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Balade mouvementée à Mizu [pv] [+18]
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Kaizen Utara
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La suite se fit sans un mot. Car à présent les langues étaient occupées à autre chose, comme faire connaissance avec sa jumelle, suivre les courbes du corps tout en étant accompagnées de baiser. Nos étreintes se firent plus chaleureuses, plus douces. Elle me guida au sol et je l’entrainais avec moi. Elle humait ma présence et descendait sur mon ventre, je contractais mes abdos de peur de ne pas lui plaire. Le voyage et la marche toute la journée avait laisser des traces, et pourtant ça restait agréable de l’avoir contre moi, de l’embrasser, de la toucher.
Mon bas ne tarda pas à descendre encore pour s’arrêter au niveau des genoux, la belle voulait avoir accès à cette zone pourtant si personnelle et jusqu’alors dissimulée sous mon pantalon. Mes os l’intriguaient aussi, sans doute qu’un tel usage d’un pouvoir héréditaire comme celui des Kaguya ne lui serait jamais venu à l’esprit. Un frisson me parcourue l’échine quand elle passa les doigts dessus. C’était étrange, comme quelque chose à mi-chemin entre des guilis et une démangeaison. Finalement je profitai d’une nouvelle embrassade et ses yeux étaient plongés dans les miens pour les rentrer, et tant pis pour les gouttes de sang créées du même coup.

Je ne manquai pas une miette lorsqu’elle se redressa pour retirer en partie sa veste, laissant se suspendre là, à hauteur de sommet érectile pour toujours de provocation. Elle était belle, à n’en pas douter, et savait parfaitement en jouer. Je l’observai avec un sourire aux lèvres tandis qu’elle revenait se coucher à mes côtés, nos opulentes poitrines s’épousant l’une l’autre tandis qu’une de ses mains descendit, passa mon nombril et descend encore pour faire un arrêt jusqu’à un endroit plein de chaleur et de désir.
J’en avais les joues totalement rouges, et les siennes avaient la même teinte, pendant que je passai une main derrière sa nuque pour l’attirer dans un nouveau baiser langoureux.

Ma seconde main ne fut pas en reste. Libre de ses mouvements elle s’attela à libérer totalement le torse de l’ex-bandit, quitte à laisser trainer derrière sa veste, son haut et son sous-vêtement.
La température montait progressivement dans cette tente de terre et d’os, et cela n’était pas dû à la petite bougie. En douceur je poussai son emprise pour la coucher à son tour sur le dos, et me retrouver au-dessus d’elle. D’abord souriante, à l’admirer de haut, je replongeai bien rapidement sur ses lèvres, puis son menton et sa gorge, sa clavicule et bientôt son sein gauche. Je ne me privai d’ailleurs pas pour comparer, la texture, le moelleux, l’épaisseur et la taille. Bon sang on était beaucoup trop semblables.
Mes lèvres vinrent se refermer sur son sommet érigé et sensible, tandis que mes mains descendaient lui retirer à son tour son bas. L’envie de me coucher sur ces masses graisseuses pleines de féminité était criante, affolante, mais je voulais continuer mon exploration.

A grand renfort de baiser je fis le tour de sa cage thoracique, fis une halte autour de son nombril et constatai malgré tout la présence de quelques abdominaux. Moins accentués que les miens, mais bien présent et ça faisait d’autant plus battre mon cœur.
Enfin de compte je parvins à la dépouiller du dernier morceau de tissu, caressant du bout des doigts ses longues jambes, je revins me coucher à ses côtés, appuyée sur un coude pour ne pas l’étouffer de tout mon poids, tout en gardant une paume couchée sur sa fine toison entretenue et chaleureuse.
Mes lèvres revinrent se poser sur les siennes par un contact doux, même si rapidement ma langue avança à l’attention de son amie. Cet échange de salive fini par être rompu quand je reculai la tête pour plonger mon regard dans le sien.

« C’est ma première fois avec une femme, j’espère … ne pas aller trop vite. Ou mal faire … »

Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, résonant contre la sienne et son propre palpitant, tandis que mes doigts se mettaient en action ici-bas et mes lèvres descendaient dans son cou.
Kaguya Milly
(#)Mar 25 Mai - 19:57
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(#)Mar 25 Mai - 22:13
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Mais son doigt vint se coucher sur mes lèvres. Ce n’était définitivement pas un moment pour échanger des mots, les cordes vocales n’était plus requises, à la différence du langage du corps quand je capturai son doigt entre mes lèvres et l’humidifier de ma salive. Rapidement suivi par son majeur je ne cherchai nullement à esquiver ce moment hautement érotique, à lécher les doigts d’une autre femme.
La suite me prit un peu de court. Sans trop savoir ce qu’elle avait en tête je la sentis m’attraper une jambe et glisser pour se retrouver après quelques acrobaties le visage à moitié dissimulé sous mon entrejambe. J’en rougis encore plus. Mon premier réflexe fut entaché de peur, nous venions de marcher des heures durant sans la moindre douche, ça ne devait pas sentir très bon là-en-bas. Pourtant rien n’arrêta la Mizujin et ses doigts experts, rapidement accompagnés d’une langue souple et expérimentée.

Ma respiration subit un sursaut au premier contact, puis un autre, et encore un autre le temps de m’habituer à cet acte et lâcher prise. L’une de nos mains était nouée ensemble, que je serrais et détendais en fonction des zones stimulées. Mon dieu c’eusse beau être ma première fois avec une femme, quelle fantastique première fois, et quelle femme !
Ma seconde main vint dans un premier temps caresser ses cheveux blonds, comme pour la remercier des efforts qu’elle déployait. Mes yeux bleus dans les siens verts alors que le reste de son visage disparaissait à l’ombre de ma propre pilosité intime.
Le plaisir ne fit qu’augmenter, mes doigts quittèrent peu à peu sa chevelure pour me capturer et masser un sein, savourant sans honte et surtout sans discrétion ce moment. Même s’il ne s’agissait là que de gémissements et des murmures, il n’y avait aucun doute que nos sons parvenaient bien au-delà de notre petite cahute improvisée.

Le moment fatidique arriva, propulsé par l’expérience d’Utara et cette langue nettement plus compréhensible et plaisante dans cette tache que dans la parole. Il ne valait sans doute mieux pas le lui faire remarquer, au risque de tout gâcher.
En fin de compte je me cambra d’extase, serrant fort sa main dans la mienne tandis que tout mon corps résonnait de cette sensibilité si intense. Il fallut quelques secondes pour que je reprenne le contrôle de mon souffle, ces quelques secondes qu’utilisa l’ex-bandit pour remonter sur mon corps en suivant mon tatouage. Nos regards se rejoignirent à nouveau, un sourire naquit, simple et sincère, comme un remerciement pour cette expérience.
Je la vis alors se recoucher, roulant sur le côté pour m’offrir son dos. J’étais aller jusqu’au bout, elle m’avait emmené jusqu’au bout, et je souhaitais lui renvoyer l’ascenseur. Lui dire sans prononcer le moindre mot à quel point j’étais bien avec elle en ce moment-même.

Mes doigts vinrent caresser ce dos halé, suivant les courbes, les monts et les dunes de ses muscles. De la rigidité de ses omoplates au moelleux de ses reins. Toute sa colonne vertébrale eut droit à une douce caresse, jusqu’à atteindre le sillon de ses lunes et poursuivre entre. Je l’attrapai par-dessous un genou pour lui faire plier la jambe et ainsi avoir un meilleur accès pour la suite de l’exploration tactile, en quête d’un point tout particulièrement sensible et si bien caché de l’anatomie féminine.
Mes lèvres revinrent se coucher dans son cou, rapidement suivi par une langue et quelques attaques de dents. C’était comme la dévorer. Voilà, la dévorer de plaisir et d’envie. Ma seconde main se glissa tant bien que mal entre son corps et notre couche improvisée faite de cape, jusqu’à pouvoir ressortir de l’autre côté de se saisir de sa poitrine. Son somment était pleinement réceptif au moindre contact, au moindre massage, preuve que je n’étais pas la seule à aimer ce moment.

Mes doigts en bas exploraient l’espace tel des aventuriers solitaires, tels les rois de la terre. Un gouffre plein d’humidité fut découvert en premier, mais ce n’était pas l’objet des recherches. Non l’objectif était bien plus petit, dissimulé tel un trésor qu’il fallait mériter. Cependant j’étais une femme aussi, je savais donc vers où il fallait chercher et rapidement je pus mettre le doigt dessus. Littéralement. Tandis que mes lèvres remontaient à son lobe d’oreille, mon indexe et mon pouce s’afféraient à l’augmentation exponentielle des sensations.

Elle était si belle ainsi, son souffle, ses murmures, sa chaleur et les maux de son corps qui s’envolaient les uns après les autres. Deux de mes doigts vinrent capturer le sommet devenu si rigide de sa poitrine, tandis que ma main en bas venait se plaquer contre l’ensemble de ses monts. Je voulais lui faire une surprise, lui montrer que savoir manipuler notre squelette à volonté n’était pas uniquement utile pour répandre la mort.
Loin de tout regard, la paume de ma main s’ouvrit tandis qu’un os déchirait les chairs et gagnait peu à peu en volume, en dimension. Lentement, attentive au moindre retour corporel de la Mizujin, je continuai à faire pousser cette excroissance directement au sein de son intimité. Mes baisers dans son cou se poursuivaient comme pour attirer son attention ailleurs, pourtant je frissonnais également à cette insertion. Chaque contact avec sa chaleur m’était transmise par vibration. Quand j’estimai avoir pris suffisamment de volume, l’excroissance rigide par le biais de ma main se mit à remuer, d’avant en arrière, sur les côtés, dans un rythme lent et attentionné.
Cherchant à lui faire plaisir j’explorai son ventre comme elle avait explorer le mien quelques courtes minutes auparavant, à la recherche d’une zone toute particulière recouverte de points sensibles.

Ses soupires et ses frissons me guidaient dans mes recherches pendant que j’embrassai son cou, et enfin le voici. Sans plus aucune subtilité je me concentrais sur cet endroit, voulant l’emmener au même sommet sensationnel que celui qu’elle m’avait offert. Les mouvements s’accélérèrent rapidement, mon indexe couché sur son bouton décuplait les sensations et mes dents dans sur son épaule parfois adoucies par une léchouille.
Progressivement j’emmenai ma sosie jusqu’aux cimes, partageant avec elle ces sensations et cet amour.

Voilà ma gratitude pour ce formidable moment. Celui-ci passé, je me décollai de son dos avec la respiration haletante, brisant cette excroissance osseuse pour la laisser tomber à ses côtés pendant que la plaie dans ma paume se refermait. Le sang rajoutait un côté sauvage à tout ça, et ça me plaisait beaucoup. Elle me plaisait beaucoup. Nous voilà couchées l’une à côté de l’autre, chacune sur la cape de l’autre et en sueur. Essoufflée mais heureuse je lui souris et passai le dos de mes doigts contre sa joue, admirant sa beauté après tant d’activité. Il ne manquait plus qu’une douche pour terminer en apothéose cette soirée si riche en émotion, hélas je doutais qu’on en trouve dans le coin …
Kaguya Milly
(#)Mer 26 Mai - 10:14
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Des croissements d’oiseaux retentirent à l’extérieur, le vent dans les arbres donnait une voix à la végétation. Je ne m’étais même pas rendue compte que le sommeil m’avait emportée. Quand j’ouvris difficilement les yeux, c’était pour voir une merveilleuse demoiselle lovée à mes côtés, son souffle caressant ma joue. J’aurais voulu tendre le cou pour embrasser son front, mais finalement Morphée n’en avait pas terminée avec moi.
Les rêves furent étranges, j’étais à Konoha par une agréable journée d’été, Utara était à mon bras et nous nous baladions comme un couple dans les rues touristiques du village, nous embrassant parfois, nous disant des mots doux toujours. Kaede était là aussi, avec son mari revenu d’entre les morts et une polichinelle dans le tiroir. Elle semblait aussi heureuse à caresser son ventre rond et tenir son époux, que moi à sentir la présence de cette ex-Mizujin à mes côtés. L’odeur du pain chaud nous parvint et nous décidâmes tous ensemble de la marche à suivre.

Mes paupières s’ouvrirent difficilement pour la deuxième fois de la journée. La première chose que je vis dans le flou fut l’absence de l’ancienne bandit, alors qu’il y avait encore le creux de son corps dans la couverture de fortune. Pourtant l’odeur de nourriture était bien là, hors du rêve. En me redressant, non sans grimacer de devoir quitter cette idylle si agréable, je pus reconnaitre la demoiselle adossée à l’un des murs de terre de la tête, dans une tenue de prêtresse et un petit stock de victuailles à portée de main. Il me fallu quelques secondes pour remettre mes idées en ordre, puis m’étirer intensément, toujours totalement nue.

« Bonjour … Tu es réveillée depuis longtemps ? Pardon j’ai dû dormir comme une ours … tu es magnifique là-dedans. On dirait presque une vraie religieuse, presque. Mais ça te va bien. » Fis-je en indiquant sa tenue du regard. « Tu as trouvé ça où ? »

Elle les avait achetés non loin du temple, dans l’une des ruelles bâties autour. Les ? Je fus surprise de la voir me tendre un second ensemble, identique au sien. Déjà qu’on se ressemblait énormément à la base, avec les mêmes vêtements on sera de véritables jumelles. Pour autant je la remerciai chaleureusement et enfila déjà le haut, avant de me saisir d’une brioche fourrée à la viande. Mmh tellement bon.

« Tu me diras combien ça t’as couté, j’aimerais participer, au moins pour te remercier. »

Le repas se déroula sans encombre, entre chaque bouchée je terminai de m’habiller dans cette fausse tenue de cérémonie religieuse. La jupe me semblait plus courte que dans l’habit traditionnel. Utara avait la même, ça devait donc être ainsi ici. Mes vêtements sales furent empaquetés sans grand ménagement au fond de mon sac, le rendant de ce fait encore plus gros qu’au début de ce voyage.

« Il nous reste encore la moitié du chemin, si je ne me trompe pas. Si on ne tarde pas, on peut arriver à Nantou avant la nuit, et y dormir pour être fraiche et en forme pour les Kaguya le lendemain. »

Du bout du doigt je suivais la route sur la carte déployée entre temps. Il nous restait encore une bonne journée de marche, puis un peu plus en incluant la partie navale jusqu’à l’île Yashiro. Bien, très bien. En repliant notre itinéraire, mon regard se posa à nouveau sur ma compagne de voyage, et il fallait se rendre à l’évidence :

« Tu sais quoi ? Même si théoriquement le reste du voyage doit être moins dangereux, moins risqué, je pense que ce sera la partie la plus difficile du voyage. » Mes yeux ne la quitte pas quand les fins rayons du soleil percent à travers les petits trous de la tente. « Ouaip, définitivement. Le plus difficile va être de ne pas tomber amoureuse de toi. » Je lui souris et terminai de ranger mes affaires, la cape de voyage sous le bras pour le moment je sortis sans manquer d’embrasser à nouveau ses lèvres au passage. « Merci pour cette nuit. »

Dehors il faisait plus frais, il était tôt et le soleil n’était pas encore bien haut dans le ciel. Le vent rafraichissait déjà l’atmosphère, si bien que ma cape retourna bien vite sur mes épaules. Il ne faudrait pas attraper un rhume maintenant.
D’un coup de pied dans le sol je fis disparaitre les os qui avaient participé à la clôture de la tente, et attendis la Mizujin pour reprendre la route. Mon cœur battait toujours chaleureusement à chaque fois que j’apercevais sa silhouette, et au fond de moi je suspectais mes sentiments d’y être pour quelque chose.
Ensemble nous quittâmes le Temple de Tsukuyomi, et sa déesse lunaire pour rejoindre pas à pas la grande ville de Nantou à l’extrême sud de l’île principale de l’archipel, avec son vaste chantier naval et sa proximité avec la Capitale. Or plus je m’en approchais plus il me fallait être discrète. Si le daimyo venait à apprendre qu’une Konohajin était en ce moment-même sur ses terres malgré l’interdiction, je ne donnais pas cher de ma peau, ni de celle d’Utara.
Kaguya Milly
(#)Jeu 27 Mai - 9:48
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Bénédiction du voyage, Tour 16

Veillant comme un gardien sur la Kaguya endormie, Utara en détaillait les traits du visage. La fausse prêtresse débutait également son repas, mordant dans une pâte de riz sucrée, petit délice du matin. Quand dans un petit mouvements, l’ex bandit décela le réveil de son amie, elle eut un petit sourire chaleureux. Milly la cherchait, c’était attendrissant et elle se permit un petit rire ainsi qu’un geste de main quand elle se redressa. Son signe de main se transforma en un geste pour lui dire de ne pas s’inquiéter.
-Ne t’en fais pas, après autant de route sans t'arrêter, ce n’est rien d’anormal. Je t’aurais bien réveillé avant, mais tu paraissais si paisible et dans le besoin d’avoir un moment pour toi, que je me suis dit qu’il valait mieux attendre un peu.

La Kaguya faisait son bonheur dans les objets ramenés, c’était comme voir un enfant déballer ses cadeaux, en plus martial. Utara ne put s'empêcher de noter que Milly se servait en viande en premier, elle voulait des forces pour le voyage.
-Oui, presque religieuse, le marchand faisait une distinction vestimentaire pour éviter que l’on mélange les vraies et les fausses prêtresses. Pour les fausses, nous avons une jupe, pour les vraies, un hakama, dit-elle en tirant légèrement sur un pan de sa propre jupe, dévoilant sa culotte au passage.

Elle mordit dans sa pâte, coinçant la friandise entre ses dents pour fouiller son sac. Elle en tira une note faite à la vas vite par le marchand puis la tendit à la kunoichi.
-JMfe fmm.. commençait-elle la bouche pleine. Les marchands qui passent par le temples font parfois des ventes autours de celui-ci, comme il attire pas mal de monde, il y perdent moins à faire le voyage si ils peuvent régler leurs coûts de déplacement en vendant de la marchandise en chemin. J’ai dû me changer en homme pour sortir, mais ça valait le détour torse nu dans le froid.

Utara regardait sa complice enfiler ses vêtements, reluquant sans vergogne son amante de la veille avec un regard de prédatrice amusée. Sa “proie” rangeait ses affaires, puis sortit une carte, détaillant leur route encore à faire.
-Et si l’on tarde un peu en chemin, on pourrait arriver à temps pour dormir quand même, quitte à ne pas repartir aux premières heures sur l’île sauvage et en profiter pour faire un tour à la rivière pendant qu’on la longe vers l’est.

Brossant ses cheveux avec ses mains, elle jeta un œil aux lumières dehors, l’heure était propice au départ. C’est ce moment qu'attendait Milly pour lui déclarer sa flamme, presque à couvert de désigner cette flamme comme un danger pour elle-même. Tournant la tête pour lui faire face, elle l’observa ranger ses affaires comme si de rien n’était, un sourire satisfait sur le visage. La Kaguya paqueta le tout et l’embrassa avant de sortir, laissant Utara, troublée, ramasser sa cape lentement.

Bien sûr qu’elle avait senti cet attachement elle aussi, qu’elle avait prédit qu’elle pouvait s’en faire plus qu’une amie. Elle n’avait pas envisagé que la femme à qui elle avait fait l’amour en développerait également. Après tout, elle était plutôt contre le fait d’avoir des attachements familiaux, des gosses à surveiller, alors une femme à ses côtés ? Une nuit de plaisir ne valait pas nécessairement tout cela, même si elle-même était tombée sous le charme, elle devait reconnaître qu’elle avait de la facilité à se laisser séduire ainsi, sans jamais croire vraiment que son ou sa partenaire s’y impliquerait également à ce point.

C’est très flattée qu’elle sortit de la tente en pierre, tendant l’index et le majeur ensemble.
-Kaï… murmurait-elle pour laisser le palais temporaire des délices retourner à la terre.

Elle eut du mal à regarder sa compagne sur le moment, préférant rehausser son sac sur son épaule ou bien ajuster sa cape à sa taille pour cacher sur trois pans la courte taille de sa jupe. Puis elle lâcha prise sur son magnétisme, elle avait fait sans tout au long de la moitié du trajet, ce qui n’avait résulté qu’en de bonnes choses. Et puis elle s’attachait à elle, autant laisser les choses évoluer, si Milly ne le désirait pas, il ne se passerait rien de plus.

Elle avança la première, suivie par son amie à qui elle tendit la main et qui l’attrapa pour continuer collée l’une à l’autre. Le couple suscita autant d'expressions enthousiastes que d’avis réprobateurs dans le temple. Sans nul doute que le dernier cri de l’ex-bandit avait été suffisamment fort pour perturber le sommeil de nombre d’entre eux, d’une manière ou d’une autre. Elle en était désolée, et en même temps, pas. C’était là la force de leur amour, si ils n’étaient pas content, ils pouvaient toujours aller se cacher sous un rocher. Elles croisèrent sur leur chemin le marchand qui avait vendu les faux uniformes et qui était bouche bée ainsi que des prêtresses officielles, quelque peu gênées par cette version plus olé-olé. C’était spécial, mais Utara ne savait pas trop quoi dire à sa compagne, un peu à court de sujets pour le moment. Sans doute le silence n’était-il pas si insupportable à ses côtés, et puis elle n’aimait pas trop les bavards de ce qu’elle avait compris.

Continuant bon train, elles arrivèrent à l’autre bout du temple, suivant la pente douce qui accompagnait cette rivière et qui les menèrent jusqu’à un endroit calme où s'occuper de leurs linges, avec une pente bien plus raide, accompagnée d’une cascade. Utara se mit à genoux, sortant ses fringues sales, frottant le tout avec un savon usé. C’était sommaire, ca ferait l’affaire en attendant de s'arrêter dans une grande ville pour un moment. Elle se releva avec ses effets mouillés pour fixer la Kaguya en prise avec ses propres affaires. Elle jeta les siennes sur ses épaules, fouillant ensuite les pochettes qu’elle avait retirées de son hakama pour les mettre dans son sac et en retira un kunai câblé. Avisant deux arbres pas trop lointains l’un de l’autre, elle fît un nœud simple sur l’un avant de planter l’arme dans l’autre, usant d’un peu de chakra pour amplifier sa frappe et rendre le lien plus solide. Ensuite, elle déposa simplement le linge, se retourna et courut pour plonger sous la surface dans un mouvement agile. Les habits de fausse prêtresse qu’elle portait s’imbibèrent immédiatement, comme la cape qui lui faisait une traîne. Après quelques secondes passées sous l’eau La femme vêtue de blanc émergea, ôtant le surplus de poids pour l’étendre tel quel à la suite, avisant qu’il faudrait un autre câble pour sa compagne. Nue, elle s’occupa de monter un autre fil entre deux autres arbres, lui souriant avant de se rendre près de l’eau à nouveau pour se savonner elle-même.

Prenant soin de son corps, elle ne put s'empêcher de remarquer qu’elle possédait toujours la marque qu’avaient fait les ongles de la Kaguya au moment où celle-ci avait atteint l’extase. Rien de bien grave, la marque était comme celle à son cou faite de coup de dent, le vestige d’un symbole montrant leur union. Sans nul doute que d’autres auraient voulu une trace plus permanente, un symbole plus fort, mais cela lui allait au fond. Cela la représentait, à ne jamais trop appuyer sur ses ébats pour éviter l’attachement. Mais cette fois-ci, elle avait tout de même un doute de savoir si elle n’en voulait pas un stigmate symbolique.
-La salamandre c’est son symbole, murmura Utara, à voix basse, peut-être une créature un peu moins venimeuse, se demanda-t-elle en regardant sa compagne.


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(#)Jeu 27 Mai - 15:16
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Main dans la main et à la vue de tous, nous reprîmes le chemin vers le sud. A voir certains regards, il y avait de grandes chances pour que notre nuit ne soit pas passée inaperçue. Sans trop pouvoir l’expliquer, ça me faisait plaisir, comme si on fond de moi ça faisait si longtemps que je n’avais eu ni compagne ni compagnon, que cette fois il fallait que ça se sache.
En chemin on croisa un marchand étonné, il avait l’air de connaitre Utara, peut-être était-ce à lui qu’elle avait acheté les tenues sous sa forme masculine. La route continua en pente douce, le champ d’une rivière dansant entre les rochers occupait de plus en plus les alentours au fur et à mesure qu’on descendait. La marche de la Mizujin bifurqua quelques minutes plus tard sur une pente nettement plus raide. Interloquée je ne dis mot, préférant lui faire confiance que remettre ses décisions en doute. Et j’eus raison quand nous arrivâmes à une petite crique de roche et de végétation, avec une magnifique cascade se jetant dans le bassin devant nous.

Les quelques rayons du soleil qui parvenaient à percer à travers la végétation rendaient l’endroit à la fois lumineux au centre et plus sombre sur la périphérie. Des poissons faisaient leur vie dans l’eau cristalline, et une demoiselle à la peau halée sortait ses affaires ainsi qu’un savon, et commençait à frotter. Je me perdis à l’admirer quelques secondes, sans plus rien d’autre en tête que ses courbes, jusqu’à ce qu’un souffle frais dans ma nuque remît mon cerveau en place.
Honteuse je sortis également mes affaires sales, et à l’aide d’un bloc de savon sec j’entrepris de frotter la boue sur le pantalon et la sueur partout ailleurs. Un travail fastidieux mais nécessaire pour garder un minimum d’hygiène, puis une fois rincer j’étendis le tout sur l’une des cordes qu’Utara venait de tendre entre deux arbres. Plus qu’à attendre que ça sèche.
Un plouf significatif me fit tourner la tête, la demoiselle venait de plonger tout habillée dans le bassin. Quelle mouche l’a piquée ? Elle remonta rapidement à la surface, ayant pied par endroit et retira sa tenue de prêtresse maintenant trempée, pour l’entendre à son tour sur un fil.

Un sourire moqueur s’installa un temps sur mon visage, comme une petite moquerie tandis que je retirais à mon tour la tenue et la laissai en hauteur sur mon sac à dos, avant de plonger à mon tour. L’eau était fraiche, très fraiche mais au combien plaisante. Après un tel voyage ça faisait vraiment du bien. Je rejoignis la belle sur un petit rocher immergé, arrivant dans son dos pour refermer mes bras autour d’elle et lover mon menton dans son cou tandis que l’eau heurtait nos hanches.

« Décidemment ton pays est plein de surprise. Des marais boueux et malodorant, on arrive dans ce petit paradis sauvage. Des gens peu recommandables, j’y découvre aussi des personnes fantastiques et belles à souhait. Hâte de découvrir de nouvelles étrangetés à tes côtés. » Lui chuchotai-je à l’oreille pendant qu’elle se savonnait.

Je fis de même histoire de détacher la crasse du voyage et la sueur de la nuit, puis par un baiser dans son cou et une main dans la sienne, je l’attirai jusqu’à la cascade. Une excroissance rocheuse sur le côté permettait de se glisser derrière, et je ne m’en privai pas tout en invitant la demoiselle à me rejoindre. Le savon en main, la lumière tamisée par l’eau tombant avec force, l’espace étroit était des plus romantiques.
Mes mains vinrent se coucher sur ses hanches pendant que nos opulentes poitrines s’embrassaient et que mon front rencontrait le sien. Un de ces moments doux et amoureux, où dans les contes de fée les oiseaux chantent et les animaux poussent des « oooooh » de tendresse. Ici rien de tout cela, simplement le vacarme de la cascade et les éclaboussures fraiches. Mais je n’y faisais plus attention. Mon regard était plongé dans le sien, le temps sembla s’arrêter et plus rien ne comptait. Jusqu’à ce que j’avance les lèvres pour l’embrasser à nouveau, tendrement et langoureusement.

Voilà c’était officiel, j’étais amoureuse.
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(#)Ven 28 Mai - 14:15
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(#)Dim 6 Juin - 17:26
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J’aurais voulue que cet instant dure une éternité. Je n‘avais pas souvenir de m’être sentit une seule fois aussi bien avec quelqu’un. Tout sexe confondu, elle était la première à m’apporter cette plénitude si agréable et si rare. L’unique différence était finalement dans l’absence de risque de tomber enceinte, une aubaine ! Nous pouvions nous aimer sans retenu, sans que personne ne vienne nous faire chier.

C’était en tout cas ce que je pensais, mais comme rien ne peut se passer comme prévu dans cet univers, il a fallu que le monde nous envoie trois gugusses déguisés en bretteurs pour tout gâcher. Utara sortit la première de notre semi-cachette. En tendant l’oreille il semblait qu’elle les connaissent. Et eux n’étaient apparemment pas ravis de la revoir. Avec quelques pas je vins me pencher légèrement sur le côté et entrevoir ce qu’il se passait. Un homme à l’air calme, une nana digne des pires furies et une autre un peu à l’écart semblant bouillonner de rage. Tous possédaient au moins un sabre, l’énervée du bocal en avait même deux et obligeait l’unique mâle du groupe à la retenir, comme un maître retient son chien enragé.
Avec le vacarme de la cascade je ne comprenais pas grand-chose à ce qu’ils se disaient, par contre leurs gestes étaient très clairs. Surtout quand l’homme dégaina sa lame.
Après un long soupire de lassitude, je me craquai les épaules et la nuque, puis avec cette même sensation toujours si désagréable je fis pousser mes os, me recouvrant totalement d’une armure d’os et de sang. Les petites fentes aux yeux et sous le nez me laissaient entrevoir la situation, et cela n’allait pas du tout en s’arrangeant.

L’homme reprit la parole en jetant son fourreau au sol, l’énervée dégaina deux épées, et la troisième restait parfaitement immobile, son regard fixait la cascade inlassablement. Est-ce qu’elle m’attendait ?
C’est alors que l’énervée hurla, jura et se jetai sur Utara. D’un pied contre la paroi rocheuse je me propulsai sur elle pour m’interposer. L’effet de surprise devait être total, tout du moins pour deux d’entre eux, car juste avant d’arriver à ma destination, devant ma nouvelle petite amie un choc me percuta soudainement le flan et me projeta dans l’eau, contre la paroi du bassin. La femme qui était jusqu’à présent rester en retrait, n’avait visiblement pas du tout été surprise de me voir débarquer. Elle tenait maintenant là, debout au-dessus de moi avec son sabre à la main, la colère au fond des yeux.

D’une main je tâtonnai l’endroit de l’impact, une large entaille avait creuser mon armure sans toute fois parvenir à la percer. Mais c’était tout juste. Elle était forte, très forte. Peut-être même plus que les deux autres. Mais j’avais de la ressource aussi. Une rapide acrobatie et j’étais de nouveau sur pied. Trempée jusqu’aux os, littéralement, mais debout.

« Je n’ai aucune idée de qui vous n’êtes ni précisément que vous lui voulez. A part lui faire la peau. Mais s’il n’y a pas moyen de régler ça pacifiquement je ne vous laisserais pas la toucher. » Lançai-je au trio, bien que mon regard restât fixé sur mon adversaire directe. « Utara, tu me fais les présentations ? »

De son côté hélas, ce n’était pas aussi calme. L’énervée, malgré un arrêt dans sa course en me voyant surgir, était retournée à l’assaut via un lancé de couteau puis immédiatement après, une attaque frontale. Clairement son style se résumait à noyer son adversaire sous les coups et à le forcer à faire une erreur.
L’homme par contre était bien plus sur la retenue, il s’avançait dans le bassin et se mit à tourner autour d’Utara, Il semblait attendre que la belle baisse sa garde ou se fatigue trop, pour entrer dans la bataille.

« C’est quoi cette technique de pute !? Il est où votre honneur ?
- Ferme ta putain de gueule toi ! T’es pas concernée alors reste dans ton coin comme un bon toutou sinon Pani s’occupera de toi ! » Hurla l’énervée entre deux passes tranchantes.

Et la dénommée Pani n’avait pas du tout l’air de rigoler. Nul doute qu’au moindre de mes gestes elle allait répondre par la violence. Une chance que nous ayons tous de l’eau jusqu’aux genoux, et que je n’ai pas besoin de bouger le petit doigt pour agir. Comme avec cet os qui poussa de mon pied droit pour venir tenter de percer l’un des siens et la planter littéralement sur place.
Kaguya Milly
(#)Lun 7 Juin - 16:39
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J'peux pas dire désolé ? Tour 18

Le premier mouvement déclencha une fureur. Avant même que les insultes eussent le temps de fuser, quelqu’un était sur Utara. Elle l’avait vu venir mais attendait le dernier moment pour riposter, histoire d’en montrer le moins possible. Malheureusement, elle n’avait pas prit en compte la courte mèche de sa tendre compagne, qui pour le coup était engoncée dans une armure aussi raide que la justice elle-même. Cette armure paraissait robuste, mais par un coup du sort, l’attention de la plus brutale avait fait irruption. Pani s’était interposée, comme Milly l’avait fait, et Mako ainsi qu’Utara semblaient tous deux inquiets à propos de leurs moitiés respectives, assez pour ne pas engager le combat.

Aya en revanche, en bonne tête brûlée, n’avait pas attendu une seconde, provoquant une réaction vive de la femme en sous-vêtement qui pencha légèrement la tête avec un sourire pour laisser passer la première lame jetée avant de recevoir la seconde contre la sienne. Des passes-d ’armes se succédaient, de deux lames contre une, augmentant en rythme, en intensité. Utara n’avait pas trop de mal à voir dans ce motif d’assauts, la méthode était grossière, Aya était en fureur et c’est ce qui la pénalisait dans sa prise d’actions. La femme en sous-vêtements aurait voulu avoir le temps de répondre, malheureusement la précipitation de son adversaire la mettait dans l’embarras. Elle garda le silence, augmentant peu à peu l’apport de chakra pour concurrencer la vitesse de son adversaire tout en attendant le moment propice pour contre-attaquer. Elle jeta quelques regards à Mako, pour lui signifier que si il comptait s’introduire dans la danse mortelle, il devait s’en occuper maintenant.

Le chef avait compris le signe, ils avaient après tout combattu longtemps ensemble, et s’étaient entraînés les uns contre les autres plusieurs fois. Il avisa sa partenaire, puis son sbire excité.
-Aya, recule ! cria-t-il, conscient du danger imminent.

Celle-ci n’eut d’autre réactions que d'obtempérer, non sans lancer quelques couteaux tout en évitant la botte douloureuse qu’elle aurait pu subir de son ancienne cheffe. Lançant son arme en l’air, Utara profita de la rapidité conférée par son pouvoir pour enchaîner des mudra à une vitesse fulgurante, conjurant un mur de terre sous ses pieds. Le mur réceptionna les quelques projectiles et la femme en sous-vêtement récupéra son arme en même temps que son souffle, perchée dessus. Mako semblait s’inquiéter de calmer les émotions embrumant les réactions d’Aya, et Utara en profita pour échanger avec Milly. Pointant de son coutelas chacun des antagonistes sans les menacer réellement, elle les présenta, eux et leur motif.
-Tous les trois sont mes anciens subordonnés. Ceux du groupe auquel je faisais référence hier. Ils ne sont plus que probablement pas sous les ordres des autres supérieurs, donc ils sont sur une mission qu’ils se sont eux-mêmes donnée et qui est contraire aux code de mon ancienne compagnie. Mako est devenu lieutenant à ma place, mais c’est Pani et Aya qui l’ont conduit à monter cette opération de ce que je peux visualiser. Chacun d’entre eux individuellement est devenu plus puissant que je ne l’étais quand je faisais encore partie de ce groupe, ce qui est une bonne chose pour celui-ci.

La vérité semblait ne pas perturber outre mesure les trois compères, toujours en colère, mais légèrement nostalgiques, du moins c’est ce qu’Utara s’imaginait.
-Suite aux événements dans le village que j’ai détruit, je les ai abandonnés, je les ai laissés pour mort, avoua-t-elle ensuite. Une part de moi ne voulait pas en arriver là, une autre voulait les emporter avec moi, c’était comme mes enfants après tout… déclarait-elle en posant sa main non armée sur sa poitrine.

Une réaction de dégoût transparaissait sur les traits d’Aya.
-...Et une autre voulait terminer cette mission que je m’était confiée avant de retourner avec ma troupe intacte au campement pour subir les conséquences de mes actes, termina la femme en sous-vêtements.
-Personne ne t'aurait blâmé pour la destruction du village, et tu le savais ! cracha Mako.
-Non, mais l’on m’aurait attribué une échappatoire là où d’autres auraient été sanctionnés, créant une injustice flagrante qui aurait déstabilisé la troupe, et cela m'aurait été reproché. Et pire encore, on vous aurait blâmés de ne pas avoir tenté de m’en dissuader.
-N… Ne nous fais pas croire que tu faisais cela pour nous ! Sans toi jamais nous n’en serions arrivés là ! hurla Pani.

De son côté, la splendide femme à l’air sombre avait accusé un coup direct à son pied, avait sauté, déchirant les chaires de son membre pour s’extraire du piège osseux et aquatique avant d’atterrir sur le sol, plantant son sabre dans un arbre pour récupérer d’un jutsu médical dans les secondes suivantes. Par “courtoisie” d’un échange mutuel, elle décapita l’arbre en forçant d’une brutalité stupide sur l'arme fichée dans le tronc avant de propulser la partie sectionnée d’un coup de pied rageur. Sans nul doute que si le combat durait, les deux monstres seraient les derniers à se tenir encore debout lors de la conclusion. Tous témoins du spectacle de brutalité, la femme en sous-vêtements pensa que Milly accuserait le coup ou y riposterait sans trop de problèmes. Elle-même voulait juste couper court à cette histoire, à ce combat surtout.
-J’ai fais cela pour moi, avoua Utara. Je l’ai fait parce que que cela vous plaise ou non j’ai envie de vous voir rester en vie, en pleine possession de votre libre-arbitre, de vous voir maîtres de vos décisions, de savoir qu’un jour vous me surpasserez probablement. Mais peut-être que mon erreur était de ne pas vous avoir cru capable d’accepter de vous voir quitter le groupe avec moi…

Utara rengaina son arme et signa.
-Si vous voulez vous battre pour évacuer faites-le, mais en échange, si je vous vainc aujourd’hui, cette histoire suivra le précepte de Genmui, elle appartiendra au passé et vous en ferez table rase, quoi que cela vous coûte intérieurement.

Mako semblait être d’accord à l’idée, Aya dubitative et Pani, Pani paraissait toujours absente, mais un poids s’était visiblement délogé de ses épaules ou de son cœur.
-Plus de limites pour moi, déclara Utara en fléchissant les genoux sur son promontoire tout en déclenchant la rapidité la plus fulgurante qu’elle puisse atteindre, ouvrant la bouche pour tirer un projectile de boue à destination du visage d’Aya, visant ensuite un coup de pommeau de son coutelas droit dans l’abdomen.

De limites, il lui en restait une à vrai dire, celle de ne pas les tuer.


Kaizen Utara
(#)Lun 7 Juin - 17:48
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Le coup avait atteint son but, je l’avais senti à travers mon os. Sa chaire qui se déchire sur mon passage et ses innombrables petites articulations qui s’écrasaient sous le poids de ma percée. Immédiatement je la vis s’arracher de là avant d’être totalement fixée au sol, reculer et enchainer une série de mudra pour se soigner. Ohoh l’erreur de débutant, la plus grosse faiblesse du ninjutsu contre le taïjutsu.
Solidement encrée au sol je me jetai sur elle en surgissant de l’eau pour profiter du temps qu’elle perdait à faire ses signes incantatoires. Moi je n’ai pas besoin de mudra pour faire mal. Et mon poing dans son front le lui prouva quand elle se baissait pour probablement appliquer son chakra chargé d’iroujutsu dans son pied. Le choc aurait été extrêmement violent et l’arbre derrière elle aurait prit tarif aussi. Mais elle avait de la ressource la pétasse. L’esquive, bien qu’incomplète lui permit d’échapper au plus gros des dégâts, pour ne s’en tirer qu’avec une large entaille sur la joue, traversant l’oreille et plusieurs milliers de racines de cheveux.

« Ne crois pas avoir le temps de prendre soin de toi contre moi. Sinon je te restructure la face façon Kaguya. » Lançai-je à Pani sans porter attention aux pointes osseuses plantées dans l’arbre.

Derrière nous Utara se débrouillait particulièrement bien, ou était-ce ses adversaires qui la sous-estimaient trop ? Car là voilà perchée à quelques mètres de haut sur un promontoire rocheux fraichement sortit de terre. La même technique que pour la fabrication de la tente cette nuit, mais en bien plus badass. C’est de là-haut qu’elle me présenta tous nos adversaires, et leur passé commun. Ainsi donc nous avions Aya la sauvage folle de rage, Mako le nouveau chef d’équipe et Pani la force brute. Les deux femmes auraient convaincu l’homme du groupe de cette fausse mission, quitte à braver les interdit pour obtenir vengeance. Un peu puéril comme raisonnement, même si ça tenait debout. La belle blonde regrettait, ou tout du moins assumait les conséquences de ses actes passés, et même si la colère était toujours présente chez ses adversaires, j’avais l’impression que ses mots les avaient touchés.

Le combat allait reprendre, d’une façon un peu plus apaisée sans doute, mais la conclusion était la même. Nous allions tous nous foutre sur la tronche de toutes nos forces. Mon regard s’attardait sur le sang qui s’échappait du visage de Pani, avec son pied toujours dans un sale état elle ne faisait pas la fière.

« Et que ce soit clair, celui ou celle qui voudra toucher à Utara devrait d’abord me passer dessus.
- C’est ça, c’est ça, bon chien de garde. » Rétorquai Mako en se mettant en position. « Occupe-toi de ton adversaire avant de vouloir jouer les gros bras. »

L’instant d’après je sentis une douleur atroce me traverser le flanc. Une lame acérée venait de percée mon armure de part en part, et Pani me jetai un regard à la fois froid et on-ne-peut-plus sérieux.

« Ne crois pas pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement. Sinon je te découpe en rondelle à servir aux porcs. » Répondit-elle à ma remarque de tout à l’heure.

Mon masque cachait totalement l’expression de ma douleur, je serais les dents tandis que chaque centimètre de métal faisait connaissance avec mes organes. Elle n’avait pas visé de points vitaux, et je l’en remerciai pour ça car ma main droite vint se refermer sur la sienne toujours sur le pommeau de son sabre. Le chakra venait renforcer ma prise pour l’empêcher de bouger ou même retirer son arme, et via une forte impulsion je lui broyai la main dans une poigne osseuse renforcée d’énergie brute.
La femme hurla de douleur en tentant de se dégager, mais c’est seulement après un coup crâne bien rigide qu’elle put reculer. Son sabre toujours en place, sa main droite en miette et son pieds gauche toujours troué. Il valait mieux garder l’épée à l’intérieur malgré la douleur, l’hémorragie qui en découlerait serait nettement plus emmerdante.

Pendant ce temps du côté d’Utara, la belle venait de se jeter sur son opposante. La bouche pleine de boue chakratique, elle tentait d’asperger Aya pour ensuite lui coller un couteau dans le ventre. L’énervée du bocal, prise au dépourvue esquiva trop tard. De la boue avait réussi à lui recouvrir une bonne partie du corps, dont plusieurs gouttes dans les yeux, et la lame qui lui était adressée ne parvint qu’à la trancher au niveau du bassin, libérant ce que contenait ses poches. Des couteaux et des rouleaux de papier tombant dans l’eau. De rage elle se saisit d’une des lames avant sa chute et la jeta devant elle sans pouvoir viser correctement. Puis avec son autre main afin de ne pas perdre de temps, elle fit un signe qui provoqua une énorme explosion d’eau, de roche et de poussière.
De son côté Mako, au sol de l’autre côté de la colonne rocheuse, se tenait comme les grands samouraï. Bien droit, un pied devant l’autre et le sabre haut au-dessus de la tête. Puis d’un coup terriblement puissant il abattit son arme dans le vent face à lui, la vitesse et la force du coup vinrent à créer comme une extension de l’arme. Un courant d’air étroit et terriblement long s’abattit sur la structure rocheuse, comme une véritable lame de vent.
La colonne en fut tranchée net comme s’il s’agissait de sable, et la poussière soulevée me cachait totalement la vue.


« Utara ! » Hurlai-je en la cherchant des yeux malgré la douleur toujours criante dans mon abdomen.
Kaguya Milly
(#)Mar 8 Juin - 19:19
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Après les explosions, les retombées, Tour 19

Utara n'avait pas pensé qu’Aya continuerait à lui tenir tête, mais c’était sans doute sous la surprise, la peur imminente de la mort qui l’avait fait réagir ainsi. Suivant son coup de pommeau s’étant convertit en manoeuvre pour lui ôter son équipement, la femme en sous-vêtements vît celle, paniquée, faire un signe d’une main et sa réaction primaire fut de se placer, presque instantanément derrière son adversaire. Dos à dos, le moment que le son de l’explosion retombe, l’ex-bandit évalua la situation. Elle devenait de plus en plus critique, il fallait mettre un terme à tout cela. Son ennemie principale était presque à bout d’options, suffisamment pour qu’Utara la calme d’un grand coup sur la nuque, lame retournée, pour l'assommer avant d'accueillir son corps inconscient dans un de ses bras.

Son regard se planta sur Mako qui tentait quelque chose de peu convainquant. L’assaut n’avait jamais été son fort, et tout ressemblait à des options de fuites quand on l’observait, cette fois-ci, l’avis d’Utara était mitigé. Elle se rapprocha de lui, portant Aya dans ses bras et la déposa au sol devant lui avant d’arranger les cheveux de l’inconsciente. Le nouveau chef fît mine de lever son arme, ce à quoi la femme répondit d’un regard assassin. Mako eut une réaction de recul, d’hésitation, fixant la main serrée sur le coutelas et le regard de son ancien mentor, décidant finalement de baisser sa propre arme et d’un signe de tête abandonner avant de se mettre à genoux devant sa subordonnée.

Utara tourna les talons, elle avait entendu sa moitié crier depuis l’autre côté, mais la vision n’était pas optimale.
-Milly ! cria-t-elle en réponse.

Elle craignait d’arriver entre deux assauts, les deux étaient bien plus déterminées à s'entre-étriper que les trois autres participants à la bataille. Elle traversa tout de même l’écran de poussière pour arriver sur le théâtre final, presque une œuvre d’art, ou deux combattants paraissaient au bord de leur seuil de douleur. La femme avisa les deux beautés quelques peu amochées par la bataille et prit place entre elles deux avant de pointer sa lame, bras tendu, vers son ancienne associée, en prise avec sa douleur.
-Je pense que tu en as assez fait.. déclara l’ex-bandit.
-Je peux toujou…
-...Continuer à lutter, mais tu n'as plus de raison de le faire si tes alliés ne te supportent plus.
-Je m’en fi… Qu’est ce que tu as fait de Mako !? Si tu l’as t..
-Je suis encore là ! lui signala le nouveau chef en s’approchant, Aya sur les épaules.

Utara se retourna, rengaina son coutelas et s’approcha de sa moitié pour la prendre dans ses bras, allant jusqu’à détacher la cape de sa taille pour en couvrir les épaules de l'armurée avant de l'amener au sol, pour qu’elle puisse récupérer et se soigner plus facilement.
-Je suis désolée de t’avoir fait subir cela, s’excusa Utara, sincère.

Elle la fixait dans les yeux, mais gardait l’esprit tendu à cause de la tension de la bataille. Chacun des camps avait ses plaies à panser, mais la femme devait s’assurer que la dispute était reglée. Elle se leva donc, s’excusant d’un signe de tête et de la main envers Milly, puis se retourna, sérieuse. Pani était en train de se soigner, ce qui prendrait beaucoup d’efforts et de temps. Aya était toujours inconsciente, mais sur le sol, Mako quant à lui s’approchait d’elle, sabre rangé et mis à l’écart.
-J’ai ton approbation quant au vainqueur de cette stupide histoire ? demanda Utara.

Le nouveau chef avait quelque chose dans son regard fuyant, il cherchait des options, d’autres options plus favorables.
-Ca peut paraitre encore plus stupide, mais si tu veut que je t’abatte pour prouver que j’ai raison, cela ne me fera pas plus plaisir qu'à toi. Ce serait du un contre un, tu serait désavantagé, autant en puissance qu’en tactique.
-Cela ne servirait à rien, convint Mako.
-Cela ne servait qu’à soulager votre peine. Même si je suis consciente que tout cela est de ma faute, ce n’était pas nécessaire d’en arriver là, ni pour Pani, ni pour mon amie.

Mako tendit une main qu’Utara fixa, dubitative.
-Sans rancune ? demanda Mako.

La femme en sous-vêtements jeta un regard derrière elle, vers Milly, sérieusement blessée.
-Je ne t’ai pas tué lorsque je vous ai abandonnés. J’ai pu mesurer ta blessure, je savais que vous aviez de quoi vous soigner… Je ne possède pas ces moyens, avoua Utara.

La blessure n’était pas nécessairement fatale, mais Milly et elle ne pouvaient pas visiter un camp possédant des médecins de guerre. Mako prit conscience de la chose et se précipita vers sa moitié pendant qu’Utara retournait vers son amie pour contenir autant qu’elle pouvait l'hémorragie. Pourrait-elle jamais se faire pardonner de l’avoir impliquée dans un combat aussi puéril ?

Elle ne savait pas quoi dire, mais ses larmes parlèrent peut-être pour elle. Elle souleva une partie de la cape maintenant vermeille à certain endroits et regarda la femme dans les yeux.
-Il faut qu’on s’occupe de cela tout de suite, est-ce que tu peux t’occuper de te soigner au mieux pendant que je la retire ? Est-ce que tu penses perdre connaissance quand je vais tirer ? demanda Utara.

Dans l’autre camp, Mako tentait de résonner la femme de sa vie et de la convaincre de soigner son adversaire, se heurtant à la barrière de la douleur et au peu d’inimitié qu’elle possédait encore.


Kaizen Utara
(#)Mar 8 Juin - 22:23
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J’eus beau la chercher des yeux, elle ne réapparaissait pas. L’inquiétude grimpa de seconde en seconde, autant le flot de sang qui coulait dans et hors de mon armure.
Le nuage de poussière disparu progressivement avec le vent, et la belle réapparue, son arme rengainée et le pas décidé en direction de Pani. Elle voulait s’assurer que le combat était terminé, mais la bandit n’était pas de cet avis. Il fallut l’intervention oral de son chef de groupe pour lui faire entendre raison, alors que lui-même portait sur ses épaules une Aya inconsciente et pleine de boue. Que c’était-il donc passé dans ce nuage de fumée et de gravats ?
Je préférai de pas m’en mêler, laissant à Utara l’option de la diplomatie. Elle s’en sortait nettement mieux que moi si j’avais dû être à sa place. Elle trouva même le temps de me poser sa cape sur les épaules et me demander pardon.

« Ne t’en fait pas pour moi, je suis solide. Règle plutôt leurs problèmes pour qu’ils nous laissent tranquille ensuite. » Répondis-je derrière mon masque d’os.

Il valait mieux limiter le plus possible le nombre de personnes connaissant mon visage. Je n’avais pas la capacité à changer d’apparence comme Utara ou Amaya.
A côté de nous Pani toujours au sol avait recommencé à se soigner, maintenant que le combat était terminé. Cela ne leur plaisait pas, Mako eut toutes les peines du monde à s’avouer vaincu. Au moins la plus bruyante du trio était dans les pommes, ça permettait un calme pas désagréable.
Oh ? Est-ce que ce sont des larmes qui perlaient maintenant au bord des yeux de ma compagne d’aventure ? Je lui souris sans qu’elle ne puisse le voir et vint lui essuyer les paupières tandis que mon armure rentrait progressivement d’où elle venait, en commençant par les membres extérieurs.

« Ne pleure pas ma belle, tu as été plus que fantastique et tout le monde est encore en vie. Avec quelques bobos mais en vie. C’est une grande victoire, qu’il faut fêter avec le sourire. » Je l’aurais bien embrassée, là maintenant mais nous n’étions toujours pas seules. « Je vais avoir besoin que tu tires d’un coup sec pour retirer la lame, quand je te le dirais d’accord ? N’hésite pas et n’ai pas peur. Tu ne me feras aucun mal. »

C’était totalement faux, j’allais souffrir comme pas possible l’espace de quelques secondes, mais elle n’avait pas à le savoir. Je fis une série de mudra, les mêmes que pour soigner sa main brulée la veille, puis les plaça de part et d’autre de mon torse. Les dents serrées je fis signe de la tête, et insulta la terre entière à cause de la douleur, tandis que mes mains chargées d’iroujutsu venaient se plaquer de chaque côté de la plaie.
Les chaires se refermèrent peu à peu en apportant une chaleur réparatrice et agréable, de quoi contrebalancé avec les sensations des organes qui se recousaient dans mon ventre. Nul doute que j’avais encore besoin de m’entrainer dans ce domaine pour limiter ces effets et accélérer la guérison.
Dans mon champ de vision, Mako tentait de raisonner Pani d’abandonner le combat, de laisser tomber et de tirer une croix sur le passé. Qu’il fallait avancer plutôt que rester bloqué sur les erreurs d’autrefois.

« Si c’est si difficile Pani … » lui lançai-je avec un ton de défi. « Rentre chez toi, entraines-toi et reviens m’affronter. On pourra terminer ce combat une prochaine fois. J’ai hâte de voir ce que tu as dans le ventre. Au sens propre comme au figuré. »

La jeune femme cracha à mes pieds et termina de se soigner en silence. Ses yeux parlaient pour elle, les éclairs qui en sortaient ne laissaient aucune place au doute. Notre prochain affrontement promettait d’être terriblement violent, héhé, vivement !
Je me redressai enfin, mon armure ne cache plus que mon bassin, et tout le haut de mon corps à partir des seins.

« Utara. Je ne peux pas te promettre que nous ne reviendront pas te chercher. » Lança Mako à son ancienne cheffe. « Mais d’ici-là, prend soin de toi. Je suis ravie de voir que tu as pu te trouver une redoutable partenaire. Faites attention à vous. » Il fit signe à Pani de se lever, puis s’inclina très légèrement, avec Aya toujours sur ses épaules. « La prochaine fois nous iront à fond dès le début. Tu es prévenue. Vous êtes prévenue.
- En tout cas jusqu’à ce que tu la trahisse elle-aussi. » Termina Pani en m’indiquant d’un mouvement de tête.

Puis tous les trois filèrent au pas de course, disparaissant dans la forêt.
Je soupirai longtemps et rentrai le reste de mon armure.

« Et bé … t’en a d’autres des connaissances comme ça ? C’était tendu, et ils t’en veulent terriblement. Se faire trahir par une personne de confiance, ça fait toujours extrêmement mal. » Mes mains vinrent se poser sur les épaules de la jeune femme. « Si tu as besoin d’en parler je suis là. Enfin, à la douche mais disponible. »

Avec un petit rire je lui embrassai la joue et sautai dans l’eau fraiche, me débarrassant ainsi du sang et du stress.
Kaguya Milly
(#)Mer 9 Juin - 16:30
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Après le feu la pluie, Tour 20

Même si Milly lui jurait qu’elle ne subirait pas la douleur, Utara savait que ce n’était que de la poudre aux yeux. Elle aurait sans doute autant les larmes aux yeux qu’elle de retirer la lame. Le tout se faisait dans une flopée d’injures, à croire que le petit mensonge n’avait finalement aucune valeur. La belle en douleur se permit de déclarer des défis et celle en sous-vêtement hochait de gauche à droite, désapprobatrice.
-Je ne suis pas persuadé que cela ait un quelconque intérêt de vous voir vous étriper, lâcha Utara.

Mako planta ses menaces.
-Si tu fais bien ton travail, je ne devrais plus vous revoir de ma vie. Si tu perds encore ta volonté face à tes subordonnés, je n’aurais plus de pitié pour toi, ni pour eux.

Elle le laissa continuer pour répliquer dans la foulée.
-Si il y a une prochaine fois.. Ne va pas t’imaginer que ton excursion se reproduira sans anicroche. Je suis encore en vie parce que j’ai contribué en même temps que je partais, pas parce que j’ai cédé à un caprice lié à une histoire ancienne qui n’apporte rien à la troupe. Attends, si, vous apporterez quelque chose.

Utara dégrafa le harnais de son coutelas et jeta l’arme à Pani qui l’attrapa avant d’envoyer son propre fourreau.
-Je compte sur vous pour transmettre mes amitiés à Genmui et à l’inciter à retenir sa sanction sur vous, à la condition qu’il vous empêche de réitérer votre acte. Lui comme moi savons que vous avez mieux à faire de votre vie que de pourchasser la mienne.

C’était peut-être un coup d’épée dans l’eau, si ils retenaient l’information. Mais Utara avait envie de leur faire confiance. Elle les regarda partir précipitamment puis fixa son regard dans le vide. Quelle perte de temps, quelle perte de ressources, tout cet effort..
-..Pour rien.. souffla la femme.

Sa compagne vint lui parler de la chose et repartit se laver comme si de rien n’était juste après. Elle-même récupéra sa cape pour faire partir le sang a genoux devant l’étendue d’eau, l’air absente. Elle avait beaucoup à traiter, à réfléchir, et rien ne paraissait simple. Elle avait cédé l’arme que lui avait confié Genmui en espérant que cela suffise à véhiculer l’importance de la demande. Mais ils étaient devenus presque inconsidérés, au point qu’elle redoutait qu’ils ne fassent déjà plus partie de la troupe. La solution la plus probante aurait été de solliciter une entrevue avec les puissants, mais cela voulait dire retrouver la troupe et abandonner son voyage.

Quoi qu’il en était, elle était dans le clair désormais, plus de raison de sombrer dans la panique, ces trois-là ne reviendraient que bien plus tard, si ils devaient un jour revenir. Elle s’occupa donc de la grande tâche rouge et se lava sommairement avant de prendre un peu de temps pour elle, de manière à pouvoir fumer. Elle avait besoin de se détendre. Elle n’avait pas subi d’attaque à proprement parler, mais mentalement tout était diffus. Utara jeta un œil vers la cascade, il était vrai qu’une femme là dessus aurait pu apaiser sa tension, mais elle ne se voyait pas proposer cela à celle qui avait subie cela sans rien savoir. Alors elle fuma, se servant de l’autre main pour manipuler le sabre de Pani, observer ses caractéristiques sous le soleil.

C’était là le problème majeur, si le reste était réglé, comment s’expliquer, comment se faire pardonner cet affrontement ? Rien ne lui venait sur le moment, sans doute devrait-elle élaborer sur le chemin.

Utara s'affaira à rendre son éclat à la lame avant de la ranger dans son fourreau puis de partir se rhabiller. Enfin de nouveau dans ses vêtements d’origine, elle termina calmement sa pipe avant de la ranger dans son étui et de se tourner vers son homologue en attachant ses cheveux.
-Avec un peu de chance les plus gradés leurs diront de se tenir à carreau maintenant, exprima Utara avant de tilter sur un sujet. Je sais bien que cela te retirerait un opposant de valeur, mais si tu veux te battre, je préférerais que cela ne soit pas à mort, ou pas avec d’anciens collègues. Tu es trop précieuse pour cela, et ils n'en valent pas le risque, quoi que tu en pense.

Commençant à marcher, faisant semblant de ne pas être courbaturée par les efforts soudains qu'elle avait fournit et que son jutsu avait amplifié, la femme en blanc se permit d’ouvrir sa bouche, après tout sa compagne l’avait incitée à le faire.
-Je ne sais pas quoi penser de tout cela, et si jamais cela revenait sur le tapis, j’aurais sans doute à les tuer pour éviter que cela n’arrive encore et encore jusqu’à que je n’ai plus la force de lutter. C’est une lutte stérile, ils ont bien d’autres choses à faire que de me suivre incessamment.

Elle haussa les épaules, légèrement dépitée.
-Je ne les comprends plus et cela m’inquiète. Mais c’est peut-être le signe m’indiquant que je dois renoncer à mes idéaux pour Mizu. Je ne pourrais pas lutter pour bousculer ce pays si j’ai déjà des ennemis avant d’avoir essayé.

Elle eut un petit rire ironique allant de pair avec un air presque triste.
-C’est drôle, en te rencontrant je me suis imaginée aller voir ailleurs que mon propre pays pour chercher la stabilité qui me fait défaut. J’y ai pensé comme un bandit blague à propos d’une femme qu’il trouve jolie et qui se vois l’espace d’un instant toute sa vie en sa compagnie. Mais plus notre voyage avance et plus j’ai l’impression qu’à la fin de celui-ci je te proposerais d’emporter un bagage en plus, fardeau d’une triade vindicative incluse, expliqua Utara.




Kaizen Utara
(#)Jeu 10 Juin - 17:34
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Décidemment ce voyage en terre inconnue était riche, très riche en émotions. D’abord cette gamine détestable, puis cette femme me ressemblant comme deux gouttes d’eau, s’en suivi l’une des meilleures nuits de ma vie avec des sentiments qui sont finalement aller bien plus loin que ce que j’aurais pu imaginer, et maintenant un pan de son passé qui venait nous affronter. Qu’allait-on encore découvrir d’ici à arriver chez les Kaguya ? Cette Pani m’intriguait, à la fois folle de rage et assez mature pour se maitriser contrairement à son amie, son niveau au combat n’avait rien à voir avec les deux autres, et puis cet échange d’armes entre elle et Utara. Peut-être était-ce là une invitation à se retrouver plus tard pour se les rendre, contrairement à ce qu’elles se disaient.

Je ne comprenais pas grand-chose mais c’était probablement mieux ainsi. Ce n’était pas mes problèmes, m’en mêler plus encore pourrait provoquer encore plus de gêne. Utara s’en voulait déjà bien suffisamment, même en lui répétant que ce n’était rien …
Je nageai jusqu’à la rive et m’y accoudai pour admirer la merveilleuse créature blonde en train de se rhabiller, une pipe pleine de tabac fumant entre les lèvres. Si elle voulait approfondir le sujet ce sera à elle de faire le premier pas, inutile de lui forcer la main.

Les rayons du soleil sur ses dernières mèches humides rendaient sa crinière encore plus resplendissante, de quoi rendre jaloux les épis de blé. L’unique point négatif à ce panorama, la fumette. Suku avait fini par arrêter, remplaçant cette cochonnerie par des sucettes, en somme troquer un problème par un autre mais au moins il n’empestait plus les autres avec sa fumée. Est-ce qu’elle le prendrait mal si je lui demandais d’arrêter à son tour ?
Pour le moment elle avait besoin de se calmer, alors soit. Je continuai de l’admirer dans mon coin, les jambes remuantes dans l’eau fraiche pendant qu’elle terminait d’astiquer cette lame de métal. Ça me rappelait Yamato, à Konoha, avec son attrait presque flippant pour les belles épées. Un bretteur de talent sans le moindre doute, avant mon départ il cherchait à former une équipe d’apprenti. Peut-être que ça pourrait intéresser la Mizujin. Enfin pour ça il faudrait qu’elle accepte de quitter sa patrie, au moins pour un temps.

Il était temps de reprendre la route. Je sortis de l’eau sans la moindre pudeur et nue comme un vers, en quête de ma cape de voyage. Elle servira de serviette de fortune. J’approuvai de la tête quand la belle me demanda de ne pas tuer Pani si jamais nous devions nous rencontrer à nouveau. Impossible à promettre en connaissant la fureur du combat, mais oui je ferais au mieux.
Une fois revêtue et le sac sur le dos, je la rejoignis les pommettes rougissantes en l’écoutant dire que je lui étais précieuse. Heureusement mon grain de peau était suffisamment halé pour dissimuler le changement de couleur.

« Plutôt que les tuer s’ils reviennent, est-ce que ce ne serait pas plus simple de tenter de les faire rejoindre ta cause ? Pas avec Aya, mais Mako et Pani avaient l’air bien assez posés et sages pour que cette option puisse s’envisager. Non ? »

Après tout ils connaissaient certainement beaucoup de monde ici, avoir des alliés comme eux, toujours dans le circuit comme on dit, pourrait être extrêmement positif pour les projets futurs.
Au fil de la discussion elle semblait de plus en plus perdue, comme si me rencontrer avait chamboulé sa vie. C’était probablement le plus beau compliment qu’on m’ait jamais fait. Ma main vint chercher la sienne alors qu’un sourire naissait sur mon visage.

« Ce sera avec un plaisir immense. Jusqu’à maintenant tu n’as jamais été un fardeau, pas même contre tes anciens compagnons, et je serais folle de joie à l’idée de montrer mon pays. Là où j’ai grandi, ma famille et mes amis. Ou au moins ceux qui peuvent encore me supporter, héhé. »

Le chemin se poursuivit en une remontée abrute et rocailleuse pour rejoindre la route officielle au-dessus de la colline, nous obligeant à nous lâcher pour gravir sans encombre les dizaines de mètre de racine, de terre et de rochers.
Au sommet personne à l’horizon, la route se poursuivait comme si de rien n’était à l’intérieur de la forêt, direction plein sud jusqu’à Nantou où nous devrions arriver à la tombée de la nuit si aucune halte ni nouveau combat ne venait nous ralentir. D’après les dires il s’y trouvait le plus grand chantier naval du monde, une chose à voir au moins une fois, ne serait-ce pour trouver un bateau pour le reste du voyage.

« A vrai dire je comptais te proposer de m’accompagner après cette aventure. J’aimerais qu’on partage plus que ce tour de Mizu et ces discussions sur nos passés respectifs. Je … Je voudrais te montrer ma vie, mes hobbies, mon village et mon pays. En résumé, hum, ça peut sembler stupide vu depuis combien de temps on se connait, mais tu es très probablement la personne qui compte le plus à mes yeux actuellement. Et pour ça je souhaiterais que tu partages ma vie, autant que je voudrais partager la tienne … »

Cette fois je rougissais trop pour que cela passe inaperçu. Mon regard était sincère, malgré un soupçon d’humour résultant d’un réflexe maladroit pour constamment désamorcer les situations gênantes.

« Je suis Kaguya, mais je suis née à Hi no Kuni. J’ai été adoptée dès ma naissance par une famille de Hyuga et dès qu’il me fut possible j’ai rejoint le village caché de Konoha, où j’y suis officie en tant que chunin pour le compte de l’Hokage et de ma nation, le pays du feu. »

Je venais finalement de tout lui déballer, elle connaissait à présent toutes mes origines, une immense preuve de confiance.

« C’est là-bas que je comptais te proposer de m’accompagner. En imaginant bien-sûr qu’on ressorte en vie de l’île Yashiro. »

Cela ne voulait pas forcément rejoindre clairement Konoha et nos couleurs, après tout on accepte aussi les touristes et les étrangers de passage. Alors peut-être que …
Kaguya Milly
(#)Sam 12 Juin - 13:54
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Complicité voyageuse, Tour 21

Son amie évoquait la possibilité qu’Utara laisse ses trois détracteurs la rejoindre.
-L’idée n’est peut-être pas stupide, mais vu ma manière de vivre au jour le jour jusqu’ici je doute que ce soit compatible avec celle d’être dans une troupe organisée. J’imagine que même Aya accepterait, à contre cœur au début, c’est logique. C’est l’élément auquel j’ai eu le plus à demander des efforts de sa part. Les deux autres, comme tu a pu le voir sont devenus bien acérés, même après que je ne sois plus à leurs côtés.

La femme en blanc sursauta quelque peu, surprise, quand la main de son hologue vint chercher la sienne. Ce contact était suffisant pour en dire beaucoup, pour lancer son cœur sur un rythme soutenu. Tout cela pour la relâcher quelques instants après pour gravir une pente raide, dommage. Suffisamment dommage pour qu’Utara vienne récupérer ce qu’elle venait de perdre auprès de sa moitié alors qu’elles discutaient encore.

Elle avait le sentiment que, au fur et à mesure de leur contact, la femme se confiait à elle de plus en plus, d’abords soulignant ses désirs de la voir à ses côtés, en rougissant tout pendant qu’elle se cloitrait dans un semi-mutisme, qu’elle brisa elle-même en révélant ses origines. Utara se sentait flattée et son histoire lui laissait miroiter un avenir prospère au pays du feu si elle acceptait. La femme était à présent apaisée quant à ses doutes que Milly la rejette ou finisse par se lasser de leur relation. C’était elle-même qui lui proposait un foyer en révélant ses propres intentions, en se rendant vulnérable pour Utara. Celle-ci fit le parallèle entre leurs discussions passées et celle-ci, devinant que les suppositions concernant la conquête par Hi avaient dû la troubler quelque peu. Elle comprenait mieux également pourquoi elle se baladait seule, son Kage avait probablement dû la laisser partir, sachant que des éléments issus de la culture du pays à visiter seraient plus efficaces que ceux venant de sa propre patrie. Milly avait littéralement un pied entre deux mondes, et bien qu’Utara douta qu’elle en touche un mot à ses congénères isolés sur l’île, elle devinnait sans peine la tension que cela pourrait instiller. Après tout, ils n’étaient déjà pas réputés pour être tendres envers les leurs qui se liaient au Daimyo local.

Posant son autre main sur sa poitrine, la femme en blanc interrogea son coeur qui était déjà serré rien qu’à l’idée d’accepter.
-Je me sens flattée par tes intentions, par ton courage de m’avouer que tu fais partie d’un groupe militaire appartenant à un autre pays. Bien entendu, j'ai mes réserves quant à la possibilité que le Hokage ne soit pas très enthousiaste à l’idée de me voir fréquenter l’une de ses femmes sans être surveillée. Qu’il hésite à accepter cette union sans contrepartie. Je ne sais pas si il serait sensible à l’idée que je joigne mes forces aux tiennes, aux vôtres. Le nom Hyuga m’est familier, je me souviens l’avoir entendu, une fois ou deux peut-être.

Le Hokage ne supporterait probablement pas l’idée que le patrimoine du clan Kaguya ne se retrouve pas dans la collection des talents qu’il possédait, c’était un atout de taille et probablement un sujet sur lequel il fallait se pencher pour éviter d’avance son ire et sa désaprobation. Au final, Utara avait sauté le pas de suggérer son alliance au groupe directement, ne perdant pas de temps à tourner autour du pot. Cela permettrait de réfléchir conjointement aux possibilités qui s’ouvraient et également celles qui se refermaient devant elles-deux. Elle avait fait tout cela sans se rendre compte qu’elle avait laissé les espoirs de sa compagne de côté pour ne se soucier que de son propre bien.
-J’ai eu plus d’une aventure, je pensais ce que j’ai vécu avec toi avant aujourd’hui n’était pas très différent.

Soulevant leur mains jointe, elle lui sourit.
-Mais aujourd’hui je ne suis plus sûre que ce soit aussi similaire, que cela soit si éphémère que je l’ai d’abord imaginé. C’est sans doute pour cela que je réfléchis aux étapes futures, je me sens déjà assez impliquée pour m’imaginer renforcer nos liens encore plus. Cela me donne envie d’en entendre plus à ton sujet. Ton lien avec les Hyuga par exemple, comment ils t’ont traitée, comment était ton enfance, tes autres buts pour ta vie future.

Tout autant de points à éclaircir, mais pas que. Passant la main qui était sur sa poitrine à l’épaule de sa compagne, elle ôta également l’autre pour se tenir derrière elle et gentiment, délicatement, masser les articulations de la Kaguya.
-Ce n’est pas les seules choses que je veux explorer avec toi, tu peux en être sûre.

La relâchant, elle avança avec elle, à travers les arbres, pendant bien des minutes sous le chant des oiseaux, à l'abri du soleil sous les feuilles vertes parsemées de fruits à coques répandant une odeur rassurante. De grands noyers laissaient pendre leurs noix presque à portée de main, suffisamment hautes pour ne pas entraver la balade vers le chantier naval. Au bout de quelques heures de marche, le chantier fut enfin en vue, tout comme le déclin du jour annoncé au petit matin.

Les rues étaient peu animées, les lumières commençaient à s’allumer en revanche ou l’étaient déjà. Assez sporadiquement, une certaine quantité de fiches de récompenses étaient placardées sur différents murs, enlevant ce charme particulier qu’ont les habitations faites de rondins de bois ou de briques. En décrochant une dans la pénombre, l’ex-bandit cherchait à confirmer si il s’agissait de quelqu’un qu’elle connaissait en l’approchant d’une des bougies de ville. La tête ne lui rappelait rien, mais le nom… Utara tendit la feuille à son amie.
-Ce genre de contrats est rare, habituellement les autres Kaguya ou shinobi du seigneur s’en occupent. Soit celui-ci est particulièrement doué, soit le Daimyo est en période de déclin. Il arrive qu’en fonction des événements il n’ait pas les moyens de se permettre de payer certaines brigades qui constituent ses armées. Dans ces cas-là les groupes entrent en réserve temporaire, ou ils sont juste nourris et logés, sans salaire. La plupart d’entre eux qui en ont le pouvoir peuvent alors se permettre de refuser des ordres.

Le tract désignait un Kaguya déserteur de son clan et coupable de trahison, banditisme, meurtre et d’autres chefs d’accusations sordides probablement plus ou moins justifiés. Il sévissait visiblement dans les marais qu’ils avaient traversé la veille, donc ils avaient probablement l’autorisation du chef local, où l’avaient prise de force… Quoi qu’il en était, Utara cherchait du regard un endroit où crécher pour passer la nuit.


Kaizen Utara
(#)Dim 13 Juin - 14:45
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Je venais planter mon regard dans le sien dans l’attente d’une réponse que j’espérais positive. Je ne l’imaginais pas me cracher dessus ni retourner sa veste maintenant, mais elle pouvait tout à fait prendre peur ou simplement refuser. Peut-être avait-elle eu des déboires avec le pays du feu, suffisamment pour qu’elle refuse même d’y mettre les pieds.
Sa réponse fut tout autre. Elle était ravie. Ce n’était ni oui ni un non, mais cela se présageait plutôt bien. Genshiki aura son mot à dire mais je n’avais aucun doute sur sa réaction, il acceptera, sûre et certaine.

« Oui les Hyuga tu en a peut-être déjà vu, ils ont tous des yeux avec une pupille rose-violette énorme qui fait quasiment la taille entièrement de leurs globes oculaires. Des cheveux noirs lisses pour la plupart, et leur style de combat ressemble au mien. Sauf qu’eux font dans la finesse et les dégâts précis mais destructeurs, moi je casse tout. » Et pourtant c’était bien leur art que j’avais appris en grandissant, à croire que les gênes avaient décidé de s’en mêlés. « Ma demi-sœur est une Hyuga aussi, mais elle choisi de ranger l’uniforme pour retourner à la vie civile. Je te la présenterais si l’occasion se présente. »

Ça faisait peut-être un peu clicher. Présenter sa famille à son âme-sœur, comme s’il y avait toujours le besoin de recevoir leur bénédiction. Cette époque était révolue depuis bien longtemps. Pourtant cela faisait toujours plaisir de présenter à nos proches la source de nos battements de cœur et de notre joie quotidienne. Comment Kaede réagirait d’ailleurs si elle apprenait que sa petite sœur était tombée amoureuse d’une femme plutôt que d’un homme ?

Utara reprit la parole, avouant elle aussi vouloir aller plus loin dans notre relation, malgré quelques interrogations sur l’avenir. Qui n’en a pas ? Surtout sur un archipel aussi chaotique. Sa dernière réplique me fit à la fois sourire jusqu’aux oreilles et rougir comme une tomate. La nuit dernière avait laisser des traces, et appelait à se répéter. Pour notre bonheur à toutes les deux.

Nous reprîmes la marche côte à côte, s’échangeant tantôt des sourires, tantôt des contacts plus physiques. Définitivement j’étais bien avec elle, et je voulais que ça dure aussi longtemps que possible.
La route jusqu’à Nantou n’avait absolument rien à voir avec celle traversée entre Taketomi et le temple de Tsukuyomi. Alors que nous avions dû traverser des marais épouvantables, sombres et humides ; ici nous pouvions presque nous croire à Hi lors d’une chaude journée d’été. Les puissants rayons du soleil stoppés par l’épaisse végétation, les oiseaux chantant et la forêt pleine de vie autour de nous. C’était le jour et la nuit. A tel point que nous finnisâmes par arriver à l’orée de la ville à la tombée de la nuit.

Les lampadaires s’allumaient petit à petit et déjà d’ici nous pouvions voir l’immense, que dis-je, le gigantesque chantier naval s’élever et s’entendre sur le littoral. Sans pouvoir donner de chiffres exactes à cause de l’obscurité, un nombre conséquent de navires étaient en construction en même temps ici, et pas des petits. Pourquoi une telle armada ? Est-ce que le Daymio aurait soudainement eu la folie des grandeurs ?
Utara me sortit de mes interrogations, un papier à la main et une bougie allumée dans l’autre. Les premiers mots écris en gros et gras au-dessus du texte indiquait clairement de quoi il s’agissait. Un contrat de traque. Je lue « Kaguya » et l’espace d’un instant je pris peur. Finalement il ne s’agissait pas de moi mais d’un certain Mishiko, ancien soldat du pays qui aurait trouvé mieux à faire hors du cadre de la loi. Au fil de la lecture il était clair que ce type était un enfoiré de premier ordre. La belle blonde apporta quelques explications à ce contexte, et cela n’avait rien de réjouissant.

« Mh, espérons que ce soit la seconde option alors, je préférerais savoir que le Daymio perd son pouvoir et du même coup son armée. Il sera bien plus facile à atteindre. »

Le tract annonçait le départ de la prochaine cargaison, qui sera très probablement elle aussi pillée par ce Mishiko dans deux jours. Je m’apprêtai à lui expliquer le plan qui s’installait dans ma tête, mais des gens entrèrent dans la même rue que nous comme pour rappeler que nous étions en public. Il nous faudrait un hôtel pour la nuit, et quelque part où nous restaurer. Un endroit comme celui-ci là-bas. Avec un petit comptoir au rez-de-chaussée duquel s’échappait une délicieuse odeur, c’était parfait. Nous entrâmes et je filai immédiatement jusqu’à l’accueil où une femme très bien soignée remplissait un gros carnet de notes sous ses yeux.

Je pris une chambre pour deux, et sitôt les clés en main et le portefeuille allégé, je montai à l’étage poser mon lourd sac à dos. Un lit double, une douche, un balcon donnant sur l’océan et une table dans un coin. Le strict minimum et c’était déjà amplement suffisant.
Je m’écrasai le derrière sur le matelas, savourant le repos de mes jambes après un tel voyage, et profitai que la porte était maintenant close pour reprendre :

« Si on se débrouille bien et si la chance est avec nous, on pourrait utiliser cette mission pour nous faire bien voir des Kaguya et optimiser les probabilités qu’ils rejoignent notre camp contre le Daymio. En allant les voir demain à la première heure, si tout se passe bien au milieu de la conversation on leur propose d’arrêter ce type qui ternie leur image, en même temps on sauve les gens qui accompagnent le convoi, et on retourne voir les Kaguya pour prouver notre bonne foi. Les avoir avec nous pour libérer et reconstruire Mizu sera plus que bienvenue. Qu’est-ce que tu en penses ? Et sinon tu préfères dormir côté fenêtre ou côté porte ? »

Une plainte de mon estomac s’ajouta à la conversation.
Kaguya Milly
(#)Mer 16 Juin - 13:44
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Resting again, Tour 21

Utara se laissa guider, la femme à ses côtés avait l’air d’être bien déterminé à se servir du tract, ce qui n’était pas tellement l’idée première de celle en blanc. Sans trop de concertation, Milly avait vite choisi l’endroit où dormir, payé avant même que l’ex bandit ait eu le temps d’arriver devant le guichet, puis était montée comme une balle dans leurs appartements, laissant la concierge sourire jaune à la deuxième personne en tendant les bras vers les escaliers. Utara gravit péniblement les marches, toujours endolorie par l’effort de milieu de journée. Elle rentrait dans la pièce et fermait derrière elle, laissant sa compagne étalée sur le lit commencer à parler.

Au milieu du discours de sa moitié, l'expression d’Utara changea pour la surprise. Elle n'avait pas prévu d’aller aussi loin sans préparations préalable, l’idée que venait de suggérer Milly était audacieusement fougueux. Rejoindre notre camp contre le Daimyo, libérer Mizu et le reconstruire ? Son sac chuta à terre.
-Hmmm… commença Utara pour se donner un petit temps de réflexion, histoire de visualiser le tableau. Je ne pensais pas qu’on bondirait sur l’occasion pour saisir Mizu comme ça. Sûr, le seigneur actuel n’a aucune légitimité et avec les récents événements il est vulnérable. Soutenir la populace et gagner l’estime des Kaguya sont deux points très importants pour quiconque voudrait tenter une reconquête, mais… Dans l’idée d’un mouvement fort et inspirateur, une fois ces deux actions faites, il faudrait nous précipiter pour détrôner le Daimyo, et ce n’est pas tellement compatible avec l’idée de voyager du côté de tes origines.

La femme en blanc s’approcha du lit, tira sur les lanières de ses vêtements avant de tomber tete la première dans le lit moelleux, ses fringues à moitiés portés. Avec un grognement de satisfaction étouffé par la couverture devant son visage, elle frotta de ses mains le textile avant de relever légèrement la tête.
-j’préfère être à côté de toi, porte ou fenêtre, peu importe.

Elle planta sa tête dans le textile avant que son ventre ne gronde comme celui de son amie, déclenchant un grognement mécontent de sa part, presque infantile d’un enfant qui ne voudrait pas obéir. Elle se retourna.
-Fais chier, j’étais bonne pour m’endormir comme ça… dit-elle avant d’attraper son hakama pour le remonter avant de le ceindre à sa taille.

Elle ferma également son gilet, puis dégrafa ses étuis, prit son équipement d’une main qu’elle tendit en dehors du lit avant de lâcher le tout sans aucune forme de délicatesse, dans un VLANG bien sonore. Elle se força à se lever malgré sa flemme, avança vers la porte et lança un regard amusé à sa compagne.
-Je vais chercher de quoi manger, je reviens, indiquait-elle.

Elle descendit les marches, parla quelques secondes avec la concierge qui l’emmena aux cuisines où elle prit du poisson séché, deux trois petites bouteilles d’alcool ainsi que de l’eau et du pain avant de remonter lentement. Elle ouvrit la porte du coude, puisque chargée, puis referma d’un coup de fessier calculé.
-Si l’on veut partir tôt demain matin, mieux vaut cela que le restaurant, nous aurons tout le temps d’y aller pour célébrer le succès de notre première mission ensemble.

Les deux se mirent à table, partageant un repas simple dans l’intimité. Elle était en train de boire de l’alcool quand elle tiqua.
-Quand tu dis que les Kaguya rejoindront notre camp contre le Daimyo, tu sous-entendais bien vouloir conquérir Mizu juste à nous deux plus qui nous suivra, non ? Ou j’ai mal compris et tu viens de me révéler les intentions de ton supérieur concernant ce pays, et qu’en plus du soutien des Kaguya que tu prévois d’obtenir, tu a par extension la bénédiction du Seigneur du pays du feu via celle de son Ombre?

Pas que cela gênait outre mesure Utara, simplement, elle préférait s’assurer de la cohésion de leurs pensées. Comme elle l’avait elle-même dit, la manière brutale de penser de Milly en ferait une mauvaise dirigeante. Elle n’était pas aussi catégorique sur son propre cas vu son expérience, mais avait tout de même du mal à s’imaginer en haut du trône. Après tout elle pourrait sans doute réformer son ancienne troupe et par extension toutes les ramifications en un groupement utile pour le pays, c’était là les véritables origines de Mizu, l’héritage de la voie des forts. Dans le cas où c’était Hi qui déléguait quelqu’un, il s’agirait sans doute d’un aristocrate aussi pompeux qu’indolent, incapable de rectifier la volonté du pays de l’eau sur un jour plus propice car n’en connaissant aucun tenant ni aboutissant. Utara re-buvait à cette pensée après avoir gloussé discrètement. Son esprit commença à partir au gré de sa descente, tournant légèrement sa perspective, lui conseillant de changer de sujet pour éviter de se focaliser que sur un seul point et de passer la nuit de sommeil à cogiter plutôt qu’à dormir. Elle posa une main sur son ventre, se penchant un peu sur sa chaise pour donner un aperçu à Milly tout en poussant de l’intérieur pour lui donner une forme plus rebondie.
-Nous avions discuté d’enfants et de ma volonté d’en avoir, je crois que ton petit tour s’est révélé efficace. HAhahahaha !

C’était bête, stupide même, il y avait des chances que cela froisse Milly car c’était une des choses qu’elle ne pouvait pas lui prometre, l’alcool avait laissé ses pensées surgir sans crier gare, faute à une mauvaise fatigue, au maelstrom de sentiments et de songes qui l’habitaient. La femme étudia celui de sa compagne à la recherche d’indices réprobateurs, auquel cas elle tenterait de s’excuser du mieux qu’elle pouvait. Utara reposa la bouteille, consciente que plus était déjà trop.


Kaizen Utara
(#)Sam 19 Juin - 10:42
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Utara semblait croire que tout devrait s’accélérer pour garantir le succès du plan contre le Daymio, alors que pas du tout. Nous n’avions ni la possibilité, ni la force, ni les soutiens nécessaire pour cela. Peut-être que mes mots l’avait induite en erreur.
Je la vis s’écraser mollement sur le matelas à mes côtés, et mon premier réflexe fut de poser une main sur son arrière-train. Doux et moelleux à souhait. Chaud et tendu d’une très longue journée de marche éreintante. Nous pouvions nous reposez quelques minutes avant le repas, peut-être même prendre une douche ensemble et plus si l’envie s’en mêle. Pourtant la revoilà déjà debout, grommelant de devoir aller chercher de quoi nous nourrir tout en se débarrassant de la majorité de son équipement de voyage. Bah ? J’aurais pu y aller si elle voulait dormir, pensai-je en la voyant disparaitre. Tant pis. Mine de rien elle a un petit côté Kaguya elle aussi, ce même côté sanguin par moment qui la rend imprévisible.

Le temps qu’elle revienne je m’installai en tailleur sur le lit, soufflai profondément avec les paumes ouvertes face à face. Les yeux maintenant clos, je fis le vide dans mon esprit. Une entaille s’ouvrit dans chaque main de laquelle sortit un os. Ce dernier était encore surchargé en chakra, le rendant nettement plus malléable que d’ordinaire. Les deux extensions se rejoignirent au centre et guidées par l’image qui s’illustrait dans ma tête, se mirent à former une masse. D’abord difforme, le profil commençait doucement à se dessiner. Les yeux toujours clos et la respiration lente, je m’exerçais à retrouver un équilibre psychologique à travers cette médiation un peu hors norme.
Quand Utara revint, je tenais dans mes mains un papillon osseux d’une dizaine de centimètre de diamètre, que je m’empressai de cacher sous un oreiller et de m’essuyer le sang des mains sur mon pantalon.

« Tu as tout à fait raison. » Lui répondis-je avec un sourire innocent.

Le repas bien que spartiate fût déjà plus agréable que celui de la veille, et plus copieux. Ça faisait du bien d’avoir enfin quelque chose dans le ventre. Parce que des fruits et des œufs durs, ça dépanne mais sur la durée ce n’était pas une solution viable.
La belle blonde profita de ce moment de calme pour poser une question ma foi tout à fait légitime, à laquelle je répondis par un signe de tête négatif.

« Pas tout à fait. A nous deux seules, personne ne nous suivra contre toute une nation. Même avec notre charisme non négligeable, héhé. Non mon idée c’était de m’assurer d’avoir le soutien des Kaguya. Eventuellement en faisant cette mission de sauvetage pour augmenter les chances et nous attirer la sympathie de quelques civils. Puis je retournerais à Konoha et irais directement faire mon rapport à l’Hokage. C’est un petit peu mon cousin, en quelque sorte, bref il m’écoutera. Ce sera ensuite à lui de voir si cela vaut le coup ou non. Le Daymio de Hi aura certainement aussi son mot à dire mais à ce niveau je n’ai plus mon mot à dire. Même chunin je reste une simple soldate. » Prenant une courte pause pour m’hydrater la gorge, j’enchainai ensuite. « Ta présence serait assurément bénéfique, ton expérience et ta connaissance de l’archipel nous seront indispensable, tu seras un peu comme notre carte maitresse. Mais voilà, en fonction de la décision qu’ils prendront, l’assaut sera ou non donné et là, oui il faudra aller très vite pour ne laisser aucune chance au Daymio. Mais d’ici-là il est préférable de ne pas attirer l’attention. »

J’espérais cette fois avoir éliminer toutes les zones d’ombre. Elle avait encore la possibilité de se rétracter, de finalement ne pas prendre part à cette guerre. La nuit portait conseil après tout, et cette dernière semblait de plus en plus nécessaire au vu du nombre de verre d’alcool que la Mizujin s’enchainait. Sans nul doute elle avait une bien meilleure résistance que moi à cette substance. En deux levée de coude j’aurais été assommée, mais pas elle. Non à la place elle se triturait le ventre et blagua sur l’idée que notre nuit dernière l’ait fécondée.
Je dû tout de même réfléchir quelques courtes secondes pour comprendre le sens, avant de sourire tout en secouant mollement la tête à l’horizontale.

« Je suis désolée ma chère, j’ai bien peur de ne pas du tout être capable de faire de toi une mère. Même si je ne suis personnellement pas fan des enfants, je comprend que tu puisses en vouloir. Mais je ne suis pas équipée pour. » Puis avec une petite torsion je récupérai la sculpture et la lui tendis. « Par contre je peux t’offrir ça. Cadeau. Je l’ai fait tout à l’heure en pensant à toi. »

Le papillon tenait dans la main, un petit kilo à la pesée et encore chaud. Peu de relief, quelques taches de sang récalcitrantes, mais solide. Terriblement solide.

« Tu pourras essayer de creuser dedans pour le terminer quand tu auras décuvée. Ça nous fera un petit quelque chose à nous. »

Avec un bras pour servir de levier, je me penchai vers elle et l’embrassa, regrettant aussitôt mon geste face aux effluves alcoolisées qui emplissait son halène. Un bon drossage des dents allait être nécessaire !
Je me levai du lit, sans un mot, et retirai un à un mes vêtements pour les laisser simplement tomber au sol. Un sourire naquit à nouveau sur mes lèvres alors que je regardais l’ex-bandit dans la plus simple tenue qui soit. Puis je tournai les talons et disparue dans la petite salle de bain en laissant bien la porte ouverte, comme une invitation. L’eau ne tarda pas à couler du pommeau, d’abord froide et bientôt chaude.


Dernière édition par Kaguya Milly le Lun 28 Juin - 16:11, édité 1 fois
Kaguya Milly
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Un cadeau piquant, Tour 22

-Je vois, répondit Utara à l’explication concernant les plans de sa compagne. C’est sans doute mieux ainsi, j’avais peur que tu nous demande de foncer sur le Daimyo. En soit ce n’est pas que ce soit une option impossible, mais je doute de mes propres capacités à suivre ton rythme ou le leur. Et tu a raison, autant ne pas éveiller ses soupçons et plutôt nous faire bien voir serait un bon début.

C’était après ces mots que la femme en blanc s’humectait le bec de liqueur forte avant de blaguer sur un sujet tendu auquel son interlocutrice ne comprit pas tout de suite le sens. Elle répondait quand même, un peu trop sérieusement, ce qui déclencha des excuses de la part de sa moitié. Malgré cette mauvaise boutade la femme en noir lui offrit tout de même un présent, un relativement lourd et volumineux. Le tournant dans ses mains, Utara ne put s'empêcher de sentir une chaleur s’en dégager, comme pulsante alors que Milly lui disait quoi en faire plus tard.
-J’ai beau être entamée par l’alcool, je sais que je n’y toucherais pas avec mes couteaux, si tu ne me fais pas d’outils je risquerais de détruire mon équipement en tentant d’en faire quelque chose, expliqua Utara en forçant légèrement sur une aile pour voir qu’elle ne se pliait même pas d’un pouce.

“Un papillon ?” se demanda la femme en retournant encore une fois l’insecte dans ses mains. “Pour souligner ma féminité, parce que je veux des enfants ? Ou alors c’est pour notre union ?” s’interrogea intérieurement la femme en blanc. “Elle ne pouvait pas imaginer plus perturbant j’imagine.” conclu-t-elle.
-Mais merci, en tout cas, accepta Utara après qu’elle fut embrassée.

Milly commençait à jouer la coquine sous les yeux de la femme légèrement émechée, ce qui divertit son attention de la sculpture brute quelques instants. Puis elle revint à celle-ci, frottant légèrement le cadeau du pouce pour en dégager les traces pourpres. Comment faisait-elle pour toujours se retrouver avec des cadeaux de relations ? Genmui avait lui aussi joué à ce petit jeu, de lui donner une tenue, puis une arme et enfin sa propre pipe si précieuse. Elle avait certe finit par rendre la lame au dernier combat, espérant que cela raviverait les bons souvenirs du grand guerrier. Espérant que contrairement à ses subordonnés, son égal saurait à quoi s’attendre par la suite si elle revenait les voir pour leur parler. Pendant qu’elle pensait à cela, la kunoichi frottait toujours le bout d’os, pour occuper ses mains qui commençaient à apprécier la texture lisse et dure.

Utara tiqua, se rappelant qu’elle ne savait pas exactement où se trouvait le clan Kaguya. L’île n’était pas nécessairement immense, néanmoins elle était dangereuse. La femme espérait tout de même qu’eux se présenterait à eux avant de tenter quoi que ce soit. Il aurait été fort dommage de faire tout cela pour tomber nez à nez avec une embuscade et périr toutes les deux cotes à cotes sans avoir eu le temps de réagir. En pensant à cela, Utara visualisa Milly plus blessée encore que lorsqu’elle s’était battu dans la matinée, percée de part en part malgré son armure, la chaire comme les os rouges, un oeil cramoisi, pleurant une cascade pourpre, bouche accompagnant cette chute par sa propre fontaine. Même ses cheveux avait viré de couleur, partiellement d’or, de noir et de brun. Alors que son songe éveillé se poursuivait dans une angoisse grandissante, les doigts de la femme raclèrent sur la sculpture, la sortant de sa transe mélancolique pour s’assurer qu’elle n’avait pas abimé la statuette. Abîmé la statuette ? A mains nues ? La femme en blanc s’étonna.

Son regard se planta sur l’objet qui avait légèrement viré au rouge.
-Putain, quoi ? s’étonna-t-elle cherchant une blessure sur elle-même.

Le pouce, l’index et le majeur de sa main droite étaient percés aux bouts des phalanges. Utara chercha des endroits pointus sur la statuette, sans en trouver aucun, l’objet était suffisamment lisse et arrondis sur les parties qui auraient pu piquer que rien ne pouvait blesser ainsi. Cela avait été furtif, parce qu’avec l’alcool elle n’avait pas senti la blessure avant de la voir. La femme en blanc plongea ses doigts dans sa bouche, se servant de sa salive pour stopper le peu de sang qui coulait. Elle se leva, abandonnant l’objet pour se diriger vers sa compagne. Elle quitta ses fringues à côté de ceux de son amie, arrachant presque les colifichets maintenant ses cheveux noués et entra dans la salle de bain avant de fermer la porte, le goût du sang dans la bouche. Elle avisa sa main, puis la femme en face d’elle, dos tourné. Cela ne valait pas tellement la peine d’en faire un plat et de demander de se faire guérir, elle n’avait juste pas dû faire attention en se plantant les doigts sur les antennes. Elle vérifia que le sang ne coulait plus, puis entra à son tour. L’eau chaude la détendait, presque libérant la tension de ses muscles endoloris qu’elle ne sentait plus trop grâce à l’alcool. Les entailles fines dans ses doigts piquaient bien plus à vrai dire, ravivant le picotement à chaque gouttelettes, même si ce n’était rien en termes de douleur. Elle voyait la nuque de sa partenaire tout autant que ses mains sentaient sa peau sous ses doigts. Elle y déposa un baiser, soudainement tentée par le désir de la mordiller à cet endroit, elle se permit d’exercer une pression avec sa mâchoire, sans forcer tout pendant que ses deux bras venaient l’enserrer, comme une proie, une sur le ventre, l’autre bien plus haut, s’emparant d’un des globes d’amour de sa moitié. Plaquant ses propres seins contre les omoplates de Milly, elle lui susurra dans l’oreille.
-Ce n’est plus la peine de me demander si je veux bien te suivre, j’espère que tu le comprends bien. Tant que nos plans n’exigent pas que nous nous séparions, je te suivrais.

Baissant la tête sur les vallées sinueuses de Milly, elle fixa sa main la pelotant. Un doute parcouru l’esprit d’Utara. La femme sentirait-elle la différence de ses doigts ? En tout cas, un coup d’oeil en bas et la question ne se poserait plus.


Kaizen Utara
(#)Jeu 24 Juin - 18:31
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Il faut savoir apprécier les petits plaisirs de la vie. Ce matin une douche froide sous une cascade dans un paysage paradisiaque, ce soir une douche chaude dans un hôtel au bord de la mer afin de décontracter tous les muscles. S’il n’y avait pas eu ce combat en plein milieu, ça aurait tout eu l’air d’une balade touristique. Qui plus est avec une magnifique guide au doigté précis et à la langue experte. En repensant à ses actes la nuit dernière je m’en mordis la lèvre d’envie. Envie de recommencer, envie de continuer. Je voulais lui rendre la pareille et profiter ensemble de cette nouvelle nuit, comme le début d’une plaisante et excitante aventure à deux. Que dirait l’Hokage si je lui annonçais avoir trouver l’amour au milieu d’une mission ? Avec son flegme légendaire il jettera cette information par-dessus son épaule sans plus de ménagement. Il n’était pas du genre à se préoccuper de ce genre de détail.

Deux mains apparurent, me sortant de ma rêverie, l’une se refermant sur mon ventre et l’autre sur l’un de mes seins. Je sentis sa propre poitrine s’écraser dans mon dos pendant qu’elle venait me chuchoter des mots doux.

« Je comprends et j’aime ça. » Lui répondis-je sur le même ton.

L’eau chaude coulait sans discontinuer sur nous et entre nous. Mes mains rejoignirent les siennes pour une étreinte sensuelle. La douche n’était d’ailleurs pas très grande, nous étions obligées de nous serrer. Et ça m’allait très bien.
Une touche étrange cependant attira mon regard plus bas. Le bout de ses doigts solidement fixés contre ma masse graisseuse mammaire n’était pas aussi doux que tout à l’heure. Et pour cause, une entaille rouge et encore vive surplombait chacune de ses phalanges. Comment s’était-elle faite ça ? Ça n’était pas là quand elle était revenue du restaurant. Sa seconde main avant la même blessure, à chacun de ses doigts.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Lui demandai-je en observant chaque extrémité. « On dirait presque … »

Sans terminer ma phrase je me retirai de son étreinte, me retourna face à elle et coucha ma droite grande ouverte contre sa gauche. Avec une petite manipulation de chakra elle pu voir le bout de mes doigts s’ouvrir, sans aller jusqu’à faire sortir l’os, mais juste assez pour que cela ressemble à ses entailles.

« On dirait presque une technique Kaguya pour balancer nos phalanges dans le nez de notre cible. » Et à y voir la ressemblance était troublante. « Tu … tu as du sang Kaguya dans les veines ? A moins que tu ne te sois faite ça toi-même avec un couteau, je ne vois pas trop. Ni pourquoi.
- Je ne sais pas, je pensais avoir fait ça par erreur avec la statuette.
- Hum non le papillon n’a aucun angle tranchant, je m’en suis assurée pour ne pas abimer tes affaires ni ton sac pendant le voyage. »

Mes plaies à moi se refermèrent quasi-instantanément quand les siennes restaient encore visibles. En douceur je viens porter ses doigts à ma bouche. Un geste amoureux d’une part, voulant laver son aimée de ces vilaines marques, et hautement érotique au regard des mouvements souples de ma langue sur ses extrémités. Sa seconde main eut droit au même traitement.
Est-ce qu’elle était ne serait-ce que partiellement Kaguya ? De prime abord elle-même ne semblait pas avoir la moindre info en ce sens. Et ni son style ni ses facultés jusqu’à maintenant ne laissaient penser cela.
La bouche relâcha ses doigts pour s’attaquer à ses lèvres. De ma main gauche je m’emparai du savon, de l’autre l’un de ses fesses, et tout en l’embrassant je venais passer le cube nettoyant sur son corps, sur ses épaules, sa poitrine, son ventre, son pubis et ses hanches. J’avais envie d’elle, de continuer notre nuit précédente, mais ne voulant pas risquer de lui forcer la main je lui exprimais simplement et clairement mes désirs par ces gestes sensuels, et lui laissait le choix de saisir l’opportunité ou de la repousser. D’ici-là je prenais soin de savonner son corps, les yeux dans les yeux. Savon qui s’étalait également sur moi à chaque nouveau contact. J’attendais sa réponse, la main droite migrant de son fessier à son entrejambe.

A cette époque chères lectrices et lecteurs, je n’imaginais pas une seule seconde les révélations qui allaient suivre au cours des prochaines heures. Ni leurs conséquences.
Kaguya Milly
(#)Mar 29 Juin - 13:39
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D'os et de peau, Tour 23

Milly repéra tout d’un seul coup d'œil, sans grande surprise. L’autre femme n’avait pas fait grand chose pour le cacher de toute manière, presque fait exprès de lui mettre sous le nez pour qu’elle s’en inquiète et qu’elles soient toutes les deux dans la confidence, de force si il le fallait. La Kaguya faisait sortir des phalanges pour lui montrer la similitude, et les doutes d’Utara ne firent que grandir tout autant que son esprit luttait contre les dizaines de questions qui fusaient dans sa tête.

“Qu’est-ce qui ferait que la lignée Kaguya parcoure mon sang ?”, “Et si cela n’était qu’une erreur ?”, “Mais les signes montrent que je n’ai pas pu me faire cela sur cet objet ?”, “Cela ne m’est jamais arrivé avant, pourquoi maintenant ?”... La liste des interrogations coulait au moins autant que l’eau sortant du pommeau de douche. Utara avait répondu aux interrogations de sa compagne d’un air absent, presque honteuse de ne pas avoir de réponse. Elle se sentait acculée, étouffée par ses émotions, par le sens contradictoire de sa vie et de son éclat de talent qu’elle semblait, peut-être, démontrer.

Milly commençait à s’occuper de sa moitié sans que celle-ci ne réagisse de trop, fixée sur sa main, cherchant des réponses avec comme seule piste la similitude des marques. Elle repensa également à ce qui était arrivé, aux cheminement des événements pour trouver le lien déclencheur, si il y en avait un. La poupée entre les bras de Milly réfléchit à ses actions. Elle avait effleuré la statuette, les os même de sa compagne, en pleine rêverie de sa mort. Elle se re figura les détails, effleurant non plus la statuette, mais la véritable Milly. Elle s’imagina un retour à la vie de sa promise mutilée, le sang retournant dans ses cavités, refluant dans les veines, redonnant de la couleur à sa peau hâlée, récupérant son œil. Une sensation naquit dans sa main tripotant la poitrine de son amie, et Utara l’en éloigna, découvrant avec stupeur sa peau revenir boucher les trois perforations qu’elle avait pratiqué dans sa propre peau…
-Je… Mais mon père est… Et ma mè… échappa timidement Utara alors que Milly continuait de prendre soin d’elle.

Ce regard bleu puisait dans son propre lac verdoyant, Utara compris qu’il n’était peut-être pas temps d’être sage et sérieux, que cela pouvait attendre un autre moment… Milly ressentait un besoin, et Utara avait peut-être un peu trop accaparé ce moment pour elle, cette journée, même pour elle. D’abord ses anciens subordonnés, puis ses plans d’être avec elle, puis ce mystère désormais forcément lié au clan lui-même mais dont elle n’aurait probablement jamais le fin mot. Tout n’avait tourné qu’autour d’elle, et la femme en face d’elle, les yeux pleins de désirs, avait sans doute besoin que l’on s’occupe tout autant de ses attentes que des siennes. Avec un air contrit tout pendant que Milly descendait sa main vers des endroits plus intimes, Utara s’excusa avant de l’embrasser.
-Je prendrai le temps d’y penser après tout cela. C’est important bien sûr, mais moins que toi.

Elle lui rendit la pareille, plus réservée que la dernière fois cela dit, toujours quelque peu perturbée émotionnellement. Cela serait peut-être médiocre, voire nul, mais Utara ne se sentait pas de refuser des avances qu’elle avait elle-même provoquées, d’autant qu’elle voulait prouver son empathie par des efforts. Si cela s'avérait nul, au moins elle aurait essayé du mieux qu’elle pouvait, et n’aurait plus qu’à s’excuser de ne pas avoir eu la chose en tête, Milly comprendrait sûrement.

La poupée reprit conscience, tournant la valve de la douche pour atténuer le courant de la danse des gouttes. De sa main libre elle attrapa sa moitié par la taille pour la ramener tout contre elle, puis glissa dans son dos pour la savonner de tout son corps. Se faisant, elle s’était extraite des griffes de son amie, plongeant les siennes dans les endroits à laver en profondeur, délicatement, pour ne pas heurter une zone sensible. Passant ses mains dans le courant après une petite fouille, elle les remonta pour reprendre son travail depuis la base, déliant les cheveux courts et trempés de Milly tout en les soignants d’un peu de savon prélevé sur son propre corps. Ceci fait, Utara appuya sa poitrine contre les omoplates de sa compagne pour passer ses mains sur son visage, remontant du cou, par ses joues, son petit nez, son front puis s’assurant que ses yeux étaient fermé avant de frotter délicatement ses paupières et de l’embrasser dans la nuque.

Utara glissa ensuite ses bras sous ceux de Milly, remontant une fois encore vers son cou, passant par la nuque pour venir la frotter derrière les oreilles pendant qu’elle pressait encore plus son corps contre le sien.

Doucement, la femme revenait dans l’instant, occultant de plus en plus l’évènement qui venait de se dérouler ainsi que les questions qui en découlaient. Le flot était quelque peu estompé, comme celui sortant du pommeau de douche, mais cela n’était qu’un premier effort qu’Utara devait s'évertuer à persévérer.


Kaizen Utara
(#)Mar 29 Juin - 18:56
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Je l’avais remarquée retirer soudainement sa main de mon sein et observer succinctement sa paume avec un air de plus en plus perturbé, mais je n’en dis rien. Quelque chose n’allait pas, je devais peut-être m’arrêter et retirer mes doigts alors que ceux-ci commençaient déjà à explorer les contours de sa féminité.
Elle voulait me dire quelque chose, malgré sa difficulté évidente à mettre les bons mots dessus je sentais qu’elle tentait quelque chose. Et moi je la tripotai sans gêne, honteuse que j’étais hihi.
Mes appels charnels finirent par avoir une réponse par le biais de ce baiser et de ce compliment.

Le jet d’eau fut réduit, Utara s’échappa de mon emprise pour glisser dans mon dos entreprendre de me nettoyer elle-même. Je lui souris, ravie de la tournure des évènements et la laissa faire en silence. Levant les bras quand il le fallait, frissonnant quand elle passait sur une zone plus chatouilleuse. Les bras, les cheveux, même le visage tout y passa et ça faisait un bien fou. C’était toujours plus plaisant quand quelqu’un prenait soin de nous.
Je la sentis ralentir et embrasser ma nuque. Impossible de retenir ce petit ricanement qui ne demandait qu’à sortir depuis maintenant plusieurs minutes. Je me retournai pour à nouveau lui faire face et lui voler le savon des mains en plus d’un baiser.

« Je suis entièrement à ta disposition ma chère si tu as besoin de te confier. Ou pour quoi que ce soit d’autre. Mais pour le moment je voudrais prendre soin de toi. Vois ça comme un remerciement pour m’avoir guidée jusqu’ici, fait découvrir l’amour et pour tout de qu’on s’apprête à faire ensemble ensuite … »

Les derniers mots furent prononcés à son oreille comme un murmure, un appel à la déraison et au lâcher-prise. En tendant le cou je me rinçai le visage sous l’eau puis repris mon nettoyage de son corps là où j’avais été interrompue. Ses hanches, ses cuisses, ses longues jambes jusqu’aux pieds douloureux après une si longue marche. Durant ma descente je passai progressivement de la position debout à celle à genoux. Et après un regard plus haut, un baiser fut déposé sur son sexe. Le savon fut abandonné dans un coin de la douche et mes bras vinrent enlacer ses hanches pendant que son intimité recevait une cascade de bisous, rapidement accompagnée de passage langoureux. La position n’était pas idéale, et la souplesse n’était pas une de mes plus grandes qualités, mais je pouvais sans mal atteindre au moins le sommet de sa zone la plus érogène. Ce petit bouton de chair gorgé de sang, je tentai de lui faire honneur comme elle avait fait honneur au mien la nuit précédente.
Pendant ce temps mes mains jouaient avec son fessier galbé et s’aventuraient parfois plus haut le long de sa colonne vertébrale, le long de tous ses muscles fatigués. L’orgasme n’était pas recherché à tout prix, mais simplement le plaisir et la détente, jusqu’à ce qu’elle me dise elle-même d’arrêter.
Et pourquoi pas un massage sur le lit ensuite ? Cela pourrait être sympa, elle semblait toute courbaturée après le combat. Qui sait ce qui nous attendait le lendemain, il valait mieux être parfaitement détendue avant la future rencontre.

Le temps n’avait plus d’importance, son intimité contre mes lèvres j’étais bien plus préoccupée par ses soupires et son plaisir, que par les secondes qui se muaient en minute. Ma langue explora toute sa zone, toutes ses lèvres et les entrées qu’elles dissimulaient. Son bouton sensible n’était en reste d’amour ni d’attention, j’y veillais.
Puis progressivement je remontai sur son corps, déposant une myriade de bisous tout le long de ses abdominaux, puis sur chaque sommet de sa poitrine, jusqu’à atteindre sa tendre bouche.

« Mmmh, je crois que j’aime autant t’embrasser en bas qu’en haut. Hihi. Ne bouge pas et terminons cette douche, ton dos me semble si tendu qu’un massage lui ferait le plus grand bien. Tu pourras me raconter toutes tes hypothèses sur ces blessures en même temps. »

Ce fut au tour de ses cheveux et de son visage de subir le courroux du savon, avant repasser sous le jet d’eau ravivé. Elle était comme poupée entre mes doigts, elle se laissait totalement faire et j’en profitais allégrement.
Une fois que nous fûmes toutes deux propres et rincées, puis enveloppée dans nos serviettes respectives, je filai jusqu’à la chambre et présentai le lit à ma compagne.

« Veuillez prendre place très chère. Sur le ventre et le plus à plat possible. »

Aucune huile à portée de main pour accompagner, mais j’avais mieux. Elle pu me voir enchainer quelques mudras et une légère aura verdâtre s’en échapper ensuite. Si l’iroujutsu pouvait soigner les plaies, cela pouvait aussi réparer les muscles endoloris.
Nos serviettes ne restèrent pas longtemps en place, et c’était pour le mieux. Il était plus facile de masser sans qu’un tissu épais et pelucheux vienne entraver.

« Alors alors ? D’où viendrait ces blessures ? Je crois que ça me plairait bien, que tu ais des compétences Kaguya, je pourrais t’apprendre des trucs. Mais d’où viendrait ce talent ? Je n’ai pas souvenir que tu m’ais parlé d’un quelconque lien avec le clan. » Demandai-je alors que je lui grimpai sur les cuisses pour avoir accès à son dos et ses reins.
Kaguya Milly
(#)Mer 30 Juin - 16:43
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Confession fesses à l'air, Tour 24

Milly subtilisait le rythme des événements à Utara en un simple geste, puis enchaînait avec un autre, et un autre. Elle lui murmurait même quelque chose à l'oreille puis se lançait sur un autre chemin, tentant d’évoquer des sensations de désir via ses mains et parfois sa langue. Ses mots contredisaient un peu ses actes, comme si au fond, la Kaguya savait qu’Utara n’était pas vraiment de taille à se lancer dans des ébats ce soir. Elle en avait décelé les douleurs, les peines et plus que cela, la fatigue. Aussi bien qu’elle ait commencé à batifoler, elle se reprit et proposa un massage, en alternative aux caresses plus sensuelles.

Utara acquiesça sans mot dire, menée par une délicatesse pleine d’empathie, s’abandonnant à son sort, commençant à divaguer dans des songes sur les raisons qui l’avaient menée à se blesser. lavée, rincée, séchée, seul sa chevelure restaient humides, sa peau légèrement humectée la faisant doucement frissonner au contact de l’air pendant qu’elle prenait place, au bon vouloir de sa moitié qui la guidait, devant le lit. Elle chuta tête la première, puis gigota une fois face contre le matelas pour se mettre à l’aise comme exigé.

Milly lui grimpait dessus, appuyant une partie de son corps contre elle pour mieux atteindre ses épaules et lui parlait. Utara tourna la tête sur un côté plus agréable que d’être nez à matelas pour pouvoir parler. Elle leva un peu la main qu’elle avait blessé et dont les plaies s’étaient refermé lorsqu’elle avait trouvé “le truc” pour résorber les plaies causées par ce don.
-C’est la première fois que cela m’arrive, je suis au moins autant surprise que toi, mais quelque chose me perturbe… annonça-t-elle tristement. J’ai toujours connu mon père comme une personne honnête, un fier guerrier prêt à lutter contre les forces qui menacaient le peuple qu’il protégeait. Il m’a toujours dit venir du nord, depuis le pays des nuages. Je n’ai pas connu ma mère comme je te l’ai dit, mais maintenant que je sais que cette chose est en moi, j’ai des doutes des deux côtés…

La femme se mit à réfléchir, s’abandonnant quelques temps aux appuis subtiles mais apaisants de sa compagne, puis se remit à parler.
-J’ai vécu plus longtemps dans une troupe de bandits qu’auprès de mon père, ce n’est pas de lui que je tire ma volonté, et je me demande si il ne m’aurait pas menti pendant tout le temps ou nous étions ensemble. J’imagine que cela me fait une raison de plus pour t’accompagner chez les Kaguya. J’en doute, mais peut-être que quelqu’un sait. Je me demande pourquoi maintenant ? Je me demande si cela a un rapport avec toi, si mon corps a été capable de reconnaître notre lien, ou si il a juste tenté de copier tes capacités ou si c’est même possible que cela arrive. Je n’ai pas eu de contact avec d’autres lignées et… Notre ressemblance est assez frappante malgré notre différence d’âge. J'imagine que nous sommes peut-être plus proches que ce que nous imaginions. C’est peut-être de ton côté que je devrais fouiller, enfin, du côtés des Kaguya… Mais est-ce que cela m'intéresse vraiment de savoir le fin mot de l’histoire, sachant que cela s’est probablement fait dans mon dos et qu’on me la caché ?

Genmui lui aurait déjà dit de faire avec, et Utara était d’accord avec ce genre de pensées, mais une fois encore, elle n’était pas seule…
-Est-ce que ca te parait important de savoir d’où cela me vient ? demanda-t-elle à sa masseuse.

Peut être que la femme, déjà en quête de justice pour ses parents, aurait envie de chercher la vérité pour elle également. Utara commençait tout juste à s’en moquer un peu, une quête pour retrouver ses origines pourrait très bien prendre des années sans avoir un quelconque intérêt ou impact, et dans le cas contraire, sans nul doute que cela n’apporterait pas que des avantages. Sûr, c’était toujours mieux de savoir d’où l’on vient, mais la réponse d’Utara ne changerait probablement pas à ce sujet. Elle dirait toujours avoir été en plus grande partie élevée dans une troupe de hors la lois, parce que c’est cela qui l’avait forgée, pas son quelconque géniteur ou génitrice lui donnant tel ou tel avantage de lignée sans même s’occuper d’elle par après. Pour ce qu’elle en savait, elle n’avait pas été élevée par les Kaguya, ni par un clan majeur l’ayant recueilli comme otage politique comme parfois cela se faisait, donc elle pouvait tout aussi bien être une “erreur” ou une fille non désirée.

Quoi qu’il en était, manipuler les os était un atout qui pouvait s’avérer important pour la suite des événements. Un atout qu’il ne fallait probablement pas laisser végéter plus maintenant qu’il s’était prononcé pour la première fois. Utara ferma les yeux, cherchant son potentiel intérieur, malaxant son chakra, l’envoyant jusque dans ses bras, cherchant la méthode de manière plus logique que de s’appuyer sur le rêve éveillé qu’elle avait eu. Elle savait qu’elle en avait le potentiel, cela l’aiderait forcément, après tout cela aidait vraiment les nouveaux shinobi à développer les techniques de leurs éléments. Oui mais il lui manquait quelque chose et elle s’en rendait tout juste compte. Se sentant un peu idiote, elle rouvrit les yeux pour fixer d’un seul œil sa compagne aux petits soins.
-Comment tu manipules ton chakra pour influencer ton corps au juste ? Est-ce que tu le plies à une forme particulière comme pour les éléments, ou… C’est… Autre chose ? demanda Utara, légèrement perdue.

Le doute s’instilla quelque peu dans le coeur de la femme, et si tout cela n’avait été qu’une tentative desespérée de son corps qui ne se reproduirait plus jamais ?


Kaizen Utara
(#)Jeu 1 Juil - 13:26
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