Ces derniers temps Hazure s'était trouvée une nouvelle grande occupation. Si jusque récemment elle ne s'était jamais trop prêtée à ce jeu, et y trouvait finalement un certain intérêt. Convoquer qui elle voulait dans le village l'emplissait d'une grande satisfaction, la même que l'on peut ressentir en mangeant un bon plat ou en observant le mouvement régulier et presque parfait d'un pendule. Le pendule de la Kazekage, c'était la convocation.

Et ce jour la nouvelle victime de l'une de ses missives délivrées par coursier chûnin, elle l'avait déjà rencontrée auparavant, et même échangé avec lui. Un jeune homme venu de elle ne savait vraiment où, avec quelques autres, comme lui, plus ou moins énigmatiques à l'image de Reiji qui faisait partie de sa bande, ou équipe... Mais à la différence des autres; ce Sunajin l'avait "interpellée", il ne semblait aussi à l'aise que ceux qu'elle avait pu rencontrer avant et après lui.

L'entretien qui allait bientôt se dérouler dans ce bureau n'apporterait peut-être rien de plus à l'impression que la Tegami avait, mais lui permettrait au moins de savoir vers quoi il voulait s'orienter et peut-être d'en apprendre davantage, qui sait ? Par expérience, elle savait qu'il était parfois compliqué de découvrir le passé des gens; tous n'étaient pas aussi transparents qu'elle et même si elle était une ancienne criminelle, il se pouvait que parmi les Sunajins certaines souhaitaient garder certains secrets pour eux.

Mais elle savait aussi que la raison principale des échecs de la plupart des plans résidaient dans l'opacité, la rétention d'information; et finalement l'inexpérience. Mais au final, elle ne jugeait personne et ne forçait jamais l'acquisition de renseignements s'ils ne lui apportaient rien.

L'heure était arrivée, on frappa à sa porte...

-Entres ! Lançait-elle à l'attention de celui ou celle qui se tenait dans le couloir. Son bureau est un peu moins bien rangé qu'à l'ordinaire, surtout depuis que la Mekata, devenue son assistante, y avait amené... pas mal de "fourbi". Mais c'était elle, Hazure, qui lui avait permis; donc elle n'en disait rien.