Journée de repos ! pour le monde shinobi, mais quand je ne sers pas le village je sers mes propres intérêts : mon clan ma famille.
Nous sommes dimanche, la plus grosse journée de la semaine pour nous car le village entier se détend et en particulier chez nous à l'onsen nouvellement rénové car un détachement du clan Yuge. Ma journée commence vers 6 heures, après un bon déjeuner toute la famille s'attèle à ouverture des bains. Konoha à la chance de jouir d'une source chaude naturelle chargé en minéraux excellent pour la santé. le nettoyage étant fait tout les soirs, nous avons juste à nous assurer que rien n'a été oublié, que les clôtures entre les hommes et les femmes sont toujours étanches à la voracité des femmes voyeuses .... enfin des vieux pervers. Une fois tout prêt à l'ouverture l'un de nous se charge de remettre les différents bains à température. Pour cela rien de plus simple, on descends dans le bain et laisse notre don s'exprimer régulant ainsi la température grâce à la vapeur mais aussi acidité pour que l'eau pour avoir les meilleurs conditions possibles. Puis tout le long de la journée, nous veillons à que la qualité et la température de l'eau soit idéale et animons l'espace détente composé de sauna et hammam. Mais ce dernier est nécessairement occupé par une personne expérimenté car remplir une salle de notre vapeur avec des personnes à l'intérieur peut devenir dangereux pour eux, si le Yuge ne sait pas gérer la quantité et la température de la vapeur expulsé dans la salle.
C'est comme ça que les premiers Hammam ont vu le jours. Quand un Yuge doit réfléchir, se détendre ou extérioriser ses émotions. Nous avons l'habitude de nous enfermer dans une pièce et expulser le plus de vapeur possible pour en saturer l'air et baignant littéralement dans un panache de vapeur : la température et l'acidité correspondant à l'état d'humeur de la personne.
8h pile, Nous pouvons ouvrir les portes du paradis ! et accueillir tout les habitants pour leur offrir le meilleur des services et une attention particulière dans un moment de détente inégalable.
Repos ! Vacances, week-end, appelez-ça comme vous voulez, aujourd’hui c’était mode feignasse. Et il y avait une raison toute particulière à cela. Un onsen ! Ces bains d’eau volcaniques, où la température dépassait aisément les quarante degrés. Si vous n’avez jamais essayé, je vous le conseil c’est très relaxant. Mais c’est comme tout il ne faut pas en abuser. Qui aimerait de toute façon vivre la large majorité de sa vie dans un bain de vapeur ? On étoufferait à force … Quoi que, typiquement ça serait une description qui conviendrait au clan Yuge. Ces gens ont une maitrise toute particulière de la vapeur et de la chaleur. Des gens qui apprécieraient donc certainement sans problème de passer leur temps à se la couler douce dans un bain d’eau bouillante …
Et bien vous savez quoi, on va aller vérifier ça. L’occasion de se décontracter tout en vérifiant si les rumeurs sont vraies. Nous étions dimanche matin, le onsen avait ouvert depuis deux heures déjà mais le sommeil étant sacré, je ne me réveillai qu’après dix heures. Les cheveux en bataille, le pyjama en grande partie retiré. Parfois je suis bien contente d’être célibataire, personne pour me juger au levé du lit. Et ce n’était certainement pas Kaede qui aurait pu venir dire le contraire, elle faisait pire ! Le temps de se débarbouiller tranquillement, d’avaler deux tartines et un œuf, de prendre le porte-monnaie et deux serviettes, et j’étais prête ! Le ménage de l’appart sera fait plus tard, pour l’heure il était plus important de prendre soin de soi. Un esprit sain dans un corps sain, la garantie d’une vie riche et épanouie ! En chemin je saluai les quelques Hyuga croisés au moment de quitter le quartier, et filai jusqu’à l’adresse indiquée. « ONSEN BAINS DIVINS » ainsi était inscrit sur l’établissement. Un nom un peu pompeux mais bon allons tester avant de juger. S’ils sont aussi divin que cela, je devrais en ressortir grandie ! Cependant en entrant une interrogation me vint. C’est mixte ou pas ? Car même s’il est conventionnellement coutume de faire complétement abstraction du corps des autres dans un tel lieu, que les idées lubriques n’ont pas leur place, je n’avais aucune envie de tomber nez à nez avec un "petit oiseau tenant son sac" durant ma décontraction … Préférant m’en assurer avant, je filai me renseigner à l’accueil de l’établissement.
Un adolescent aux cheveux blonds tombant sur le front et les oreilles tenait le poste. Trop jeune pour diriger un onsen, il devait être là pour remplacer momentanément la véritable personne chargée de l’accueil. Cela dit il saura certainement répondre à une question facile :
« Bonjour jeune homme. Chouette établissement que celui-ci. Dis-moi, je vais attendre la personne de l’accueil revienne mais tu peux sans doute m’aider. Ce onsen est-il mixte ? Car je ne voudrais pas me relaxer tranquille et me faire mater en même temps par des hommes lubriques. Tu comprends certainement ça. Et d’ailleurs c’est combien les tarifs ici ? »
Il y avait des jours comme ceux là où je pensais enfin à moi et a me faire plaisir. Ils étaient rares mais du coup d'autant plus appréciables. Je ne travaillais que ce soir et pas d'appel de l'Hokage pour une quelconque mission d'enquête ni pour la préservation de la paix de la Feuille – aka éliminer les menaces - en attendant : j'étais libre.
C'était peut être stupide mais s'il y avait bien un truc dont je me souvenais de mon court séjour chez les moines du temple Benzaiten étant gamine, c'était qu'ils pensaient pouvoir se purifier par le pouvoir de l'eau. Utiliser de l'eau chaude au point de faire de la vapeur n'était donc sans doute pas de trop pour décaper l'épaisse couche dégueulasse de corruption qui rongeait mon corps et mon âme, au vue de tout ce que j'avais vécu. Se purifier ? Bonne idée donc. Et si ça pouvait me détendre en prime, c'était du bonus.
Je n'avais aucun problème avec la nudité mais j'espérais malgré tout pouvoir y aller sur un créneau avec peu de monde pour profiter au mieux de ma relaxation et ne pas avoir a composer avec le piaillements des autres nanas présentes. Qui s'en battait les reins de leur nouvelle déco ou de la lâcheté de leur mec ? Je levais bien hauts les mains.
Bref, c'était la première fois que je venais dans cet établissements tenu, évidemment, par les Yuge. Il était dix heures lorsque j'arrivais sur place. L'endroit était charmant, appelant au calme par sa simple décoration très naturelle. A l'accueil, un jeune homme blond qui devait être l'un des enfants des gérants ou en tout cas membres de la famille, se tenait là, prêt a accueillir les clients. A en croire l'absence de chaussures dans les lieux a part les miennes, je devais être pour l'instant la seule présente sur cette horaire. L'onsen ouvrait tôt, certains clients étaient sans doute déjà partis.
Je n'échangeai que des formalités avec l'homme à l'accueil, le saluant avant de me diriger vers les vestiaires. En quelques secondes je ne portais plus rien, faisant fit des éventuels passages tout en dissimulant malgré tout mon dos, barrée en diagonale par une large cicatrice qui n'était pas des plus sexy... Non pas que j'avais vraiment honte de l'exposer mais plutôt que ce qu'elle m'évoquait restait un point sensible alors je préférais ne pas avoir a entendre de messe basse à son propos. C'était déjà suffisamment difficile a oublier qu'il avait fallu en garder la trace, certes dans mon dos, mais que je voyais aussi bien que si elle s'était trouvée devant, de part les commérages sur mon dos dénudé par les autres. C'était bien pour ça que même en été je faisais en sorte de la planquer. Je n'avais pas mis de maillot de bains deux pièces depuis trois ans...
En tenue de circonstances pour les lieux donc, je passai par une douche de fortune pour être propre et m'enroulai dans une serviette que je quittai sitôt arrivée au bassin des femmes. Les lieux étaient relativement paradisiaques et l'épaisse fumée qui se dégageait de l'onsen donnait une ambiance toute particulière au lieu. On osait presque pas y poser un pied par peur de s'y brûler... mais les minéraux qui composaient cette eau volcanique avait tellement de vertus que c'était un régal de s'y laisser fondre. Les muscles détendus à l'extrême, je calais l'une des serviette sur le bord afin d'y poser ma tête et en profitais pour fermer les yeux, laissant la sérénité m'envahir. Pour une fois.
Je devais tenir toute la journée à la réception. C'était pas forcément le poste le plus intéressant niveau technique mais sûrement le plus niveau réseautage, connexion et échange. En soi j'étais la vitrine et le sourire de l'onsen discuter avec les habitués expliquer aux nouveaux et veiller à renseigner aux mieux nos clients.
Car l'onsen était aussi un lieu de partage d'informations et de connaissance en plus d'être un espace détente. Il n'y avait plus de statut social, de classe ou de prestige dans un onsen; on était tous nu comme des vers et dans un lieu "public" aucunes menaces agressions ou intimidations n'étaient admisses. Nous savions que certains choisissais l'onsen comme lieu de négociation pour des affaires qui ne devait pas être ébrutés dans la rue ou aux oreilles des autorités : les salles privées étaient le refuge idéale. J'étais vraiment fier de l'écosystème que l'onsen apportés à tout les pans de la société c'était comme une bombe économique qui était à la fois un luxe et une nécessité.
Lien social entre les castes, nœud culturel et d'échange de savoir, aide considérable pour la santé hygiène, apport de détente de service annexe comme de la nourriture, des services à la personne et support pour de nombreuses activités. la liste des bénéfices d'un onsen était long. Certains onsens de Yu No Kuni était devenu presque des centres commerciales avec des galeries marchandes et tout les services possibles et imaginables. Personnellement je visais ce genre de développement, sans le connecté industrielle et démentielle mais faire ce notre onsen une place forte de Konoha et montrer à Hokage l'utilité de notre famille et de nos actions.
Je savais pas comment je devais prendre la remarque d'une jeune femme en début de matinée. Elle me prenait pour un stagiaire qui remplaçais le vrai réceptionniste :
Bonjour, madame. Vous n'avez pas à attendre le réceptionniste.... vous avez devant vous. Je sus Yuge Takeo, fils des propriétaires et donc je travaille et reprendre l'onsen en tout lieux. que puis-je faire pour vous ?
Non les bains publics ne sont pas mixtes. Nous avons oublié l'idée de faire des bains mixtes à cause des personnes qui le fréquentent, ce n'est pas sain. Cependant nous avons des salles privées mixtes pour des groupes d'amis, collègues ou famille. De plus les enfants en bas-âge sont autorisés dans les bains hommes et femmes peut importe leur sexe tant qu'ils accompagnes leurs parents.
Avec un sourire chaleureux je lui indiqua du doigt un grand panneau avec les tarifs pour les bains publics, privées ainsi que les différents services de détentes ou d'assistance à la personne proposés.
Pas d'inquiétude pour les voyeurs, nous avons toujours un membre de la famille dans les salles pour diffuser de la vapeur, empêchant même Hyuga de voir aux travers à cause de la présence de notre chakra dans le brouillard. les jutsus de transformations ne fonctionnent pas non plus, nous avons des yeux perçants pour déceler les vicieux des pervers.
troisième oeil, transformation, invisibilité, portail : nous avions eu beaucoup de tentatives de pervers plus ou moins efficace. Mais il en allait de notre réputation de protéger l'intimité de nos clients. Ainsi que d'éviter les mauvaises langues ou les comportements inappropriés au sein de notre établissement.
« Bonjour, madame. Vous n'avez pas à attendre le réceptionniste … vous avez devant vous. Je sus Yuge Takeo, fils des propriétaires et donc je travaille et reprendre l'onsen en tous lieux. » Répondit-il avec un sourire commercial.
Le fils des proprio, flute, belle boulette. Je venais de le traiter comme un simple stagiaire. Bon au moins il le prenait bien, ça aurait pu être nettement pire. Aussi je l’écoutai répondre aux questions, préférant rester silencieuse que provoquer une nouvelle catastrophe. Les bains n’étaient pas mixtes, très bien. Même s’il était possible de louer des salles privées, mouais ce n’était pas l’objectif actuellement. Les prix indiqués n’étaient pas exorbitants, parfait. Et concernant les voyeurs, un membre du clan Yuge restait présent dans chaque pièce publique afin de s’assure qu’il n’y ait pas de problème. Mmh, au moins si pervers il y a, cela ne pourrait être qu’un Yuge.
« Merci beaucoup, et désolé de vous avoir prit pour un stagiaire. Tenez. » Je lui tendis la somme dû, récupéra la serviette louée et me dirigea vers les vestiaires.
Comment j’aurais pu savoir qu’il était le gosse des patrons ? Ce n’était pas marque sur son front … N’y pensons plus, le but était de se détendre, pas de se prendre la tête sur le premier problème venu. Hop, la tenue d’Eve. Pour ne rien vous cacher ça fait toujours bizarre de se mettre nue ailleurs que chez soi. Ça avait un côté effrayant mais également excitant. Le risque de se faire voir, la pression face aux jugements de parfaits inconnus. J’avais beau me rappeler que l’endroit et plus généralement tout le complexe permettait cela sans risquer le voyeurisme, qu’être nue ici était parfaitement normal, cela n’empêchait pas de ressentir un nœud dans l’estomac. Un rapide passage sous la douche une fois dans la salle commune réservée aux femmes, puis je jetais un coup d’œil à l’intérieur, tentant d’être la plus discrète possible.
« Merde il y a déjà quelqu’un … » chuchotai-je pour moi-même. « Bon, faisons comme si de rien n’était. »
La serviette suspendue sur le bras de sorte à dissimuler le bassin, je m’avançais en contractant mes abdos et le moindre de mes muscles, comme si ça servait à donner du courage. Le rythme cardiaque augmentant tout seul à mesure que la proximité se faisait avec cette inconnue.
« Bonjour. » Dis-je simplement lorsque nos regards se croisèrent, avant que je ne passe dans son dos et continuai ma route pour me glisser dans l’eau le plus loin possible de l’inconnue.
La serviette à présent pliée sur la tête, je me plongeai quasi-entièrement dans l’eau – très – chaude de sorte à ce que seule ma tête en sorte. C’était quelque chose qui m’était impossible à expliquer. Kaede le confirmerait si elle était là, en temps normal j’étais très extravertie, souvent trop, à enchainer les gaffes car agir de réfléchir n’apportait que rarement des choses positives. Pourtant sitôt nue, sitôt la carapace tombée, je devenais tout l’inverse, me méfiant de tout le monde et n’adressant la parole à personne. Il fallait se faire violence pour casser cette mauvaise habitude.
« Hum … vous êtes une habituée de ce genre d’endroit ? C’est vraiment bizarre la première fois … Je m’appelle Milly. Kaguya Milly, et vous ? »
Je profitais pleinement de cette détente bien méritée dans les eaux volcanique lorsqu'une autre femme investi le bassin. C'était une femme blonde, la peau relativement mâte et son corps musclé laissait comprendre que ce n'était certainement pas une civile. Une kunoichi peut être ? Ou bien une Yakuza vu le tatouage imposant que se traînait la demoiselle.
« Bonjour »
Je répondis simplement à sa politesse, refermant simplement les yeux après coup, la tête contre ma serviette pour poursuivre mon moment détente. Malgré tout je restais aux aguets maintenant qu'elle était là. J'avais toujours été méfiante – pas étonnant vu mon parcours – mais ça s'était encore plus accentué depuis ces dernières années. Pourtant je restais naturelle et ne laissais rien paraître pour ne pas la mettre mal à l'aise... Ce qu'elle paraissait pourtant être vu la façon dont elle réengagea la conversation, comme si elle s'en sentait obligée. Au moins j'eus la confirmation que c'était bien une utilisatrice du chakra et eus même le droit à la précision : une Kaguya donc... Vraiment peu commun par ici... et surtout présents à Mizu... Etait-ce un hasard d'en croiser une juste après être rentrée de Mizu pour le compte d'une mission de récolte d'informations officieuses … ? Ma méfiance augmenta d'un cran. Pourquoi révéler son appartenance clanique si elle était réellement une ennemie ? Etait-ce donc cette Mizujin qui avait rejoint les rangs de Konoha et dont m'avait parlé le Hokage ?
« Non, c'est la première fois que je mets les pieds dans un onsen. »
Et je n'avais pas l'air du tout gênée par le concept. J'ouvris les yeux pour fixer « Milly » et lui répondre :
« Amaya. Ushinatta Amaya. Une Kaguya vous dites ? Vous êtes arrivée récemment au village ? J'ai entendu dire que c'était sacrément le bordel à Mizu. »
Je feignais l'ignorance pour en apprendre plus de sa bouche...
« Non, c'est la première fois que je mets les pieds dans un onsen. » Répondit très simplement la jeune femme avant de se présenter. « Amaya. Ushinatta Amaya. Une Kaguya vous dites ? Vous êtes arrivée récemment au village ? J'ai entendu dire que c'était sacrément le bordel à Mizu. »
Ah ? Elle connait Mizu no Kuni ? La chance, ça doit être quelque chose à voir, toutes ces mangroves, ce climat si particulier, cette ambiance chaotique. D’après les différents retours accessibles, c’était comme disait la dénommée Amaya, un véritable bordel. A nuancer bien entendu mais certains parlaient de guerre civile, d’autres de massacres entre clans, d’autres encore des flux migratoires provoquant diverses tentions. Un joyeux cocktail, et puis y avait le berceau des Kaguya, c’était là-bas qu’étaient né mes parents.
« Du tout. » Fis-je en réponse, me redressant un peu avec l’intérêt croissant qu’apportait ce sujet, l’eau à hauteur des aisselles. « Je suis née ici, enfin pas à Konoha ça n’existait pas encore à l’époque mais dans un tout petit village sur la cote. Ma mère est morte en couche et ce sont les Hyuga qui m’ont recueilli, adoptée et emmenée ici lorsque ce fut possible. Je ne connais de l’archipel que ce que les gens en disent, je n’y ai jamais mis les pieds encore. Un jour peut-être … Vous, vous y connaissez ? Ushinatta ce n’est pas un nom de clan il me semble, vous êtes kunoichi ? »
Il était toujours bon de faire de nouvelles connaissances. Avoir un réseau pour obtenir de l’aide quand c’est nécessaire, et en donner lorsque les autres en ont besoin. Si elle connaissait un petit peu Mizu no Kuni, peut-être qu’elle serait à même de m’y amener un jour. Peut-être dans le cadre d’une mission d’escorte si elle est marchande souhaitant y vendre ses biens.
« Personnellement j’aimerais beaucoup y aller. Déjà pour des trucs personnels à éclaircir et à régler, mais aussi pour visiter. En apprendre plus sur mon clan, son histoire, ses membres et coutumes. Les Hyugas sont bien trop sages, calmes et respectueux, sans pouvoir l’expliquer je sens qu’il manque quelque chose. Qu’il ME manque quelque chose. Je peux vous y escorter si vous souhaitez y aller mademoiselle. »
Un sourire bienveillant aux lèvres, presque frimeur, et un pouce relevé en signe d’approbation. En fin de compte le premier contact avec une inconnue se déroulait plutôt bien, autant poursuivre sur la lancée.
On pouvait dire que la Kaguya était une sacrée pipelette , a peine avais-je lancé le sujet de Mizu et ses origines que voilà qu'elle me racontait sa vie. Une Kaguya adoptée par des Hyuga donc ? Ça ne m'étonnait pas vraiment qu'elle ne se sentait pas à sa place. Le clan aux pupilles blanches n'était pas réputé pour être vraiment loquace ou expressif. Ils étaient relativement nobles avec les manière qui allait avec, il n'y avait qu'a voir notre Hokage pour le comprendre, sans compter qu'il était pareil , égal a lui même, lorsque nous étions dans l'armée de Hi. Mais voilà que la question se retournait contre moi : elle voulait en savoir plus à mon sujet à son tour. Quelle plaie... Si elle espérait que je déblatère ma vie elle allait être déçue.
« Je n'en connais de Mizu que ce qu'on en dit. »
Mentis-je. Je n'allais pas lui dire que j'en revenais. Déjà parce que je ne voulais pas griller ma couverture mais aussi, et surtout, parce que quelque chose me disait qu'elle serait bien trop surexcitée à cette idée et m'inonderait de question alors que la situation sur place n'était pas des plus reluisantes... On était bien mieux ici. Pour l'instant.
« Ce n'est pas un nom de clan en effet. Je ne suis pas kunoichi. Je suis serveuse dans un bar, rien d'héroïque. »
Une serveuse qui avait l'air de s'entretenir en tout cas parce que j'étais assez bien bâtie sans vouloir me vanter. Et puis tant qu'elle ne voyait pas l'énorme cicatrice de mon dos elle ne poserait sans doute pas plus de questions.
« J'imagine que lorsque l'on sait que tout son clan vit de l'autre côté de la mer on est effectivement tenté d'y aller pour les rencontrer. Mais peut être que hormis votre pouvoir similaire vous ne partager rien en commun. Ou peut être pas. Tout ça pour dire que je vous déconseille de porter trop d'espoir sur cette rencontre si elle doit avoir lieu un jour. Après tout vous êtes une Kaguya mais vous n'avez pas grandi avec leur éducation ni leur mentalité. »
Je ne voulais pas me montrer blessante en disant cela, seulement réaliste. Pas qu'elle se fasse de faux espoir et tombe de haut en les rencontrant, même si je comprenais son envie d'en savoir plus sur ses origines. Moi aussi ça me traversait l'esprit parfois. Qui était mes parents ? Pourquoi j'étais sur ce foutu bateau toute seule à deux ans ? Est-ce qu'on m'avait abandonné ou protégé ? Quel était l'identité que m'avait donné mes parents à ma naissance ? Tout ça je n'en savais rien. Ça ne me manquait pas mais c'était juste une curiosité. Ptet même que mes parents étaient encore en vie quelque part. Qui sait. Je m'étais toujours débrouillée toute seule, même quand je vivais dans la rue étant gamine alors je n'avais pas vraiment besoin d'eux. La seule famille que j'avais eu avait été décimée et trahie au cours d'une mission pendant mes années dans l'armée... mon escouade... Et voilà ! Encore ce foutu cauchemar qui revenait me hanter... Génial... Malgré un moment d'absence, je retrouvais un semblant de sourire pour masquer les apparences et reprendre la conversation.
« M'escorter ? Où ça ? À Mizu ? Non merci, ça a l'air bien trop dangereux par là bas. J'espère au contraire ne jamais a avoir a y mettre les pieds en ce moment. »
Vrai que l'envie d'y retourner n'était pas présente, bizarrement...
« Je préfère la tranquillité de Konoha. On se sent relativement en sécurité entre ces murs, vous ne trouvez pas ? »
Plus que dans un village lambda en tout cas.
« Vous parliez de Kunoichi tout a l'heure. Vous en êtes une ? Une Kaguya au service de Konoha, donc ? Pas trop dur la vie en équipe ? »
Pour rien au monde je ne voulais être confrontée à ça de nouveau...
J’écoutai en silence chacune des réponses de la dénommée Amaya. Et hélas à chaque nouvelle phrase elle diminuait mes espoirs d’y aller. D’une elle disait ne pas en connaitre beaucoup plus, de deux elle n’était pas kunoichi mais serveuse, de trois elle trouvait l’archipel nettement trop dangereux en ce moment. Un fin soupire s’échappa de mes lèvres, tandis qu’à présent elle ajoutait ne pas trop en attendre du clos des os, que je n’avais pas eu leur éducation, tout ça … Finalement j’aurais sans doute mieux fait de me taire. Le silence revint quelques secondes dans le onsen. La jeune femme semblait se perdre dans ses pensées et au moins durant ce laps de temps elle cessait de doucher mes espoirs. Cependant au milieu du vent qui traversait ma cervelle vide, un petit détail alluma ma curiosité. Elle avait dit n’en connaitre que ce que les gens en rapportaient mais à l’entendre, on pouvait presque croire qu’elle en venait, et qu’elle n’avait pas du tout envie d’y retourner. Cela semblait terriblement saugrenue, tiré par les cheveux, de quoi marcher sur la tête, et pourtant.
« Je préfère la tranquillité de Konoha. » Reprit-elle. « On se sent relativement en sécurité entre ces murs, vous ne trouvez pas ? Vous parliez de Kunoichi tout a l'heure. Vous en êtes une ? Une Kaguya au service de Konoha, donc ? Pas trop dur la vie en équipe ? »
J’haussai les épaules la première question et approuva de la tête à la seconde.
« Tout à fait, au service de Konoha et de son kage. Et non clairement la vie en équipe ce n’est pas trop dur. Surtout lorsqu’on n’a pas d’équipe ! Ahah ! Je n’ai personne avec moi, pas de compagnon de route, pas d’équipe fixe pour effectuer les missions nécessaire au maintient de la pays dans le pays. Personne. Je vous proposais tout à l’heure de vous escorter, je le fais seule aussi. Pas que ce soit voulu, j’aime bien les gens, discuter et partager. Mais bon, des fois nous n’avons pas le choix … Peut-être que je fais simplement trop peur … Vous le croiriez-vous ? Ce serait une idée ridicule. »
Et pourtant la plus probable contenu de la réalité. Aucun genin, aucun ami avec qui braver les dangers et rigoler au coin du feu une fois la nuit tombée, aucune âme-sœur non plus évidemment. Donc la possibilité que mon corps fasse peur, peut-être bien. Une bande de fragile. Rien de tel que des magnifiques muscles saillants et vibrants pour faire chavirer un cœur !
« Pendant qu’on est sur le sujet de l’entourage, vous avez un petit ami vous ? Ou une petite amie hein, je ne juge pas. Personnellement j’aimerais bien trouver quelqu’un. Homme ou femme peu importe, mais quelqu’un sur qui je puisse compter. Quelqu’un avec qui partager des bêtises, avoir majoritairement les mêmes centre d’intérêts, se compléter sur le terrain comme dans la vie … fiou … la peur de finir vieille fille, quelle angoisse … M’enfin ça vaut certainement mieux d’être avec un nuisible … d’après vous ? »
La vie, pour une Hyûga, n’était pas de tout repos et la mienne, n’échappait au moule dans lequel nous trempions tous dès notre premier souffle. Si le gris de mes yeux était symbole d’une puissance connue de par la sphère entière du monde des Shinobis, il reflétait aussi ce poids immense que représentait la lourde charge du devoir et de la discipline d’un clan entier…et pas n’importe lequel. Le byakugan venait avec son lot de restrictions et de traditions ancestrales à respecter, apprendre, mettre en application et transmettre aux futurs générations héritières de cette pupille incroyable. Bien que ma vie fusse différente de la plupart des miens, je n’échappais néanmoins pas aux règles claniques et au mode de vie qui accompagnait l’illustre nom Hyûga. Inutile, donc, de préciser que cela faisait des heures déjà que j’étais réveillée avant de ne rejoindre les sources chaudes. Chaque matin, dès les premiers chants des moineaux diurnes, mes yeux voyaient le jour nouveau du même regard, de la même manière et mes muscles exécutaient les mêmes mouvements, bougeaient de la même manière, guidaient mon corps à travers la même routine. Encore…et encore…et encore. Monotone, direz-vous, peut-être, oui…mais ce n’était qu’après les cents jours que l’on apprenaient enfin à aimer cette routine, à en comprendre le sens profond, les bien faits réels sur le corps et l’esprit. C’était là bien plus qu’une coutume ou une habitude. C’était…un art de vivre.
Les muscles raidis par un entraînement intensif, je sentais que le poids de ces exercices m’avaient presque menées à l’épuisement total. Mes bras, mes jambes, l’ensemble de ma personne tremblait de faiblesse. Mes jointures et le bout de mes doigts saignaient, le bout de mes pieds également et j’étais en sueur. Ma respiration, elle, était haletante, mais se régularisait peu à peu alors que les veines autour de mes yeux disparaissaient également. Les pupilles grises de mes yeux retournaient à leur couleur marron, et enfin je tombai à genou, laissant mon corps exprimer son épuisement sans relâche. Trente minutes s’écoulèrent avant que je ne puisse bouger de là, tant la douleur m’insupportait…mais cette torture en valait la peine car je savais qu’elle me faisait, au final, me sentir encore plus en vie que le commun des mortels. L’étape qui allait bientôt suivre, d’ailleurs, allait me faire le plus grand bien. Mais là aussi, j’allais devoir m’y préparer. Il n’était pas question de sortir du domaine clanique sans au moins avoir rincer ma peau.
Laissant tomber mes habits d’entraînement, je passai rapidement sous la cascade réservée aux femmes afin de me purifier, l’instant de quelques minutes à peine, puis j’enfilai mon habit de tous les jours…le kimono traditionnel de la famille, plus précisément, celui de la branche dont j’étais issue. Il était, en tout point, identique à celui eu reste des Hyûga, mais aux couleurs plus sombres, mélangeant un gris foncé, semblable à celui des nuages d’orages et dont les bordures bordeaux étaient toutes aussi uniques en leur genre. À Konoha même, nous n’étions pas très connus, mais au sein des nôtres, dans la forteresse Mamori, nous étions reconnus pour être les spectre de la forêt, les protecteurs dans l’ombre des arbres, les espions et gardiens des forêts de Hi no kuni. Ou du moins, il en fut ainsi à une certaine époque.
Guidant mes pas en dehors du quartier qui nous était consacré dans le village caché, je pris le temps d’apprécier la marche qui devait me mener jusqu’aux sources chaudes, où je pourrais enfin profiter d’un temps bien à moi, et relaxer. Ces petits moments, que je prenais pour moi seule, je les chérissaient et j’en profitais. Comme mentionné plus tôt, ils faisaient partie de ces instants où je me sentais vivante. Je les appréhendais donc avec gratitude, et une certaine hâte aussi. Et puis, bien que j’étais plutôt peu bavarde, il arrivait parfois d’y faire des rencontres impromptues, mais agréables. Écouter les conversations de mes concitoyennes, imaginer en scénario parfois loufoques leur vécus, leurs histoires, leurs drames, était plutôt amusant. Bien que je ne m’y étais jamais réellement faite « d’amies », je m’y plaisais à simplement être attentive aux péripéties d’autrui. D’ailleurs, une fois rendue et après avoir saluée le réceptionniste blond comme à mon habitude, je ne fus pas bien surprise d’entendre deux autres voix féminine en provenance de ma destination. Elles n’étaient pas bien fortes, ces voix, et il m’était impossible d’en deviner la conversation, mais le son de leurs voix me parvenait bien aux oreilles.
Franchissant donc l’arche qui menait à la source vaporeuse, écartant le voile opaque qui y pendait et le refermant par la suite, je me dirigeai vers le coin de la salle où il nous était possible de ranger nos vêtement. De petites cases, dans un grand mobiliers de bambou, nous donnais donc la chance d’y entreposer nos effets personnels. Debout, je déposai donc mes sandales que j’avais dans les mains puis, je menai mes mains à la ceinture qui reliait mon Haori et mon Kimono. Déliant celle-ci, les pans du Haori s’écartèrent légèrement, tout comme ceux du Kimono, dévoilant une partie de mon torse et de mon ventre, dont la peau était claire, presque blême. D’un simple mouvement d’épaule vers l’arrière, je rejetai les vêtement au creux de mes coudes, dénudant la partie supérieur de mon corps, avant de tout enlever et prendre le temps de bien plier les morceaux avant de les mettre dans la case. Se faisant, je portai une oreille plus attentive à la discussion qu’entretenaient les deux autres femmes dont le corps était déjà plongé dans l’eau chaude. L’une d’elle, que j’aperçue du coin du regard, je la connaissais…de vue du moins. Elle était connue dans le clan, car bien qu’elle faisait partie des notre, elle n’était tout simplement pas une Hyûga. Dans les grandes lignes, nous connaissions tous son histoire et la raison donc pour laquelle elle vivait parmi les héritier du Byakugan; elle avait été adoptée. Elle et moi ne nous étions jamais rencontrées personnellement cependant, et il aurait même été surprenant qu’elle me reconnaisse en fait. J’étais, après tout, plutôt discrète et mon existence passait presque inaperçue, même parmi nous. L’autre, son interlocutrice, je ne la connaissais tout simplement pas. Je ne l’avais même jamais vue à Konoha. D’ailleurs, la blonde au teint basané ne semblait pas être proche d'elle non plus, au vu de la conversation qu’elles avaient.
Hésitant un moment, je laissai enfin tomber ma robe (Hakama) dénudant la partie postérieur de mon corps. Complètement nue, je laissa ma timidité s’estomper tranquillement, prenant le temps de bien replier et ranger ce dernier morceau de vêtement, encore. Enfin, lorsque je me sentie prête et que ce trac de me présenter nue devant deux étrangères passa enfin, je me tournai vers les sources afin d’y plonger mon corps, à mon tour. En réalité, je n’avais pas à être complexée, j’avais une silhouette désirable, une musculature conséquente à mes entraînement rigoureux…je n’étais pas à plaindre, vraiment…mais c’était un sentiment dont je n’avais jamais réussie à me débarrasser en allant au Onsen. La pudeur me rattrapait toujours.
Tâtant l’eau du bout de mes pieds, grimaçant légèrement alors que les cicatrices encore fraîches sur mes orteils entraient en contact avec l’eau bouillante, j’y trempai une jambe à la fois avant de m’asseoir complètement dans l’eau, y camouflant le reste de mon corps jusqu’au dessus de mes seins. Là, enfin plus à l’aise, je regardai mes partenaires de baignade et leur offrit un sourire un guise de bonjour, me faisait discrète…comme à mon habitude.
Les paroles de la Kaguya me firent cogiter un instant... Elle était shinobi mais seule ? Sans équipe ? Intervenait-elle donc en solitaire sur ses missions ou bien avait-elle des compagnons de route qu'elle ne considérait pourtant pas comme faisant partie de son « équipe » a proprement parler ? J'optais plutôt pour cette deuxième option. Ce qui me rebutait justement dans le fait d'être shinobi, c'était bel et bien de devoir coopérer avec une team et être garant de leur sécurité... je préférais plutôt me tirer une balle que de devoir revivre ça et le bain de sang dans lequel ça avait fini... Autrefois j'étais sociable mais maintenant je n'étais plus qu'une louve solitaire qui préférait seulement avoir à se soucier d'elle plutôt que des autres. C'était plus facile ainsi.
Malgré tout, je ne comprenais pas la vision de cette femme. Elle serait seule parce qu'elle ferait peur ? Pourquoi ? Ce n'était pas comme ci un pouvoir clanique était rare à notre époque. Elle était baraquée pour une nana, certes mais de là a effrayer... Moi elle me faisait ni chaud ni froid. D'ailleurs elle dû le comprendre parce qu'elle se montra soudainement curieuse à m'en faire arquer un sourcil. C'était moi où elle me faisait a peine du rentre dedans ?
« Boarf... Tout ça ne m'intéresse pas. Ma vie est déjà bien assez compliquée, aucune envie d'y mêler quelqu'un d'autre ou devoir me coltiner ses propres problèmes. »
C'était sans doute aussi direct que son sous entendu mais ça avait le mérite d'être clair. Me trouver quelqu'un était bien le dernier de mes soucis. Je savais m'amuser et passer du bon temps avec des personnes un minimum intéressantes, je restais une femme avec ses envies après tout, mais ça s'arrêtait là, rien de sérieux et pas de lendemain. Donc pas de prises de têtes ni de coup de poignard.
Au même moment, une autre jeune femme fit son apparition, un brin timide. J'avais aperçu sa façon de plier ses fringues au loin et elle était du genre organisée avec ça. Ennuyante donc, comme penserait certains mais je ne jugeais pas, j'en avais juste rien à foutre. En revanche, elle avait des cicatrices relativement fraîches sur les pieds et ça s'était déjà un peu plus intéressant... Shinobi en entraînement ? Femme battue ? Les spéculations allaient bon train dans mon esprit aguerri de chasseuse d'infos. Sa timidité me fit, par respect, éviter de l'observer plus que ça pour qu'elle prenne ses marques. Même si je la saluai un peu plus ouvertement que son simple sourire gêné.
« C'est la première fois que tu viens ici ? Tu n'as pas a avoir honte. Nous sommes entre nous et là pour nous détendre. Profites ! »
Je me permis le tutoiement parce qu'elle semblait bien plus jeune que moi et puis, ça la mettrait plus en confiance que la barrière du vouvoiement. Je m'autorisais même un sourire un brin chaleureux.
M'écartant légèrement de ma place, je lui laissais ainsi plus d'espace pour s'installer si elle le voulait. Ce simple mouvement qui brassa l'eau suffit a me rappeler que l'eau était brûlante alors que je m'y étais habituée malgré les volutes de fumée qui s'élevait allègrement vers le ciel dégagé du jour. Ça faisait un bien fou...
« Boarf … » Répondit-elle après avoir arquer un sourcil. « Tout ça ne m'intéresse pas. Ma vie est déjà bien assez compliquée, aucune envie d'y mêler quelqu'un d'autre ou devoir me coltiner ses propres problèmes. »
Je fis une moue compréhensive en me reculant, presque un haussement d’épaule tandis que mon regard virait tout seul sur la personne qui venait d’entrer. Une Hyuga au teint très clair, presque blafard. Son visage ne me disait rien du tout, si elle vivait au quartier du clan on s’était forcément croiser à un moment, mais là comme ça aucun de ses traits ne me revenaient. Elle ne devait sans doute pas faire partit de la branche principale, ces gens sont nettement plus connus et sous le feu des projecteurs que le reste du clan.
« Ouais c’pas faux. » Ajoutai-je à l’attention d’Amaya, sans décrocher le regard de la nouvelle venue, jusqu’à ce que cette dernière entre finalement dans l’eau. « Bonjour. » Répondis-je à son sourire timide.
Définitivement une introvertie, ou alors très peu à l’aise avec des inconnues. Son corps sec montrait qu’elle prenait soin d’elle, avec une bonne dose de sport mais sans faire de folies. Quelqu’un de tout à fait banal dans un village militaire. Amaya l’invita à se détendre, à faire fi de la gêne, et j’approuvai avec plusieurs mouvements de tête avant de me décoller de la paroi et faire quelques pas au milieu du bassin bouillant et fumant.
« On s’est sans doute croisé à un moment, je m’appelle Milly, et voici Amaya. Personne ne te jugera ici ce n’est vraiment le but alors détends-toi. »
Finalement je me dirigeai vers elle et grimpai sur le rebord pour ne laisser que mes mollets dans l’eau. Avec Amaya sur sa droite et moi sur sa gauche à présent, elle devait se sentir soudainement très – trop – entourée, mais il était important de garder en tête que nous étions toutes là pour nous relaxer.
« Fiou il fait tellement chaud, j’ai l’impression de bouillir dans une grosse casserole … On parlait des couples, le fait d’avoir un compagnon avec qui partager sa vie. Toi tu as quelqu’un ? Un mec, une nana, n’importe mais quelqu’un avec qui partager les coups durs de la vie. La solitude tue presque autant que qu’un kunaï, d’après une étude de je-ne-sais-plus-qui je-ne-sais-plus-où … »
La chaleur des bains commençait déjà à rougir ma peau pâle, me donnant une teinte rosée qui remontait tout juste en haut de la délimitation causée par le niveau de l’eau, entre la partie haute de mon torse, proche du cou, et la partie un peu plus basse, en haut de ma poitrine. Je commençais déjà à me sentir à l’aise en fait et les remarques des deux autres citoyennes Konohajins me tirèrent un sourire presque narquois. L’on interprétait souvent mon calme et ma nature réservée à de la timidité et s’il était vrai que me dévoiler ainsi, nue devant des étrangères, me dérangeait un peu, je croyais sincèrement qu’il n’y avait là rien d’anormal. Ce n’étais pas de la timidité pure, mais bien de la pudeur. Fermant les yeux un instant, l’espace d’une seconde à peine, je chassai un rire intérieur tout en écoutant mes nouvelles camarades de baignade. Il était inutile pour moi de m’attarder aux fausses premières impressions que d’autres m’accordaient…en fait…tant mieux même s’ils se faisaient une idée erronée de qui j’étais ou de ce que j’étais. Le plaisir serait d’autant plus savoureux de voir leurs expressions si jamais elles avaient l’opportunité et la surprise d’y découvrir autre chose un jour ou l’autre. Enfin…
Me tournant d’abord vers la femme à la chevelure foncée, je lui rendis son sourire de la même manière tout en prenant mes aises. Me callant jusqu’au menton, écartant les bras en appuyant les coudes sur les rebords extérieurs du bains, je laissai échapper un long soupire de soulagement avant de lui répondre d’une voix douce, tranquille, reposée.
-Chinmoku Pfiouu…on est bien… Hehe, merci! Non ce n’est pas la première fois, seulement c’est toujours un peu gênant de se dévêtir en publique, mais après quelques secondes, ca va…on s’y fait.
Puis, ce fut au tour de la blonde de se prononcer. La Kaguya avait certainement plus d’aplomb que je n’en aurais jamais. Son caractère était tranchant, non pas de manière négative, mais il brisait les inhibitions. Elle était beaucoup plus volubile que la plupart des Hyugas avec lesquelles elle avait grandit, assurément. Sans gêne, elle répondait non seulement à la conversation, mais étalait à travers celle-ci ses ressentis, ses pensées, ses opinions. Elle était intrusive aussi, se permettait de mettre en lumière des questionnements sur la situation privé d’une parfaite inconnue. Pour beaucoup de pupilles grises, ce genre de comportement serait probablement considéré comme grossiers, indigne, inconsidéré…mais personnellement, je la trouvais plutôt intéressante. Évidemment, je n’étais pas comme elle et ne le serait jamais, mais la différence qu’elle apportait dans le clan était nécessaire à mon avis. La discipline dans laquelle nous grandissions était importante, oui, mais souvent l’aspect humain des relations entre membres du clans ou même entre citoyens du même village étaient négligées.
Haussant simplement les épaules suite à ses questions, cependant, je ne su quoi répondre réellement, sur le coup. Je n’avais pas de copain, ni de copine. Je n’étais pas étrangère à la chose, mais je n’avais jamais été attirée par les relations sérieuses. En fait, je voyais la présence d’une autre personne, dans mon intimité, comme une barrière et une nuisance au futur auquel j’aspirais. Inclure une personne dans ma vie privé signifiait de diviser mon attention et ma vie en deux…ce que je préférais éviter.
-Chinmoku Oh tu sais…les histoires d’amours et de romances. Bleeuarrf…j’ai pas vraiment le temps pour ça. Je me dis que je suis encore jeune, j’ai le temps! Mais honnêtement, ca ne m’occupe pas trop l’esprit et tant mieux en un sens. J’ai pas envie d’avoir à me soucier d’une autre personne émotionnellement. Et…je sais pas…j’ai jamais vraiment porté attention à ce genre de chose en fait. Se disant, j’avais haussée un sourcil, tentant de réfléchir tout de même à la possibilité que, peut-être, un jour…mais en fait non. Rapidement, je repris un air plus neutre, chassant ces idées tant elles ne m’intéressaient pas vraiment au final. Était-ce parce que je n’avais pas encore rencontrée une personne intéressante? Peut-être aussi…mais le cœur n’y était pas non plus, de toute façon. Et puis…pas besoin de partager sa vie avec quelqu’un non? Ça me semble une contrainte plus qu’autre chose. Tu peux voir quelqu’un sans nécessairement établir d’attentes ou d’obligations. M’enfin…je préfère ça personnellement. J’aime pas sentir que j’ai des comptes à rendre à quelqu’un. Pas avec mon train de vie actuel.
Puis, retournant mes pupilles marrons vers celle qui m’avait sourit, j’haussai les épaules à nouveaux en attendant la réaction des deux femmes. Je me doutais déjà qu’elles allaient avoir toute deux des opinions opposés à ce sujet, ou au minimum, pas identiques. L’une semblait beaucoup plus détachée que l’autre à ce sujet, si je me fiais aux bribes de conversations que j’avais réussie à entendre avant de les rejoindre. En fait, celle-ci semblait avoir un point de vu qui se rapprochait du mien.
D’ailleurs…la vie de Shinobi ne se prête pas vraiment à ça selon moi. J’préfère penser à éviter un vrai coup de patate qui vient dans mon dos qu’un coup de poignard sentimental qui me blesse le cœur sans même avoir eut le temps de le voir venir.
Les événements prenaient une tournure qui ne me plaisait pas vraiment... Je n'étais plus seule a profiter de cet onsen pour me détendre – mais bon fallait que j'apprenne a sociabiliser donc admettons – mais surtout la conversation déviait sur des sujets perso dont je me foutais éperdument. A presque trente ans, j'avais passé l'âge de m'extasier sur ce genre de discussion enrichie aux hormones. Apparemment pas cette Milly... Au moins la nouvelle venue semblait partager mon point de vue donc, avec un peu chance, on pourrait noyer le poisson et parler d'autre chose. D'ailleurs...
« Oh toi aussi tu es shinobi ? »
M'empressai-je de demander à la brune pour saisir cette porte de sortie.
« Moi non, je suis simplement une serveuse dans un bar du centre ville mais Milly me disait justement que c'était une shinobi. »
Super ! Moi qui voulait me détendre, voilà que je me retrouvais avec deux membres de l'armée du village. Le plus drôle était sans doute que j'effectuais des missions plus dangereuses qu'elles sans qu'elles ne le sachent. Après tout, seul l'Hokage et son Bras droit connaissait mon implication pour le village dans l'ombre et seul le premier était autorisé à me donner des directives lorsqu'il avait besoin. C'était d'ailleurs un rythme qui m'allait bien. Quelques missions par ci par là et le reste du temps tranquille a mener une vie « normale », sans responsabilité à l'échelle du Pays au quotidien.
« Du coup tu as une spécialité de combat ? Tu appartiens à un clan peut-être ? Je me suis toujours demandée ce que ça faisait de vivre dans une famille ou une communauté composée que de shinobis... ça ne doit pas être simple tous les jours... J'imagine que certains sont du genre a faire des comparaisons entre eux : « Je suis plus fort. » « Tu fais honte au clan » , ce genre de pression toxique. »
Moi je n'avais pas de famille, au moins je n'étais pas emmerdée.
La jeune Hyuga haussa les épaules et répondit qu’elle n’avait pas de temps pour cela. Qu’elle était encore jeune pour y penser plus tard, mais à l’écouter j’avais surtout l’impression qu’elle voyait ce genre de chose que comme une contrainte, un poids mort à se coltiner. Un concept ma foi fort surprenante et triste. Elle rejoignait Amaya dans le groupe des vieilles filles qui finiront seules et fripées, quel gâchis.
« D’ailleurs … » Poursuivi-t-elle. « La vie de shinobi ne se prête pas vraiment à ça selon moi. J’préfère penser à éviter un vrai coup de patate qui vient dans mon dos qu’un coup de poignard sentimental qui me blesse le cœur sans même avoir eu le temps de le voir venir. »
Sur ce point en effet elle n’avait pas tort. Se lier et s’offrir à quelqu’un c’était forcément prendre le risque d’être déçue, trahit, trompée et tous les autres adjectifs du genre.
« Effectivement, seule il y a moins de risque. Mais je trouve ça terriblement triste de n’y voir que le négatif. Forcément en te confiant à quelqu’un tu lui donne aussi une arme contre toi, mais c’est là toute la confiance justement. C’est quand les gens ont quelque chose à protéger qu’ils sont les plus forts. L’union fait la force. Bref il y a énormément de citation et d’exemples dans l’histoire qui te prouve le contraire … Et puis à deux sur le terrain, ça fait deux paires d’yeux en plus, deux fois plus de neurones, deux fois plus de capacité pour aider, protéger, soutenir qui que ce soit et quoi que ce soit. »
Non vraiment je ne comprenais pas. Mais peut-être que c’était une histoire d’hormone, de période, ou d’autre chose. Si ça se trouve j’avais simplement les ovaires beaucoup trop actifs pour être sur la même longueur d’onde que ces demoiselles.
« Enfin perso je ne finirais pas vieille fille, ça non. » Terminai-je en sortant de l’eau pour aller me rincer, à deux pas derrière elles.
Amaya intervint juste après, changeant complètement de sujet et rebondir sur le statut militaire de la Hyuga. Je n’y portai plus vraiment attention, préférant savourer la fraicheur de l’eau de la douche après celle bouillante du onsen. Un tel écart apportait un soulagement des plus agréables, si bien que mes sens s’en trouvaient bien plus diffus sitôt sous le jet. Les yeux clos et la tête relevée face à l’arrivée d’eau, je repris cependant un instant la parole :
« Si cela vous intéresse tant Amaya, venez au quartier Hyuga un de ces jours, nous vous montrerons un petit peu notre monde militaire. »
Quelques temps plus tard, Onsens de Konoha, Début d’hiver 150.
Marquer un temps de repos ? Il était vrai que Kyoshiro avait eu tendance à courir dans tous les sens depuis quelques temps.
Sitôt à Hi, qu’il se retrouvait dans un tout autre Pays pour ses missions, d’allers en retours, de manière inlassable, pour servir le Village. Faire honneur au Clan Kobayashi, représenter les valeurs et les lettres de noblesse des aimants de la Nature et des Forêts, symbole de Hi.
Dans tous les cas et pour aujourd’hui, c’était jour de repos, et rien ne venait perturber cet ordre des choses qui arrivait parfois même aux personnes les plus motivées et les plus actives, les plus rapides, il arrivait tout simplement que le Village ait répondu aux demandes et n’en ait reçu de nouvelles, ce qui laissait le luxe de la détente aux Shinobis en stationnement.
Kyoshiro faisait partie de ces Shinobis, Genin dans sa carrière militaire, il en restait pour le moins motivé, actif, des objectifs plein la tête, il débordait d’énergie et n’hésitait pas à le faire savoir par un beau sourire empli d’optimisme à toute épreuve, même à celles de balles.
Une matinée fraîche, une douce brise annonçant tout l’intérêt de sortir couvert, le jeune Genin ne sortait pas les mains vides ce jour-là : Une serviette, de quoi se changer et le voilà parti pour les Onsens.
La rencontre avec Hina était la seule fois où il s’en était approché, il voulait s’y rendre pour découvrir mais la force des choses l’en avait empêché.
Aujourd’hui, il était fin prêt à prendre le destin par les cornes.
D’un pas assuré il se rendit aux Onsens, situé à l’autre bout du Village. Distant ? Pour un Shinobi, il s’agissait d’un jeu d’enfant à force de virevolter de toits en toits !
Quelques dix bonnes minutes suffirent, l’Onsen lui tendait les bras, une source de chaleur accueillante s’en dégageait, notamment en Hiver où les crocs glaciaux n’attendaient qu’une occasion pour se planter dans la chaire et faire ressentir à ses victimes l’envie pressante de rentrer se mettre à l’abri sous une table chauffante.
Un point cependant, provoquait chez lui une certaine perturbation, des silhouettes se dessinaient dans un esprit en pleine croissance… les femmes. Certains Onsens étaient réservés et proposaient des bains privatifs, où ils séparaient au moins les femmes et les hommes. Mais, qu’en était-il de cet établissement ? Le cœur du Kobayashi battait alors que ses pas timides le manait à l’intérieur. Qu’allait-il devenir s’il devait s’exposer nu devant la gent féminine ? Nul doute que la gêne le figerait, telle une statue de pierre en l’espace d’un clignement d’œil !
Une seule manière de s’en assurer, foncer dans le tas !
L’intérieur était très bien agencé et donnait envie d’avancer vers l’accueil, où semblait l’y attendre un garçon, qui avait visiblement le même âge que Kyoshiro. Ce dernier s’avança, d’un air curieux avant de poser la fatidique question qui manquait de lui faire tourner de l’œil, avant même de rentrer dans l’arène de la pudeur.
« Bonjour, E.. Excusez-moi, les bains sont bien privatifs n’est-ce pas ? »
Souriant malgré la honte ressentie à devoir poser ce genre de questions, le jeune Homme se ressaisit, attendant la réponse de son interlocuteur avant de faire un premier pas vers l’inconnu.
Onsen Bains Divins, Nord-Est de Konoha. Début Hiver, An 150
Une autre journée fraîche à Konoha, l'hiver montrait le bout de son nez. C'était bien différent de Yu No Kuni; mes souvenirs me dépeignaient un pays bercé par le vent marin et la douce chaleur des nombreuses sources thermales réchauffant l'atmosphère. Ici en Hi No Kuni la mer ne bordait d'un bout du territoire et dans les terres il n'était pas rare de voir de la neige, du gel et le vent glacial qui descendait des montagnes entourant le pays. Par chance, les Yuge n'avaient pas souvent froid, il nous suffisait de relâcher une douce vapeur autour de soi pour créer un mini climat. Pour le reste du monde il fallait appartenir à un clan comme les Yuki de Yuki No Kuni ou nos lointains cousins Mugensai de Kaze No Kuni.
La bonne solution était celle qu'un jeune shinobi choisi en se présentant à mon comptoir
Bonjour, Yuge Takeo pour vous servir, comment puis-je vous renseigner. dis-je en arborant un sourire amical.
Le jeune homme, sûrement de mon âge n'avait pas l'air familier avec les lieux publics comme l'onsen. sa première question était celle que beaucoup de jeune novice se posaient : les bains sont t'ils mixtes, est qu'on va pouvoir matter ou en être la cible.
Non rassurez vous, les bains ne sont pas mixtes pour le public. Mais nous avons quelques salles privatives peuvent être mixtes pour les familles, amis et autres. Et notre vapeur empêchent les voyeurs de quelques bords que se soit, Hyuga, ninjutsu ou autre.
Il était fréquent qu'un ninja sensoriel, Yuge ou non reste dans les salles pour éviter que des malin(e)s ne s'amusez à user d'un henge ou d'un troisième œil pour tricher. le second soucis était la nudité, Hi a été privé de beaucoup d'onsen et de bains publics pendant longtemps et tout un pan de la population, surtout les plus jeunes n'ont pas été habitués à assumer leur corps sans problème. Alors que les shinobis n'étaient clairement pas les plus ingrats physiquement
Nous étions en hiver et beaucoup de monde avaient eu la même idée que lui, pour échapper aux crocs acérés du givre une partie de la population s'étaient réfugiés dans nos bains chauds et revigorants.
Arrivé à l’accueil de l’Onsen, unique en son genre au sein de la feuille, Kyoshiro fit très bien accueilli.
Un jeune homme du nom de Takeo, présentait autant de courtoisie que de professionnalisme dans ses explications concernant les bains naturels dont il semblait avoir la charge. Kyoshiro observa rapidement les alentours et ne vit aucun responsable, tandis que ses yeux trahissait le brin de surprise qui l’habitait. D’une voix emprunte de la même curiosité, il demanda rapidement au blond.
«Je ne vois personne d’autre que vous, est-ce que vous gérez seul cet endroit ? Il est très accueillant et bien entretenu , je regrette pas le déplacement et j’ai hâte de rentrer dans l’eau bouillante haha ! »
Le propriétaire semblait avoir le même âge mais avait la tête sur les épaules.
L’impolitesse rattrapa aussitôt Kyoshiro, lui faisant se gratter l’arrière de la tête. Il avait oublié les bonnes manières et n’avait pas donné son nom avant de poser la moindre question. Un souci qu’il balaya d’un revers de la main avant de reprendre, souriant.
« Je m’appelle Kobayashi Kyoshiro, enchanté Takeo ! J'aurais du me présenter avant de poser ma question je suis désolé c’est l’émotion ! »
Ses explications étaient claires et invitèrent le client à poser le compte juste en Ryo pour pouvoir profiter d’un séjour et des bienfaits associés aux onsens.
D’une voix moins gênée, amicale, Kyoshiro sentit sa gêne disparaître et ses habitudes revenir jusque dans ses mots : posés et saupoudrés d’un voile de bienveillance.
C’est unique en son genre par ici, je n’ai jamais été dans un authentique Onsen mais j’ai lu des livres qui en parlaient. Dans ces livres, les hommes et les femmes se rassemblaient mais je suis trop timide pour ce genre de choses haha, vous m’avez rassuré ! »
Se guidant d’un regard, le Kobayashi gardait cette boule au ventre en imaginant se tromper de direction et atterrir par mégarde au mauvais endroit. Il avançait alors, d’un pas toujours aussi timide, avant de se tourner vers le Yuge d’un air incertain, il avait décidément beaucoup de mal aujourd’hui.
« Oh ! J’ai ramené une serviette pour le bain, est-ce qu’elle est utile où est-ce que vous en fournissez aux clients ? »
Est-ce que le jeune Kobayashi allait s’en sortir devant tant d’inconnu, et des idées préconçues qui trottinaient dans sa tête en attendant de le faire tomber ?
Encore un effort, Kyoshiro devait surmonter cette boule au ventre et voulait profiter des bains, ce qui l'arma de courage, le faisant se tourner vers l’entrée réservée aux hommes, il semblait être sur la bonne voie.
Homme était déstabilisé par le fait de rencontrer un jeune comme moi au comptoir, il fit un raccourci plutôt rapide et pensa que j'étais le propriétaire, c'était pas totalement vrai mais dans un sens pas faux. les tâches dans ce genre établissement étaient nombreuses, c'était un commerce, une entreprise même et nous étions qu'à la ré ouverture. à Yu No Kuni des onsens étaient des vrais temples du bien-être avec tout genre de spécialiste et d'opportunité autour du cœur qui étaient les bains. C'était mon objectif pour ma famille et mon clan, faire renaître l'onsen des bains divins à la hauteur des plus grands onsens de Yu et même du Yuukan.
Non je suis le fils des gérants, l'onsen est une entreprise familiale nous avons beaucoup de choses à gérer donc j'aide comme je peux. Un jour peut être oui je serais le gérant propriétaire.
En parlant de clan, Kyoshiro de son prénom appartenait à la grande famille des Kobayashi, les manieurs du Mokuton. l'un des 4 grands clans natifs de Hi et des partenaires intéressants sur le plan militaire en autre. Pour cacher la petite gêne dû à ses émotions le jeune posa les ryos correspondant aux tarifs affichaient derrière moi sur une pancarte et flatta l'établissement tout en se rattrapant sur le fait qu'il n'avait jamais mis les pieds dans un onsen. C'était une légende ou un mythe pour beaucoup et je comptais bien changer cette mentalité !
Enchanté Kyoshiro, c'est un honneur pour nous de recevoir un fier membre du clan Kobayashi. Vous pouvez utiliser l'entrée homme, si vous avez un doute sur la préparation avant d'entrée dans les bains, des affiches sont là pour vous rappeler les étapes essentielles pour profiter aux mieux de ce moment de détente.
Il y avait des serviettes propres dans chaque vestiaire, des casiers sont libres pour déposer vos affaires personnelles. entrée doucement dans le bain, plus on avance vers la source plus l'eau est chaude. Et n'oubliez pas de retirer votre serviette avant d'y entrer. posez la sur la tête ou sur un étendoir au bord des bains. Profitez bien de ce moment
Je jetais un œil à la pendule, il était bientôt l'heure de la révèle, j'allais moi aussi pourvoir me détendre dans un bain même si ma mission était de surveiller les bains, garder la température et veuillez aux bien être des clients. Il ne fallait pas confondre onsen et piscine municipale. Nous étions plus proche du temple du bien-être que de l'attraction touristique comme certains corrompus de Yu. Un jour je retournerai dans mon pays natal pour régler ce problème là. Mais dans l'instant actuel c'était ici à Konoha que je devais rebâtir la base d'une nouvelle époque.
Un sourire intérieur me pris, le Kobayashi allait peut être tombé sur son chef d'équipe, Hokage ou un haut membre de l'administration nu dans un des bains et se faire surprendre par la relaxation et l'ambiance des bains. Ici la hiérarchie était beaucoup moins impactant et les relations devenaient moins formel et plus amicales qu'à un bureau.[/color]
Dernière édition par Yuge Takeo le Dim 11 Avr - 21:27, édité 1 fois
Le Konohajin acquiesça de la tête lors Yugeo lui confia qu’il était en réalité le fils des Gérants de cet établissement et qu’il faisait tous les efforts pour les seconder dans cette difficile tâche de ramener une culture étrangère au sein de la Feuille, et devenir lui-même gérant de son affaire un jour à la suite de ses parents.
Un mince sourire venait agrémenter le visage de Kyoshiro, inconsciemment, à travers le blond accueillant, il se revoyait avant la disparition de ses parents lors des événements survenus à Arashi, il assistait ses parents pharmaciens, qui avaient des rêves, des passions qu’ils transmettaient à travers ce métier qu’ils adoraient, et que Kyoshiro adorait. Depuis leur disparition, il n’avait plus eu le courage de rouvrir le commerce familial et s’était tourné vers la voie du Shinobi, pour agir comme il le pouvait.
Alors qu’il tournait les talons, il entendait les conseils et les recommandations d’un expert dans son élément et se retourna souriant en l’écoutant. Si prendre un bain dans sa salle de bain n’avait déjà plus de secrets pour lui, Kyoshiro avait bien du mal encore à saisir toutes les subtilités d’un Onsen. Pourtant, il trouvait le lieu charmant, tout autant que les coutumes à tenir qui semblaient tout aussi raffinées et rendaient hommage à l’endroit « divin », pour le moins. Tout semblait avoir été mis en place pour que tout se passe pour le mieux.
« Merci beaucoup Takeo, je vais suivre vos conseils à la lettre haha ! »
Pensant à l’une des promesses qu’il avait faite à Bouba le Lémurien, il composa quelques mudras et l’invoqua dans l’accueil, ayant lu que les animaux de cette espèce ne semblaient pas interdits, il se contenta de sourire tandis que la petite bête se posa sur son épaule.
Rassuré, le jeune Homme entra dans les vestiaires dédiés aux Hommes et prit son temps pour observer de l’œil la pièce. Puis, il se déshabilla et laissa son Kimono et ses accessoires d’hiver dans son casier avant de se saisir de la serviette qui lui servirait plus tard. Pour le moment, nu comme un ver, dévoilant une silhouette travaillée par ses missions et les entraînements qu’il s’imposait pour progresser chaque jour, taillé comme il le fallait, mais sans excès.
Le Kobayashi commença donc par se rendre dans un coin des bains, réservés aux nouveaux arrivants, qui devaient se doucher entièrement avant de pénétrer dans les bains. De l’eau bien chaude prise dans un seau en bois que le Genin se renversait sur le corps, assis sur un tabouret, discrètement et sereinement, grâce à la providence, les bains n’étaient pas encore surpeuplés et Kyoshiro put s’y mettre à son aise. Il semblait d’ailleurs être le premier à y entrer du service ce matin.
Ni une ni deux, le fils des forêts respecta les instructions qu’il connaissait de lui-même concernant les Onsens. Il commença donc par plonger son corps, du pied jusqu’au ventre un temps, pour accoutumer chaque cellule de son corps à la chaleur abondante des bains qui s’offraient à lui, puis se mouilla jusqu’à hauteur d’épaule, inspirant et expirant plusieurs fois, doucement. Il sentait ses muscles se détendre lentement, son corps se laissait aller et entrait en harmonie avec son environnement.
Une bonne journée à venir, qui commençait par un brin de détente.
Une bonne et délicate séance d’entrainement avait rendu mes muscles assez endoloris. Pour une fois, j’avais pris la décision de rejoindre l’Onsen, afin de pouvoir me désaltérer un peu, avant de retourner en mission. Alors que je sautai de branche en branche, afin de rejoindre ma halte, j’avais totalement oublié que j’étais toujours sous la forme du roi des Singes. Sous cette forme que j’aimais beaucoup, je mesurais pratiquement deux mètres, avec des muscles proéminant. Mon corps était pratiquement recouvert d’une fourrure blanche et bien que je ne portasse qu’un simple Kimono noir, j’étais assez élégant sous cette forme.
Après une bonne dizaine de saut entre les toits, les arbres et autres promontoires, j’avais pu fini par arriver au pied de l’osen. Poussant la porte rapidement du lieu, je m’étais présenter devant la personne qui tenait l’accueil :
« Ah ! Quel plaisir de retrouver un Onsen ! La dernière fois que je suis allée dans l’un d’entre eux, je devais avec douze ou treize ans »
C’était quelque chose qui était assez rare pour le souligner, mais j’avais utilisé beaucoup plus de mot qu’à mon ordinaire. J’avais toujours été une personnalité silencieuse et solitaire, avec une préférence pour les grognements en guise de réponse. Pourtant, je devais avouer que je passais une agréable journée, donc pour une fois, je pouvais me permettre de parler un peu plus.
Utilisant ma longue queue avec beaucoup de maîtrise, j’avais sorti mon portefeuille que je garder dans une petite poche de mon kimono. Une fois que je l’avais tenu, je l’avais envoyé devant moi, avant de le récupérer dans un rapide mouvement de mes mains. Pour beaucoup, ce genre de lieu était très surprenant, dépaysant voir même perturbant, mais pas pour un homme-animal. Quand j’étais jeune, nous vivions la plupart du temps, nu sous notre forme animale et nous reprenions une forme humaine plus rarement. Comprenant pourtant que voir un homme-singe nu tout le temps, pouvait choquer, c’est pourquoi, je portai mon kimono, afin d’éviter de choquer les plus chastes du peuple. Pourtant, je dois bien avouer que porter même un vêtement aussi simple était un véritable tanné pour moi… je mourrais de chaud toute la journée…
« C’est combien l’entrée ? »
Une fois que j’avais pu payer, je suis parti en direction des vestiaires, afin de laisser ma tenue dans un casier et prenant juste la serviette pour faire bonne figure, j’étais reparti en direction du cérémonial, avant d’entrer dans le bain pour y trouver un gamin qui semblait un poil perdu.
Guettant l'horloge, j'attendais qu'une chose : qu'on me remplace.
Aujourd'hui je devais être de bain, se qui signifie passer la journée à être au cœur de l'onsen mais celle qui devait tenir le comptoir avait un rendez-vous qu'on ne pouvait lui refuser. je pris mon mal en patience c'était le debut de matinée je n'allais pas avoir la ruée des clients sur les horaires classiques. Après le Kobayashi, c'était au tour d'un Hetaï de se présenter à moi sous une forme disons humaine même si il ne prenait pas la peine de cacher la plupart de ses attributs en particulier sa queue qui devait être sa fierté. Cependant les singes étaient les premiers gardiens des onsens, on avait appris à vivre avec eux plutôt que les chasser pour s'approprier les sources. J'avais aussi senti que Kyoshiro venait d'en invoquer un, nous ressentions les moindres jutsus utilisaient entre nos murs. Or les Kuchiyoses étaient autorisés selon leur nature, étant des shinobis pour la plupart nous faisons une exception. J'espéré que le Hetaï connaissait les uses et coutumes des onsens vu qu'il n'avait pas posé de question mise à part le prix de l'entrée.
Un grand sourire se dessina sur mon visage quand l'employé arriva pour reprendre ma place, après avoir échangé quelques formalités je me dirigea comme les deux autres garçons vers l'entrée homme. Il n'y avait rien de plus naturelle que la toilette avant de rentrer dans un cours d'onsen, avec ma serviette posée sur les épaules j'entra dans la cours aménagé sans l'ombre d'une hésitation ou de peur d'un regard.
Je n'étais peut être pas aussi imposant que l'homme singe, mais je n'avais pas de quoi avoir honte et c'était vraiment naturel d'arpenter ma seconde maison dans le plus simple des apparats, même parfois du côté dans les bains féminin dans la situation l'imposé. Contrairement aux autres je n'avais pas à attendre et m'accoutumer à l'eau, c'était l'eau qui s'accoutumer à ma présence. à chaque pas fait dans le bassin je m'enfonçais un peu plus, et un léger crépitement se fit entendre. Comme une goutte d'eau qui tombe sur une pierre brûlante, un panache de vapeur s'échappa de moi jusqu'à être immergé jusqu'au cou.
La température de l'eau vous convient t'elle ? je crois que votre compagnon va apprécié le second client qui vient d'arrivée Kyoshiro ? c'est un honneur de vous recevoir tous. Les singes sont les gardiens des onsens dans mon pays natal.
Doucement, je me glissa jusqu'au fond du bassin pour poser ma serviette sur un rocher et me posta dans un angle et avoir œil sur mon lieu de travail. Après une longue inspiration, je soupira un mince brouillard de vapeur d'eau vers le bain des femmes. Pour éviter que des vieux pervers ne se collent à la paroi pour matter et recouvrir le bain d'une atmosphère humide, chaude et relaxante.
« P’tit pote j’te le dis, c’est une merveille de création ces Onsens ! »
Bouba semblait en forme, fraîchement invoqué, il avait passé sa matinée à tenir en équilibre sur la pointe du crayon à papier qu’il tenait entre les mains, trésor sacré des Lémuriens qui était transmis de génération en génération au sein de l’espèce, symbolique matérielle de la victoire du « King » de l’espèce animale sur les Démons qui étaient venus envahir le sanctuaire des bêtes velues et intelligentes. Immergé dans l’eau, le Lémurien avait laissé son instrument de musique en bois sur le rebord de la source et avait lui-même une serviette à sa taille, posée entre ses deux grandes oreilles qui bougeaient et étaient réceptives au bruit d’un nouvel arrivant.
Kyoshiro qui ouvrit un œil en réaction posa les yeux sur ce qui semblait être un singe de deux mètres qui était relativement costaud, rien qu’à en observer la silhouette pourtant dissimulée partiellement par la vapeur qui régnait sur cet endroit, en éveillant peu à peu la curiosité du Kobayashi, trouvant que cette vapeur semblait « vivante » et veillait sur la quiétude de l’endroit et de ses clients. Il repensa aussitôt à son propre Kekkei Genkai et l’utilisation qu’en faisait le Clan, et lui-même, et pensa immédiatement à un don héréditaire qui permettait ce genre de prouesse.
Se recentrant sur le colosse poilu qui venait de s’installer, non pas en King Kong, pour le plus grand bonheur du Genin, mais en tant que client, le Kobayashi posa ses yeux sur l’individu en essayant de voir à quel genre de bête il avait affaire.
Alors qu’il cherchait à en savoir plus, et tel un briseur de glace qui venait de débarquer à l’improviste, ce fut Takeo qui intervint pour demander si l’eau était à leur convenance. Comment dire que le nirvana et l’osmose avec le corps du Kobayashi rendait cette eau absolument divine en de simples mots mortels ?
« Ouaip c’est niquel, je vais avoir du mal à m'en passer haha ! »
Tout souriant, le Kobayashi comprit que le gorille était forcément un client qui était passé par la porte d’entrée comme lui-même. Quant à la vapeur, il comprit à quel genre de don il était témoin lorsqu’il vit Takeo renforcer légèrement cette brume permettant de masquer le côté femmes à partir de leur position. La vapeur commençait à bouger, laissant apercevoir la tête du Singe dépassant de l’eau et celle de Taleo un peu plus loin.
« Ah ! C’est un Lémurien, Bouba de son prénom ! »
Se tournant vers le gorille poilu, le jeune Shinobi se tourna vers l’autre Shinobi de la feuille, le saluant alors, avec le sourire.
« Salut, moi c’est Kyoshiro, vous êtes tout les deux des Shinobis si j’ai bien compris ? C’est cool de se poser comme ça. Comment se passe vos missions en ce moment ? »
Un petit sujet comme un autre en tant que Shinobis quoi, de quoi briser cette glace !
Une fois avoir pris mon kakeyu, grâce aux eaux chaudes présentes dans les vestiaires, j’avais pu nettoyer ma fourrure, qui était quand même pleine de sueur après mon entrainement de titan. En tant que Singe, j’avoue que c’était quand même compliqué de tout nettoyer, sans finir par ressembler à un caniche avec la fourrure qui gonfle sous l’eau. Pourtant, j’étais enfin prêt. Ma gourde dos tenus par ma queue, je me déplacé sans gêne entre les vestiaires et le bain.
Comme dans chaque Onsen, il y a certaines pratiques à faire, avant d’entrer dans le bas. Plusieurs étapes à appliquer, afin d’éviter les malaises. Etant un habitué de genre d’endroit, je n’avais jamais eu ce genre d’inconvénient. Tout d’abord, hanshin-yoku, afin de se tremper jusqu’à la taille, puis une fois que le bas du corps a bien pris la température, j’avais pu pratiquer zenshin-yoku. Cela me permettait de faire remonter l’eau jusqu’à mes épaules velues. Ma serviette était doucement posée sur une des pierres, tandis que j’avais laissé ma gourde à côté de moi, pour boire et éviter la déshydrations.
Les bras posés sur le rebord, je me laissais aller avant d’entendre le jeune garçon me parlait pour savoir si la température était appréciable. Ne le regardant même pas, j’avais juste grogné mon assentiment à sa demande et j’étais reparti pour prendre mon pied en détendant chacun de mes muscles endoloris. Puis le jeune garçon qui était là, parla de son animal, j’avais poussé un soupir… Compliqué d’être tranquille avec des pipelettes comme ça… Quand il commença a expliquer que c’était un lémurien, j’avais ouvert un œil vers lui, avant de grogner de façon simiesque à l’animal, comme pour lui dire Salut.
Puis… Comme si le gamin avait envie de s’épancher sur ses sentiments, il me posa la question pour savoir si j’étais un shinobis et comment se passer mes missions. Je ne le regardai toujours pas, préférant laisser les bienfaits de ce bain, avoir raison de mes courbatures.
« Je suis Mizaru, oui et bien »
Je n’étais pas très causant comme garçon et nous étions là pour nous détendre, pas pour causer. Il y a surement un salon de thé prévu pour cela. Utilisant ma longue queue de singe blanc, j’avais attrapé la gourde, avant de l’approcher de moi, pour boire une longue gorgée d’eau de source bien fraiche. Une fois fait, je l’avais reposé un peu plus loin.
L'ambiance était plutôt calme est chaleureuse, malgré la nonchalance du Hetaï qui gardé son côté sauvage et peu bavard. Alors que Kyoshiro lui n'avait aucun soucis et engagea la conversation directement sur un sujet parfois tabou pour certain : les missions. Pour ma part je ne sortais pas beaucoup en mission, j'étais plus enclin à œuvrer en solitaire ou à me construire un réseau d'influence par mes propres moyens.
Personnellement je ne suis pas encore beaucoup partie en mission. Entre les aléas des équipes, les miens personnels et les remaniement pour les déploiements des Chûnins aux grès des demandes cela n'aide en rien. Cela me laisse plus de temps pour mon développement personnels et celui de ma famille.
Durant un instant je ferma les yeux et me laissa bercer par les vaguettes que procuraient une des cascades du bassins. Je voyais bien que l'homme singe cherchait la quietude des lieux et Kyoshiro lui le lieu de rencontre qu'un onsen pouvait proposer. relâchant chaque muscle, chaque parcelle de mon corps, je relâcha un panache de vapeur douce jusqu'à atteindre un brouillard épais. Il n'était presque plus possible de voir l'entrée, seul nos voix pouvaient traverser ce doux brouillard.
Kyoshiro, vous venez des Sylves Abyssales comme le reste de votre clan, en dehors des missions vous avez bien des activités? et vous Mizaru de quels contrées venaient vous ?
Je n'avais peut être pas besoin de me présenter, à moins qu'on me le demande, tout le monde n'était pas aussi bien informé sur les grandes familles du Yuukan. En tant hôte nous devions connaître nos convives et cette aptitude nous à permit de bien souvent de créer un réseau ou de connaître les bonnes personnes et les bons noms. Bien de Mizaru avait l'air d'un solitaire, il était le genre de type qu'on appréciait avoir avec soi et pas contre soi. Une carrure imposante, une confiance en soi débordante un homme de terrain.
Avant de répondre, prenez un instant. Bienvenue dans mon monde, Bienvenue à L'Onsen des Bains Divins
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