriture et de vêtements étaient entreposées et manipulées. Plus loin encore, Muku crut entrevoir les mêmes caisses qu'à la forge, probablement celles contenant les armes, mais aussi et surtout les bandeaux Kumojins. Finalement, au milieu du hangar se dressait plusieurs files de miliciens. En pleine inspection par leurs supérieurs, ils étaient tous vêtus de la même combinaisons, un mélange de noir, de couleur crème et de blanc.
* C'est bien ce que je craignais, ils ont monté une véritable armée... Mais dans quel but ? *
« Ah vous voilà ! » s'exclama un inconnu. « On m'a dit que vous serez présentes ce soir. Enchanté, je suis Heishi. » se présenta un homme chauve d'une quarantaine d'année au traits tirés.
« Bonjour... »
« Ahah ! » lui lança-t-il une violente tape dans le dos. « C'est magnifique n'est-ce pas ! Toute cette puissance ! Après l’événement de demain, nous nous mettrons en marche, ou plutôt sur l'eau grâce à vous. »
« On m'a dit que je devrai transporter des soldats et des marchandises. Tout est là ? Que j’affrète le bon nombre de navires. »
« Le gros des troupes est ici, une partie vous attend près de la rivière et le reste est déjà sur place, en reconnaissance. »
« Et en reconnaissance de quoi ? Je ne sais toujours pas où je dois vous emmener. »
« A Kumo pardi ! Nous nous cacherons dans vos frégates commerciales qui descendront le fleuve du Lac Raiun jusqu'à Kumo. C'est là-bas que nous frapperons ! »
« Je suis riche, mais je n'ai pas assez de navires pour tous vous transporter. »
« Héhé, vous n'êtes pas la seule marchande à souhaiter la disparition de ce village. Soyez prête, demain midi aura lieu une grande manifestation anti-Kumo en centre-ville. Nos représentants seront en tête de cortège. Et malheureusement, de méchants soldats de Kumo les attaquerons. » explosa-t-il en rires rocs. « Cette exaction nous servira de prétexte pour rallier le pays à notre cause et lancer le siège de la cité des Nuages. »
« Et bien, avec un tel planning, vaut mieux que je sois en forme demain. Vous pouvez compter sur moi »
« Le Maître compte sur chacun d'entre nous. » terminèrent-ils leur discussion.
* Le Maître ? *
Après cette découverte terrifiante, Muku se replongea dans la discrétion de la nuit. Elle longeait les murs des ruelles pour cacher ses émotions, sur ce visage d'habitude si blanc.
* Je dois regagner ma chambre pour ne pas attirer l'attention. J'espère que Yuri m'y retrouva rapidement. Nous devons partager nos informations et trouver le moyen que cette manifestation ne prenne le départ. Sans, tout leur plan tombe à l'eau. *
| Senbaru Muku ( #)Mer 11 Aoû - 22:19 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | La soirée se poursuivit tard dans la nuit et malgré les nombreuses personnes qui avaient proposé de la « raccompagner », Yuri réussit à regagner l’auberge sans incident. Elle ne savait pas si Muku avait pu l’attendre aussi longtemps mais la jeune scientifique ne pouvait se permettre d’attendre jusqu’au lendemain. L’auberge était bien vide et certaines personnes ronflaient paisiblement sur des tables, certainement emportés par l’ivresse dans un profond sommeil. D’un pas discret, Yuri regagna sa chambre à l’étage et se changea pour porter quelque chose de plus confortable pour la nuit. Puis, vérifiant que personne ne l’épiait dans le couloir, la jeune femme sortit en direction de la chambre de Muku. En supposant que sa partenaire ne dorme pas, Yuri lui raconterait alors tout ce qui s’était passé durant la soirée. Son infiltration avait été fructueuse et personne ne se doutait que l’innocente journaliste faisait était une kunoichi de Kumo. Qui plus est, on lui avait volontiers fait part du projet que leurs ennemis nourrissaient et Yuri se demandait bien d’où venait un tel excès de confiance au point de vouloir la mettre dans la confidence. « Au départ, j’ai pensé à un piège mais honnêtement, préparer toute cette cérémonie pour attirer deux personnes, c’est un peu trop de fonds mobilisés pour un si petit objectif. Non, je pense vraiment qu’ils passeront à l’action demain. Beaucoup de gens étaient réunis, majoritairement des investisseurs qui injectent une partie de leur fond dans le projet de cette organisation. C’est pour cela que leur influence ne cesse d’augmenter et que de plus en plus de personnes s’y rallient. Et si quelqu’un se rebelle ou a le malheur de se dresser sur le route alors ils l’éliminent ou l’utilisent pour arriver à leur fin. »
Yuri repensa aux malheureux kumojins retenus contre leur gré. Il fallait envisager de les libérer de leur emprise mais ce n’était malheureusement pas chose aisée. « J’ai une place de premier choix demain sur la place publique. Il faut absolument les empêcher de mener leur plan à bien et je crains que nous n’ayons pas le temps d’agir cette nuit. J’ai pris le soin de faire le tour du musée et il est lourdement gardé. En ce qui me concerne, le temps qu’on se débarrasse de tout le monde, en supposant qu’on y arrive, le mal sera déjà fait. Et si on les alerte trop tôt, ils ne feront que reporter leur projet à plus tard avec davantage de confiance ou pire encore, en utilisant notre assaut sur le musée pour ternir encore un peu plus l’image d’Itoe. »
Le moyen le plus « simple » serait d’atteindre les captifs avant qu’ils ne puissent commettre leur méfait en déchargeant une quantité de chakra proportionnelle à l’intensité de l’éventuel genjutsu dans lequel on les avait plongé. « En tout cas, si on arrive à atteindre nos coéquipiers captifs, nous pourrons probablement les libérer de leur emprise. Ensuite, nous leur demanderons de faire semblant d’être encore sous contrôle mental et de débarquer sur les lieux comme si de rien était. Evidemment, nous serons déjà présents et tenterons de localiser les commanditaires qui ne manqueront sûrement pas d’assister au spectacle auquel ils se sont préparés depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois. »
Yuri se tut un instant avant qu’un éclat lunaire ne viennent se refléter dans ses verres. Dans sa précipitation, la jeune scientifique avait oublié de les ôter. D’un geste machinal, elle les repositionna sur son nez, attendant sagement l’opinion de sa partenaire. « Mais peut-être que tu as une meilleure suggestion ? »
| Miyazawa Yuri ( #)Jeu 12 Aoû - 15:04 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Quasiment prostrée dans sa chambre, Muku attendait impatiemment le retour de sa partenaire. Chaque pas sur le parquet grinçant lui faisait lever la tête, en espérant que Yuri tourne la poignée sphérique de sa porte de chambre. L'état dans lequel elle était plongée était en partie dû à la peur, mais aussi à l'extrême concentration qu'elle imposait à son esprit. Ce groupuscule est aussi bien organisé qu'un pays, c'est presque un état dans l’État. Il apparaissait clairement aux yeux de Muku qu'ils étaient en mesure de prendre le contrôle d'une grande ville du jour au lendemain. Et leur ardente volonté d'abattre Itoe et sa cité provient du fait qu'une fois tombée, plus rien ne pourrait endiguer leur progression fulgurante et leur ascension au pouvoir. Au final, le pouvoir que Muku convoite elle-même. Elle devait les arrêter...
* Sugimoto est puissant et il est presque indéboulonnable de son trône. Mais il me fait moins peur que ceux-là. S'ils obtiennent ce qu'ils veulent, alors je perdrai tout. Dans mes plans, Itoe et Kumo seront des vecteurs de mon emprise sur le pouvoir de Kaminari. Nous devons mettre un terme à cette marche inexorable. *
Sous couvert de protéger Kumo, Muku avance ses pions pour son propre compte. C'est sans commune mesure ce point le pilier central de son projet. L'atout dans sa manche qui lui permet de faire volte-face à tout moment.
Sans que la Senbaru ne le remarque, la poignée de laiton tourna silencieusement. Soudain le panneau de bois s’entrebâilla et fit sursauter la genin. La petite bouille de Yuri se faufila dans le maigre espace, elle s'assurait précautionneusement que la jeune femme à la peau blanche ne dormait pas. D'un hochement de tête fatigué, Muku lui indiquait qu'elle pouvait entrer, elle était attendue.
« J'ai récolté de nombreuses informations, et elles ne sont pas bonnes du tout. Mais avant, comment s'est passé ta soirée ? » commença la genin.
La tisserande recueillait avec attention tout ce qu'avait récolté Yuri. Glaçant, tant de nobles du pays souhaitaient voir disparaître Kumo, alors que la raison même du village est de les protéger. Leurs ressources financières semblaient donc inépuisables. Alliés au quotidien national d'Usot, ils avaient un pouvoir d'influence incommensurable. Murayuri, le centre politique du pays, ne serait que leur première prise, sans aucun doute.
« Quoi ? Ils ont trois shinobis Kumojins en otage ? Et sous l'emprise d'un genjutsu qui plus est ? C'est pour ça que la brute rigolait si fort tout à l'heure. En plus de ses hommes déguisés à l'effigie du village, de vrais Kumojins vont les accompagner. Ils projettent en effet d'attaquer la manifestation qu'ils ont eux-mêmes organisés. Et mettre cet acte terroriste sur le dos du village. Bien qu'ils ne nous aiment pas, ils vont sacrifier des citoyens pour lancer leur complot. A peine commencé mais déjà macabre... C'est terrible mais tellement ingénieux. » lâcha soudainement Muku consciente du poids de ses mots.
La genin laissa sa partenaire reprendre et échafauder un plan. Il était difficile mais logique. Sans aide, ce stratagème était aussi risqué. Pouvait-elle faire confiance à la police de Murayouri pour les aider ? Ou elle aussi était-elle corrompue jusqu'à la moelle ?
« Leur plan est si ingénieux qu'il peut être retourné contre eux. Mon personnage a pour mission de transporter leur petite armée après cette attaque éclair. Je suis la plus à même d'approcher nos trois cibles quand elles seront sur le terrain. De ton côté, tu seras aux premières loges avec les organisateurs. Les nobles financeurs ne nous intéressent pas, tu auras aussi trois cibles : Tsukai le recruteur, Heishi le formateur et Usot le manipulateur. Je n'ai aucun doute sur tes compétences mais je crains que seule, tu ne puisses tous les interpeller. L'aide de la police local me semble indispensable. Tiens, prend cette note, c'est le nom de l'échoppe du propriétaire que j'ai agressé en début d'après-midi. Il est intègre et doit bien savoir qui est digne de confiance dans cette ville pour t'aider. »
Muku avait une idée en tête et elle la hanterait toute la nuit. Cette dernière serait courte et agitée, mais la kunoichi devait trouver le moyen de se remettre rapidement de cette journée, car celle de demain serait encore plus folle. La Senbaru écouta soigneusement les dernières recommandations de Yuri avant qu'elles ne regagnent chacune leur lit.
| Senbaru Muku ( #)Sam 14 Aoû - 22:06 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Yuri passa une partie de la nuit à échafauder son plan. Muku avait raison. Elle n’arriverait pas à stopper tout le monde à temps et encore moins si elle était toute seule. La jeune femme ne pouvait pas croire qu’il ne restait plus de gens de confiance au sein de la capitale et elle disposait que de très peu de temps pour agir alors elle n’hésita pas à se lever aux aurores pour se concentrer sur sa première cible. Elle savait que les marchands se levaient tôt pour préparer leurs étals avant l’arrivée des clients et Tsukai ne semblait pas déroger à la règle. Il avait beau travailler comme recruteur, il n’en restait pas moins qu’il devait quand même travailler pour obtenir ses revenus même si les paies de ses supérieurs constituaient sûrement une belle façon d’arrondir ses fins de mois. A cette heure, les allées commerciales étaient encore vides et les gens commençaient à peine à se réveiller. C’était donc le moment idéal pour la petite surprise que Yuri avait prévu pour le formateur. L’information avait déjà dû tourner parmi les organisateurs et le vieux Tsukai n’eut aucun mal à reconnaître la jeune femme. Son regard surpris laissait supposer qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle se présente si tôt. « Oh, je ne vous attendais pas à vous voir aussitôt dans la journée. Qu’est-ce qui vous amène de si bon matin. »
Yuri balaya les rues marchandes du regard, comme pour vérifier qu’ils n’étaient pas épiés. « Et bien, vous savez…je voulais me préparer pour l’occasion. Ce n’est pas tous les jours que j’ai droit à un scoop d’une telle envergure alors je me suis dit que vous pourriez peut-être m’aider ? »
Même si Tsukai était corrompu jusqu’à la moëlle par ses collaborateurs, il n’en restait pas moins une personne très avide dont l’appât du gain était l’un des moteurs principaux de sa vie d’escroc. Il invita la jeune femme à rentrer dans son échoppe puis derrière une pièce pour lui exposer ses plus belles étoffes. Yuri fit mine d’hésiter dans ses choix, écoutant les recommandations du marchand pour la guider. Finalement, après quelques minutes de discussion, la jeune femme opta pour une robe bleue et ample qui possédait une échancrure le long du côté droit. « Je pense que c’est un choix judicieux. Nul doute que cela irait très bien avec le sublime tatouage que vous portez dans votre dos. »
En ce qui concernait la taille, Yuri n’avait pas d’autre choix que de l’essayer mais elle semblait hésiter devant le regard avide du vieil homme. « Euh…vous pouvez-vous vous retourner s’il vous plait ? » « Evidemment, je ne voudrais surtout pas vous gêner. Vous n’aurez qu’à me prévenir quand vous aurez fini. »
Yuri fit donc mine de s’habiller, faisant bien attention à faire des mouvements amples pour manipuler l’étoffe et bien faire entendre qu’elle était supposément en train de se déshabiller. Quelques instants plus tard, le silence s’installa et tandis que le marchand voulut « accidentellement » se retourner afin de constater ce manque de bruit, il ressentit une vive douleur à la gorge. Et pour cause, Yuri venait d’y passer subrepticement une lame de chakra. Evidemment, le premier réflexe de l’homme fut de crier mais il fut étonné de voir qu’aucun son ne parvenait à sortir. Cette constatation laissa le temps à Yuri d’asséner un violent coup à l’arrière du genou du marchand, le forçant à tomber au sol tandis qu’elle continua son travail chirurgical en lui tranchant les deux talons. Ensuite, d’un pas assuré, la jeune scientifique se dirigea vers la porte qu’elle ferma discrètement avant de tourner le panneau indiquant que le magasin était fermé. Après tout, c’était une journée spéciale alors Tsukai pouvait bien prendre des vacances avant ce si grand évènement. Elle retourna ensuite à son interlocuteur, effrayé dans son mutisme tandis qu’elle s’accroupit lentement pour lui demander des détails. « Ecoute, je n’ai pas beaucoup de temps alors, je vais te poser des questions simples et tu vas me répondre de la manière la plus honnête possible. Je vais soigner tes cordes vocales. Si tu cries, je te tranche la jugulaire et je te laisserai barboter dans ton sang, compris ? »
Le vieil homme agita frénétiquement la tête avant que Yuri lui redonne le droit à la parole en usant à nouveau de son chakra médical. « Je n’ai fait qu’obéir, j’ai été entrainé dans tout cela contre mon gré, pitié, ne me tuez pas ! »
Yuri ignora les gémissements du marchand et embraya donc sur sa première question : « La police ? Est-ce qu’elle est corrompue ? » « Je ne sais pas, je sais que certains membres des forces de l’ordre se sont ralliés à nous mais j’ignore si c’est le cas partout. En tout cas, à ta place, je ne ferais confiance à personne. Il est trop tard pour nous arrêter, aujourd’hui nous… »
Yuri ne le laissa pas terminer et l’assomma tout simplement . Elle prit le soin de le ligoter et de le bâillonner avant de l’enfermer dans l’arrière-boutique en prenant le soin de lui ôter ses clés ainsi que ses lunettes dont la monture était empreinte de ses initiales. Si elle arrivait à mettre son plan à bien, elle viendrait le libérer plus tard pour le remettre aux mains d’autorités compétentes. La jeune scientifique sortit de la boutique et la referma soigneusement derrière elle. Aux yeux des gens, Tsukai n’était jamais venu travailler ce jour-là et c’était tant mieux… « Bon, un de moins…plus que deux mais avant cela, il faut que je m’assure de trouver un soutien logistique de la part des autorités. »
La prochain arrêt de la scientifique fut à l’adresse que lui avait indiqué Muku. Là encore, on l’entraina dans la boutique en lui récitant le même refrain. Cette fois-ci, la jeune brune n’usa pas de sa couverture et alla au but directement. « Aujourd’hui, je suis au moins aussi impatiente que la femme qui vous a rendu visite hier alors j’ai besoin que vous m’indiquiez à qui je peux faire confiance dans ce nid à traitres. »
Une expression de stupeur semblait se dessiner sur le visage de l’homme qui fit tomber à terre les étoffes qu’il était en train de manipuler. Une légère pointe de colère semblait transparaitre dans sa voix. « Mais c’est pas vrai ! Vous êtes combien à la fin ? Je suis un honnête marchand madame, je n’ai rien à voir avec ces crapules ! »
Yuri soupira doucement avant de répondre sur un ton plus amical cette fois-ci. « Rassurez-vous, nous sommes dans le même camp. Je m’appelle Yuri. Je sais que vous militez contre les révolutionnaires qui veulent faire tomber la Raikage, c’est pour cela que nous sommes ici. » « J’ai du mal à croire que notre chère Raikage nous envoie des enfants pour sauver la capitale de la corruption. Qu’est-ce qui me prouve que vous n’êtes pas de mèche avec eux ? »
Yuri sortit les lunettes qu’elle avait subtilisé auparavant et les jeta sur le comptoir. Tsukai était riche et ses accessoires étaient tout aussi extravagants que lui. « Cela vous suffit-il ? »
Le marchand plissa les yeux doucement. « Les lunettes de ce charlatan de Tsukai ? Des années qu’il fait de l’ombre à mon commerce. J’ai perdu les trois-quarts de ma clientèle à cause de lui et son petit groupe de trouble-fêtes. » « Rassurez-vous, après cette journée, Tsukai ne vous dérangera probablement plus jamais. »
Yuri ponctua sa phrase d’un sourire tandis que son interlocuteur se remettait de ses émotions. Il était dorénavant plus enclin à pouvoir aider la jeune kunoichi. « Le problème de la capitale, c’est qu’on ne sait plus à qui faire confiance. Beaucoup de gens se sont faits berner. Si vous chercher une personne de confiance capable de vous aider, vous pouvez aller chercher du côté du commissaire Uchida. Son allégeance au Raikage est indéfectible et il semble incorruptible peu importe ce qu’on pourrait lui proposer. Vous savez, il a un attrait particulier pour les arrestations et il agit parfois comme un héros pour cette ville malgré qu’il soit âgé de 55 printemps ! Enfin bref, si vous voulez trouver de l’aide fiable, je vous recommande de vous adresser à lui. Il saura sélectionner des personnes de confiance pour mettre un terme à ces malfrats qui agissent dans nos rues depuis bien trop longtemps. »
Yuri s’inclina légèrement devant le vieil homme et le remercia pour ses informations. La jeune scientifique avait donc une nouvelle piste qu’elle se hâta de suivre. Il s’agissait maintenant de le rencontrer et de lui expliquer la situation en peu de temps afin qu’ils puissent rapidement mobiliser les troupes nécessaires pour leur intervention. « J’espère que Muku s’en sort aussi bien que moi et qu’elle arrivera à libérer les ninjas à temps… »
C’est donc l’esprit songeur qu’elle se dirigea vers l’accueil afin de rencontrer ce fameux commissaire qui, comme l’espérait au fond d’elle, serait enclin à l’aider sans opposer de résistance.
| Miyazawa Yuri ( #)Dim 15 Aoû - 19:39 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Toujours couchée aux aurores, Muku n'en avait pas moins les yeux ouverts depuis des heures. Allongée sur le lit, elle reposait son corps mais son esprit bouillonnait encore. La nuit fut courte et longue à la fois. C'est Yuri qui la fit se lever, ses pas légers pour quitter l'auberge sans alerter quiconque furent reconnaissables entre mille, les mêmes que hier soir. Dans son plan, Muku n'avait pas besoin de commencer si tôt, alors préféra profiter d'un bon petit déjeuner, une manière de maintenir sa couverture, sait-on jamais.
* Je dois trouver le moyen d'intégrer leur petite armée avant qu'elle ne lance l'assaut sur la manifestation. Le fait que je dois les transporter sur mes supposés navires me donne une bonne raison de les accompagner, je devrai les guider après leur acte barbare. * songea la comédienne. * Il ne me reste qu'à planifier l'approche de ces trois fameux Kumojins piégés dans un genjutsu. Sans aucun doute ils seront en tête de l'attaque, histoire d'être sûr qu'on les remarque commettre leur infamie... Je n'ai pas d'autre choix que d'improviser sur place, je n'ai aucune idée de leur lieu de rassemblement, je ne peux finalement rien orchestrer. * se ravisa la Sournoise, un brun excitée par cette situation épineuse.
Seule dans la salle de restaurant, elle était épiée par le gérant derrière son comptoir. Murayouri est le siège du pouvoir qu'elle convoite, pour elle et ici, ils sont tous suspects. Aucun ne mérite sa confiance. Mais le Jinsei est une épine dans son pieds qui vient ralentir sa longue marche vers le pouvoir. Une épine qu'elle devra arracher peu importe la douleur. Au moins contre eux, elle n'aura pas à masquer son jeu, sa colère est authentique.
Sa partenaire avait quitté les lieux il y a une bonne heure. A son tour elle délaissa pour de bon l'établissement et paya le tavernier. La ville s’éveillait doucement, il était en tôt. Quelques vieux progressaient lentement dans les rues pour gagner les premiers les étals du marché avant que la foule plus familiale ne l'envahisse. La tisserande passa près de l'échoppe de Tsukai pour montrer sa motivation, mais le volet touché encore le sol. Les événements du jour en étaient probablement la cause. Alors sans tarder elle gagna la salle de sport caché au fin fond d'une ruelle. Cette fois, le gardien lui ouvrit la porte sans sourciller.
« Tu vois quand tu veux... » s'amusa Muku.
« Que faites-vous ici ? » s'étonna Heishi.
« 2 choses ! » indiquait la marchande, l'index et le majeur levés. « Gérer, c'est anticiper. Je viens participer aux préparatifs jusqu'au moment fatidique. Je souhaite que les hommes des unités que je dois embarquer me reconnaissent, que j'en fasse de même, et que je m'assure que leur retraite jusqu'aux rives du lac soit sans encombre. Je connais bien les sentiers entre la cité et le lac, je ne peux pas en dire autant pour les nombreuses ruelles de Murayouri. »
« Hum je vois. Vous n'êtes pas n'importe qui ! Une vraie meneuse d'hommes ! »
« Je ne suis pas arrivée où j'en suis par hasard … »
Pendant des heures, Muku partagea les tâches des miliciens. Les hommes s'habituaient à sa présence, elle se fondait parmi eux. Elle avait même troqué sa tunique contre une de leur combinaison, quelque peu raccommodée pour la rendre plus féminine et distinguée.
« Ils sont là ! » cria Heishi.
Soudain, tous les hommes se mirent en rang et se dressèrent dans la même posture. Le brouhaha ambiant avait laissé place à un silence de plomb. Ainsi rangé, le bâtiment révélait l'impeccable organisation de ses militaires. Un inconnu encapuchonné dont Muku ne put apercevoir le visage pénétra dans les lieux. On pouvait presque lire l'effroi sur le visage de tous les soldats, seul Heishi semblait s'en amuser. Derrière l'étranger, les trois cibles prioritaires de la kunoichi se présentèrent. Débarrassés de leur volonté propre, ils suivaient bêtement leur nouveau maître.
« Maître, nous sommes près. On m'a informé que le marché de ce matin se termine et que les premiers manifestants se regroupent sur la place. »
Sans un mot, celui qu'il appelait « Maître » opina du chef. D'un geste de la main, il ordonna aux trois Kumojins de prendre place devant l'armée, juste derrière Heishi. Apparemment satisfait de ce qu'il venait de voir, celui dont on ne connaît pas le visage rebroussa chemin et disparut. Muku mourrait d'envie de le suivre, mais elle ne pouvait griller sa couverture.
« Soldats, le point de ralliement est la forge située près du marché. A mon signal vous vous disperserez dans les rues pour ne pas attirer l'attention. Là-bas vous vous armerez et vous arborerez fièrement l'emblème de ce village de merde ahah ! » rigola graveleusement Heishi. « Vous y resterez cachés jusqu'au signal. Il sera donné par le cortège lui même. Pour annoncer son départ, un clairon résonnera, ce sera votre signal pour entrer en action. Dispersion ! » gueula le leader.
« Vous ne partez pas avec eux ? » l'interrogea Muku toujours sur place elle aussi.
« Non, je vais rejoindre Usot et les autres pour assister au spectacle. Ahah. »
« Et ses trois-là vont rester ici sans bouger ? » pointa-t-elle du doigt les Kumojins hypnotisés.
« Ils savent ce qu'ils ont à faire. Ils n'attendent que mon signal. Vous n'avez qu'à les suivre pour retrouver le reste des troupes. »
* C'est si gentiment proposé... C'en est trop simple ! *
« Si c'est ce que vous souhaitez, j'exécuterai. A bientôt et n'oubliait pas mon implication dans tout ça, je compte bien récupérer ma part à la fin. » précisa la vénale marchande.
Les trois pantins marchèrent tranquillement vers la sortie, suivis de Muku. Sans savoir le chemin emprunté, elle ne pouvait envisager à l'avance la situation. Une chose était sûre, elle comptait leurs cogner la tête pour réveiller ses trois hurluberlus. Des habitations suspendues au-dessus d'une ruelle formaient un long tunnel. Un couloir discret pour ne pas éveiller l'attention, mais une opportunité pour l'espionne Kumojine. Une fois bien engagés à l'intérieur, certaine d'être à l'abri des regards indiscrets, elle se saisit d'une épaisse latte de bois qu'elle balança violemment sur leurs têtes. Les ninjas s'écroulèrent lourdement sur le sol hébétés à la fois par le choc mais aussi et surtout leur réveil douloureux.
Dernière édition par Senbaru Muku le Mar 17 Aoû - 21:41, édité 1 fois
| Senbaru Muku ( #)Dim 15 Aoû - 22:27 | | | Miyazawa Yuri Kumo Miyazawa Yuri Grade / Profession : Chûnin - Kenkyûsha Miyazawa Yuri Messages : 124 Miyazawa Yuri Expérience : 650 | | Il ne fallut pas longtemps pour convaincre la police locale de rencontrer le commissaire. Yuri semblait très pressée et était en pleine discussion avec le garde de l’accueil, suscitant beaucoup de regards de la part des autres employés du commissariat. Son remue-ménage était tel que le chef daigna lui-même se présenter à elle sans que Yuri n’eut besoin de le chercher. Satisfaite, elle se désintéressa de l’accueil pour venir accoster l’homme aux cheveux grisonnants. Vu son accoutrement, l’homme se demanda si la jeune femme ne venait pas se plaindre d’une énième agression qu’elle aurait subi. Après tout, vu son accoutrement, il n’était pas rare que ce genre d’incidents de ne se produise dans certaines ruelles de la capitale. « Que puis-je pour vous, madame ? » « J’ai…besoin de vous parlez seul. Il n’y a que vous qui puissiez m’aider. »
Yuri jouait clairement sur la faiblesse du commissaire. Ses paroles larmoyantes éveillèrent son sentiment de justicier et, après quelques hésitations, l’homme indiqua du bras l’entrée de son bureau à l’intérieur duquel il invita la jeune femme à s’installer tandis qu’il lui faisait face, prêt à prendre sa déposition. « Je vous écoute. Les murs sont insonorisés ici, personne ne pourra nous entendre. »
Un rapide coup d’œil permettait de vérifier la véracité des propos du commissaire et sitôt qu’il eut fermé la porte, Yuri laissa tomber le masque. « Si je viens vous voir, c’est parce que j’ai besoin de quelqu’un de confiance. » « Que voulez-vous dire ? » « Vous n’êtes pas sans savoir que beaucoup de gens militent contre la Raikage et veulent qu’elle soit destituée de ses fonctions. »
Le commissaire hocha la tête machinalement, essayant de cerner la personne qui se tenait devant elle. « Oui, je suis au courant. Nous avons parfois du mal à contenir certaines manifestations sauvages et certains s’amusent même à provoquer des émeutes. Durant les derniers mois, on a relevé une hausse d’admissions à l’hôpital de personnes s’étant blessés lors de ce genre d’évènements. En tout cas, je suis contre ce genre de mouvement révolutionnaire. Cela fait bientôt une décennie que j’officie à ce poste. J’ai été un peu surpris par la réouverture de Kumo mais je ne pense pas que la Raikage ait fait quoi que ce soit qui puisse susciter la colère du peuple kaminarijin. Au contraire, je me souviens plutôt d’honnêtes personnes qui venaient régler des soucis que nous, les gens ordinaires ne pouvions pas régler. J’ai moi-même pu travailler en collaboration avec des ninjas de Kumo et je ne me souviens pas d’une affaire qui s’était mal passée. »
Tsukai et le vieux marchand avaient raison. Le vieil homme semblait de toute bonne foi. Il n’avait à priori aucun problème avec le pouvoir à Kumo et Yuri pouvait espérer qu’elle puisse avoir recours à son aide. « Très bien, je suis ravie de l’apprendre. Je m’appelle Yuri et je suis une kunoichi de Kumo. J’ai été envoyée à Murayouri pour enquêter sur ces mouvements révolutionnaires et durant mon enquête, j’ai pu mettre la main sur le groupuscule qui fomentait cette petite rébellion. J’ai pu identifié trois personnes qui, extérieurement paraissaient innocents mais qui agissaient bel et bien dans l’ombre une fois que l’on détournait le regard. J’ai eu la chance d’en neutraliser un et il sommeille actuellement dans sa boutique, neutralisé par mes soins. »
Elle lui jeta la clé de son échoppe afin qu’il puisse le réquisitionner par la suite avant de continuer. « Quant aux deux autres , ils sont actuellement quelque part, dans l’un des bâtiments entourant la place centrale. Aujourd’hui, à midi très exactement, aura lieu une manifestation. Le groupuscule en question a pu mettre la main sur quelques-uns de nos ninjas afin d’orchestrer un attentat. Fort heureusement, ma collègue est chargée de s’assurer que ces pauvres victimes n’atteignent jamais leur destination. Les meneurs sont confiants de leur plan sans faille alors ils ne se douteront pas que nous les avons stoppés dans leur élan aussitôt. Cela vous laisse donc le temps de poster vos hommes aux différents bâtiments et de lancer l’assaut au moment prévu. La manifestation couvrira l’opération. Si vous vous assurez de vous débarrasser des hommes qui gardent les deux leaders restant, alors nous pourrons mettre la main dessus. »
Le commissaire écouta attentivement le plan de Yuri. C’était un plan simple mais qui était dans ces cordes. Le vieux chef avait le bras long alors mobiliser une escouade était chose facile pour un homme aussi expérimenté que lui. Alors qu’il allait formuler sa réponse, Yuri se permit d’ajouter une précision à son discours. « Ne prenez avec vous que des hommes en qui vous avez une totale confiance. Certains membres de l’autorité locale sont malheureusement corrompus aussi et nous ne pouvons courir le risque que notre plan soit dévoilé avant le début de l’offensive. » « Je comprends parfaitement la situation. C’est regrettable de savoir que certains de mes confrères soient tombés aussi bas mais je ferais tout mon possible pour que vous ayez notre soutien. Soyez rassurés Yuri, au nom du Daimyo, je vous promets que je serais sur les lieux à l’heure que vous m’avez communiquée. »
Yuri hocha la tête, satisfaite. « Je vous remercie de votre compréhension. »
Elle s’inclina respectueusement devant l’homme avant de prendre congé. Il était encore un peu tôt avant le début des hostilités. Yuri aurait bien voulu revoir Muku une dernière fois mais cela n’était pas possible alors elle retourna simplement à l’auberge pour se préparer ainsi que son matériel de journalisme. La jeune brune se devait obligatoirement d’être présente sur les lieux ou du moins, il fallait au moins que les leaders puissent la voir. Jusqu’à maintenant, leur plan s’était déroulé sans accrocs et Yuri espérait que cela continuerait et qu’elle n’aurait pas à déplorer de victimes.
| Miyazawa Yuri ( #)Lun 16 Aoû - 22:34 | | | Senbaru Muku Kumo Senbaru Muku Grade / Profession : Genin Senbaru Muku Messages : 146 Senbaru Muku Expérience : 1363 | | Le corps engourdi, l'esprit embrumé et une vive douleur à la nuque frappaient les trois Kumojins qui s'étaient bêtement laisser prendre par le genjutsu du Maître. Différents sentiments parcouraient Muku, de la colère contre leur bêtise et à la fois un soulagement d'avoir pu, semble-t-il, mettre un terme à ce qui s'annonçait être un vrai massacre. Mais le temps jouait contre eux. Il est fort probable que ce trio était sous-étroite surveillance depuis les toits de la capital. S'il mettait trop de temps à sortir, alors on viendrait les chercher, et Muku avec.
« Réveillez-vous ! » ordonna-t-elle en leurs administrant quelques coups de pieds légers sur le côté. « Debout, et en marche ! » se saisit-elle du premier venu pour le relever par le col.
« J'ai mal à la tête, j'ai trop bu hier soir ? » se plaint-il, vaseux.
« La mémoire vous reviendra, quoiqu'il en manquera peut-être un morceau ! »
« Hein ? On était en permission à Murayouri, c'était la deuxième pleine lune du printemps. » se gratta-t-il l'arrière du crâne.
« Et bien ce soir, ce sera la troisième nouvelle lune, ça faisait donc depuis une bonne dizaine de jours que vous étiez sous son emprise. »
« Mais de quoi tu parles gamine ? Sous l'emprise de qui ? Et puis toi, t'es qui ? » l'interrogea le second qui se relevait par ses propres moyens.
« Moi ? je suis une genin de Kumo en mission. Celui qu'il appelle le Maître vous a berné. Vous étiez piégés dans un sort illusoire et tous les trois, vous étiez devenus ses pantins. Des marionnettes prêtes à commettre un attentat contre la capital. »
« Quoi ? La dernière chose dont je me souviens, c'est qu'on s'est rendu à la forge près du marché. A ce qui paraît, il y avait une promo sur les katanas réputés pour leur qualité de fabrication. D'un coup le soufflet de leur brasier a merdé et on s'est pris une sorte de nuage de poussière dans les yeux, et depuis, c'est le néant jusqu'à maintenant. » détailla le dernier.
« C'est donc comme ça que vous vous êtes fait piéger. J'en ai assez entendu pour le moment. Reprenons la marche, vous trois devant, dans cet ordre, et soyez totalement neutres, comme possédés par un autre. Je vais à mon tour vous expliquer la situation, mais une fois en dehors de ce tunnel, plus un mot. »
L'équipe Kumojin reprit son élan et Muku leur exposa les événements récents, mais surtout ils établirent un plan.
« Nous allons retourner contre eux leur ingénieuse machination. Comme il est prévu, vous mènerez l'attaque. Et quand vous serez suffisamment près du cortège, vous lui hurlerez de se mettre à couvert. A ce moment-là, vous vous retournerez et engagerez le combat contre les miliciens qui vous suivront. Ces hommes ne sont pas des ninjas, mais ceux ne sont pas des amateurs non plus. Frapper fort dès la première attaque. Trois de vos jutsus de zone les plus puissants devraient réduire considérablement leurs effectifs. La surprise et le chaos qui en résulteront vous faciliteront la tâche pour les terminer. »
* Les récalcitrants assisteront à leur sauvetage par des shinobis de Kumo, de quoi remettre en question leurs idéaux. Quant au fait que les miliciens soient habillés aux couleurs du village des Nuages, j'espère que Yuri a su monopoliser l'attention de la police pour rétablir la vérité. Et puis, un article sincère cette fois dans un quotidien concurrent d'Usot devrait raviver la flamme des Kaminarijins pour leur étincelante Raikage. *
De la même manière qu'ils étaient entrés, les quatre shinobis ressortirent du tunnel. Ils gagnèrent le point de rendez-vous et les trois nouveaux comédiens se positionnèrent près de la porte dérobée donnant sur la place. Celle-là même par laquelle toute la milice sortira pour mener son assaut.
« Taisez-vous ! » souffla un forgeron. « Si on nous débusque c'est foutu ! Prenez vos armes, ajuster vos bandeaux et tenez vous prêt. Dans quelques minutes, le signal retentira. »
En retrait, Muku espérait que ses trois nouveaux compagnons étaient de taille à endosser un tel rôle. Dans tous les cas, elle ne pouvait intervenir pour le moment sous peine de griller sa couverture et de ne pas survivre face à tant d'assaillants. Pour toujours mieux se fondre, elle aidait les uns et les autres à s'équiper.
| Senbaru Muku ( #)Mar 17 Aoû - 22:26 | | | | | | Contenu sponsorisé | |
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