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[Menace] Pour la gloire de Jashin
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Maître du Jeu
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[Menace] Pour la gloire de Jashin C5jyCYM

- Vous êtes une mauviette.
- Non, Shinkichi, nous faisons preuve de bienveillance. Nous ne sommes pas à Mizu, ici.
- Je vois ça. Eux n’auraient pas accepté qu’un dieu profane vienne supplanter le leur.

Shinkichi tourna les talons et partit, fou de rage. Des semaines entières qu’il se soumettait sans broncher aux invectives diverses de ces prétendus Jashinistes, mais ils continuaient de tolérer les adeptes d’Amaterasu. C’en était trop pour lui. Si personne ne faisait quoique ce soit, alors il le ferait lui-même.

Il mit plusieurs jours à atteindre le temple du Dieu Soleil. Il retint un haut-le-cœur en voyant l’édifice, et se mêla à la foule qui montait en direction de l’intérieur du temple.

Il attendait le bon moment.
Ses yeux s’injectèrent de sang.
Bientôt, Jashin montrera sa supériorité sur Amaterasu.

Spoiler:
Maître du Jeu
(#)Dim 5 Sep - 22:51
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Nanashi Benkei
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Suna
Nanashi Benkei
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Nanashi Benkei
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Nanashi Benkei
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Nanashi Benkei
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— L'horizon souligne l'infini. Et pourtant, il n'existe que dans nos yeux.





Précédemment : Engagé sur une expédition de sauvetage de plusieurs semaines, Benkei se permet un léger détour par le Temple d'Amaterasu. Son dessein intime, celui d'en apprendre plus sur le langage de l'Univers, le pousse à mettre de côté, le temps d'une consultation mystique, les directives imparties par les autorités militaires de son village. En s'aventurant ainsi jusqu'à la cime de ce sanctuaire shintoïste, l'achimiste espère déconstruire davantage la réalité qui l'entoure. Plus que des réponses, il cherche des questions, il cherche des mises à l'épreuve. (www)

— Depuis l'aube des temps, sur toutes les planètes de toutes les dimensions, combien de civilisations ont pu naître, poser des questions que nous posons, et puis s'évanouir dans un souffle de vent ?

Il n'avait pas fallu beaucoup d'efforts pour se hisser en haut de toutes ces marches. Si elles paraissaient interminables aux yeux des pèlerins, infranchissables aux yeux de païens, elles n'étaient pourtant qu'une piètre formalité pour cet héritier du clan Watari. Son pouvoir était de fait une bénédiction qui lui octroyait une mobilité à toute épreuve. Les quelques moines un peu égarés qui le virent surgir depuis un froissement de l'espace, purent le comprendre assez rapidement : ils avaient affaire à un shinobi. Son aura chaleureuse différait toutefois de la rigueur froide que les militaires pouvaient habituellement inspirer.

Il était aussi lisse que la surface d'une dune, aussi doux qu'une poignée de sable fin, et comme une brise légère, sa présence ne suggérait aucun danger immédiat. Aussi, en le voyant s'arrêter face au panorama, la plupart ne s'attardèrent pas sur son cas et continuèrent leur inlassable avancée vers l'enceinte principale.

Pour lui, la méditation avait déjà commencé. Et ce, depuis bien longtemps.

― Sous quelle forme m’apparaîtra la Hannya ? À partir de quels phénomènes l'Univers m'offrira les clefs de son langage ? Quand est-ce que cela se manifestera ? Comment se formera-t-il en moi ? Qu'en résultera-t-il ? continuait de se questionner Benkei, le regard plongé dans le vide, à observer l'infini se désagréger au loin. Une pause s'imposa d'elle-même. Un cadre d'air comprimé emmura ses poumons et ses cordes vocales pendant une fraction de seconde. L'esprit préexiste à la matière. L'esprit habite chaque atome, chaque particule. L'esprit est la partition de l'Univers, la force immatérielle qui forge la réalité concrète. Il est... épela-t-il, les yeux de plus en plus écarquillés. mon... Ses lèvres ne s'ouvraient pourtant pas, mais il communiquait. Quelque chose s'ouvrait en lui et bruissait audiblement. Il est mon alphabet...
― L'esprit définit le temps comme une suite d'événements linéaires... résonna soudainement une voix calme depuis son dos. Presque désincarnés, comme une apparition subreptice, une étincelle sonore insignifiante, ces mots s'imprimèrent dans les frappes du vent. La surprise figea Benkei. Pourtant, aujourd'hui, je constate une fois de plus que cette idée n'est que la résultante biaisée d'une analyse précipitée. La volonté de possession rend la fixation indispensable. Malgré tout, cette volonté ne peut altérer le fonctionnement de l'Univers. Elle ne peut qu'en donner l'illusion. Une telle spiritualité dans un tel moment et dans un tel endroit... Était-ce le Jingi (神器, litt. trésor sacré : autre appellation du faiseur d'étoiles) ? Cette conversation n'a pas commencé... Cependant, j'ai le sentiment qu'elle a déjà eu lieu un nombre infini de fois.


Ses pérégrinations ésotériques l'avaient donc menées sur la voie de cet homme mystérieux... ou peut-être était-ce l'inverse ? Le destin, le hasard, le divin... s'accordaient. Une force mystique paraissait magnétiser les particules autour d'eux, déformer l'espace, le temps, les dimensions. C'était comme si un axe spirituel reliait toute chose en ce monde et que par leur rencontre, ils semblaient désormais être en mesure de l'arpenter librement. La rationalité était incapable de le conceptualiser concrètement, mais le pouvoir du ressenti permettait de le vivre.

Benkei se tourna vers son nouvel interlocuteur et esquissa un sourire spontané. Il s'agissait d'un autre shinobi de Suna, qui, en escaladant doucement les marches du Temple, s'était glissé jusqu'à sa position pour partager la vue prenante sur l'horizon. Il ne le regardait même pas, ses paroles ne paraissaient pas lui être destinées, et malgré tout cela, il venait d'aider Benkei à détricoter le maillage complexe de ses pensées. Il commençait à comprendre que l'espace et le temps étaient les modes par lesquels nous pensons et non les conditions dans lesquels nous vivons.

― Ce sentiment est sans doute une expression sincère. Parce que nous nous sommes déjà vus. Benkei se rapprocha doucement de cet inconnu. Dans un ailleurs. Il devenait bien plus intéressant que la vastitude de ce décor désertique. En effet, plus ses yeux le transperçaient, couverts derrière leur bandeau de tissu, plus il paraissait être l'une de ces clefs qu'il cherchait tant. Dis-moi, qu'as-tu appris dans le silence éternel de ces espaces infinis ?

L'apparition de ce mystique, au moment où ses réflexions faisaient émerger une arborescence de pistes, ne pouvait guère être autre chose qu'une opportunité à saisir. Cette question était finalement une invitation rétrospective ― il lui demandait de conter son expérience du temps et de l'espace.

― Il est assez rare de te voir échanger avec quelqu'un ! Benkei reconnut directement cette voix harmonieuse. Alors qu'il s'étendait vers son homologue, il s'arrêta dans son mouvement, comme foudroyé sur place. C'était la deuxième fois d'affilée qu'il se faisait « interpeller  » de la sorte.Attention à ne pas le faire fuir, comme tous les autres. Cette raillerie fit trembler les lèvres de l'alchimiste.




― BWAHAHAHAHAHAH ! explosa finalement Benkei, en se fondant dans un fou rire inarrêtable. La situation était pour le moins cocasse. EH BIEN, ÇA ALORS ! HEIWA-ONEECHAN ! QUI AURAIT PU LE CROIRE ?! ALLEZ, VIENS DONC PAR LÀ ! Alors qu'Heiwanotsumi s'inclinait pour les saluer, il se déplaça d'un petit bond enjoué pour lui glisser une accolade fraternelle. Je te l'accorde ! Je ne suis pas très doué ! Bwahahahah ! Mais, tu sais... se reprit-il en lui tapotant le dos d'une main et en lui ouvrant l'accès à son interlocuteur initial de l'autre. Les présenter mutuellement allait sûrement être le meilleur moyen pour découvrir la véritable raison de leur venue ici. Les mystères qui planaient autour de cet homme appelaient Benkei, et la joie intense de retrouver sa grande sœur le distrayait. Il était tiraillé entre deux émotions surpuissantes. Celui-là ne fuira pas. Pour la simple et bonne raison, qu'il est venu à moi, je dirais même : à nous. Un fil venant de nulle part n'allant nulle part, perdu parmi des millions de millions d'autres fils identiques, l'a conduit jusqu'ici. Et je sens que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Toi y compris, Heiwa-chan ! Benkei tendit son bras dans la direction du sunajin. Je te présente ma sœur, Heiwanotsumi. Elle fait partie de mes trésors. Un sourire irradiait son visage. Nous qui vivons dans le désert, qui épousons ses vagues, devons prendre soin de nos trésors et de nos rêves. Je pense que tu le sais. Il se tourna vers sa sœur, et continua : Heiwa-chan, je te présente... Le blanc absolu parut durer une vie entière, mais il fut vite repris par l'entremetteur : une âme-sœur. J'aimerais que tu la découvres avec moi. J'ai l'intime conviction que tu ne le regretteras pas. Il abaissa son bandeau et le laissa pendre à son cou. Ses yeux de topaze s'ouvrirent, ses longs cils blancs pailletèrent ses paupières, et son âme parut plonger dans celle de ce mystérieux ninja. Alors, alors... Que dirais-tu de marcher un peu avec nous ?

Même si des résidus paraissaient encore subsister, l'attitude flottante, hors-sol, de Benkei s'était envolée pour laisser place à une vivacité nouvelle, une fraîcheur énergique. Heiwanotsumi n'avait pas été en contact avec lui depuis plusieurs mois. Il adorait ses anecdotes, ses réflexions concrètes et son humour décapant qui ressortaient naturellement lors de leurs retrouvailles. La Déesse du Désert avait noué un lien infrangible entre ses enfants, ils marchaient tous sous sa bonne étoile. Et cet inconnu familier paraissait lever la tête dans le même sens. Assez étrangement.
sherlock || www.


Nanashi Benkei
(#)Mar 14 Sep - 8:36
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Maigo
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— Une fois les paupières closes, les limites de la vision explosent.




Un appel du lointain, voilà ce qui l'avait poussé à quitter Suna. Maigo avait apprit à écouter ses sensations et ressentis, écouter la voix de l'invisible et s'abandonner à elle lorsque cela était nécessaire. Les fils de la destinée, par milliers s'étendaient devant chaque être vivant, le tout était de savoir quand les saisir, quand les suivre. Ainsi sans attendre l'aval de qui que ce soit, il s'était permis une déambulation au sein de chez-lui : le désert. Laissant les tracées sinueux de l'espace et du temps le guider, porté par l'existence et son irrationnalité. ( INTRODUCTION )

Maigo ne faisait qu'un avec son environnement, les deux parties qui constituaient l'existence même de son être étaient en emphase avec la totalité du grand tout. Son corps tout d'abords, don de la nature avait cette capacité à se fondre dans l'air, chaque résidus de ses particules épousaient celle de l'atmosphère dans une métamorphose quantique, il devenait insaisissable, il devenait l'air. Son esprit par la suite, force de son exploration du monde spirituel, de son détachement de la rationalité limitante qu'il avait abrogée en partie pour n'en garder que les avantages à la suite d'un long pèlerinage, qui ne se terminait probablement jamais. La curiosité d'une exploration perpétuelle, l'émerveillement devant les grains de sables, devant la chaleur enivrantes, devant la douceur d'une brise. Méditation, absorption, réaction, don. La vie ne se maintenait que grâce à un échange constant entre chaque chose la constituant. L'enfant du désert avait ainsi, après une méditation aux pieds des escaliers du temple d'Amaterasu, rejoins un être familier, ils étaient liés sans s'être jamais réellement rencontré, lié par une volonté commune bien qu'ils l'ignoraient encore. Pourtant, tout deux attentif aux fluctuations du destin, aux ressentis pur qui outrepassaient la rationalité  le savaient.

Le sage avait ainsi ouvert la conversation, d'une manière atypique, quelques phrases jetés à la volée qui avait traversé son esprit, ses mots avaient cependant eux de l'effet. Le shinobi à la chevelure scintillante s'était tourné dans sa direction, Maigo sentait son regard perçant derrière le tissu obscur voilant ses yeux, cependant il ne lui accordait pour l'instant pas le sien, se contentant de continuer à fixer à l'azur alors que la conversation se répétait une énième fois.


― Ce sentiment est sans doute une expression sincère. Parce que nous nous sommes déjà rencontrés.Il marquait une courte pause, tout en brisant la distance qui les séparaient d'un pas doux, léger.― Dans un ailleurs. À nouveau, un flottement, ces instants qui donnaient paradoxalement toute sa sincérité, toute sa vigueur à la conversation qu'ils partageaient. ― Dis-moi, qu'as-tu appris dans le silence éternel de ces espaces infinis ?



Une question forte intéressante que Maigo n'avait jamais réellement abordée sous cet angle précis. Il pivota finalement son regard, le plongeant en direction des orbes pleine de vie qui brillaient derrière ce tissue opaque. Les réponses apportées par l'abandon de ses pensées aux vides formaient un grand tout, le grand tout. Les expliquer n'étaient pas choses aisés, le langage était un outils forte pratique à bien des égards, mais fort handicapant sur bien d'autre point. Il manquait cruellement de précision, ou pire encore, il manquait de définitions. Se cantonner à l'utilisation d'un vocabulaire préconstruit limitait indirectement la compréhension possible de l'étendue spirituelle et métaphysique de l'existence. Cependant, il était fort obligé d'admettre que cette exercice ne pouvait que renforcer son savoir. Le ressentit était un outils qui lui aussi présentait ses propres pièges, le juste milieu entre la rationalisation, l'explication et l'abandon aux sensations était très difficile à atteindre, et cette simple question avait ouvert une nouvelle perspective dans son esprit, une nouvelle voie à explorer : l'explication. Chose qu'il avait abandonnée il y a bien longtemps à l'égard de ces sujets. Un sourire apparut alors à la commissure de ses lèvres, mi amusé mi intéressé, l'infinité de fois où cette conversation se répétait, se répète et se répéterait, provoquait, provoque et provoquerait en lui une infinité de sensation.

Cependant, alors qu'il s'apprêtait se laisser envahir par les réponses que l'expérience allait lui souffler, un autre courant d'air vint s'immiscer, alimentant la tempête qui se préparait. Cette odeur, ce parfum, il le connaissait déjà, à sa manière lui aussi, tiré d'une lointaine observation, comme l'homme observant la faune espérant percer ses secrets les plus intimes. À la différence seul, qu'il était bien conscient de n'avoir perçut qu'une infime partie de la demoiselle qui venait de faire son entrée dans cette dimension de l'espace qui les enfermaient désormais tout les trois.


― Il est assez rare de te voir échanger avec quelqu'un ! Cette simple phrase suspendait dans le temps celui qui était précédemment aspiré par la conversation, avec cette force qui la caractérisait, elle venait d'attirer à elle l'attention des deux hommes en un instant.― Attention à ne pas le faire fuir, comme tous les autres. Une pique innocente, amusée, une douceur qui semblait chez elle à la fois si naturelle et  pourtant si étrangère.


Suite à cela, la kunoichi s'inclinait respectueusement en guise de salutations, un geste imité par Maigo ponctué par un mouvement de tête en sa direction alors que le principal concerné de son altercation reprenait le fil de la conversation.


― BWAHAHAHAHAHAH ! S'esclaffait-il finalement, éveillant une légère curiosité dans l'oeil de l'ancien ermite qui, même si il saisissait le caractère amusant de la situation, ne s'attendait pas un tel déferlement d'hilarité. EH BIEN, ÇA ALORS ! HEIWA-ONEECHAN ! QUI AURAIT PU LE CROIRE ?! ALLEZ, VIENS DONC PAR LÀ !Le frère saisissait alors sa soeur dans une accolade franche et sincère, affichant sans honte une certaine émotion. Je te l'accorde ! Je ne suis pas très doué ! Bwahahahah ! Mais, tu sais...D'un geste de bras, toujours avec l'affectueuse douceur fraternelle, il introduisait plus directement Maigo, qui s'était contenté d'observer en silence, un sourire greffé sur le visage. Celui-là ne fuira pas. Pour la simple et bonne raison, qu'il est venu à moi, je dirais même : à nous. Un fil venant de nulle part n'allant nulle part, perdu parmi des millions de millions d'autres fils identiques, l'a conduit jusqu'ici. Et je sens que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Toi y compris, Heiwa-chan ! Benkei mit alors fin à l'accolade avant de tendre son bras dans la direction du sunajin. Je te présente ma sœur, Heiwanotsumi. Elle fait partie de mes trésors. Nous qui vivons dans le désert, qui épousons ses vagues, devons prendre soin de nos trésors et de nos rêves. Je pense que tu le sais. Il se tourna vers sa sœur, et continua : Heiwa-chan, je te présente...Il avait le don de marquer des pauses intenses qui semblait s'étirer en longueur, mais qui ne dérangeait nullement le mystique, bien trop aspiré par l'instant présent pour se confondre en gêne ou en malaise.une âme-sœur. J'aimerais que tu la découvres avec moi. J'ai l'intime conviction que tu ne le regretteras pas.Là, alors, il ôta ce bandeau qui le caractérisait, révélant ses prunelles océanes et ses cils étirés aux couleurs de pureté. Alors, alors... Que dirais-tu de marcher un peu avec nous ?


Voilà donc sa première rencontre avec ce que Maigo comme les véritables enfants de sa génitrice. Il n'était que l'héritier de chair et de sang contrairement à eux qui étaient sans aucun doute les héritiers de ses valeurs et de ses convictions. Marqué de cette forte impression que lui faisait Benkei, Maigo avait hâte de continuer cette conversation, cependant, les usages se devaient d'être tout de même respecter. Si l'appellation âme-sœur avait eu fort effet pour décrire ce lien indicible qui semblait d'hors et déjà les liés, une présentation en bonne et dû forme se devait tout de même d'être faîtes. Ainsi, après s'être assuré au travers d'un regard sur le langage corporel de son homologue mystique à la chevelure immaculée, qu'il avait bien terminé de parler, il se décida à reprendre la parole.



― Je suis enchanté de faire votre connaissance... Ses yeux reconnaissables brillant avec la même intensité que ceux de Masako jadis venait se fixer à tour de rôle dans celui de ses auditeurs. À tout les deux. Je suis flatté que la connexion entre nos âmes n'échappent pas à tes yeux avisés, néanmoins, laissez moi me présenter.Plaçant ses bras devant son buste, perpendiculairement à celui-ci, les bras dans les manches à la manière d'un moine, il s'inclinait à nouveau devant eux. Maigo, tel est le nom auquel réponds l'égo de mon âme. Se redressant avec une grâce et légèreté certaine, dans la continuité de son mouvement, il entamait un demi-tour, initiant ainsi la marche à laquelle avait fait référence Benkei, porté par une sensation de plénitude, il se laissait aller enfin à ses divagations passés.Enfin, pour répondre à ta question précédente âme-sœur, laisse moi te conter une courte épopée, celle de l'enfant perdu. Abandonné, où plutôt arraché à l'amour par les forces de la nature, l'enfant perdu déambule dans un univers trop dangereux et cruel pour lui. Cependant, l'enfant perdu survit.Ses bras s'écartèrent, effectuant de léger mouvement de spirale avec ses poignets, tandis que son regard se perdait à nouveau dans l'azuré du ciel. Comment cela se fait-il ? Il marquait une courte pause, comme pour laisser le temps à quelques réponses de jaillir dans l'esprit de ses écoutantsIl l'ignore, à vrai dire, tous l'ignore. Un nombre incalculable de fois il aurait dû être emporter vers un autre monde, asséché, frigorifié, assoiffé, affamé, vendu ou simplement tuer.Ses mains s'articulaient, mimant des gestes à chaque mot, tandis que sa voix, comme celle d'un conteur expérimenté variait les tons et les vitesses, il donnait vie à ce récit. Pourtant, jamais cela n'arriva. Ainsi, solitaire, l'enfant perdu grandit, ses repères inexistants, ses attaches tout autant, il était lui même devenu ce grand vide au silence infini, l'insondable vérité avait pris part dans chaque parcelle de son âme, elle s'était ancrée au plus profond de lui même, si profondément qu'il ne pouvait l'apercevoir. Il jetait un court regard par dessus son épaule, découvrant ainsi le sourire triste qui déformait la commissure de ses lèvres.Sa solitude, l'enfant perdu en était pleinement responsable, ses distances toujours il gardait, observant le monde et ses habitants. Il apprit bien des choses à travers l'extériorité du regard, mais il en omit aussi beaucoup d'autre.. Puis, vint un jour où tout ce monde qu'il avait fantasmer au creux de son cerveau s'effondra, là alors, il réalisa à quel point sa vie n'avait aucune valeur. Elle n'avait aucune valeur car il s'était interdit
à ce qu'elle en ai, par peur d'un jour perdre ces richesses.
Une inspiration profonde emplit ses poumons, tandis qu'une partie de son corps semblait disparaître dans les brises chaudes, il avait commencé à s'enfoncer à l'intérieur du temple.Alors, l'enfant perdu partit à la recherche des réponses, plongeant à bras le corps dans le grand vide, le silence du sommet des monts, l'infini néant qui tapissait son âme, et qui tapisse en double fond chaque particules de ce monde. Ce qu'il y apprit était simple. Tout d'abords : qui il était.Ses doigts caressèrent une colonne d'or et de rubis alors qu'il fit volte-face, envoyant son âme au travers d'un regard percuter celle de ses nouveaux compagnons.Qui il fût, qui il serait.Soudainement, sa voix prit une volume supérieur, résonnant en échos dans le temple avec un débit de parole excessivement rapide, comme les sifflements d'une tempête en furie.Les réponses incomplètes n'ont pas lieux d'êtres, les questionnements incessants ne cesseront sans doute jamais car chaque structure de pensées est dans le fond juste, tout autant qu'elle est fausse, l'existence est une projection une affirmation de chaque esprit qui s'entremêlent pour former ce que les simplets appels : la réalité, cependant, même ce qui est physique n'est pas réel, il est la constante des vibrations interminables et incontrôlables de milliards d'inconnues, des inconnues que nous pouvons ressentir mais que nous ne pourrons sûrement jamais rationnaliser car la rationalisation est la cause de la fixation, la cause de la mort dans un univers qui ne vit qu'à travers le mouvement.Il reprit son souffle, une inspiration nasale simple tandis que d'un geste de bras, il invitait qui le voulait à prendre la tête du groupe pour décider de la direction à suivre.


Maigo n'avait aucun véritable contrôle sur le fil de ses paroles, ce qu'il venait de dire était la résultante même de ce qu'il venait de décrire, un mouvement. Le laisser aller total à la recherche d'une réponse satisfaisante à la question de Benkei. Pour autant, il n'en savait rien si cela avait suffit à le satisfaire et pour dire vrai, il réfléchissait encore lui même au sens de ce qu'il venait de prononcer. Cette réponse avait jaillit des méandres éternelles, une assimilation instantané de nouvelle connaissance. Cependant, il restait un être humain et devait prendre lui aussi le temps de digérer ce genre de court passage d'illumination. Pour autant, son attention restait fixée sur l'instant présent, à l'écoute de la prochaine personne qui prendrait la parole.

sherlock || www.


Maigo
(#)Mer 15 Sep - 14:14
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Azaku Heiwanotsumi
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La réaction, suivie de l'accolade, de Benkei aura eu le don de la surprendre, comme à chaque fois. Dans ces rares moments où elle avait l'occasion de profiter d'une chaleur humaine pure et sans arrière pensée, pour une fois qu'elle n'éprouvait ni remord, ni dégoût en présence des humain, au contraire, elle semblait heureuse. Quand bien même cette dernière faisait l'éloge de la solitude en permanence, il n'y avait bien qu'auprès des Enfants de la Déesse qu'elle changeait du tout au tout. Seuls instants ou Heiwa pouvait enfin être elle même, la kunoichi profita de l'accolade pour étreindre chaleureusement son petit frère.

« Je ne suis que de passage, à vrai dire. Je ne savais pas que tu étais, toi aussi, au temple. » Lui réponds-t 'elle, visiblement contente d'être à ses côtés. « Voilà presque une éternité que nous ne nous sommes pas vus ! » Benkei, d'un mouvement de bras, ouvre la conversation au troisième protagoniste de cette petite histoire et introduis Heiwanotsumi dans leur petite conversation, la présentant comme l'un de ses trésors. Paroles qui touchent au plus profond de son cœur de pierre la marionnettiste, qui ne peut s'empêcher de légèrement détourner le regard, gênée. « N'en fais pas trop non plus, idiot. » Invitée à prendre part à leur échange, Heiwa s'incline une dernière fois pour les remercier de l'invitation et vient prendre place auprès d'eux, marchant à leurs côtés tandis qu'ils s'immisçaient à l'intérieur du temple

Ainsi, à la suite de Benkei, c'est Maigo qui prit alors la parole pour se présenter, mais surtout conter sa petite histoire. Un récit nébuleux aux informations sciemment dispersées ci et là, à qui peut bien les comprendre. Les mains d'Heiwanotsumi se croisent alors au niveau de son abdomen, dissimulées par les manches de son Yukata. La Marionnettiste écoute et boit chacune des paroles de Maigo et ne peut s'empêcher d'être touchée par certains de ses mots, tant son vécu semble similaire au sien.

Errant sans but, à deux doigts d'être avalé par le désert, les expériences de Maigo semblaient corréler avec celles des enfants de la déesse, l'homme a la chevelure de jais semblait avoir connu un destin aussi tragique que difficile, toutefois, ils étaient tous passés par là et avaient réussi à trouver leur voie, incarnée par Masako. Un énième sourire est décroché par la Azaku, se demandant ce qu'elle serait devenue si elle n'avait pas croisé la route de la Déesse, elle serait sans doute morte, abattue de sang froid par les bandits du désert.

Toutefois, Heiwa fut intriguée par le résultat de la recherche de soi de Maigo, pour aller plus loin, elle ne semblait pas d'accord avec la réflexion qu'il semblait tenir. Ses lèvres se mirent à bouger, mais aucun son ne s'en échappa, pas encore, pour l'instant, elle ne connaissait ce Maigo que grâce à ce qu'il avait daigné lui donner comme informations, trop peu pour commencer à s'ouvrir. Benkei semblait lui faire confiance, mais pour la dame, c'était loin d'être gagné. Alors, histoire de ne pas trop attirer l'attention, elle décida tout de même de prendre la parole.

« Enchantée, Maigo. » Déclarait la Azaku, d'une voix calme. « Sache que, comme toi, nous sommes des âmes en peine, toutefois, la seule certitude que l'on peut avoir c'est : que la mort est le seul destin que nous serons tous obligés de subir, le seul qui réunira hommes, femmes et enfants sous une seule et même entité. Quant à ton parcours, vois le bon côté des choses : tu es encore en vie, de ce fait, tu es encore en mesure de choisir la personne que tu souhaites devenir. » l'un de ses bras mécanique fait irruption dans le dos de la marionnettiste, serpentant vers le sol, il est possible de le voir ramasser une pierre qu'il vient placer devant le visage d'Heiwa. « La seule question qui mérite d'être posée est la suivante : Seras-tu a même d'accomplir tes objectifs, ou bien... » La pierre se brise à l'intérieur de la paume articulée qui se resserre autour de l'objet, puis, cette dernière s'ouvre, laissant les gravats et la fine poussière s'écouler au travers des quelques commissures de la main mécanique, laissant les égarés se faire emporter à même le vent. « ... te feras-tu emporter par le désert, comme nombre d'humains avant toi ? »

Son regard se reporte sur le vide, tandis que ses pupilles perdent la splendeur qu'ils arboraient peu avant. Une longue inspiration marque une pseudo-pause dans la tirade de la demoiselle, qui reprends, en déclarant : « Ce monde n'a pas de pitié pour les gens faibles, alors, quoi qu'il arrive, bats-toi. Car nul ne saura jamais te défendre mieux que toi même. Mon monde à moi, il s'est vu détruire le jour où elle a disparue de ma vie. »

Ses yeux se ferment, puis, lorsqu'ils se rouvrent, c'est une tout autre vision du monde qui se présente devant Heiwanotsumi.


Un monde en proie aux flammes, dans lequel ne subsiste rien d'autre qu'un feu ardent, qui ravage tout sur son passage.



« Afin d'éviter que cela se reproduise un jour, je ferais en sorte qu'aucun ne puisse plus jamais attenter à la vie des miens, quitte à tout réduire en cendres. »


Son regard se reporte à nouveau sur Benkei, puis sur Maigo, puis, la dame du désert conclue en disant. « Telle est la voie que m'as inculqué mon maître, la Déesse du désert. » Une seconde de vide, puis tout à coup, Heiwa secoue la tête et vint placer sa main devant son visage, comme pour montrer qu'elle en a peut être trop fait. « Pardonnez moi. » Déclare l'aînée des Enfants de la Déesse, inclinant légèrement la tête, pour s'excuser. « Je ne voulais pas interrompre votre conversation. »
Azaku Heiwanotsumi
(#)Ven 17 Sep - 19:07
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Entrer dans un tel endroit lui hérissait le poil. Il avait un profond dégoût pour cette religion qu'il estimait sans fondement. Son... Leur culte devait remplacer cette supercherie un jour ou l'autre, mais cette progression lui semblait trop lente, trop douce. Ce n'était pas comme ça qu'il comptait servir son maître.

Voir ces visages faux de fidèles n'ayant d'autre choix que de suivre une usurpation le rendait presque malade. Il ne savait pas ce qui l'énervait le plus... Que toutes ces personnes croient en un mensonge ou tout cela ne soit qu'un mensonge. Il allait leur montrer à tous à quel point ils avaient été dupés, à quel moins cette déesse qu'ils vénéraient n'était qu'un écran de fumée.

Il se faufila dans la foule, qui n'était pas si dense, toujours un peu plus à chaque pas jusqu'à ce qu'il atteigne l'autel richement décoré, couvert d'offrandes derrière lequel se tenait l'un de ses moines ou prêtres, agent de la corruption.

- Vous êtes un prêtre d'Amateratsu ?
- Oui, je sens que vous avez quelques questions à me poser. Allez-y, je vous prie.

Avait sympathiquement répondu avec un sourire bienveillant le jeune prêtre jusqu'alors occupé à nettoyer des objets décoratifs.

- Hmpf... Est-ce que vous croyez que la déesse vous protège ?
- Hmm ? Oh... Tout dépend ce que vous entendez par là... Notre déesse nous protège tout autant qu'elle protège notre pays...
- Eh bien, nous allons voir ça.

Il venait de se mordre le pouce jusqu'au sang pour en laisser s'écouler un mince filet qu'il laissa ruisseler sur sa main sous le regard aussi interrogateur que choqué du prêtre...

- Mais que... que faites vous... ?!
- J'attends de voir si votre déesse vient vous protéger !

Liant son exclamation au mouvement, il avait effectué une savante suite de mûdras qui fit couler le sang de sa morsure plus abondamment. Le liquide pourpre, sous les regards étonnés et attitrés par le haussement de ton, s'était insinué dans la foule suivant un tracé précis et prédéterminé. Un grand triangle rougeâtre s'était formé sur le sol du temps, entouré d'un cercle sanglant passant par chacun de ses sommets; englobant une bonne partie du site. Et ce ces lignes maintenant nettes, des dizaines de gouttelettes s'élevèrent et transpercèrent chaque personne alors piégée dans le pentacle.

Puis, d'un nouveau signe, ces mêmes gouttes de sang s'extirpèrent de ceux qu'elles avaient frappés et revinrent à leur propriétaire : Shinkichi.

- Voyons voir combien d'entre vous je pourrais sacrifier au nom de Jashin avant que votre... "Déesse", n'intervienne.

Conclut-il en se mordant la tranche de la main, ce qui provoqua de nombreux cris de douleurs parmi celles et ceux maintenant à sa merci.

Résumé:
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(#)Sam 18 Sep - 16:24
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Nanashi Benkei
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— La vie en soi, pour elle-même, n'est pas sacrée. C'est vrai.




― [...] Cependant, même ce qui est physique n'est pas réel. Ce n'est que la constante des vibrations interminables et incontrôlables de milliards d'inconnues, des inconnues que nous pouvons ressentir mais que nous ne pourrons sûrement jamais rationnaliser. Car la rationalisation est la cause de la fixation, la cause de la mort dans un univers qui ne vit qu'à travers le mouvement.

Benkei regardait cet homme avec un sourire presque effacé. Sa curiosité naturelle avait cédé la place à une concentration presque troublée. Cela se sentait, ces paroles résultaient d'une quête similaire à la sienne. La métaphysique de ses réflexions témoignait d'une véritable exploration introspective, d'un long pèlerinage dans le désert de son monde intérieur. Si Benkei avait dès son plus jeune âge l'occasion de percevoir les failles matricielles du réel, ce semblable aux yeux familiers avait vraisemblablement exploré le vide. L'infini contenue dans toutes choses les touchait tous les deux, d'une manière paradoxale, à la fois différente et similaire. Maigo l'avait observé et Benkei l'avait investigué.


Il chercha à s'exprimer pour le questionner davantage, interroger son choix de passer par la troisième personne pour raconter son histoire. Il voulait arpenter les méandres de son esprit, approfondir sa conception du néant, aspirer assez égoïstement toute sa compréhension du vide jusqu'à la dernière goutte. Toutefois, comme par instinct fraternel, en tournant la tête vers sa sœur, il se rappela que de telles affirmations ne pouvaient décemment pas être laissées sans suite avec elle et qu'il était peut-être plus intéressant de la laisser s'exprimer sur le sujet. Heiwanotsumi avait le don rare de tempérer naturellement son petit frère...

― Enchantée, Maigo. Sache que, comme toi, nous sommes des âmes en peine. Toutefois, la seule certitude que l'on peut avoir c'est : que la mort est le seul destin que nous serons tous obligés de subir, le seul qui réunira hommes, femmes et enfants sous une seule et même entité. Quant à ton parcours, vois le bon côté des choses : tu es encore en vie, de ce fait, tu es encore en mesure de choisir la personne que tu souhaites devenir. La seule question qui mérite d'être posée est la suivante : Seras-tu a même d'accomplir tes objectifs, ou bien... Benkei ne put s'empêcher un petit rire amusé. Sa sœur avait, tout comme lui, une rhétorique bien huilée. Peut-être la tenaient-ils de leur mère, cette poétesse du désert qui aimait tant raconter le monde.  ... te feras-tu emporter par le désert, comme nombre d'humains avant toi ? Le souvenir de Masako avait laissé une terrible balafre sur leur cœur. Sa disparition était la cause et la conséquence de leur évolution. Tous suivaient éperdument sa voie, en se persuadant de porter son héritage spirituel un peu mieux que les autres, et pourtant, à quel point pouvaient-ils en être sûrs ? Ce monde n'a pas de pitié pour les gens faibles, alors, quoi qu'il arrive, bats-toi. Car nul ne saura jamais te défendre mieux que toi même. Mon monde à moi, il s'est vu détruire le jour où elle a disparue de ma vie. En entendant ça, le rictus de l'homme à la chevelure d'opale s'éclipsa et son regard parut briller d'une lueur inexplicable, d'un scintillement presque larmoyant. Sous son bandeau, il affichait une moue très rare.
― Son Amour est partout... chuchota Benkei. Imperceptiblement. Elle... Elle n'a pas...  disparu... Un électrochoc venait de le frapper brutalement. La bande passante de son esprit se mit à défiler à une vitesse luminique.
― Afin d'éviter que cela se reproduise un jour, je ferais en sorte qu'aucun ne puisse plus jamais attenter à la vie des miens. Quitte à tout réduire en cendres. Telle est la voie que m'as inculqué mon maître, la Déesse du désert. Un blanc héréditaire fut marqué. Heiwa commença à comprendre, lentement, qu'elle s'était un peu emportée. La peinture que son attitude faste et polie essayait d'étaler sur ses pensées fanatiques, s'écaillait de plus en plus : les coulisses se dévoilaient. Pardonnez moi, lâcha-t-elle finalement en se reprenant. Je ne voulais pas interrompre votre conversation.
― Heiwa-chan, voyons ! Tu n'interromps pas du tout notre conversation, au contraire, tu ne fais que l'élargir de ta présence ! T'entendre parler de la mort est toujours aussi agréable ! rigola soudainement Benkei. Lui aussi, à sa manière, essayait de se reconcentrer. Il pivota sur le bol des pieds pour s'orienter vers son nouvel acolyte spirituel. Et figure-toi, Maigo, que je suis plutôt d'accord avec elle. La vie en soi, pour elle-même, n'est pas sacrée. C'est vrai. Et j'irais même plus loin : de plus en plus de stimuli électriques, d'émanations quantiques et d'histoires cosmiques semblent m'indiquer que la mort pourrait être la Porte d'entrée vers l'Eveil. Un coup d'œil affecté vers son aînée. Pour autant... je sais pas encore quoi penser de tout cela. Au fond, en dehors de ce que les tablettes et les parchemins confient, je ne sais pas ce qu'est concrètement la mort car je ne l'ai pas encore explorée. Ses voies paraissent imperméables... Le bas de son visage s'hérissa et un joli sourire affina son menton. Mais j'ai confiance en Heiwa, hein ! Que ce soit clair : je sais que son projet est porteur d'Amour. Pas un amour chimique, émotionnel, sentimental, mais un amour philosophique et philosophal. Quelque chose d'essentiel, de substantiel. Il ouvrit sa main et la fixa, puis se tourna enfin totalement vers Maigo. Nous recherchons tous l'Infini pour une infinité de raisons. Elle... fit-il en montrant la princesse aux marionnettes. Elle souhaite simplement l'offrir à tout le monde. En un sens, c'est magnifique.

Ils avaient franchi le seuil du Temple depuis maintenant quelques grosses secondes. L'étreinte sacrée de ce monument religieux engloutissait petit à petit le ciel et l'horizon. Les moines et les pèlerins marchaient avec une tranquillité communicative. Quelques uns s'osaient à quelques échanges de regard, un geste de la tête tout au plus, avec eux, mais la plupart étaient bien trop concentrés sur le culte qu'ils vouaient à la Déesse du Soleil pour faire attention à leur monde. L'ambiance était au calme et à l'introspection, mais le trio continuait sa discussion en conservant le même volume que dehors.

Alors qu'ils s'amusaient dans les hauteurs du sanctuaire, les échos de leur conversation furent toutefois perturbés.

― MAIS... MAIS QUE FAITES-VOUS ?! Une voix âgée, tremblotante, perça le flot doux et cristallin de Benkei. Il s'arrêta aussitôt. Le groupe de shinobis, mu par un réflexe collectif d'alerte, porta son attention sur l'exclamation.
― J'ATTENDS DE VOIR SI VOTRE DEESSE VIENT VOUS PROTEGER ! lui répondit une autre voix, plus hargneuse. À l'entente de ces mots, un rictus carnassier vint étirer l'étreinte de ses lèvres jusqu'au craquèlement. L'alchimiste de Suna pencha la tête sur le côté pour entrevoir ce qu'il se passait...

La scène était claire : un attentat était sur le point d'être commis. Le moine, visiblement désemparé, tentait de prendre ses distances, en tâtonnant du bout du talon, car il faisait face à quelqu'un de menaçant et de déterminé. Son agresseur sanguinolent pulsait. Il semblait être, lui aussi, un maître du chakra et les mudrās qu'il exécuta dès lors, l'explicitèrent. Ce prêtre n'allait pas s'en sortir indemne, indéniablement. S'il était facile de comprendre ses intentions, étant donné qu'il ne les cachait pas le moins du monde, anticiper la manière dont il allait s'y prendre était cependant quelque chose d'un peu plus complexe.

L'instinct de Benkei lui susurrait d'agir, il devait faire quelque chose, mais la contemplation à laquelle il venait de souscrire l'empêchait de prendre une décision immédiate. La facétie du hasard avait voulu qu'ils parlent de la mort et de son utilité juste avant de la confronter. Sous le poids de cette révélation, le temps paraissait se dilater. Dans leurs mouvements imperturbables, les infimes pétulances de l'air se stabilisaient... Est-ce qu'ils venaient d'invoquer cet évènement en parlant dans la langue de l'Univers ? Est-ce que cet incident était un sentier qu'il allait pouvoir exploiter pour continuer d'explorer le réel ? Est-ce que ce combat pour la vie et la mort allait apporter de nouvelles fonctions à cette grande équation quantique ? Les réponses se trouvaient au cœur de l'action. Il fallait vivre ce moment, comme il l'avait toujours fait.

Cette opportunité était finalement une providence. Leur rôle de shinobi les forçait à prendre part à l'intrigue, cet ennemi, aux pouvoirs jusqu'alors inconnus, n'avait sûrement pas connaissance de leur présence et ces échanges allaient forcément lui permettre d'en savoir un peu plus sur les propriétés physiques de ce mystérieux Maigo. Car, dans le fond, c'était également quelque chose qui importait énormément aux yeux Benkei : pour faire l'expérience de l'espace et du vide, ces deux hommes avaient dû faire preuve d'incroyables prouesses extrasensorielles. L'héritage des Watari était sa porte d'entrée vers les autres dimensions, mais qu'en était-il pour cet homme ? De quel don merveilleux était-il nanti ? Une chose était sûre néanmoins : c'était qu'il pouvait disparaître à sa guise. Car en jetant un œil dans sa direction, alors que le sang du fanatique s'écoulait jusqu'à leurs pieds, il fut étonné de voir qu'il s'était tout simplement volatilisé.

Avant que le sang ne recouvre entièrement le dessous de ses semelles, il composa automatiquement une courte série de mudrās en levant le menton vers sa grande sœur. Amusé, enjoué, il déclara :

― Comme au bon vieux temps, hein, sœurette... Un portail s'ouvrit doucement sur ses pieds. Il apparaissait depuis un point précis et s'élargissait de manière concentrique. C'est quand même fou, tu ne trouves pas ? Pile au moment où on parle de la mort, arrive l'occasion pour nous de l'embrasser. C'est à croire qu'elle nous écoute... Il transperça le plancher avec une rapidité désintéressée. Allez, bon, je vais pas te faire un dessin : je pars devant. Normalement, tout sera réglé d'une minute à l'autre, mais sait-on jamais. Je ne m'en fais pas pour toi et puis... continua-t-il de déblatérer avec joie en tombant définitivement dans le trou qui s'était formé sous ses pieds. Le sang présent sur le sol s'effaça à sa position, en même temps que tout le reste, alors qu'autre part, des billes d'hémoglobines commençaient à s'extirper du pentacle pour se projeter sur les gens.


― De toute façon, c'est nous qui représentons le véritable danger ici.

Un autre portail venait s'ouvrir depuis le plafond de la chapelle shintoïste. Benkei s'en échappait sans véritable bruit, en toute discrétion, pour surprendre son adversaire du jour. Toutefois, en se concentrant dans sa chute et en s'apprêtant à exécuter de nouveaux mudrās rapides, il put s'émerveiller de trouver Maigo en face à face avec lui. Il occupait son esprit, il mettait en ébullition ses réflexes martiaux, il créait une ouverture. C'était comme si cet homme avait pu lire dans le futur pour prévoir que Benkei allait tenter une offensive aérienne. Parce qu'ils vivaient dans le ciel, les faucons pouvaient finalement se targuer de connaître les astres.

Cet aparté ne dura seulement que quelques fractions de secondes, des fragments d'instant, mais ce fut suffisant pour agrandir sa fenêtre d'agissement. Arrivé à une bonne dizaine de mètres au-dessus de lui, alors que des cris éperdus envahirent la salle, il termina l'incantation de sa première technique. En s'activant, elle lui donna accès au contrôle de l'espace et en le dilatant suffisamment, Benkei déforma la position de son ennemi pour le hisser dans les airs. Ce fut sans doute déroutant pour celui qui croyait contrôler la situation, étant donné que ce n'était pas tous les jours qu'une personne était en mesure de le faire bouger de son pentacle sacrificiel. L'environnement s'était déstructuré, puis restructuré, sans se soucier de son avis. Et alors qu'il remarquait à présent ce que Benkei était en train de mijoter, ce dernier avait déjà entamé une dernière série de signes incantatoires. À vrai dire, il ne s'était jamais arrêté.

Sa deuxième technique était sur le point d'être lancé, pour le meilleur et pour le pire. Les mains de l'achimiste bougeaient à une vitesse ahurissante, tandis qu'il tordait ses poignets et contractait ses avant-bras avec une ferveur dévouée. L'exécution de cette technique était visible, mais ce qu'elle déclenchait était quelque chose d'assez inattendu. Alors que le prêcheur schismatique était attiré vers Benkei tel un aimant, une distorsion en forme de spirale apparut en plein dans son poitrail... et disparut aussitôt.


police-manga
Un véritable vortex destructeur. Dans un crissement électrique, la déchirure spatiale brisa la cage thoracique de son adversaire. Benkei était à présent à quelques mètres à peine, de lui... Le choc était imminent. Il était sur le point de le percuter de plein fouet. Tout du moins, c'était ce qu'il prétendait faire. En tout cas, pour ne pas changer de ses habitudes, c'était sourire aux lèvres que ce ninja se présentait à son ennemi, après l'avoir un peu chamboulé.

― Sur la terre comme au ciel, je suis le seul qui mérite d'être vénéré, glissa alors le shinobi de sorte à ce que seul son nouveau vis-à-vis puisse l'entendre. Un démon effrayant habitait entre ses crocs. Il était dans un état de transe martiale, certes, mais de tels mots... Que signifiaient-ils réellement ? Était-ce une provocation ? Une révélation ?

Était-ce début de la fin ou la fin de l'introduction ? Cela impliquait en définitive que quelque chose devait suivre. La seule et unique certitude était la matérialité de ces vibrations qui constituaient l'instant présent.

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Dernière édition par Nanashi Benkei le Jeu 23 Sep - 16:33, édité 1 fois
Nanashi Benkei
(#)Lun 20 Sep - 23:23
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— [...] Il nous restera encore à définir ce que signifie la mort.



― [...] Afin d'éviter que cela se reproduise un jour, je ferais en sorte qu'aucun ne puisse plus jamais attenter à la vie des miens. Quitte à tout réduire en cendres. Telle est la voie que m'as inculqué mon maître, la Déesse du désert.Qui lui avait inculqué tout cela, Maigo le savait bien, les leçons qu'elle en avait tiré en revanche passait par son spectre personnel de l'analyse, mais l'ermite ne tirait aucune conclusion rapide ou a priori négatif, il écoutait simplement ce qu'avait à dire la demoiselle.  Pardonnez moi, je ne voulais pas interrompre votre conversation.Elle semblait avoir un brin trop parlé à son goût, s'être dévoilée plus qu'elle ne l'aurait souhaiter, emporter par ses sentiments, car elle n'avait en rien interrompu même interférer dans la conversation, son avis était apprécié et entendu.

― Heiwa-chan, voyons ! Tu n'interromps pas du tout notre conversation, au contraire, tu ne fais que l'élargir de ta présence ! T'entendre parler de la mort est toujours aussi agréable ! Venait la rassurer son frère dans un nouvel éclat de rire.

― Je partage cet avis. Ajouta sobrement Maigo, affirmant que son intervention était la bienvenue. Avant d'être à nouveau happé par le regard de Benkei qui venait de se déposer sur lui.

― Et figure-toi, Maigo, que je suis plutôt d'accord avec elle. La vie en soi, pour elle-même, n'est pas sacrée. C'est vrai. Et j'irais même plus loin : de plus en plus de stimuli électriques, d'émanations quantiques et d'histoires cosmiques semblent m'indiquer que la mort pourrait être la Porte d'entrée vers l'Eveil.Une approche intéressante de la chose, Maigo dévoila ses dents dans un sourire franchement, amusé.Pour autant... je sais pas encore quoi penser de tout cela. Au fond, en dehors de ce que les tablettes et les parchemins confient, je ne sais pas ce qu'est concrètement la mort car je ne l'ai pas encore explorée. Ses voies paraissent imperméables...L'imperméabilité de la mort était un fait incontestable, pourtant cette affirmation semblait amuser son locuteur, tout autant qu'elle amusait Maigo. Mais j'ai confiance en Heiwa, hein ! Que ce soit clair : je sais que son projet est porteur d'Amour. Pas un amour chimique, émotionnel, sentimental, mais un amour philosophique et philosophal. Quelque chose d'essentiel, de substantiel. Benkei dépliait ses doigts, offrant la paume de sa main tout en fiant sa consoeur avant de pivoter entièrement vers le dernier shinobi.Nous recherchons tous l'Infini pour une infinité de raisons. Elle...fit il en indiquant la demoiselle aux regards renfermant le feu.Elle souhaite simplement l'offrir à tout le monde. En un sens, c'est magnifique.Loin d'être idiot, Maigo avait bien compris les sous-entendu caché derrière cette offrande de l'infini, la mort était l'infini et d'une certaine manière, ils n'avaient pas tords sur ce point. Pourtant, il semblerait que ce qui alimentait ce semblant de quiproquo dans cette conversation, c'était bien ça, la définition même de la mort. Alors qu'il continuait de s'enfoncer dans le temple, le sage reprit la conversation.

― C'était une grande femme.Il ne nommait personne, cela était inutile, tous les concernés ici savait pertinemment de qui il parlait, bien que cela pouvait passer pour une simple politesse aux yeux de ses partenaires.Ce destin inévitable qui nous guettent tous, est-il immuable, est-il saisissable ? Doit-on l'accepter en réprimant la crainte qu'il fait naître dans le cœur du vivant ? Ou bien, doit-on l'épouser, l'étendre, voir le savourer ?Il tournait le regard vers le fond de la pièce, le trio s'était stoppé net dans un seul et unique mouvement, une voix venait de prendre le dessus sur leur conversation.

― MAIS... MAIS QUE FAITES-VOUS ?!La voix d'un vieillard, apeuré en proie à la panique.

― J'ATTENDS DE VOIR SI VOTRE DEESSE VIENT VOUS PROTEGER !La colère de cette homme était perceptible dans sa voix, tout comme sa cruauté qui transpirait par chaque parcelle de son petit corps d'apparence pourtant si frêle. Maigo entama sans attendre une série de mudra, mettant fin à sa déclaration pendant le processus.

― Avant de terminer cette conversation, il nous restera encore à définir ce que signifie la mort.

La fin de sa phrase résonnait comme un souffle alors que son corps tout entier venait de disparaître dans l'atmosphère. Sa présence elle même n'était plus perceptible, ne faisant plus qu'un avec l'élément du vent il flottait dans les airs, tandis que le fidèle de Jashin faisait apparaître son vicieux cercle de sang sur le sol.

Sa réaction n'avait pas attendu plus de signe avant coureur, Maigo était quelqu'un d'instinctif, bien que réfléchit, très calme et grand analyste, lorsque ses sens lui indiquaient un danger et une situation d'urgence, il était souvent le premier à réagir, et la situation présente le montrait bien. Sous sa forme éthéré, et camouflé, il n'avait plus aucun contact avec le sol et n'était plus une cible potentiel pour les gouttes de sang du terroriste et pour cause, il ignorait désormais totalement la présence du sage dans les environs.

L'ancien ermite à la chevelure ébène, invisible, se rapprochait alors de l'assumé psychopathe. Réduisant la distance entre à environ un mètre avant de susurrer à celui-ci de sa voix semblant venir d'une quatrième dimension.

― Et toi alors, qui vient te protéger ?

Ses mains réapparaissaient en premier, entamant une série de mudras court, immédiatement alors que le reste de son corps suivit, sa tête se rapprochant à moins d'un mètre affichant un regard moqueur plongé dans celui de sa cible.


Là, sa série de mudra se terminait, et il crachait alors par la bouche un fin tube de vent en direction des yeux de sa cible, profitant de la courte distance et de l'effet de surprise pour attirer l'attention de l'homme sur lui. Car en vérité c'était l'attaque de Benkei venant du haut qui représentait le véritable danger. Maigo avait vu le portail s'ouvrir lentement au dessus de sa tête, il était agréablement surpris de la prise de décision et du pouvoir que présentait son nouvel acolyte. Il semblait s'être compris sans avoir communiqué de quoi mettre tout ses sens et sa satisfaction en ébullition.

Son opposant se faisait alors happer en direction du ciel sous ses yeux, Maigo, regarda alors un instant la scène avec encore et toujours ce même sourire moqueur sur le visage. Suite à quoi, il balaya la zone du regard, zyeutant les alentours et se préparant à réagir en cas d'apparition d'autre adversaire qui voudrait se mêler à cette grande fête.

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Maigo
(#)Jeu 23 Sep - 15:59
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De toute évidence, il y avait bien plus de sujet qui méritait d'être mis en lumière et d'être approfondi. Une relation quasi fusionnelle qui s'instaurait aussi facilement. Un échange en pleine synchronicité dans lequel chaque réponse paraissait aussi naturelle que possible, où chacune des interactions étaient honnêtes et poussées par l'attrait naturel de ces quelques âmes pour la philosophie, du moins, selon leur propres définitions de ce que ça représentais. Enfin, comme d'habitude, la folie des hommes brisa ce bon moment.

Quand cris et sanglots se mirent à résonner dans les couloirs du temple, Maigo, comme les enfants de la Déesse, s'arrêtèrent mécaniquement. Quand au détour d'un couloir, ils firent face à l'envahisseur, arriva enfin le moment ou tous trois décidèrent de mettre fin à la conversation. Restée en retrait afin d'effacer un tant soit peu sa dernière intervention, la Marionnettiste n'en fut pas moins réactive pour se lancer dans les hostilités.

« Comme je l'ai dit plus tôt, tout les destins mènent à la mort, celui-ci n'a fait qu'accélérer la venue de celle-ci au cœur du temple. » Reprends Heiwa, à l'intention de ses deux compagnons. « Montrons au monde les calamités que peuvent engendrer le désert. » Nul besoin de réponse, un hochement de tête ou quelque forme de reconnaissance. La Synchronicité prendra le relais afin d'unir ces âmes dans un mouvement perpétuel et inarrêtable, le début d'un évènement mineur, qui se transformerait en tsunami ou, pour rester dans l'analogie d'Heiwanotsumi : l'étincelle qui déclenchera l'incendie qui engloutira le monde.



Le Désert est grand, le désert est sec, le désert est impardonnable. Quiconque n'est pas en mesure d'y survivre disparais dans cette grande mer de sable. Aucune distinction n'est faite entre : le bon, le juste et l'incapable. Seul loi qui y règne est celle du plus fort, en serez vous capable ? Car le désert abrite nombre de monstres abominables et parmi eux il y a...



L'Humain.

Ses compagnons prirent l'initiative de partir devant, et commencèrent dores et déjà à assaillir leur nouvel opposant. Il n'y avait qu'à observer les expressions de tout à chacun ici présent, bien que la violence n'était pas quelque chose de si bien que ça, tous semblaient prendre du plaisir à donner ou échanger des coups avec autrui. La maîtrise des arts ninjas rendait l'exercice excitant, au point d'en perdre la raison parfois. Comme prévu, la synchronicité opéra et tout à coup, Maigo comme Benkei semblaient entrer en transe profonde, chacun complétant les actions de l'autre... Pour Heiwa, restée en retrait, la situation semblait propice à se battre... bien qu'elle aurait préféré continuer le brin de causette.

Un soupir s'échappe alors d'entre la commissure de ses lèvres. Quand il est temps, il est temps. Si la mort devait frapper ici, alors elle était sûrement la mieux placée pour accomplir ce devoir. Prêtresse de l'unité autoproclamée, elle comptait bien lui faire rejoindre ses pairs dans les royaume infini des défunts. Ses mains se joignent et se placent devant son visage, la tête légèrement abaissée, cette dernière se met à effectuer quelques mouvements qui paraissent presque religieux.

« Je ne pensais pas avoir à les réveiller si tôt. »

Ses mains se délient rapidement, puis c'est un regard incisif qui se voit projeté en direction de la zone de combat. La dentition d'Heiwa fait son apparition, tandis qu'un sourire carnassier prend place sur le visage de la demoiselle qui perd, de ce fait, l'aspect angélique qu'elle aimait tant arborer en présence des autres.

« Oui, venez à moi, Bandits de Junapura. »

Sa main s'appose à même le sol, puis immédiatement sa partie à elle du temple se voit recouverte d'un épais nuage... Que se passait-il du côté de la marionnettiste ? Eh bien, nul doute qu'elle était sûrement en train, elle aussi, de passer à l'offensive, et cela n'annonçait rien de bon pour l'adversaire des enfants de la Déesse. Car lorsque le nuage retomba, ce fut à son destin qu'il fit face.



(人形劇 : 冒涜された苦行 ▬ SPECTACLE DES MARIONNETTES : PÉNITENCE DÉSACRÉE).

Un cliquetis infernal se mit à retentir, tandis que Kazejins attentifs présent au sein du temple purent reconnaître les accoutrements des pantins d'Heiwa. Gentiment chassé par le Kage ? Non, ces bandits avaient été traqués et anéantis afin de sauver le village... une bonne partie avait fini entre les mains de la marionnettiste avant qu'elle ne s'installe définitivement à Suna. D'un seul mouvement des deux mains, Heiwanotsumi projeta la centaine de poupée en direction de son adversaire, tous empruntaient des mouvements erratiques, de sorte à déstabiliser quiconque tenterait de prendre pour cible les marionnettes.

L'action se conclurait par un massacre, les cent pantins fondront sur leur adversaire, lame relevée et viendront faire de son corps une véritable passoire. Pour peu qu'il s'en sorte, il faudra qu'il soit en mesure de s'en débarrasser, pour ne pas risquer de se faire engloutir par la marée de bois et métaux.

Résuménayo.:
Azaku Heiwanotsumi
(#)Ven 1 Oct - 10:47
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Il fut surpris de voir intervenir d'autres personnes pour m'empêcher d'accomplir son rituel. Mais il était un peu tard... Son pentacle avait été tracé, les âmes des infidèles appartenaient déjà à Jashin. Il n'avait pas vu venir ce ninja venu d'au-dessus de lui, apparu plus ou moins de nulle part et s'étant rapproché à une vitesse déconcertante. Et il comprit que son service auprès de Jashin, dans ce monde, allait s'interrompre; lorsqu'il ressentit cette douleur violette dans son torse et bien qu'il fut habitué à la souffrance, celle lui parut nettement supérieure.

Il allait alors tenter de former quelques signes mais aussitôt fut interrompu par une bourrasque elle aussi venue du néant, qui sembla droit dirigée contre ses yeux... Là, il eut encore plus de mal à voir venir la suite et lorsqu'il s'en rendit compte, il était déjà trop tard...

Mais il était satisfait, se gardant de parler car il n'en avait plus la possibilité. Son sourire trahissait sa victoire davantage que sa défaite car pour lui, la mort restait une victoire dans le dessein que lui avait adressé Jashin. Tous sauraient que dans le temple d'Amateratsu, Jashin avait vaincu. Son aura émanerait de ses murs pour l'éternité.

Les cris avaient résonné, les corps étaient tombés comme des mouches; dans la grande salle du temple il ne restait parmi les dizaines de cadavres, que les trois Sunajins.

Et bientôt, les sons de pas hâtés firent échos dans la grande salle. Des prêtes et autres disciples avaient accouru, et assistaient maintenant à la macabre le scène. Le bain de sang d'Amateratsu.

- Vous ! Qu'avez-vous fait ! Misérables...

Un homme sûrement l'un des plus hauts dignitaires du temple, pointaient les ninjas qu'ils voyaient, leurs artifices et jutsu pour certains encore déployés. Tandis que les marques de sang au sol s'étaient résorbées.

Deux Sunajins, une centaine de pantins, plus d'une trentaine de morts... que retiendrait l'histoire.


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(#)Sam 2 Oct - 19:45
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