La Légende de  Yoshitaka Hizori

Cette nuit-là, dans une petite et modeste maisonnette de pierre située à Rôran. Un jeune enfant à la tignasse rousse était couvert sous une multitude de couvertures, ne laissant que ses doigts contre les rabats qu’il remontait jusque sous ses yeux. Il écoutait, en compagnie de sa sœur cadette, les contes et légendes de ses ancêtres… Chanceux, le duo pourtant si énergique trouvait le soir venu la patience et tranquillité pour les belles histoires de leur mentor.

 À leurs côtés, sur un simple tabouret de bois, un vieil homme dénommé Zenzaburô tenait dans ses mains une chandelle qu’il utilisait pour faire danser les ombres contre le mur de la chambre, ses mains habiles reproduisaient des mudras simples pour faire danser le sable et ainsi créer pour les enfants un univers complètement différent, magique. Prenant une voix différente pour chaque personnage, il était le conteur préféré du petit Mayuri, qui les yeux bien écarquillés demandaient son histoire préférée.


-Zenzen ! Raconte-nous la légende du premier Hizori !  

Dans un élan de joie, la petite Romuru gloussait de rire à l’idée d’entendre leurs histoires favorite, nuit après nuit… Elle se rapprochait de son frère ainé, sachant très bien que leur mentor ne saurait leur résister. Et d’un œil avisé, l’homme à la longue barbe déjà blanche, tentait tant bien que mal de camoufler son plaisir devant la demande. Il avait réussi l’impossible, il avait transmis son amour et sa passion pour le clan qui unissait cette famille.

Dans un élan théâtral, il commença son récit, utilisant son sable pour les emporter à l’ère des premiers Shinobis.

-Il était un temps, ou le désert, n’était qu’une bête sauvage. Elle n’accueillait en son territoire que les hommes les plus courageux du monde ! On les appelait les premiers nomades. Sous la forme d‘une puissance naturelle au tempérament fourbe et changeant, on disait que ce fameux désert prenait l’apparence d’un chien viverrin pour terroriser ceux qui osaient le défier. Toujours accompagné d’Amaterasu, son seul allié, un astre puissant qui donnait tout son sens à ses dunes interminables de sable, mais aussi sa chaleur.

Prenant une pause pour illustrer le tout avec l’ombre de la chandelle, le vieil homme vérifiait d’avoir encore et toujours l’attention des deux enfants.

-Sans quoi, celui-ci serait encore aussi froid et glacé que sa mère. La génitrice du désert ou épouse selon les légendes, nul ne compris vraiment leur relation. La seule chose certaine, c’est que cet océan bleu pouvait le contenir avec ses vagues, l’empêcher de gagner en force outre le continent. La légende raconte que c’est de leur union qu’une terre de pierre devint sable et que si l’on retient son souffle assez longtemps pour voir le fond de l’océan, on trouve un monde aquatique encore plus noble et tranquille que le désert, un sable si pur, qu’il en est blanc comme le sel !

Changeant de décors dans un maniement de son sable plus agressif, l’homme créa la réalisation d’une tornade dans le désert, puis l’apparition du héros de l’histoire.

-Un jour, un dénommé Yoshitaka, grimpa la plus haute des dunes de sable et commença à crier haut et fort qu’il serait roi du désert. Bien entendu, le fourbe esprit se manifesta en agitant si fort ses vents, que les arbres autrefois si nombreux s’envolèrent pour rejoindre les forêts du nord. Ne laissant à la vue de l’homme qu’un horizon désertique pour le narguer, mais lui montrer que la force de celui-ci n’était pas à prendre à la légère. Yoshitaka, en réponse à l’esprit, continua de le narguer. C’est seulement au bout d’une semaine à parcourir les plaines désertiques qu’il comprit son erreur. N’ayant plus la protection des arbres, l’allié céleste brula la peau de l’homme. Le premier jour, le blanc de son corps devint rouge, le troisième jour, le cuir commença à boursouffler. On dit que le héros éprouvait tant de douleur, que le châtiment divin lui retira la parole, que sa bouche ne crachait plus que du sable et que le vent réduit à son minimum ne passait que pour siffloter un chant de victoire à ses oreilles brulé. Le septième jour, alors que celui-ci ne désirait pas abandonner, ou même perdre face à son rival, trouva le bout du monde.

Dernière édition par Hizori Mayuri le Jeu 4 Fév - 19:51, édité 2 fois

La Légende de  Yoshitaka Hizori

En duo, les deux enfants captivés s’exclamèrent : L’Océan !

-Exactement, alors que Yoshitaka, devenu aussi sec et brulé qu’un grain de sable, s’approchait du liquide plein de vie, il s’évanouit, incapable de rejoindre celui-ci, seule sa main droite se retrouva submergée dans le liquide qui revigora instantanément l’homme.

D’un autre mouvement, la scène changea, la vue devint brouillée comme si les flots interminables de l’océan voyaient la silhouette d’un homme.

-Dans un élan de curiosité, la mer s’éveilla et commença à parler, demanda le nom de cet homme si courageux, lui demanda pourquoi venait-il lui rendre visite au bout de tout. Sans réponse, la déesse des eaux décida de porter jusqu’à la main de ce voyageur une gourde. Junsuina hyōtan, tel était le nom de cet objet sacré. Le voyageur, revigoré par le doux liquide, s’agenouilla sur la berge et remercia l’océan. Lui raconta son périple, mais également son affrontement avec le Désert. Calme, mais songeuse, la mer décida d’offrir à son nouvel ami cette gourde et lui donna la mission de créé des oasis, lui expliqua alors que ses points d’eau permettraient aux arbres de revenir avec le temps et de maintenir leur fourbe ennemi à carreau. Cependant, l’utilisation de cette gourde demanderait l’énergie vitale de l’homme et l’océan s’inquiéta de son état. Serait-il capable d’accomplir une telle tâche ? Fier, Yoshitaka promit à la mer de parsemer le désert d’oasis. Voyant la conviction du jeune homme, l’océan lui expliqua alors qu’une fois dix oasis créées, la gourde serait vide et perdrait ses pouvoirs. Envieux, l’homme lui demanda s’il devrait retourner cet objet si précieux et dans un rire cristallin, la mer lui répondit qu’il pourrait y loger ce qui lui plairait !

Les ombres sur le mur s’activèrent de nouveau, une nouvelle scène pris vie et les deux enfants regardèrent leur héros braver mille et un danger, des scorpions géant jusqu’au serpent à sonnette, le preux Shinobi n’abandonna jamais, voyageant malgré les tentatives du désert pour l’arrêter, il mit dix ans pour créé les oasis et quand le tout fut terminé, il retourna à la plus grande des dunes du désert.

-Dune voix encore plus forte qu’au début, Yoshitaka s’écria : Oh toi désert, je t’ai vaincu, j’ai parsemé tes terres d’oasis, je t’ai montré que l’homme réussira toujours à te surprendre. Alors, dans un élan de rage, le désert furieux invoqua une tempête de sable si imposante que celui-ci noircit le ciel, empêchant les puissants rayons de son allié de lui venir en aide, mais l’homme. Tout aussi malin que lui, utilisa la gourde pour emprisonner le sable à l’intérieur. La légende raconte que Yoshitaka passa trois jours et trois nuits à absorber le sable dans l’urne nommée Junsuina hyōtan. Une fois leur affrontement terminé. Le ninja repris la parole, exténuée, il promit au désert que son clan serait le protecteur de se territoire désormais sien.

Les deux enfants, sur le point de s’endormir, tentaient tant bien que ml de résister au bras de Morphée, l’apogée arrivait, ils le savaient.

-D’une voix qui résonna dans le désert tout entier, le héros cria : moi, Yoshitaka Hizori, j’ai vaincu le sable du désert et j’en ai fait mon arme ! Je l’utiliserais avec ma gourde sacrée pour protéger ses terres et ses oasis !

Et en soufflant la bougie, l’histoire du premier Hizori s’éteint, restant gravé dans la mémoire de chacun de ses membres avec le courage et la détermination du premier membre de leur clan.

Leur emblème représente donc cette fameuse relique Junsuina hyōtan, gourde sacré offerte par l’océan, qui libère le sable qui lui, protègera l’héritage de Yushitaka, le premier Hizori.