Le trio sunajin faisait face à un adversaire qui s’avérait être redoutable. Il ne les avait pas attaqué mais avait réussi à battre aisément les cadavres d’Ares où le nuage toxique du cadavre de Rise. Ça allait clairement compliqué les choses, évidemment. Se mettant à réfléchir rapidement, Akihiko connaissait les tactiques à employer par ce qu’il savait des capacités de ses deux comparses.

Fuir ne devait pas être une option pour ce criminel. Leur adversaire semblait doué au corps-à-corps, notamment dans la maitrise de son Naginata. Une arme peu commune de nos jours, mais il était temps de passer aux choses sérieuses.

- Chikkou, fais ce que tu peux pour l’affaiblir je vais tenter de l’entraver. Rise... Protege nous au cas ou.

Le Sugawara avait pris un peu la place de leader sans le vouloir en révélant son plan d’une petite voix pour seuls que ses camarades puissent entendre.

Prenant une grande inspiration, il se retourna vivement et descendit quelques marches afin de faire face à l’homme. Une distance respectable pour ne pas avoir à faire à son arme.

Cette fois-ci, il apposa sa main à meme le sol pour se faire entourer d’un large cercle de sceau tout comme le reste présent dans les escaliers. Y insufflant son chakra, la lueur ne tarda pas arriver et les bras de cadavres sortirent du sol et du cercle pour venir enlacer l’homme et lui bloquer les jambes.

Vu sa rapidité, il fallait l’empêcher de bouger et son Naginata était trop grand pour découper les bras aussi agile était-il, sans bouger ses pieds. C’était bien plus compliqué.

- Attention à son arme !

Prefera-t-il prévenir ses comparses d’équipes. Malgré tout, le jeune Blasphémateur se positionna pour se protéger ou attaquer selon ce qu’il allait se passait.

Peut-être que leur ennemi cachait des facettes.

Résumé du tour:

Il obéit dès que l’ordre de Rise résonna. Ils arrivaient.
Chikkou soupira de soulagement avant de retenir au mieux sa respiration. Cadavuru péta. Le son résonna et Chikkou, bien qu’il fut au maximum de son sérieux, dut réprimer un léger rire.  Vint ensuite l’odeur, qui s’insinua difficilement dans les narines du champignon.
Elle y parvint à peine, et un arrière-goût d’œuf moisi mêlé à la viande avariée dévala la gorge du genin. Ça ne fut pas un rire qu’il réprima cette fois-ci.

Vinrent ensuite deux nouveaux soldats cadavériques. Les frères de Cadavuru ? Chikkou se posa vraiment la question, avant de voir le voleur parer chacune de leurs attaques. L’odeur, les cadets de Cadavuru… Il semblait même avoir réussi à rendre inutile le mycélium !
Chikkou serra les dents, les poings.

C’était son ennemi naturel qui se trouvait devant lui, il en avait bien conscience. L’homme savait manier les armes et pouvait visiblement contrevenir à chacune de leurs mesures. Il n'était pas exceptionnellement puissant, mais il était étrangement complet. Un voleur accompli, s'il en est.
Chikkou l’observait sauter vers le palier inférieur lorsqu’une idée lui vint. Notre champignon avait une réserve de chakra dont il n’avait jamais eu à rougir jusqu’à présent – si l’on oubliait le pathétique évanouissement lors de la mission avec Akihiko, bien entendu.

Notre champignon se tourna vers les jumeaux, prêt à parler, mais Akihiko le prit de court. Digne de son poste d'esprit du groupe, le borgne semblait déjà avoir un plan.
Chikkou sourit avant d'opiner du chef en disant :

« Je suis dessus ! »

Il inspira profondément, composa les mêmes mudras qu’un instant plus tôt – « Genteiteki eki » – et cracha le même mucus blanchâtre.
Puisque Akihiko visait les jambes, notre champignon s’occuperait des mains ! Il visa donc celle qui tenait l’arme. Cela rendrait probablement son maniement plus complexe, ou bien peut-être le voleur perdrait-il en vitesse de frappe ! Ce serait parfait.
Incapable de se contenter de ce potentiel futur, Chikkou descendit quelques marches avant de, lui aussi, traverser d’un bon l’espace vide au coeur de la cage d’escalier.
Akihiko, Rise et lui encadraient désormais l’ennemi. Et la borgne n’avait encore rien fait.
L’occasion semblait parfaite aux yeux de Chikkou, et pour accomplir quoi que ce soit.

Narration:

Résumé:

Spoiler:

La cohésion de l'équipe avait été absolument parfaite, mais auraient-ils réellement gagner ? Probablement pas. Daduru semblait être une personne fort intelligente, toutefois le combo gagnant des genins avait était très efficace. L'immobilisation de ses jambes, le ralentissement de son bras et la présence de Rise et ses technique. Il n'avait rien vu venir, qui plus est des sunajins arrivaient rapidement. L'un portait la tenu de Jônin, tandis que l'autre était l'un des gardes qu'il avait pu croisé.

Daduru fut ramené aux arrêts, mais la mission ne s'arrêtait pas là malheureusement. Il n'y avait pas qu'un bandit à capturer, d'ailleurs Akihiko se doutait du nombre... Une dizaine, une vingtaine ? Les informations étaient encore bien trop floues et finalement, il aurait apprécié pouvoir interroger celui qu'ils avaient réussi à arrêter.

- Bien, remettons-nous en route.

Mais, où ?

La question avait le mérite d'être posée. Ils étaient dans les quartiers résidentiels, alors les bandits pouvaient s'y trouver également pour voler les résidents ou même cambrioler quelques résidences. Tournant son regard vers Chikkou et sa cadette, il prit alors la parole.

- Quittons la Serre et rendons nous un peu plus au nord vers les résidences ? On peut tomber sur un des criminels, qui sait... Qu'en pensez-vous ?

N'étant que le tacticien du groupe, il se tournait vers l'avis de sa jumelle mais surtout de Chikkou qui était censé être le leader du trio. Akihiko n'en avait pas la carrure, il ne l'aurait probablement jamais, préférant alors se trouver souvent en retrait.

Le Sugawara était comme ça, il ne changerait pas même s'il gagnait en puissance. Ses techniques devenaient de plus en plus puissante, mais son caractère restait inchangé. Il était comme ça et le resterait jusqu'au bout.

Spoiler:

Résumé:

Spoiler:

Ils étaient finalement repartis à la recherche de voleurs et autres bandits de bas-étage comme l'avait été Daduru. Il espérait pouvoir retrouver d'autres hommes dans ce style, c'était pourquoi le trio sunajin avait donc décidé de se rendre un peu plus au nord de leur position. S'enfoncer dans les quartiers résidentiels était la meilleure option pour ne pas perdre du temps. Se diriger vers le nords, près des murailles du village comme l'avait dit sa jumelle. C'était une bonne idée, sur le chemin, ils trouveraient probablement d'autres hommes de ce type.

Alors qu'ils s'avancèrent, ils furent stoppés dans leur courses par un homme dans leur dos. Se retournant, Akihiko constata un homme vieux, plus proche de la cinquantaine que de la vingtaine, totalement essoufflé. Il avait été volé.

Pas le temps de dire un mot de plus, l'homme ayant vu les bandeaux frontaux que le trio possédait montrant leur appartenance en tant que shinobi, il s'en était allé pour leur montrer ce qu'il s'était passé. Ils arrivèrent alors là où il habitait.

- Je vois... Vous n'avez pas vu cette personne ?

Akihiko constata les objets au sol, laissant une trace de où pouvait se trouver le voleur. Avec son groupe, ils suivirent cette piste pour arriver dans un quartier bien plus peuplé de monde. La sensorialité allait être compliqué ici même.

Une autre personne vint à leur rencontre.

- Une voleuse ?

Une précision de plus.

- Que pouvez-vous nous dire quant à cette personne ? Avait-elle d'autres détails nous permettant de la pister ?

Elle marchait, ne courait pas déjà. Cette personne ne devait pas du tout se douter que trois shinobis du Sable étaient derrière elle, à sa recherche. Akihiko tourna son regard vers Chikkou.

- Je doute que ta sensoralité soit efficace avec tout ce monde, non ?

Autant demander à son comparse.

Spoiler:

Résumé:

La quête suivait son cours. Chikkou observait les jumeaux tandis que le trio avançait.
Des missions, il en avait rempli quelques-unes, suffisamment pour que n’importe quel autre shinobi se sente enfin sunajin… Mais celle-ci lui semblait différente. Il y avait quelque chose de plus… Ça n’était pas le fait que la mission se déroule en plein coeur de suna, ça n’était pas non plus le fait qu’ils soient trois…
Il sourit : le village entier avait été mobilisé. Lui, et Rise, et Akihiko. Hirohiko, Mitsurugi, Suisen et tous ceux qu’il ne connaissait pas… Il n’était pas sûr, mais il les imaginait tous entrain de courir les rues à la recherche des mêmes criminels que lui. Cela ressemblait presque à une course, maintenant qu’il y pensait.
Il n’y pensa pas longtemps : un villageois les arrêtait. On lui avait volé ses biens, ses souvenirs de sa femme.

Chikkou déglutit difficilement… C’est qu’il est émotionnel, notre champignon. Il l’a toujours été.
Il faisait partie de ses enfants qui ne supportaient pas les histoires finissant mal. Il n’aimait pas que les méchants gagnent. Alors vous imaginez bien que s’il pouvait l’empêcher…
Il regarda l’homme, hocha la tête difficilement.

« On va vous les retrouver. Faites-moi confiance. »

Ils reprirent leur avance, une autre personne les arrêta. Akihiko prit les devants et, lorsque Rise annonça qu’elle partait devant, il dit :

« OK, tu as encore mon champignon balise. Déchire le si tu la trouves. »

Elle s’éloignait déjà, il espérait qu’elle l’ait entendu. Il se tourna alors vers le borgne.

« Comme tu l’as dit, ma sensorialité ne servira à rien ici… Mais je vais prendre de la hauteur. Au cas où. »

Il sourit au borgne avant de sauter vers le toit le plus proche. Il ferma les yeux.
La plupart des gens vaquaient à leurs occupations. Ils suivaient des rythmes instables et divers, perturbés par tous les autres passants. Il ne devait pas chercher au milieu de ceux qui se baladaient simplement, ou allaient au travail, ou allaient rendre visite à leur famille. Non. Il devait trouver une marche rapide sans trop l’être. Il cherchait une femme qui se glissait entre les flux, une femme capable de remonter au travers de la foule.
Il inspira de nouveau, ouvrit les yeux. Il voyait Rise, savait où se trouvait Akihiko. Il ne lui restait plus qu’à trouver l’intruse.

Narration:

Spoiler:

Sans surprises, l’homme n’avait pas plus d’informations à apporter au trio sunajin et ils allaient devoir se débrouiller par eux-mêmes. Peu importait, l’homme avait été de bonne volonté en ayant donné cette information sur la voleuse et le périmètre s’était restreint au quartier où ils se trouvaient. Quant à Rise, sa cadette était partie pour tenter de voir ce qu’elle pouvait faire avec ce qu’elle avait déjà retenu.

Akihiko, lui, s’était retourné vers Chikkou et se doutait que sa capacité sensorielle allait être mise à rude épreuve. Elle serait même inutile dans le cas actuel. Tant pis. Chikkou allait prendre des hauteurs, il hocha la tête.

- Je vais rejoindre ma sœur.

La laisser seul ? Jamais de la vie. Il s’agissait tout de même de la prunelle de ses yeux, il se portait garant de sa sécurité et s’il lui arrivait quelque chose, jamais il ne s’en remettrai. Courant à toute vitesse pour la rejoindre, cela ne fut pas compliqué.

Mais, lorsqu’il arriva, le genin voyait le shuriken arrivé sur la Sugawara.

- Rise! Fais gaffe!

Hurla-t-il tandis qu’il exécutait ses signes incantatoires. Posant sa main à meme le sol et y insufflant son chakra, le genin fut entouré d’un sceau lumineux et y fit apparaître des abeilles. Loin d’être un Aburame, si l’on prêtait réellement attention les abeilles avaient clairement l’apparence cadavérique coutume à la Nécromancie du sunajin.

La petite nuée se dirigea directement vers le lanceur du shuriken par instinct afin de le piquer et obstruer au maximum sa vue.

Chikkou était en hauteur. Il devait pouvoir voir ce qu’il se passe de la où il se trouvait et pourrait rapidement rejoindre les jumeaux Sugawara. A trois, ils pourraient parvenir à faire quelque chose tout du moins Akihiko l’espérait.

Résumé du tour:

Résumé:

Chikkou attendait. Il observait la foule, en quête d’un évènement, d’un quelque chose qui lui donne l’endroit où se dirigeait.
Il remarqua bien évidemment qu’Akihiko se dirigeait vers sa sœur, et cela fit sourire notre champignon. Lui-même fils unique, il ne pouvait qu’imaginer la force du lien qui unissait les jumeaux.

Il était en retrait, à scruter la foule et et l’horizon, lorsque le signal lui provint.
L’un d’eux avait trouvé quelque chose. Chikkou inspira profondément, se mit en route sans quitter les toits. Il pourrait éventuellement servir l’équipe en surprenant l’ennemi.
Il arriva rapidement et s’aplatit contre le toit pour mieux comprendre l’action, pour mieux savoir quand entrer en scène.
Cela devait faire une minute que la balise avait été déchirée, peut-être deux, et pourtant les jumeaux avaient déjà noyé la ruelle sous les cadavres. Ils avaient ouvert l’enfer, littéralement, lorsqu’ils sont ainsi côte à côte : abeilles, humains, rats… Chikkou sut immédiatement ce qu’il devait faire.

Il commença une série de mudras et se mit à croupie « Dokudan ». Un souffle plus tard, de petites vesses-de-loup violacées commencèrent à apparaître dans la ruelle, assez loin de l’affrontement pour que leurs spores n’atteignent pas les compagnons du champignon, assez proche pour dissuader leurs ennemis de s’enfuir par là.
Il inspira de nouveau : son timing serait serré, mais cela pourrait sincèrement faire son effet.

Il se dressa sur le toit pour attirer le regard des deux brigands, les toisa un instant de son regard doré. Il avait l’air calme, monstrueusement calme. Ça n’était pas vrai, il n’était absolument pas sûr de ce qu’il allait faire, il ne savait pas si cela fonctionnerait… Mais peu lui importait.
Il fit un pas en avant comme si le toit continuait encore, se laissa tomber de sorte à prendre les deux bandits en tenaille.
Il les scrutait en s’approchant de la fille, mais il avait compris grâce à l’intervention de Rise que c’était l’homme le plus dangereux. Un pas de plus, un dernier, avant de bondir vers l’homme en composant une nouvelle série de mudras : « Amatsu shôshû – Kettôjin ! »

Les spores soufflées étaient légèrement carmin et, si elles n'avaient pas pour but d'immobiliser sa cible, elles en faciliteraient arrestation. Il lança un regard entendu à Akihiko : c’était lui le cerveau du groupe, et c’était à lui d’orchestrer la suite... Surtout qu'ici, ailleurs que dans un hôpital rempli de patient et de bouches d'aération, Chikkou pouvait enfin dévoiler les véritables pouvoir de son clan.
Lui aussi était un combattant.

Narration:

Spoiler:

Il n'avait pas anticipé cela.

Lui qui était censé être le leader tactique n'avait pas prévu que sa cadette soit à la merci des attaques, mais il fallait vite reprendre du poil de la bête alors qu'ils avaient contre-attaqué rapidement mais l'homme qui leur faisait face avait utilisé la pauvre femme comme bouclier humain. Littéralement. Inconcevable, il tentait de prendre la fuite.

Impossible. Il tourna sa tête vers Rise, ses attaques n'allaient probablement pas être efficace face à cet homme mais Chikkou et lui pouvaient probablement faire quelque chose. A n'en pas douter. Akihiko devait agir vite, très vite et son cerveau était en parfaite ebullition.

- Rise, occupe toi de cette femme! Nous allons attraper ce Kuchiki avec Chikkou!

Le plan était mis en route. Chikkou avait des capacités hors-norme avec ses champignons, nul doute qu'ils pourraient s'en tirer. Peu importait s'il s'agissait de Kuchiki ou d'un autre, le trio sunajin allait le stopper dans sa course alors qu'il grimpait sur le toit.

Tout en courant à son tour et marchant alors sur le mur, Akihiko talonnait l'adversaire. Effectuant ses signes, il cracha de la boue qui durcit bien rapidement et prenant la forme de kunais.

Le Blasphémateur ne visait qu'une chose. Les pieds pour le stopper. Les projectiles de Terre fusèrent sur sa direction et le shinobi du Sable n'eut que le temps de s'arrêter et de former ses mûdras pour poser ses mains au sol et former un mur tellurique, parallèle au sol alors, afin de se protéger de l'attaque de l'assaillant.

- Arrête-toi!

Hurla-t-il alors, n'ayant donc pas dit son dernier mot. Ce fut de nouveau mûdra qu'il effectua apposant sa main sur le sol (ou le mur plutôt) pour faire apparaître un sceau large et tenter d'emprisonner au moins partiellement Kuchiki.

L'objectif était clairement de l'arrêter.

Spoiler:

Résumé:

Cela s’accéléra soudain, sous le regard vrillé de Chikkou. L’homme attrapa sa coéquipière, la poussa délibérément dans la mêlée… Elle… Chikkou, le temps d’un instant vit la jeune femme être noyée dans les attaques, entre les spores et les cadavres, obligée de choisir la peste et le choléra.
Ca le dépassait. Qu’ils y ait des tensions, qu’ils soient stressés, pourquoi pas… Mais ça ?! Non… Non non non non…

« Sale bâtard… »

Le regard du champignon s’emplissait de haine lorsqu’il n’esquiva pas les kunais lancés par leur ennemi. Il mit son bras droit devant lui tout de même, pour limiter les dégâts. La douleur ne parvint pas à sortir notre Kinoko de sa transe meurtrière.

« OK ! »

Cria-t-il pour confirmer à Akihiko qu’il le suivait.
Il vit le shuriken fuma. Il ne pourrait pas esquiver… Il composa donc une rapide série de mudras « Genteiteki eki ! » avant de cracher du mycélium sur le projectile. Ce dernier ralentit légèrement, mais pas assez, clairement pas assez.
La roue d’acier rongea une partie de l’abdomen du genin, l’ouvrit sur le flanc gauche.
Chikkou crut mourir tandis qu’il courait sur le mur. Il avait mal, terriblement mal, mais ça n’était rien comparé à ce que devait éprouver la brigand en dessous de lui.
Il inspira difficilement, cracha du sang, composa la même série de mudras « Genteiteki eki » et cracha un nouveau flux de mycélium vers les mains de Kukichi. Il aimait les armes, n’est-ce pas ? Que ferait-il lorsque ses mains seraient ainsi engluées ?

Le champignon sentait bien son chakra lui échapper de plus en plus. Il arrivait sur ses réserves.

« Aki, faut en finir ! »

Dit-il avant de reconnaître le sceau créé par le borgne, le même qu’un peu plus tôt, contre Daduru. Chikkou composa une dernière fois. Cela ferait beaucoup de chakra d’un coup, et il n’était pas sûr de pouvoir utiliser d’autres techniques par la suite, mais ça ne lui importait pas : « Amatsu shôshû – Kettôjin. »
Il souffla un nouveau nuage de spores avant de se comprimer l’abdomen de la main gauche. Il avait mal, et il saignait un peu trop à son goût.

Résumé:

Résumé:

Le trio avait fait du bon travail, clairement.

L'enchaînement des deux sunajins avait fait mouche, puisque le Blasphémateur avait réussi à arrêter l'homme dans sa course puis l'avait parfaitement immobilisé au niveau de ses jambes. Quant à Chikkou... Ses techniques avaient été plus qu'efficaces, quand bien même il s'était pris le shuriken fuma. Quand bien même ralenti, celui-ci devait quand même faire très mal.

Ils avaient réussi à faire un combo, Chikkou ayant parfaitement suivi ce que le Sugawara avait fait. Le tuer ne faisait pas parti des options, néanmoins Akihiko pensait qu'un tel être ne méritait clairement pas de vivre. Porter le dernier coup ? Non. Et, finalement, il n'eut même pas le temps de réellement penser à cela puisqu'une femme apparut.

Une haut-gradée, vêtu de la tunique des jônin, il ne pouvait pas douter.

- Reçu.

Elle allait s'occuper de lui. Akihiko posa son regard sur Chikkou, bien mal en point. Il pouvait toujours se mouvoir, mais il fallait se presser afin qu'il ne perde pas trop de sang.

- Dépêchons-nous de rejoindre Rise et de soigner tes blessures.

Akihiko regarda les kunais.

- Ne les retire pas, ils font bloc pour ne pas que tu perde plus de sang que nécessaire.

Le duo se mit en route bien rapidement pour arriver près de sa cadette. Elle avait parfaitement jouer son rôle. S'en approchant, il remarqua qu'elle allait  bien physiquement. C'était le principal.

- Rise! Comment vas-tu ?

Il la prit dans ses bras.

- Cette femme, elle est soignée ? Nous avons réussi à appréhender l'autre mais Chikkou a besooin de soins d'urgence pour ne pas qu'il perde trop de sang.

Relâchant l'etreinte, Akihiko n'avait pas subi de blessures physiques et n'avait pas consommé de chakra plus que de nécessaire. Il se sentait relativement bien.

- Puis, nous devons nous rendre sur la place du palais.

La douleur vrillait de plus en plus notre champignon.
Le borgne et lui avaient parfaitement réussi leur combo, ce qui prouvait que leurs dons – la nécromancie et les champignons – pouvaient parfaitement s’accorder l’un à l’autre, d’autant plus qu’aucun d’entre eux n’était un réel attaquant. Akihiko était clairement un défenseur et Chikkou un soutien. Et pourtant ils avaient réussi.
Une idée traversa brièvement l’esprit du Kinoko, une idée d’équipe, un rassemblement de ceux qui, comme lui, n’étaient pas de purs attaquants, mais des soutiens, des défenseurs ou encore des soigneurs. Le nom d’Hirohiko s’illumina dans son esprit. Oui, le moine aussi.

Une nouvelle vague d’agonie arracha un râle à notre champignon tandis qu’une gradée arrivait pour s’occuper de l’homme. Les jonins – du moins il pensait qu’elle en était une – étaient si efficaces que Chikkou se demanda à quoi lui et ses camarades pouvaient bien servir.
Elle s’en alla rapidement et les deux jeunes hommes reprirent leur route, mais plus lentement qu’à l’aller.
Chikkou hocha la tête à la remarque d’Aki.

« T’inquiète… » Il inspira difficilement. « C’était pas prévu l’ami. »

Il s’appuya légèrement sur lui pour le reste du chemin tandis que la douleur ponctuait son regard de jolis petits papillons noirs.  
Ils arrivèrent rapidement à proximité de l’hôpital et Chikkou tenta de retrouver sa contenance lorsque son regard tomba sur Rise. Le souffle saccadé et le regard ailleurs, il laissa aux jumeaux un instant à eux. Notre Kinoko n’avait jamais eu de frère et sœur et ne comprenait donc pas vraiment à quel point leurs retrouvailles pouvaient être importantes, mais il l’acceptait sans problème.

Il se tourna en suite vers Rise. Il tenait toujours son bras gauche contre son abdomen pour limiter les pertes de sang, mais il essaya de se redresser, de faire passer tout cela pour une bagatelle. Il se voulut rassurant et dit, un sourire aux lèvres :

« Tout va bflrtp… »

Et il s’étouffa dans un hoquet sanglant. Il remonta sa main gauche, le sang coula du flanc. Il remonta donc sa main droite et l’un des kunais tomba, lançant au passage un nouveau flot vermillon.
Il leur jeta un regard désespéré par lui-même et désigna l’hôpital d’un mouvement de tête.

« Je vais y apfrs »

Ce nouveau hoquet le convainquit de ne plus rien dire. Il se dirigea vers la porte et deux infirmières sortirent de l’hôpital, pas vraiment épouvantées par la force de l’habitude. Elles aidèrent Chikkou à enlever sa veste, le firent asseoir sur un banc et commencèrent leur œuvre.
Elles suffiraient, apparemment.

Résumé: