Une fois dans la ville et surtout proche de la bouche qui nous mènerait directement dans les égouts, afin de partir en quête d’information, voir même arrêter les criminels et retrouver cette nana. Pourtant, avant de pénétrer dans l’endroit nauséabond, mon compagnon s’arrêta afin de lancer une invocation, enfin surtout, une double invocation. Je devais bien avouer que je ne connaissais pas ces deux lémuriens, mais si Kyo me disait qu’ils étaient très doués pour détecter les intrus, alors, je lui faisais totalement confiance.

Après que l’animal se posa sur mon épaule, nous pûmes commencer notre « balade », afin de trouver des informations dans les égouts de la cité seigneuriale. Utilisant du chakra autour de mes pieds, cela me permit de marcher sur l’eau présent dans les égouts et surtout, afin de détruire l’odeur nauséabond des égouts, j’eusse pris un flacon dans ma mallette ; il s’agissait d’une sorte de pommade parfumé anti-odeur, donc je me servais généralement dans les autopsies les plus hardcore. Après avoir proposé le flacon à mon compagnon, nous pûmes repartir à la découverte des égouts.

Au bout de plusieurs dizaines minutes de marche, le lémurien sur mon épaule me tapa gentiment la tête, afin de me prévenir silencieusement de la présence d’un intrus très proche de nous. Inclinant la tête, j’ai laissé l’animal sauté sur la seconde épaule de Kyo, avant de m’approcher discrètement et de faire une prise d’étranglement à l’homme. L’homme se débattit pendant quelques secondes, avant que le manque de sang lui cause une perte de connaissance. Une fois, l’homme hors service, nous pûmes continuer notre voyage et très vite, nous fumes devant deux conduits possibles pour trouver ce qu’on cherchait.

D’un geste du doigt, j’avais montré à Kyo le conduit de gauche, tandis que je prendrais celui de droite. Deux conduits possibles, nous serons obligés de nous séparer afin de pouvoir trouver notre objectif. Dans un son, j’avais articulé à Kyo de faire très attention à lui. Puis, je suis entrée dans mon conduit, pour commencer ma quête.

Le toubib ne semblait pas avoir perdu la main pendant ses congés à l’hôpital, mieux encore, ses prises faisaient froid dans le dos alors qu’en spectateur, Kyoshiro assistait à la débâcle du premier individu qui croisait le chemin des frères d’Or et d’Argent. Après avoir complimenté son frère d’arme et avoir pris le second Lémurien sur son épaule, le Kobayashi répondit par un pouce levé au chuchotement du Docteur qui lui, prenait le conduit de droit et ne tarda pas à disparaître dans l’ombre omniprésente de l’endroit. Il avait raison, le temps leur était compté et l’homme qui gisait derrière eux, attaché n’allait pas tarder à alerter ses éventuels compères par son absence soudaine et brusque.

« Cet endroit sale ne convient pas à mon intellect à mon esprit brillant jeune maître. » affirma Bobo, qui tenait un libre traitant de philosophie dont la raison du manieur de Bois ne saurait comprendre.

Babakar quant à lui se contentait de descendre du dos de l’humain qui l’accueillait lui et son cadet. Pattes enveloppées de chakra, le Lémurien tenait parfaitement sur l’étendue d’eau sale qui s’étendait face à eux et marcha aux côtés de Kyoshiro, qui lui semblait aux aguets, prêt à sauter sur tout ce qui pouvait bouger.

« Il va falloir rester prudents surtout, Bobo, tu vas rejoindre le Doc’ et lui prêter main forte, il aura besoin de toi pour l’aspect sensoriel et ton intellect pourra le conseiller. » dit le Shinobi, s’arrêtant pour laisser descendre le petit lémurien de son épaule. « On va continuer avec Babakar droit devant, sois prudent. » lança le Genin en souriant, regardant le cadet des frères Lémuriens s’éloigner, tandis que l’ainé suivit le Konohajin dans la suite de son périple en quête de réponses, et d’abord en quêtes d’indices qui pourraient les aiguiller.

Une bonne dizaine de minutes s’écoula donc, l’homme et le lémurien se faufilant discrètement le long de ces égouts qui mettaient toujours autant l’adepte des forêts mal à l’aise, il n’y avait pas l’once d’une trace de végétation si ce n’est de la mousse, poussant sur de la moisissure, ce qui avait le don de donner envie de vomir à Kyoshiro qui se retint tant bien que mal, pour le bien de la mission.

Quitter cet endroit, prendre un bon bol d’air frais ? Ces quelques pensées lui firent accélérer la cadence inconsciemment, suivi de près par son invocation qui vint se poser sur le dos de son partenaire.

« Hep là ! Deux individus, humains à l’odeur, ils sont présents à deux heures. » murmura le Lémurien agile et réactif, ce qui alerta aussitôt le Genin qui se mit à adopter de bien légers pas.

Le long de cette allée sinistre le Genin s’avançait.
Dissimulant tant bien que mal sa présence, il attendait.
Était-ce le même groupe que celui qui avait été débusqué par les deux Shinobis ?
Le raisonnement prit fin, lorsqu’une voix s’éleva à travers le noir.

« Sors de là, Konohajin. »

Kyoshiro s’était fait repérer ? Cette pensée le fit rester immobile quelques secondes qui devinrent une trentaine de secondes pendant lesquelles il pensa à toute allure. Des utilisateurs de sensorialité ou un piège pour le forcer à révéler sa position. Le Genin n’avait pas l’avantage du terrain, il faisait bien trop sombre pour envisager prendre de vitesse deux ennemis camouflés dans le noir.

Composant un premier mudra, de discrètes racines partirent des pieds du manieur de Mokuton et se dispersèrent dans une zone suffisante pour assurer un minimum sa garde dans un périmètre raisonnable.

Son regard se tourna aussitôt vers Babakar le Lémurien.

« Envoie le son partenaire, s’ils ont des oreilles, on va les avoir de cette manière. »

Le Lémurien s’exécuta tandis que le Kobayashi sortit de sa cachette, regagnant le long chemin du conduit qu’il empruntait et apercevant brièvement deux silhouettes. Le son était lancé et annonçait la couleur des hostilités.

Le Genin eut une pensée pour Suku’, mais le connaissant, le Genin pouvait se concentrer sur sa propre infiltration. C’était au moins deux ennemis en moins pour le Chunin.

Seul dans mon tunnel, je poursuivais ma visite le plus calmement possible et à chaque fois que je tombais sur un nouveau garde, je me servais de ma prise de gorge pour lui faire rejoindre les Dieux du Sommeil. Au bout de deux ou trois cent mètres, j’avais entendu un léger bruit derrière moi. Concentrant mon chakra dans mon poing, afin de me servir d’un coup de rang A, j’attendais que le bruit soit très proche et quand ce fut le cas, je me suis rapidement tourné avant de lancé mon poing. Ceci-ci s’arrêta à quelques centimètres d’un petit animal à fourrure et j’eusse poussé un soupir, avant de souffler à voix basse :

« Navré, je n’avais pas vu que c’était vous. Continuons »

Je n’avais pas spécialement parler, tandis que j’avais repris l’animal sur mon épaule, avant de continuer ma traque dans la fameuse grotte nauséabonde. Encore trois ou quatre cent mètre plus loin, je suis tombé dans une cavité qui ressemblait à une ancienne station d’épuration. Collé contre le mur, j’avais regardé ce qu’il y avait à l’intérieur. Une femme se trouvait allongé sur le sol, enchainé comme un animal, tandis que plusieurs autres personnes l’entouré.

« Est-ce que tu possèdes des techniques pouvant être utilisé en combat ? Si oui, nous allons commencer par les mettre K.O, avant de nous occuper de savoir qui est cette femme. »

Après avoir obtenu une réponse de l’animal, j’ai activé ma technique de vitesse hérité du Kage de Konoha, afin de surprendre l’équipe. D’ici quelques secondes, le combat commencerait et je suis particulièrement pressé de découvrir les techniques de ce lémurien que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. Tandis que moi, ce sera la force de mes poings qui feront régner le silence dans cette salle. Pourtant, pour le moment, me servant de ma vitesse, j’avais pris le temps de commencer en totale infiltration. Certes, j’étais plus un homme dit bourrin, mais je devais bien avoué que pratiquement seul contre quinze ou vingt homme, je préférais en éliminer plusieurs avant de rentrer dans la partie combat.

Alors que je m’efforçais de conserver une certaine discrétion dans l’élimination de mes différentes cibles, je devais quand même bien avouer que le lémurien n’avait pas beaucoup aidé, surtout avec son lancé de son manuel de philosophie qui avait rameuté du monde en pagaille.

« Mercredi »

Ce fut le seul mot que j’avais prononcé quand très vite, je fus entouré par plusieurs hommes. D’après ce que je pouvais compter, il en restait encore cinq, mais grâce aux cieux, ils n’étaient pas très puissants, cela finirait surement très vite. Dans un geste rapide, j’ai activé ma résistance de Force, ce qui me permit de m’entourer le corps d’un halo de couleur bleu, puis je me suis mis à serrer les poings avec force faisant circuler mon chakra dans leurs directions. Un bon boost de force me permettrait de pouvoir me débarrasser de mes adversaires assez vite.

« C’est le moment de chanter mon cher »

Juste après avoir dit cela, j’ai lancé le lémurien sur une étagère, afin qu’il se tienne loin des combats, puis je me suis élancé. En donnant un puissant coup de pied sur le sol, j’avais réussi à me propulser avant de commencer à donner une multitude de coup de poing de grande puissance contre ses adversaires.

Tout en laissant au lémurien, l’occasion de chanter, afin de bloquer toute retraite et tout appel au secours, je m’occupais donc de combattre un par un les différents gardes. Ce n’est qu’une fois, le dernier au sol, dans les vapes, que j’ai pu ralentir la circulation de mon chakra. Le petit animal et moi formions un duo du tonnerre, entre la manipulation vocale et la force brute. C’était aussi ce qui me plaisais dans les missions avec Kyoshiro, nous formions un duo de combat hors pair et ensemble, il était très rare de trouver un ennemi capable de nous arrêter.

Enfin bref … Une fois, avoir défait le dernier des hommes, je me suis approché de la personne qui était retenu prisonnière et j’avais pousser un grognement d’agacement en reconnaissant la femme en question … C’était cette maudite journaliste… Mais que diable faisait-elle dans ce lieu immonde ? J’allais très vite en savoir plus.

Tandis que je regardais avec beaucoup d’attention, la scène et que j’avais laissé Kyoshiro parlait avec les différentes personnes qui étaient devant nous, j’avais poussé un soupire d’agacement, en voyant la marque sur le front de notre cible s’allumer. Un soupire d’agacement s’étira sur mes lèvres, pourtant, il avait oublié un petit détail dans les différents énoncés de nos capacités. Il semblait que les saligauds devant nous, n’avait pas remarqué que j’étais aussi un expert en fuinjutsu et si ce n’était pas à un niveau supérieur au rang A, alors, je devrais pouvoir réussir à l’arrêter… Pourtant, tant que je ne m’approche pas de cette femme pour l’examiner, je ne pourrais rien faire de plus.

Tandis que j’avais posé dans un geste calme, ma main sur l’épaule de mon compagnon, je lui avais fait un léger non de la tête, avant de tendre mes poignets à mes futurs tortionnaires.

« Alors comme ça, vous faites parti du Jinsei… Il est très peu probable qu’un simple narcotrafiquant puisse en vouloir à Konoha à ce point, sauf s’il a derrière lui, une machine aussi importante que le Jinsei »

Très rapidement, on m’accrocha des fers au niveau des poignets, mais je devais bien dire que c’était très intriguant. De simples fers pour retenir un utilisateur de la force brute, cela n’a aucun sens … Mon regard en direction de Kyoshiro, lui signala qu’on allait devoir attendre le bon moment, avant de pouvoir attaquer et les réduire au silence, une bonne fois pour toute.

« Avant de nous tuer, pourriez vous laisser partir cette jeune personne ? Elle n’a rien à voir avec cette histoire et au contraire, cela ne servira à rien dans vos plans, surtout que vous pouvez toujours la manipuler, vu que vous avez toujours sa mère en otage. Donc laissez-la partir »

Je devais bien dire que j’essayai par tous les moyens de retirer l’otage de l’équation, afin de pouvoir avoir la possibilité d’attaquer et de botter le postérieur de ses gens. Une autre question me vint en mémoire, est-ce que je devais utiliser le fait que ma mère faisait parti des cadres du Jinsei pour réussir à manipuler la suite des évènements ? Je ne sais pas, à voir ce que Kyoshiro voulait faire.

Une mauvaise posture, c’est ce que l’on pouvait dire au bas mot en voyant les frères d’Or et d’Argent, pris au piège et enchaînés soigneusement par les criminels menés d’une main de maître par celui qui leur avait donné les informations, les pistes pour arriver jusqu’ici finalement.

Tandis que Kyoshiro scrutait les environs, Suku mettait en lumière un lien avec le Jinsei que le Kobayashi observa d’une attentive oreille, tandis que son regard lui filait vers cette étagère où Bobo et Babakar, qui avait pris la sage décision de ne pas directement intervenir lors de ce piège, se trouvaient. Un regard échangé et un sourire de la part du Genin, c’était ce qui suffisait pour un invocateur et ses amis Lémuriens pour mettre en place une stratégie décente dès lors que l’occasion la plus propice allait certainement montrer le bout de son nez. Le noir était finalement un allié dont il fallait simplement savoir se servir dans les occasions désespérées et ce fut le cas de Kyoshiro qui, bien que l’entrave sur ses mains l’empêchât de manipuler son attribut héréditaire, elle ne l’empêchait pas d’utiliser des techniques qui s’en passait.

« Et tu penses que l’on te donnerait ce genre d’informations simplement comme ça, puisque tu as l’air vulnérable ? Enfin, ne nous prends pas pour des cons ! » soupira le prétendu Chef de l’armée de la Capitale avant de rire aux éclats. « Comment des rebus qui représentent l’autorité de Shinobis, aussi compétent a provoquer des guerres et des morts, qu’incompétents à voir l’essentiel pourraient même nous parler. Je vous hais et ce, depuis bien trop longtemps, mais aujourd’hui, j’ai enfin une occasion d’œuvrer pour discréditer ce Village Shinobi qui ne nous apporte rien, et c’est exactement ce qu’on va faire ! »

L’endoctriné ne se préoccupait pas des paroles du médecin, mais inconsciemment certainement, il en avait déjà trop dit et le Genin posa son regard sur cet homme qui s’était perdu dans la balance du bien et du mal. Tout puissant que leur plan puisse-t-être, il était hors de question de rester genou à terre, pendant qu’une civile se faisait tuer par des criminels œuvrant dans l’ombre de Kanetsu.

Il était temps, tandis que ces crapules préparaient leur œuvre, de se mettre en action, en profitant de cette obscurité à peine résorbée par les quelques torches, n’empêchant pas deux Lémuriens habitués à la vie sauvage de se cacher, tapis dans l’ombre en attendant le signal de Kyoshiro.

Ce dernier posa un regard sur le Médecin, lequel devait y comprendre l’action qui allait se dérouler, puis se retourna vers les criminels, esquissant un sourire et contractant ses muscles à la manière d’un fauve, se jetant sur ses proies après une longue partie d’observation.

« Un peu de musique ça vous dit ? »

Aussitôt, deux instruments se firent entendre dans un coin et l’autre de la pièce, tandis que les deux gardes les plus proches des prisonniers vinrent respectivement danser la salsa, et se voir aveuglé par des yeux qui réclamaient progressivement une envie certaine de se faire gratter, Kyoshiro, toujours sous entrave de ses bras, pointa sa main vers l’un des individus encore aptes et décocha à bout portant une lance rhizome qui transperça violemment son adversaire avant de « fleurir » dans le corps de la cible, le criblant de trous par lesquels les racines sortirent.

Le Genin espérait que le Chunin pouvait profiter de cette ouverture pour tenter de sécuriser l’otage et de se libérer de fers, qui ne pouvaient certainement pas contenir sa force brute, si le Kobayashi pouvait utiliser son chakra, même restreint.

Tandis que j’écoutais avec beaucoup d’attention ce que disait l’homme qu’on avait prit pour un gentil, il essaya de noyer le poisson dans l’eau, mais il était devenu très clair qu’il avait rejoins le Jinsei et rien que cette nouvelle me mit dans un état de fureur rarement connu. Depuis le temps que je voulais porter un coup à cette organisation, j’allais pouvoir réussir ce que je comptais faire. Alors que j’avais fait un premier pas pour me rapprocher du chef du groupe, j’avais entendu à côté de moi, la voix de mon compagnon me donner pratiquement un signal en même temps qu’à celui des lémuriens qui était dans un coin de la pièce.

Lentement, mais surement, je me suis rapproché du chef des gardes, avant de me placer devant lui. La fureur pouvait se lire sur mon visage et tandis que je pouvais le voir rapprocher ses mains pour utiliser le signe incantatoire visant à faire exploser la pauvre journaliste, je lui ai violemment attraper les mains avant.

« Oh non, vous n’allez pas faire ça »

Mon chakra se concentra rapidement dans ses mains et mes doigts se fermèrent violemment sur les mains du chef des gardes. Au bout de quelques secondes, il eut plusieurs craquements écœurants, puis un grand cri de douleur.

« Vous ne pouvez pas savoir à quel point, je vous hais le Jinsei !! »

Sous mon état de colère, j’avais brisé chaque doigt des mains de l’homme, qui avait pris maintenant une forme si tordue qu’ils n’avaient plus rien à voir avec leur apparence originale. Lâchant les mains de l’homme, j’avais arraché tout aussi violement les chaines qui me retenaient les poignets, m’arrachant au passage, un peu de chair. Je n’en avais absolument rien à faire de ce qu’il pouvait bien dire et fermant le poing, je lui avais décoché un uppercut si violent qu’il fit un bond en arrière de plusieurs mètres, avant de percuter le mur avec violence, le faisant trembler sous le choc.

« Je vous mettrai tous hors d’état de nuire !! »

J’avais craché cette phrase avec dégout et rage, une rage accumulée depuis que j’eusse appris l’appartenance de ma mère à ce groupe terroriste.

Je devais quand même bien avouer que j’avais l’impression de ne plus être moi… A cet instant précis, c’était comme si, j’étais une autre personne, un homme différent, assoiffé de vengeance et de haine. Un voile rouge s’était étiré sur mes yeux et j’étais passé dans un mode qui ne me ressemblait pas du tout, je n’étais plus que rage et haine.

Tandis que je laissais libre court à mon mauvais côté, mes poings tapaient avec rage et puissance, détruisant des os, dans une cacophonie infernale, seul contre une petite dizaine, je tapais et détruisais tout sur mon passage. Mes poings envoyaient violemment les autres au tapis, leurs faisant voir trente-six chandelles. Alors que je les alignais un par un, contre les murs, avec une telle violence que je devais quand même avouer que j’arrivais à en enfoncer si profondément qu’une partie du mur était tombé en tas de gravats sur le sol.

Une fois fait, je respirai à grand peine, réellement épuisé de ce passage dans ce mode à la fois puissant et terrifiant et ce n’est qu’en ayant la main de mon compagnon sur l’épaule, ainsi que ses mots de calme, que j’avais pu reprendre mes esprits. Revenu à moi, je regardai le carnage que j’avais causé avant de regarder Kyoshiro, l’air totalement paniqué.

« Qu’est-ce que j’ai fait… »

Tout à coup, comme si un poids était apparu sur mes épaules, mes genoux flanchèrent et je tombais au sol, en proie à la panique la plus totale. Après le bonheur que j’avais ressenti en fracassant les têtes de ces enfoirés, il n’y avait que la honte, la peur et les remords. Mon corps portait des traces de coupure plus ou moins profonde, signe que les hommes avaient quand même réussis à donner des coups, malgré la rage qui m’avait prise.

« Approche toi, je vais te soigner. Ensuite, je m’occuperais de la journaliste et enfin de ses hommes… »

C’est vrai, je voulais les soigner, mais pas pour une question de leur éviter la mort, mais parce que j’avais honte de l’état dans lequel, ils étaient. Très vite, j’avais commencé mon travail, veillant à soigner Kyoshiro. Pour son épaule, je n’avais pas besoin d’utiliser de chakra, car elle était juste déboitée.

« Attention, ça va faire mal »

Attrapant son bras et sa clavicule, j’avais tiré d’un coup sec, afin de pouvoir la replacer correctement dans son axe et ainsi la reboiter. Puis, je me suis rapidement occupé de ses côtes. Au bout d’une minute ou deux, il fut pratiquement comme neuf. Ce fut au tour des gens du Jinsei, après que Kyoshiro les eut bien maintenus avec sa technique de blocage. Activant ma technique de zone médicale, le cercle réparateur, j’avais pu réparer les blessures les plus graves de ses différentes personnes.

« Maintenant… QU’est-ce qu’on va faire d’eux ? Est-ce qu’on les envois dans la prison, au risque qu’ils puissent s’évader ou être sortie ? On les ramène à Konoha, au risque de créer des problèmes graves ? »

J’étais littéralement vanné de fatigue et je laissai mon compagnon prendre la suite de la direction, car je lui faisais entièrement confiance, sur la suite des événements.

« Et elle, si elle reste ici, elle ne sera jamais en sécurité, pas tant qu’on ne réussira pas à arrêter la présence du Jinsei dans la région … »

Fraichement remis sur pieds par son frère d’armes, Kyoshiro bougeait précautionneusement le bras et l’épaule qu’il s’était déboîté pendant ce combat, qui avait été aussi éprouvant que déstabilisant pour les deux compères. Plongé dans ses songes après avoir rassuré le Chunin qui semblait déboussolé, le Kobayashi repensait à ce que lui-même avait pensé lorsqu’il avait levé les armes contre ces personnes qui ne lu inspirait que la haine qu’il avait déchargée sur eux.

Le combat était terminé, mais que réservait encore l’avenir qui se dressait devant le jeune archéologue en apprentissage. Ses yeux se posèrent un instant sur le sang versé dans ces égoûts de malheur, puis se plongèrent dans le néant de l’obscurité qui les enveloppait tous. Retrouver la trace de ses parents, disparus, peut-être morts et liés à l’incident d’Arashi. Le Jinsei et ce complot à grande échelle dont les ficelles se faisaient de plus en plus visibles, assez pour porter ce nom jusqu’aux lèvres du Genin.

Tout était allé tellement vite, en à peine plus d’un an, le jeune Shinobi avait vu de quoi était fait le Monde, était sorti de sa bulle de confort, mais se heurtait à la dure réalité, celle du sang qui lui collait aux mains, sur ses vêtements, celui de ceux qu’il avait dû mettre hors d’état de nuire.

A la vue de ce qu’il avait fait, ses mains tremblèrent peu à peu, tout comme le doute qui s’immisçait au plus profond de son être, tel un serpent qui venait enlacer son cœur en plongeant le Genin dans un état de tension extrême. Le rythme de sa respiration augmentait à mesure que la réalité lui montait à la tête. Est-ce que ses parents avaient subi le même sort face à l’incident qui avait bouleversé le Monde entier ?

Ce fut l’espace d’un flash, mais le visage de ses parents souriant leur de leurs sorties habituelles dans les parcs du clan Kobayashi revint en mémoire de l’enfant, dont les yeux s’ouvrirent un peu plus, l’espace d’un instant avant de se refermer un peu. Reprenant son souffle, sa résolution était déjà tissée pourtant, et rien ne pouvait le dissuader : il marcherait dans une Mer de Sang s’il y avait droit pour retrouver ces visages qui ne quittait jamais son esprit.

Pour l’heure, il était question de Kata Suturofu et de la bande de malfrats, désormais hors d’état de nuire et prêt à être envoyés en prison. Pourtant, cette image de la guerre et du sang qui planait devant le jeune homme, et le souvenir de ses parents qui avaient voulu le préserver loin des combats, vint le frapper à mesure que des larmes venaient sur le visage de Kyoshiro.

Le Shinobi finit par retrouver sa place, essuyant d’un vif mouvement de main les traits humides de son visage avant de se retourner vers l’otage, que le Genin prit sur son épaule.

« On va les emporter avec nous. Si le chef de la Garde est impliqué comme on l’a vu, on ne peut pas juste sortir des égouts comme ça, on va créer de la tension inutile. Ces gens sont ici incognito, et personne ne sait que nous nous sommes battus, au fin fond de la Capitale, on va en profiter. »

Grâce aux soins du toubib, le Mokuton de Kyoshiro lui permit de bricoler un véhicule munis de roues, inspiré du dernier projet dont il était en partie responsable. Il chargea les criminels ligotés de la tête au pied dans l’avant, et chargea la victime dans l’arrière, de manière plus confortable. Composant de nouveau un mudra, le Mokuton prit une nouvelle forme, laissant le Kobayashi créer l’équivalent d’une paire de pédales pour faire avancer cette joyeuse troupe ainsi qu’un guidon et tout le mécanisme, recopié et modifié à la lettre sur le modèle ferroviaire, et de manière rustique.

« On y va ! »

Tandis que je regardais la scène présente devant moi, j’avais poussé un soupire tout en reprenant ma respiration. Je devais quand même avouer que j’étais extrêmement fatigué par mon immense dispense de chakra. Une main sur le mur, afin de me tenir, j’avais pu regarder mon compagnon droit dans les yeux avant de lui dire d’une voix calme et douce :

« Oui, nous allons faire cela, c’est une excellente idée. On va utiliser la faveur de la nuit pour partir le plus discrètement possible »

Une fois, remis sur pied, j’avais commencé à partir en prenant les devants, je savais que mon compagnon me suivait de près et cela me rassurer quand même. Ce que j’avais fait un peu plutôt, m’avait réellement fait peur, je pense qu’il faudrait que je consulte l’un de mes collègues spécialiser en jutsu psychiatrique, afin de trouver ce qui se passe avec moi. Reprenant ma marche forcée, nous avions pu rapidement quitté le village dans la plus grande discrétion et bien que chargé d’un surpoids, je devais quand même avouer que j’étais quand même un peu plus serein de savoir qu’ils venaient avec nous à Konoha.

Le voyage, jusqu’au village dura plusieurs heures et rapidement, en entrant dans le village, j’avais demandé à ce que des Jonins du village, nous rejoigne, afin de pouvoir leur livrer notre marchandise. J’espérais sincèrement qu’ils pourront obtenir des informations de ses hommes. Grâce au ciel, ils n’avaient pas activé de parchemin explosif, sinon nous n’aurions jamais obtenu d’information. Quand à la journaliste, nous la laissâmes aussi aux gardes du village, qui la conduirait au complexe, avant de la débriefer.