Une mission d’envergure.

Akihiko faisait parti du premier groupe composé de sa cadette et de Chikkou avec qui il avait fait une mission quelques jours plus tôt. Était-il prêt pour cela ? Peu sur, en effet. Toutefois, il avait foi en ses compétences et il était prêt à débusquer ces criminel infiltrés. Capture vivante... cela limitait grandement les moyens. Au moins, un avantage était qu’il connaissait les capacités de ses collèges. Sa cadette possédait la même capacité que lui, la réanimation des cadavres, tandis que l’autre pouvait contrôler et manipuler les champignons.

Des possibles capacités illusionniste et hallucinogènes. Intéressant. Le trio était réuni, le Sugawara décida de prendre la parole.

— Chikkou, je te laisse prendre le lead de notre groupe. Tu es le plus à même pour ce genre de rôle, je ne suis doué qu’en tactique et strategie.

Commença-t-il. Tournant sa tête vers sa jumelle, il esquissa un léger sourire. Les capacités de Rise ne lui étaient pas inconnus.

— Tu es axée sur la defense, je te propose d’être notre rempart face aux possibles criminels que nous rencontrons. Pour ma part, je resterai à l’arrière en soutien.

Chikkou n’était sûrement pas prêt à voir les capacités des jumeaux Sugawara, absolument pas. Lui qui désirait en savoir plus sur la famille Sugawara allait être servi avec cette mission grandiose.

— Peux-tu me décrire comment tu combats ? Je pourrai mieux te placer dans un dispositif de combat.

Akihiko préférait prendre les devants, tout prévoir était important dans ce genre de mission. Ils allaient probablement risquer leur vie. Akihiko n’était pas prêt à mourir, il n’avait pas encore atteint les objectifs qu’il s’était fixé. Non. Aujourd’hui n’était pas le jour de leur mort.

Spoiler:

Résumé:

Sugawara. SU-GA-WA-RA. HA ! Vous l’aurez compris, Chikkou était tout excité.
Bon, la mission jouait, bien évidemment. Une mission de grande envergure, une mission qui rassemblerait beaucoup de shinobis, connus et inconnus, de suna et de notre champignon. Une mission pour l’appréhension de criminels en tout genre – enfin sur tout de voleurs, mais « criminels en tous genres sonnait mieux.
Mais plus que la mission, les Sugawaras. Et, un peu plus que les Sugawaras, Rise.

Il avait rapidement traversé la foule à la recherche de ses camarades occulairement hum… Atrophiés ? Non, Chikkou ne l’aurait jamais pensé ainsi. Mais JE suis l’observateur alors, qu’importe.
Il les trouva, tout sourire.
Il planta son regard doré dans celui de Rise, rougit légèrement, puis vers Akihiko – ce qui le calma un peu, soyons honnêtes. Puis de nouveau Rise, Akihiko, Rise, Akihiko.
Et maintenant qu’il les avait sous les yeux, il savait qu’il avait eu raison sur deux points. Premièrement, ils étaient clairement jumeaux. Deuxièmement, il y avait forcément quelque chose qui se cachait derrière leurs yeux. Il ne savait juste pas encore quoi.

Il écouta attentivement Akihiko sans rien dire. Ainsi il aurait le rôle de leader du groupe. Il hocha la tête en signe d’approbation, cela lui convenait parfaitement.

« Pour ma part, comme vous l’avez déjà vu tous les deux, » Il se demanda s’ils étaient au courant qu’il les connaissait tous les deux. « je fais des trucs de champignons. Poison, antipoison, ralentissement et sensorialité, principalement. J’ai également une technique de défense, mais elle est de classe personnelle, donc je ne pourrais pas l’utiliser sur vous, à moins de m’interposer. »

Il écouta également Rise.
Toujours aussi fine la petite, toujours aussi agile dans son esprit – et sur ce point, je le rejoins. La serre, l’hôpital, les habitations…
Il rit aussi lorsqu’elle lui affirma – ça n’était clairement pas une question – qu’il s’y connaissait en sensorialité.

Il prit ensuite un instant de réflexion.
Ces décisions vaudraient plus ou moins pour le groupe. Il n’avait pas le droit à l’erreur. Ou plutôt si, rien ne les empêcherait de le contredire, mais s’il voulait progresser dans la hiérarchie des sunajins, il valait mieux qu’il prenne son rôle le plus au sérieux possible.

« Rise a raison, on ne doit pas se séparer. On sera plus efficaces à trois, surtout qu’on ne sait pas sur combien d’ennemis on risque de tomber simultanément. »

Il prit un instant de réflexion supplémentaire.

« Je connais un peu la serre et l'hôpital. Commencer par un terrain connu me semble être le plus à-propos au vu de notre mission. On devrait se diriger par là. » Il marqua une pause, frotta sa barbe imaginaire, tout comme lorsqu’il était enfant, ce temps ou il espérait encore en avoir une. « Passons par les toits, ça nous offrira une meilleure voie de déplacement. Moins de gens, plus de visibilité. »

Il se mit en mouvement vers le toit le plus proche, convaincu que ses camarades le suivraient.
Une fois en hauteur, il inspira profondément et se concentra pour relâcher des spores autour de lui. Ça n’était pas une technique à proprement parler, mais la base de la sensorialité de son clan. Avec un peu de chance, il percevrait quelque chose.

Vous vous demandez peut-être pourquoi Chikkou n’avait pas encore posé de questions aux jumeaux, et c’est une bonne question.
La réponse est simple, il estimait que ça n’était pas le bon timing et que du moment qu’Akihiko – l’esprit du groupe si l’on peut dire – savait, il pouvait temporairement s’en passer. Et puis, comme vous l'avez dit, pas encore.

Résumé:

Spoiler:

Le trio sunajin avait élaboré un plan : se diriger vers l'hôpital et la serre du village afin de voir ce qu'il peut s'y passer. Akihiko ne doutait pas qu'il s'agissait d'un endroit où un homme hostile pouvait aisément se faire repérer, mais jouer finement, il pouvait également passer inaperçu là-bas. C'était un bon plan que de se diriger vers là-bas.

Restant soudés, l'équipe prit les trois pour voguer vers leur destination. Ils avaient décidé de ne pas se séparer, c'était le mieux pour le moment. Evidemment, Akihiko restait en retrait dans ce trio, il se devait d'être à l'arrière afin de pouvoir avoir une vision d'ensemble.

Ils furent tous attirés par des bruits étranges, et décidèrent de mettre pied à terre. S'approchant d'une jeune femme, assez charmante, cette dernière se rendit compte que l'homme, qui venait de la sauver d'un accident qui aurait pu être mortel, lui avait volé son collier au pendentif serti de diamants.

Levant la tête, la rue était déserte toutefois la description était simple : un homme fort. Il n'y en avait pas cinquante-mille, tournant son regard vers Chikkou et Rise.

— Quelqu'un de vous deux peut utiliser sa sensorialité afin de vite repérer cet homme ? Le temps presse.

S'agissait-il d'un des criminels recherchés et dissimulés dans le village ?

Il avait simplement voler un collier. Forcément, même un homme qui n'était pas un criminel aurait pu s'en charger. Akihiko préférait en avoir le coeur net.

Il se préparait à élaborer une tactique, une fois que l'homme soit repéré. Il était temps de se remettre en route.

— Nous vous ramènerons votre collier.

Confia-t-il à la jeune femme, encore sous le choc. Mais, sous le choc de la beauté de l'homme ou de la disparition de son collier, se demandait-il.

Akihiko espérait que l'un de ses comparses avait la capacité de retrouver la trace de cet homme. Il ne savait pas qu'il était poursuivi, ne pouvait pas s'en douter...

Résumé:

Tout se passait selon le plan – si courir sur des toits pouvait être considéré comme un plan, bien évidemment – jusqu’à ce qu’une anormale source de bruit détourne nos trois shinobis du plan.
Chikkou et les jumeaux descendirent dans la rue pour en savoir plus.

Légèrement en retrait, les bras croisés, notre champignon écouta attentivement les dires de la jeune fille. Un homme grand, beau et musclé lui avait volé son collier.
Il hocha la tête, un sourcil légèrement arqué, en prenant une grande inspiration.
Ca ne leur apprenait absolument rien sur le coupable. Mais alors là, rien du tout. Un bon dixième de suna correspondait à la description.

Il n’eut pourtant pas le temps de poser de question complémentaire que déjà les jumeaux entraient en action.
Akihiko, en « esprit » de l’équipe, prit les devants. De la sensorialité ? Chikkou savait faire, ça. C’était même l’un de ses points forts. Notre champignon allait répondre, mais Rise, plus au fait que son jumeau des compétences de Chikkou, lui délégua immédiatement la tâche.
Le Kinoko ne put s’empêcher de sourire. Il ne connaissait réellement les compétences d’aucun des jumeaux, et pourtant… Pourtant quelque chose lui murmurait dans le creux de l’oreille que, oui, ça allait bien se passer et, oui, leur trinôme serait des plus efficace.

Il composa l’instant d’après une série de mudras : « Shinin no take. » avant de souffler une petite quantité de spores dans sa main droite. Quatre petits champignons y poussèrent.
Chikkou s’avança vers les jumeaux et en tendit deux à chacun.

« Ce sont, en gros, des balises. » Il se tourna brièvement vers Rise, lui sourit. « Les mêmes que la dernière fois. » Avant de reprendre une position plus... Centrale disons. « Gardez-en une avec vous au cas où nous serions séparés. Pour l’autre, dès qu’on aura trouvé cet homme, essayez de la mettre dans ses vêtements. Je servirai de diversion pour vous créer une ouverture. »

Chikkou fit un aller-retour du regard entre les demi-regards des jumeaux – c’était le moment de poser une question s’il y en avait une – avant de se tourner vers la foule.
Il inspira profondément et composa une nouvelle série de mudras. Il bloqua l’air dans ses poumons et souffla un nuage de spores suffisamment peu dense pour ne pas alerter la population.
Il s’avança un peu dans la foule, ferma les yeux et se concentra sur les spores autour de lui, à la recherche d’une source de chakra, ou même d’une trace de chakra.
Il fronça les sourcils. Il fallait qu’il trouve, et vite, sans quoi le voleur pourrait s’échapper, ce qui n’augurerait rien de bon pour la suite de la mission.
Il pourrait se mettre en marche dès le premier indice trouvé.

Résumé:

Spoiler:

Sa cadette avait été ingénieuse, du moins avait réussi à penser à tout en demandant plus d’informations quant à l’individu qui lui avait dérobé son collier avec une ingéniosité hors-pair, il fallait l’avouer. Toutefois, les informations glanées n’étaient pas réellement intéressante pour le trio. Il y avait beaucoup de gens qui étaient brun, grand, muscle et porteur d’une cape rapiécée.

Mouais. Tournant son regard vers le Kinoko, il comprit rapidement que le senseur n’avait malheureusement pas réussi à retrouver la trace du brigand. Malheureusement. Cependant, il fallait agir très vite aussi.

Long soupir du Blasphémateur.

— Merci.

Dit-il à l’attention du maître champignon. Il rangea l’objet pisteur dans sa sacoche, cela pouvait toujours servir pour plus tard évidemment.

Il se mit à réfléchir rapidement. Trouver une solution rapidement.

— Nous devrions continuer notre route sur l’objectif initial. Et qui sait...

Ils allaient probablement tomber dessus par un pur hasard. Ou alors, le bandit allait tomber sur un autre groupe sunajin. Il fallait donc continuer la route en direction de l’hôpital et la serre, ce qui avait été décidé quelque minutes plus tôt.

Lançant un regard à celui qui était à la tête du trio, Akihiko espérait que ce-dernier était du même avis. Mais, il aurait le dernier mot. Pourchasser un homme dont on ne connaissait guère la direction lui semblait compromis.

Plongeant dans ses songes, le Nécromancien tentait d’élaborer un semblant de plan d’action s’ils venaient à rencontrer un bandit mais... C’était assez compliqué. Autant Rise était axée sur la defense,autant le côté soutien de Chikkou était problématique. Qui était un attaquant ? Akihiko possédait bien une ou deux techniques dans ce sens, toutefois.. Était-ce suffisant ?

Probablement pas. Un enieme soupir du Blasphémateur.

Résumé:

Chikkou se concentrait, les spores s’étendaient, mais il ne sentait rien. Absolument rien. Les gens qu’ils croisaient n’avaient pas de chakra particulier… Des civils, tous.
Notre champignon se savait bien moins efficace que sa mère lorsqu’il était question de sensorialité… Mais tout de même, dix ans plus tard…
Il avait espéré.

Il ne répondit pas à l’attaque de la femme, qui était visiblement encore très concentrée sur son sauveur. Oui, ces champignons les aideraient. Ils auraient pu tout du moins, s’il en avait fait le bon usage.
Encore ce manque de finesse, encore et toujours…
Il n’écouta qu’à moitié Akihiko. Poursuivre vers l’hôpital n’était pas une mauvaise idée, après tout. C’était même la meilleure chose à faire maintenant que lui avait échoué.
RHA ! Il voulait se hurler dessus, se mettre une gifle à s’en retourner la mâchoire. C’était son boulot de trouver ce voleur. Sa seule fonction dans cette équipe. Il voulut s’enterrer, disparaître, empêcher quiconque de voir la honte qui nimbait d’ombre son regard…
Leur soleil en décida autrement.

« Hein ? »

Il leva les yeux vers Rise et, sans le vouloir, elle l’illumina.
Un échec ? Mais non, ça n’est qu’une tentative qui les mènera vers la réussite. Il suffirait de changer de méthode, de regarder ailleurs, de rebattre les cartes…
Il suffirait d’un rien.

Chikkou la regarda s’éloigner à toute vitesse, ne put s’empêcher de tendre un bras vers elle.
Il l’observa fendre la foule, son regard or plein d’étoiles. Il serra le poing, se promit de ne pas se laisser abattre et, pire encore, de ne pas la laisser le distancer.
Il inspira. Il était temps d’en savoir plus.

« Aki, c’est quoi vos capacités ? » Le champignon marqua une pause sans pour autant se tourner vers son comparse. « Je sais bien que c’est toi notre stratège, mais si tu veux que je puisse m’appuyer sur vous, il vaudrait mieux que je sache, tu crois pas ? »

Il se tourna vers son allié, planta son regard doré dans le sien.

« Je fais des champignons tu sais, plus grand-chose ne m’étonne réellement. » Il lui sourit. « Bref, je prends les toits, tu prends la rue. Si tu tombes sur le gars, brise une des deux balises et je te rejoins. »

Il revint brièvement vers la femme.

« Allez au palais en fin de journée, vous y trouverez votre collier... Et les champignons, c'est cool. »

Il y avait un grain d'agacement dans sa voix, mais il ne lui laissa pas le temps de répondre, monta sur un toit et prit la suite de Rise. Il savait où elle était grâce aux champignons surveillants.
Une fois proche de l’hôpital, il réitéra sa technique précédemment échouée, mais sans rechercher les traces de chakra et toutes ces choses subtiles qui lui échappaient.
Chikkou ne savait encore analyser que les choses concrètes.

Résumé:

Spoiler:

Un pressentiment.

Était-ce réellement à l'hôpital qu'ils devaient se rendre ? Le trio avait proposé le duo Hôpital et Serre, mais Akihiko avait bien plus envie de se diriger vers le dernier endroit cité. Il y avait plus de choses à voler dans une Serre et avec une plus grande facilité que dans un hôpital, selon lui. En tout cas, les brigands et autres bandits de bas-étage avaient réellement infiltré le village du Sable avec une facilité déconcertante.

Il allait falloir revoir les sécurités du village, rapidement.

Rise partait déjà. Lâchant le groupe, ce qui fit grincer des dents son frère jumeau mais ainé. Elle ne respectait pas les consignes dictées : ne pas se séparer. Tant pis pour elle, alors.

Tournant sa tête vers Chikkou, ce-dernier lui demandait ses capacités. Devait-il lui en parler ? Il soupira, ne sachant pas s'il pouvait lui faire confiance. Non, il ne pouvait pas lui dire. Tout du moins, pas encore.

- Je maîtrise le Doton, c'est tout.

Affirma-t-il, comme lors de leur précédente mission.

Décidemment, l'équipe était persuadée de se rendre à l'Hôpital. Akihiko n'eut guère le temps de parler de son préssenti. Toutefois, il décida de ne pas se rendre à la Serre en solitaire. Cela pouvait s'avérer dangeureux, tout de même.

Enfin.

Il s'était toujours dit de suivre son instinct et prit la route. Toutefois, au lieu de suivre les deux devants, il bifurqua vers la Serre. Rencontrant les soldats à l'entrée de celle-ci, il prit la parole :

- Bonjour. Personne ne s'est rendu à la Serre dans les dernières minutes ?

Demanda-t-il à ces deux hommes.

Les dernières minutes, c'était assez réducteur. Si les soldats lui répondaient par la négative, il n'avait plus qu'à se rendre à l'Hôpital qui restait tout proche de sa position afin de retrouver sa jumelle et le Kinoko.

Spoiler:

Toujours rien… Ou plutôt cent fois trop, cette fois.
Il y en avait partout, des sources de chakra. Sur la droite, sur la gauche, en dessous… Les spores en trouvèrent des centaines – pas étonnant pour un lieu si proche d’un hôpital ninja, pas vrai ? - si bien que notre champignon cessa sa technique.
Ça ne lui apporterait rien de mieux qu’une migraine…

Il suivit Rise dès qu’elle l’appela. Une lueur dans son œil valide signala à notre champignon que c’était important, qu’elle avait compris quelque chose.
Chikkou observa les deux jumeaux un instant une fois devant la Serre, juste assez pour sourire de nouveau.
Akihiko ouvrit les hostilités et Rise affûta leur propos. Leur gémellité donnait à l’équipe un indéniable avantage sur toutes les autres déployées ce jour-là.
Chikkou ne pouvait pourtant s’empêcher d’être déçu, en fond sonore de son esprit, qu’Akihiko ait maintenu qu’il ne maîtrisait que le doton… Mais ça n’importait que peu.

Le Kinoko écouta ses alliés. Les jumeaux semblaient plus que capables de gérer un interrogatoire aussi classique que celui de deux gardes.

« J’vous les laisse. »

Il n’ajouta rien et, une oreille tout de même sur la conversation entre les borgnes et les gardes, se tourna vers la rue. S’il n’avait rien à ajouter, il pouvait au moins surveiller les flux de civils, le sol et les murs.
Ils étaient là, innocents et tranquilles. Ils entraient et sortaient des bâtiments alentour, vivaient leur vie de civils, inconscients du mal qui rongeait Suna…

Quelque chose lui sembla anormal, d'ailleurs. Ils avaient été nombreux à être déployés ce jour-là. Très nombreux. Suffisamment pour ratisser méthodiquement et scrupuleusement le village d’est en ouest ou du nord au sud… Mais on les avait livrés à eux-mêmes, une chose pas si rare pour des marchands, mais un peu plus pour des shinobis – des soldats, rappelons-le – déployés au coeur même de leur bastion.
Mais ça ne l'interpella pas très longtemps. Les autorités devaient avoir leurs raisons, après tout.

HRP:

Spoiler:

Le Sugawara avait envie d'aplatir le soldat qui lui faisait face. Un stupide garde encore, qui devait être jaloux de ne pas pouvoir être shinobi. Il y en aurait toujours des comme ça, des frustrés de la vie... Akihiko grommela intérieurement, laissant sa cadette reprendre la suite de ses paroles. Elle avait probablement deviné que son frère allait encastrer le garde dans un mur. Ou le faire enterrer six pieds sous terre avec les créatures qu'ils pouvaient invoquer.

D'ailleurs, le garde semblait se moquer ouvertement des trois shinobis du Sable. Après tout, il était plus âgé que les trois réunis, à coup sûr. Un type correspondait à la description et était rentré il y a un peu plus d'un quart d'heure dans la Serre.

Réfléchissant, le Blasphémateur se disait qu'il pouvait se passer énormément de choses en un quart d'heure. Tournant par la suite son regard vers sa cadette et le Kinoko, il était temps de prendre une décision. La meilleure restait tout de même de continuer vers la Serre.

- Allons-y.

Se contenta-t-il de répondre. Il s'avança à l'intérieur de la Serre, puis passant à côté du garde, il se permit une petite remarque.

- Ce n'est pas bien d'être jaloux lorsque l'on est pas shinobis comparé à trois personnes qui pourraient être vos enfants. La frustration, c'est mauvais pour la santé.

Sa pique étant lancée, il n'avait plus qu'à continuer dans le dédale de la Serre. Il était prêt à arrêter ce criminel qui se faufilait sans problème dans le village de Suna. C'était inadmissible, après tout.

- Restons sur nos garde, on ne connaît rien de cet homme mais j'ai le pressentiment qu'il est encore ici.

Akihiko était le genre d'individu à croire à ses ressentis et son instinct. Il lui avait toujours fait confiance, cela n'allait pas commencer par l'inverse. Mais, après tout, c'était Chikkou le leader de l'équipe.

Résumé:

Imaginez la scène.
Chikkou était là, le dos tourné à ses camarades, mais il les écoutait. Il souriait au départ, heureux d’être content, ou bien le contraire. Il n’était pas sûr. Les doutes étaient passés rapidement, le ciel était dégagé. La compagnie agréable… LE garde leur vomissait son manque d’ambition au visage.
Et donc Chikkou était là, le dos tourné à ses camarades, à battre des paupières si vite qu’il en aurait provoqué des crises d’épilepsie.
Il sortait d’où, celui-là ?

Notre champignon se tourna donc vers les jumeaux. Il prit leur suite et hocha la tête en passant à côté des deux gardes.

« Évitez de les énerver à l’avenir. La petite peut vraiment faire peur, et le frangin doit pas avoir à rougir. »

Un sourire plus tard, il était dans le bâtiment avec les jumeaux.
Égale à elle-même, Rise affûta les dires de son frère en les complétant, en y ajoutant ce petit grain de sel que la borgne met dans tout ce qu’elle fait.
Et là… LA ! Oh mes amis si je pouvais vous exprimer la tempête de question qui pulvérisa l’esprit de Chikkou à cet instant là, je le ferais. Un cadavre ? C’était donc ça, leur truc ?
Rise l’avait-elle trouvé ? L’avait-elle achevé elle-même, pour confirmer un genre de contrat entre elle et le macchabée ? Y en avait-il d’autres ? Comment les conservait-elle ? Était-ce de naissance, comme pour lui et ses champignons ?

« Ce monsieur ? »

Ça lui avait échappé. Pouvait-elle en faire apparaître plusieurs ? Avaient-ils une conscience ? Une mémoire ?
Chikkou inspira, cligna des yeux. Il n’arrivait pas à lâcher prise.

« OK Chikkon. »

Il inspira de nouveau et, le regard planté dans celui de Rise, se mit deux claques simultanées.
Il expira lentement.

« OK. C’est pas le moment pour les questions, pas vrai ? »

Il ne leur laissa pas le temps de répondre, mais lança un regard complice à Akihiko, un regard qui disait « Je fais que du dôton, hein ? »

« Bon, on va faire ça. Rise, tu prends euh… Tu prends lui avec toi. Aki et moi on reste ici et on scrute. » Son regard se perdit dans le vide un instant. Il leur manquait un signal. « Si tu tombes sur le gars, déchire le champignon que je t’ai donné tout à l’heure et temporise. Ça me servira de signal et on viendra au plus vite. »

Il leur manquait toujours un signal. Comment faire pour prévenir Rise si ça n’était pas elle qui tombait sur l’homme ?
Il jeta un rapide coup d’oeil à … l’invocation ? de Rise. Mais…

« OK non. Je garde euh… Je le garde avec moi et vous partez ensemble. Si vous tombez sur l’homme, vous brisez une balise. Si c’est moi, euh… Je vous l’envoie. Ça vous convient ? »

Comprenez bien que Chikkou n’était pas non plus extrêmement à l’aise à l’idée de garder le mort avec lui. Mais c’était la seule chose à faire.
Il attendit la confirmation des jumeaux avant de les laisser s’avancer dans le bâtiment.
Il se tourna vers le cadavre, voulut dire quelque chose, s’abstint.
Il déglutit donc, en espérant que cela ne passe pas trop lentement.

Narration:

Spoiler:

Ils grimpaient les escaliers.
L’instinct avait soufflé à notre Chikkou de prendre Cadavuru avec lui. Il n'avait rien dit de particulier, n'avait rien justifié. Il s’était juste mis en marche, avait nonchalamment levé la main vers les jumeaux. Ça irait, c’était plus intelligent ainsi.
Il vaudrait mieux qu’il rebrousse chemin lui, plutôt que l’inverse. L’intuition voulait que notre champignon se pense plus rapide que ses compères.

Ils avaient traversé deux couloirs simples comme tout, où les patients et travailleurs s’étaient écartés sur leur chemin.
Chikkou, le sourire pincé par des excuses qu’ils n’osaient pas prononcer, saluait les uns, assurait aux autres que tout allait bien. Qu’il avait le contrôle. Le contrôle ? Quelle blague… Chikkou ne contrôlait rien. Cadavuru – il lui a effectivement donné un nom – le suivait, claudiquait un peu, effrayait les enfants dont les mères n’avaient pas eu le temps de cacher les yeux.
Une grosse crise de larmes, du genre à envoyer aux ordures la couverture de n’importe quel macchabée, poussa notre Chikkou à attraper le bras de son acolyte pour le traîner vers un escalier.
L’objectif était simple : monter, longer le bâtiment par un étage supérieur, puis redescendre pour reprendre leur progression. Il y aurait probablement moins d’enfants au-dessus.

Chikkou referma son ombrelle tandis qu’ils grimpaient, juste avant que ce ne soit le drame…
Chikkou ne perçut que trop tard l’intention. Il leva les yeux, vit l’acier de la lame se refléter dans la lumière artificielle. Son sang ne fit qu’un tour.
Il recula, et la lame pénétra la chair à la recherche d’une vie déjà perdue depuis longtemps.
Inspire Chikkou, inspire.
Le criminel était là avec sa cape rapiécée, ses muscles trop nombreux et son naginata qui, si l’homme n’avait pas été un expert, aurait définitivement pu être une entrave.

Chikkou inspira, entendit le corps de Cadavuru s’écrouler et, au moment où le corps fut parfaitement vidé de sa vie nouvelle, notre champignon bondit sur le mur derrière eux.
Il composa une série de mudras, ne put s’empêcher de sourire.

« Ma mère m’a toujours dit de ne pas croire les inconnus. »

Pourquoi a-t-il dit ça ? Chikkou n’en sait toujours rien. La phrase, le bond, la technique à préparer… Tout lui était venu naturellement. Les dizaines d’années d’entraînements s’étaient alignées pour créer un protocole simple et limpide.

« Genteiteki eki ! »

Chikkou cracha alors mycélium vers les jambes de l’homme. Il devait le ralentir.
Il balaya rapidement la cage d’escalier du regard. Cadavuru était visiblement hors d’état de nuire. Soit. Chikkou attrapa son ombrelle, l’ouvrit d’un mouvement vif et la laissa tomber dans l’espace vide entre les marches. Peut-être les jumeaux la trouveraient-ils !

Il recomposa les mêmes mudras que plus tôt et,« Genteiteki eki. », visa cette fois le sol derrière l’homme. Il ne fallait pas qu’il fasse demi-tour… Et les spores n’étaient pas envisageables dans un hôpital. La situation n’était pas encore assez désespérée.
Faites que Rise ait senti la mort de son… euh… Familier ?

Narration:

Résumé:

Elle avait utilisé sa technique du Grand Réprouvé, Akihiko connaissait assez bien cette technique évidemment. Cela ne lui était pas une surprise, toutefois il appréhendait la réaction du Kinoko tout en pensant que sa cadette n’aurait pas dû dévoiler ses capacités de nécromanciennes dès maintenant. Elle aurait pu évidemment attendre, le dernier et le bon moment. Akihiko garda un œil sur Chikkou, désemparé de prime abord, il décida même de partir avec le cadavre.

Le Sugawara se retrouvait surpris d’une telle décision. Clairement. Pourquoi s’en aller avec un cadavre dont il ne pourrait clairement pas optimiser les capacités ? Akihiko n’eut pas le temps d’en place une, Chikkou était déjà parti et Rise également. Il n’avait donc plus qu’à suivre.

- Tu aurais patienter avant de dévoiler tes techniques, Rise.

Un premier reproche, mais elle devait s’en douter après tout. Akihiko était comme ça : insatisfait éternel,  le meilleur attrait du sunajin.

Les jumeaux s’avancèrent sans trop savoir ou réellement aller. Ils n’avaient pas de chance, mais d’un coup, Rise lui demandait de le suivre.

Ni une, ni deux, Akihiko se mit à courir et suivre sa jeune sœur sans trop savoir ce qu’il se passait. Elle assura ensuite que Chikkou l’avait trouvé, il eut un léger sourire, à peine perceptible, mais courut à toute vitesse.

Lorsqu’ils arrivèrent, après voir passé des dédales de couloirs et monter des escaliers, le trio se retrouvait face au criminel.

Akihiko se retrouvait un peu plus en retrait, comparé à des deux comparses. Immobilisé par les techniques de Chikkou et Rise, c’était leur meilleur moment pour en profiter. Insufflant son chakra dans des mains, il posa la paume de sa main sur le sol pour y représenter un cercle de sceau. Une légère lueur l’entourant fit apparaître alors deux cadavres armés chacun d’épées et de boucliers.

Sans plus attendre un ordre de plus, les Guerriers d’Ares foncèrent sur le cible...

Spoiler:

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