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TEMPLE D'AMATERASU – Un pèlerinage sanglant
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Hizori Mayuri
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Un pèlerinage sanglant


L’idée de partir en pèlerinage pour honorer la coutume de son clan, malgré les histoires d’horreurs et la cruauté sèche que pouvait représenter le désert, n’avait jamais vraiment effrayé le roux. Au contraire, chacun des jeunes au village savait que cette épreuve était difficile et également le meilleur moyen de devenir un Shinobi. Avec une expérience prouvant leur dévotion, mais aussi leur capacité à survivre en situation extrême, plus personne ne pourrait douter de sa valeur.

D’ailleurs, si ce n’était pas de la situation actuelle à Rôran, Mayuri aurait été envoyé plus tôt pour suivre la tradition. Au lieu de cela, il avait préféré passer les quartes dernières années avec son grand-père mourant, d’un côté pour aider la famille et de l’autre pour s’imbiber au maximum des sages enseignements d’un ancien à l’article de la mort. Celui-ci succomba à une quinte de toux vers la fin de l’été cette année-là.

N’ayant plus aucune restriction, Mayuri trouva son binôme en un jeune homme un peu plus jeune. Nommé Tora et également de Rôran, les deux jeunes Hizori se mirent en marche vers le temple, apogée de leur quête avec une joie sans pareil. Malgré le deuil qui accablait le roux, cette prochaine étape se révèlerait comme un vent de fraicheur, du moins c’est sur cette idée que le duo quitta le village les ayant vues grandir.


Le tintement d’une cloche se fit entendre peu après le coucher du soleil, les derniers rayons du puissant astre se laissaient encore ressentir et la fraicheur de la nuit ne fessait que pointer le bout de son nez. Le désert pourtant si tranquille venait d’entré dans une cacophonie anormale et les moines chargés de la surveillance du temple s’agitait alors que certain, déjà activé par la gravité de la situation courait pour aller chercher les personnes ressources.

Dans la cour principale, un jeune homme à la chevelure de feu venait tant bien que mal de passer le portail principal, à son épaule se tenait un compagnon dont la trainé de sable ne pouvait que signifier son inconscience. D’un pas saccadé, Mayuri serait les dents, sur la porte de l’inconscience, il puisa dans ses dernières ressources alors que sa vision commençait à faire défaut.

L’un des moines courant dans leur direction questionna l’un de ses frères. « Attendions-nous d’autres enfants ? Il est trop tard dans l’année, les pèlerins arrivent généralement plus tôt ! » Mais l’autre n’avait pas la réponse. Une seule pensée l’effraya tout de même alors que sa vision sur le duo commençait à se clarifier. Les bandits et brigands sont généralement plus tranquilles autour de la période de migration... Qu’Amaterasu leurs viennent en aide, si ses deux jeunes venaient de traverser le désert, ils devaient sortir d’un enfer encore plus effrayant qu’à l’habitude…

S’écroulant dans les bras du premier moine arrivé à temps pour le réceptionner dans sa chute, le roux dont les blessures trahissaient la difficulté de son épreuve perdit conscience et au même moment, le corps inerte de Tora toucha le sol devant la petite foule qui s’était amassée pour les accueillir.

Le moine en charge commença à crier les directives devant la tristesse de la scène, avec espoir d’au moins pouvoir sauver la vie d’un des deux enfants.
Hizori Mayuri
(#)Sam 12 Déc - 19:32
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Kamui Hirohiko
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U n     p é l e r i n a g e     s a n g l a n t
Hizori Mayuri & Kamui Hirohiko
Tout grandit en se changeant en souvenirs.
Un an. C’était à peu près le temps qu’avait passé Hirohiko au temple. Un an qu’il y avait été recueilli. Un an que le garçon couvert de larmes et de sable avait trouvé refuge auprès des moines, qu’il était devenu la source de toute leur attention, leur petite mascotte. C’est qu’il était rare d’avoir des enfants si jeunes au temple, et surtout des orphelins sans aucun souvenirs. Enfin, je mens. Il en avait, des souvenirs, mais n’arrivait pas à les formuler, à mettre des mots sur ce qu’il avait vu, et on le lui épargnait gracieusement. On avait chargé Sōhei, un moine du temple d’une vingtaine d’années, de s’occuper d’Hiro, d’être son mentor. Ainsi avait-il reçu son premier disciple.
Hirohiko avait d’abord été un enfant perdu, aux yeux pourpres et pupilles mornes, incapable de ressentir la moindre émotion. Depuis quelques mois seulement, il prenait des attitudes de son âge, d’enfant d’âgé d’une dizaine d’années. Il était guilleret, s’éclaffait, chapardait dans le dos des prêtres. Son attitude rebelle commençait à pointer le bout de son nez et il s’amusait déjà à en faire voir de toutes les couleurs aux différents moines du temple, et notamment à son mentor. Mais cela n’était rien par rapport à l’adulte qu’il deviendrait plus tard, au concentré de vanité et d’égocentrisme dont il ferait preuve dans le futur.

Cela ne faisait pas assez longtemps qu’Hirohiko était au temple pour en connaître toutes les habitudes. Il avait cependant compris que c’était un lieu un peu particulier, où ne vivait que des hommes aigris, pour la plupart, et recevait de nombreux visiteurs. Le temple était un lieu magnifique, orné de parures, de dorures et de tentures dont le jeune garçon s’émerveillait toujours et cette même lueur d’adoration luisait dans les yeux des pèlerins qui venaient visiter le temple au terme de leurs longues épopées. Ils étaient souvent égratignés et blessés par les démesures et batailles du désert, parfois par la mesquinerie de brigands. Le jeune garçon avait donc vu quelques blessures mais rien encore qui ne tortura ses doux songes. Il avait certainement dû voir bien pire.

Du moins, c’est ce que Sōhei avait pensé, jusqu’à ce jour.
Les abords du temple avaient été pris d’une effervescence certaine. Bien que les pèlerinages s’effectuassent toute l’année, il y avait tout de même une certaine saisonnalité à respecter, notamment à l’approche de l’automne, saison des vents et des tempêtes. Et dieu sait que les vents du désert étaient redoutables. Visiblement les brigands s’en étaient donné à cœur joie sur les corps si jeunes et si frêles de deux adolescents. Leurs corps ensanglantés étaient venus s’affaisser aux portes du temple, sous les yeux effarés des moines au poste de garde. On avait demandé du renfort pour aider ces enfants, les mener jusqu’à l’infirmerie. Sōhei, fougueux de sa jeunesse, avait été réquisitionné. Il avait pourtant demandé à Hirohiko de l’attendre, plus loin. Mais le garçon n’en avait fait qu’à sa tête, l’avait suivi, en douce, et assistait au spectacle attristant des deux corps affaissés au sol. Et puis il y eut comme des images, qui traversèrent, devant ses yeux. Des corps qui tombaient, sans vie, devant lui. Une scène à laquelle, il avait, vraisemblablement déjà assisté. Ses iris pourpres devinrent mornes, comme à son arrivée au temple, ce qui n’échappa pas à Sōhei lorsqu’il jeta un coup d’œil en arrière.

« HIRO ! »
Le mentor s’était précipité vers le jeune garçon, avait saisi son petit visage entre ses deux mains et lui avait crié en pleine figurine. La claque avait fonctionné. Hiro reprenait ses esprits. Il avait reconnu Sōhei et plongea sa petite tête dans ses vêtements, comme pour se protéger.

« Ils sont morts ? » s’enquit le garçon, d’une petite voix.
« Non Hiro, Amaterasu veille sur eux. Elle veille sur chacun d’entre nous. » lui avait répondu Sōhei d’une voix d’un calme et d’un impassible dont seuls les moines avaient le secret. Les moines avaient ce sang-froid légendaire qui faisait leur grande renommée dans les situations de crises.
Et sur ces paroles ô combien importante pour notre jeune garçon, on transporta les deux ados vers les quartiers de l’infirmerie.


L’infirmerie était tout ce qu’il y avait de plus standard, détonant certainement avec les parures et les dorures qui donnaient toute sa splendeur au temple d’Amaterasu. Tout était simple, rien n’était superflu. Car contrairement à l’image du temple qui était un joyau de superbe, les moines avaient une vie rustre, où le minimalisme était leur grande religion. Ainsi ne trouvait-on dans la pièce qu’un simple lit, un chevet et un tabouret où s’était perché le jeune Hirohiko.
Ce dernier était fasciné par le corps emmitouflé dans des bandages. C’était bizarre tout ces pansements. On aurait dit une momie. Un frisson lui parcouru l’échine à l’idée qu’elle se réveille et vienne le hanter. Mais Hiro était un grand garçon et il n’avait pas peur, jamais. Et s’il avait – un tout petit peu – peur, il se devait de la dompter, de se dresser face à elle, d’abattre ce mal avant qu’il ne l’abatte. Et sur ces belles pensées, il s’amusa à tapoter le nez de la momie.

« Hiiiiiiiiiiiiiiiiii ! » il hurla d’une voix stridente lorsque la momie bougea.
Il attendit une seconde, puis deux. Hm. Nouvelle tentative. Cette fois-ci il tapota le bras du tas de pansements. Elle bougea à nouveau.

« La momie !! Elle a bougé !! » cria Hiro.
Sōhei se précipita dans la pièce, haletant. Il avait visiblement dû courir en entendant les cris du garçon. Et lui lança un regard plein de sévérité en voyant qu’il était à l’origine de tout ce raffut. Il prendrait le temps de sanctionner son disciple. Mais pas maintenant. Il devait d’abord s’occuper du blessé.

« Vous allez mieux jeune homme ? » demanda-t-il à la momie.
Oui parce qu’Hiro ne voyait en ce tas de pansement, qu’une affreuse momie. Il s’était caché derrière son mentor et s’amusait à tirer la langue à la momie.

« Pardonnez mon disciple, il est un peu… turbulent.» soupira le moine en lançant un regard désespérer vers le jeune garçon qui continuait ses pitreries.
Enfin, il ferait moins le fier, quand la momie parlerait.

code by shiya.

Kamui Hirohiko
(#)Dim 13 Déc - 19:40
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Un réveil douloureux


Seul l’œil droit de Mayuri réussit à s’ouvrir, une faible pression exercée sur son binôme l’empêchait de capter une once de lumière.
Il se trouvait dans un lit, après avoir perdu conscience dans la cour intérieure du temple. Un picotement sur le nez, puis le bras l’aida à réaliser qu’il était effectivement bien en vie, mais ses faibles frissons n’étaient rien en comparaison avec la douleur vive qui lui brulait le visage, le torse et son bras gauche.

C’était comme si le venin d’un crotale lui démangeait la peau. De l’autre côté, ses souvenirs étaient aussi macabres que l’expression sur son visage, il reconnaissait dans sa lucidité la perte d’un compagnon d’armes et une défaite cuisante. Son poing se serra jusqu’à laisser le sang sortir des petites coupures créées par ses ongles et le jeune homme de Rôran aurait crié de rage pour accentuer son envie de massacrer les pillards ayant causé cette scène, mais la présence du moine et de l’enfant l’en empêchait.


« Vous allez mieux jeune homme ?
Pardonnez mon disciple, il est un peu… turbulent.»


Il l’avait bien deviné, mais l’âge du gamin et les bêtises qu’il démontrait au blessé le firent sourire sous ses bandelettes blanches. Il n’était donc pas au courant… Tournant sa langue sept fois avant de parler, Mayuri se remonta d’abord dans le lit jusqu’à s’asseoir.

-Compte tenu de la situation, je ne peux pas me plaindre, merci.


Ses jambes tournèrent jusqu’à trouver le rebord du lit, malgré les indications du moine qui lui suggérait de rester tranquille, la momie plus sérieuse que jamais posa son œil unique sur le duo.

-Je dois donner mes respects à mon compagnon, si vous voulez bien me montrer le chemin.

D’un mouvement aussi tranchant que ses mots, Mayuri retira les bandages sur son visage, puis toucha la blessure qui avait déjà cicatrisé. Définitivement, les moines n’avaient pas chômé avec les techniques curatives. Mais les deux stries qui parsemaient son visage du haut de son crâne jusqu’à son torse étaient le rappel de ce qui venait de se passer. Le ninja trouva donc la force nécessaire pour se relever, il devait à tout pris rester fort devant le sacrifice de Tora, il devait lui faire honneur.

Voyant que le gamin continuait de l’espionner derrière l’épaule de son mentor, il lui tira à son tour la langue avec une horrible grimace.

-Et toi, tu penses que je ne t’ai pas vue ! Si tu veux te cacher, tu dois pratiquer ! Je suis un ninja après tout !
Hizori Mayuri
(#)Lun 14 Déc - 19:42
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Elle. Avait. Bougé.
Elle. Avait. Parlé.
La momie était donc bien vivante !
Un frisson parcouru l’échine du petit Hiro et ses mains se serrèrent davantage sur le kimono de son mentor. Une grimace parcourue son visage, à la fois apeuré et dégouté. Il faisait le fier, le garnement, mais ne l’était pas tant. Petit Hiro du haut de ses dix ans n’était qu’un jeune enfant turbulent encore trop peu habitué aux relations humaines. Pourtant, d’instinct, il considérait Sōhei comme son protecteur, comme une figure paternelle. Alors il se cachait derrière et continuait à provoquer la momie. Parce qu’Hiro était persuadé qu’il devait se battre contre la momie, qu’elle était, à l’image du boss de fin de jeu, la cible à abattre.

Sōhei, lui, était un peu désespéré par les pitreries du gamin, mais ne pouvait qu’étirer un sourire.
Car Hiro n’était qu’un enfant.
Car c’était agréable de le voir se comporter en tant que tel.
A bas les idées noires, le réceptacle sans-vie. Hiro vivait enfin comme un enfant. Alors Sōhei, sans spécialement l’inciter, ne le charriait pas tellement, ne le grondait pas spécialement. Juste quand il dépassait les bornes des limites. Et dieu sait que ça arrivera souvent, dans le futur. Mais ça, il ne le découvrirait que plus tard.
A son grand damn.

La momie voulait saluer son compagnon d’infortune, lui donner ses respects. C’était très protocolaire, très militaire, comme façon de s’exprimer. Hiro n’avait pas bien compris, il leva les yeux vers Sōhei. La mine de ce dernier s’était fermée, comme son poing. Les grands yeux innocents du garçon divaguèrent entre la momie et le moine. Il ne comprenait pas bien ce qu’il se passait. Et puis il y eu un cinglement dans l’air, des bandages volèrent et le visage de la momie se transforma en celle d’un humain, comme eux.

« Euuuuuuuuuuuuurk » s’écria le gamin en découvrant les grandes balafres sur le visage de l’ex-momie.
Et puis soudain l’ex-momie s’adressa à lui, au garçon.
Les grands yeux pourpres se posèrent sur l’homme pratiquement entièrement bandé.
Elle. Lui. Avait. Parlé.
L’ex-Momie.

« Tu me fais pas peur la momie ! Je suis plus fort que toi ! »
Il s’était écrié en s’écartant de son mentor, le pointant du doigt. Il s’était hissé sur le petit tabouret et se pavanait fièrement.
Oui, il était le – bientôt – grand, très puissant, Hirohiko.
Le plus beau, le plus fort.

Sōhei, d’un mouvement aussi abrupt que rapide, posa lourdement sa main sur la tête du gamin. Hiro, jusqu’alors très fier, se raidit soudainement. Il pouvait presque sentir l’aura glaciale émanant de son mentor. Il ne bougea plus. Pas un mot n’avait été nécessaire. En un geste, tout était dit.
Un pacte silencieux.

« Suivez-moi, mais n’en faites pas trop. Vous n’êtes pas encore rétabli. » dit simplement le moine à l’adolescent, lâchant son emprise sur le jeune garçon à la chevelure argentée.
Bizarrement, le moine n’était pas froid. Son ton était des plus neutres, mais on pouvait presque sentir dans le timbre de sa voix, la tristesse qui l’envahissait. Ainsi était Sōhei, encore jeune moine fougueux du temple et bien que très bon, avait encore un peu de mal à contenir toute ses émotions. Et bien que les blessures et la mort étaient des voisines venant souvent frapper à la porte du temple, le moine n’arrivait pas à s’habituer à la douleur que représentait la mort, surtout auprès d’un être cher. C’était plus simple, finalement, quand personne ne pouvait pleurer la mort de son ou ses compagnons.

Sōhei pris grand soin d’attendre le jeune blessé, de marcher lentement pour limiter la réouverture d’une blessure. Il gorgeait ses poumons d’air frais du dehors, tandis qu’ils marchaient dans la coursive. Hiro marchait tranquillement derrière lui, sans dire un mot. De temps en temps il dévisageait l’ex-momie avec une grimace mais s’arrêtait instantanément en apercevant que son mentor jetait un coup d’œil en arrière.
Les trois compères arrivèrent finalement au bout de l’infirmerie. La porte ressemblait à toutes les autres, pourtant Hiro sentait que ce n’était pas une chambre ordinaire. Quand ils entrèrent, il aperçut deux lits, tout aussi rustiques que ceux de la chambre qu’ils venaient de quitter. Mais, contrairement à la momie, les corps n’étaient pas enveloppés de bandages. Ils revêtaient un drap d’un blanc immaculé, dans la semi-pénombre de la pièce.
Sōhei gardait son air grave en s’approchant d’un des deux lit et s’inclina en direction de l’adolescent blessé.

« Je suis désolé, nous n’avons rien pu faire. Amaterasu veille sur lui. » souffla-t-il.
Hiro regardait la scène, médusé, et se demandait bien pourquoi son mentor se pliait devant l’ex-momie. Il préféra rester sur l’encadrement de la porte, sans trop oser rentrer. Il sentait que ce lieu lui était hostile et n’avait pas grande envie de s’y trouver.

« Amaterasu veille sur chacun d’entre nous alors ne soit pas triste ! » lança Hiro en direction de la momie.
Il était on ne peux plus fier de voler la réplique de son mentor, dite un peu plus tôt.
Et puis, il commençait à en être convaincu, que la déesse veillait sur lui, sur eux tous.
Ce n'était pas désobligeant, ce n'était pas enfantin. Hiro avait conscience que le corps allongé, était le cadavre d'un être proche. Mais il fallait aller de l'avant.
Toujours.

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Kamui Hirohiko
(#)Mar 15 Déc - 21:56
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Hizori Mayuri
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L’héritage d’un rêve


Les pitreries d’Hiro avaient perdu leur force alors que le blessé retrouvait Tora, mais personne ne blâma l’enfant dans sa charmante maladresse, au contraire il aidait à détendre l’atmosphère. De son côté, ses blessures n’étaient rien en comparaison à ce que son frère d’armes avait enduré et s’était assez pour le frustrer, ils auraient tous deux dû en sortir vivant. Il se courba à son tour devant le moine, mais son respect traversa rapidement vers le mort.


«-Un jour, je serais chef de clan! Avait clamé le jeune homme.
-Baka! Pourquoi pas chef du désert ?! Avait rétorqué le roux avec un sourire de fennec.
-Personne ne peut régner sur le désert, mais si je peux devenir un symbole pour mon clan, je serais reconnu dans tout celui-ci! Je serais comme les oiseaux! Tout le monde me respectera!»



Une larme prenait place dans l’œil intact de Mayuri. Les souvenirs de ça traversé dans le désert le fessait souffrir comme un couteau plongé dans son cœur, sa bouche était aussi sèche que le désert et ses mains, étrangement, était aussi humide que les larmes qui aurait dû creuser ses joues. Pleurer était naturel, mais pas pour un Shinobi. Le roux resta fort, mais son intérieur était aussi fragile que le verre en cet instant.  

Devant le corps de son ami, l’adolescent trouva la main de Tora, dans celle-ci se trouvait une coupure différente des autres plaies, nette et plus ancienne, elle retrouvait chez le roux sa sœur, car leur pacte avait été fait dans le désert, sous la première nuit de leur parcours, il se remémora leur promesse.  


«-Mayuri! Vient près du feu, nous allons faire un pacte! C’était écrié Tora aussi vivant qu’à son habitude.
-Un quoi ?
-Idiot, un pacte! Viens!
Les deux hommes s’étaient assis, un kunaï et deux coupures en signe de contrat. Solennellement, les deux ninjas avaient exclamé leur souhait tour à tour.
-Peut importe se que le désert nous apportera, je souhaite d’être un jour, chef de clan! Et toi, que veux tu Mayuri ?
Le roux, surpris, avait pris un moment, que voulait-il vraiment ? Le Nindô du Shinobi, légué par son mentor et le sien avant cela, n’est autre que le suivant : tu sauras que tu es devenu fort, quand le reste du monde te prendra pour cible.
-Je veux devenir fort, si fort que mes ennemis en seront effrayés juste à entendre mon nom!
Tora avait éclaté de rire, l’avais traité d’idiot et les deux enfants s’était insouciamment mis à rire comme des fous »


Serrant la main de son compagnon décédé. Le roux qui pensait être encore dans sa tête laissa échapper une nouvelle promesse.

-Ne t’en fais pas Tora, je réaliserais ton rêve à ta place.

Malheureusement, il ne pouvait pleurer plus longtemps, désormais, il devait reprendre des forces et retrouver la famille de son ami pour leur apprendre la triste nouvelle. Il devait donc se trouver quelque chose pour s’occuper l’esprit, se connaissant, il repartirait dans le désert trop tôt, il avait donc besoin d’une distraction…

En se retournant, Mayuri posa le regard sur la boule d’énergie qui tentait de le réconforter. Amaterasu… Peut-être, s’était-il surpris à penser, prenant le tout pour un signe, un sourire trouva son visage dévasté.

-Hé, petit. Je ne suis pas triste, Tora veillera sur moi lui aussi, car je dois réaliser son rêve.

Marquant une pause, il pointa le petit en regardant le moine.

-Je peux l’avoir comme guide pendant mon rétablissement ?

Et comme s’il venait de se faire foudroyer sur place, le moine repris son aplomb et droit comme un mat, lui fit le plus grand et beau des sourires. Hochant de la tête, il se dépêcha de repartir en demandant à Hiro d’agir avec le plus grand respect envers leur invité, beaucoup plus heureux d’avoir un congé, il prit la poudre d’escampette après avoir fait sortir les deux hommes de la pièce, il devait désormais préparer le corps pour son incinération.

Désormais seul avec le gamin, l’ancienne momie ne perdit pas une seconde.

-Montre-moi le plus haut point de vue de cet endroit et en chemin, nous parlerons de ce que tu m’as dit tantôt. J’ai bien hâte de voir à quel point tu es fort!

Ignorant comment celui-ci allait réagir, Mayuri riait dans sa tête, le petit avait du cran, mais est-ce que cet apprenti moine avait ce qu’il fallait pour devenir un ninja ? Ils le découvriraient bien assez vite.


Hizori Mayuri
(#)Mer 16 Déc - 20:06
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Hizori Mayuri & Kamui Hirohiko
La tristesse vient de la solitude du cœur.
Elle se lisait, sur le visage de l’ex-momie. Une larme roulait. Elle serait la main de l’homme sans vie. Il semblait y avoir comme une marque, profonde, dans leurs paumes respectives, comme un serment, un jour acté, désormais perdu. Le moine contempla la scène, le visage fermé. L’empathie lui venait toujours. Il aurait presque pleuré. Parce qu’il était un être humain, avec des sentiments, des convictions, et voir celles des autres abattues en un éclair, lui était rude, mais ce qui lui était plus rude encore c’était cette tristesse forte dont faisait preuve l’adolescent. Il devait avoir autour de quatorze ans, à peine, et il était, déjà, bien plus décidé qu’il n’avait pu l’être à son âge. Il y avait donc ce double sentiment de peine et d’admiration qui torturait Sōhei face à la scène.
Hiro quant à lui, se tenait sur le pas de la porte, il lui avait asséné une remarque qui en aurait fait grogner plus d’un. Le moine le regarda, médusé, devant tant d’assurance. Lui qui ne disait mot, qui n’avait la force de redonner un peu d’espoir à un ado abattu, il voyait un petit garçon le faire sans état d’âme. D’aucun aurait pensé que c’était de son âge, que de dire pareille sottise.
Détrompez-vous.
Hiro était loin, bien loin, d’être idiot. Les morts, il en avait vu, beaucoup, par le passé.
Des proches ?
Peut-être.
Des moins proches ?
Aussi.
Mais qu’importe, il était devenu comme une coquille vide, une carapace exempte de sentiments, lorsqu’il s’agissait d’être confronté à la mort. Alors il avait jeté cette phrase, tout naturellement, à l’ex-momie. Et il pointait sur un lui un regard perçant. Ses yeux sang ne se délogeait pas de sa cible, mais aucun sourire ne pavanait sur son frêle petit visage.
Mais elle, l’ex-momie, en face de lui, elle lui offrait un sourire.
Un sourire qui trahissait toute la peine qu’il devait ressentir.
Un sourire qui trahissait toute la peine qu’il devait endurer.
Un jour la joie, un jour la tristesse, tous les jours le sourire.
Il parlait de rêve. Hiro pensait aux nuages. C’est bizarre, comme on assimile les rêves au ciel. C’est qu’il devait, vraiment, y a avoir quelqu’un qui veillait sur eux, de là-haut.

Par-dessus l’épaule de l’ex-momie, il aperçut son mentor, qui continuait de le dévisager. Il ne devait pas trop savoir quoi dire. Il ne devait pas trop avoir l’habitude, de gérer des enfants et des cadavres. Ça faisait deux choses un peu antinomiques. Quoique, comme le cercle de la vie, les morts donnaient suites aux naissances.
Et vice-versa.

Et puis ça avait été comme un électrochoc, comme un coup de massue sur la dalle froide de la pièce. Sans crier gare, le petit garçon se retrouvait être le guide de l’ex-momie. La question avait désarçonné le moine. Il ne pouvait pas s’attendre à ce qu’on lui demande pareille requête. Il était à la fois partagé par l’envie de se débarrasser d’Hiro et partagé car il voyait la tristesse de l’adolescent. Peut être n’y avait-il pas mieux, comme remède, que la connerie enfantine. Alors il acquiesça, offrit son plus grand sourire aux deux jeunes et les invita à déguerpir.
Et ainsi ils étaient seuls.
Tous les deux.

Et d’un coup, torturant le silence qui avait éprit toute la scène, l’ex-momie lui lança un défi. Petit Hiro le regarda droit dans les yeux et redressa ses manches, comme pour montrer qu’il allait devenir sérieux.
La momie n’avait qu’à bien se tenir.

« Suis-moi le moche ! Enfin, si tu peux !! » lui lança le garçon en commençant à détaler.
Il n’avait pas le droit, d’ordinaire, de courir dans les missives. Mais il n’était pas seul, alors il se dit qu’il avait peut-être le droit. Parce qu’on ne pouvait pas punir une momie, si ?
Et puis il se rappela que la momie n’en était pas vraiment une et que ses bandages n’étaient pas là pour faire joli. Alors il s’arrêta au bout du couloir, au bas des grands escaliers. Il les pointa du doigt comme pour lui indiquer la route. Il grimpa les marches en trottinant, parce qu’il avait quand même un peu pitié de l’ex-momie. Ils montaient, encore et toujours plus haut, jusqu’à un immense cloché. Il y avait une cour qui donnait juste en dessous, en toit terrasse. Elle n’était pas bien grande, mais le petit Hiro aimait bien s’y rendre.

« Voilà mon repère secret !! » s’écria le petit garçon en arrivant sur la terrasse.
Il levait les bras au ciel, comme s’il essayait de toucher les nuages.
Il n’y en avait aucun.

Dare-dare, sans attendre, il lâcha les questions qui lui démangeaient la bouche depuis leur « course » jusqu’aux toits.

« C’est quoi son rêve ? Et c’est puis quoi ton rêve à toi, la momie ? » demanda-t-il, très curieux.
Il tournait autour de l’ex-momie tout en lui posant ces questions, dardant ses grands yeux pourpres sur lui. Il l’appelait ainsi parce qu’il trouvait que ça lui allait bien, mais aussi parce qu’il ne connaissait pas son nom. Mais il n’avait pas trop envie de le savoir.
La momie, ça lui allait bien.


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(#)Jeu 17 Déc - 17:52
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Être Shinobi


De nouveau plein d’énergie, c’est un Hiro électrique qui montra le chemin au blessé. Courir dans ses longs corridors semblait lui donner les ailes qu’il tentait de refouler suite à l’enseignement des moines et c’est exactement pour cette raison que le ninja ne garda qu’une vitesse de marche. Ses blessures internes le fessaient encore souffrir aussi, mais s’était facilement endurable. Le duo arriva donc dans le repère secret de l’enfant.

Tout en s’approchant du rebord, le jeune homme lui posa une question qui comme un flashback, lui fit revoir encore une fois le film de la tragédie.

« C’est quoi son rêve ? Et c’est puis quoi ton rêve à toi, la momie ? »

La momie ? Gloussant, Mayuri dut l’avouer, la naïveté d’un enfant, plus particulièrement celle de Hiro, lui portait un baume au cœur.

-Le rêve de Tora était purement de devenir le soleil de son clan. Quant à moi, j’ai hérité de son rêve, c’est donc ma tâche, je vais dédier ma vie à devenir l’astre de mon propre clan en son honneur, mais je serais encore plus que cela. Tu sais, notre monde est grand et au-delà du désert, il y a des rivières, des forets, des nuages, des endroits où le sol est blanc, ou le sable n’existe pas. Je veux être reconnu comme le meilleur, le plus puissant des Shinobi de ce monde.

Marquant une pause, le roux se rapprocha d’Hiro et posa une main réconfortante sur son épaule, après tout, il venait de lui révéler sa motivation, alors qu’au fond de lui, il ne cherchait qu’un prétexte pour tester le potentiel de cette petite boule d’énergie, car lors de leur rencontre dans l’infirmerie, le suspicieux ninja du sable avait utilisé ses capacités pour lire la signature chakratique du duo et même s’il n’y avait aucune surprise sur les capacités du moine, le petit avait lui réussit à attirer son attention. Hiro avait une bonne réserve de chakra pour son jeune âge et la momie ou l’ex-momie, souhaitait développer ce potentiel au maximum avant de devoir reprendre la route.

-Aujourd’hui petit, je vais te donner ta première leçon ninja, tu est prêt ?

« hein ? Nin quoi ? Leçon ? Nan pas de leçon»

Le balafré suivant la réponse du gamin, le propulsa dans le vide et sauta à son tour. Dans la chute le mentor rajouta :

-Dans vingt secondes, nous toucherons le sol de la cour. Montre-moi que tu es capable de survivre gamin !

Bien entendu, l’adolescent n’avait aucune intention de tuer son jeune disciple, il utiliserait du sable pour les sauver tous les deux dans le cas ou le jeune prodige n’arrivait avec aucune solution, mais le but réel derrière la manœuvre était en fait de montrer le potentiel d’un Shinobi au gamin, attirer son attention au point ou celui-ci demanderais la deuxième leçon de son plein gré.
Hizori Mayuri
(#)Sam 19 Déc - 19:13
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La curiosité est un vilain défaut.
Et Hiro le savait, mais pourtant il n’avait pas pu laisser mouliner ses questions sept fois dans sa bouche comme on le lui avait pourtant rabâché. Hiro parlait. Beaucoup. Trop. Ce serait bientôt un moulin à parole débitant des millions de conneries à la minute. Mais chaque chose en son temps.
Devant lui la momie gloussait telle une oie de basse-cour. Il faisait rire le tas de bandages. Il ne voyait pas bien ce qui était marrant. Il écouta d’une oreille attentive le monologue de son ainé. Il parlait de soleil, d’astre, d’honneur. Hiro ne put s’empêcher de penser, qu’une fois encore, la déesse essayait de s’immiscer dans ses conversations, qu’elle tentait de le contacter, de lui offrir des indices sur sa destinée. Telles étaient les croyances du petit Hiro de dix années dont le feu de son regard dardait toujours l’étrange homme tout enrubanné. Il parlait de désert, de rivières, de forêts, d’endroit où le sable n’existait pas. D’ailleurs. De territoire inconquis, non foulés, par leurs pieds aguerris. Il le faisait rêver à parler d’endroit où le sable n’existait pas, de lieux où tout était possible. Hiro se souvenait d’une étrange nappe entièrement bleue, recouvrant l’horizon. L’odeur d’iode et le bruit étrange, bizarre, inlassable, qui se répétait encore et toujours de cette nappe qui frottait contre quelque chose. Ce même bruit qu’il entendait lorsqu’il portait une coquille vide à son oreille. Un bruit sourd et lointain. Et puis la momie lui vanta qu’elle voulait être la plus puissante du monde, la meilleure que cette terre ait connue. Petit Hiro du haut de ses dix ans était friand d’aventures et d’épopées héroïques.
Lui aussi, il voulait être le plus fort.
Lui aussi, il voulait être le plus puissant.
Alors il serait le plus fort.
Le plus puissant d’entre tous.

Une main se posa sur son épaule, l’arrêtant dans ses rêveries. La momie lui demande s’il était prêt à commencé sa première leçon. Hiro grimaça face à l’homme à la balafre.

« Hein ? Nin-quoi ? Une leçon ? Nan pas de leçon ! » s’écria-t-il alors.
Ah ça non. Il voulait être le plus fort, le plus puissant, de tous les nin-chai-pas-quoi mais pas par le biais de leçons. Les leçons, c’était nul, c’était chiant, c’était barbant. C’était quand on devait s’asseoir et écouter sagement les directives, c’était rester immobile des heures durant pour forger la patience, c’était nettoyer pendant des heures le temple pour forger l’assiduité. Non. Hiro, les leçons, ça lui plaisait pas et il le faisait bien savoir. Il pensait qu’elle allait être sympas, cette momie, qu’elle allait lui changer un peu son quotidien. Mais elle voulait, elle aussi, l’assouvir, le contraindre, à une leçon, et ça petit Hiro il n’en avait pas envie. Il renfrogna une moue boudeuse… environ une demi-seconde, avant de sentir qu’on l’agrippait, qu’on le propulsait, en l’air, loin de tout.
Loin de la momie.
Loin de la terrasse.
Loin du sol.
Près du vide.

Vingt-secondes.
Tic.
Tac.
C’était rapide.
Tic.
Tac.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! T’ES MALAAAAAAAAAAAAAAAAADE !!! » hurla Hirohiko, dans sa chute.
Il lui fallut quelques secondes pour bien comprendre, qu’il chutait, inlassablement, vers les enfers.
Vers une mort.
Certaine.

Il sentait l’air glisser sur son visage, sur ses vêtements, sur tout ses membres. La pression de la chute lui paraissait interminable. Il se surprit, un instant, à regarder le ciel, qui se profilait jusqu’à l’horizon, sans un seul nuage. Il aperçut, au loin, un magnifique volatile dont les ailes déployées n’étaient qu'ombres face au soleil miroitant sur l’infinie sablée du désert. Il trouvait ça magnifique. Magnifique. Et en même temps il avait peur. Peur du sol qui se rapprochait à toute allure. Peur du vide qui bientôt ne serait plus. Peur de la chute, du choc, de ses membres qui se brisent, qui cassent, avec un bruit épouvantable. Peur de la mort qui venait enrouler ses bras autour de lui. Lui susurrer des mots doux à l’oreille.
Tic.
Tac.
Il hurlait de peur, de rage, de colère. La momie était folle. C’était l’envoyé du diable, de Shinigami, la mort elle-même. Il y avait presque des larmes, un sanglot, qui se formait, alors que le sol se rapprochait affreusement vite.
Tic.
Tac.

Il ferma les yeux, pour ne pas voir sa chute, pour ne pas savoir à quel moment ses os se briseraient en milles morceaux, que son existence s’effacerait dans l’ombre de la chapelle. Et il pria. Fort. Très fort. Qu’on lui vienne en aide. Si fort, qu’il eut comme l’impression qu’on le caressait, qu’on fermait une étreinte, tout autour de lui. Comme une mère qui câline son enfant. Comme une mère qui protège son enfant. Il sentait comme une aura, comme une douce chaleur l’envelopper, comme un souffle qui lui murmurait tendrement à l’oreille, qu’il n’avait rien à craindre.
Il entendit comme un craquement.
Comme le bruit de quelque chose qui se fracturait.
Un énorme bruit.
Encore un hurlement de sa part.
Et un étau, autour de sa cheville.
Une volée de poussière lui arracha une quinte de toux.
Il entrouvrit les yeux, tête en bas, à quelques centimètres du sol.
Il tenta vainement de se redresser.

« T’AS FAILLIT ME TUER P’TAIN DE MOMIE !! JE TE DETEEEEEEESTE !! » hurla Hirohiko alors qu’il se débattait vainement comme un petit diable au bout des bras de la momie.
Le plus fort, ce n'était pas lui.
Clairement.

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Kamui Hirohiko
(#)Sam 19 Déc - 21:57
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En piste


La descente fut aussi abrupte que les dires de son jeune élève. Mayuri utilisa son sable pour amortir leurs chutes, mais garda Hiro dans son étreinte. Il n’était pas fou, cet enfant avait quelque chose de spécial. Une sphère, translucide, mais lumineuse, l’avait entourée alors qu’il allait frapper le sol. Honnêtement, le roux se demandait : s’il n’avait pas été assez vite, est-ce que l’enfant aurait amorti lui même le choc ?

La tête en bas, les bras gigotant comme des serpents, Hiro laissait le méchant sortir, il lui disait franchement sa façon de penser et s’était exactement se que l’adolescent voulait.

 -Tu sais, il y a plusieurs sortes de leçons. Tu viens d’expérimenter l’approche de la mort, comment te sent-tu ? Ce sentiment d’incompétence, tu dois l’utiliser, devenir plus fort. Crier haut et fort que tu es plus fort que les autres, ce n’est rien comparer à l’effet que tu leur feras en leur prouvant tes paroles.

En adoptant une pose de cavalier, Mayuri qui inspirait d’un coup comme pour se donner de la force, commença à manier son sable de manière à entourer son apprenti au niveau du tronc, puis une fois sa prise solidifiée, le remit dans le bon sens. Reculant à une bonne distance, il pointa le jeune homme de son index.

 -Je veux que tu me frappes. Tu as jusqu’au coucher du soleil, tous les coups sont permis. Je n’utiliserais qu’un bras. Les armes sont autorisées, mais je n’en aurais pas besoin. Si tu me touches, je t’apprendrais à catalyser ton énergie, puis à refaire ce que tu sembles avoir fait inconsciemment pendant ta chute. Si tu n’y arrives pas, nous retournerons au sommet de la tour.

Sérieux, Mayuri allait montrer au jeune porteur de lumière comment s’entrainaient les ninjas du désert. Pour eux, la vie n’est qu’affrontement avec la mort elle même. Il était donc primordial de créer des conditions extrêmes lors d’un entrainement, mais une question continuait de hanter l’Hizori. Est-ce que le jeune moine était conscient de son potentiel ?

Hizori Mayuri
(#)Mar 22 Déc - 20:09
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La vie est pleine de potentiel.
C’était peut-être ce qui avait traversé l’esprit d’Hiro au cours de chute qui, bien qu’elle fût rapide, lui parut interminable. Il avait ressenti cette terrible impression, ce terrible frisson, qui vous étreint quand vous frôlez la mort. Il avait aussi ressenti cette douce aura, cette chaleur l’envelopper, comme pour le protéger. A moins que ce en fut simplement le sable de l’Hizori qui s’amusait à le jeter de la plus haute terrasse du temple. Ce dernier le tenait fermement part la cheville. Nul doute qu’il avait été la raison pour laquelle il n’était pas un tas d’os par terre. Mais il était également la raison de sa chute. Alors Hiro n’allait certainement pas le remercier.

« JE ME SENS COMME UN SAC DE PATATE LÂCHE MOI TOUT DE SUITE ! » lui avait crié le gamin qui gigotait au bout de ses bras.
Il prit une profonde respiration et poursuivit.

« ET PTN C’EST TOI L’INCOMPETENT AVEC TES METHODES A LA CON ! C’EST PAS EN ME SUICIDANT QUE JE VAIS APPRENDRE QUOI QUE CE SOIT !! »
Oui Hiro n’avait pas l’air de bien comprendre quand utiliser le mot « suicide ». Mais passons.
Hiro il aimait bien crier.
En général ça suffisait à amadouer les gens.
Ou du moins ils le laissait tranquille.
Mais l’Hizori n’avait pas dit son dernier mot.

Un mouvement de sable incompréhensible – du côté d’Hiro – ramena son centre de gravité dans le bon sens, ses pieds sur la terre ferme. Le petit Hiro grommelait entre ses dents car il n’avait jamais subi pareille leçon, pareille méthode. L’ado pointa un index dans sa direction et, d’un air de défi, l’invita à se battre. Hiro restait coi devant ses propos. D’ordinaire, on le forçait à rester calme, on le faisait taire, on lui apprenait la patience, la persévérance, chose que visiblement il ne réussirait jamais à obtenir. Il était donc complètement déboussolé par les manœuvres de l’adolescent face à lui. Mais en bon garnement, il ne se laissait pas faire. Le roi de la cour de récré, c’était lui. En même temps, il était tout seul.
Et puis l’Hizori mentionna le sommet de la tour.
Encore ?
Jamais de la vie.
Enfin… c’est ce qu’il pensait.

Du coin de l’œil il aperçut Sōhei, adossé contre un mur. Il semblait amusé par la scène. Hiro se demandait pourquoi il ne venait pas l’aider. Ils étaient tous devenus fous. Complètement malade. Maboul.

« T’ES MALADE ? JAMAIS JE RETOURNE LA-HAUT !! » lui cria le petit Hiro.
Il était pas fou hein. S’il allait le jeter à nouveau dans le vide, il devrait le faire par la force.

« Bha suffit que je te touche nan ? Facile. Tu m’as eu par surprise c’est tout. » s’enorgueillit le gosse en posant ses mains sur les hanches.
Si l’effet de surprise l’avait bel et bien décontenancé, il ne se doutait pas de l’entrainement qu’il allait subir, la douleur qui traverse le corps comme un éclair, les jambes si lourdes qu’il semble qu’on les a remplacés par des sacs de sables.
Non, il ne s’en doutait pas.

Le gamin se précipita, sans aucune défense, couvert d’ouvertures, vers le jeune Hizori. Il tenta plusieurs coups de poings et de coups de pieds sans succès. Tous étaient parés, quasiment instantanément et avec une facilité déconcertante, par le ninja du désert. Au bout de quelques minutes, le petit Hiro se trouva d’ores et déjà à bout de souffle.

« Tu m’as… pris… par surprise ! » dit le gosse entre deux reprises de souffle.
Et il poursuivit inlassablement son combat contre le vent, incapable de porter un coup correct.
Et l’astre solaire poursuivait inlassablement sa course.
Sans l’attendre.
Et Hiro voyait le sommet de la tour se rapprocher.
De plus en plus.
A mesure qu'il imitait Don quichotte à mettre des coups vainements dans le vent.
C'est qu'Hiro ne serait jamais grand bretteur, vous savez.

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(#)Mer 23 Déc - 23:06
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Le Lapin des sables



La moitié du temps s’était écoulé et le stress commençait à paraître dans le regard du jeune homme. De plus en plus calmé par sa propre ardeur et ses émotions. De toute évidence, Mayuri comprenait un peu mieux d’où venaient l’incapacité et l’ignorance du gamin.

Celui-ci lui envoya un coup de poing directement dans l’estomac, chose qu’il évita en une demi-rotation sur le côté, puis de sa main unique, le ninja agrippa son adversaire au niveau de l’épaule, appliquant une force naturellement supérieure due aux années diffèrent les deux hommes.

-Tes coups sont obscurcis par ton tempérament, mais j’imagine que les moines, aussi bon soit-il, ne peuvent dresser un animal sauvage.

Oui, voilà une belle comparaison, en espérant que son disciple du jour puisse en déduire ce qu’il voyait en lui sans lui donner la réponse, Mayuri se revoyait à son âge. La fougue de la jeunesse est quelque chose d’impressionnant, peu importe le point de vue. Cependant, le petit Hiro n’arriverait à rien de bon en se voilant la face de haine et de peur, mais l’Hizori ayant eu lui aussi du mal à maitriser ses émotions par le passé, compris.

-Ensuite, tu ne charges jamais tes coups de Chakra… Tu ne sais pas comment ou c’est interdit ici ? Car, un Shinobi ne doit pas simplement reposer ça réussite sur son Taijutsu, bien que puissant, cette voie est bien plus longue et j’imagine qu’un petit lapin des sables comme toi désire devenir plus fort rapidement je me trompe ?

Libérant son étreinte en repoussant le jeune homme devant lui, le roux reprit sa position de cavalier. En garde, il remonta sa main droite pour la montrer à Hiro et l’imbiba de chakra. Au début, une flamme bleutée et semi-translucide apparue. Il la bougea ensuite jusqu’à la condenser sur son index et contrairement au reste de l’exercice ou il était resté de marbre, bloquant et esquivant pour tester le jeune homme. Il passa à l’offensive.

D’un coup, il boosta ses pieds de manière à bouger rapidement pour surprendre son adversaire et il le frappa d’un doigt. Le coup, bien que peu puissant, ferait quand même l’effet d’un coup de poing lambda, peut-être que le tout serait assez pour montrer à la boulle d’énergie que parfois il vaut mieux canaliser que disperser son énergie.

Hizori Mayuri
(#)Lun 28 Déc - 20:21
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Hizori Mayuri & Kamui Hirohiko
Dans le palais des émotions il y a beaucoup de chambres.
Et les émotions les plus fortes qu’avait pu ressentir La Momie suite au décès de son frère d’arme commençaient peu à peu à s’estomper. Nul doute que la présence du petit garçon faisait son petit effet et qu’il le délivrait, d’une certaine manière, de ses pensées sombres.
A l’inverse le palais d’Hiro était en pleine expansion. De nouvelles pièces s’ajoutaient, en annexe, en complexe, plus ou moins luxueux, à son quotidien calme et barbant. Des émotions qu’il n’avait pas ressenties depuis longtemps s’appropriaient leurs chambres. Elles étaient, un peu trop, à leurs aises.
Et ça, La Momie l’avait bien vu.

L’adolescent voyait en Hirohiko une bête.
Un animal.
Sauvage.
Indompté.
Difficilement domesticable.
Avait-il tort ?
Certainement pas.
D’ailleurs, l’animal gigotait encore une fois dans tous les sens. Non content d’être prisonnier de la technique de son adversaire.

Hiro, voyant bien que ses attaques ne menaient pas à grande chose, et que son acolyte était davantage pipelette, s’arrêta pour écouter sa charade. Il parlait. Beaucoup. Et avec des termes biens compliqués. Hiro ne saisissait pas tout. Il ne comprenait pas tout. Mais il écoutait. Attentif. Car il voyait en cette tirade, le moyen d’échapper au précipice, au gouffre, au sommet de la tour, qui lorgnait, inexorablement, sur sa petite stature.
Il déglutit.

« Le Chakra ? Pourquoi faire ? Ça sert à soigner les gens ça. » dit Hiro sans arrière-pensée. Il n’avait jamais vu que des prêtres utiliser ledit Chakra pour guérir les blessures des nomades victimes d’infortunes et trouvant refuge au temple. Le Chakra c’était ça. Un truc de médecin. Un truc de pas fort.
L’étreinte s’estompa.
Il recula.

« Le lapin des sables il va te surprendre La Momie ! » rechigna le petit garçon, non content de son surnom. Lui, il voulait être un lion, un tigre, un dragon !
Le roi des animaux.
Le roi des indomptés.
Le roi des indomptables !

Et puis La Momie concentra son chakra au niveau de sa main.
Hiro haussa les épaules.
Il n’était pas très impressionné.
Du moins, pas encore.

En un éclair, La Momie s’approcha d’Hirohiko. Et Hiro, vit le poing s’approcher. Dangereusement. Très dangereusement. Et dans un élan de protection, le garçon plaça ses deux avant-bras contre sa poitrine. Les poings serrés. Les yeux fermés. Attendant l’impact. Une fois encore. Il souffla à peine audible ment, le nom de la déesse. Et un halo de Chakra l’enveloppa.
La protection était faible. Une fine lamelle, en comparaison du poing condensé de chakra que La Momie lui envoyait en pleine poire. Malgré la tentative, Hiro fut envoyé quelques mètres en arrière dans une floppée de poussière.
Il toussota.

« Aïe ! Aïe ! Aïe ! » gémit-il en se frottant un des avant-bras qui venaient d’être touché.
Malgré sa grimace, il feignit de ne plus avoir mal.

« Même pas mal ! » ricana-t-il orgueilleusement malgré sa grimace.
Oui. Il cherchait la provoc. Il ne se laisserait pas démonter par un tas de bandage.

« A mon tour ! » cria-t-il à La Momie.

Hiro regarda son poing fixement. Il attendait. Désespérément que son Chakra se canalise. Les enfants sont de véritables éponges. Mais il faut bien les aiguiller. Et Hiro avait vraisemblablement encore besoin d’aide, pour monter son offensive. Il ne parvenait à rien d’autre que de générer aléatoirement un mince bouclier d’aura autour de lui.

« Attends ! » dit-il à La Momie comme s’il était vraiment le décideur.

« Pourquoi il se passe rien ? Vas-y lumière bleue, fais ton travail. » souffla-t-il à son poing comme si cela allait vraiment changer quelque chose.
Bha quoi ?
L’espoir fait vivre.

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Kamui Hirohiko
(#)Sam 2 Jan - 19:32
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Le vrai entrainement commence


Curieux d’en connaître plus au sujet de cette fameuse lumière lui aussi, le roux décida de s’éclipser un instant, laissant l’enfant à ses tentatives. Le blessé en profita pour parler un moment avec le moine qui trop loin pour qu’ils l’entendent, put être aperçu en train de pointer plusieurs directions au Ninja.

Revenant tranquillement vers Hiro, Mayuri lui cria d’arrêter.

-Bon, nous arrêtons ici pour aujourd’hui. Je crois comprendre d’où vient le problème alors voici un horaire pour les prochaines semaines.

Tendant une feuille plier au gamin, le roux continua.

-J’ai l’autorisation de te former, nous serons donc ensemble matin et soir jusqu’à ce que mes blessures me permettent de repartir. Cependant, ne pense pas que tout sera de repos et plaisir, j’ai bien l’intention de travailler se potentiel et crois moi, je sais que tu en es capable. Donc, pour la première étape de ton entrainement, tu dois apprendre à canaliser ton énergie. Cette énergie soi-disant divine dont m’a parlé ton mentor le moine, est issue de votre croyance, mais c’est également une nature de chakra bien unique. Je lui ai demandé de me donner un exemple et contrairement à ce que je m’attendais, il fit rayonner l’une de ses perles. Utilisant mes talents de sensorialité, j’ai confirmé ce qui m’effrayait.

Évitant de dire à Hiro qu’il était tout simplement impossible pour l’Hizori de reproduire une telle énergie, il ne s’était pas découragé pour autant, il posa donc une main chaleureuse sur la tête du gamin pour regarder son implantation capillaire, chose que lui avait enseignée son père.

-Bien, tu utilises au moins la bonne main, c’est quelque chose d’inné, comme un instinct pour l’homme de prendre sa main dominante comme outils premier, mais selon se que je sais, tu dois arrêter de tenter une transformation ou manifestation directe.

S’assoyant sur un banc de sable à peine apparu, Mayuri invita son jeune ami à s’asseoir auprès de lui et continua.

-En premier lieu, je veux que tu vides ton esprit, ainsi, tu ailles prier à voix haute et je veux que tu gardes un bon rythme, je sais que tu connais les paroles par cœur. Dit-il en pointant le moine comme référence.

Celui-ci d’ailleurs tout sourire s’avança, indiqua à Hiro qu’il devait traiter Mayuri avec le plus grand respect et qu’il dépendrait de lui pour les prochaines semaines et reparti vaquer à ses occupations.

-Bon, alors comme je te le disais, la première étape est de faire le vide, la deuxième est de prier, comme un ninja qui fait des sceaux avec les doigts, tu récites tes prières pour demander l’aide de ton dieu et manifester sa puissance. Je veux que tu utilises ton corps comme un réceptacle, quand tu seras capable de garder une concentration et de manifester une faible lueur sur tout ton corps, nous passerons à la deuxième étape.

Sans lui dire qu’il était tout bonnement impossible pour Hiro de recouvrir tout son corps de lumière, Mayuri qui n’était pourtant pas en train de se moquer de lui, espérait en utilisant ses propres capacités, comprendre comment le jeune bougeait son chakra dans son corps. Ainsi, il serait en mesure de lui enseigner la base.

Sur la feuille, il y avait également deux exercices bien particuliers :

-Apprendre à méditer sur l’eau.
-Marcher sur les murs.

Avec l’estimation du manieur de sable, l’enfant devrait réussir à marcher sur l’eau aussitôt qu’il comprendrait comment diriger son énergie vitale dans ses pieds, à l’aide de mudras grossièrement dessinés, il lui avait inscrit comment accumuler son énergie afin de créé se qu’un Shinobi doit savoir faire pour améliorer ses mouvements, créant une membrane de chakra sous ses pieds lui permettrait à la fois de marcher sur l’eau, mais également de marcher sur les murs. Une épreuve qui se retrouverait bien plus exigeante que la première, car soumis à la gravité, mais s’était l’entrainement parfait pour s’occuper de l’énergie débordante du gamin et aussi lui apprendre à garder une certaine constance.

De son côté, il s’entrainerait avec lui, mais même s’il lui avait donné des délais impossibles, car il estimait son temps d’entrainement nécessaire au double de ce qu’il lui avait dit, il espérait le motiver de manière à accélérer le processus.
Hizori Mayuri
(#)Ven 15 Jan - 3:46
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La connaissance est dans l’action.
Hiro avait réussi à faire apparaitre, par deux fois, une aura protectrice. Quelque chose qui s’apparentait aux techniques ninja. Il fixait son poing avec cette envie d’y voir apparaitre cette même lueur. Petit Hiro était encore bien loin de s’imaginer toute la concentration dont il allait devoir faire preuve pour emmagasiner cette énergie. Lui et son esprit enfantin voguaient un peu trop en dehors des carcans moniaux. Il n’était pas très accompli, ce petit garçon.
Comme s’il y avait eu un reset, après qu’il eut perdu la mémoire.

« Vas-y là ! T’as peur que je te frappe c’est ça ?! » cria le petit garçon devant son ainé lorsque celui-ci proposa de s’arrêter pour aujourd’hui.
L’apprenti ne lui avait toujours pas pardonné de l’avoir lancé du haut d’une tour.
Soudainement.
Trop soudainement.

La Momie ne s’occupa guère de son avis et lui tendit un bout de papier.
Petit Hiro, oubliant comme son envie d’en démordre, saisit le bout de papier et le déplia.
Il y avait effectivement dérogation pour qu’Hiro n’accomplisse pas ses tâches d’apprenti moine le temps que La Momie se rétablisse au temple. Il y avait également quelques gribouillis à la vas-vite.
Ils allaient donc devoir trainer ensemble.
Petit Hiro déglutit à l’idée de repartir au sommet du clocher.

Et puis La Momie lui déblatérera tout un monologue sur les capacités d’Hiro. Ça lui gonflait son petit égo de gamin, ça lui plaisait bien.
Néanmoins, ce qui lui plaisait moins bien, c’est qu’il parlait de croyance, de manifestation, de trucs un peu trop compliqués pour le petit Hiro qui n’avait pas l’air d’être à cent pour cent sur le vocabulaire des shinobis.
Mais Hiro resta attentif car, pour une fois, on lui accordait de l’attention pour lui, pour son talent, et il ne se doutait pas que de cette hégémonie de son image, il en fabriquerait un égo surdimensionné.

La Momie alla s’asseoir sur un banc. Ça faisait tout un tas de bandage et petit Hiro la suivit, toujours le poing fermé serré devant lui.
Et là il lui dit ce qu’il ne voulait pas entendre.
Prier.
P*tain non.
Pas prier.
C’était chiant de prier.

« Oh non c’est trop chiant de prier ! » gémit Hiro.
« Hiro, tu dois traiter Mayuri, avec le plus grand des respects. Comme indiqué sur la lettre, ce sera lui qui se chargera de s’occuper de ton entrainement jusqu’à son rétablissement. Donc finit les grossièretés. Tâches d’être sage, de montrer à notre invité que les moines du temple savent recevoir. » le gronda Sohei.
Il était sorti de nulle part – pour le petit Hiro qui n’avait jusqu’alors que regarder son poing dans l’espoir d’y voir quelque chose – et se sentait doublement trahi.
Par La Momie qui voulait qu’il récite des mantras,
Et pas son mentor qui le collait, tout sourire dehors, entre les mains d’un parfait inconnu,
Qui plus est l’avait balancé du sommet d’une tour.

Le moine reparti plus loin, ledit Mayuri commença la leçon. Il s’agissait de prier, réciter des mantras en y associant des mudras. Petit Hiro était persuadé que la déesse lui viendrait en aide, quoiqu’il advienne, mais il ne savait pas que pour se faire il devait passer par un tel rituel.
Tout était écrit sur la feuille en face de lui.
Des dessins, grossiers, montraient les positions que ses doigts devaient prendre et, machinalement, il les fit en même temps qu’ils les lisaient, à la manière d’un musicien dont les doigts pianotent sur les touches en même temps qu’il déchiffre une partition.
Lentement, mais sûrement.
C’est qu’Hiro avait prit l’habitude, au cours de son année au temple, de réaliser des mudras et de réciter des mantras. Il avait été très assidu, au départ, mais une fois qu’il eut tout mémoriser, il ne sentait plus grande motivation à continuer.
Jusqu’à maintenant.

Utiliser son corps comme un réceptacle.
Faire le vide.
Être comme un verre, une amphore, qui servira à accueillir la divinité, Amaterasu.
Ça ne devait pas être si compliqué.
Il se sentait lié à la déesse, comme s’ils étaient de la même famille, comme s’ils avaient un lien de parenté.
Parce qu’Hiro n’avait aucune autre figure maternelle à laquelle se rattacher.

« Si je fais tout ça je deviendrais vraiment fort ? Bon… pas le choix alors. »
Hiro resta debout, en bon enfant – encore – débordant d’énergie, et ferma les yeux.
Il fallait se concentrer.
Il avait décrypté les mudras, leurs ordres, ils les connaissaient, pour la plupart.
Quant aux mantras, ils les entendaient, chanter, tous les jours, au sein du temple.
Ce n’était même plus un exercice, c’était tout naturel, les phrases lui venaient d’elles-mêmes, récitées par cœur.
Il les récita, effectua des mudras.
D’abord il ne sentait rien. La frustration commençait à le piquer. Et il se rappela qu’il devait être une amphore, immobile. Alors il décontracta ses épaules et continua, pendant quelques minutes encore. Au bout d’un moment il sentit quelque chose. Comme une chaleur.
Il rouvrit les yeux, s’apprêta à crier victoire mais au même moment la « chaleur » disparue.

« Oh.. » fit-il déçu, avant de refermer les yeux et de recommencer jusqu’à pouvoir sentir à nouveau ce qu’il semblait être l’énergie des shinobis, ledit chakra.
Les mudras, à la manière d’antennes, servaient à capter l’énergie de son corps. Il sentait qu’à chacun de ceux-ci, l’énergie se mouvait d’une manière différente, qu’il maitrisait plus ou moins bien.
Hiro ne prêta pas attention à ce que faisait La Momie pendant ce temps, il était trop concentré à canaliser son chakra. Il y parvenait, mais dès qu’il essayait de le mouvoir, il s’estompait.
Alors il persévéra jusqu’à être capable d’arriver à déplacer son énergie, même les yeux ouverts.

☯

Il lui fallut quelques jours, pour réussir à maintenir le chakra dans une zone de son corps et, ainsi, à parvenir aux exercices indiqués par La Momie.

Pendant qu’il s’entrainait, son mentor temporaire en faisait de même. Il avait l’air de s’occuper avec les moines, notamment en ce qui concernait des techniques de maniement d’armes. Il ne s’agissait pas la de frapper, mais de manier, avec élégance, les armes moniales. Hiro avait souvent vu les moines se saisir de bâton de prières ou de shakujo carillonnant et les manier au court de danses rituelles telles que des démonstrations de Shorinji Kempo.
De temps à autres, petit Hiro venait poser plein de questions, souvent au milieu d’un entrainement, manquant, par ailleurs, de se prendre des coups de bâton. La Momie s’arrêtait toujours pour lui fournir les réponses dont il avait besoin et lui montrer les mudras correspondant. Parfois il venait embêter d’autres moines en demandent les versets de mantras qu’il omettait, aussi bonne fut sa mémoire d’enfant.

Ainsi, au bout d’une semaine, il avait appris à marcher sur les murs, en concentrant son chakra dans ses pieds.
Méditer sur l’eau lui avait pris davantage de temps. Car autant courir partout sur les murs tel un super héros était plaisant pour un enfant, autant rester immobile l’était beaucoup moins. Néanmoins, à force de finir complètement tremper, il dû se résigner à persévérer davantage jusqu’à finalement réussir la base même des arts shinobis.

☯

« Regarde La Momie ! Je suis trop fort ! Je sais courir sur les murs, sur l’eau et même condenser mon chakra dans mon poing ! » sourit Hiro tout guilleret en lui montrant ses prouesses.

« Et regarde ! J’ai même mieux ! »
D’un coup, l’enfant s’immobilisa. Comme si l’effervescence dont il venait de faire preuve n’avait jamais eu lieu.

« Sha-ri-shi, shiki fu-i kû, kû fu-i shiki, shiki soku-ze kû, kû soku-ze shiki, ju-sô-gyô-shiki, yaku-bu nyoz. »

Très concentré, il récita un mantra, le murmurant, à peine audible, tandis qu’il y associait les mudras que lui avait montré quelques prêtes maîtrisant le souffle divin.
A la fin de son incantation, une faible lueur chakratique se matérialisa devant lui.
Elle était chétive, tremblotante, imparfaite, mais elle était là quand même. Et elle restait.

« Je sais que c’est pas ce que tu avais demandé mais bon, j’arrive à faire ça. » dit le garçon en se frottant la tête, espérant que cela suffise pour pouvoir devenir encore plus fort.

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Kamui Hirohiko
(#)Dim 17 Jan - 23:50
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Deuxième étape


Surpris par les résultats, l’Hizori qui reprenait tranquillement ses aises habituelles s’approcha. D’un regard de fauve, il avait analysé chacun des mouvements de l’enfant et bien que les paroles fussent prononcées avec la plus grande discrétion, quelques mouvements sur les lèvres du petit avaient éveillé de brefs souvenirs dans la mémoire du rouquin. Combien de temps s’était-il écoulé depuis le jour où il lui avait donné les indications ? Il n’en avait aucune idée, trop absorbée par son propre rétablissement, mais également les séances d’entrainement au bâton, le temps s’était écoulé en un claquement de doigts. Au vu des progrès, il pouvait même compter des semaines, car aucun prodige n’y serait arrivé si vite… D’autant plus que les rations et le train de vie des moines avaient un je ne sais quoi qui rend fou. Toujours répéter la même chose, jour après jour dans le but de perfectionner l’imparfait…

Une main chaleureuse se posa donc sur l’épaule du petit. Mais l’adolescent tombé trop vite dans la gravité du monde et la conquête militaire de l’homme n’était pas très doué pour les compliments, peut-être que le petit s’en sentirait visé, ou diminuer, mais un réel sentiment de fierté paraissais sur le visage du balafré. N’ayant plus que des bandages au niveau du torse, il arborait fièrement ses nouvelles cicatrices comme une médaille, elle était indélébile après tout.

-Bien, nous passons à la prochaine étape suis moi.

Hiro et Mayuri s’étaient rapprochés, tout en gardant une certaine distance, le mentor savait ramener le trouble-fête à l’ordre et celui-ci, motivé par ses progrès, semblait s’attacher à lui de plus en plus. Un désir pour l’amélioration semblait s’être transmis et comme son maitre avant lui, le manieur de sable voyait en sa pupille un avenir qui méritait une certaine attention.

Arrivé à destination, Mayuri poussa le jeune homme dans une salle réservé au bain, mais comme à cette heure si, personne n’y était attitré, le duo pénétra dans la pièce sans demander la permission.

L’endroit avait un style bien particulier, situé dans le sous-sol du temple, il utilisait la chaleur thermique pour chauffer ses bassins naturels, les plafonds ici étaient bien plus haut qu’à l’habitude, si bien que de petites pointes de pierre les narguais de leur haut point comme les dents mêmes de la cave. Sur les murs, torches et emplacement sculpté pour y poser divers vases et serviettes.

-Pour la suite, tu devras garder ton équilibre sur l’eau, y tomber n’est pas bien grave, mais si tu es trempé quand l’heure du diner arrive, tu devras continuer de pratiquer et recommencer le lendemain jusqu’à y arriver.

Tout en parlant, l’Hizori tira l’un des bancs de bois jusqu’à le placer en plein milieu du premier bassin et y déposa ensuite un autre par dessus et recommença jusqu’à pouvoir y placer un vase qui arriverait à la hauteur parfaite. Hiro devrait se placer sur l’eau, devant le vase et injecter son chakra dans celui-ci jusqu’à le faire éclater. Le roux lui indiqua comment, fit une brève démonstration et l’invita à essayer. Sans bien entendu lui dire qu’il serait là, à créer un mouvement dans l’eau de temps en temps pour le faire échouer, ou même à lui lancer des shurikens de bois qu’il avait spécialement sculpté pour l’occasion. Le jeune moine devrait donc rester sur ses gardes et ainsi réussir à maintenir son énergie dans tout son corps, mais également à la diriger sous ses pieds jusqu’à le faire aussi facilement que de prendre une bouffée d’air s’il voulait ensuite appliquer une force supérieur sur ses mains et injecter son chakra dans l’urne.

-C’est quand tu veux, mais sache que je serais bientôt remis de mes blessures, ce serait bête que je doive repartir sans que tu n’aies réussi à maitriser ton premier Ninjutsu non ?

La petite pique saurait motiver le garnement.
Hizori Mayuri
(#)Mer 27 Jan - 4:26
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U n     p é l e r i n a g e     s a n g l a n t
Hizori Mayuri & Kamui Hirohiko
Petit Hiro était beaucoup trop fier mais son nouveau mentor n’avait pas l’air d’être satisfait des résultats. Du moins, il en voulait plus. Hiro grommela dans sa barbe tandis qu’il suivait La Momie, l’emmener vers le lieu de sa prochaine étape, son prochain exercice.
Le petit garçon n’avait pas saisit toute l’ampleur de son exercice, que son mentor prenait un temps phénoménal pour lui apprendre tout son savoir et que de cet apprentissage particulier en ressortirait une fraternité dont il n’avait alors pas connaissance.

Quelques minutes plus tard, ils parvinrent au sous-sol du temple, dans une des pièces réservées aux bains. La pièce était voutée et était très haute de plafond, ce qui la rendait bien plus agréable, au-delà de son côté atrocement sombre d’être à moitié enterrée. L’eau était toujours à une température agréable, progrès de la science thermique, ce qui plaisait particulièrement au garçon lorsqu’il venait s’y baigner. Arrivés devant le bain, Hiro se demandait bien quel exercice on allait lui demander tandis qu’il se baignait. Retenir sa respiration le plus longtemps possible pour forger ses poumons ?
Rien de tout cela.
Il devait garder son équilibre sur l’eau et transférer son chakra dans un grand vase jusqu’à le faire exploser.

« Trop facile ! » dit le petit garçon en usant de ses apprentissages pour marcher sur l’eau. Il s’avança patiemment jusqu’au vase, commença l’exercice, lorsqu’un onde vint perturber la surface de l’eau et le faire tomber maladroitement, trop concentré sur le vase. Il but un peu la tasse, crachas ce surplus d’eau lorsque sa tête remonta à la surface, surpris de cet échec pour un exercice qu’il jugeait si simple. Il revint donc sur le bord, se trémoussa comme un petit chien pour supprimer le surplus d’eau de sa tignasse et recommença. Alors qu’il se trouvait une fois encore à quelques centimètres du vase, il remarqua quelque chose qui scintillait sur sa gauche. Une gerbée de kunais vint le déloger de sa place, il sauta en arrière pour les éviter et…
Splorch.
Encore à l’eau.

« Hé ! T’avais pas dit que tu m’embêterais ! » se plaignit Hiro tandis qu’il fronçait les sourcils et reprenait position à la surface de l’eau. Mais il était loin d’être abattu, bien au contraire. Cette fois-ci il choisit de ne pas se diriger vers le vase mais de s’entrainer tout seul, espérant que La Momie ne l’enquiquine pas le temps qu’il ait compris comment reprendre sa position une fois qu’il en avait été délogé subitement. Il tenta donc de sauter en l’air et revenir se positionner à la surface de l’eau. La première tentative fut un échec. La seconde également. Il se souvint que, quelques jours plus tôt, Mayuri lui avait conseillé de concentrer son chakra au bout de ses orteils. Il essaya donc et réussit à rester en surface une fois, deux fois, trois fois.
Trop fier il reprit donc la direction du vase, sous le regard amusé de La Momie, il n’en doutait pas. Il réitéra l’exercice plusieurs fois, encore peu adepte des esquives de kunais ou des tremblements de la surface de l’eau.
Au bout de quelques heures il avait compris comment focaliser son chakra, comment esquiver les attaques surprises de La Momie et parvint à insuffler son chakra dans le vase jusqu’à le faire exploser.
Trop content, il relâcha toute concentration et replongea une nouvelle fois dans l’eau.

Il en sortit, trempé, la mine décomposée.
« Mince… il faut que je recommence ? » dit-il d’une petite voix chétive. Il ne voulait pas se plaindre mais il savait qu’il avait encore fort à faire avec son mentor, qu’il était beaucoup plus sévère que les moines avec qui il vivait tous les jours.
Peut être qu’il estimerait que ce serait bon et qu’il pourrait passer à la suite ?
Il espérait aussi qu’il n’y en avait pas.

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Kamui Hirohiko
(#)Lun 1 Fév - 11:47
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Il n'y a pas d'au revoir pour nous. Peu importe où tu es, tu seras toujours dans mon coeur.


Fier de voir le progrès des dernières semaines sur son jeune apprenti, Mayuri montra son premier sourire franc depuis bien longtemps. Il invita donc Hiro à le suivre après s’être séché, puis dans la route qui les mena à la cour principale, il se permit de lui donner une dernière leçon.

-Tu sais, la vie de ninja est comme ce moment passé sur l’eau. Étais-tu réellement surpris par mes attaques ? aussi simple soit-elle, tu les as éviter. Ton entrainement touche à sa fin pour ce volet, mais je suis fier de voir que tes sens sont désormais plus en alerte que jamais.    

Tout en posant sa main gauche sur la tête de son élève pour lui signifier qu’il avait réussi, ils continuèrent à marcher doucement jusqu’à rejoindre l’endroit de leur première rencontre. Ce qu’Hiro ne savait pas, c’est que sur le bord de la porte se tenaient à l’instant deux moines. Ceux-ci avaient préparé à la demande du voyageur le nécessaire pour son voyage de retour et même s’il savait que son histoire avec Hiro ne fessait que prendre forme, il était temps pour lui de retourner à son univers. Sa famille devait être morte d’inquiétude et il devait également prévenir le clan de son défunt ami.

Une fois les pieds sur la grande place, le roux prit une position de cavalier, comme s’il s’apprêtait à faire une prise de karaté et demanda à Hiro de l’imiter.

-Je veux que tu fermes les yeux, pense à tous les entrainements que je t’ai fait subir dans les dernières semaines, repense aux mudras, aux chants, à chaque sensation que tu as inscrite dans ta mémoire. Je veux que tu visualises ce que nous Shinobi, appelons Jutsu. Le mien s’appelle la main de sable, je canalise comme je te l’ai enseigné mon énergie vitale autour de mon poing et emmagasine le sable pour en amplifier la force de frappe, mais également pour créé une défense autour de mon poing. Même si ton énergie divine est différente, tu pourras créer avec mon aide, ta propre technique.    

Tout en tournant autour de son apprenti, celui surnommé la momie imposa au gamin qu’il garde les yeux fermer, l’aida d’une main souvent rapide et directe à corriger sa posture, puis d’un mouvement sec, insuffla du chakra dans la main du petit, laissant celui-ci tournoyer autour d’une bille de prière gravée dans une noix. Objet courant chez les moines. Il savait que cet objet serait parfait pour symboliser le centre de ça technique et d’une petite tape dans le dos, lui dit qu’il était capable, de répéter et de n’ouvrir les yeux que l’lorsque la technique serait complète.

Quand Hiro ouvrirait les yeux, la momie serait repartie vers Rôran, comme une tempête, il ne restait jamais bien longtemps au même endroit, mais entrainaient toujours des ravages derrière lui. Cette fois, c’est sur Hiro qu’était tombé son courroux.

Les deux moines, après lui avoir remis son sac, lui avoir souhaité un bon voyage et remis une accolade lui demandèrent se qu’ils devraient dire au petit, patiemment concentré dans la cour.

D’un regard empli d’émotion, le roux regarda une dernière fois Hiro.

-Dite lui simplement que je suis fier. Il comprendra.    

Et au gré du vent, l’Hizori invoqua son sable pour le propulser vers sa prochaine aventure.  


Résumé:
Hizori Mayuri
(#)Ven 12 Fév - 15:49
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Un pélerinage sanglant


ft. Hizori Mayurillette

Temple d'amaterasu

L’enthousiasme est à la base de tout progrès.
Et Hiro avait très envie de progresser, de découvrir toutes ces choses que son mentor lui enseignait depuis quelques jours. Il avait appris des choses qui lui semblait, jusqu’alors, inimaginable et en était fier, si fier qu’il le montrait à tous les moines du temple.
Aujourd’hui encore il abhorrait avec fierté ses apprentissages, gonflait son petit torse d’enfant pour montrer ses nouveaux exploits. Ô certes ce n’était pas grand-chose, rien que son mentor, La Momie, ne connaisse déjà, mais tel était-il, trop fier de sa personne et criait à grand poumon ce que tout le monde savait déjà depuis longtemps.
Oui, il était fier d’avoir réussi à briser ce vase, qu’il aurait pu briser à coup de pieds et coups de poings si l’envie lui avait pris. Mais là était un autre exploit, il avait réussi à le faire, en se tenant sur l’eau et qui plus est grâce à l’aide de la déesse, grâce à ce chakra argentée telle sa chevelure qui luisait autour de lui, comme le lui avait appris Mayuri.

« Héhé bien sûr que t’es fier, je suis trop fort ! » ricana l’enfant en levant son menton vers son mentor. Là était le début de la fin, le début de sa vantardise extrême.
Alors qu’il souriait béatement, Mayuri prit une position bizarre et argua Hiro de l’imiter. Le garçon se positionna à même hauteur et l’imita. La Momie devait déjà avoir pris l’habitude de la vanité du gamin et n’en faisait plus grand-chose. Ça le faisait sourire, un peu.
Alors vinrent les explications. Mayuri allait lui enseigner quelque chose d’autre et il en était tout excité. Il dû fermer les yeux, ce qui le fit râler aux premiers abords, mais il finit par écouter son mentor et se concentrer.

« Hmpf. »
Le gamin avait les yeux fermés, et se mordait la lèvre inférieure en lâchant un petit bruit typique de concentration. Mayuri était un maître sévère, qui ne lui laissait que peu de répits. Ses postures devaient être impeccables, sans quoi ils venaient directement les corriger. Ses gestes étaient précis, rapides, sans superflu. Il sentit comme une bille se former au milieu de sa main et petit Hiro se dit qu’il devait se focaliser là-dessus. Il se concentra, encore et encore. Devant ses paupières fermées repassaient toutes les scènes des jours passés, du moment où La Momie l’avait éjecté du haut d’une tour jusqu’à ce dernier entrainement en équilibre sur l’eau des bains. Il revoyait toutes ses corrections, les postures qu’il avait prises. Il apprenait, avec une quasi-perfection, les mimiques de son mentor, ses habitudes, ce qu’il voulait qu’il fasse.
Il parlait de sable, Hiro voyait des flammes.
Il parlait d’emmagasiner, Hiro voyait le poing, le discernait disctincement, cette main de la déesse, ce poing fermé ravageur qui collerait de sacré claques.
Oui, il la voyait.
Et tel était le propre de la capacité des moines, voir ses techniques, les nourrir de sa foi, de ses croyances.
Alors petit Hiro murmura des psaumes, des mantras, dont la divinité qu’il avait fait acquisition quelques jours plutôt allait se nourrir, pour grandir, pour la maîtriser, l’imaginer, cette mère dont il avait fait l’acquisition.
Il concentra son énergie dans son poing. Ce n’était pas vraiment le sien, il le savait, c’était celle de la divinité, comme le chakra dont il s’était servit pour faire éclater ce vase, en équilibre sur l’eau. Ce n’était pas vraiment lui qui l’avait fait, c’était elle, c’était sa déesse à lui. Sa création. Il fermait les yeux et l’imaginait, alors qu’elle se matérialisait derrière lui et mimait l’action qu’il voyait se dessiner derrière ses paupières. L’immense main de la divinité prit une mine plus imposante, comme si elle avait grossit par rapport aux autres. Oui, elle allait faire plus mal, elle allait frapper. Il sentit le souffle provoqué par le coup de poing. Il n’y avait pas eu d’impact, il n’y avait pas de mur face à lui. Fort heureusement sinon il se serait fait défoncer par La Momie et par les moines aussi.

« Waaa regarde La Momie j’ai réuussiiiii !!! »
Petit Hiro hurla de joie. Ses yeux se rouvrirent. Il sauta en l’air. La divinité disparue. Tout comme La Momie.

« La Momie ? » demanda Hiro hésitant.
Il ne le voyait plus. Il le cherchait du regard, son mentor, qui avait occupé ses journées précédentes, qui l’avait fait progresser jusqu’au niveau auquel il était désormais.
Devant lui se dressèrent deux moines. Le gamin les regarda tour à tour sans comprendre.

« Je suis fier de toi. » L’un des moines venait de s’adresser à lui. Hiro battit ses cils sans comprendre.
« C’est ce qu’il nous a dit de te transmettre. » acheva ledit moine.
Le garçon eut un air hébété quelques secondes.

« Non... »
Il ne voulait pas y croire.

« Non non non !! »
Il voyait son mentor disparaitre sous ses yeux, son premier ami, son premier frère, même si leurs sangs n’était pas le même.
Hiro prit ses jambes à son cou, détala vers les portes du temple. Il courru aussi vite que ses petites jambes purent le porter jusqu’aux immenses portes emplies de dorures. Là-bas, le vent fouetta son visage.
Le sable lui barra la vue.
Il n’y avait que lui, rien que lui : le sable.

« La prochaine fois… La prochaine fois… »
Hiro voulait sangloter, voulait pleurer d’avoir perdu son nouvel ami, celui qui lui avait tout appris. Mais au lieu de quoi, il redressa fièrement la tête, les yeux humides. Il se dressa fièrement face au désert qui lui faisait face et hurla de ton son être à l’attention de l’Hizori, si jamais il l’entendait.

« MAYURI LA PROCHAINE FOIS JE SERAIS PLUS FORT QUE TOI !!! »
Il hurla et seul le vent lui répondit alors qu’il larme roula sur sa joue. Celles qu’il avait perdu depuis si longtemps. Depuis sa nouvelle vie.
Dans sa main il serrait la perle que lui avait laissé Mayuri. Unique preuve de leur rencontre. Il la garderait toujours avec lui.

code by Merry.

HRP:
Kamui Hirohiko
(#)Dim 14 Fév - 20:54
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