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Rencontre au Monastère ft. Hirohiko
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Okaya Saiko
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Du sable, du vent et encore du sable... Si je devais résumer Kaze no kuni se serait assez bref. Une montagne qui venait casser ce paysage relativement ennuyant. J'avais eu envie de découvrir ce pays frontalier à Juurui où j'avais vécu toute ma vie, mais pour l'instant j'avouais rester un peu sur ma fin. Les paysages se ressemblaient tous énormément, les conditions assez austères, n'étaient pas vraiment accueillante non plus alors je pouvais bien me donner quelle idée pouvait-on avoir de vouloir venir dans une contrée si peu hospitalière. Pour couronner le tout on m'avait mis en garde contre la criminalité de la région. Étant une jeune fille voyageant seule il était facile de me prendre pour une pigeonne et de vouloir me chercher des noises. Ce n'était pas avec mon physique dépassant tout juste le mètre cinquante que j'allais leur faire peur et malgré mes ailes j'étais loin d'être une [/b]

D
epuis avoir traversé la frontière je voyageais avec une caravane de marchands. Bon d'accord c'était avec eux que j'avais le plus de chance de croiser des personnes souhaitant nous détrousser, mais au moins je n'étais pas toute seule. Sans compter que les routes se ressemblant toutes je n'aurais su comment ne pas me perdre dans ce désert sans ces manants. Mon objectif final c'était de gagner la capitale, Minami. On m'avait vendu ses mérites comme une cité portuaire magnifique et beaucoup plus vivable que l'ensemble du pays. A l'extérieur du désert, le traverser était pourtant le moyen le plus rapide pour s'y rendre. Dans le fond ces marchands s'étaient révélés fort sympathiques et même si sans eux je me serais peut-être plus rapidement rendue à la capitale ils venaient égayer mon périple en m'évitant la solitude morbide. En échange de leur compagnie je n'avais qu'à voler au-dessus d'eux en guise d'éclaireuse et les prévenir dès que je voyais un groupe d'individus pouvant nous causer du tort.

Ce arrangement avait plutôt bien marché jusque là je devais dire puisque tout le monde y gagnait : moi j'avais des guides privés et eux demeuraient plus en sécurité voyageant ainsi.

Par contre, ce qui était sûr c'est qu'ils me rendaient la route beaucoup plus longue... Ils zigzaguaient dans le pays s'arrêtant à chaque ville ou chaque village pour proposer leurs marchandises. Alors, à chaque escale j'avais l'occasion de visiter un petit peu de mon côté l'endroit avant de reprendre la route avec eux. Cette fois nous nous rendions dans un temple, le chemin pour s'y rendre était assez complexe, mais après avoir tourné un petit moment nous avions finalement atteint notre destination. La caravane s'était installée à l'extérieur du temple pendant que moi j'aurais l'occasion d'explorer un peu plus cet endroit dédié à la déesse du Soleil, Amaterasu. Personnellement, je n'étais pas trop caler concernant les différentes divinités du Yuukan. A la maison nous rendions grâce à la nature sous toutes ces formes, aux animaux, aux plantes, à la météo, mais nous n'avions pas de religion à proprement parler. J'étais curieux de pouvoir discuter avec des moines pour pouvoir comprendre un peu mieux comme certain peuvent donner toute leur vie à un Ordre pareil.

P
énétrant dans le monastère je me présentais à l'entrée et bien que le vieil homme louchait sur mes ailes je lui demandais s'il était possible de « visiter » le temps en compagnie d'un moine. Sorti de sa torpeur il m'avait répondu qu'on allait m'envoyer un jeune homme turbulent pour me faire faire la visite. À la manière dont il parlait de ce jeune homme je devais en déduire que faire visiter était une tâche qui le barbait au plus haut point et qu'il avait l'occasion de la déléguer à quelqu'un d'autre. Ici il était probable que servir de guide pour touriste, devait plus servir de punition pour les jeunes « turbulents », pour reprendre les mots du vieillard, qu'autre chose. J'attendais donc patiemment que ce fameux jeune homme débarque...
Okaya Saiko
(#)Ven 4 Déc - 18:16
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Kamui Hirohiko
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Kamui Hirohiko & Betsumei Ayako
Gardez le cap dans la tempête et tenez fermement la barre.
Pays du vent et des dunes, Kaze se dressait fièrement à l’Ouest du continent. L’austérité, maitresse des voyageurs, en faisait un pays rude, parfois trop difficiles, pour certains étrangers. Pourtant la vie à Kaze ne se résumait pas qu’au sable, aux brigands et aux caravanes. Elle était bien plus profonde que cela. Les enfants du désert voyaient les dunes comme la mer. Les monticules de sable se mouvaient au gré des vents et laissaient apparaître quelques broussailles. Parfois, un village. Rarement, une oasis. Le désert à l’instar de la mer donnait beaucoup, mais reprenais également. Il n’était pas rare de voir des caravanes victimes des brigands, victimes des tempêtes. La vie à Kaze était rude mais cette dureté était d’autant plus belle, surtout chez les habitants qui se satisfaisaient grandement de simplicités.

Aller savoir de quoi vivaient les gens à Kaze si ce n’est du désert et de ses quelques oasis. De son commerce peut-être. Toujours est-il qu’au beau milieu du désert se dressait fièrement l’immense temple dévoué à la déesse du Soleil. Les bâtiments étaient nombreux et tous grandement ornés de joyaux et de tentures. La vision à la fois surréaliste et majestueuse frappait d’autant plus les voyageurs qui sillonnaient les dunes, vides, depuis de longues semaines. Tel était le temple d’Amaterasu, la représentation du pouvoir au sein de Kaze. Sa puissance se soulignait à la fois par les dorures et les parures mais également par la présence du clan Hizori qui, en plus de soutenir le temple, en étaient de véritables gardes. Ils étaient de véritables rois des sables et réfrénaient toutes tentatives criminelles autour du temple.

C’est au sein de cette douce atmosphère qu’Hirohiko grandit. Depuis toujours il était l’enfant du temple, le prêtre des dieux. Sa voie, toute tracée, semblait pourtant aux antipodes de sa personnalité. Le jeune homme avait donné du fil à retordre à bien des frères. Ils ne savaient plus quoi faire de ce grand enfant. Bien que son fond ne fût mauvais, Hiro était un incorrigible garnement. Il se jouait des moines, profitaient qu’ils aient le dos tourné pour s’empiffrer ou fuir ou reléguer ses tâches. Sōhei, son mentor, était à la fois désespéré et amusé de l’attitude de l’homme qui tirait désormais sur sa vingt-huitième année. Il était sûr que son entrainement était fini depuis bien longtemps, cependant son attitude et son oisiveté ne permettait pas de l’affirmer.

Alors quel ne fut pas la surprise des moines lorsqu’on leur porta qu’une jeune fille, un peu étrange, souhaitait visiter le temple. La demande était, certes, un peu anodine, mais les prêtes le vire certainement comme une bénédiction. Bénédiction de n’avoir à surveiller Hiro et ses bêtises et de l’occuper, un certain temps, avec la voyageuse. Bien conscient du faible de l’albinos pour la gente féminine, ils en tiraient une pierre deux coups.
Ce fut Sōhei qu’on prévenu de l’arrivée au temple de la jeune femme. Un sourire s’étendit sur les lèvres du mentor à l’idée de refourgué Hiro pour la journée. Il attrapa d’ailleurs ce dernier à roupiller à l’ombre d’un palmier.

« Hiro ! T’as de la visite ! » railla le quarantenaire pour attirer l’attention du jeune homme. Chose qui fonctionna à merveille. Tirée de sa torpeur, le jeune moine s’étira en baillant. Il arqua un sourcil d’un air interrogateur en s’approchant de Sōhei, sachant pertinemment que personne ne l’attendait.

« Force est de constaté que tu apprécies ton travail, tu feras office de guide pour la journée. Le visiteur t’attend à l’entrée du temple champion ! » s’esclaffa le moine aîné, en tapotant sur l’épaule du jeune homme, bien amusé en avance par la situation.

« Arrête ton char, je sais que t’adores me punir. » gémit Hiro en poussant un soupir.
Il le savait, qu’il se faisait choper tout le temps et qu’on l’accumulait de corvée barbante, tout le temps. Mais contrairement à d’ordinaire, il aurait du mal à refourguée celle-ci.

Il ne lui prit pas bien longtemps avant d'arriver aux portes du temple. Visiblement le moine posté à l’entrée avait bien hâte qu’on le relève. Il fit signe à Hiro lorsqu’il l’aperçut au loin et s’éclipsa sans demander son reste.

« Waouw » lâcha Hiro à la vue du visiteur.
Le ou plutôt la visiteuse était assez singulière. En plus de son minois franchement agréable à regarder, elle était dotée d’une paire d’aile brunâtre tirant sur le doré. La vue était à la fois captivante et dérangeante car peu habituelle. Mais Hiro se garderait bien de montrer son désarroi. Il était fasciné qu’on veuille visiter le temple, fasciné par la jolie petite créature qui lui avait fait perdre ses mots en une fraction de seconde. Il se racla la gorge comme pour retrouver ses esprits.

« Hé bien, ce n’est pas tous les jours qu’on voit quelqu’un comme vous. »
Il lui était difficile de ne pas lorgner sur les deux ailes postées dans le dos de la jeune fille mais il lui était encore plus difficile de se détacher de son visage.
Alors comme ça la mignonne petite créature voulait visiter le temple ?
Quelle drôle d'idée.

code by shiya.

Kamui Hirohiko
(#)Ven 4 Déc - 19:24
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Le jeune moine que l'on m'avait assigné comme guide arrivait tout juste au niveau du portail principal pour m'accueillir. Il me sembla que lui aussi avait eu besoin de quelques secondes pour comprendre la présence de mes deux petites amies greffées dans le dos. Évidemment ce fut la première chose qu'il mentionna : "à quel point il était si peu commun de rencontrer quelqu'un comme moi"... Feignant d'ignorer sa remarques je lui répondais dans un sourire amusé :

Vous voulez sûrement parlez du fait qu'une voyageuse s'arrête en ces lieux par simple curiosité ? Préférant m'expliquer tout de suite avant de créer plus de confusion chez ce moine qui devait approcher la trentaine je lui expliquais. Pour mes ailes, ne vous inquiétez pas, le rassurais-je, je fais partie d'un clan assez particulier composé d'hybride entre êtres humains et oiseaux. C'est ma petite particularité à moi quoi !

Il ne semblait pas détacher les yeux de cette paire d'ailes et me dévisageait avec insistance. Il faut croire que les moines ne devaient pas être habitués à ce genre de visite. Peut-être même que cela ne se faisait pas de visiter le temple. Après tout, comment le saurais-je ? Je n'arrivais pas à savoir si c'était mon apparence qui le troublait, si c'étaient mes intentions ou si c'était simplement le fait que peu de femmes foulait le sol du monastère. Afin d'éviter un certain malaise qui n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez, je me présentais.

Ayako, Betsumei Ayako, commençais-je en m'inclinant légèrement en signe de respect. J'avoue n'être jamais rentrée dans un temple ni avoir côtoyé de moine dans ma vie alors je ne sais pas trop comment votre organisation fonctionne mais j'aimerais bien le découvrir. Je suis venue avec la caravane de marchands et je pense que nous ne repartirons pas avant la nuit ou le lendemain donc je suis enchanté de vous rencontrer monsieur... ?

Attendant qu'il se présente à son tour, nous commencions à faire un rapide tour du propriétaire. Le labyrinthe de couloirs, le réfectoire ou encore les différentes bibliothèques et salles de réflexion. Je buvais les paroles du jeune homme qui m'expliquait l'agencement de cet endroit. C'était tout simplement majestueux, orné de riche décorations et dorures. Un mélange chargé de représentation d'Amaterasu, leur déesse. Divinité du soleil. Par moment certains endroits étaient tellement lumineux, vous étiez éblouis simplement en rentrant dans la pièce ; lorsque le chaud soleil du désert venait se refléter de partout dans les dorures : le temple resplendissait alors de toute beauté.


J'étais surprise de n'avoir croisé que des frères et aucunes sœurs. Sans même savoir si les serviteurs de la déesse du soleil accueillaient dans leur rang des femmes, je laissais dans un coin de mon esprit cette question qu'il faudra que je pose à mon guide tout à l'heure. Nous arrivions devant l'une des bibliothèques du temple. Jamais je n'avais vu un endroit si grand et recueillant tant d'ouvrages différents, arpentant les allées je fus surprise de voir que tous ne portaient pas sur la religion et qu'en fait, bien des disciplines y étaient réunies. Cet endroit ne devait pas être uniquement destiné à des fins religieuses, le savoir et les sciences devaient faire partie du quotidien de ces moines. Alors que nous sortions de la bibliothèque dans laquelle un silence impérial régnait malgré la présence de bons nombres de frères, je demandais à mon guide de la journée :

Je pensais que vous ne faisiez « que », mimant les guillemets avec mes doigts, prier votre déesse. Excusez-moi pour mon ignorance. Comme je vous l'ai dit, je n'étais jamais rentrée dans un temple comme celui-ci et il est vrai que j'en avais une idée très fermée finalement...
Okaya Saiko
(#)Sam 5 Déc - 18:27
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Kamui Hirohiko & Betsumei Ayako
L’oiseau en cage rêvera des nuages.
Hiro était fasciné par les ailes de la jeune femme. Il était rare, pour lui, de pouvoir observer un attribut animal d’aussi prêt. Le désert était impitoyable avec les animaux et ceux-là survivant aux terribles tempêtes se gardaient bien de s’approcher des hommes. Après tout, ils étaient, comme les tempêtes, à leurs manières.
Alors pouvoir contempler des ailes, qui plus est particulières, d’aussi près, c’était quelque chose d’incroyable. Incroyable de constater qu’il y avait tant de plumes. Elles semblaient si douces, mais n’osa pas demander de les toucher. Il se demandait aussi si elle était capable de voler. Etais-ce purement décoratif ? Etais-ce de vrais propulseurs l’amenant dans les cieux ? Pouvait-elle s’approcher des nuages ? Les toucher ? Quel homme ne rêvait pas de voguer dans les cieux, sous un ciel constellé d’étoiles ?
Hiro se demandait s’il s’agissait là d’un ange, envoyé par la déesse.

« Tu n’es donc pas un ange envoyé par la déesse ? »
A priori non.
Il en existait d’autres.
Tout un clan.
Un clan d’anges.
Hiro était fasciné par la diversité du monde au dehors du temple. Pourtant il n’avait aucune envie d’en partir. Quel amas de contradiction.
Mais il était loin. Loin d’être le seul à être fasciné. L’ange aussi, le semblait.
Et elle voulait savoir. Savoir davantage. Découvrir.
On aurait dit un messager.
Un pigeon voyageur.
Mais où allait-il donc, ce voyageur ?

« Hirohiko, enchanté Ayako. Ici, au temple, nous nous appelons tous par nos prénoms. Nous n’attachons que peu d’importances aux noms et aux passés. Nous servons tous la déesse. » lui dit-il, comme hypnotisé, avec un sourire. Sa courbette le fit rire. Elle le prenait pour bien plus important qu’il n’était. Non pas que cela le fâche, loin de là.

Au fond, il ne savait pas qui était le plus croyant au temple.
Mais s’il y avait bien une chose dont il était sûr, c’est que les moines se fichaient bien des passés.
Non, ce n’était pas ça.
Ils ne voulaient pas savoir.
Ils savaient mais ils faisaient comme si cela n’était pas important. Quiconque pouvait renaître s’il le désirait profondément, s’il souhaitait servir les divinités, s’il souhaitait apporter soutien à la cause des hommes.
C’était ce qu’on lui avait appris.
Et bien qu’il soit parfois dubitatif, Hiro se rattachait à l’idée que, lui aussi, avait eu le droit de renaître.
Et lui aussi ne voulait pas savoir.
Il ne voulait pas connaître son passé.
Qui il avait été.

Hiro se plut à la batifoler dans les couloirs, à lui présenter rapidement le labyrinthe qu’était le temple de la déesse. Il voulait certainement l’impressionner, cette petite créature, lui montrer qu’il n’était pas n’importe qui, combien le temple était un joyau parmi les joyaux.
Va savoir si cela fonctionnait.

Le temple gorgeait de dorures, de parures, de choses plus ou moins importantes, et parmi les choses importantes, figurait la grande bibliothèque. Elle était immense, se dressait majestueusement au bout d’une aile du temple et présentait de nombreux ouvrages. Ces ouvrages contaient leurs passés et leurs futurs, les nombreux mythes qui avaient traversés les âges mais aussi les sciences et leurs découvertes. Les sujets étaient nombreux mais Hiro n’était pas un grand lecteur. Parfois il lisait des nouvelles. Il appréciait quelles soient rapides. Parfois il lisait des contes et les prophéties et se plaisait à croire qu’il était le protagoniste de telles inepties.
Visiblement, la jeune femme parue surprise de voir un lieu regorgé d’autant d’informations. Elle semblait croire que le seul but des moines était de prier la déesse. Oui, mais ils servaient les hommes, en servant la déesse. Amaterasu était à l’origine des grandes lignées, elle était à l’origine des premiers rois, de ce que l’on racontait. Alors Amaterasu était vue au-delà d’une simple déesse, comme une personne à part entière qui avait légué en ses enfants tous les savoirs qu’ils pouvaient découvrir.
Ils sortirent de la grande bibliothèque et débouchèrent sur une petite cour, baignée de soleil et de palmiers. Il ne manquait que le hamac d’Hirohiko et l’endroit aurait été parfait.

« Tu pensais que nous passions nos journées à prier ? »
Il fut pris d’un grand fou rire.
Hiro ? Prier ?
Elle était bien belle.
Son mentor était d’ailleurs désespéré par son comportement. Il était bien loin du cliché du moine, ne méditait jamais, ne réfléchissait pas à ses actes et partait tête baissée vers les ennuis.
Et il avait été élevé au temple ?
A peine croyable.

« Il parait qu’il faut prier, méditer et suivre un régime très strict pour pouvoir être digne de la déesse, pour qu’elle accorde un peu de son temps. Baliverne ! »
Il continuait de rire aux éclats.

« Il suffit d’être son héritier, son messie, c’est tout. » et comme pour couronner ses dires, il semblait se pointer du doigt.

« Enfin bref, le temple est tellement grand que je ne pourrais pas tout te faire visiter aujourd’hui. Les pèlerins sont nombreux à venir au temple et on en soigne beaucoup, blessés dans leurs voyages, surtout ces derniers temps. » Ces derniers mots restèrent un peu en suspens et il se surprit à être songeur un petit moment.

« D’ailleurs d’où viens-tu petit ange ? » finit-il par lui demander, curieux à la fois de la provenance de ce clan de mi-hommes, mi-oiseaux, mais aussi pourrait-il peut être savoir si elle avait croisé d’autres bandits dans les parages. Décidemment ils semblaient être particulièrement animés ces derniers temps et le temple souffrait de davantage de pèlerins blessés que les années précédentes. Bien que cette criminalité ne touchât pas directement le temple, elle se faisait tout de même sentir.
Et ça le faisait chier, Hiro, de devoir supporter les gamins en pleurs et les bras et jambes découpés à la hache.
Vraiment chier.


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Kamui Hirohiko
(#)Dim 6 Déc - 12:55
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Que dire… Ce moine me semblait assez… singulier ? En guise de réponse à mon ignorance, il s’était esclaffé et parvenait difficilement à contenir son rire. Déjà que précédemment il semblait amuser par mes différentes réflexions, mais désormais je ne savais plus dire s’il était simplement amusé ou s’il se foutait tout simplement de ma gueule. Ce Hirohiko devait vivre dans un monde parallèle ce n’était pas possible autrement. Il venait de m’expliquer qu’il était l’héritier de la déesse ? Son messie ! Rien que ça. Le mec à le melon quoi. Bon d’accord, chacun est libre de penser ce qu’il veut, mais il venait quand même de me confondre avec un ange envoyé par sa déesse. Alors moi je veux bien. Pas de problème, l’idée était assez plaisante et qu’on puisse me confondre avec un ange venait conforter solidement mon ego. Cependant, maintenant c’était à mon tour de difficilement réprimer un rire.
Je ne saurais dire si je suis croyante envers une quelconque divinité. J’avais pourtant l’habitude de respecter les convictions de chacun et mon comportement aurait pu offenser mon hôte bien qu’il ne sembla pas déranger plus que cela. Du moins il ne le laissait pas paraître. Je ne savais pas quel ahuri les moines venaient de me refiler. Il avait au moins le mérite d’être drôle et de bonne humeur, ça c’était indiscutable. Peut-être était-ce mieux qu’un vieux grincheux, rendu acariâtre par toutes les privations que la vie au temple imposait après tout. Tout ici je l’avais imaginé différemment. Les lieux. Leurs occupations. Leur caractère. Finalement, il reste des hommes comme les autres. Bon hormis notre fameux messie et réincarnation vivante de la déesse que j’avais sous le nez, le reste de la visite me surprenait de par sa « banalité ».


Mon guide décidait d’écourter la visite, m’expliquant que dans tous les cas, une journée ne suffirait pas à faire le tour de tout cet endroit magnifique. Je ne découvrais par la même que ce lieu faisait office d’hôpital dans le désert. Pratique. Mettre à profit les connaissances enfermées en ces lieux, tout en se dévouant toujours plus envers son prochain. Sans compter que s’il arrivait quelque chose à un voyageur dans le désert, il avait peu de chance d’arriver à la prochaine ville : le désert est sacrément coriace et les quelques jours passés avec la caravane de marchands me l’avaient bien fait comprendre. Quel dommage que je n’eus pas davantage le temps de m’attarder dans ces bibliothèques, j’aurai pu y passer des jours entiers à parcourir ces ouvrages…
D'où je viens ? Cet inconnu était visiblement curieux de savoir où pouvaient demeurer d’autres femmes-oiseaux comme moi. Toutefois, si mon escapade au pays du feu m’avait appris quelque chose c’était qu’il fallait se méfier des inconnues. Mais sérieusement : est-ce qu’un moine pouvait être associé à des trafiquants ? On m’avait expliqué que la criminalité dans ce pays est très fortement présente, pourtant je ne pouvais croire que cet ahuri soit de mèche avec des criminels. Je restais mesurée dans ma réponse.


Et bien je viens du Pays des Animaux. Juurui no Kuni, juste au nord de Kaze si ça te parle. Peu de mes congénères s'aventurent au-delà des frontières et nous vivons marginalement pour ne pas attirer trop l’attention sur nous, c’est pour ça qu’il est ma foi, assez rare de croiser une Betsumei en dehors de notre réserve naturelle. Je ne savais pas si le jeune homme m’écoutait mais il ne pouvait décidément pas détacher son regard de mes ailes. Allons bon comment lui en vouloir. D’un regard complice je poursuivais. Je suppose que tu n’as jamais eu l’occasion de voler non ? Est-ce que ça te dirait de faire un tour ? Voir le temple de ta déesse sous un autre jour…

Arrivant à la hauteur d’un patio ouvert sur le ciel enfermant un magnifique jardin et une fontaine dorée, cette pièce était tout simplement éblouissante et… parfaite pour un décollage sans déranger qui que ce soit. Me plaçant derrière le moine, comme je l’avais si souvent fait, je l’agrippais fermement par la taille. D’un geste fluide je développais toute mon envergure et en trois battements nous nous retrouvions à quelques mètres du sol. J’avais du mal à garder les yeux ouverts tellement le soleil venait se refléter dans chaque dorure du temple mais en quelques secondes nous nous retrouvions dans les cieux. Juste au-dessus du monastère. Le taquinant je lui demandais :


Alors le messie, tu l’avais déjà vu sous cet angle ton temple ?
Tout en continuant de survoler les alentours je poursuivis la discussion entamée plus tôt. Je t’ai parlé de mon pays mais toi, tu as toujours vécu ici ? Je veux dire avec les moines et tout ou as-tu décidé de rejoindre les ordres pour fuir une ancienne vie. Tu m’as confié accorder peu d’importance au passé, mais ça se trouve c'est parce que tu as mis je ne sais quelle fille enceinte que tu les as rejoints. Je continuais de m’amuser à ces dépends. Il ne m’avait pas l’air susceptible et ne le prendrait sans doute pas personnellement...
Okaya Saiko
(#)Mer 23 Déc - 11:24
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Kamui Hirohiko & Betsumei Ayako
Chaque oiseau trouve son nid beau.
Et Hiro appréciait particulièrement le temple. Car en plus de se complaire du titre de joyau du désert, le temple d’Amaterasu était un endroit où il faisait plutôt bon vivre. Bien que les moines s’imposaient des rites et coutumes particulièrement stricts pour leurs corps et leurs esprits, il était tout à faire possible de vivre une douce vie oisive au sein de cette atmosphère chaleureuse prodiguée par les moines. Et autant vous dire qu’Hiro en profitait pleinement.
Le visage d’ange à côté de lui lui avoua venir du pays des animaux. En soit Hiro n’avait jamais pris la peine de parfaire sa géographie, et bien qu’il existât de magnifiques cartes au temple, il n’y avait jamais prêté grande attention. Il acquiesça donc sans conviction pour affirmer qu’il avait, effectivement, déjà entendu ce nom quelque part. Par ailleurs, les anges vivaient en cage, parqués dans des zoos, des parcs nationaux réservés à leur clan. C’était drôle ça, de parquer un clan. C’était une douce fantaisie de penser qu’ils allaient être protégés, à rester dans leurs pays. Les brigands se faufilaient partout après tout. Il n’y avait qu’à voir comme ils proliféraient dans le désert, alors que la nature y était des plus cruelles. Ils se multipliaient sans cesse, telles des bactéries, et consommaient le peu d’air des voyageurs, les vidaient de leurs marchandises, voire parfois de leurs entrailles quand leurs cœurs leur en disaient. Non vraiment, aucun endroit n’était sûr.

« Voler ? Hm… pas vraiment… »  dit-il d’un air songeur.
Disons qu’il avait, par le passé, déjà vécu un « baptême de l’air », qu’on l’avait balancé sans état d’âme de la terrasse au sommet du temple, vers une mort quasi certaine. Hiro se souvenait bien, de ce baptême de voltige et n’était pas vraiment fier de sa réaction du moment.

« Voyons ma demoiselle, calmez vos ardeurs- »
Ayako s’était pressée contre lui, l’agrippant par la taille. Il rougit presque devant tant d’audace.  Hirohiko n’eut pas le temps de finir qu’ils étaient déjà tout deux projetés dans les airs, à quelques mètres de haut. Les dalles sous leurs pieds s’effaçaient pour ne laisser places qu’à quelques lignes et les dorures du temple reflétaient la lueur du soleil, les éblouissant tous les deux. La vue était, à couper le souffle, et, cette fois-ci, il se dit que son expérience dans les airs n’était finalement pas si mal, qu’il pouvait s’habituer à cette hauteur, à cette vue. Il se dit qu’au zenith le soleil, et sa mère Amaterasu, devait avoir la plus belle vue qui soit. Une fois par jour. Tous les jours.
Quelle chance.

« Je m’habitue déjà à la vue ! »  dit-il en reculant un peu son visage, histoire qu’elle puisse voir le magnifique sourire s’étendre sur son visage, et qu’il ne parlait pas que du paysage.

Ils poursuivaient leur tour du temple tout en le survolant et Hiro devait avouer que la vue était vraiment splendide. Il se demandait si finalement ce n’était pas Ayako, qui lui offrait une visite de son propre temple. Un comble ? Pas loin.
Le bel oiseau s’intéressait davantage à son Messie. Non pour lui déplaire. Il avait toujours adoré l’attention, encore plus lorsqu’elle venait des autres. En revanche, elle pensait qu’il était batifoleur. Et ça, c’était peut-être la dernière chose que pourrait faire Hiro. Quoiqu’on en dise, sombre dragueur lourd et ridicule, il était certainement plus prude qu’elle. Finalement, il avait peut-être un peu de moine en lui, ce garçon.

« Hahaha je vais calmer ta jalousie tout de suite ma jolie, j’ai été recueillit par les moines quand j’avais à peu près 9 ans. J’ai pas beaucoup de souvenirs de ma vie d’enfant. Je me souviens que je contemplais souvent la mer. Peut être même bien que j’étais sur un bateau. J’en sais trop rien. » Il marqua une pause avant de reprendre.
« Tout libre rien que pour toi, tu vois ! » lui dit-il en raillant à nouveau son grand sourire.
Irrécupérable.

La vue était également imprenable sur le désert qui se profilait jusqu’à l’horizon. On pouvait apercevoir les maisons des Hizori, grands protecteurs du temple ainsi que les contours de Rôran. Il lui semblait voler depuis de bonnes minutes désormais mais bien qu’il s’habituât à la vue ainsi qu’à la présence féminine pressée contre son dos, il se demandait s’il n’était pas trop lourd. Après tout, il était plutôt bel homme, bien bâti, et l’ange n’était pas bien grande.

« Sans remettre en cause ta force, petit ange, tu n’en as pas plein les bras ? » lui demanda-t-il, dans un soucis de bien être de son invitée.

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Kamui Hirohiko
(#)Lun 28 Déc - 22:28
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En inclinant son visage, je pu lire une sorte de gêne sur le visage de mon passager. Ah oui, c’est bien un moine il n’y avait pas de doute là-dessus. Rien que la proximité d’une femme venait l’émoustiller et le faisais légèrement rougir. Puis sa réponse me parvint aux oreilles et ce fut à mon tour de rougir… « Jalouse » ? « Ma jolie » ? Il se prenait pour qui ce tombeur ! J’y crois pas je vous jure. Un moine qui drague tout ce qui bouge ça existait ? Visiblement oui et ce Hirohiko en faisait partie !« Libre qui rien que pour toi ». Continue de faire le malin mon mignon, je me demande si t’allait continuer de rire longtemps si je te lâchais sur le toit du temple de ta déesse bien-aimée.

Continuant d’arpenter ainsi le ciel, on pouvait contempler un paysage magnifique. Vu d’ici, le désert de Kaze prenait tout son sens. De partout on ne pouvait voir que du sable et des dunes à perte de vue. Un coucher de soleil vu d’ici devait juste être magnifique! Notre fameux messie, prévenant Don Juan qu’il était, s’inquiétait pour moi et se demandait si je ne commençais pas à fatiguer. En souriant je lui répondit simplement :


Ah ça je te confirme t’es lourd mon coco, lourdingue même ! Tu flirtes pas qu’avec ta déesse toi avec ce que je vois ! Mais je te rassure, ton corps n'est pas aussi lourd. T’as beau être musclé et moi pas payé de mine, j’en ai porté quelques- uns aux cieux des gaillards comme toi avec mes p’tits bras.

Consciente que cette phrase ne devait surtout pas être sortie de son contexte, nous avions globalement fait le tour du temple et je revenais nous poser sur le toit du monastère. Nous étions à peine posés depuis quelques minutes bavardant de tout et de rien. J'en profitais pour lui demander si les femmes étaient accepter dans les ordres car je n'en avais pas vu pour l’instant. Puis soudainement le clocher se mit à retentir me faisant sursauter au passage. D'un coup tous les moines commencèrent à s’affairer en bas et vu d’ici on pouvait croire que quelqu’un venait de mettre un coup de pied dans la fourmilière et toutes les petites fourmis s’activaient dans tous les sens. Finalement les disciples d’Amaterasu étaient bien plus nombreux que ce que j'aurais cru. J’avais imaginer qu’ils étaient moins d’une dizaine mais je me trompais sans doute… C’était peut-être à la mode de croire en une déesse qui sait ?

Me penchant alors pour mieux contempler la scène je demandais à mon guide ce qui se tramait et à quoi rimait tout ce cirque ainsi que les coups de cloches.

Il faut peut-être que l’on redescende ?

Le ragrippant plus délicatement par la taille pour ne pas le surprendre et le mettre mal à l’aise de nouveau, je nous faisais descendre et atterrissait au milieu du patio que nous avions quitté plus tôt. Tout le monde convergeait dans une même direction et j’étais curieuse de savoir ce qui se tramait et où tous se dirigeaient. Sans doute un des rites religieux pour leur déesse. J’espérais qu’il ne lui sacrifiait pas de pigeons ou quoi que ce soit parce que je tenais à la vie quand même et peut-être n’étais-je pas la bienvenue pour ce genre de cérémonies.

Me tournant alors vers Hirohiko j’attendais donc patiemment qu’il m’explique ce qui se passe...
Okaya Saiko
(#)Lun 18 Jan - 10:46
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Rencontre au monastère


ft. Bestumei Ayako

temple d'amaterasu

Il n’est oiseau qui sût voler si haut comme un cœur peut aller.
L’air chaud embrasaient leurs visages. Perchés dans le ciel azur, ils pouvaient contempler l’immensité du désert, les nombreuses dunes qui le couvraient. De temps à autre le paysage était changés par un arbre ou deux, parfois quelques maisons qu’on apercevaient, très certainement des bâtisses appartenant au clan Hizori, en maîtres protecteurs. Oui, cette immensité était belle, saisissante, il n’aurait pu la contempler autrement, avec ses deux pieds ancrés au sol. Il avait déjà pu, par le passé, voir l’immensité du désert, du haut de la plus haute tour du temple. Il se souvenait la chute provoquée par son mentor sableux qui l’avait mené à voir ce magnifique paysage. Peut être étais-ce de là que tout était partit : son amour pour le désert, pour la déesse, pour ces rayons aussi ravageurs qu’indispensables. Oui, c’était peut-être cet air cinglant son visage qui était à l’origine d’un tout, de lui.

Dans les bras de la belle, il était gêné. Et puis sa virilité était carrément atteinte en se faisant transporter ainsi, telle une demoiselle en détresse, dans les bras d’un beau prince. Les rôles étaient, on pouvait le dire, un peu trop inversés à son goût. M’enfin, il n’allait pas cracher sur l’opportunité d’être dans les bras d’un joli brin de femme, pas complètement insensible à sa lourdeur masculine.
Oh oui, il ne filtrait pas qu’avec la déesse, mais là n’était que de belles paroles. Comme on dit, ceux qui en parlent beaucoup de font pas grand-chose…

L’oiseau, quant à elle, semblait être plus forte qu’elle n’y paraissait. Porter des gars, elle avait déjà fait. Hiro était un peu frustré de voir que cette douce attention ne lui était pas réservé et que son volatile n’était peut-être pas aussi sensible à ses remarques qu’il croyait. M’enfin, que voulez-vous, il était un moine du temple, il batifolait en présentant le temple, en bon guide, à une charmante demoiselle, mais ensuite ? Ensuite ils retourneraient tout deux à leurs occupations. Lui à se tourner les pouces et esquiver ses tâches, elle à voyager à tire d’elle, portant un ou deux guss à l’occasion. Ainsi voyait-il les choses et il savait que cette douce vie oisive au temple n’avait pas que des bons côtés.
Il continua cependant de sourire au bel ange, sans trop rien rétorqué.
Il n’en eut pas le temps que les cloches sonnèrent.
De tout là-haut, la procession semblait minuscule, les hommes transformés en de grosses fourmis qui se hataient de part et d’autre. On aurait dit une fourmilière géante, où les fourmis étaient un peu mieux loties que dans les terriers qu’elles connaissaient d’habitude.
L’oiseau s’inquiéta, se demanda s’il fallait redescendre.
Le moine haussa les épaules, sans grande conviction.

« Y a pas le feu, ce serait pas la première fois que je rate un rituel. »
Hiro déglutit.
Oups. Il n’était pas censé mentionné ce genre de fainéantise. Heureusement qu’il était en compagnie de l’ange et non pas d’un de ces confrères, sinon il ce serait prit un bon sermon. Et puis, il était guide aujourd’hui, c’était une assez bonne excuse pour esquiver les cérémonies. Néanmoins, il proposa à Ayako de resdescendre, ayant un peu pitié du poids qu’il pouvait représenter pour la demoiselle.

« Tu as vraiment de la chance. » souffla-t-il.
« Avoir cette vue, je veux dire »
Au fond, il aimait bien cette ascension, cette vue, depuis les cieux, cette vision d’Amaterasu qu’il n’avait jamais eu jusqu’alors. Il se dit que c’était un vrai don, ces ailes.

Lorsqu’ils revinrent au sol, les moines étaient occupés à cérémonie dans la grande salle, devant une représentation immense de la déesse. Hiro se racla la gorge, posa une main sur sa hanche avant de commencer à expliquer.

« Tu ne connais peut-être pas tous les rites du temple. Il n’y a pas vraiment d’heures pour prier et méditer donc on découpe nos journées un peu comme on le souhaite. »
Son regard se perdit en direction des murmures et des voix de prières qui s’élevaient.
Même s’il n’y avait pas d’heures fixes, les moines se retrouvaient souvent aux mêmes horaires, respectait un rythme de vie strict. Ce qu’il omettait de dire, c’est qu’il ne le respectait pas au mieux.

« C’est un rituel funéraire. Il y en a régulièrement. » essaya de se justifier le moine, comme pour trouver une excuse au fait de ne pas y assister.

« Malheureusement il y a beaucoup de pèlerins qui ne finissent pas leurs pèlerinages… ou bien qui n’y survivent pas longtemps. »
Malgré son sourire, on pouvait voir que le moine déplorait les morts, souvent par les brigands, parfois par une mauvaise préparation. Les pèlerinages n’étaient pas choses aidées et bien qu’il en ait peu fait, il savait qu’ils étaient rudes et qu’il fallait être préparé aussi bien mentalement que physiquement pour de telles épreuves. Un peu comme ce bel oiseau qui parcourait le désert en quête d’aventure.

« Je suppose que la route n’a pas été facile pour toi non plus. » dit le moine en souriant à l’oiseau avant de lui faire signe de le suivre. Ils s’approchèrent de la grande salle sans y entrer. On pouvait entendre les moines murmurer leurs mantras, sentir l’encens brûler pour aider les défunts, les guider vers la déesse, vers les cieux, ceux qui avaient été si beau dans ses mirettes quelques minutes plus tôt.

code by Merry.
Kamui Hirohiko
(#)Dim 21 Fév - 17:02
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