Un long sourire de satisfaction s’étira sur le visage désormais rayonnant de Kimiko. Les forces de Kumo avaient repris le dessus, notamment grâce à son offensive. À l’inverse, le criminel déchanta en affichant un regard profondément marqué par la colère. Comme si son visage et celui de Kimiko étaient les deux faces d’une même pièce cherchant constamment un nouvel équilibre. L’homme aux fils noirs proféra de nouvelles menaces à son encontre. Il semblait aussi agacé qu’impertinent. Kimiko, une lieutenante de son organisation ? Son rictus se transforma en rire narquois.

- Rejoindre une bande de traîtres, de meurtriers, de voleurs et de violeurs ? Non, je ne côtoie pas cette espèce. Je préfère la mettre derrière les barreaux.

Le bandit avait initié une course mortelle, profitant de sa charge pour renforcer son poing d’une aura meurtrière. Pendant ce temps, il avait ordonné à son seul golem encore debout d’assaillir le Hongaken. Une action qui lui coûterait cher : Azusa se défendit de la lame d’air éjectée par la masse filaire et utilisa le son à son avantage pour déconcentrer l’ennemi numéro 1 de Kumo ce jour-ci.

Maintenant. Kimiko n’aurait pas de meilleure occasion pour mettre son plan à exécution. Elle composa quelques signes et pointa du doigt le brun ténébreux. Aussitôt fait, tous les monticules de papier présents dans la pièce fusèrent en sa direction. Ce fut même le cas des clones de Kimiko qui se trouvaient quelques mètres derrière lui : ils se déstructurèrent en de grandes bandes de papier noir et s’agglutinèrent autour des membres du Maître des Fils, l’immobilisant par surprise.

- Maintenant, les gars ! Finissons-en !

Quelques mudras plus tard, une nuée d’origamis en forme d’hirondelles apparut tout autour de leur cible. Battant vivement des ailes pour réduire la distance qui les en séparait, elles s’apprêtaient à faire usage de leurs becs de papier pointus pour la cribler de coup. Place à la contre-attaque.

Résumé:

@Suibaku Jinmu n'ayant pas répondu dans le délai imparti, son tour est sauté.
Comme c'est la deuxième fois, il est exclu de l'event.
Le narrateur déterminera sa situation et postera à la suite !

Le signal donné, Kimiko s’attendit à une offensive coordonnée de son équipe sur leur ennemi. Mais il n’en fut rien. Distraits, fatigués, désintéressés ? Difficile de mettre en mots la raison qui les avait poussés à ne pas profiter de sa technique d’entrave. Leur ennemi eut le temps de s’en délivrer grâce à son golem rouge, pourtant encore aux prises avec Azusa il y a quelques instants. Et la suite ne fut pas beaucoup plus plaisante pour la panthère noire : prononçant des adieux provocateurs, l’homme aux fils noirs en fit surgir de tout son être pour profiter d’une faille dans la structure des galeries. Voilà que le ciel leur tombait sur la tête. Et ce criminel prenait ses jambes à son cou !

Que faire ? Il semblait trop rapide pour être pris en chasse, d’autant plus que les réserves de chakra de Kimiko s’amenuisaient. Par ailleurs, elle pouvait difficilement se protéger de cet affaissement et continuer de l’attaquer. Les secondes défilaient, et ses options se limitaient. Plutôt encline à garder la tête froide, elle résolvait d’habitude ce genre de dilemme bien plus vite que cela. Elle connaissait l’ordre de ses priorités : toujours privilégier la protection de sa vie et celle de ses alliés. Pourtant, un goût amer d’injustice semblait l’empêcher d’agir raisonnablement. D’abord Arashi, maintenant ça ? Pourrait-elle se regarder dans la glace après avoir laissé filer le responsable de l’horrible trafic découvert plus tôt ? Pourrait-elle garder la face devant Seika Itoe après avoir failli à sa mission ? Cet homme en vie, elle ne saurait considérer Kumo comme un lieu sûr. Trahissait-elle sa patrie en cessant l’affrontement ? Mettait-elle en danger son peuple ? Et Manzo, ce petit qu’elle s’était juré de protéger ?

- Et puis merde… Autour de moi, vite !

Espérant qu’Azusa et Jinmu aient suffisamment de jugeote pour se précipiter vers elle comme ils l’avaient déjà fait tout à l’heure, Kimiko dressa une barrière de papier au-dessus de sa tête, l’étendant à un rayon suffisamment imposant pour abriter trois personnes. Elle n’avait ni le temps ni l’énergie nécessaire pour mettre en place cette technique trois fois. Ils allaient devoir se contenter d’une défense partielle… Les feuilles denses firent obstacle contre la plupart des débris, mais certains filtrèrent au travers du papier déjà abîmé par les chutes précédentes. Par chance, le bouclier tint le coup contre les plus grosses pierres, mais les plus petites — et souvent les plus tranchantes — se firent un chemin, éraflant sérieusement la peau de la panthère.

Lorsque le calme reprit possession des lieux, Kimiko se tenait encore debout. Mais son corps avait perdu de son éclat : ses vêtements déchirés ne surent dissimuler les longues plaies plus ou moins profondes qui recouvraient sa peau. Elle fit alors apparaître, avec le peu de chakra qui lui restait, quelques morceaux de papier qui vinrent panser ses blessures. Plusieurs halos verts émergèrent de ce contact, soignant les plus superficielles d’entre elles. Elle s’abaissa ensuite pour ramasser un caillou au sol, vestige du plafond, et le serra si fort entre ses doigts qu’il fut réduit en poussière.

- ‘fais chier ! hurla-t-elle.

Elle n’en avait pas fini avec cet énergumène. Elle trouverait son nom. Elle trouverait sa planque. Elle trouverait justice.

Résumé: